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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 16:59
WikiLeaks founder Julian Assange rarely sleeps in the same place two nights in a row.
http://www.nydailynews.com/news/world/2010/07/27/2010-07-27_a_wikid_past_hounds_hacker.html
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Ce que la saga de Wiki nous enseigne

Par Paul Craig Roberts
CounterPunch, 3 décembre 2010

Comment le gouvernement américain et ses attachés de presse concoctent leurs mensonges
article original : "What the Wiki-Saga Teaches Us"

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La réaction contre WikiLeaks et son fondateur, Julian Assange, nous apprend tout ce que nous devons savoir sur la corruption totale de notre monde « moderne », qui est en fait un retour au Haut Moyen-Âge [à l’époque de l’Inquisition].

Des membres du gouvernement des Etats-Unis ont fait parvenir à WikiLeaks les documents qui font désormais l’objet d’une telle controverse. Ces documents sont controversés parce qu’ils sont des documents américains officiels et qu’ils montrent trop clairement que le gouvernement américain est une entité fourbe dont la raison d’être est de contrôler tous les autres gouvernements. Les médias [institutionnels], pas seulement aux Etats-Unis, mais également dans tout le monde anglophone et en Europe, ont démontré leur hostilité envers WikiLeaks. La raison est évidente. WikiLeaks révèle la vérité, tandis que ces médias étouffent les affaires pour le gouvernement américains et ses Etats fantoches.

Pourquoi les gens qui ont un peu de bon sens liraient ces médias lorsqu’ils peuvent lire les documents originaux depuis WikiLeaks ? Les journalistes et rédacteurs en chef américains moyens doivent être très en colère que leur propre lâcheté soit si clairement exposée par Julian Assange. Les médias américains sont des prostituées, là où le sang courageux des combattants coule dans les veine de WikiLeaks.

De la même manière que les politiciens américains veulent que Bradley Manning soit exécuté parce qu’il a révélé des crimes du gouvernement américain, ils veulent que Julian Assange soit aussi exécuté. Ces derniers jours, les plus notoires des connards qui siègent au Congrès des Etats-Unis ont dénoncé Assange comme étant un « traître à l’Amérique ». Quelle totale ignorance ! Assange est australien, pas un citoyen américain. Pour être un traître à l’Amérique, il faut en avoir la nationalité. Un Australien ne peut pas plus être un traître contre l’Amérique qu’un Américain ne peut l’être contre l’Australie. Mais n’attendez pas des crétins qui représentent ces lobbyistes d’en savoir autant.

Mike Huckabee, le prêcheur baptiste ultra-réactionnaire qui fut gouverneur de l’Arkansas et, à la grande honte de l’Amérique, le troisième candidat à la nomination présidentielle républicaine, a appelé à ce qu’Assange soit exécuté. Nous avons donc là un « homme de Dieu » qui appelle le gouvernement américain à assassiner un citoyen australien. Et les Américains se demandent pourquoi le reste du monde ne peut les blairer.

Les documents divulgués depuis le gouvernement américain vers WikiLeaks montrent que ce gouvernement est une bande de gangsters très peu recommandable ? Le gouvernement américain a pu obtenir du Premier ministre britannique [Gordon] Brown qu’il « truque » l’enquête officielle Chilcot qui investiguait sur la façon dont l’ancien Premier ministre Tony Blair avait manipulé et menti au gouvernement britannique pour en faire le mercenaire de l’invasion des Etats-Unis en Irak. Dans l’un des câbles « diplomatiques » publiés, le fonctionnaire du Ministère de la Défense britannique, Jon Day, promet au gouvernement des Etats-Unis que le Premier ministre [Gordon Brown] a « mis des mesures en place afin de protéger leurs intérêts ».

D’autres câbles montrent le gouvernement américain menaçant le Premier ministre espagnol Zapatero, en lui ordonnant de cesser ses critiques contre la guerre d’Irak ou sinon… Ce que je veux vraiment dire : c’est comment ces gouvernements étrangers osent penser qu’ils sont souverains.

Il n’y a pas que les gouvernements étrangers qui sont sous la domination des Etats-Unis. C’est le cas également pour amazon.com. Joe Liberman, du Connecticut, qui est le sénateur le plus influent pour Israël au Sénat des Etats-Unis, a proféré des menaces suffisamment crédibles contre Amazon pour obliger cette société à évincer le contenu de WikiLeaks de leur service d’hébergement.

Donc voici le topo : d’un côté, le gouvernement et les médias américains prostitués déclarent qu’il n’y a rien de nouveau dans ces centaines de milliers de documents et, pourtant, d’un autre côté ils frappent un grand coup pour fermer WikiLeaks et réduire son fondateur au silence. Malgré les réfutations du gouvernement américain, il est évident que ces documents sont extrêmement dommageables. Ces documents montrent que le gouvernement des Etats-Unis n’est pas ce qu’il prétend être.

Assange se cache. Il a peur d’être assassiné par la CIA et le Mossad et, pour ajouter à ses ennuis, le gouvernement suédois a changé d’avis, peut-être à la suite d’une persuasion américaine et de l’argent, sur des accusations d’agression sexuelle que le gouvernement suédois avait laissées tomber pour manque de crédibilité. Si les reportages sont corrects, deux femmes, qui pourrait être des agents de la CIA ou du Mossad, ont porté des accusations d’agression sexuelle contre Assange. L’une prétend qu’elle avait un rapport sexuel consentant avec lui, mais qu’il ne s’est pas arrêté lorsqu’elle lui a demandé de le faire après que le préservatif fut rompu.

Pensez à cela un instant ! A part les acteurs pornos blasés, combien d’hommes peuvent-ils s’arrêter au moment de l’orgasme ou juste avant l’orgasme ? Qui peut savoir où Assange en était dans le processus de l’acte sexuel ?

Est-ce qu’un véritable gouvernement qui a la moindre intégrité et attachement à la vérité essayerait de salir le nom du plus important diseur de vérité de notre temps sur la base d’accusations aussi légères ?

Il est évident que la Suède est devenue un autre gouvernement à la gomme fantoche des Etats-Unis. Le gouvernement suédois s’en tire depuis si longtemps avec ses mensonges qu’il n’hésite plus à mentir de la façon la plus éhontée. WikiLeaks a publié un document classifié américain signé par la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton ordonnant explicitement aux diplomates américains d’espionner les fonctionnaires du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et son Secrétaire Général. Ce câble est à présent public. Personne ne met en doute son authenticité. Pourtant, aujourd’hui, le régime d’Obama, précisément le Secrétaire à l’Information de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a déclaré que Hillary Clinton n’avait jamais ordonné ou même demandé à des officiels américains d’espionner des officiels des Nations-Unies.

Ainsi que le site antiwar.com le demande : Qui croyez-vous ? Les mots écrits noir sur blanc portant la signature de Hillary Clinton ou la Maison Blanche ?

Quiconque croit le gouvernement américain sur quoi que ce soit est le roi des crédules.

Paul Craig Roberts est un ancien rédacteur en chef du Wall Street Journal. Il a également été Secrétaire-adjoint au Trésor des USA sous Reagan.

Traduction : [JFG-QuestionsCritiques]
 
http://questionscritiques.free.fr/edito/CP/Paul_Craig_Roberts/wikileaks_julian_assange_USA_031210.htm
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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 16:22
 
 

 

 

Voici le témoignage de Setheren qui, dans son ancienne vie, était auteur de littérature satanique, adepte de magie noire et de rituels occultes, héroïnomane qui a tenté à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours. 

 

Aujourd'hui, renouvelé par sa foi chrétienne, il a complètement changé sa vie et il a choisit de rejoindre les rangs de l'armée de l'Éternel pour combattre le "bon combat"!

 

Partie 1:

http://www.youtube.com/watch?v=A05lTh5tdnI&feature=related

Partie 2 :

http://www.youtube.com/watch?v=3D1fv_MDDMA&feature=related

Partie 3:

http://www.youtube.com/watch?v=XImjDBGbADw&feature=related

Partie 4:

http://www.youtube.com/watch?v=W3Zdxu_FR1g&feature=related

Partie 5:

http://www.youtube.com/watch?v=5yJ7mIaqHwg&feature=related

 

Visitez son site pour visionner sa sélection de vidéos et de documentaires concernant les avançées du nouvel ordre mondial et  l'instauration du royaume de l'antéchrist.

 

http://www.youtube.com/user/Setheren?feature=mhum

 

(Conscience du Peuple)

 

 

Voici la première vidéo :

 

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 15:51
Requiem pour l’ingérence humanitaire médiatique : Bernard Kouchner, un «trophy boy», une potiche de luxe

 

par René Naba

 

Le 4 decembre 2010
Kouchner destabilisé par la sortie d'un livre
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/kouchner-destabilise-par-la-sortie-51213

 

 

 

Trois semaines après son débarquement du Quai d’Orsay, Bernard Kouchner est plongé dans la pénombre, une situation qu’il n’a jamais connu en soixante ans d’existence, dans un silence réparateur, qu’il espère salvateur. Retour sur ce parcours, au départ prometteur d’une entrée triomphale au Panthéon de l’Histoire, dont les errances et les déviances vouent désormais, le fondateur de l’observateur des religions au ministère des Affaires étrangères, à la damnation des feux éternels, sinon de l’enfer, à tout le moins du purgatoire. Jouant de malchance, l’éviction de Bernard Kouchner s’est accompagné de révélations de la presse française sur la mise au point d’un système de piratage de données internes au pôle audiovisuel extérieur français visant à espionner le dirigeants du groupe pour le compte de son épouse, Christine Ockrent, une dérive qui, si elle était confirmée, retentirait comme le signe du naufrage moral de l’ancien couple tendance de la vie politique française.

Ce papier est couplé avec un précédent papier intitulé: Christine Ockrent, le passe droit permanent http://www.renenaba.com/?p=2910


La plus belle prise de gauche de Nicolas Sarkozy s’est révélée être un «trophy boy», un trophée, certes, un trophée de luxe même, en son trône du Quai d’Orsay, mais à usage exclusivement décoratif, une potiche dans la pleine acception du terme, reliquat d’un parcours chaotique qui le verra personnifier à lui seul, au fil de sa carrière, toutes les déclinaisons de l’humanitaire (1), l’humanitaire authentique au Biafra (1960), l’humanitaire médiatique en Somalie (1990), l’humanitaire affairiste au Gabon, en 2010.

Un parcours qui l’aura porté à l’un de postes les plus prestigieux de la République, le Quai d’Orsay, le ministère des Affaires étrangères, celui de Vergennes et d’Aristide Briand, des gaullistes Maurice Couve de Murville et Michel Jobert, des socialistes Claude Cheysson et Hubert Védrine. Au prix de graves reniements qui feront que sa désertion sera accueillie avec une satisfaction non dissimulée par ses anciens camarades du parti socialiste trop heureux de se débarrasser d’un transfuge en puissance, tant était pathétique son empressement, tant était pitoyable sa précipitation.

Au point que son débarquement ministériel, le 15 novembre 2010, sera accueilli avec un enthousiasme non moins dissimulé: «Bernard Kouchner n’est pas encore une cause humanitaire», pour s’en préoccuper, lâchera, lapidaire, François Hollande, l’ancien patron des socialistes, résumant le sentiment général de ses anciens compagnons et tout le mépris que l’opportunisme que l’humanitaire mondaine aura suscité.

 

En trois ans de mandature, ce symptôme baroque de la vraie rupture sarkozienne aura fait du Quai d’Orsay «un ministère sinistré», plongeant les diplomates «dans le désarroi le plus total», jugera, sans indulgence, l’écrivain Jean Christophe Rufin, ancien ambassadeur de France à Dakar (Sénégal), évincé de son poste à la demande du président Abdoulaye Wade. Propulsant les «néo conservateurs français» aux postes de commande du Quai d’Orsay, sans toutefois s’imposer dans le domaine de la politique étrangère, «le Quai d‘Orsay, sous Kouchner, a servi de vitrine à la fois « people » et morale, masquant une realpolitik» faite dans les coulisses par des réseaux parallèles affairistes de l’Elysée, ajoutera le diplomate nullement suspecté d’anti sarkozysme primaire, dans une interview au Monde en date du 7 juillet 2010. Enfonçant le clou, deux ténors de la diplomatie française, le gaulliste Alain Juppé et le socialiste Hubert Védrine, dans une démarche bi partisane, déploreront la déliquescence de l’outil diplomatique français, sous Kouchner,  dans une tribune conjointe parue, le même jour, dans le même journal.


En trois ans de mandature, cet ancien médecin à vocation humaniste a dû renoncer à l’humanitaire, sous l’effet de ses dérives médiatiques, telle l’affaire de l’Arche de Zoé, à l’humanitarisme spectacle, à la manière de Rama Yade, sa sous ministre aux indignations sélectives, sous les contraintes de la realpolitik, à l’affairisme indécent, enfin, sous l’effet des révélations corrosives sur ses connections avec les dictatures africaines, passant sans coup férir des boat people aux pages people des magazine, en tandem avec sa compagne Christine Ockrent, illustration pathologie de l’endogamie de la classe politico médiatique et du discrédit consécutif de la presse en France.

L’homme qui menaçait de ses foudres le général Omar Al Bachir du Soudan, en mars 2007, promettant la victoire aux Darfouris, aura été mutique à un moment charnière de l’ingérence humanitaire, l’assaut naval israélien contre une flottille de pacifistes européens, en pleine zone maritime internationale, le 31 mai 2010, illustration symptomatique de ses dérives et de sa démagogie. En un mot de sa mystification.

Que n’a-t-il exigé, en moment-là, la levée du Blocus de Gaza comme celui du Darfour? Exigé le percement d’un corridor reliant l’enclave soudanaise à l’enclave palestinienne? Réclamé la comparution en justice des criminels israéliens avec la même vigueur qu’il réclamait celle des criminels soudanais? Sceller, en somme, dans l’ordre symbolique, et la communauté de destin des suppliciés de l’humanité, et la cohérence de son combat. Imprecator tout au long de sa carrière, l’homme s’est dévoilé Matamore en fin de carrière. Mutique en Palestine comme auparavant à propos du Tibet pour cause de gros contrats avec le géant chinois.

Au final, son ingérence humanitaire aura eu pour zone d’intervention privilégiée, les zones pétrolifères, (Biafra, Kurdistan, Darfour, Birmanie) sans qu’il ait été possible de déterminer si cette concordance relevait de la coïncidence fortuite ou de la préméditation. L’homme focalise il est vrai la suspicion avec son rapport de complaisance pour la firme pétrolière Total en Birmanie, qu’il exonèrera de l’accusation du travail forcé des mineurs.

 

« Que Kouchner se soit fait marginaliser par l’Elysée, y compris sur la Géorgie, l’Algérie, la Côte-d’Ivoire, et encore, dernièrement, sur la diplomatie culturelle de la France et l’idée d’un Etat palestinien unilatéral, telle est la loi de la République sarkozyste et son univers impitoyable. Que nos ambassadeurs envoient aujourd’hui leurs dépêches en toute priorité à la cellule diplomatique de l’Elysée, telle est la réalité des choses. Que Kouchner ait joué les «idiots inutiles» et qu’il ait, dupe d’abord de lui-même, perdu tout prix et toute latitude à la minute même où il se ralliait, tant pis pour lui. Que dans sa chute et sa descente muette aux enfers dorés du Quai d’Orsay, il ait, nolens volens, relégué aux oubliettes et, de ce fait, dégradé l’idée même du devoir d’ingérence, voilà qui restera porté à son débit, politiquement, intellectuellement et moralement», estimera l’éditeur Gilles Hertzog. Dans une tribune au titre ravageur «De l’inutilité du soldat Kouchner» paru dans Libération  le 23 Mars 2010, l’éditeur invite Bernard Kouchner à un sursaut de dignité «fidèle à ce qu’il fut hier avant d’être ministre… et avec le panache qu’on lui connut jadis, de partir sur une première et dernière ingérence dont il se ferait enfin devoir vis-à-vis de lui-même». Jamais oraison funèbre ne parut aussi lugubre, et, venant de la part d’un ami, aussi sépulcral.

 

 

Sa hantise demeure toutefois son émulation

avec son faux alter ego Rony Brauman,

 

dont il vit la comparaison comme un supplice intolérable. Un homme qui se distingue de la cohorte des idéalistes, des opportunistes ou des affairistes gravitant dans l’orbite de l’action humanitaire internationale, un homme que beaucoup voient en parfait représentant du médecin urgentiste de l’intervention humanitaire auprès des peuples en désespérance. Un curseur dans le domaine humanitaire, tant pour son humanisme que pour son humanité que pour son urbanité. Sa profession, la médecine, est une vocation qu’il vit comme une mission, et, sa judaïté, il l’assume, naturellement, comme une donnée de la naissance dont il n’éprouve aucun besoin de justification, de compensation ou de surcompensation. Une éthique de vie qui l’oblige et non un argument de vente qu’il instrumentalise pour sa promotion médiatique.

Beaucoup voient en lui une antithèse du grand gourou de l’humanitarisme médiatique, Bernard Kouchner, que ses anciens compagnons de route socialistes qualifient charitablement d’«un tiers mondiste, deux tiers mondain», pour sa flamboyance et ses extravagances, grand bourgeois parisien qui se vit comme «doublement juif parce qu’à moitié juif», comme si l’identité était quantifiable, l’engagement humanitaire conditionné par sa rentabilité politique et la solidarité humaine prédéterminée par la discrimination des critères religieux ou sociaux.

De quelle vérité puise-t-il son crédit ce discours sur le mythe des origines d’un homme qui n’aurait jamais dû ignorer la signification étymologique de son patrimoine familial –Koch noir en Hébreu et Kousner par extension un éthiopien- ces fameux Falashas, considérés comme une couche sociale inférieure de juifs car de souche arabo africaine, méprisés de ce fait par les Israéliens, descendant de la dynastie Himyarite, originaire des Arabes du sud du Yémen, à l’effet d’inciter ce «sang mêlé» à prêcher la concorde et non la discorde, le consensus et non le dissenssus, de par sa qualité de premier ministre des Affaires étrangères judéo arabe d’un pays, la France, qui abrite la plus forte communauté musulmane et la plus forte communauté juive d’Europe occidentale.

Pourquoi alors un tel ratage, à saut de puce d’une entrée triomphale au Panthéon de l’Histoire? L’explication, éloquente, provient d’un télégramme de l’ambassade américaine à Paris, révélé par le site en ligne WikiLeaks: «L’humanitaire de renommée mondiale », est « l’un des rares politiques (de gauche ou de droite) à avoir soutenu ouvertement l’invasion américaine de l’Irak », sa nomination pour diriger le Quai d’Orsay, qui représente «l’accomplissement du rêve d’une vie», résulte de «l’héritage juif de Sarkozy et son affinité pour Israël», qui feront que Bernard

Kouchner sera « le premier ministre des affaires étrangères juif de la Ve République », ajoute le message publié dans le journal Le Monde en date du 2 décembre 2010. L’analyse américaine a souffert d’ européo centrisme. Une bonne maîtrise de l’anthropologie sémantique des «peuples primitifs» aurait permis à la diplomatie américaine de mieux cerner le personnage.

Que n’a-t-il prêté l’oreille à son émule, prix Nobel de la paix ? «Il y a un processus, mais il n’est pas de paix. Il est de conquête. Il est effectivement en marche et n’a jamais cessé de l’être depuis 1948. N’importe quelle personne de bonne foi, indépendamment de tout jugement moral ou politique, ne peut que constater cette dynamique d’expansion continue. A Moyen terme, je pense qu’Israël est condamné en raison de sa méprise, de ses choix impériaux qui l’ont conduit à s’adosser à l’Empire plutôt que de chercher l’entente avec ses voisins. Le bi nationalisme, pourtant l’ennemi juré du sionisme, l’a de fait emporté dans sa pire version, la sud africaine de l’Apartheid. Or l’Apartheid, cela ne peut pas durer. C’est pourquoi je pense que ce projet sioniste est condamné. Je suis particulièrement inquiet pour l’avenir de la minorité juive du Moyen orient dans les vingt prochaines années, vu la haine qu’elle a semée autour d’elle», prophétisait Rony Brauman à l’heure de l’assaut naval israélien contre la flottille de pacifistes européens contre le blocus de Gaza (2).


Natif de Jérusalem, Rony Brauman n’en tire aucun argument de pouvoir, mais une exigence de fidélité aux valeurs de l’universalisme, du socialisme et de la solidarité avec les opprimés dont se réclame précisément l’humanisme. Rigoureux, cohérent, exigeant, dans un pays tétanisé par les remugles de la collaboration vichyste de la France et l’accusation inhérente d’antisémitisme qui pend inévitablement sur quiconque s’écarte de la doxa officielle, il signera, en Août 2006, un appel contre les frappes israéliennes au Liban, à l’appel de l’Union Juive Française Pour la Paix (UJFP).

Son combat pour un état palestinien constitue pour lui une évidence et non un handicap politique, élément d’un combat plus général en vue de l’instauration de la justice au Moyen orient. Briseur de tabous, non sans risque, il signera la postface de l’ouvrage non conformiste du politologue américain, Norman G. Finkelstein, fils de déportés, portant sur un sujet tabou s’il en est, «L’Industrie de l’Holocauste: réflexions sur la souffrance des Juifs». Il s’insurgera contre «l’humanitaire spectacle» à propos de l’affaire de l’arche de Zoé, l’exfiltration clandestine d’enfants tchadiens sous couvert du conflit du Darfour, le point de déploiement médiatique de Bernard Kouchner dont le ministre atlantiste des affaires étrangères en a abusivement fait usage comme contre feu médiatique aux guerres israéliennes de destruction du Liban (2006) et de Gaza (2008).

Sa vision de l’humain est simple non simpliste, dépouillée des présupposés idéologiques: L’urgence humanitaire s’applique à tous sans discrimination et s’impose à tous sans hésitation, comme un devoir à l’égard de toute souffrance quelle que soit la religion, l’ethnie ou le degré de richesse de la zone d’intervention, se plaçant, là aussi, à contre courant de son faux frère particulièrement motivé, mais non exclusivement, pour les minorités ethniques des zones pétrolifères, allant jusqu’à blanchir, contre toute évidence, la junte birmane de l’accusation d’esclavage des jeunes travailleurs dans un rapport commandité par la firme pétrolière française «Total».

La souffrance représente pour lui réalité humaine concrète et ne relève d’aucune construction intellectuelle, encore moins d’un tropisme occidental à l’égard de l’Islam, contrairement à la tendance dominante de l’intelligentsia parisienne qui conduira en France chaque notabilité intellectuelle à disposer de sa minorité protégée, comme la marque de la bonne conscience chronique de la mauvaise conscience, comme une sorte de compensation à son trop grand désintérêt pour les Palestiniens, compensant son hostilité aux revendications du noyau central de l’Islam, la Palestine et le Monde arabe, par un soutien à l’Islam périphérique: Il en est ainsi du philosophe André Glucksmann pour les Tchétchènes, quand bien même son nouvel ami le président Nicolas Sarkozy, est devenu le meilleur ami occidental du président russe Vladimir Poutine; il en est de même de Bernard Henry Lévy, pour le Darfour, quand bien même son entreprise familiale est mentionnée dans la déforestation de la forêt africaine. Ill en est aussi et surtout de Bernard Kouchner, pour les Kurdes, ces supplétifs des américains dans l’invasion américaine d’Irak, pour le Darfour, le Biafra et la Birmanie. Au point qu’un journaliste anglais Christopher Caldwell (3) en déduira dans la prestigieuse revue London Review of Books que cette prédilection pour les zones pétrolifères stratégiques de «l’humanitarisme transfrontière de Bernard Kouchner asservit les intérêts de la politique étrangère française à ceux des Etats-Unis et que l’humanitarisme militarisé du transfuge néo sarkozyste n’est qu’une forme de néo conservatisme larvé».

«Humanitaire, diplomatie et droits de l’homme» (4), le dernier ouvrage de Rony Brauman (Editions du Cygne) met en rapport les termes du débat contradictoire qui anime depuis près d’un demi siècle l’action humanitaire internationale, dont les deux anciens présidents de «Médecins Sans frontières», Rony Brauman et Bernard Kouchner, en ont alimenté la controverse à fronts renversés. Mais, paradoxalement, celui qui devrait personnifier le mieux cette dualité, théoriquement complémentaire, celui qui devait par principe privilégier la diplomatie à double titre, au titre de médecin et au titre de chef de la diplomatie française, paraîtra constamment fasciner par les avantages d’un bellicisme purificateur, suscitant l’émotion de la communauté diplomatique internationale par des propos alarmistes sur l’Iran le 15 septembre 2007.

 

De retour d’une visite en Israël, et relayant sans doute les préoccupations de ses interlocuteurs, Bernard Kouchner, ce récidiviste en la matière, partisan auparavant d’une intervention musclée en Irak pour évincer Saddam Hussein, n’a pas écarté l’hypothèse d’une guerre contre l’Iran rejoignant en cela les thèses atlantistes de son nouveau mentor Nicolas Sarkozy, auteur d’une équation aussi sommaire que rudimentaire «la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran», seul dirigeant au Monde d’ailleurs à adopter ouvertement sur ce thème un lexique identique aux Israéliens, désignant Gaza de «Hamastan» et le Hezbollah libanais de «terroriste». Toute honte bue, Kouchner n’hésitera pas, non plus, à revendiquer le bénéfice de la politique menée par son prédécesseur Dominique de Villepin, qu’il couvrait pourtant de sarcasme, pour son hostilité à l’invasion américaine de l’Irak.

Pis, à l’apogée de sa gloire ministérielle, au poste prestigieux de ministre des affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner reniera ses idéaux de jeunesse et le combat de sa vie: «J’ai eu tort de demander ce secrétariat. Il y a contradiction permanente entre les droits de l’homme et la politique étrangère d’un Etat, même en France », dit-il dans le journal «Le Parisien» à propos de la création d’un pote de secrétariat aux droits de l’homme dans le premier gouvernement de la présidence Sarkozy et son attribution à Rama Yade. «Cette contradiction peut être féconde, mais fallait-il lui donner un caractère gouvernemental en créant ce secrétariat d’Etat tant il est vrai et qu’on ne peut pas diriger la politique extérieure d’un pays uniquement en fonction des droits de l’homme».

Ah la belle découverte tardive, ce constat, pour un homme qui a fondé sa carrière sur la transgression, sa popularité médiatique sur la subversion de la diplomatie traditionnelle. Un constat qui a retenti comme un reniement, et par contrecoup, comme un désaveu de celui qui passe pour s‘être servi du combat pour la défense des Droits de l’homme comme un tremplin vers le pouvoir politique, et au delà vers le maroquin ministériel.

Un moment, un seul, Bernard Kouchner a songé à démissionner vers la fin de son mandat, quand tous les oracles prédisaient son débarquement du gouvernement. C’était le 30 août 2010, au terme d’un été extraordinairement actif dans les refoulements d’étrangers, extraordinairement musclé à l’égard des Roms, relevant pourtant de la «Maison commune de l’Europe », puis, se ravisant, il considérera ce geste de courage moral comme une «désertion»: «Aussi réaliste que l’on soit, peut-on, quand on a fondé Médecins sans frontières par exemple, admettre la mise à l’index de catégories entières, ou encore l’identification sommaire de l’étranger au délinquant ? Il y faut une dose dangereuse de reniement. C’est ce qui arrive aux ministres d’ouverture. Ils auraient pu se démarquer, quitte à mettre en jeu leur démission. Mais pour cela, il aurait fallu se redresser. Manifestement, ceux-là se sont déjà trop courbés pour pouvoir l’envisager», lui concédera charitablement Laurent Joffrin, directeur du Journal Libération, un quotidien qui s’est longtemps pâmé d’admiration devant le «French Doctor» dans son éditorial en date du 31 août  2010.

 

Dans le cas de Rony Brauman, ce risque là est inexistant. Partisan de l’ingérence sous sa forme pacifique à l’époque de la guerre froide, Rony Brauman en devient un critique constant lorsque celle-ci se transforme en justification d’invasions armées. Considérant que les mésaventures de l’Arche de Zoé sont plus un symptôme qu’une dérive, il soutient que toute forme de secours ou de solidarité ne relève pas nécessairement de l’humanitaire et toute action humanitaire n’est pas nécessairement bonne. Et Plutôt que d’asséner des principes ou réitérer des idéaux, Rony Brauman fait le choix de s’interroger sur les limites d’une forme d’action dans laquelle il reste engagé.

Avant d’être ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner avait promu trois idées fortes: les droits de l’homme, l’action humanitaire et le devoir d’ingérence. Devenu ministre de Nicolas Sarkozy, il n’a quasiment rien avancé dans ces trois domaines, ni guère davantage ailleurs, mais il n’était pas attendu qu’il se distingue sur la diplomatie «diplomatique», apanage présidentiel s’il en est.  Une des rares personnalités à parler vrai en connaissance de cause, Rony Brauman n’a jamais brigué d’autres responsabilités qui ne relèvent de la médecine ou de l’humanitarisme, sans le moindre débordement sur le plan politique, sans la moindre tentation carriériste, sans le moindre soupçon d’affairisme, contrairement au «cosmopolite» Bernard Kouchner et ses contrats gabonais qui permirent au ministre français des affaires étrangères de cachetonner sans état d’âme pour une dictature corrompue (5). En somme, le Fondateur de «Médecins Sans Frontières» et son successeur constituent les déclinaisons antinomiques d’un même brillant, celui qui démarque le clinquant fondateur de l’étincelant successeur.

La rebuffade qu’il a essuyée à Beyrouth lors de sa tournée d’adieu, le 5 novembre 2010, avec le refus du président de la chambre des députés Nabih Berri, de le recevoir en audience, donne la mesure de l’érosion de la diplomatie française sous le tandem Sarkozy Kouchner, dans un pays qui a longtemps constitué le point d’ancrage de la France au Moyen orient, et, au-delà, dans l’ensemble du monde arabe. Les révélations de la presse française, notamment les hebdomadaires Le Point et Marianne sur la mise en place d’un système de piratage interne du pôle audiovisuel extérieur français au profit de son épouse, Christine Ockrent, une dérive qui, si elle était confirmée, retentirait comme le signe du naufrage moral de l’ancien couple tendance de la vie politique française (6).

 

Le Kouchner interventionniste d’hier est apparu comme tétanisé par sa duplicité, mais au-delà de cet état d’âme, somme toute anecdotique au regard des enjeux, le seul et grand perdant de ce psychodrame personnel aura été le droit d’ingérence, que son parangon d’hier remisa dans les limbes quand il avait enfin les moyens de le mettre en pratique. Ce fait là n’est pas pardonnable. Ce fait là ne sera pas pardonné à Bernard Kouchner, un homme qui passera à la postérité comme un médecin à vocation auto proclamée humanitariste, à projection médiatique à tremplin politique, autrement dit un homme qui aura asservi la cause humanitaire en instrumentalisant les médias pour la satisfaction d’une ambition politique, sinistrant durablement la cause humanitaire.

 

 

Références


1. A propos de la problématique du Droit international humanitaire Cf. «Le Droit International Humanitaire» par Patricia Buirette et Philippe Lagrange – Edition la Découverte collection Repères N° 196 2eme édition 2008

2. Interview à la Revue Moyen orient N°6 Juin Juillet 2010 «Regard de Rony Brauman sur l’action humanitaire dans le Monde et le Moyen orient» propos recueillis par Frank Tétard et Chiara Rettennella.

3. «Kouchner ou l’ambiguïté à la française», Christopher Caldwell London Review of Books 1e Août 2009

4. Rony Brauman Humanitaire, diplomatie et droits de l’homme Editions du Cygne ISBN: 978-2-84924-152- Spécialisé en pathologie tropicale, de nationalité française, Rony Brauman est né le 19 juin 1950 à Jérusalem. Ancien président de Médecins sans frontières de France (de 1982 à 1994), il est lauréat du Prix de la Fondation Henri Dunant 1997. Coréalisateur avec le cinéaste israélien Eyan Sivan d’un documentaire (1999) sur le procès d’Adolf Eichmann (1961) dont le scénario est basé sur l’essai Eichmann in Jérusalem de la philosophe Hannah Arendt, il est l’auteur de plusieurs ouvrages notamment. Penser dans l’urgence : Parcours critique d’un humanitaire, Seuil, 2006 – entretien avec Catherine Portevin. Éloge de la désobéissance (Le Pommier, 1999, document d’accompagnement du film intitulé Un spécialiste: portrait d’un criminel moderne, réalisé à partir des archives vidéo du procès d’Eichmann, avec le cinéaste Eyal Sivan), Les médias et l’humanitaire (avec René Backmann, Victoires, 1998), Devant le Mal. Rwanda, un génocide en direct, Arléa, 1994, Le crime humanitaire. Somalie. Arléa, 1993

5. «Le Monde selon K.» par Pierre Péan Fayard Février 2009

6. http://www.marianne2.fr/Espionnage-AEF-pourquoi-Christine-Ockrent-est-mise-en-cause_a200301.html

Avec en additif dans la version papier

http://www.marianne2.fr/A-lire-cette-semaine-dans-Marianne-Kouchner-Ockrent-la-chute_a200318.html

Kouchner-Ockrent : La chute. (Comment Christine Ockrent espionnait son patron
















René Naba : Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l’information, est l’auteur notamment des ouvrages suivants : —« Liban: chroniques d’un pays en sursis » (Éditions du Cygne); « Aux origines de la tragédie arabe"- Editions Bachari 2006.;  "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français"- Harmattan 2002. « Rafic Hariri, un homme d’affaires, premier ministre » (Harmattan 2000); « Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen » (Harmattan 1998); "De notre envoyé spécial, un correspondant sur le théâtre du monde", Editions l'Harmattan Mai 2009.

 

 

Le blog de René Naba

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22258

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 06:23

 

Chems Eddine CHITOUR
« Ce qui fut, cela sera ; ce qui s’est fait se refera ; et il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »
Ecclésiaste, Livre 1 verset 9

Depuis quelques jours, la planète vit au rythme de révélations de la diplomatie américaine mise en ligne par le site WikiLeaks. En fait, il s’agit de révélations qui n’en sont pas, tellement la doxa occidentale par des médias aux ordres, nous a conditionné sur un certain nombre de certitudes que l’on croyait immuables. Que l’on s’intéresse aux frasques de Berlusconi ou El Gueddafi, que le président Sarkozy n’aime pas la Turquie, rien de nouveau sous le soleil pour les damnés de la Terre « Des potins sur les grands de ce monde écrit Hichem Hamza : c’est ce qui ressort de la couverture médiatique initiale au sujet des 250.000 mémos diplomatiques en cours de publication par le site WikiLeaks et son porte-parole, Julian Assange, déjà interrogé précédemment par Oumma. Aucun secret d’Etat n’est dévoilé. La géopolitique abordée sous l’angle people. Plus intéressantes sont les révélations, dignes d’un thriller d’espionnage, sur la propension des diplomates américains à recueillir tout élément d’information (y compris l’ADN) au sujet d’individus jugés intéressants par le département d’Etat. L’embarras touche aussi le Moyen-Orient : l’Arabie Saoudite, la Jordanie et le Bahreïn se révèlent être des partisans vindicatifs d’une attaque américaine contre l’Iran. »

« Ces [révélations] n’affectent pas du tout Israël, peut-être même est-ce le contraire », a reconnu Giora Eiland, général israélien à la retraite et ancien conseiller d’Ariel Sharon. Ces documents, précise-t-il, « montrent que des pays arabes tels que l’Arabie Saoudite s’intéressent bien plus à l’Iran qu’au conflit israélo-palestinien, par exemple ». Le Premier ministre est encore plus enthousiaste : « Pour la première fois dans l’histoire, il y a un consensus pour dire que l’Iran est la menace. » Lyrique, Benjamin Netanyahu veut s’afficher comme un pacifiste : « Si la divulgation amène les dirigeants de la région à parler ouvertement contre Téhéran, alors les révélations auront contribué à la paix dans le monde. » Gideon Lévy, chroniqueur au quotidien Haaretz, ne s’y est pas trompé : fin octobre, dans un éditorial satirique, il avait félicité, au nom d’Israël, WikiLeaks pour avoir démontré au reste du monde que les exactions de guerre commises par les Américains étaient bien plus graves que celles effectuées en 2009 par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza. La satisfaction publique d’un Benjamin Netanyahu révèle l’identité du camp réjoui par les dernières révélations de WikiLeaks : non pas un quelconque « axe américano-sioniste » mais plus précisément la frange dure des néoconservateurs américains, israéliens et européens qui propagent, depuis une quinzaine d’années, le fantasme d’un « péril islamo-nucléaire » incarné par le Pakistan et l’Iran et la nécessité, en corollaire, d’assurer la sécurité d’Israël par tous les moyens nécessaires. Le mensonge et la ruse au besoin, comme l’illustre le mythe, toujours impuni, des armes de destruction massive en Irak. » (1)

« Sarkozy l’Américain »

S’agissant du président Sarkozy, les câbles au nombre de 14 couvrent la période allant du 5/08/2005 au 9/03/2009. Nous lisons sous la plume de Rémy Ouardan : « L’homme fascine les Américains autant qu’il leur raconte être fasciné par l’Amérique. Il est le « président le plus pro-américain depuis la Seconde Guerre mondiale. (..) On découvre dans ces mémos que Nicolas Sarkozy et ses conseillers fréquentent assidument l’ambassade américaine de Paris, ainsi que les dignitaires américains de passage en France. Le ministre de l’Intérieur n’hésite pas à critiquer la position diplomatique française devant des officiels étrangers. « Sarkozy s’est lamenté de l’état troublé des relations entre les Etats-Unis et la France au cours des dernières années, écrit le diplomate. Affirmant que c’est quelque chose que lui « ne ferait jamais », il a évoqué l’utilisation, par Chirac et Villepin, du veto de la France au Conseil de sécurité [de l’ONU] contre les Etats-Unis en février 2002 [sur l’invasion de l’Irak] comme étant une réaction injustifiable et excessive. » A cette époque, les conseillers du ministre de l’Intérieur et chef de l’UMP fréquentent beaucoup l’ambassade des Etats-unis. Ces contacts multiples permettent à l’ambassade américaine d’écrire, peu avant la déclaration de candidature de Sarkozy, un long portrait dithyrambique intitulé « L’homme qui pourrait changer la France ». « Il est pro-américain et acquis aux principes du libre-marché. (...) Il est associé à des mesures dures de lutte contre le crime et le terrorisme. (...) Il est vigoureux sur le besoin pour la France de dépasser ses réflexes anti-américains. (...) Sarkozy est l’homme politique français qui soutient le plus le rôle des Etats-Unis dans le monde. (...) Son sobriquet est « Sarkozy l’Américain », et son affinité avec l’Amérique est authentique et vient du fond du coeur. » L’ambassade américaine note que « l’héritage juif de Sarkozy et son affinité pour Israël sont célèbres », et que de surcroît il vient de nommer à la tête du Quai d’Orsay Bernard Kouchner, « le Premier ministre des Affaires étrangères juif de la Ve République ». Sur le conflit israélo-palestinien, espère l’ambassade, « même un léger glissement dans le fondement intellectuel aura des conséquences sismiques ».

« L’ambassade américaine est très satisfaite du premier gouvernement Sarkozy. Celui qui bénéficie du portrait le plus flatteur est Bernard Kouchner : « L’humanitaire de renommée mondiale ». Les diplomates américains se félicitent aussi de la nomination de « l’ambassadeur aux Etats-Unis » Jean-David Lévitte comme conseiller diplomatique à l’Elysée. (...) Au-delà des relations franco-américaines et des dossiers prioritaires, Washington suit de près les premières aventures de Nicolas Sarkozy à l’étranger. Son discours de Dakar sur l’Afrique est perçu comme « un désir de provoquer ». Plus tard, les Américains se délecteront des « faux pas » de M.Sarkozy en visite chez leur allié saoudien. « Le président Sarkozy a été perçu comme inélégant par les Saoudiens en affichant son ennui lors de la cérémonie d’arrivée ou en refusant de goûter un repas traditionnel arabe. » A propos de la Turquie, les diplomates américains rapportent un épisode étonnant, dans un télégramme intitulé « Personne pour lui dire "non" », consacré à des conseillers de l’Elysée « qui évitent de contredire le président ou de provoquer son mécontentement » : « Ils ont détourné l’avion du président pour éviter qu’il voit la tour Eiffel éclairée aux couleurs de la Turquie à l’occasion de la visite du Premier ministre Erdogan (une décision prise par la mairie de Paris). (2)

Que Nicolas Sarkozy ait donné un virage atlantiste, écrit Pascal Riché, à la politique étrangère de la France, ce n’est pas une révélation. Les Américains, d’ailleurs, lui rendent volontiers son affection. (...) Malgré tous ces petits défauts, et même s’il parle « un anglais très limité », ce politicien français-là plaît aux diplomates américains. Parce qu’il s’est opposé au veto de la France contre la guerre en Irak (sans la soutenir pour autant, certes). Parce qu’il est pro-israélien (une conviction que les Américains mettent au compte de son « héritage juif »)(3)

Pour Timothy Garton Ash, professeur d’histoire à l’université d’Oxford, l’historien doit patienter vingt ou trente ans avant de pouvoir accéder à de tels trésors. Ici, les câbles les plus récents datent d’à peine plus de sept mois. Comme le savent tous ceux qui travaillent sur des archives, on accède à une qualité spéciale de compréhension lorsqu’on dispose d’un large éventail de sources. Plus largement, ce qui ressort de tous ces échanges diplomatiques, c’est à quel point les questions liées à la sécurité et au contre-terrorisme ont imprégné le moindre aspect de la politique étrangère américaine depuis une décennie. On constate aussi à quel point ces menaces sont sérieuses, et à quel point l’Occident a peu de prise sur elles. On trouve ici des détails dévastateurs sur le programme nucléaire iranien et sur l’ampleur des craintes non seulement israéliennes mais, avant tout, arabes face à ce programme (selon un ambassadeur saoudien, son roi aurait exhorté les Américains à « couper la tête du serpent ») ; sur la vulnérabilité des stocks nucléaires pakistanais vis-à-vis des islamistes voyous ; sur l’anarchie et la corruption à grande échelle sévissant en Afghanistan. » (4)

Pierre Bellefeuille est encore plus critique, il y voit une manipulation. Nous l’écoutons : « Il semble se créer depuis quelque temps tout un « buzz » autour de WikiLeaks. Par nature, je me méfie de tout « buzz » amplifié par les médias de masse. Quelle est la véritable nature de WikiLeaks ? On y laisserait ressortir des documents compromettants pour les pouvoirs dominants de la planète, dont les États-Unis, et ce, par centaines de milliers de documents. Ce n’est pas peu dire ! Les médias sont placés dans une situation d’hypercompétitivité où on a de moins en moins le temps de classer et valider les informations, la nouvelle à sensation divertit et dissout assurément l’analyse critique. Enfin, ces infos sur le plan stratégique ne sont-elles pas tout aussi dangereuses que le prétendu danger que représentait Saddam Hussein ? On a pendu Saddam sans aucune pudeur ! Avec les moyens que les superpuissances ont à leur disposition, il me semble qu’il leur serait relativement facile de neutraliser WikiLeaks, je présume. Dans les faits, les médias nous ont inondés de banals potins, rien de plus ! Pourtant, l’administration américaine crie au crime. Ça ne surprendra personne. Quel est l’effet recherché ? Entretenir la peur des réseaux sociaux ? Mieux contrôler la libre information ? »

Poursuivant son analyse, il propose plusieurs hypothèses toutes aussi inquiétantes : « Et si WikiLeaks n’était qu’un outil mis en place pour insérer l’idée que la libre information peut être dangereuse ! Pour mieux le comprendre, on doit lire « L’Utopie de la communication » écrit par Philippe Breton, dans lequel on décrit très bien par quels mécanismes une population donnée peut se retourner contre son propre gouvernement lorsque celui-ci n’arrive plus à justifier ses propres guerres. (...) Dans un contexte d’après crise économique où on force plusieurs gouvernements à sabrer sauvagement dans leurs programmes sociaux, les justifications de la trop coûteuse guerre préventive s’essoufflent un peu partout, certains gouvernements ont tout intérêt à s’assurer de ne pas perdre l’appui de leur population respective. Monsieur Breton nous dit à la page 136 de son livre : « . ..Il est tout aussi certain que les réseaux de demain pourront servir à ficher les gens et à réduire les libertés. Il n’y a donc aucune contradiction à dénoncer à la fois le caractère illusoire, abstrait et transitoire des projets utopiques en matière de communication et à en dénoncer les applications qui ne manqueront pas de survenir, quand elles ne sont pas déjà parmi nous. »

« Tout aussi éclairant. Nous devrions tous avoir en mémoire « La manufacture du consensus » écrit par Noam Chomsky, lequel démontre sans équivoque les astuces utilisées pour amener les populations à croire les versions fabriquées dans les médias de masse, servant les intérêts des élites politiques, des multinationales, etc. Les stratèges des multinationales et des politiciens ne manquent pas de souffle et ont souvent plusieurs stratégies simultanément. C’est Karl Rove, ancien stratège sous l’administration Bush, qui disait en parlant des États-Unis : « Les États-Unis sont si puissants qu’ils ne se contentent pas de la réalité, ils la fabriquent. » Une autre hypothèse associée à WikiLeaks pourrait être une tentative de déstabiliser le monde dans son ensemble justement, pour justifier une plus grande économie de guerre, voire le déclenchement d’un conflit plus large à l’échelle de la planète. Encore une hypothèse : en saturant les médias à des moments choisis, avec des infos WikiLeaks, on pourrait utiliser WikiLeaks comme un écran de fumée pour détourner l’attention du public d’autres situations qui mériteraient entièrement notre attention. Enfin, quoi de mieux qu’un outil tel que WikiLeaks pour à la fois déstabiliser et contrôler le monde, à la source, au niveau de l’information, dans le but éventuel de restreindre davantage la liberté de la presse. L’industrie de la peur et de l’insécurité me semble être le vecteur principal par lequel tous les abus de pouvoir peuvent se justifier. » (5)

Rien de nouveau sous le soleil La même faculté de discernement qui ne tombe pas dans l’unanimisme est celle de Pierre Piccinin quand il dit que l’information est partiale : « Rien, par exemple, sur le rôle des Etats-Unis quant à la déstabilisation du gouvernement iranien et à son intervention dans la « révolution verte » qui avait suivi les élections de juin 2009 ; rien sur le virus informatique « Stuxnet » qui serait en train de paralyser l’armée iranienne et ses centres de recherche nucléaire ; rien sur la Syrie ; rien sur les négociations israélo-palestiniennes qui ont repris depuis peu et sont pourtant au coeur de la politique états-unienne au Proche-Orient ; et absolument rien sur Israël. Pour le reste, la principale « nouvelle », c’est que la plupart des chefs d’Etat arabes (le président égyptien Hosni Moubarak, le roi de Jordanie, les dictateurs du Golfe persique, etc., tous alliés traditionnels des Etats-Unis) se sont déclarés très farouchement opposés au gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad et souhaitent une intervention états-unienne. Sans blagues ?! C’est le cas depuis 1980 et la guerre Iran-Irak, durant laquelle tous ces Etats avaient ouvertement soutenu et financé Saddam Hussein contre la République islamique des Ayatollahs...Bref, on n’apprend rien. A bien y réfléchir, cette affaire ressemble sensiblement à un beau coup de propagande qui pourrait viser à justifier une agression à l’encontre de l’Iran et à créer le consensus autour de cette perspective. (6)

Dans tout ce scénario, les PVD et leurs souffrances sont absents, à croire qu’ils ne vivent pas sur la même Terre. Beaucoup d’interrogations restent. Pourquoi, n’a-t-on pas vu des câbles sur la politique israélienne dans les Territoires occupés ? Pas un mot sur Ghaza, ni sur les multiples rebondissements de la politique israélienne ; à croire que les Palestiniens n’existent pas que les Israéliens sont parfaits. De même, pas un mot sur les dessous de la mort de Saddam Hussein, sur les armes de destruction massive.

Tout ceci nous amène à la conclusion qu’il n’y a pas de fumée sans feu. La divulgation de ces documents est intentionnelle, elle ne concerne que les domaines d’intérêt du camp occidental et cela n’augure rien de bon. Les gens du sud ont l’habitude d’aller de malheur en malheur d’une façon résignée. Cette écume changera peut être les relations entre les grands mais pour les sans grade, c’est assurèment un non évènement. Il n’ya rien de nouveau sous le soleil....

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole polytechnique enp-edu.dz

1. Hicham Hamza : A qui profitent les révélations de WikiLeaks ? Site Oumma.com 30 novembre 2010

2. Rémy Ourdan WikiLeaks : Nicolas Sarkozy, « l’Américain » Le Monde 30.11.10

3. Pascal Riché WikiLeaks : « Sarkozy, déjà très tendu quand tout va bien » Rue89 01/12/2010

4. Timothy Garton Ash : Les documents secrets révélés par WikiLeaks relèvent de l’intérêt général Le Monde 01.12.10

5. Pierre Belfeuille : Mondialisation.ca 1er décembre 2010

6.Pierre Piccinin : Le Grand soir URL de cet article 12123 1er décembre 2010

URL de cet article 12154

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 01:59
Ecoutez l'émission 59 minutes

BRISEURS DE SILENCE

14.11.2010 - 23:00

BRISEURS DE SILENCE 

Un essai radiophonique de Simone Bitton

Réalisation Anna Szmuc  

©Radio France

 

 

 

Briseurs de silence est un essai sonore inspiré par le travail de l'association israélienne "Shovrim Shtika" (Breaking the silence), qui recueille et rend publics des témoignages de soldats israéliens racontant ce qu'ils ont fait dans les territoires palestiniens pendant leur service militaire.   Des voix d'exilés israéliens - anciens soldats  de Tsahal ( de même que Simone Bitton elle-même) -, disent les mots de la génération actuelle de soldats et de soldates. Sur une trame composée de sons ramenés de Gaza et de Cisjordanie, la banalité et l'universalité du mal s'entend en français, avec cet accent hébraïque que l'on ne perd pas. Comme on ne perd pas la mémoire des gestes que l'on a faits, de l'humiliation qu'on a infligée, de la mort qu'on a donnée - parce que c'était comme ça, tu comprends, là-bas, la routine, c'était comme ça....   

_La pièce sonore Briseurs de silence est une commande publique du Centre National des Arts Plastiques (CNAP)/Ministère de la Culture et de la Communication, réalisée en collaboration avec l’Atelier de création radiophonique (ACR) de France Culture_


Simone Bitton, cinéaste documentariste, est née au Maroc en 1955. Elle a vécu à Rabat, puis à Jérusalem, et est installée à Paris depuis les années 80.  Pour l'administration, elle détient les nationalités française et israélienne. Pour l'identité,  elle se définit comme une juive arabe qui n'aime pas les murs et les frontières.  Parmi ses films les plus récents : Mur ( 2004) et Rachel ( 2008).

 

 

- Dans plusieurs pays du monde - de la Russie aux Etats-Unis - existent des groupements de parents de soldats ou de vétérans de l'armée qui tentent de rappeler que les guerres d'aujourd'hui ne devraient pas être menées dans la même absence de règles qui a caractérisé celles d'hier. Dans plusieurs pays du monde, ces associations sont muselées et interdites d'antenne. En Israel, Briseurs de silence bénéficie d'un statut d'ONG; les témoignages qu'elle recueille, provenant de la "région des ténèbres"' qui s'est creusée depuis les intifadas, accèdent souvent aux medias voire les prétoires de la justice. Les Ateliers de création radiophonique ont passé commande à Simone Bitton d'un "essai radiophonique" composé à partir de ces témoignages. Cet essai ne constitue pas, évidemment, une prise de position de France Culture qui, par ailleurs, se soucie dans ses émissions de documenter et de contextualiser le conflit du Proche-Orient. -


Thème(s) : Création Radiophonique| Création Sonore| Bitton| BRISEURS| SILENCE

 

http://www.franceculture.com/emission-atelier-de-creation-radiophonique-briseurs-de-silence-2010-11-14.html

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 21:36
Dimanche 5 décembre 2010 7 05 /12 /2010 19:02

L'Europe ! L'Europe ! L'Europe !

http://www.fn-franchecomte.com/projet3.php


 

Sous le titre "Consensus européiste", le M'PEP passe au crible l'ensemble des organisations politiques, syndicales et associatives progressistes.


Une étude de Patrice Hemet et Jacques Nikonoff (Mouvement politique d’éducation populaire – M’PEP)

Pour lire l'intégralité de l'analyse :

 

               http://www.m-pep.org/spip.php?article1934

 

 

Le constat est alarmant :

 

Une partie de la gauche et de la droite a renoncé à la souveraineté monétaire nationale, refuse de sortir de l’euro, et par conséquent s’est installée dans l’ordre monétaire néolibéral.

 

Les pays occidentaux traversent, depuis maintenant plusieurs années, une crise économique, financière, monétaire et sociale qui affecte fortement les classes moyennes et populaires. Depuis la fin de l’année 2009, une crise particulière s’est ajoutée au sein de l’Union européenne et plus particulièrement dans la zone euro. Pour tout citoyen intéressé par la « chose publique », il est naturel de vouloir connaître les analyses et les propositions formulées par les partis politiques, les syndicats et les associations concernées face à cet événement majeur. L’ambition de cette étude est donc de livrer un panorama général de ces différents points de vue et de les commenter.

La conclusion principale de cette investigation, que nous trouvons particulièrement inquiétante, est qu’il existe un consensus implicite entre presque toutes les organisations étudiées : Attac, CFDT, CGT, FO, FSU, MEDEF, MoDem, NPA, PCF, PG, PS, UMP, Union syndicale solidaires, Verts. De cette unanimité, hormis le Mouvement politique d’éducation populaire et l’Arc républicain de progrès - il faut aussi retrancher Debout la République (DLR), le Mouvement républicain et citoyen (MRC), et le Front national (FN). Debout la République se prononce clairement pour la sortie de l’euro, mais n’explique qu’assez peu la manière de faire. Le Mouvement républicain et citoyen évoque la sortie de l’euro, mais après que des tentatives de réformer l’Union européenne auraient échoué, et avec beaucoup d’ambigüités. Le FN prétend vouloir sortir de l’euro, mais cette annonce n’est qu’une arnaque, car les conditions mises par le FN pour en sortir annulent cette prétention. Le FN ne fait que des effets de manche. En réalité il ne veut pas sortir de l’euro. Comment, en effet, interpréter son slogan sur une sortie de l’euro « groupée, maitrisée et rapide », si ce n’est comme la volonté de botter en touche tout en donnant l’impression que le FN reste prétendument ferme sur sa défense de la souveraineté nationale ? Car une sortie « groupée », bien évidemment, n’a que peu de chances de se réaliser. Cette méthode ressemble à celle du gouvernement Jospin au tournant des années 1990 et 2000 qui avait fait voter une loi sur la taxe Tobin par le Parlement, en précisant simplement que cette loi ne s’appliquerait que si les autres pays faisaient pareil…

Ce consensus est évidemment non-dit. Il ne résulte heureusement pas d’un accord entre ces organisations qui conservent des divergences radicales et irréductibles sur de nombreux sujets. Néanmoins, sur deux questions qui conditionnent assez largement beaucoup d’autres, le consensus est réel :

  • ces organisations ne voient pas de solutions nationales à la crise et renvoient tout à l’échelle de l’Union européenne ;
  • elles se sont installées dans le cadre de l’euro dont elles ne veulent ou n’imaginent pas pouvoir sortir.

 

 Introduction

La quasi-totalité des organisations étudiées renvoie à l’échelle européenne, c’est-à-dire au long terme, les actions à entreprendre pour sortir de la crise. Très rares sont les actions envisagées à l’échelle nationale, c’est-à-dire dans le court terme. On pourrait considérer que c’est logique puisque la crise frappe l’Union européenne. Ce serait donc bien à ce niveau qu’il faudrait aborder les problèmes. Nous ne sommes pas du tout opposés à imaginer des mesures à l’échelle européenne. Nous disons simplement que toute politique à l’échelle européenne, à plus forte raison si elle porte sur la modification des traités ou du statut de la Banque centrale européenne demande du temps. Il faut en effet l’accord unanime des Vingt-Sept.

Si des décisions efficaces étaient prises à cet échelon, nous serions les premiers à nous en réjouir. Toutefois, notre enthousiasme est quelque peu émoussé par la stratégie suivie par les organisations étudiées, car elle est unilatérale. Nous voulons dire par là que ces organisations misent tout sur l’échelon européen, c’est-à-dire sur le long terme. Elles devraient pourtant essayer d’articuler leurs analyses et leurs propositions entre les niveaux européen et national, afin d’inscrire leur action dans le court, moyen et long terme. Pourquoi, par principe, sans l’expliquer, limiter l’action politique au cadre défini par l’UE, et renoncer à toute action à l’échelle nationale ? L’ampleur de la crise exige des réponses rapides, qui ne sont possibles qu’au niveau national. Pourquoi faire reposer la totalité des réformes nécessaires à une transformation sociale progressiste à l’échelle de l’Union européenne, alors que toute l’expérience depuis 1957 montre que c’est une impasse ? À notre connaissance, aucun accord « progressiste » n’a jamais été obtenu à l’échelle européenne sur des sujets d’importance comme la politique économique et monétaire, la politique sociale et fiscale, l’environnement, les droits et les libertés... Pas même lorsqu’une majorité de pays membres étaient à direction social-démocrate ! Que dire, alors, de la situation qui prévaut en 2010, où l’Union européenne penche très fortement à droite ? Comment, dans ces conditions, obtenir des réformes de gauche ?

Nous ne pensons pas que la position des organisations que nous avons étudiées soit crédible quand elles renvoient tout à l’échelon européen en gommant littéralement l’échelon national. Hormis de puissantes luttes sociales au niveau du continent – dont on ne voit pas aujourd’hui le commencement – il est illusoire d’attendre quoi que ce soit du Conseil européen, de la Commission, ou des « sommets » des chefs d’États et de gouvernements.

Pourquoi, dans ces conditions, persister à cibler le niveau européen comme étant le seul où des politiques de gauche pourraient s’appliquer ? Rien n’est envisagé par ces organisations, en ne prenant que cet exemple, en termes de « désobéissance européenne », c’est-à-dire d’initiatives nationales fortes qui pourraient créer une dynamique dans les autres pays. Tout attendre d’une hypothétique réécriture des traités européens nous apparait être particulièrement démobilisateur. Cette stratégie – pensée ou impensée - bouche toute perspective politique et offre en revanche un boulevard aux forces d’extrême droite, nationalistes, xénophobes, racistes… Les militants des organisations de gauche concernés doivent impérativement se ressaisir et, sans abandonner les mesures envisagées à l’échelle de l’Union européenne, ajouter des propositions nationales, construire des propositions de ruptures avec le néolibéralisme à l’européenne.

Toutes les organisations étudiées se sont installées dans l’ordre monétaire néolibéral

Elles n’envisagent à aucun moment de sortir de l’euro. C’est un recul absolument considérable et tragique par rapport à la bataille idéologique et politique qui avait été engagée au moment du référendum de Maastricht en 1992, et qui avait été presque gagnée avec 48,96% pour le « non ». Il faut se rappeler que le PS, le PRG, l’UDF (ex-MoDem), Jacques Chirac, Alain Juppé et Édouard Balladur avaient appelé à voter « oui », et que le PCF, Jean-Pierre Chevènement qui était encore au PS, Philippe Séguin et Charles Pasqua du RPR, Philippe de Villiers de l’UDF, le FN avaient appelé à voter « non ». Le RPR n’avait pas donné de consigne de vote.

En 2010, en pleine crise de l’Union européenne et de l’euro, la gauche qui avait à juste titre appelé à voter « non » en 1992 est rentrée dans le rang. Comme le PS ou l’UMP, elle ne veut pas quitter l’euro. Les arguments avancés pour justifier cette position témoignent d’un affaissement de la pensée critique, d’une méconnaissance profonde de la politique monétaire et d’une dissémination alarmante du virus néolibéral. Rappelons quand même que l’euro a été bâti à partir de la BCE, rendue « indépendante » des pouvoirs publics, pour mener une politique monétaire relevant de l’intégrisme néolibéral. Certes, la BCE est contestée par beaucoup d’organisations de gauche. Mais elles s’arrêtent en chemin. Un mur invisible les empêche d’aller plus loin et de remettre en cause le système lui-même. La gauche doit se poser une seule question et y répondre clairement : croit-elle possible, de retour au pouvoir, de mener une politique de gauche en France, alors que la politique monétaire restera de droite ? Si la gauche – la vraie gauche – ne parvient pas depuis des années à progresser dans l’opinion publique, c’est précisément parce qu’elle reste muette, ambigüe ou consensuelle avec la droite sur la question cruciale qui est celle de l’Union européenne et de l’euro.

Les organisations étudiées

Les partis politiques qui seront passés en revue sont les suivants : Debout la République (DLR), Front national (FN), Les Verts, Mouvement républicain et citoyens (MRC), Mouvement démocrate (MoDem), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti de gauche (PG), Parti socialiste (PS), Union pour un mouvement populaire (UMP). L’Arc républicain de progrès ne présentant pas de candidats aux élections, nous n’avons pas étudié ses positions. Il rassemble les formations suivantes : Comité Valmy, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Rassemblement des Citoyens pour la République (RCR), Collectif républicain de la gauche gaulliste.

Les syndicats suivants ont été étudiés : Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Force ouvrière (FO), Union syndicale solidaires (USS), Mouvement des entreprises de France (MEDEF).

Quant aux associations, seule l’Association pour une taxation des transactions financières et l’action citoyenne (Attac) a été retenue compte tenu du rôle qu’elle a joué sur les questions de la mondialisation et de la globalisation financière.

Nous avons tenté dans cette présentation une approche transversale pour chaque organisation. Ainsi, nous regarderons d’abord quelle analyse générale ces organisations ont fait sur l’origine, les causes profondes de la crise et les différents plans de rigueur qui en ont résulté. Dans un deuxième temps, nous présenterons leurs propositions d’actions dans le cadre européen et enfin les mesures prônées dans le cadre national. Pour terminer, nous ferons, le cas échéant, quelques commentaires.

Afin d’établir cette « cartographie », nous avons privilégié les communiqués et positions officiels de ces différentes organisations tels qu’ils figuraient sur leurs sites Internet au 30 septembre 2010. En effet, les déclarations individuelles de telle ou telle personnalité, même influente, d’une organisation ou d’une autre, sont quelquefois guidées par le court terme d’une actualité brûlante ou par une logique purement médiatique et rhétorique. Elles ne reflètent pas nécessairement la position officielle d’une organisation décidée par ses instances dirigeantes avec la froide rigueur inhérente aux « conclaves stratégiques » et au débat collectif. La période choisie, quant à elle, correspondant au développement de la crise de l’Union européenne et de l’euro lors du premier semestre de l’année 2010.

Quelques caractéristiques générales des discours des organisations sélectionnées face à la crise

De façon générale, il est difficile de ne pas remarquer le silence « assourdissant » de certaines organisations concernant la crise actuelle. Beaucoup de sites de partis ou de syndicats ne sont pas ou peu actualisés sur la question. D’autres sont organisés de manière tellement confuse qu’une mère n’y retrouverait pas ses petits. C’est la raison pour laquelle, dans cette recherche, il est possible que des documents de certaines organisations n’aient pas été pris en compte, tout simplement parce que nous ne les avons pas trouvés ! Si c’est le cas, que les organisations concernées nous le signalent et veuillent bien nous excuser.

Dans de nombreux cas, nous n’avons pu trancher parmi les propositions évoquées entre ce qui pourrait apparaître comme des mesures structurelles valables quelque soit le contexte, et des mesures exceptionnelles destinées à répondre à une situation d’urgence.

De façon plus particulière, on peut remarquer que :

Debout la République, hormis le M’PEP et l’Arc républicain de progrès, est la seule organisation politique à revendiquer la sortie de l’euro sur une base unilatérale. Son président, l’ex-député UMP Nicolas Dupont-Aignan, ayant participé à la campagne du « non » lors du référendum sur le projet de constitution européenne en 2005, développe une analyse très proche de celles faites par le M’PEP, Attac ou le PG pour ne prendre que ces exemples. Néanmoins, la sortie de l’euro est peu détaillée sur la manière de faire et sur les politiques à mettre en œuvre ensuite, qui sont marquées d’une très profonde ambigüité.

Le Front national, parmi toutes les organisations étudiées, parle aussi de la sortie de l’euro, mais celle-ci, toutefois, devrait être « groupée, maitrisée et rapide ». Une telle proposition n’est que posture – et même imposture – car le temps de trouver des partenaires pour sortir de l’euro – si on en trouve – aura laissé le terrain libre aux spéculateurs. Il y a urgence économique et sociale. C’est donc de manière unilatérale que les États doivent sortir de l’euro. La position du FN relève de la politique politicienne. Même chose pour le soi-disant protectionnisme du FN qui n’est envisagé qu’au niveau de l’Union européenne. C’est ridicule puisque l’UE commerce assez peu avec l’étranger (environ 30%), sans compter le temps qu’une telle décision mettrait à être prise, et que beaucoup de délocalisations sont faites vers les pays de l’Union dont les salaires sont les plus faibles.

Les Verts n’ont pas de textes sur la crise de l’Union européenne et offrent une réponse structurelle assez détachée de la crise récente. Toutes leurs propositions restent dans le cadre illusoire de l’Union européenne. Ainsi, leur grand cheval de bataille, la « conversion écologique de l’économie », représente selon eux un potentiel de 500 000 emplois en France et 5 millions en Europe. On aimerait savoir par quelle baguette magique ce coefficient multiplicateur va pouvoir opérer. Ou en d’autres termes : appuyé sur quel traité et porté par quel exécutif ?

Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) ne parle pas de sortir de l’euro, mais évoque simplement cette possibilité. Sa position est ambigüe et conditionnée par l’échec d’un « pacte » qui serait adressé aux pays membres pour tenir compte de la faillite de la construction européenne et envisager de nouvelles pistes d’avenir fondées sur le progrès social. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, les propositions d’actions nationales sont assez peu développées en matière économique et monétaire, l’essentiel reste fixé au niveau européen.

Le Mouvement démocrate (MoDem) est un cas particulier, car on ne peut pas dire qu’il n’y a rien sur la crise de l’Union européenne sur son site Internet ; il y a moins que rien ! Étonnant pour un parti dont le chef – François Bayrou – croit qu’il est habité d’un destin national.

Le Nouveau parti anticapitaliste (NAP) cible de manière systématique sa critique sur le Parti socialiste. Toutes ses propositions, particulièrement incantatoires, sont à prendre à l’échelle de l’Union européenne, aucune à l’échelle nationale !

Le Parti communiste français fait des propositions – certes généralement beaucoup mieux construites que les autres partis – qui ressemblent néanmoins à celles du NPA. Rares sont celles d’application immédiate, la plupart renvoient à des transformations profondes des traités, processus qui ne sera pas à l’ordre du jour avant des décennies. L’absence de réalisme de cette façon de faire contribue à boucher toute perspective politique crédible.

Le Parti de gauche (PG) est celui, parmi toutes les organisations, qui ose briser le tabou de l’impuissance nationale en voulant la « restauration des marges de manœuvre nationales vis-à-vis de l’Union européenne ». Il est quasiment le seul, ainsi, à proposer des mesures concrètes d’application immédiate très élaborées, en France ou dans un autre pays, pour amoindrir la « dictature » des marchés financiers. Toutefois, ce parti reste marqué par des ambigüités qui l’empêchent de déployer pleinement cette perspective. Il reste encore trop paralysé par le mythe européen et envisage, par exemple, des mesures aussi baroques que le contrôle du Parlement européen sur la Banque centrale européenne !

Le Parti socialiste a aligné son discours, à la virgule près, sur celui du Parti socialiste européen (PSE) dans lequel on retrouve de « vrais » hommes de gauche comme Zapatero en Espagne, Socrates au Portugal et Papandréou en Grèce, affameurs de leurs peuples avec les plans d’austérité inouïs qu’ils leur ont infligés. Toutes les propositions du PS, à l’instar du NPA ou du PCF et, dans une moindre mesure, du PG, renvoient à des lendemains qui chantent au niveau de l’UE. Rien n’est proposé, en France, pour résoudre, ici et maintenant, les problèmes.

L’Union pour un mouvement populaire (UMP) tient un discours dont le dogme semble être la concordance permanente, servile et zélée, avec l’action gouvernementale. Il ne faudra donc pas s’étonner si nous avons puisé, pour illustrer son point de vue, dans les discours de son « maître à penser » Nicolas Sarkozy. Comme pour le PS, l’UMP et le gouvernement renvoient tout à l’échelle de l’UE.

La CFDT, de son côté, reste dans les vœux pieux des revendications intergalactiques. Rien n’est proposé ici et maintenant.

FO ne dit rien, pas d’analyse et encore moins de propositions, même si le syndicat exprime clairement sa solidarité avec les travailleurs grecs.

C’est également le cas de l’Union syndicale Solidaires qui manifeste avec beaucoup de véhémence sa solidarité avec les salariés des pays victimes de plans d’austérité, mais qui n’a aucun texte sur la crise de l’Union européenne.

La Fédération syndicale unitaire (FSU) a diffusé deux textes assez courts sur le sujet. Si l’analyse est proche de celle de la CGT ou d’Attac, les propositions le sont aussi et restent dans le « mainstream » du mythe européen.

Seule la CGT se détache très nettement du lot en disposant de nombreux documents sur l’analyse de la crise qui rejoignent celles du PCF, du PG ou d’Attac. La CGT reste cependant bloquée à l’échelle de l’Union européenne pour les propositions qu’elle formule, et ne parvient pas encore – même si on sent qu’elle en est proche – à faire des propositions d’application immédiate à l’échelle nationale.

Quant au Mouvement des entreprises de France (MEDEF), son crédo européiste est clairement affirmé. Il développe un condensé chimiquement pur de la pensée la plus conservatrice et néolibérale qui puisse exister.

L’association Attac, quant à elle, est particulièrement décevante. Certes, elle reprend l’analyse qui a fait sa force et sa renommée de sa création jusqu’au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, mais elle n’en tire pas toutes les conséquences. Elle reste, comme toutes les organisations qui ont été étudiées, paralysée par la perspective d’actions nationales – en France ou ailleurs – de rupture avec le système de Bruxelles. En mettant comme priorité la taxation des transactions financières, l’association s’engage dans une impasse car ces taxes sont aujourd’hui devenues inadaptées face à l’évolution de la crise du capitalisme financiarisé. Le problème n’est plus de ralentir la spéculation, mais de l’éradiquer. Persister à faire de la monoculture revendicative à propos des taxes sur les transactions financières peut même être considéré, aujourd’hui, comme de la diversion. Concernant la sortie éventuelle de la Grèce de l’euro, Attac reprend curieusement le discours alarmiste et anxiogène d’un Sarkozy ou d’un Strauss-Kahn !

 

Suit l'analyse des points de vue de la totalité des organisations citées sur http://www.m-pep.org/spip.php?article1934

 

Beau et long travail !

 Pour faire plus court, je vais relire le Plan B :

 

arton380-ef5a5-copie-3.jpg

 

http://rupturetranquille.over-blog.com/article-l-europe-l-europe-l-europe-62413693.html

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 05:28

coletteisabella20fraleveaudor1.jpgDe gauche à droite : Geneviève de Fontenay, la 2e dauphine, Miss Basse-Normandie, Miss France 2009 et la 1re dauphine. / Photo : Ouest-France


 
http://www.trouville-deauville.maville.com/actu/actudet_-Dans-la-peau-du-jury-de-Miss-Basse-Normandie-_loc-936919_actu.Htm
http://kakaluigi.unblog.fr/2009/03/25/  Le veau d’or des Israelites dans le désert c’est l’image de nos idoles d’aujourd’hui : l’argent, le sexe, le pouvoir, la carrière, les biens matériels, etc. C’est ça qui nous préoccupe, pas autre chose

 

 

Réflexions non-alignées, osées...

par eva R-sistons

 

 

 

Drôle de parution dans un blog comme celui-ci !  Les prophètes, et Miss France au menu. Quel lien ? L'injustice. Nulle n'est plus attachée à la Justice que moi. J'ai vécu l'injustice dans ma chair, dès la première minute de mon existence. Ma mère a favorisé ma soeur, parce que ma naissance ne lui a pas convenu: Une 2e fille, née à peine le médecin de famille parti (il était venu de Paris à ses côtés, en Normandie, pendant une semaine) et obligeant ma mère, très arrogante, a accoucher à l'Hôpital public, enfin bébé d'une laideur repoussante. Dans l'autobiographie que j'avais écrit à 30 ans, et que Fayard voulait absolument publier, je disais : "Le cercle de famille n'applaudit pas. De mémoire de sage-femme, on n'a jamais vu pareil crapaud" ! Le crapaud, c'était moi. Et puisqu'il ne convint pas à ma mère (mon père, un tendre, adorait ses deux filles également), il devint une grande rebelle. Rebelle au milieu de sa naissance, rebelle à l'argent, au pouvoir, et surtout... à l'injustice, aux privilèges ! 

 

Or donc, j'aime les Prophètes juifs de la Bible. Ils dénoncent les Puissants, les riches, les arrogants, ils fustigent les injustices.  On m'envoie à l'instant un texte de Soeur Emmanuelle, une de mes chou-chou, autre rebelle gouailleuse et au bec insolent : Comme la Mona Lisa de mon blog R-sistons. Elle y parle de la Révolution de l'Amour, la seule en effet qui vaille la peine; Elle y parle aussi d'Israël, en citant Osée. Et qu'est-il écrit ?

 

 "Les prophètes d’Israël ne craignent pas l’impopularité quand il s’agit de combattre l’injustice des puissants. () Ils n’y vont pas de main morte, les prophètes ! Voici Osée : « Ecoutez la parole de Yahvé, enfants d’Israël, car Yahvé est en procès avec les habitants du pays : il n’y a ni fidélité, ni amour, ni connaissance de Dieu dans le pays, mais parjure et mensonge, assassinat et vol, adultère et violence, et le sang versé succède au sang versé. Aussi le pays est en deuil, et tous ses habitants dépérissent jusqu’aux bêtes des champs, aux oiseaux du ciel, et même les poissons de la mer disparaissent ! » (Os. 4, 1-3). La leçon est claire : la justice appelle le bonheur, tout genre d’oppression est germe de malheur. « Opprimer le pauvre, c’est outrager le Créateur » (Pr. 14, 31). Langage fort de ceux qui parlent au nom de Dieu ! Ils risquent la prison, l’exil, la mort. Peu importe, il faut crier la vérité (..) "

 

Il n'y a rien à ajouter, tout est dit. Que celui qui a des oreilles, en Israël, entende ! Et les prophètes ajouteraient : Se repente !

 

http://messianique.forumpro.fr/propheties-bibliques-f5/comment-reconnaitre-un-prophete-de-dieu-t843.htm

 

Avez-vous lu, enfant, les belles histoires de la Bible ? Remplies de prodiges, de miracles, et aussi d'avertissements. Alternativement, les Hébreux ont vécu la grâce de Dieu, et ses accès de colère. Selon leur conduite ! Lorsqu'ils honorent les Commandements, lorsqu'ils sanctifient le nom de Yahvé, lorsqu'ils se soumettent à Lui, ils sont bénis et en bénédiction aux autres. Lorsqu'ils piétinent les commandements en tuant, en mentant, en volant, en commettant mille violences aux quatre coins de la planète, lorsqu'ils se servent du nom de Dieu pour accomplir des forfaits, lorsqu'ils ne font pas confiance à Yahvé et même désobéissent, ils sont maudits et en malédiction aux autres. La colère de Dieu éclate surtout quand ses Enfants adorent Mâmon et se prosternent devant les fausses idoles du monde, en particulier le Veau d'or !

 

                          Amour de God, ou de Gold ?

                  http://dentist-dentiste.com/dsf/veau-or-gold-calf-financial-crisis.htm

 

JEWISM RESERVE NOTE, IN GOLD WE TRUST, INTERNATIONAL JEWIST CURRENCY, 666 - GOLD CALF = VEAU d’OR = THE GOLDEN CALF ; JEWISM = JUIVISME ; JEWIST = JUIVISTE

 

Miss France, diversité, communautarisme

 

 

A vingt ans, le petit crapaud avait décidé de ne plus l'être, et pour narguer le   destin, elle devint cover-girl tout en faisant des études littéraires et de journalisme - après que sa mère lui eût demandé de renoncer à une carrière de danseuse à l'Opéra et après avoir décidé d'abandonner le dessin de mode (à cause de l'obligation d'avoir de grosses connaissances en couture).

 

Une mère, slave, sculpteur et dessinatrice de mode ? Un père écrivain, auteur de théâtre, à ses heures ? Une soeur architecte d'intéreur ? Le monde des Arts, vous voyez. Pour ne rien vous cacher, je suis une esthète, j'aime la beauté. Et la féminité. Vous avez compris ? Je ne manque pas une élection de Miss France. Je regarde la beauté défiler, tout en écrivant, je déguste les formes, les couleurs, les sourires.... Je fais mes petits paris. 

 

Oui, mais... Où est Mme de Fontenay ? Evincée. Par Sylvie Tellier !  Comme je suis un brin curieuse, je me suis demandée pourquoi. De même que je me suis intéressée à Mickael Jackson après sa mort... suspecte. N'était-il pas en train de se convertir à l'Islam, à l'heure où il fait bon stigmatiser les Musulmans comme hier les Juifs ? De surcroît, Jackson commençait à dénoncer le Nouvel Ordre Mondial, comme JF Kennedy avant lui. Des choses qui ne pardonnent pas à l'heure de la future Gouvernance planétaire des banksters et de leurs laquais Strauss-Kahniens ou Attaliens...

 

Et donc, en fouillant un peu, dans ce monde aux couleurs du libéralisme sauvage néo-conservateur (anglo-saxon et sioniste), livré à l'islamophobie, je me suis aperçue que Mme Fontenay n'épousait pas vraiment la Pensée Unique, par exemple lorsqu'elle proclamait son intention de voter pour une gauchiste, Arlette  Laguiller.  Et puis, en faisant un peu plus ma curieuse, j'ai trouvé ça, pas trop dans le vent ultra-libéral et islamophobe imposé...

 

Ouïe ! "Mme de Fontenay veut une Miss France beur" (1) ! Hein ? Quoi ? A l'heure de  la stigmatisation des Arabes et des Musulmans, à l'heure du sionisme triomphant, à l'heure de l'incitation au choc de civilisations, un Jackson se pique de se rapprocher des Musulmans (et donc de risquer de faire des émules, en tous cas de désamorcer l'hystérie ambiante), et une Mme de Fontenay veut une Miss France beur ? Une Beur pour représenter la France ?

 

 

"La célèbre dame au chapeau était hier à Toulouse. Elle se mêle au débat sur l’identité nationale. En plein débat sur l’identité nationale, Geneviève de Fontenay met les pieds dans le plat lors d’une interview accordée à «La Dépêche du Midi.» Elle fustige la politique conduite par Éric Besson, le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale et affirme ses convictions en matière de diversité culturelle et sa confiance dans la jeunesse des banlieues après une visite en Vaulx-en-Velin dans la région lyonnaise.

http://www.ladepeche.fr/article/2009/11/27/724778-A-quand-une-Miss-bleu-blanc-beur.html " (1)

 

Vous voyez d'ici la tête de Besson, de Sarkozy, de Lellouche, de Copé, d'Hortefeux, d'Estrosi and Co, vous voyez la tête des membres du CRIF,  pour ne citer qu'eux ?

 

Et donc, exit Mme de Fontenay. Remplacée par... je lis les commentaires de l'article (1). On y trouve une énumération des Miss, selon leurs origines. Vive la diversité ! Par exemple : Miss France 2000, 2001, métisses. Miss France 2002, juive (Sylvie  Tellier, celle qui remplace Mme de Fontenay). Miss France 2003, métisse noire. Etc...

 

Quand on connaît le goût des citoyens Juifs, aujourd'hui, pour leurs frères sémites arabes, et leur désir d'en découdre avec l'Iran et plus généralement les Musulmans et les Arabes, on comprend qu'une Mme Fontenay, avec son envie de diversité, et en particulier de couronnement, aussi, tout simplement (au nom justement de cette diversité), d'une Beur, on comprend mieux qu'on ait eu envie de l'écarter. Et comment éviter, justement, à l'heure du juteux (pour les multinationales de mort) futur choc de civilisations, le risque d'élection d'une Beur, pouvant contribuer au rapprochement des civilisations, voire à leur communion,  qu'on souhaite par-dessus tout éviter - sinon en remplaçant Mme de Fontenay par une personne dans l'air du temps, alignée à souhait ? C'est juste mon interprétation, et à l'heure de la "démocratie irréprochable" prônée par notre bon Sarkozy, il est évidemment permis de partager ses impressions...

 

Et donc, voilà, Sylvie Tellier remplace Mme de Fontenay, elle devient la Directrice de la Société Miss France, désormais filiale du groupe audiovisuel Endemol. Ouf ! On respire. Notre Miss France, notre ambassadrice, sera noire, métisse, juive, tout ce que vous voulez, mais pas beur. On y veillera, en haut lieu. 

 

Alors, elle est pas belle, la France de la diversité ?

 

Eva R-sistons

http://r-sistons.over-blog.com

 

(1) http://www.jeuxvideo.com/forums/1-69-1724588-1-0-1-0-de-fontenay-veut-une-miss-france-beur.htm

 

TAGS : Soeur Emanuelle, Osée, Israël, Mâmon, Mickael Jackson, JF Kennedy, Veau d'Or, Mâmon, Bible, Juif, Musulman, Arabe, Mme de Fontenay, Sylvie Tellier, beur, noir, métisse, diversité, miss France, Nouvel Ordre Mondial, banksters, Arlette Laguiller

 

33-candidates-miss-france-2010.jpg

http://www.newstele.com/article-miss-france-2011-presentation-des-33-candidates-videos-60894228.html


 

J'écoute le résultat du concours. Les deux premières sont les plus moches  !!!! Miss Languedoc ! Miss Bretagne ! Pas possible ! Et finalement, c'est... Miss Bretagne, Melle Laury Thilleman (future manager, quelle idée !), un nom qui, n'est-ce pas, respire tellement mieux que celui d'une Beur, dans la France d'aujourd'hui ! 

 

 

TF1-2010-12-05-00-00-46-1-.JPG http://www.leblogtvnews.com/article-miss-france-2011-est-miss-bretagne-laury-thilleman-62361317.html

 

 

Geneviève de Fontenay veut une Miss France beur

Geneviève de Fontenay. Photo Archives DDM et D.R.
Geneviève de Fontenay. Photo Archives DDM et D.R. DDM

 

Diaporama - Sondage - - En plein débat sur l'identité nationale, Geneviève de Fontenay met les pieds dans le plat lors d'une interview accordée à «La Dépêche du Midi.» Elle fustige la politique conduite par Éric Besson, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale et affirme ses convictions en matière de diversité culturelle et sa confiance dans la jeunesse des banlieues après une visite en Vaulx-en-Velin dans la région lyonnaise.

Des propos qui prennent une dimension particulière après les paroles maladroites de responsables politiques de la majorité. En septembre, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait provoqué une vive polémique après la diffusion d'une vidéo sur internet dans laquelle il affirmait au côté d'un jeune d'origine immigrée : « Quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ». Plus récemment, à la suite de la qualification de l'équipe d'Algérie pour le mondial, l'interpellation musclée d'un étudiant de Sciences Po a suscité l'indignation de Fadela Amara, la secrétaire d'État chargée de la politique de la ville. En cause dans cette affaire, les contrôles au faciès dénoncés par le collectif Police et Citoyen.


Les miss n'ont plus forcément un teint de lait normand


Des affaires qui interviennent au moment où Éric Besson lance les débats sur l'identité nationale dans soixante-dix départements en France. Une initiative qui suscite notamment de vives critiques de l'opposition. Cette dernière critique l'organisation de ce débat et dénonce une dérive « sécuritaire » et « xénophobe » alors que la campagne des élections régionales de mars 2010 s'accélère.

La France, pays des Droits de l'Homme perdrait-elle le nord, ou plutôt le sud et un peu de son âme en ce moment ?

Pour Geneviève de Fontenay, depuis quelques années, les Miss France n'ont pas forcément le teint de lait de la Normandie ou les joues roses de Picardie, mais la couleur café des îles. Leur beauté est l'heureux reflet de la diversité française et leur sourire montre que l'on peut surmonter l'Histoire et ses douleurs pour en faire une richesse.

Alors, effectivement, une Miss France qui se prénommerait Fatima ou Khadija serait un bien beau symbole.

En plein débat sur l'identité nationale, Juliette Boubaaya, Miss Picardie 2009, rêve de devenir, dimanche 6 décembre, la première Miss France musulmane.

 

Qu'en pensez-vous ?

Comme toutes nos candidates, Juliette est une ravissante jeune femme qui s'est engagée dans le concours pour conquérir la couronne et l'écharpe de beauté. Issue de l'immigration, petite-fille d'un grand-père algérien, elle brigue le titre de Miss France au moment où certains de nos hommes politiques interrogent sournoisement le pays sur ce qui forge l'identité nationale. A titre personnel, je me félicite de la présence de Juliette Boubaaya à l'élection du 6 décembre. Et entre nous, j'espère qu'avant de mourir, je verrai une Miss France maghrébine. Songez à l'impact qu'aurait ce vote.

 

À quoi pensez-vous ?

À la claque administrée aux hommes politiques qui ont fait de l'identité nationale leur fonds de commerce, à la formidable réponse donnée, ainsi, à certains discours nauséabonds. Quand j'entends Besson, je suis indignée. Il manie la provocation de façon scandaleuse.

 

Le pays est-il prêt, selon vous, à élire une Miss France maghrébine ?

Pensez-vous, lorsque Chloé Mortaud triomphe en 2009, que la couleur de la peau ou l'origine des candidates constitue un élément discriminant ? Plongez-vous dans l'histoire de notre concours. Deux Guadeloupéennes, une Réunionnaise, deux Tahitiennes ont porté la couronne. Et souvenez-vous de Sonia Rolland, cette jeune femme d'origine rwandaise élue Miss France 2000. En 1989, notre reine de beauté s'appelait Peggy Zlotkowski. A l'époque, j'avais reçu quelques lettres d'indignation parce que son nom ne sonnait pas français. Mais si la maturité de la société se mesure au nombre de courriers hostiles à la diversité qui nous sont adressés, alors il est clair qu'une jeune fille d'origine maghrébine peut remporter le titre. Je serai ravie que le comité Miss France crée cet événement. Nous prouverions que nous ne sommes finalement pas si ringards… En vérité, nos galas n'ont jamais suscité de réactions racistes. La beauté, comme l'intelligence, n'a pas de couleur. Au fond d'eux, les Français ne sont pas racistes, en dépit des efforts de certains hommes politiques pour éveiller chez eux le rejet de l'étranger sous couvert d'identité nationale.

 

Quel a été le sens de votre récente visite à Vaux-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise ?

J'aime les jeunes, et ça me plairait beaucoup de m'occuper d'eux. J'ai passé là-bas une très bonne journée. Dans ces quartiers, la jeunesse n'est pas pire qu'ailleurs, pour peu qu'on lui témoigne de l'attention et que l'on veuille vraiment l'intégrer. Or, ces jeunes sont livrés à eux-mêmes, ils ne sont pas encadrés. De ce point de vue, je regrette la disparition du service militaire qu'il ne serait pas inutile de remplacer par un service civique.

 

Quel regard portez-vous sur la société d'aujourd'hui ?

Je suis indignée par les idées que véhicule actuellement une certaine catégorie d'hommes politiques. L'identité nationale, les reconduites à la frontière, la chasse aux sans-papiers. Besson demande à ces malheureux de produire des documents attestant qu'ils ont travaillé en France et disposent d'un emploi s'ils ne veulent pas être expulsés. Quelle hypocrisie ! Je crois que je vais finir par défiler dans la rue avec une pancarte.

Qu'écrirez-vous dessus ?

Quelque chose comme « Halte aux injustices », « Halte à la misère », « Halte à la provocation ». 

 

http://www.ladepeche.fr/article/2009/11/27/724778-A-quand-une-Miss-bleu-blanc-beur.html

 

 

 

Laury. Une jolie femme, ça ? Représentant le bon goût français, la classe ???? Des filles comme ça, on en voit à chaque coin de rue, en mieux (eva)

 

http://www.bebarock.com/article-et-miss-france-2011-est-laury-thilleman-miss-bretagne-62360969.html


Elodie n'est pas mieux ? Quelle classe ! 

Elodie Gossuin, miss France 2001

 

 

Ma préférée, Mareva, une fleur des îles :

 

1999 Sophie Thalmann à Mareva Galanter

http://people.plurielles.fr/diaporamas/miss-france-quand-elles-se-passent-la-couronne-4169763-402-RElBX05VTUVSTyAx.html

 

 

 

Et moi, le crapaud-cover-girl !

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L'élection de la plus jolie fille de France a fait l'objet ces derniers mois d'une bataille entre Endemol, société de production propriétaire de la marque Miss France, et Geneviève de Fontenay, garante autoproclamée de la dignité d'un concours qui a selon elle perdu son âme.

Après avoir claqué la porte en avril dernier, cette dernière organise dimanche son propre concours de beauté "miss Nationale". La cérémonie, non télévisée, aura lieu salle Wagram à Paris.

Elizabeth Pineau, édité par Eric Faye

http://fr.news.yahoo.com/4/20101204/tts-holdsamsoir-france-miss-election-ca02f96.html 

 

 

La Miss Nationale de Mme Fontenay: Une belle Provençale

 

 

Elle est belle, elle, au moins !
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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 04:36
Notes sur oeuvres - Philosophie

constant

« Le but des Anciens était le partage du pouvoir social entre tous les citoyens d’une même patrie. C’était là ce qu’ils nommaient liberté. Le but des Modernes est la sécurité dans les jouissances privées ; et ils nomment liberté les garanties accordées par les institutions à ces jouissances. »

Les conséquences désastreuses du tournant de la mondialisation néolibérale des années 60-70, et de la logique générale qu’elle a structurée, sont chaque jour plus manifestes : atomisation du lien social – tribalisation diront certains – passage de l’idée de Nation à celle de société « figée dans le présent » (pour reprendre l’analyse de Finkielkraut), pression sur les bas salaires, violence des sociétés multiculturelles, guerre à la fois larvée et patente de tous contre tous, la liste est interminable.

D’où l’intérêt d’un coup d’œil sur le passé, et de revenir aux sources du discours libéral, ainsi qu’à ses conditions d’émergence.

Résumé ici d’un petit texte « culte », écrit par l’un des premiers penseurs libéraux, Benjamin Constant, et daté de 1819, dans un pays marqué à la fois par la Révolution Française et la Restauration de 1815. Nous n’en comprendrons que mieux l’avènement de ce que Michéa a appelé un modèle anthropologique nouveau.

 

La thèse générale

Constant souligne d’emblée les différences entre la liberté « des Anciens » et celle « des Modernes ».

De toute évidence, ce qu’il veut faire ici d’abord, c’est sortir de la confusion portée à son paroxysme durant la Révolution Française, où l’on énonça que refuser le modèle antique serait refuser la liberté elle-même. S’ensuit une étude – plus idéologique qu’heuristique – sur l’impossibilité ontologique et conceptuelle de penser la liberté des Modernes chez les Antiques, et réciproquement.

Les Antiques ignoraient en effet le gouvernement représentatif, gage de notre « démocratie », car leur liberté était d’une autre nature que la nôtre.

La liberté Moderne s’exerce dans les libertés : la liberté d’expression, d’entreprise, de circulation, d’association, tout cela garanti par le droit de propriété. D’où, finalement, la liberté politique réduite au droit de se faire représenter (l’avènement d’un gouvernement représentatif donc).

Nous ne retrouvons rien de tel chez les Antiques (exception faite d’Athènes, Constant y reviendra), car chez eux, le citoyen était partie prenante de la vie politique de la Cité, sans représentation. Contrepartie de cette participation directe, il acceptait d’être soumis au corps social. Collectivement souverain, l’individu (Constant utilise ce concept moderne pour parler des Antiques…) était donc pris dans un carcan : « Les lois règlent les mœurs, et comme les mœurs tiennent à tout, il n’y a rien que les lois ne règlent. »

Reste à expliquer la cause de cette divergence radicale.

La différence majeure entre Antiques et Modernes découlerait, pour Constant, de la taille du territoire. L’esprit belliqueux était nécessaire à la survie des républiques anciennes, en raison de leur faible taille géographique. L’esclavage en aurait découlé presque naturellement, pour fournir la main d’œuvre nécessaire aux tâches économiques – tandis que les citoyens, eux, faisaient la guerre, ou du moins la préparaient.

Toujours pour Constant, les Modernes, au contraire, grâce à l’influence des Lumières (et de la pensée libérale, donc) auraient presque effacé les divisions entre Etats européens (rappelons que le texte date de 1819). La progressive homogénéisation du territoire européen aurait par suite permis la coexistence pacifique d’organisations diverses, sur des territoires de plus en plus vastes…

On sourira ici sans doute de la« petite contradiction » de Constant : l’esprit dit « des Lumières » a été exporté bien souvent par la guerre. Mais bref, l’impérialisme, culturel ou militaire, selon les circonstances, a toujours été déguisé en « bonne entente des peuples » par les intellectuels organiques des  classes bénéficiaires de l’entreprise. Nihil novi sub sole.

Revenons au texte.

Constant en vient finalement à formuler cette idée centrale de la théorie libérale classique : la guerre est antérieure au commerce, certes, mais le commerce finira par la rendre inutile. Le but est le même : posséder. Mais le commerce constitue un moyen détourné d’arriver à cette fin, en substituant le gré à la force : « La guerre est l’impulsion, le commerce est le calcul. »

Le commerce est donc, pour Constant, une guerre de substitution, une guerre en quelque sorte pacifique. Guerre des Antiques contre commerce des Modernes, question d’époque et d’esprit.

Rappelons ici qu’après d’inlassables guerres civiles et de religion, l’idée du « doux commerce » émergeait depuis le 18ème siècle (au moins) comme alternative à la guerre de tous contre tous. Subalterne chez les Antiques, le commerce devait donc devenir la règle chez les Modernes, ce qui était vu, par hypothèse, comme une avancée dans le degré de civilisation (nous retrouvons ici dans sa version libérale la théologie inassumée du sens de l’Histoire, propre à toute la Modernité).

Ce qui rend Constant intéressant, c’est qu’il assume la dimension anthropologique de cette mutation, y compris dans sa part d’ombre. Il ne dissimule pas ce que la limitation du principe de souveraineté chez les Modernes peut avoir de négatif. Il a bien sûr ses lacunes : il explique par l’abolition de l’esclavage que les citoyens, obligés de travailler, ne puissent matériellement pas être présents sur le forum, et à aucun moment, il ne s’interroge sur la position respective du possédant et du salarié, sous cet angle. Mais il faut reconnaître qu’il admet que la liberté des Modernes est politiquement amputée.

Seulement voilà…

A ses yeux, c’est un prix raisonnable à acquitter pour la paix. En échange de cette amputation, le commerce, devenu règle, occupe, préserve de l’inactivité – terreau du mécontentement et donc des velléités belliqueuses – et rend désirable l’indépendance.

En somme, il s’agit de troquer une liberté pour une autre.

Valeur et limite d’une pensée libérale classique

Pour donner en quelque sorte des lettres de noblesse à ce postulat, Constant se réfère volontiers à Athènes, où la plus grande liberté accordée aux individus provenait, selon lui, du commerce, et dont l’esprit serait resté inchangé jusqu’aux Modernes. Il y a certes, entre Athènes et nous, l’esclavagisme, les lois faites directement par le peuple et l’asservissement de l’individu au corps social. Mais la comparaison reste mutatis mutandis pertinente, nous dit Benjamin Constant : à Athènes, on observait, dit-il, une grande indépendance individuelle, des mœurs comparables aux nôtres, notamment s’agissant des ménages, une libre circulation des capitaux, un droit de cité pour les étrangers si ceux-ci avaient un métier ou fondaient une fabrique.

Et c’est ici que l’on touche aux limites du discours libéral classique…

Tout d’abord, l’Athènes de Constant présente en effet un étrange visage, dont la similitude avec le projet libéral apparaît pour le moins artificielle. On éprouve parfois la sensation qu’elle est un masque, un travestissement, un argument destiné à figer le discours pour l’empêcher d’aller à son terme logique.

Le Moderne, nous dit Constant, doit préférer la jouissance paisible de l’indépendance privée, et minorer sa présence dans les activités politiques : on est loin d’Athènes. Suivre Rousseau en tentant de renouer avec la participation collective serait, toujours aux dires de Constant, voué à l’échec – de toute évidence, il s’agit ici de réfuter Robespierre et Saint-Just. La liberté individuelle, sacralisée par la Modernité et qu’aucune entrave institutionnelle ne doit entravée, doit aux yeux de Constant définitivement primer sur la liberté politique : le modèle athénien est loin, très loin…

Pourquoi cette référence athénienne, alors ? Qu’est-ce que ça cache ?

Le libéralisme de Constant, ce n’est pas la liberté comme valeur, mais la liberté hors de la politique. C'est-à-dire qu’en suivant Constant, nous allons, au fond, au-delà d’une inversion de priorité entre ces deux libertés : nous sommes naturellement amenés à nier le politique, que cela ait été notre projet initial ou pas.

Comprenons bien la nature du problème. Chez Constant, s’il s’agit de déléguer le pouvoir politique au travers d’un gouvernement représentatif, il n’est nullement question d’abandonner tout rapport au politique ; il ne s’agit que de s’en éloigner pour pouvoir satisfaire à la poursuite de ses intérêts privés. Le peuple doit rester seul maître à bord lorsqu’il s’agit d’écarter pour tromperie ou de révoquer pour abus de pouvoir ses dirigeants. Constant est d’ailleurs conscient des risques de la liberté « des Modernes ». Elle peut, dit-il, détourner le citoyen de la vie politique, ce qui laisserait le champ libre aux puissants, et donc au despotisme. Benjamin Constant n’est pas un idéologue de la dépolitisation comme peuvent l’être certains libéraux contemporains. Pour lui, la fin de l’homme n’est pas le bonheur, mais le perfectionnement, dont le meilleur moyen reste la liberté politique. Dans son esprit, les institutions doivent éduquer moralement le peuple pour qu’il exerce ses droits politiques, des droits qui sont, toujours pour Constant, autant de devoirs moraux : nous sommes à des années-lumière de Brzezinski et de son « tittytainment ».

Le problème, c’est que la pensée de Constant, en créant une liberté à l’extérieur du politique, rend possible une sortie du politique, une négation même. Le problème n’est donc pas, en réalité, dans la pensée d’un libéral classique comme Constant, mais dans les conséquences potentielles de cette pensée.

Et cela s’explique très bien : le fond du problème, c’est que l’anthropologie libérale est erronée, parce qu’elle présuppose que tout despotisme est, nécessairement, politique.

Erreur substantielle de Constant, au regard de ce que nous connaissons aujourd’hui : la croyance en la limitation de la volonté de puissance individuelle induite par l’influence du « doux commerce ». Le règne du commerce rendrait impossible, aux yeux du théoricien libéral, toute forme d’oppression, puisqu’il limiterait l’emprise du politique. Erreur : la puissance du pouvoir financier, dimension complètement occultée chez Constat, a depuis largement prouvé qu’au contraire, la soif de pouvoir peut très bien trouver à s’exprimer ailleurs que sur l’Agora. Ce que le libéral classique n’a pas vu, c’est que l’oppression peut être impolitique.

En conclusion, ce qui est sain chez Constant, c’est en somme qu’il affirme la liberté du sujet individuel. Par exemple, son refus que le gouvernement prenne en charge l’éducation des enfants, et son souhait que l’Etat, en la matière, se cantonne aux moyens généraux de l’instruction, sont finalement des idées très saines. Mais ce que Constant n’a pas vu, ou pas voulu voir, c’est que la liberté du sujet individuel serait constamment menacée, si elle n’était pas surplombée par la liberté du sujet collectif – et qu’elle pouvait très bien l’être par des puissances impolitiques.

Constant à la lumière de notre présent

En somme, pour Constant, la liberté individuelle est garantie par la liberté politique, mais subordonner le peuple à cette dernière serait aliénant. Il faut donc, à ses yeux, que la liberté individuelle se défende en quelque sorte par ses propres forces, sans que la liberté politique, plus collective, ne lui serve de surplomb protecteur. Alors, à cette condition nécessaire et suffisante, dit-il, renoncer à la liberté des Anciens n’implique effectivement pas renoncer à la liberté tout court. L’idée Moderne de la liberté n’est, dès lors, plus un affaiblissement de la garantie, mais au contraire une extension de la jouissance.

Et deux siècles après, quand on lit Constant, on en pense quoi ? Qu’est-ce que l’expérience libérale nous a enseigné ?

Eh bien, elle nous a enseigné que la restriction de l’emprise étatique ne garantit en rien la restriction de l’emprise en général. Constant est proche de la pensée magique lorsqu’il postule que nous défendrions plus efficacement notre liberté individuelle au simple motif que nous y tenons davantage. Deux siècles plus tard, la magie n’opère plus, le réel s’est vengé. Voici exhumée l’erreur initiale, et fatale, du libéralisme classique – l’erreur qui a fait qu’inéluctablement, une fois mis en pratique, il a dérivé vers l’emprise des nouveaux pouvoirs impolitiques.

Bien sûr, à la décharge d’un Benjamin Constant, il faut reconnaître que rien, dans son expérience, ne le préparait à l’émergence d’une humanité lobotomisée par le tittytainment. Il ne s’agit certainement pas ici de condamner moralement Constant ; si l’on se met à sa place, si on le resitue dans son contexte (la Révolution Française, les massacres, le face-à-face rugueux entre bourgeoisie ascendante et aristocratie décadente), on comprend tout de suite que son erreur est tout à fait excusable – profondément humaine, dirions-nous. Il faut rappeler ici que les libéraux de l’époque évoluaient dans un cadre idéologique très différent de celui qui prévaut aujourd’hui chez leurs héritiers. Ils croyaient encore, par exemple, à la vertu dans la Cité et au patriotisme (il suffit de relire la « Théorie des sentiments moraux » de Smith). Leur ralliement au mythe du « doux commerce » ne traduisait pas autre chose que leur volonté d’édifier un monde délivré de la guerre et de l’oppression sociale.

Il n’en reste pas moins que le postulat est naïf, selon lequel l’abolition du politique entraînerait celle du despotisme, au motif que tout despotisme serait nécessairement politique. La dissociation contemporaine entre pouvoir étatique et pouvoir financier a bel et bien débouché sur l’autonomisation de cette dernière sphère, devenue prédatrice.

Toute l’histoire des deux derniers siècles est là pour dénoncer cette erreur. Pour Constant, le commerce était une garantie, car la circulation de la propriété, disait-il, rend celle-ci plus insaisissable. La circulation met « un obstacle invisible et invincible à cette action du pouvoir social ». Il ne lui est pas venu à l’esprit que ceux qui maîtrisent les instruments de la circulation, donc les banquiers, pouvaient très bien se montrer despotiques, aussi despotiques que les puissants politiques, maîtres du territoire.

Poursuivant dans sa logique, Constant énonce : « Les effets du commerce s’étendent encore plus loin ; non seulement il affranchit les individus, mais en créant le crédit, il rend l’autorité dépendante. » Il ne lui est pas venu à l’idée que ceux dont l’autorité serait dépendante tiendraient donc, mécaniquement, les peuples eux-mêmes en dépendance. L’Etat souverain perdant le contrôle de la monnaie n’adoucit pas souveraineté, il la transfère à de nouveaux maîtres. Et Rothschild de déclarer « Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation, et je me moque de qui fait ses lois. » On sait tout ce qui a découlé de l’application de ce principe par les oligarchies financières…

Une conséquence qu’évidemment ni Adam Smith avec sa manufacture d’épingles, ni Benjamin Constant avec son amour du commerce comme régulateur des passions humaines, n’ont envisagée. En témoigne encore cette autre déclaration naïve de Constant : « Les individus transplantent au loin leurs trésors ; ils portent avec eux toutes les jouissances de la vie privée ; le commerce a rapproché les nations, et leur a donné des mœurs et des habitudes à peu près pareilles ; les chefs peuvent être ennemis ; les peuples sont compatriotes. » Deux guerres mondiales plus loin, on éclate de rire en lisant ces phrases.

Bien sûr, tout n’est pas à jeter dans la pensée d’un Benjamin Constant. Qui, parmi nous, souhaite l’abolition de la liberté d’expression, d’association, etc. ? Mais ce qui doit nous séparer des libéraux, même classiques et respectables, comme le fut Constant, c’est la connaissance que nous avons désormais de l’impossibilité de lutter contre l’oppression autrement que par le Collectif.

L’individu rationnel et calculateur, sacralisé par les libéraux classiques parce qu’ils voyaient en lui une mutation anthropologique libératrice, s’est avéré à l’expérience un tyran plus irresponsable que tous ceux qui l’avaient précédé. Des pouvoirs non-étatiques exercent sur les peuples une emprise sournoise, pire sans doute que celle des pires dictatures. La planète est ravagée par cet « individu rationnel », si rationnel qu’il a totalement rationalisé son irresponsabilité écologique, économique et sociale.

Non, il ne s’agit pas de rejeter Constant en bloc ; il s’agit de le remettre en contexte, et de le surmonter. Il s’agit de lire Maurras, pour une critique contre-révolutionnaire, et Michéa, pour une critique contemporaine aboutie. Il s’agit de comprendre en quoi la liberté des Modernes ne peut pas être la liberté vraie – pas longtemps, en tout cas.

Citations :

« La liberté individuelle, je le répète, voilà la véritable liberté moderne. »

« Enfin, le commerce inspire aux hommes un vif amour pour l’indépendance individuelle. Le commerce subvient à leurs besoins, satisfait à leurs désirs, sans l’intervention de l’autorité. Cette intervention est presque toujours, et je ne sais pourquoi je dis presque, cette intervention est toujours un dérangement et une gêne. Toutes les fois que le pouvoir collectif veut se mêler des spéculations particulières, il vexe les spéculateurs. Toutes les fois que les gouvernements prétendent faire nos affaires, ils les font plus mal et plus dispendieusement que nous. »

« Ils voudraient constituer le nouvel état social avec un petit nombre d’éléments qu’ils disent seuls appropriés à la situation du monde actuel. Ces éléments sont des préjugés pour effrayer les hommes, de l’égoïsme pour les corrompre, de la frivolité pour les étourdir, des plaisirs grossiers pour les dégrader, du despotisme pour les conduire ; et, il le faut bien, des connaissances positives et des sciences exactes pour servir plus adroitement le despotisme. »

 

http://www.scriptoblog.com/index.php?option=com_content&view=article&id=616:de-la-liberte-des-anciens-comparee-a-celle-des-modernes-b-constant&catid=52:philosophie&Itemid=55

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 02:23
(JPG)
http://www.avon77.com/Telethon,1788.html

 

 

 

Un message que m'envoyait tout récemment mon ami "DELPHINUS" :
 

« Voilà comment on se fait niquer depuis 20 ans au détriment des malades….
les pauvres !!!!
Mais ne le dites pas, c'est pas bien de critiquer cette valeureuse
association qui cherche depuis 20 ans, qui ont fait des progrès considérables, mais
qui ne guérissent toujours pas les malades, tous les ans ils font des
progrès considérables, et si ça continue, ils vont en faire encore pendant 50 ans.

D'ailleurs, nos chers journaleux et les professeurs bidules qui tous les
ans avec des trémolos dans la voix, nous expliquent que les progrès vont
soulager ces petis enfants, ça fait chaud au cœur, ben le seul point positif,
c'est qu'au moins comment ils donnent un espoir aux petits malades et les font
participer à des activités, mais pourquoi ces journaleux n'invitent pas des
vrais scientifiques indépendants, comme ceux cités ci-dessous pour discuter
d'autres voies autrement plus prometteuses, et qui n'ont aucune aide de qui
que ce soit, ben si la maladie est guérie, fini les bénéfices acquis depuis
20 ans, et même cinéma pour le sida, les trémolos, et les années qui
défilent, et la sœur anne ne voit toujours rien venir, parce qu'il n'y a rien a
voir.
»




-------------

AU PAYS DU TÉLÉTHON...

C.Grunberg


Comme d’habitude à même époque, je viens de recevoir ma 2ème «
convocation/incitation » à participer au Téléthon.
Oserais-je vous dire que je ne donne pas un euro pour cette cause ?
Donner, donner, donner… tel est le mot d’ordre de cette action.
Donner à qui ? … et pour quoi ?

J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Christian Vélot en mars 2008.
 

 

Voici, en résumé, ses propos sur le Téléthon :
Le facteur limitant dans la vitesse de progression sur les maladies
génétiques n’est pas l’argent.
Le budget annuel du Téléthon, c’est plus que le budget annuel de l’INSERM
tout entier.
Le problème, ce sont les idées.
D’où viennent les idées ?
De la recherche fondamentale.
Au fur et à mesure que le Téléthon a battu des records en remplissant ses
caisses, les gouvernements successifs se sont déresponsabilisés en donnant de
moins en moins.
Les plus touchés ?
Ceux qui font de la recherche désintéressée et qui ne peuvent être financés
que par de l’argent public.

Donner au Téléthon signifie soutenir un certain type de recherche au
détriment d’autres pistes.
Jacques Testard , dans un article intitulé «Thérapie Génique : la grande
illusion ? » (Technology Review 3, 67-68, sept. oct. 2007) précise, en parlant
du Téléthon : « […] à coups de promesses toujours réitérées, et grâce à la
complicité de personnalités médiatiques et scientifiques, cette opération
recueille des dons dont le montant avoisine celui du budget de fonctionnement
de toute la recherche médicale en France.
Cette manne affecte dramatiquement la recherche en biologie puisque le
lobby de l’ADN dispose alors du quasi monopole des moyens financiers (crédits
publics, industriels, et caritatifs) et intellectuels (focalisation des
revues, congrès, contrats, accaparement des étudiants,…).
Alors, la plupart des autres recherches se retrouvent gravement paupérisées
- une conséquence qui paraît échapper aux généreux donateurs de cette
énorme opération caritative… »
(Jacques Testard est directeur de recherche à l’Institut national de la
santé et de la recherche médicale (Inserm), spécialiste en biologie de la
reproduction, "père scientifique" du premier bébé éprouvette français, et auteur
de plusieurs essais témoignant de son engagement pour "une science contenue
dans les limites de la dignité humaine".
 

Et, entre nous, avec l’argent récolté depuis 20 ans, si cette piste était
la bonne, ne croyez-vous pas qu’ils auraient dû trouver ?

De plus, la grande majorité des français ne veut pas d’OGM.
Pourquoi alors soutenir cette forme d’approche du vivant ?

Jacques Testard, toujours dans ce même article expliquait :
« La recherche en médecine est, depuis toujours, intimement liée à la
notion de « progrès de l’humanité ».
Mais cette vision aveuglante fait oublier que la thérapie génique, tout
comme les OGM, a tendance à réduire la complexité du vivant en l'assimilant à
une sorte de Meccano dont on pourrait changer les pièces.
En suscitant de faux espoirs, la thérapie génique pourrait conduire à un
échec d’autant plus douloureux qu’il aura été coûteux. »

A la question posée par le journal Alternatives-Santé (en 2000) concernant
les progrès de la génétique et ses possibles performances curatives, il
répondait encore : « C’est scandaleux. […] Les gens croient qu’ils donnent de
l’argent pour soigner. Or la thérapie génique n’est pas efficace.
Si les gens savaient que leur argent va d’abord servir à financer des
publications scientifiques, voire la prise de brevets par quelques entreprises
puis à éliminer des embryons présentant certains gènes déficients, ils
changeraient d’avis.

 

Le professeur Marc Peschanski, l’un des artisans de cette thérapie génique,
a déclaré qu’on fait fausse route.
On progresse dans le diagnostic, mais pas pour guérir.
De plus, si on progresse techniquement, on ne comprend pas mieux la
complexité du vivant.
Faute de pouvoir guérir les vraies maladies, on va chercher à les découvrir
en amont, avant qu’elles ne se manifestent.
Cela permettra une mainmise absolue sur l’homme, sur une certaine
définition de l’homme. »

 

Et pour finir avec les sujets qui fâchent… J’ai reçu un mail où est
reproduit le « coup de gueule » d’un lecteur du Républicain Lorrain daté du
16/12/2008 : « Le jeudi 4 décembre, sur France Info, la responsable de l’AFM
(Association Française contre les Myopathies) faisait la révélation suivante
(ceci après insistance du journaliste) : France Télévision soi-disant partenaire
du Téléthon, facture 1 500 000 € les 30h de diffusion. C’est un véritable
scandale, voilà où passe une partie des dons. […] »
Francis, de Longwy

L’organisation du prochain téléthon commence à peine.
Peut-être pouvons-nous cette année utiliser notre temps et notre argent à
meilleur escient ?
Puisse notre société être un peu moins manipulable… et un peu plus
consciente du potentiel de ses « vrais » chercheurs…


*************

Un petit rappel de ce que j'écrivais moi-même il y a plus de 7 ans sur
cette vaste "escroquerie médiatico-pharmaco-chimique" :

« Vive le Téléthon !
Et voilà pour cette année 2002, c'est encore 85 millions d'euros qui ont
été récoltés - plus de 95 millions en 2009 ! -... et dont la majeure partie
ira aux "missions sociales"...
(C'est à dire à la recherche vivisectionniste !)

Où croyez-vous donc que passe tout le fric récolté par le Téléthon ?
Dans mon article consacré à ce brave "fondateur de la microbiologie", « A
propos de Louis Pasteur... » (rédigé le 25 Novembre 1996), je n'hésitais pas
à affirmer que : « Les recherches sur les souris ou les chiens Labrador
gaspillent allégrement des millions de francs.
Là encore on accuse les gènes déficients d'être responsables de la maladie
des patients, et on gaspille des milliards à dresser leur carte génétique
totalement inepte ...
Saviez-vous que 90% des gènes déjà recensés restent complètement mystérieux
pour nos grands "savant" ?
Ils appellent même ça "les gênes poubelles".
De véritables apprentis-sorciers vous-dis-je !!!...

Alors que ces gènes ne sont déficients que parce que l'enfant est malade
!...
Oui :
- Malade du potentiel vital déjà dégénéré que lui ont transmis ses
ignorants parents, instruits par des médecins et journalistes encore plus ignorants
qu'eux.
- Malade de la bouffe toxique que notre glorieuse société hautement
technologique met à sa disposition.
- Malade de l'immonde pollution de son environnement, perpétrée par des
industries chimiques, agricoles, pharmaceutiques et nucléaires, dont on devrait
condamner tous les dirigeants pour crimes contre l'humanité et corruption
de scientifiques !... »


Depuis plus de dix ans que la "Recherche" engloutit des milliards de
dollars, de lires, francs, marks... dans l'étude des maladies génétiques qui
frappent un nombre toujours plus grand d'enfants et d'adultes, voilà donc ce que
l'on pouvait lire dans le "Pélerin Magazine" du 29-11-96 (quelques lignes
discrètes, égarées dans un déferlement rhétorique de louanges sur les immenses
progrès des chercheurs) :
« La thérapie génique, qui consiste à remplacer le gène défectueux par un
gène sain, est encore loin d'être au point : aucune maladie, à ce jour, n'a
été guérie par cette voie ! »

Et si on se demande alors : pourquoi ?
La réponse se trouve dans le "Télé 7 Jours" du 30-11-96 :
« Grâce aux dons du Téléthon, on assiste à des progrès considérables dans
la recherche contre les myopathies : ... l'AFM a participé au financement de
l'Institut de Recherche Génétique et de Biologie Moléculaire, avec en
particulier 5 millions de francs pour la création d'une animalerie !
(Note de R. Daneel Olivaw : les petites teignes de "Mars attacks" vont
encore s'amuser comme des fous !) (...)

Au laboratoire Transgène (qui appartient comme on l'a vu au tout début de
notre article "Bayer et les médicaments mortels", à Aventis-Pasteur-Mérieux
(NDLR)), qui s'attache plus précisément à la thérapie génique, le directeur
Bernard Gilly explique qu'ayant signé avec l'AFM un programme de recherche de
plus de 90 millions de francs :
"Nous faisons des tests actuellement sur les souris MDX (une souris
atteinte de myopathie mais qui, contrairement à l'homme, n'en souffre pas) (?) (
franchement, qu'est-ce qu'un vivisecteur peut savoir de la souffrance animale ?
) ...
Et depuis peu, nous avons un nouvel espoir : on a découvert qu'un chien
(animal beaucoup plus proche de l'homme), le Labrador golden retriever,
peut-être myopathe. Nous allons lui injecter des petits bouts d'ADN dans le muscle.
Si ça réussit sur le chien, l'expérimentation pourra passer à l'homme... La
recherche avance ! » (sic)

Article qui ne fait que prouver ce que je dénonçais plus tôt : à savoir que
cette voie, vivisectionniste - tant dans la pratique que dans la
philosophie -, est aussi fallacieuse, erronée, et ignare que la lutte allopathique
contre les microbes, virus et compagnie...
Aujourd'hui, on teste des trithérapies extrêmement agressives contre le
virus soi-disant responsable du Sida.
Or, voilà qu'apparaît un virus mutant, 500 fois plus puissant que le HIV...
S'obstinera-ton longtemps encore ?

Alors que l'on ne parle jamais de tous ces anciens malades du Sida qui se
sont guéris sans médicaments allopathiques, par les seules règles naturelles
d'hygiène et de santé (cf : Association "S.I.D.A." de Mark Griffiths,
"Source Intérieure de Développement Acquis" / www.sidasante.com).

On veut nous faire croire à la réussite du traitement "AZT et antiprotéases
Ritonavir et 3TC". Or, en y regardant de près, on constate que le
"vivant-mort" Laurent Pierre (dossier LPR 12), est le seul de 12 autres cobayes
(devant ingurgiter 18 pilules/jour), dont "la charge antivirale devient
indécelable"...
Mais il est vrai aussi que... "son taux d'infection d'origine était déjà
très bas" !
(En fait, ce "malade" - QUI ÉTAIT EN BONNE SANTÉ !!! - est tellement
persuadé que ce nouveau médicament toxique va le guérir de sa maladie imaginaire,
que, par pur effet placebo, il a temporairement réussi à récupérer ses
forces (qu'il avait perdu quand on lui a annoncé sa séropositivité) et déborder
d'énergie, malgré l'effet dégénérescent bien réel de son traitement...)
(Les autres n'ont malheureusement pas réussi à supporter les graves "effets
secondaires" (!) de ce traitement inepte).
Quant aux 30 cobayes de la tri-thérapie "AZT-DDC-Ritonavir" : la charge
virale ne baisse que de 60% en 60 semaines...
Ajoutons que toute cette conception de la maladie ne repose que sur du
vent, et on aura tout compris !!! (...)

Concernant toujours le Sida, je lisais encore dans le "Pèlerin Magazine" du
29 Novembre, que : "25 préparations vaccinales sont testées aux États-Unis
et en France !"...
Sur qui ?
De pauvres cobayes humains, inconscients de se trouver entre les mains de
savants fous et d'apprentis sorciers ?
Ou encore de malheureuses bêtes innocentes, n'ayant jamais demandé d'être
soumises à d'aussi débiles et ignares expérimentations ?!

Oui, comme je l'écrivais déjà un peu plus tôt, l'expérimentation animale
est obligatoire...
Sinon le Ministère de la Santé n'accorde pas la fameuse A.M.M.
(Autorisation de Mise sur le Marché). ... »

(Cf. "VIVE LE TÉLÉTHON", 19 Septembre 2003 :
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/135)

(Et aussi : http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/181)

*************

Et encore :
- http://www.internationalnews.fr/article-la-
grande-escroquerie-du-telethon-62224673.htm

Comme l'ajoutait aussi l'un de mes correspondants à propos de cette "grande
escroquerie du Téléthon
" :
« C'est tout à fait exact que c'est une escroquerie.
En effet, comme
l'a révélé et crié le Dr Villette en 2007 (et il a eu de sacrés procès
pour ça), les beaux bébés en bonne santé qu'on montre sur les
tracts de l'AFM, on suggère qu'ils ont été guéris grâce à "la Recherche,
grâce aux dons".
Or c'est faux : ils n'ont jamais été guéris !!!
(ON NE
SAIT PAS GUERIR LA MYOPATHIE : pleins de savants / chercheurs
l'ont avoué).

Ces bébés n'ont jamais été malades, mais sont les
rescapés du tri embryonnaire (opération très chère) qu'on fait pour
trier les "mauvais", ceux qui ont le gène de cette maladie, et on les
élimine !!
Ceux qui n'ont pas ce gène, on les garde et on les "fait
naître".
C'est à ça qu'a servi le fric reçu en faisant pleurer dans les
chaumières.
C'est donc une monstrueuse escroquerie, en plus de
l'assassinat de ces petits humains.
Car ce ne sont pas des choux, ou
des salades, des insectes, des drosophiles ou des vaches.
..
jst
Je vais tâcher de retrouver un doc sur cette affaire et le procès Villette.
L'AFM était furax.
La vérité n'est pas aimée ...



-------------

A VOIR ÉGALEMENT : "
http://planetevivante.ning.com/profiles/blogs/telethon-2010-ny-participons "
Extrait :
« Staltor, Ananxyl, Orabilex, Métaqualone, Chloramphénicol, Stilboestrol,
Flamanil, Ponderax, Primodos, Aménorone fort, Bendectin, Debendox, Préludine,
Maxiton, Nembutal, Pronap, Plaxin, Phénacétine, Amydopyrine, Marzine,
Réserpine, Phénindione, Méthotrexate, Uréthane, Mitotane, Cyclophosphamide,
Isoniazide, Iproniazide, Kanamycine, Bismuth, Clioquinol, ...

La liste de médicaments passant haut la main les prétendus tests de
sécurité et toxicité sur animaux qui provoquèrent paralysies, cancers, cécités,
troubles cérébraux, insuffisances rénales, troubles hépatiques, ... Sur des
patients humains, s’allongera tant que la vivisection continuera.
Avant la sortie sur le marché d’un nouveau médicament, des études sont
conduites, pendant près de 10 ans, sur des dizaines de milliers d’animaux, de
toutes espèces, sous le prétexte fallacieux qu’ils aident la santé humaine et
animale (sic !)

Si un médicament doit être retiré du marché (nocif aux humains) d’autres
animaux de laboratoire sont encore torturés pour "comprendre" pourquoi le
médicament incriminé fut toxique à l’espèce humaine.
Lorsqu’un médicament est suspecté nocif, il n’est pas immédiatement retiré
du commerce car les laboratoires traînent les pieds en mettant en avant le
fait qu’il a été prouvé inoffensif sur les animaux ("tests de sécurité" et
"toxicité").
Par exemple, il fallut attendre 18 ans pour retirer le Phenphormin
(diabète) alors qu’une estimation de 1000 patients mourraient chaque année d’effets
secondaires. Sans compter, que les médicaments retirés du marché occidental
sont souvent toujours disponibles dans les pays du Tiers Monde ou que d’un
pays à l’autre, le produit chimique ou molécule change de nom (exemple avec
les scandales du Duogynom ou Clioquinol).

Quand ce charlatanisme s’arrêtera-il ?
Au lieu de reconnaître une bonne fois pour toutes que le modèle animal
n’est pas fiable et dangereux pour la santé humaine, les chercheurs reçoivent
encore et toujours plus de subventions pour continuer les expérimentations
animales.
La vérité est que la vivisection sert de couverture juridique en cas ou les
familles de victimes voudraient assigner les fabricants en justice.
Les juges ne condamnent pratiquement jamais les fabricants grâce à ces
prétendus "tests de sécurité" conduits sur les animaux.

À propos du scandale du Clioquinol, qui provoqua pour le seul Japon une
estimation de 1.000 morts et 30.000 handicapés, le Dr André Passebecq de Vence
écrivit : "Les expérimentations sur animaux avaient bien été réalisées, mais
que veulent-elles dire ? Comme d’habitude rien ou presque, lorsque les
résultats sont transportés au niveau de l’homme."... »

-------------

Message qui n'est pas sans rappeller mes précédents articles consacrés à ce
sujet !
Notamment :
- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE !"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/134

- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE ! (2) (L'EXPÉRIMENTATION ANIMALE)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/135

- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE ! (3)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/138

- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE ! (4)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/139


Et aussi :
- "DE LA MALADIE ET DES ÉPIDÉMIES... (1)" (*)
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/140

- "DE LA MALADIE ET DES ÉPIDÉMIES... (2)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/141

- "L'EFFARANTE MÉSAVENTURE DU DR. BASTIEN (MALADIES ET ÉPIDÉMIES...)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/144


(*) (On peut y lire notamment : « En 1994, le Dr Willner s´est fait
injecter du sang d´un hémophile H.I.V.+ devant les caméras de la T.V. espagnole, et
il a répété la démonstration en Décembre dernier, à San Diego pour la T.V.
américaine.
    Peter Duesberg avait déjà proposé de faire cela en 1990 si on lui
garantissait assez de couverture médiatique (mais à l´époque, on a traité le Pr.
Duesberg de fanatique, de crétin, de fou,...)
    Cette technique apparemment suicidaire, de Duesberg et Willner -
évidement étouffée (ou discréditée) par les médias aux ordres des labos -, n´est
pas nouvelle...
Déjà, dans les années 1890, alors que le Prix Nobel Robert Koch prétendait
vacciner contre la tuberculose et le choléra, et qu´il rentrait triomphal
des Indes, accueilli en héros et recevant de l´empereur lui-même "l´Ordre de
la Couronne avec l´Etoile"... l´attendait à Munich, un trouble-fête en la
personne du vieux professeur d´hygiène Max Pettenkofer, qui, en organisant des
services sanitaires efficaces avait fait de Munich la ville la plus saine
d´Europe, et était convaincu, comme Béchamp, et à l´opposé de Koch et de
Pasteur (cependant revenu sur sa position à la fin de sa vie, reconnaissant
l´influence déterminante du terrain, et non du microbe), que le responsable des
infections n´était pas la virulence du germe mais surtout un terrain
favorable : «Votre bacille ne peut rien, mon cher Koch, ce qui compte, c´est
l´organisme. Si votre théorie était exacte, je serais un homme mort dans les 24
heures. »
    Il arracha des mains de Koch une éprouvette remplie d´une culture pure
de germes du choléra, suffisante pour infecter un régiment et, devant ses
collègues horrifiés, il en avala tout le contenu !...
    Koch fut le seul à en faire une maladie !... »)

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 19:21

  03

Le directeur du FMI se prononce pour une europée autoritaire en matière de budget des nations.

Strauss-Kahn et l’arnaque socialiste

 

D ans cette note il est question de Dominique Strauss-Kahn pour l’essentiel. Et de l’arnaque socialiste d’une façon générale. Car c'est le moment où ses dirigeants et adhérents illustres, du genre Bernard Henri Levy, sur Canal plus, m’agonissent d’injures pour me comparer à Le Pen. Il me parait d'autant plus important de montrer ce qui serait un vrai danger pour la démocratie. Lui, plutôt que moi. Manuel Valls s’alarme à mon propos. Que dit-il des trouvailles de son camarade? A Francfort, Strauss-Kahn a proposé un système autoritaire pour l’adoption des budgets nationaux. Et à l’assemblée nationale, ses camarades locaux approuvent la mise en place du contrôle préalable de la commission européenne sur le budget de notre pays. Cette dérive semble laisser les commentateurs éclairés absolument indifférents. Il est vrai que ca demande de lire et de comprendre de quoi il est question. Ce n’est pas aussi facile à commenter qu’une bonne partie de gifles dans les primaires, hein coco ?

« Hou !-Hou !-Mélenchon-a–encore-mal-parlé-pujadas-petite-cervelle-comme-Georges-Marchais-ne-craintez-vous-pas-de-idiot-utile-deuxième-tour-que-fera-vous-concrètement ?». Je vais vous répondre aussi clairement que possible.

 

 

 

D'abord autre chose.

 

Nous venons de commencer nos réunions sur le programme partagé du front de gauche. Pour cette première soirée, admettons que ce n’était pas ce qui était espéré question fréquentation. Il faisait froid et c’était dissuasif ? C’est sûr. Je connais trois ou quatre co-voiturages de banlieue annulés pour cette raison. C’était un sujet rebattu que celui des retraites sur lequel nos parlementaires nationaux se sont largement exprimés avec leur proposition de loi ? C’est sûr, également. Mais pour moi, le principal problème est plus « grave » : nous sommes d’accord sur à peu près tout. Dès lors se disent des gens qui ont mille autres activités politiques et syndicales : «à quoi bon ?». C’est une erreur ? Certainement. Le débat n’est jamais clos. Mais il faut aussi entendre le message qui nous est adressé. Gagnons du temps en faisant des propositions communes au débat quitte à les amender après confrontation avec les acteurs de terrain. Et sachons bien que cette confrontation a souvent besoin d’une technicité et d’un souci de la précision  qui ne s’accordent pas toujours avec le format « grande réunion, grande salle », deux minutes de temps de parole pour les « questions et interventions ». L’expertise de nos camarades syndicalistes, le regard critique des intellectuels, tout cela s’organise avec beaucoup de soin du détail dans le travail d’élaboration. Bon on va s’y mettre et bien faire le bilan de cette première rencontre.  

 

 

Ce jour là, lundi 15 novembre, sur France Inter, Dominique Strauss-Kahn

 

répétait en boucle son appartenance à la gauche. Soit. Il est membre du PS c’est sur. Puis il vantait le caractère social du FMI. J’ai dit par dérision qu’il aurait présenté le FMI comme une succursale de l’internationale socialiste. Il est vrai que l’internationale socialiste a pour président Papandréou le lâche.  DSK avait assuré crânement "les intérêts des banquiers n'ont jamais été mes intérêts, ce ne sont même pas les intérêts de l'institution que je dirige, le FMI". Gauchiste, va !

 

Quatre jours plus tard, vendredi 19 novembre,  à peine après être intervenu pour vanter les mérites du "nouveau FMI" tel qu’il le dirige, Dominique Strauss-Kahn était à Francfort. Il intervenait  devant le European Banking Congress. Cette institution est animée par deux grandes banques allemandes : Deutsche Bank et CommerzBank. Elle regroupe les plus grandes banques européennes. Ce cénacle leur permet d'échanger avec les dirigeants politiques et économiques et de relayer les intérêts des banquiers lors de grandes réunions. Devant les banquiers, DSK a prononcé, en anglais of course, un discours sur l'Europe : "Europe's growth challenges" c’est à dire  « Les défis de la croissance européenne ».  Le Contenu est consternant. Il y appelle à une réforme libérale du marché du travail et à enterrer la souveraineté des peuples sur le budget des Etats. Mais cette intervention n’a été relatée que par quatre journaux français : Le Figaro samedi 20 novembre et Les Echos, La Tribune et La Croix, lundi 22 novembre. Les autres organes centraux du pavlovisme Strauss-Kaniens ont pieusement détourné les yeux. Et pourtant ca valait le coup d’œil.

 

Pour DSK, c’est la réduction du temps de travail

 

qui est la cause du chômage. « L'Europe a aujourd'hui un sérieux problème de croissance », déclare-t-il. C’est sûr ! Peut-être les politiques démentes de contraction de la demande imaginée par ce petit génie ?  Non ! Lisez. « Le niveau de vie de l’Europe a cessé de s’améliorer pour une raison clé : les citoyens ne sont pas à leur potentiel. Cela reflète un choix social conscient de travailler moins. Il n’y a rien de problématique là-dedans ; après tout le bonheur ne vient pas seulement du revenu. Mais il y a un côté sombre. Le chômage en Europe est chroniquement élevé et le taux d’activité est bas de manière persistante.» Mis à part le côté ridicule de la tautologie finale, le diagnostic demeure.  « un choix social conscient de travailler moins ». Fainéants ! Le tout dit avec le ton badin qui autorise de fausses bienveillances : « rien de problématique ». Après quoi vient le sérieux. Le remède est dans le style des cruautés dont le FMI est coutumier. La solution, un marché unique du travail harmonisé sur le modèle du marché unique des biens et services. « Pour impulser la réforme du marché du travail, il serait bénéfique de lancer au niveau européen une initiative pour un « marché du travail unique », sur le modèle du « marché unique » qui a harmonisé les marchés des biens. La zone euro ne peut pas atteindre son véritable potentiel avec un patchwork ahurissant de marchés du travail segmentés.» Ah ! Peut-être avec un Smic européen ? Ou bien avec des Smic régionaux, comme l’a voté à de nombreuses reprises  le PS du temps que Strauss Kahn siégeait dans ses instances ? Non. Rien. La main invisible de la concurrence libre et non faussée. Point barre. Alors que le marché unique des biens s’est traduit par un dumping général des conditions de production, DSK propose d’emprunter le même modèle régressif pour le marché du travail.

 

Mais ce n’est encore rien à côté de ses « propositions » a propos des budgets nationaux.

 

Sur ce sujet, DSK enterre sans hésitation la souveraineté budgétaire des peuples. Pour mettre en œuvre le "programme de réforme" qu’il estime nécessaire et qui ferait de tous les peuples des Grecs et des Irlandais, DSK imagine de dessaisir complètement les Etats de leur politique budgétaire. Il imagine de renforcer encore les pouvoirs de la Commission européenne. Il ne dit pas un mot du problème démocratique que cela poserait. Ignore-t-il donc la dimension autoritaire d'un tel modèle politique ? Pour aller dans ce sens, il présente l'expérience du "marché unique" et de l'"Union monétaire" comme des modèles : "Quand l'agenda est conduit par le centre, les choses avancent. Voyez le programme du marché unique ou l'union monétaire. Mais quand l'agenda est laissé aux nations, les choses n'avancent pas. Voyez les réformes du marché du travail et des services, en particulier via l'agenda de Lisbonne." Et il en conclut : "Le centre doit prendre l'initiative dans tous les domaines clés pour assumer l'avenir commun de l'union, en particulier en matière de politique financière, économique et sociale. Les Etats doivent être prêts à céder plus d'autorité au centre. » Le centre ! Quel mot pour décrire le pouvoir de la Commission ! C’est la même réification du pouvoir la même désincarnation que « l’organisation » des pol-potiens ! Une entité sans nom et sans visage qui déciderait ce qui est bien. « Les mécanismes doivent être redéfinis pour leur donner des motivations pour la réforme. Beaucoup d'enjeux tournent autour des budgets. »

 

 

Et pour qu’il n’y ait aucun doute sur le caractère autoritaire de la conception Staruss-Kahnienne du pouvoir,

 

voici la phrase exacte de sa proposition : « La solution la plus ambitieuse serait de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance politique comparable à celle de la BCE. Cette autorité établirait le cadre budgétaire de chaque Etat et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre au mieux la double cible de la stabilité et de la croissance." Je vous invite a lire plusieurs fois la phrase pour bien la comprendre et l’assimiler. Cet homme propose tranquillement qu’un centre « indépendant » comme la BCE, hors de tout contrôle politique décide « centralement » de la répartition des sommes dans les budgets nationaux. C’est cela sa proposition. Et après quoi son ami Huchon dit que je suis « pire que Le Pen » et son ami Valls dit que je suis « un danger pour la démocratie ». Et la meute de charognards qui passe son temps à m’insulter en abusant de leur monopole professionnel sur les médias parce que j’ai mal parlé d’un membre de la classe sainte des vaches sacrées parmi les médiacrates n’a rien à dire d’une trouvaille pareille. Les « grands » journalistes qui « explorent l’actualité », « révèlent », commentent, s’indignent à qui mieux mieux dès qu’un vénézuélien reçoit  une amende pour avoir appelé au meurtre du chef de l’état, ceux là n’ont rien à dire quand le favori des sondages propose de ramener son pays en dessous de ce qu’il vivait sous l’absolutisme monarchique. La même cohorte d’importants qui pérorent sur « l’Europe mal aimée » parce que  « mal expliquée » est également muette sur la construction du « grand marché transatlantique » quand bien même la réunion se tient le même jour et au même endroit que le sommet de l’Otan pourtant couvert par leur rubricards. Tout ce petit monde est entré dans une nouvelle convulsion et transe de paresse utile : ne rien voir, ne rien dire, montrer un spectacle et le laisser vivre sa vie. 

 

 

Rassurons-nous. Strauss-Kahn lui-même ne  croit pas son rêve totalitaire à portée de main.

 

Pour autant ce qu’il propose pour le court terme ne vaut guère mieux. Pour l’instant, faute de mieux, il appelle à renforcer les pouvoirs de la Commission. Dans le but assumé de rester « dans la même direction » autoritaire.  "Un tel bon dans l'intégration politique européenne semble improbable dans un futur proche, mais nous devrions explorer d'autres voies d'aller dans cette direction. Il y a au moins deux voies. » Accrochez vous. « L'une est d'enlever au Conseil la responsabilité principale du maintien de la discipline budgétaire et des réformes structurelles fondamentales. [...] Dans le contexte institutionnel existant, la Commission – en tant que gardienne des traités – pourrait jouer ce rôle. » Ce qui est déjà un déni monstrueux de démocratie puisque les gouvernements sont la seule instance représentative des peuples en Europe et que de toute façon Strauss-Kahn ne propose pas que ce soit le parlement européen (quelle horreur) qui reçoive ce pouvoir.  Et même la commission ce serait encore peut-être trop proche des gouvernements. C’est pourquoi il propose froidement : «Une institution séparée, indépendante, pourrait aussi fonctionner. » C'est-à-dire à peu près la même chose que cette « autorité indépendante » déjà mentionnée.  

 

 

J’entends déjà les grands esprits socialistes

 

et notamment ses concurrents au grand prix des primaires, nous expliquer que tout ceci est bien loin d’eux et que pour leur part, ici, occupés à gratter la terre avec leurs ongles comme dit Emmanuelli, les bons socialistes du cru restent de parfait amis de la démocratie en matière de vote des budgets. Pendant que lui, ce cher Dominique, arriverait en voiture de golf, eux défendraient la plèbe comme de bons petits pégistes, sans l’étiquette. Ils mentent une fois de plus. Car que font-ils face à la décision européenne d’installer un système de contrôle « a priori » sur les budgets nationaux ? En parlent-ils seulement ? Non. Motus et bouche cousue. Ils soutiennent ! La preuve ils ont annoncé qu’ils voteraient tous mardi prochain contre la proposition de loi du PG et du PCF qui vise à maintenir la souveraineté complète du parlement français sur le contenu du budget. Pourtant celle-ci n’a rien d’une dénonciation nationaliste de l’Union européenne. Lisez ces extraits du rapport de Martine Billard sur cette proposition de loi présentée mardi 2 décembre dernier.

 

Ils vont vous permettre de comprendre le détail de l’affaire en cause.

 

« Nous faisons face aujourd'hui à une absence complète de volonté politique des États membres sur les besoins d'une unification et d'une coordination en matière fiscale. Cela serait pourtant possible en renforçant les pouvoirs du Parlement européen, qui n'a aujourd'hui aucune des prérogatives budgétaires nécessaires. Or, ce qui nous est proposé n'a rien à voir et fait fi de toute coordination fiscale. La réforme en cours doit être étudiée avec la plus grande attention car elle nous semble relever d'une procédure en opposition avec les principes de souveraineté du peuple en matière budgétaire. La Commission européenne a formulé des propositions pour élargir la surveillance économique, accroître la discipline budgétaire et mettre en place un cadre renouvelé pour la gestion des crises. Sur sa proposition, le Conseil Ecofin du 7 septembre 2010 a d’ores et déjà modifié les lignes directrices encadrant les règles de préparation et de transmission des programmes de stabilité ou de convergence des États membres, pour instituer une procédure désignée par les termes de « semestre européen de coordination des politiques économiques ». Il s’agit, par le biais d’un calendrier modifié, d’assurer une intervention des institutions communautaires, avant même la transmission par les États de leurs programmes de stabilité ou de convergence. Le Conseil émettrait des recommandations horizontales, que les États devraient prendre en compte pour élaborer leurs programmes de stabilité ou de convergence ; puis le programme transmis ferait l’objet de recommandations à prendre en compte pour l’élaboration du budget national de l’année à venir. »

 

 

« Plus encore, le Conseil européen des 28 et 29 octobre 2010 

 

a avalisé le fait que la législation communautaire doit être modifiée rapidement et que le président du Conseil doit engager des consultations sur une modification limitée du traité de Lisbonne afin d’établir un mécanisme permanent de gestion de crise. En la qualifiant de limitée, le Conseil européen veut ainsi éviter l'obligation d'examen et de ratification par chaque pays membre. » Vous avez bien lu. Le traité de Lisbonne, soi-disant intouchable en raison de la complexité des procédures prévues pour sa réforme, va être amendé, vite fait bien fait, pour permettre une nouvelle violation des droits démocratiques des peuples. Il faut que la cause le mérite, non ? C’est pourquoi les importants de « l’Europe qui nous protège » se prennent les pieds dans le tapis de leurs explications, comme le pointe le rapport de Martine Billard. «D'un côté le président du Conseil Herman Von Rompuy affirme qu'il s'agit « de la plus grande innovation » et de l'autre, qualifie le processus de modification de « limité ». Sans attendre cette modification prévue par la directive et qui suppose donc une transposition dans notre législation, ce contrôle a priori du budget s'exercera dès 2011. La crise financière que l'Europe a traversée sert ainsi de prétexte facile pour instaurer de manière subreptice un contrôle a priori sur l’élaboration des budgets nationaux. Aussi, la présente proposition de loi constitutionnelle a pour objet de réaffirmer, dans le titre de la Constitution consacré à l’Union européenne, le fait que les transferts de compétences consentis au profit de l’Union européenne ne doivent pas mettre en cause l’exercice de la souveraineté budgétaire par le Parlement français, principe constitutionnel dont l’origine remonte à la Révolution française. » Les socialistes ont annoncé qu’ils vont voter contre cette proposition de loi.

 

 

Dans ce contexte, la partie de bras de fer qui m’oppose

 

aux dirigeants et journalistes socialistes prend une autre tournure. Ces gens ne cessent de m’interroger sur ce que nous ferons « au deuxième tour, si c’est Strauss-Kahn ».

Le but est de me faire sortir du débat sur ce que dit, écrit et défend Strauss-Kahn. Exit le débat sur les programmes, vive la tactique. En décembre 2010 dire ce que l’on va faire en mai 2012. Sans savoir qui sera candidat, ni quel sera le programme. La ficelle est grosse ? Etrange pour des journalistes de tuer tout le débat de la présidentielle ? C’est sûr ! Mais elle fonctionne en boucle. Cet angle a de nombreux avantage. Le journaliste n’a pas besoin de lire les textes des uns et des autres, ni de vérifier ce qui est dit. Gain de temps, facilité à briller avec des questions à deux balles qui font de la reprise AFP facile. Ca, c’est le gain pour le taff. Politiquement, c’est du même tonneau. Il s’agit de faire passer le « vote utile ». Pour cela, quelle que soit ma réponse, il s’agit de stigmatiser quiconque refuse de se coucher. M’interroger sans relâche sur le sujet n’a pas d’intérêt pour ma réponse mais pour créer l’ambiance « vote utile, ca va de soi ». Je deviens alors dans leur mise en scène l’affreux diviseur. Et personne ne discute un seul instant le fait qu’avec le programme politique de Strauss-Kahn les socialistes ne peuvent pas gagner l’élection. Ce sont donc eux les principaux facteurs de défaite. C’est exactement ce que l’on voit depuis trois élections.  Raison pour laquelle ils veulent parler d’autre chose.

 

 

Tout ce pauvre calcul ne recule devant aucun moyen.

 

Y compris une nouvelle grossière instrumentalisation de Le Pen. Par ceux-là même qui font semblant d’en craindre l’impact. Comme si le vote Le Pen n’avait rien à voir avec l’effet repoussoir de la politique social-libérale !  Ainsi m’interroge-t-on souvent sur le fait que je « prends le risque de faire passer le Pen au deuxième tour ». En prenant l’exemple de ce qui est advenu en 2002. Et ainsi est resservie que la défaite viendrait de Chevènement. Pas de Taubira, pas de l’extrême gauche. De Chevènement, et pas un autre. Pour que le parallèle fonctionne bien dans l’imaginaire et que soit accréditée la thèse stupide qui tient lieu d’explication au désastre de 2002. Personne ne demande si en resservant la politique social-libérale aggravée de Strauss-Kahn on ne va pas recréer la même situation. Ce n’est plus de la politique, c’est du pur marketing. Du marketing  a deux balles, précisons le. Si Strauss-Kahn est candidat il se fera déchiqueter par la droite et l’extrême droite, dix fois pire que Ségolène en 2007.

 

 

Chers candidats à la primaire socialiste,

 

si vous voulez que j’étudie une réponse pour le deuxième tour, commencez par dire si vous voterez pour le candidat du Front de gauche au second tour s’il arrive en tête de la gauche. Et puisqu’on en est aux hypothèses, commencez par répondre au cas où je serai ce candidat. D’autant que nos chances augmentent. Moi je me réjouis du bazar des primaires qui commencent si tôt au Parti Socialiste. Tous les vaincus abonderont le vote pour le Front de gauche. Les tricheries, les humiliations que vont subir les « petits candidats » vont fabriquer autant de drains vers nous. Ces messieurs dames le savent. Et certains bons connaisseurs du terrain mettent en garde. Ainsi Marylise Lebranchu. Voici ce que publie l’express.fr

 

 

Marylise Lebranchu ?

 

« La socialiste estime que son parti a besoin d'une aile gauche forte. » Dit le titre de la brève. Et pourquoi ? A cause des idées ? Parce qu’elle s’y rallie ? Non. Juste pour améliorer l’arnaque socialiste. Lisez : « Avertissement de Marylise Lebranchu: "Jean-Luc Mélenchon fait des dégâts y compris au sein de notre propre parti"». C'est pourquoi cette proche de Martine Aubry estime que le PS a besoin d'une aile gauche forte en son sein pour éviter l'hémorragie. « "Je reproche à certains strauss-kahniens – je ne parle pas de DSK lui-même – de ne pas considérer l'aile gauche représentée par Benoît Hamon comme un élément important de la primaire et de la présidentielle", souligne la députée du Finistère. » De son côté, Benoit Hamon va répétant d’un « indiscret » à l’autre que tout cela finira par le fait que j’irai au gouvernement avec les socialistes en déclarant vouloir le « marquer à gauche ». Mais tout le monde se marre car c’est exactement ce que lui voudrait faire. Comme il le dit de son action: « je rougis le tampon avec lequel je vais marquer Strauss-Kahn ». En tous cas moi je peux dire une chose : si Benoit Hamon est en tête du premier tour de la présidentielle j’appellerai sans mal à voter pour lui au deuxième tour. A condition qu’il dise que la réciproque est vraie. Ca ne devrait pas être trop difficile. Je lui propose comme programme commun minimum le texte qu’on a défendu ensemble pour le congrès de Reims. Alors vous voyez ! C’est ce que je vous disais : c’est une affaire de programme ! 

 

 

http://www.jean-luc-melenchon.com/2010/12/strauss-kahn-et-larnaque-socialiste/#more-4902

 

 

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