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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 20:36

Sales of Injustice

http://www.myspace.com/helpmedaddi

 


La Commission Européenne pour l'Efficacité de la Justice (CEPEJ) a dévoilé le 25 octobre 2010 son rapport comparatif des systèmes judiciaires européens. Deux jours plus tard, l'Union syndicale des magistrat (USM) livrait son analyse, que voici résumée : au ras des pâquerettes.

France classement Justice

- Au classement du budget annuel alloué au système judiciaire (tribunaux, ministère public et aide juridictionnelle) rapporté au PIB par habitant, la France a (encore) reculé. 37ème sur 43 pays, elle se situe désormais derrière l'Azerbaïdjan et l'Arménie...

- Le budget total annuel de la justice n'a augmenté que de 0,8% entre 2006 et 2008. Dans le même temps, il augmentait en moyenne de 17,7% en Europe.

- La France compte 3 procureurs pour 100 000 habitants, alors que ce chiffre est de 10,4 dans les autres pays du Conseil de l'Europe.

- La France compte 9,1 juges professionnels pour 100 000 habitants (en 2008, ils étaient 11,9). La moyenne européenne est de 20,6.

- La France reste classée 39ème sur 45 au nombre de fonctionnaires alloués à la justice pour 100 000 habitants. Avec 29,1 fonctionnaires de Justice pour 100 000 habitants, l'hexagone est ainsi derrière l'Arménie et la Géorgie...

"Ainsi, note l'USM, la France continue à régresser dans les classements européens. Les annonces budgétaires récentes, qui conduisent à une diminution du nombre de magistrats, ne pourront qu’aggraver cette situation". Le syndicat relève aussi cette critique de la CEPEJ, selon laquelle "la France note un effet de ciseaux sur le budget de la justice judiciaire, entre une évolution négative ou stagnante des crédits et une évolution croissante des besoins".

Et ce ne sont pas les dernières mesures (suppression de 178 tribunaux d'instance et 23 tribunaux de grande instance) qui amélioreront la situation...

 

.

La Justice se modernise. Vive la modernité !

 

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A http://www.lesmotsontunsens.com/in-justice-la-france-37eme-sur-43-pays-europeens-8379

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 20:25

Hé Sarko, et les paradis fiscaux ?

A l’heure où la France prend la présidence du G20, retour sur la monstrueuse imposture de l’homme qui prétendait « moraliser le capitalisme ».

« Les chefs d’Etats et de gouvernements, Nicolas Sarkozy en tête, avaient fait de la lutte contre les paradis fiscaux une des priorités du G20 pendant la crise financière, rappelle le Nouvel Observateur. A la veille du sommet de Séoul, pourtant, personne n’en parle. Problème résolu ? « Rien n’a changé », répond Eric Vernier, spécialiste de la fraude fiscale. Il commence par rappeler la nocivité du phénomène : « L’évasion fiscale a un véritable impact sur l’équilibre budgétaire des nations. Même lorsqu’ils sont réinjectés dans l’économie, le passage des capitaux par les paradis fiscaux pose problème : en échappant à l’impôt, l’argent qui devrait être utilisé collectivement (pour construire des routes, des hôpitaux, des écoles, etc.) est utilisé à titre individuel. Et bien que la crise soit issue principalement des dérives des banques et des marchés financiers, les effets de cette crise ont été accentués grâce aux paradis fiscaux. (…) Pour donner un ordre de grandeur, on peut s’intéresser à la fraude à l’impôt et aux charges sociales, dont une part transite vers les paradis fiscaux, et qui s’élève à 40 milliards d’euros par an, rien qu’en France. (…) Cela dit, malgré les déclarations fermes des politiques à l’époque, presque rien n’a changé ». Il précise ensuite le constat d’échec : les chefs d’Etat « se sont tournés vers la liste de l’OCDE, qui classe chaque année ses pays membres dans trois catégories (blanche, noire, ou grise), en fonction de leur politique en matière de transmission d’informations fiscales aux autres États. Les pays figurant sur la liste noire sont les moins coopératifs. Mais en 2008, étonnamment, seuls quatre pays se sont retrouvés sur cette liste noire alors que ce ne sont pas des paradis fiscaux, et ils n’y sont restés qu’une semaine…  Il suffit de prendre l’engagement de signer des accords d’échanges d’informations avec d’autres Etats pour en sortir blanchi. »

Explication concrète de la manip’ : « le G20 a exigé qu’ils ne signent un accord qu’avec douze pays. Ainsi Monaco a signé des accords avec  l’Autriche, le Luxembourg, la Belgique, les Îles Féroé, mais pas avec l’Angleterre ou l’Italie, leurs ressortissants étant pourtant nombreux dans la principauté. La demande des pays du G20 n’était pas assez ambitieuse. En signant 12 accords, il reste plus de 150 pays dans l’OCDE avec lesquels les paradis fiscaux n’ont pas prévu d’échanges d’informations. (…) Presque rien n’a changé. Les choses se sont un peu déplacées, tout au plus. On sait maintenant que la Suisse n’est pas trop conseillée en ce moment, si l’on veut placer son argent discrètement, et qu’il vaut mieux se tourner vers le Luxembourg. Les grandes fortunes ou les grandes entreprises n’ont de toute façon aucun mal à contourner les contrôles. » Question du journaliste de L’Obs : « La France, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, se voulait pourtant en pointe sur ce sujet depuis la crise financière… » Réponse de l’auteur de Techniques de blanchiment et moyens de lutte (Editions Dunod) : « La délégation menée par François d’Aubert, pourtant très volontariste, n’a donné aucun résultat concret, depuis 2009. Elle a peut-être eu des moyens limités. Toujours est-il que les spécialistes de la question sont très sceptiques sur les contributions apportées par cette délégation. »

On se souvient pourtant de l’invraisemblable affirmation de Sarkozy : « Il n’y a plus de paradis fiscaux. Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est fini » (23 septembre 2009 sur TF1, répétée (« Nous avons mis fin au scandale des paradis fiscaux« ) le 6 janvier 2010 lors des voeux aux entreprises. Il prend décidément les Français pour des imbéciles, d’autant qu’Eric Vernier ajoute : « Nicolas Sarkozy a importé les « Trust » anglo-saxons, appelés Fiducies en France. Le Trust est une entité autonome à qui l’on transfère sa fortune afin de la défiscaliser. Il sépare le patrimoine de la personne bénéficiaire, qui ne touche que de simples revenus, échappant ainsi à l’impôt sur la fortune. En France, toutefois, nous avons une version édulcorée de la Fiducie, car l’opinion publique y est opposée. Mais, lorsque l’on couple ce système avec la mise en place de holdings et de sociétés écrans, on obtient un montage financier très intéressant fiscalement. C’est typiquement le type de montage que l’on semble retrouver dans l’affaire Bettencourt. Dans l’hexagone, l’utilisation des Fiducies reste limitée, puisque elles existent depuis quelques années seulement. » Quel dommage ! Quoi qu’il en soit pour redevenir sérieux, le dossier des paradis fiscaux et des Fiducies illustre à merveille l’imposture permanente de Sarkozy, dans tous les domaines mais particulièrement cynique quand il prétend vouloir « moraliser le capitalisme », alors qu’il est le laquais servile du Medef.

L’illustration représentant Liliane Bettencourt et Nicolas Sarkozy est une création de Tropicalboy.

http://www.plumedepresse.net/he-sarko-et-les-paradis-fiscaux/

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  1. 173 milliards de cadeaux fiscaux au Medef, deux ans de plus à trimer pour le peuple
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Par Olivier Bonnet, le 12 novembre 2010
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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 20:22
Jour du Souvenir - Se souvenir de qui, de quoi?

 

par Francis Dupuis-Déri

 

Le 11 novembre 2010

 

L’appel au souvenir, par le truchement du coquelicot, omet quelques troublantes vérités sur la mort de milliers de compatriotes à la guerre.<br />
Photo : Agence Reuters Blair Gable
L’appel au souvenir, par le truchement du coquelicot, omet quelques troublantes vérités sur la mort de milliers de compatriotes à la guerre.



Le 11 novembre est la journée anniversaire de l'armistice marquant la fin de la Première Guerre mondiale, même si l'armée canadienne continue en fait de se battre jusqu'en 1919, déployant en Sibérie des unités comptant plusieurs conscrits de Montréal et de Québec pour tenter de contrer l'avancée de bolcheviks. Cette journée marque aussi l'apogée de la campagne du «coquelicot» rouge, symbole de plastique feutré produit et vendu par la Légion royale canadienne, mais d'abord adopté en 1920 aux États-Unis par l'American Legion, en référence au poème du soldat canadien John McCrae intitulé In Flanders Fields.

Rédigé à la suite de la bataille d'Ypres (Belgique), en mai 1915, ce poème se lit comme un appel aux armes lancé à la jeunesse par les 6000 soldats canadiens massacrés en quelques jours: «À vous jeunes désabusés / À vous de porter l'oriflamme / Et de garder au fond de l'âme / Le goût de vivre en liberté / Acceptez le défi». Il s'agit d'un poème explicitement militariste, tout comme le coquelicot, dont les promoteurs considèrent qu'il exprime une reconnaissance à «tous ceux qui sont tombés», à «tous ceux qui servent encore, et [...] tous ceux qui ne sont pas encore revenus à la maison», comme l'affirme l'éditorial du Toronto Star du 8 novembre 2010, qui appelle à honorer «les 152 morts en Afghanistan et les dizaines de milliers [de héros] qui sont tombés dans les autres guerres».

Pour le Musée canadien de la guerre (Ottawa), le coquelicot permet «de se souvenir et d'honorer les milliers de compatriotes» morts à la guerre. La Légion royale évoque «les actions désintéressées de nos troupes dans toutes les guerres». Il s'agit donc de célébrer toutes les guerres menées par le Canada et tous les militaires canadiens, même ceux qui se trouvent encore au combat en Afghanistan. Cet appel au souvenir omet quelques troublantes vérités.

Protéger la liberté, vraiment?

La Légion déclare «que nous existons comme une nation fière et libre» grâce à nos anciens combattants, une affirmation qui compte au moins quatre mensonges quant à la liberté: 1- L'armée est une institution autoritaire et hiérarchisée qui limite grandement la liberté d'action et de parole de ses membres. 2- L'État canadien a procédé en temps de guerre à deux conscriptions, un processus qui nie la liberté. 3- Au Canada, des militaires ont souvent écrasé le désir de liberté: intervention armée contre les Premières Nations, les Métis, les Patriotes, les manifestations syndicales, sans oublier la Crise d'octobre et la crise d'Oka, ni la répression à la mitrailleuse, en 1918, des manifestations à Québec contre... la conscription. 4- Le Canada n'a pas subi d'attaque militaire depuis bientôt 200 ans, à l'exception des incursions des fenians irlandais vers 1865, et des sous-marins allemands dans le Saint-Laurent, qui n'ont jamais représenté des menaces sérieuses à la «nation fière et libre» qui peuple le Canada. Ce mensonge à propos d'une armée protectrice de nos libertés est si communément accepté qu'il a servi à justifier la guerre en Afghanistan, comme si les talibans sans avions ni navires de guerre menaçaient d'envahir le Canada pour nous imposer leur tyrannie, à la barbe des États-Unis!

Désintéressement?

Nos politiciens aiment avoir une armée non pas pour défendre le Canada, mais pour la déployer à l'étranger: guerre des Boers (1899-1902), Première Guerre mondiale et déploiement en Sibérie contre les bolcheviks, Deuxième Guerre mondiale, guerre de Corée, guerre en Irak (1991), guerre du Kosovo (contre la Serbie), guerre en Afghanistan et opérations de «maintien de la paix».

Si certains militaires canadiens se sont lancés dans ces conflits en croyant servir une noble cause, ils ont néanmoins souvent perdu leur vie «en vain», sacrifiés par des politiciens en quête de prestige politique au pays, ou désireux d'obéir à la métropole (Grande-Bretagne) et de participer à des entreprises impérialistes, d'être appréciés sur la scène diplomatique, de servir l'industrie nationale en général et celle de l'armement en particulier, ou d'éprouver le sentiment de puissance que procurent les guerres qu'on déclare et qu'on mène sans y participer.

De plus, dans une armée de métier comme celle du Canada, les militaires font la guerre contre un salaire et les primes pécuniaires versées lorsqu'ils sont «déployés», en pensant à leur prochaine promotion, par espoir d'aventure, par esprit de corps (conformisme), ou tout simplement pour obéir aux ordres. Qu'ils soient courageux n'a évidemment aucune signification politique; les militants islamistes qui pratiquent l'attentat suicide sont très courageux. Et après? Souvent, le désintéressement des militaires s'exprime plutôt par un désintérêt à l'égard des causes de la guerre qu'ils mènent («je vais là où on me l'ordonne») et des peuples des pays qu'ils envahissent, se contentant de se déclarer irresponsables lorsqu'ils y tuent des civils.

Qui se souvient des victimes civiles?

Le lobby des vétérans manoeuvre consciemment pour que cette tragique vérité soit oubliée. En 2007, l'Association des anciens combattants avait fait pression, avec succès, pour que le Musée canadien de la guerre retire une notice qui rappelait que «les bombardements massifs de l'Allemagne [pendant la Deuxième Guerre mondiale] causèrent de grandes destructions et d'immenses pertes de vies humaines. Le bien-fondé et la moralité de l'offensive de bombardement stratégique contre l'Allemagne demeurent vivement contestés».

Plus respectueux du devoir de mémoire, l'historien des États-Unis Howard Zinn, qui s'était porté volontaire pour combattre le fascisme, admettra qu'il bombardait des villes «sans même me demander si ce que je faisais avait le moindre rapport avec l'éradication du fascisme dans le monde». Il admettait s'être «conduit en robot programmé» lors de ces missions aériennes, qui ont provoqué la mort de plus d'un demi-millions de civils.

Il n'y a rien d'étonnant à ce que les militaires veuillent célébrer la mémoire de leurs morts, ce que proposent d'ailleurs toutes les armées du monde au sujet de leurs militaires morts dans leurs guerres. Mais pourquoi — nous les civils — ne nous recueillerions-nous pas plutôt à la mémoire des civils assassinés en masse lors des guerres menées par «nos» soldats et leurs alliés?

Déjà, le 11 novembre 1933, la Women's Cooperative Guild a lancé en Grande-Bretagne la campagne du coquelicot blanc, qui symbolise la volonté d'oeuvrer pour fonder un monde sans violence. Cette campagne avait été organisée par des femmes proches d'hommes morts lors de la Première Guerre mondiale, mais qui refusaient d'encourager le militarisme et la guerre. Pour sa part, Dan Murphy, du Vancouver Province, a déclaré en novembre 2008 ne pas arborer le coquelicot rouge: «J'en suis venu à voir ces décorations sur le revers des vestons, ces cérémonies chorégraphiées et toute cette grandiloquence au sujet des soldats morts comme une opération de marketing pour recruter la prochaine génération de soldats morts. Cette année [...], je passerai une partie de la journée à me souvenir de toutes les personnes mortes durant une guerre», y compris les victimes civiles.

En ce jour du Souvenir, rappelons-nous que les militaires sont souvent de «la chair à canon», et que leur mort sacrificielle au nom du drapeau doit être déplorée et dénoncée, non pas célébrée. Et en tant que civils, souvenons-nous des milliers de victimes civiles qui ont perdu la vie dans les guerres que notre État mène en prétendant servir notre bien, dont cette guerre illégitime qui n'en finit plus en Afghanistan. Depuis l'attaque occidentale en 2001, 152 militaires canadiens y sont morts, certes, mais aussi plus de 35 000 Afghans et Afghanes, en majorité des civils. «Nos» militaires sont responsables de la mort de combien de ces victimes civiles? Ne le saura-t-on jamais? Peut-on les oublier?


Francis Dupuis-Déri - Professeur de science politique à l'UQAM auteur de L'Éthique du vampire: de la guerre en Afghanistan et quelques horreurs du temps présent (2007), Lettre à ma soeur militaire qui part en Afghanistan (publié dans le Devoir le 15 juin 2007) et L'Armée canadienne n'est pas l'Armée du salut (2010)

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21875

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 17:32

Jean-Luc Mélenchon, Président du Parti de Gauche, parle fort… Sauf quand il s'agit d'Israël !Jean-Luc Mélenchon, Président du Parti de Gauche, parle fort… Sauf quand il s'agit d'Israël !


Depuis quelques temps, Jean-Luc Mélenchon (Président du Parti de Gauche) a su se mettre sur le devant de la scène politique et médiatique, utilisant un ton disparu de la gauche française avec la mort – politique et naturelle – de Georges Marchais. L’astuce consiste à « parler vrai, parler fort ». Bref, à dire ses quatre vérités à tout le monde : journalistes, patrons, hommes politique… Mais il y a des domaines où notre champion des opprimés ne s’aventure jamais. Quel silence en effet,  et quelle discrétion, quand il s’agit d’Israël, du sionisme, de la Palestine, de l’Iran ou de l’Afghanistan !  Il est vrai qu’ayant fait équipe avec Julien Dray, et ayant participé aux dîners du CRIF, notre « révolutionnaire » connaît la musique. Il sait d'ailleurs très bien qui en écrit les paroles, et ne prendra jamais le risque de déplaire au lobby sioniste et être marginalisé par les médias. Un dimanche après-midi chez Michel Drucker suppose après tout un minimum de bonne conduite : il y a chez les « gens du monde » (de leur monde, bien-sûr) des sujets qu’on n’aborde surtout pas !

Nous aurions pourtant aimer que Jean-Luc Mélenchon s’exprime sur Gaza, sur les agressions israéliennes, sur les onze mille détenus palestiniens emprisonnés par la « démocratie » sioniste… Nous aurions aimer qu’il nous dise ce que lui, le combattant de la laïcité, pense d’un État colonial qui prétend tirer sa légitimité de notions telles que « Terre promise » ou « Peuple élu » : notions récemment condamnées par le Synode des évêques du Moyen-Orient (lire à ce sujet notre article du 28/10/10). Serait-il moins laïque que certains évêques lorsqu'il s’agit d’Israël ?  Il est vrai qu'il fait partie de ces laïques qui remarquent la croix et le croissant, mais jamais ces « rabbins » sionistes qui approuvent les bombardements de Gaza au phosphore blanc… Il pourrait également nous expliquer pourquoi le dîner du CRIF est devenu le deuxième temps fort de la vie politique française, après l’élection présidentielle. Il pourrait nous dire tant de choses… si seulement le lobby n’était pas là pour lui écrire sa partition !

M. Mélenchon est tout sauf naïf. Son passé, du trotskisme à la Mitterrandie, jusqu’au gouvernement Jospin (qui a insulté la Résistance palestinienne lors d’un voyage en Cisjordanie), lui a donné une grande expérience de la vie politique. Et aujourd’hui, il cherche à occuper le créneau que le PCF (Parti communiste français), dans son interminable agonie, a laissé vide. Le sionisme, qui a horreur du vide, a ainsi trouvé l’homme de la situation pour cette frange non négligeable de l’opinion publique française. Après Olivier Besancenot qui a fait pschitt, il fallait bien trouver un remplaçant plus expérimenté, plus sérieux (Mélenchon est sénateur !) et plus crédible pour maintenir la gauche de la gauche dans le passage clouté défini par le lobby sioniste.

Nous reviendrons sur ce Monsieur, car nous nous attendons à ce que certaines officines dites antisionistes cherchent à lui apporter un certain nombre de voix des milieux populaires, qui sur le fond partagent nos opinions mais se laissent encore tromper par ce genre de manœuvres. Il est toujours instructif de gratter un peu ces pseudo-révolutionnaires (Parti de Gauche, NPA, PCF…), car on y trouve toujours la trace d’une laisse qui conduit immanquablement au lobby sioniste !  Nous les reconnaissons d'ailleurs à ceci : ils n'admettent jamais l’existence d’un lobby sioniste en France. Jean-Luc Mélenchon a un blog : que ceux qui doutent de notre analyse lui posent les bonnes questions !  Ils auront assurément droit à un numéro d’équilibriste…


Parti Anti Sioniste

 

http://www.partiantisioniste.com/communications/melenchon-l-homme-de-la-gauche-de-la-gauche-designe-par-le-crif-0530.html

 

Realpolitik ? Pas facile de faire de la politique avec, en arrière-plan, un CRIF qui veille au grain (et à l'accès aux Médias). D'où l' "équilibrisme" de Mélenchon... sincère, ou opportuniste ? Je n'ai pas de réponse, eva

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 15:45

jeudi 15 juillet 2010

 

  http://jaysesblogs.blogspot.com/2008/02/th2me-mondialisation-et-uniformisation.ht

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Arrières-plans occultes de l'américanisation du monde

http://spfc441.blogspot.com/2009/04/le-double.html

"Au XIXème siècle, la science a découvert que notre système nerveux était parcouru par des forces électriques. Elle avait raison. Mais lorsqu’elle a cru, lorsque les chercheurs croient que la force nerveuse qui fait partie de nous, qui est la base de notre vie mentale, a quoi que ce soit à voir avec des courants électriques, ils ont tort. Car les courants électriques sont des forces qui ont été déposées en nous par cet être que je viens de décrire, ils ne font pas du tout partie de notre être : nous portons effectivement aussi des courants électriques en nous, mais ils sont purement de nature ahrimanienne.

Ces entités hautement intelligentes, mais d’une intelligence purement méphistophélique, et d’une volonté plus apparentée à la nature que cela ne peut être dit de la volonté humaine, ont décidé un jour, de leur propre volonté, de ne pas vouloir vivre dans le monde auquel les dieux pleins de sagesse de la hiérarchie supérieure les avaient destinées à vivre. Pour conquérir la terre, elles ont besoin de corps ; n’ayant pas de corps propre, elles utilisent le corps humain autant qu’elles le peuvent, puisque l’âme humaine ne peut pas complètement remplir le corps humain.

Ces entités peuvent donc, compte tenu de la manière dont se développe le corps humain, s’introduire dans celui-ci à un moment donné, avant que la personne naisse, et elles nous accompagnent, en restant en dessous du seuil de la conscience.[...]" (R. Steiner, Derrière le voile des événements, Paris, 1999, p. 75 sqq.)

[OdilonRedon.jpg]

"Les milieux qui veulent introduire l’Antichrist en le faisant passer pour le Christ visent à exploiter ce qui peut agir notamment au moyen des forces les plus matérielles, mais qui, au moyen de ces forces les plus matérielles, agit justement de manière spirituelle. Ces mouvements visent surtout à exploiter l’électricité, et en particulier le magnétisme terrestre, pour produire des effets sur toute la terre… On lèvera le voile sur ce mystère. Les Américains détiendront le secret d’utiliser le magnétisme terrestre dans sa dualité des magnétismes nord et sud, pour envoyer sur toute la terre des forces de domination qui agissent sur un plan spirituel […] Je ne peux, sur ces questions, donner rien de plus, pour l’instant, que de légères indications : il existe une ligne du ciel le long de laquelle des entités spirituelles exercent continuellement leur action ; il suffit de mettre ces entités spirituelles au service de l’existence terrestre pour lever le voile sur ce mystère du magnétisme terrestre [...]

Les mystères spirituels en vertu desquels ce qui est cosmique peut, sur terre – à l’aide des forces doubles du magnétisme, le positif et le négatif – traverser ce qui est spirituel, proviennent des Gémeaux ; ce sont des forces de midi. Déjà dans l’Antiquité, on savait qu’il s’agissait là de quelque chose de cosmique, et les scientifiques savent bien, aujourd’hui, sur un plan exotérique, qu’il existe d’une manière ou d’une autre, dans le zodiaque, derrière les Gémeaux, un magnétisme positif et un magnétisme négatif. Il s’agira alors de paralyser ce qui doit être tiré du cosmos par la manifestation de la dualité, de le paralyser de manière égoïste, matérialiste, au moyen des forces qui affluent vers l’humanité depuis les Gémeaux, et qui peuvent être entièrement mises au service du Double.

[...]Conduire la dimension cosmique d’une double manière indue ou d’une simple manière juste, telle est la tâche qui attend l’humanité […] Par le détour des Gémeaux, des morts seront introduits dans la vie humaine, ce qui aura pour effet que les vibrations humaines continueront à raisonner et à vibrer d’une manière très particulière dans les travaux mécaniques accomplis par les machines. Le cosmos mettra les machines en mouvement par ce biais."
(R. Steiner, Les êtres spirituels individuels et le fondement unitaire du monde, G.A.178, Paris, 1999.)
"(...) il y a un lieu à la surface de la terre qui présente la plus grande parenté avec ces forces [ahrimaniques]. Lorsque l’homme s’y rend, il entre dans leur domaine d’influence ; dès qu’il le quitte, il n’en est plus ainsi, car il s’agit de caractéristiques géographiques, non pas ethnographiques ou nationales, mais purement géographiques. La région où ce qui afflue depuis le bas exerce la plus grande influence sur le Double est la région de la terre où la plupart des montagnes ne sont pas orientées transversalement d’Ouest en Est, mais où les montagnes sont principalement orientées du Nord au Sud – car cela est également en lien avec ces forces – et où l’on est proche du pôle nord magnétique. C’est la région où, sous l’effet des conditions extérieures, se développe avant tout une parenté avec la nature méphistophélique ahrimanienne [satanique]. Et beaucoup, dans l’évolution de la terre qui poursuit sa marche en avant, est dû à cette parenté. L’homme n’est pas en droit, aujourd’hui, de passer par l’évolution de la terre en aveugle ; il doit percer à jour ces liens entre les choses. L’Europe ne pourra établir des rapports justes avec l’Amérique que si ces circonstances peuvent être percées à jour, que si l’on sait quelles limitations d’ordre géographique viennent de là-bas. Sinon, si l’Europe continue à rester aveugle à ce propos, il en ira de cette pauvre Europe comme il en alla de la Grèce par rapport à Rome.

IL NE FAUT PAS QUE LE MONDE SOIT GÉOGRAPHIQUEMENT AMÉRICANISÉ […] CAR LES EFFORTS DE L’AMÉRIQUE VISENT À TOUT MÉCANISER, À TOUT FAIRE ENTRER DANS LE DOMAINE DU PUR NATURALISME, À EFFACER PEU À PEU DE LA SURFACE DE LA TERRE LA CULTURE DE L’EUROPE."
(R. Steiner, Derrière le voile des événements – Le mystère du Double, G.A. 178, Paris, 1999, pp. 88-89).





http://www.01men.com/diaporamas/images/090313_diapo_box_office_6.jpg
(Il était une fois dans l'Ouest)
Western classique:
Le duel entre le lumineux et le ténébreux, bien contre mal: l'homme contre son Double
Le "Far West" américain: peur, banditisme, violence, bagarre, meurtre.




http://www.id-wall.com/images/large/895-c.jpg
(La guerre des étoiles)
Western intergalactique:
Darth Vador, chef de l'empire du "côté obscur", en duel contre le dernier chevalier Jedi.
Avec leur programme "Star Wars", les États-Unis veulent être le premier empire interplanétaire.




Plus de détails, voir: Démons du silicium - La planète-machine ("l'Étoile de la Mort"), notre futur?

Question à Joël Labruyère
Les témoignages de harcèlements psychotroniques sont nombreux et systématiquement couverts par la psychiatrie. Les technologies des ondes sont-elles nécessaires pour mettre en place ces « camisoles occultes » ?

La Télévision, dévoreuse d'âme
La Bête binaire de l'informatique
La technologie noire du futur


Mecanopolis » La « BioDynamic Signature » détrône la puce RFID --Les puces RFID appartiennent déjà à la préhistoire de la biométrie. Une nouvelle technologie, appelée « BioDynamic Signature », mise au point par une société israélienne, permet d’ores et déjà de relever l’emprunte magnétique d’un individu. Plus besoin de puce électronique, car ce sont les signaux électro-physiologiques que votre corps émet qui permettent de vous identifier.

Mind Control? Scientists Have Discovered How To Use Nanoparticles To Remotely Control Behavior!


Commentaire:

Les RFID micropuces sous-cutanées sont d'une génération dépassée. Aujourd'hui c'est des cristaux liquides (micro-ordinateurs sous forme de cristaux liquides) et autres nanotechnologies agissant comme des dispositifs biocybernétiques permettant la manipulation du système nerveux, du système hormonal, de l'ADN, etc., et par conséquent la modulation - très précise - de la pensée, des émotions, de la volonté et du comportement. Le double négatif - satanique - de chaque individu (le "doppelganger") de chacun s'en trouve puissamment influencé et c'est justement le but recherché. On n'en est pas encore aux simulacres humains robotiques, mais on y arrive -- en commençant par nous habituer à tendre toujours plus vers l'image, virtuelle et digitale, au détriment de notre contact direct avec le réel (déjà les dérivés du pétrole permettent de créer tout un univers de substances synthétiques pouvant imiter les propriétés de virtuellement tous les produits de la nature). De nouveaux matériaux ont été utilisés, tels que les supra-conducteurs, les tissus biologiques vivants servant de composantes d’ordinateurs (de tels ordinateurs seront des êtres physiquement semi-vivants), la fibre optique, et la miniaturisation, capable d'atteindre le niveau moléculaire de la substance. L'interface entre la pensée et les signaux électriques des machines n'est plus un mystère: ainsi autant les militaires que les amateurs de jeux vidéos peuvent maintenant se passer des leviers de commande et des manettes de jeu, car ils peuvent tout contrôler par la pensée. (Quant au cyborg, on y arrive en recréant les membres et les sens qui manquent aux handicapés. Bientôt la plupart des humains seront dotés de prothèses électroniques commandés par la pensée et la volonté, capables de simuler les impressions sensorielles, voire la réalité elle-même.). Parallèlement à Silicon Valley (déménagé récemment en Israël), le perfectionnisme japonais a été utilisé pour ouvrir la voie dans ce sens par les "Illuminés" de la Nouvelle Atlantide, c'est-à-dire l'Amérique, le dit "Nouveau Monde". Cette "Nova Atlantis" imaginée par Francis Bacon est le "paradis terrestre", rationaliste, mécanique et confortablement matériel, auquel rêvent les matérialistes. Silicon Valley se situe en plein dans les montagnes rocheuses américaines, qui parcourent tout le continent américain (du Nord au Sud magnétique). Dans le continent américain, en particulier dans ces régions montagneuses, certaines forces géomagnétiques sont très concentrées et ont une grande influence sur le double. Satan (alias Ahriman) se lie fortement à la terre par le biais de ces montagnes américaines et au continent américain, avec des conséquences importantes pour les habitants et les scientifiques qui travaillent dans ces zones. (Notez aussi la concentration remarquable de recensions d'observations d'ovnis dans le secteur Sud-Ouest des États-Unis. Ce n'est certes pas un hasard, d'autant plus que de nombreuses bases militaires souterraines s'y trouvent.) Le système HAARP est une résurrection du principe atlantéen de magie noire opérant sur les instincts des masses. Ce système est déjà en place et opérationnel. Il n'est pas encore tout à fait à l'échelle mondiale, il est d'abord et avant tout américain et irradie à partir de ce continent (en parallèle avec l'américanisation au sens large, c'est-à-dire la mondialisation de la culture américaine, en particulier de la culture hédoniste et matérialiste californienne). On n'a même plus besoin d'être pucé ou d'avoir le cerveau lavé pour être "sous contrôle". Si vous avez été vaccinés contre la méningite il y a une dizaine d'années, il est possible que le vaccin contenait des crystaux liquides, dont les effets peuvent être modulés par HAARP. (Des recherches ont été faites en ce sens par le journaliste québécois conspirationniste anti-maçonnique anti-mondialiste Serge Monast.) L'Amérique du Nord, avec son matérialisme exacerbé, son désir de contrôle du monde matériel et de la planète entière et grâce à son magnétisme Nord-Sud très puissant, était en quelque sorte destinée à être la Terre Promise de HAARP et à servir d'instrument entre les mains de forces anti-humaines féroces, voire sataniques. La Bête binaire du réseau informatique global entend devenir Dieu et remplacer notre réalité, notre contact avec le monde, par le virtuel, par un contact virtuel avec le monde, basé sur du binaire, du simulacre de réalité et une connaissance ayant pour support et fondement le code binaire. Aujourd’hui, tout est administré par des ordinateurs reliés en réseau par câble à haute vitesse, fibre optique, ondes radio ou satellites. Ces derniers, en plus des ondes émises par les téléphones portables, télévisions, radars, guidage de missile, etc., bombardent l’atmosphère et le cosmos de milliards d’ondes électromagnétiques, faites de séries de 1 et de 0, utilisant la dualité du magnétisme et de l’électricité. Une entité gargantuesque est née : l’araignée du Net, faite de l’activité collective et « consciente » de tous les ordinateurs en réseaux. L’intelligence artificielle n'est qu'un pas de plus vers l'autonomie de cette entité globale parasitaire qui étend ses tentacules dans toutes les sphères de la société. Les machines quelles qu’elles soient sont peuplées de démons, des êtres de nature maléfique. Et ces démons sont furieusement motivés par une volonté de détruire le "je" de l'être humain. Dans l'avenir, ils tâcheront de faire de nous leurs esclaves. Comme Satan (alias Ahriman) qui veut posséder la planète, des démons ahrimaniens émergent de sous terre pour envahir notre monde et nous remplacer. Ce Double ahrimanien entre en nous peu avant la naissance a son point d’impact dans les influx électriques du système nerveux. Ce Double lié aux forces géomagnétiques, d’une part, et aux machines, d’autre part, cherche à souder notre pensée et si cela était possible notre entier, aux forces infernales. Le grand danger est que le monde ahrimanien s’empare de la volonté humaine et que les êtres humains se trouvent complètement désemparés parmi les puissances démoniaques présentes dans les produits de la technologie. Les machines électriques, magnétiques et informatiques extirpent tout ce qu'il y a de spirituel dans notre système nerveux. Ainsi, plus nous sommes à proximité de telles machines, entourés par celles-ci, plus nous sommes influencés par les entités démoniaques qui y résident, et plus notre intelligence sera encline au matérialisme et à développer de nouvelles technologies, lesquelles serviront de corps et de vecteur d'influence à ces mêmes entités démoniaques. Dans le développement technologique, le technicien et l'inventeur ne sont que l’instrument du Double, car seule l’intelligence des démons ahrimaniens comprend les ordinateurs.

Le règne de la machine fait émerger les enfers de sous terre. Nous vivons plus que jamais en enfer, et cela même pendant un certain temps après la mort!

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Dans son drame-mystère, Rudolf Steiner nous brosse un portrait original de la personnalité de John Keely, l'homme qui aurait re-découvert les fondements de la technologie éthérique, liée au corps éthérique - et donc à la force morale - de l'inventeur lui-même. (Les anglo-saxons et les peuples anglophones en général seraient destinés à développer ces technologies éthériques.) Le personnage de Steiner inspiré par la personnalité de Keely réalise bientôt que ses inventions n'appartiennent pas au présent mais au futur, et qu'elles ne peuvent pour l'instant servir qu'un être: Satan (alias "Ahriman"), celui qui veut maintenir l'homme esclave du matérialisme, coupé du spirituel. Nous pouvons observer les effets négatifs des découvertes de Nicolas Tesla dans les installations des super-antennes HAARP en Amérique (censément en Alaska, mais ceci n'est qu'un leurre, un masque destiné à tromper les foules).

HAARP, qui manipule les différences de potentiel terrestre, ne sert pas à contrôler le climat. C'est certes une de ses fonctions possibles, mais cela sert de couverture à sa fonction principale qui est d'influencer et manipuler la psyché des masses, en contrôlant totalement le schéma des ondes cérébrales. (Il est possible que la consommation de fluorures par les masses ait été voulue dans le but de faciliter le fonctionnement de HAARP et d'accroître sa capacité à nous manipuler.) Il est possible ainsi de moduler les humeurs, les sensations, les impulsions de volonté et les pensées des gens.


"Microcosmiquement", Satan-Ahriman doit s'incarner dans un corps humain, mais il sera aussi incarné "macrocosmiquement" dans le réseau artificiel de l’électronique. Un règne totalitaire sera instauré et ceux qui y résisteront subiront les pires persécutions imaginables et on tâchera d'anéantir leur volonté indépendante par les moyens les plus aberrants. Ce qui s'est passé en Russie sous le règne des bolchéviques, alors que le peuple était torturé et enfermé dans des goulags et des camps de travail en Sibérie, n'est qu'un pâle exemple de ce qui s'en vient. Les nouvelles lois anti-terroristes telles que le Patriot Act, qui octroie aux gouvernements des nouveaux droits de détention illimitée, de confiscation de la citoyenneté et de torture (ex: Guantanamo) nous préparent subrepticement un avenir semblable, où la psychopathie sera quasiment la norme, et la torture un pain quotidien. Ainsi on cherchera à assujettir la volonté humaine et anéantir le noyau intime du "je" de l'être humain. L’« expérience socialiste » aurait été planifiée par des sociétés secrètes occidentales égoïstes (dits "de la main gauche") détentrices de grands secrets sur le futur de l’humanité, dans le but de saboter la mission spirituelle de l’Europe de l’Est. La croyance en une réalité spirituelle sera considérée comme une maladie mentale et le potentiel de développement psychique et spirituel sera dépisté dans les gènes et interprété comme une « disposition à la maladie mentale » nécessitant une médication appropriée.

Selon Steiner, le développement déviant, égoïste et unilatéral des forces inhérentes à la matière et à l'éthérique entraînera la mécanisation sociale par laquelle les élites contrôleront les masses en paralysant toute tentative de soulèvement (qui est justement le but visé par l'instauration du système HAARP). Ahriman veut étendre cet occultisme mécaniste à toute la planète. L’imposition des micropuces fonctionnant au moyen de cristaux (remplacées désormais par des machines de lecture de la signature électromagnétique) ainsi que l’utilisation des technologies à extrêmes hautes et basses fréquences électromagnétiques, telles que le projet HAARP pour la manipulation de la conscience humaine, servent un tel agenda. Les loges occidentales ahrimaniennes savent que les forces géomagnétiques exercent une action excitante sur le Double, qui éclipse alors plus facilement la conscience de l’individu. Elles savent aussi que cette action géomagnétique est très puissante et particulièrement mécanisante - donc puissamment liée au double infernal - sur le continent américain, tout particulièrement dans les Rocheuses, le repaire de Satan-Ahriman . Le flux constant d’ondes électromagnétiques dans lequel on baigne, couplé à l’effet excitant du géomagnétisme sur le Double, nous lie aux machines et aux entités ahrimaniennes telles que le Double. À proximité des machines émettant de l’électromagnétisme, les terminaisons nerveuses sont durcies et « meurent » car l’électricité et le champ magnétique font sortir des nerfs tout ce qui est spirituel. La pensée sera donc de plus en plus influencée par les démons du matérialisme. À l’avenir, l’homme et la machine seront de plus en plus étroitement liés. Sous l’assaut des forces ahrimaniennes, les humains risquent de perdre contact avec le spirituel et de se lier à la sous-nature, sur une voie d’émancipation descendante, contraire à la voie d’ascension spirituelle de la Terre. Une race matérialiste, animale et sans âme est déjà en train de naître. Non seulement mènera-t-elle le développement de la technoscience vers des sommets inimaginables, et ce dans tous les domaines, mais encore elle poussera l'expression du mal jusqu'à son paroxysme, à un niveau jamais égalé dans toute l'histoire du monde. Satan-Ahriman fait déjà miroiter à ses « élus » le pouvoir que leur procurera ces technologies : « Si vous combinez tous les ordinateurs en réseaux, vous centraliserez toute l'information, toute la connaissance, ainsi vous aurez l’omniscience, et vous pourrez contrôler le monde, être tout-puissants! ». Les services de renseignement (services secrets) sont fondés sur le même culte du renseignement qui a depuis longtemps infecté nos sociétés occidentales et qui cherche à tisser sa toile de renseignement aux quatre coins du monde. Au fond, l'utilisation de la torture par les services de renseignement n'est que la conséquence logique du fait que la méthode scientifique est infectée par les démons du matérialisme.

http://sentineleffect.files.wordpress.com/2008/01/knowledge-pyramid.jpghttp://www.helcom.fi/groups/monas/en_GB/monitoring_strategy/_files/72956023692197970/default/Pyramid1.jpg
Toute démarche scientifique, tout centre de recherche, mais aussi tout ordinateur, suivent fondamentalement le même protocole pyramidal de collecte et d'intégration de renseignements.

http://www.mega.nu/ampp/www.tlio.demon.co.uk/mi5logo.gif
Logo du service fédéral de renseignement britannique (MI-5)

 

http://admin.hypnoweb.net/photo/121/galerie/dossier/MI6/MI6_sml-andrea2a.jpg
Bureau du MI-6, l'équivalent anglais de la CIA

 

http://img.src.ca/2008/12/23/480x270/081223scrs_8.jpg
Bureau du Service canadien de renseignement et sécurité



http://tinyrevolution.com/mt/mt-static/images/iao-original-logo.jpg
Logo du Information Awareness Office (IAO), un programme du centre pour la recherche avancée pour le département de la Défense américaine, incluant non seulement la surveillance de toutes les communications et de tous les individus, mais aussi la promotion et le financement des technologies de reconnaissance biométrique.



On assiste présentement à la répétition karmique de l'empire du mal dans lequel a dégénéré l’Atlantide, avec son obsession du pouvoir et du contrôle absolu (incluant le contrôle mentale des masses), sur un continent américain imprégné à satiété de résidus subtils de l’ancienne magie noire atlantéenne. En plus de favoriser le développement technologique, les loges occidentales répandent des courants de pensée matérialiste et intellectualiste, qui, alliés au géomagnétisme et à l’omniprésence des technologies, épuisent notre corps éthérique et permettent au Double ahrimanien de nous dominer. Le réseau mondial de courants électromagnétiques sillonnant la surface de la terre: les pulsations électriques des tours à micro-ondes irradiant des grattes-ciels ont remplacé les anciennes pyramides et des obélisques des anciennes cités atlantes. Les satellites ont pris la place de l'adoration spirituelle des étoiles qui ont guidé nos ancêtres, et nous cherchons à explorer des planètes mortes plutôt que de communier spirituellement avec elles. Des générateurs d'impulsions électriques, les lasers et la médecine nucléaire ont pris la place de la guérison avec les mains et le cœur. Des processeurs numériques irradient des formules mathématiques binaires dans l'espace qui enterrent l'harmonie des sphères. L'influence néfaste du double ahrimanien ne dépend pas seulement de facteurs personnels mais également de l'emplacement géographique et des énergies étheriques qui y sont liées, en plus des lignes électriques et surtout des tours à micro-ondes servant de relais à HAARP. Ajoutez à cela la mondialisation du modèle américain, en particulier du style de vie des jeunes californiens, de leur musique, des stars d'Hollywood, etc.


@3:15: Le cinéma hollywoodien des juifs immigrants d'Europe de l'Est a façonné le rêve américain. Ils ont créé cette ombre de l'Amérique, et cette ombre est devenue si grande et si répandue que ses images et ses valeurs ont littéralement dévoré et englouti la vraie Amérique, à un point tel que les Américains se définissent maintenant en fonction de cette ombre de l'Amérique! (Hollywoodism: Jews, Movies and the American Dream)


Conclusion

Oubliez les petits complots tributaires de l'avidité et de la cupidité trop humaine. L'objectif ultime de tout cela n'est pas humain mais plutôt spirituel et de nature satanique, et vise rien de plus que la destruction pure et simple:
-Destruction de la vie (pollution, destruction de la nature, etc.)
-Destruction de l'âme (envahissement de la technologie dans nos vies, perversion des moeurs, émousser le sens esthétique, dévoyer la volonté morale, anéantir les traditions et la religion, etc.)
-Destruction des sociétés, peuples et races (corruption de la vie politique, guerres, immigration-métissage, etc.)
-Destruction de la vérité (mensonges médiatiques, culturels, universitaires, historiques, etc.)
-Destruction de l'esprit éternel de l'homme (avortement de l'évolution humaine sur terre)







À lire, introduction sur Haarp:


http://www.futurquantique.org/?p=161
(...)
Henry: OK, nous avons couvert deux niveaux de contrôle mental. Nous avons regardé l’utilisation de la presse et des médias pour contrôler la façon dont les gens pensent. Nous avons regardé les Greenbaum. Le troisième niveau de contrôle mental ou d’influence que nous voulons regarder est liée à HAARP. Il y a des gens qui spéculent que le système HAARP sert à contrôler le climat. Cependant, nous avons une opinion différente et cela remonte aux années 1960 avec le début des essais nucléaires dans la haute atmosphère. (...)

Laura: (...) être capable de contrôler votre personnalité alternative, vos types « Greenbaum » à distance, allait être un facteur important. Vous voulez être capable de leur envoyer des messages, vous voulez être capable de les déclencher, vous voulez être capables de leur donner des instructions à distance, parce qu’il peut y avoir des circonstances où vous n’avez pas d’autres moyens de contrôle. Donc être capable de communiquer avec eux à distance sans système intermédiaire était une des considérations que ces types de chercheurs étudiaient. Et ce fut probablement les débuts de ce type particulier de recherche qui abordait l’envoi, l’utilisation de différents types d’ondes porteuses pour transmettre de l’information ou des instructions par les airs. Évidemment, au cours du processus, ils réalisèrent que ces genres de choses avaient des effets sur d’autres personnes. Par exemple, regardez la question des soi-disant « enlèvements extraterrestres », c’est très probablement une couverture qui fut inventée exprès pour masquer le fait qu’ils expérimentaient ce genre de choses, envoyaient ces types d’instructions ou apprenaient à moduler la transmission afin que leurs sujets de type « Greenbaum » puissent les capter plus facilement. Ils étaient capables, à un certain moment, je crois à la fin des années soixante, début des années soixante-dix, de transmettre des mots directement dans le cerveau sans dispositif intermédiaire, autrement dit, vous n’avez pas besoin de prendre un téléphone, vous êtes assis dans la pièce et ça entre dans votre tête. Évidemment, il y a une autre technologie qui était utilisée, et je pense que ça s’appelait un neuro-phone, c’était très similaire à un neuro-phone, où un individu se ferait avoir et serait dissocié et apprendrait un certain système de code. Et ce système de code pouvait être une série de points et de traits, pour ainsi dire, ou des « ons » et des « offs », ou de petits bips, ou quoique ce soit, et une fois que l’individu apprenait ceci en état dissocié et que c’était intégré dans son subconscient, plus tard, si le signal lui était envoyé, il pouvait être envoyé à une vitesse très, très rapide, parce que le subconscient pouvait le recevoir et plus ou moins le décompacter dans le cerveau et déchiffrer ce qui était transmis, même s’il n’en était pas conscient.

Il y avait un enfant en Australie il y a quelques années qui est en quelque sorte tombé sur une partie de cette technologie et il avait un petit site Internet là-dessus, nous le lisions avec grand intérêt, parce qu’il avait appris comment être capable d’envoyer ce genre de signaux à travers la peau. Il était étudiant à l’université et il a réussi à faire accepter à certains de ses amis d’être les sujets de ses expériences et ce qu’il faisait, il les mettait sous hypnose, qui est un état dissocié, et il leur enseignait ce langage codé,probablement une série de bips qui représentaient des lettres et les lettres pouvaient être assemblées pour faire des mots, des phrases, etc. et cela pouvait être accéléré énormément au moyen de la technologie, parce qu’il pouvait alors prendre, disons, par exemple, un scénario de jeu vidéo, et le faire fonctionner au moyen de son programme informatique qui convertissait alors tous les mots, comme « Joe s’est levé à 7 heures du matin et il est allé au magasin et il a acheté un beignet et a bu du lait et ensuite il a pris sa voiture et il est allé au parc et a pêché. » Vous avez donc une simple petite histoire comme ça et vous l’avez convertie dans ce code et ensuite vous l’avez transmise au destinataire par la peau. Il mettait ces petites électrodes sur leur peau et par une série d’impulsions, cela passait à travers la peau et par cet organe tactile, cela allait ensuite dans leur subconscient, en contournant complètement le conscient, le conscient n’était pas au courant, je veux dire, je suis sûre qu’ils étaient conscients de l’électrode et qu’il y avait une sensation un peu bourdonnante, mais n’avaient pas idée que tout un scénario sur une période de cinq ou dix minutes avait été transmis à leur subconscient à travers leur peau. Et ensuite ils se levaient, bien sûr, et ils jouaient le scénario parce que, étant transmis directement au subconscient, ils croyaient que c’étaient leurs propres pensées, ils croyaient qu’ils pensaient à se lever à 7h30 et aller au magasin manger un beignet. Ils croyaient que puisque cela se développait dans leur propre subconscient, que parce qu’ils décidaient alors de prendre leur voiture et d’aller au parc et pêcher, que c’étaient leurs propres pensées auxquelles ils pensaient à faire ça et parce qu’ils pensaient à le faire, que c’était ce qu’ils voulaient faire et ils n’avaient PAS idée que tout ce scénario avait été transmis à leur subconscient par un petit dispositif, une petite électrode qui avait envoyé les signaux à travers la peau. Inutile de dire que dans un délai très court, ce site web a disparu de l’Internet et nous n’avons jamais pu trouver quoi que ce soit sur ce type depuis lors. Nous soupçonnons qu’il travaille dans un laboratoire souterrain ou quelque part parce qu’il avait fait cette découverte des plus intéressantes par lui-même, c’était donc un type assez intelligent. Il avait écrit, à l’époque, sur le fait qu’il avait expérimenté sur plusieurs de ses amis et qu’il avait arrêté parce que certains de ses amis commençaient à devenir un peu cinglés envers lui. Et ils n’étaient pas capables de contrôler ce qui avait été, vous savez, quelque chose avait été ouvert en eux et ils n’étaient pas capables de contrôler ce qui se passait. Le fait est qu’il est très possible que quand vous mettez quelqu’un dans un état dissocié et le rendez accessible à ce genre d’activité codée, Dieu sait ce qui flotte dehors dans l’atmosphère. Ils peuvent recevoir…

Henry: Cela nous ramène à HAARP.

Laura: Et cela nous ramène à HAARP parce que, oui, une fois qu’ils eurent travaillé sur ce genre de projets, alors l’idée était, évidemment, comme je l’ai dit, de faire parvenir l’information à votre destinataire, votre agent désigné, peu importe où il est. Bien, il y a un problème avec l’envoi de signaux sur la planète parce qu’il s’avère que la planète est ronde. Et quand vous envoyez certains types d’ondes, ces ondes, voyagent plus ou moins en ligne droite. Et quand vous avez une onde qui voyage en ligne droite autour d’une planète ronde, elle ne va pas vraiment autour de la planète ronde, elle part dans l’espace. Donc, si vous voulez être capable… (...) L’idée est venue de créer ce qu’ils appellent une cavité neutre dans l’atmosphère, de créer un espace de type cavitaire clos pour l’utilisation de ces ondes, afin que quand vous envoyez l’onde de, disons, New York ou ailleurs, elle arrive à votre agent à San Francisco ou tous vos agents. Disons que vous ayez dix ou quinze personnes que vous avez programmées pour sortir et commettre des meurtres parce que vous voulez garder une certaine population terrifiée parce que peut-être ils ne sont pas loin de comprendre que leurs leaders ne sont pas ce qu’ils sont censés être, ils pourraient commencer à se regrouper et à avoir l’air un peu tapageurs, donc vous voulez les mettre dans un état de peur parce que dès qu’ils sont dans un état de peur, ils reviennent dans le rang. Vous créez donc cette cavité neutre dans le but d’être capable de faire rebondir vos signaux, afin qu’ils puissent toucher votre cible et évidemment avec la technologie informatique cela peut être assez spécifique, ils peuvent couvrir une zone spécifique, ils peuvent cibler des paramètres ou des périmètres particuliers, très spécifiquement et précisément. Alors, bien sûr, nous abordons la question de HAARP, parce que dans le but de produire d’autres types de signaux qui affectent réellement, et ici nous entrons dans une autre couche de ce qu’on appelle le contrôle mental, le contrôle des émotions des gens. La Marine faisait des recherches, je crois, dans les années trente ou quarante, et ils ont découvert que les ondes d’extrêmes basses fréquences peuvent engendrer des changements d’émotion ou un état émotionnel, qu’elles affectent le corps d’une manière particulière et qu’elles peuvent provoquer la stimulation de sécrétions d’hormones et de substances neurochimiques particulières. Donc, en expérimentant avec tous ces différents types d’ondes, naturellement, vous voulez avoir une installation où vous pouvez produire une ou toutes d’entre elles et vous voulez avoir la capacité de couvrir une zone aussi grande que possible, disons, toute l’Amérique du Nord, peut-être même l’Amérique Centrale. Et être capable d’envoyer n’importe quel groupe de signaux ou combinaisons de signaux à n’importe quels endroits à n’importe quel moment donné. Vous savez, vous avez un problème ici et vous voulez cibler cette zone particulière, vous avez un problème là-bas, vous voulez donc avoir un signal différent, un message différent qui aille là-bas. Vous devez donc avoir une très grande installation pour produire toutes ces choses et elle doit être assez solide bien sûr pour faire le travail, et donc voilà ! Vous construisez quelque chose comme HAARP, qui est une station émettrice et ensuite vous créez une histoire de couverture disant que c’est pour le contrôle du climat ou que c’est pour toucher au climat ce qui, vous savez, je veux dire, les gens diraient [à voix basse] « Bien, pourquoi diraient-ils qu’ils essaient de bricoler avec le temps parce que c’est une mauvaise chose et les gens les pourchasseraient ». Bien, le truc est qu’ils savent que les gens vont penser qu’ils sont sur quelque chose, ils veulent donc qu’ils pensent qu’ils sont sur une chose fausse, la chose différente, et puis vous avez des choses comme les soi-disant « chemtrails ». Il est clair qu’il y a une certaine activité de chemtrails qui est conçue pour produire des maladies chez les gens parce que cela les maintient à croire que c’est juste conçu pour leur causer des maladies et alors ils ne réalisent pas que ce pour quoi les chemtrails sont faits réellement est de placer une matière sous forme de particule dans les couches supérieures de l’atmosphère pour créer la cavité neutre pour faciliter les ondes, depuis une installation comme HAARP. Et là, vous l’avez. Vous avez le système de contrôle mental le plus complet technologiquement dont on n’a jamais rêvé, je veux dire, les Atlantes n’ont pas pu faire mieux avec leur soi-disant « contrôle mental par cristal » et ici vous avez, ils le font, ils n’ont pas besoin d’implanter quelque chose en vous, il n’y a pas besoin d’aliens pour que cela fonctionne.

Joe: Bien, l’autre chose à propos de HAARP étant… il y a ce mythe selon lequel HAARP a un rapport avec le contrôle du climat. Contrôler le climat est bien plus inoffensif que de contrôler les hommes et cela leur donne une bonne couverture.

Laura: Vous pouvez toujours dire, « Oui, nous avons fait des expériences avec le contrôle du climat parce que nous savions que le réchauffement global arrivait et nous essayions, nous le faisions juste pour VOUS. Nous essayions juste de découvrir la façon de VOUS sauver de la souffrance, vous tous les pauvres, pitoyables qui allez être affamés parce qu’il y a des famines, la sécheresse et des inondations à d’autres endroits, et vous êtes sans électricité. Nous le faisions juste pour VOUS. »

Henry: Bien cela nous donne une bonne transition vers ce qui peut être la partie finale de la discussion ce soir, qui est en rapport avec les catastrophes cycliques et comment le contrôle mental se relie aux catastrophes cycliques.

Joe: Bien, la façon évidente dont le contrôle mental se relie aux catastrophes cycliques, est que les catastrophes cycliques sont réelles, et à peu près personne sur la planète ne croit qu’elles sont réelles. C’est un bon argument pour déclarer que c’est plus du contrôle du mental.

Laura: Cela distrait les gens. Le contrôle mental distrait.

Henry: Cela distrait les gens et aussi si vous savez qu’il y a une catastrophe cyclique qui arrive, vous devez préparer la population. Une manière de les préparer serait de faire savoir que cela est en train d’approcher, afin que chacun en soit conscient et puisse prendre les précautions nécessaires.

Laura: De travailler ensemble…

Henry: Travailler ensemble, exactement.

Laura: Et dépenser de l’argent dans les préparations et la recherche et ainsi de suite. Mais…

Henry: Il est évident que ce N’est PAS le scénario qu’ils ont choisi. Ce qu’ils ont choisi c’est de garder tout le monde dans le noir, le scénario « champignon » et non seulement de les garder dans le noir mais de rendre les gens aussi passifs et aussi susceptibles de devenir des victimes que possible.

Laura: Et il y a une raison à cela. Parce qu’encore une fois, quand vous commencez à penser à des humains psychologiquement déviants qui restent au pouvoir en vertu de leur capacité à tromper et duper la majorité de la population, cela signifie que quand la majorité commence à grandir un petit peu, ils veulent réduire ce nombre. Et cela a été, historiquement parlant, cela a été ce qui s’est passé tout au long de l’histoire. (...) Les gens normaux ne vont pas faire ça. Cependant, les déviants le font parce qu’ils ne voient pas les gens normaux comme étant de leur propre espèce. Pour eux, c’est chacun pour soi, un monde où l’homme est un loup pour l’homme.

Joe: Plus que ça, ils ne ressentent aucune empathie.(...)






Aspects techniques du phénomène:


Ligne du Temps de MK-ULTRA à HAARP, par Quantumfuture.net
 

1934

Les Docteurs E. L. Chaffee et R. U. Light écrivent une monographie : A method for Remote Control of Electrical Stimulation of the Nervous System (Une méthode pour Télécommande de Stimulation Électrique du Système Nerveux)

Expériences dans l'Influence à Distance, livre par le Professeur soviétique Leonid L. Vasiliev. Vasiliev a aussi écrit un article, "l'Évaluation Critique de la Méthode Hypnogenique" concernant le travail du docteur I. F. Tomashevsky sur des expériences dans la contrôle à distance du cerveau.


1947

La C.I.A. est créée - le Président Truman signe le National Security Act (Acte de Sécurité nationale) de 1947, créant la Central Intelligence Agency et le National Security Council (Conseil de Sécurité Nationale). La C.I.A. rend compte au président par le NSC - il n'y a aucune surveillance démocratique ou du congrès. Sa charte permet à la C.I.A. "d'exécuter de telles autres fonctions et devoirs. Comme le Conseil de Sécurité Nationale peut diriger de temps en temps."La C.I.A. commence son étude du LSD comme arme potentielle pour l'utilisation par le renseignement américain. Des sujets humains (tant civils que militaires) sont utilisés et à leur insu.


1950

Les Français ont conduit une recherche sur les armes infrasoniques. (De "The Road From Armageddon", (La Route d'Armageddon), par Peter Lewis, Resonance#13, p. 9-14)

La C.I.A. a amorcé des études dans des programmes sur le contrôle mental "en 1950, avec le Projet BLUEBIRD (OISEAU BLEU), rebaptisé ARTICHOKE (ARTICHAUD) en 1951. Pour établir 'une histoire de couverture' pour cette recherche, la C.I.A. finança un effort de propagande conçu pour convaincre le monde que le Bloc Communiste avait inventé de nouvelles méthodes insidieuses pour remodeler la volonté humaine; les propres efforts de la C.I.A. pouvaient donc, s'ils étaient exposés, être expliqués comme une tentative de ' rattraper ' le travail soviétique et chinois. Le promoteur primaire de cette 'ligne' était un Edouard Hunter, employé contractuel de la C.I.A. opérant sous la couverture d'un journaliste et, plus tard, un membre en vue de la société de John Birch."

"Hunter offrit 'le lavage de cerveau' comme l'explication des nombreuses confessions signées par des prisonniers de guerre américains pendant la Guerre de Corée et (généralement) NON-abjurées sur le rapatriement des prisonniers. Ces confessions prétendaient que les Etats-Unis avaient utilisé des germes de guerre dans le conflit coréen, une revendication que le public américain du temps trouva impossible d'accepter. Beaucoup d'années plus tard, cependant, les reporters d'investigation ont découvert que les spécialistes de germes de guerre du Japon (qui avaient créé une terreur incalculable sur les Chinois vaincus pendant la Seconde Guerre Mondiale) avaient été rassemblés dans l'appareil de sécurité nationale américain - et que la connaissance glanée des expériences de germes de guerre horrifiants du Japon A PROBABLEMENT ÉTÉ utilisée en Corée, juste comme les soldats ayant subi un 'lavage de cerveau' avaient indiqué.

Ainsi, nous savons maintenant que toute la frayeur du lavage de cerveau des années 1950 constituait une mystification de la C.I.A. perpétrée sur le public américain : le sous-directeur de la C.I.A. Richard Helms a admis autant quand, en 1963, il a dit à la Commission Warren que "la recherche du contrôle mental soviétique a constamment traîné des années derrière les efforts américains."


1952

En novembre, premier essai américain réussi de bombe à hydrogène

National Security Agency (Agence de Sécurité nationale) (NSA). Le 24 octobre 1952, le Président Truman signa la Directive 6 du Conseil de Sécurité Nationale, un document de sept pages qui éliminait la première tentative d'union de toutes les opérations de renseignement de signal militaire (SIGINT) et créa la NSA à Fort Meade, au Maryland. La directive 6 reste confidentielle à ce jour.

Etant enfant en 1952, Jack Sarfatti prétend avoir reçu des appels téléphoniques de la voix mécanique d'un ordinateur conscient à bord d'un vaisseau spatial, le recrutant avec 400 autres pour un certain projet spécial. Ces appels ont des ressemblances avec la voix mécanique qui parlait à Andrijah Puharich via son magnétophone. Sarfatti fut associé postérieurement à Puharich.

Puharich contacte le premier Les Neuf, un groupe d'êtres channelés via un médium.

Pendant le programme de contrôle mental MK-ULTRA de la C.I.A., John Lilly mit au courant la communauté du renseignement sur son travail pour cartographier les cerveaux d'animaux en utilisant des électrodes implantées. Il abandonna cette ligne de travail parce qu'il estimait que c'était contraire à la morale.

John Lilly étudia les effets des caissons de privation sensorielle et mit aussi au courant la communauté du renseignement avec son avancée. Lilly refusa de laisser quoi que ce soit de son travail être classifié finit par quitter l'Institut national de la Santé quand il constata qu'il ne pouvait pas travailler sans l'interférence du gouvernement

Projet Moonstruck, C.I.A. :

Implants électroniques dans le cerveau et les dents
Visée : Longue distance

Implanté pendant une opération de chirurgie ou subrepticement pendant un enlèvement
Gamme de fréquence : implant émetteur-récepteur de HF-ELF (Haute Fréquence – Très Basse Fréquence)
But : Pistage, contrôle du cerveau et du comportement, conditionnement, programmation, opérations secrètes
Base Fonctionnelle : Stimulation Électronique du Cerveau, E.S.B.


1953

John C. Lilly, quand le directeur de l'Institut National de Santé mentale (NIMH) lui demanda de mettre au courant la CIA, le FBI, la NSA (l'Agence de Sécurité nationale) et les divers services secrets militaires sur son travail utilisant des électrodes pour stimuler directement le plaisir et les centres de douleur dans le cerveau, refusa. Il dit, "Le docteur Antoine Redmond, utilisant nos techniques à Paris, a démontré que cette méthode de stimulation sur le cerveau peut être appliquée à l'homme sans aide du neurochirurgien... Cela signifie que quelqu'un avec l'appareil approprié peut l'effectuer secrètement, sans signes externes que des électrodes ont été utilisées dans cette personne. J'estime que si cette technique est mise dans les mains d'une agence secrète, ils auraient le contrôle total d'un être humain et seraient capables de changer ses croyances extrêmement rapidement, laissant peu de preuve de ce qu'ils avaient fait.(De " Mind Control and the American Government ", par Martin Cannon dans Lobster#23, p. 2-10. Canon cite Lilly de son livre, , The Scientist (le Scientifique), Berkeley, Ronin publishers, 1988, aussi Bantam Books 1981. Recherche par Peter Lewis.)

Après une déclaration comme celle du docteur Lilly, combien de temps pensez-vous que cela prendrait aux agences, FBI, C.I.A., AGENCE DE SÉCURITÉ NATIONALE, etc… pour entrer en contact avec le docteur Redmond à Paris ?

Projet MK-ULTRA, CIA: Inspiré par le programme de lavage de cerveau de la Corée du Nord, la CIA débute les expériences sur le contrôle mental. La partie de la plus triste notoriété de ce projet implique l'octroi de LSD et d'autres drogues aux sujets américains à leur insu ou contre leur volonté, provoque plusieurs à se suicider. Cependant, l'opération implique beaucoup plus que cela. Financé en partie par les fondations Rockefeller et Ford, la recherche inclut propagande, lavage de cerveau, relations publiques, publicité, hypnose et autres formes de suggestion.

Drogues, électronique et électrochoc
Visée : courte portée
Fréquences : VHF HF UHF modulé à ELF
Transmission et Réception : production locale
But : Programmation du comportement, création de mentalités "cyborg"
Effets : transe narcoleptique, programmation par suggestion
Sous-projets : Beaucoup.
Pseudonyme : Projet Artichoke
Base Fonctionnelle : Dissolution Électronique de Mémoire, E.D.O.M. (Désinformation ???)

Quand le programme de contrôle mental de la C.I.A. fut transféré du Bureau de Sécurité au Personnel de Services Technique (TSS) en 1953, le nom changea de nouveau - en MKULTRA.... (Plus tard toujours, en 1962, la recherche de contrôle mental fut transférée au Bureau de Recherche et de développement (ORD); le projet cryptonymes reste non révélé. Qu'est-ce qui a été étudié ? Tout - incluant hypnose, conditionnement, privation sensorielle, drogues, cultes religieux, microondes, psychochirurgie, les implants de cerveau, et même ESP. Quand MKULTRA 'fuit' au public pendant les grandes enquêtes de la C.I.A. des années 1970, l'attention publique se concentra le plus lourdement sur l'expérimentation des drogues et le travail avec l'ESP. Le mystère enveloppe toujours un autre secteur d'étude, le secteur qui semble avoir le plus intéressé l'ORD: Psychoélectronique


La première personne à publiquement exposer l'utilisation par la C.I.A.

de "douleur-drogue-hypnose" fut L. Ron Hubbard, le fondateur de la Scientologie, qui a écrit dans son livre de 1951 Science of Survival (la Science de la Survie) que c'était devenu si largement employé dans le travail d'espionnage que le temps où les gens auraient dû devenir alarmés était passé depuis longtemps.

"La déclaration de M. Hubbard s'est avérée vraie dans les années 1970, quand le programme de la C.I.A. est devenu connaissance publique après que la Loi sur la Liberté de l'Information ait permis aux investigateurs de documenter les expériences inhumaines et grotesques de l'agence sur des sujets humains. Le tollé s'ensuivant sur l'utilisation de drogues d'asservissement de l'esprit qui, combinées avec une décharge électrique, causa la mort ou la mutilation de nombres indicibles de gens, a établi des comparaisons entre la C.I.A. et les infâmes docteurs nazis et a mené aux auditions du Congrès dans le service de renseignements." - an40286@anon.penet.fi (probablement de l'Organisation des Gardiens de la Scientologie)


1954

Morris Allen de la C.I.A. a conduit l'expérience d'hypnose suprême : la création d'un "Candidat Mandchou," ou assassin programmé.



1955

(Environ) Le docteur Louis West, ami avec Aldous Huxley. Ce fut Huxley qui suggéra que West combine le LSD et l'hypnose dans ses expériences. (Lee, Martin et Schlain, Bruce, Acid Dreams, Grove Press, 1985, p. 48)

West était un Commandant de Armée de l'air, président du Département de Psychiatrie d'UCLA, directeur de l'Institut Neuropsychiatrique, expert en hypnose.

West était un vétéran du programme de contrôle mental MKULTRA de la C.I.A. et a travaillé sur des techniques d'interrogation utilisant l'hypnose et le LSD. West a une fois tué un éléphant en surestimant grossièrement une dose de LSD (ailleurs, j'ai entendu dire que les tranquillisants requis pour calmer l'animal ont causé sa mort).

West a aussi étudié les prisonniers de guerre américains retournant de Corée pour les effets du lavage de cerveau. (Scheflin, Alan et Opton, Edouard Jr., The Mind Manipulators (les Manipulateurs de l'Esprit), Paddington Press Ltd, 1978, p. 149-50)

MK-Ultra Une expérience a eu lieu dans laquelle un "volontaire" de l'armée a été scellé dans une chambre de privation sensorielle pendant 40 heures consécutives. Dans la panique et la terreur, il est sorti en donnant un coup de pied à sa sortie et a pleuré irrésistiblement pendant un jour. Cela a abouti à un changement de politique : la boîte a été renforcée.


1957

Il a maintenant été documenté que des millions de doses de LSD ont été produites et disséminées sous l'égide de l'Opération MK-Ultra de la C.I.A.. Le LSD est devenu la drogue de choix dans l'agence elle-même et fut passée librement aux amis de la famille, y compris un nombre substantiel de vétérans OSS. Par exemple, ce fut le vétéran Grégoire Bateson de la Branche de Recherche et d'Analyse de l'OSS qui 'a initié le poète déglingué Allen Ginsberg à une expérience de LSD de la Marine américaine à Palo Alto, en Californie. Non seulement Ginsberg, mais le romancier Ken Kesey et les membres originaires du groupe de rock Grateful Dead ont ouvert les portes de la perception avec l'amabilité de la Marine. Le gourou de la ' révolution psychédélique ', Timothy Leary, entendit parler des hallucinogènes d'abord en 1957 par le magazine Life (dont l'éditeur, Henry Luce, reçut de l'acide du gouvernement, comme beaucoup d'autres formeurs d'opinion) et commença sa carrière comme un employé contractuel de la C.I.A.; 'À une réunion' de pionniers LSD en 1977, Leary a ouvertement admis, ' tout ce que je suis, je le dois à la prévoyance de la C.I.A. '. "[Michel J. Minnicino, "The New Dark Age The Frankfurt School and 'Political Correctness'"(" le Nouvel Âge de l'ignorance École de Francfort et ' Rectitude Politique "), Fidelio, v1 #1]

Le programme MK-ULTRA avait mis six drogues en utilisation active. En février, Sid Gottlieb organisa l'essai sur le terrain de psilocybine pour l'injection à neuf résidents noirs au Centre de l'assistance aux toxicomanes à Lexington, au Kentucky. Les scientifiques ont alors mesuré leurs réponses psychologiques. À la fin de février, Dulles approuva l'application d'Ewen Cameron pour des expériences de contrôle mental à être administrées à l'Université McGill Montréal, financées par la Société pour l'Enquête d'Écologie Humaine, une organisation de la C.I.A. Cameron, le psychiatre le plus prestigieux en Amérique du Nord à l'époque, inventa les termes "depatterning" et "conduite psychique," pour décrire ce qu'il faisait aux gens. Il était aussi un partisan principal des lobotomies, ou "chirurgie psychique." Cameron commença le travail sérieux sur la privation sensorielle et créa une "chambre de sommeil." Ce dortoir vaguement allumé d'ENVIRON VINGT lits où les patients étaient drogués, subissaient des électrochocs et des lobotomies, a été mentionné par les infirmières comme "La Chambre des Zombies." Les expériences ont été conduites au Canada pour les tenir cachées et hors du territoire américain. Le gouvernement canadien était inconscient de ces activités.

 

 

à suivre

http://pascasher.blogspot.com/search?q=macy

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 15:26

 

 

 

 

http://www.conspipedia.fr

Alan Greenspan (né le 6 mars 1926 à New York), économiste de formation, a été le président de la Réserve fédérale, la banque centrale privée des États-Unis, du 11 août 1987 au 31 janvier 200

 

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 15:02

A lire:

LA FAIM ET LES DROITS DE L'HOMME 

Image de Kevin Carter 1993

http://www.paperblog.fr/664616/emeutes-de-la-faim-une-fatalite/



De  JEAN  ZIEGLER    

à l'occasion du Forum : " Quelle agriculture pour quelle alimentation "

  http://eldiablo.over-blog.org/article-17591314.html


I. Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim ou de ses suites immédiates. Plus de 6 millions en 2007. Toutes les quatre minutes, quelqu'un perd la vue à cause du manque de vitamines A. Ce sont 854 millions d'êtres qui sont gravement sous-alimentés, mutilés par la faim en  permanence. [2]

 

Cela se passe sur une planète qui regorge de richesses. La FAO est dirigée par un homme de courage et de grande compétence, Jacques Diouf. Il constate qu'au stade du développement actuel de ses forces de production agricoles, la planète pourrait nourrir sans problème 12 milliards d'êtres humains, soit le double de l'actuelle population mondiale [3].

 

Conclusion : ce massacre quotidien par la faim n'obéit à aucune fatalité. Derrière chaque victime, il y a un assassin. L'actuel ordre du monde n'est pas seulement meurtrier. Il est aussi absurde. Le massacre a bien lieu dans une normalité glacée.

 

L'équation est simple : quiconque a de l'argent mange et vit. Qui n'en a pas souffre, devient invalide ou meurt. Il n'a pas de fatalité. Quiconque meurt de faim est assassiné.

 

II. Le plus grand nombre des personnes sous-alimentées, 515 millions, vivent en Asie où elles représentent 24 % de la population totale. Mais si l'on considère la proportion des victimes, c'est l'Afrique subsaharienne qui paie le plus lourd tribut : 186 millions d'êtres humains y sont en permanence gravement sous-alimentés, soit 34 % de la population totale de la région. La plupart d'entre eux souffrent de ce que la FAO appelle «la faim extrême», leur ration journalière se situant en moyenne à 300 calories au-dessous du régime de la survie dans des conditions supportables.

Un enfant manquant d'aliments adéquats en quantité suffisante, de sa naissance à l'âge de 5 ans, en supportera les séquelles à vie. Au moyen de thérapies délicates pratiquées sous surveillance médicale, on peut faire revenir à une existence normale un adulte qui a été temporairement sous-alimenté. Mais un enfant de moins de 5 ans, c'est impossible. Privées de nourriture, ses cellules cérébrales auront subi des dommages irréparables. Régis Debray nomme ces petits des «crucifiés de naissance»  [4].

La faim et la malnutrition chronique constituent une malédiction héréditaire: chaque année, des centaines de milliers de femmes africaines gravement sous-alimentées mettent au monde des centaines de milliers d'enfants irrémédiablement atteints. Toutes ces mères sous-alimentées et qui, pourtant, donnent la vie rappellent ces femmes damnées de Samuel Beckett, qui «accouchent à cheval sur une tombe ... Le jour brille un instant, puis c'est la nuit à nouveau» [5].
Une dimension de la souffrance humaine est absente de cette description : celle de l'angoisse lancinante et intolérable qui torture tout être affamé dès son réveil. Comment, au cours de la journée qui commence, va-t-il pouvoir assurer la subsistance des siens, s'alimenter lui-même ? Vivre dans cette angoisse est peut-être plus terrible encore qu'endurer les multiples maladies et douleurs physiques affectant ce corps sous-alimenté.

La destruction de millions d'Africains par la faim s'effectue dans une sorte de normalité glacée, tous les jours, et sur une planète débordant de richesses. En Afrique subsaharienne, entre 1998 et 2005, le nombre de personnes gravement et en permanence sous-alimentées a augmenté de 5,6 millions.
III. Jean-Jacques Rousseau écrit : « Entre le faible et le fort, c'est la liberté qui opprime et c'est la loi qui libère ». Afin de réduire les conséquences désastreuses des politiques de libéralisation et de la privatisation à l'extrême pratiquée par les maîtres du monde et par leurs mercenaires (FMI, OMC), l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé de  créer et de rendre justiciable un nouveau droit de l'homme : le droit à l'alimentation.

 

Le droit à l'alimentation 

est le droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d'achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie physique et psychique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne.

Les droits de l'homme - hélas ! - ne relèvent pas du droit positif. Ce qui signifie qu'il n'existe encore aucun tribunal international qui rendrait justice à l'affamé, défendrait son droit à l'alimentation, sanctionnerait son droit de produire lui-même ses aliments ou de se les procurer au moyen d'achats monétaires, et protégerait son droit à la vie.

IV. Tout va bien aussi longtemps que des gouvernements comme celui du président Luis Inacio Lula da Silva à Brasilia ou du président Evo Morales à La Paz mobilisent par leur propre volonté les ressources de l'État, afin d'assurer à chaque citoyen son droit à l'alimentation. L'Afrique du Sud est un autre exemple. Le droit à l'alimentation est inscrit dans sa Constitution. Celle-ci crée une Commission nationale des droits de l'homme, composée en parité par des membres nommés  par les organisations de la société civile (Églises, syndicats et mouvements sociaux divers) et de membres désignés par le Parlement. Les compétences de la Commission sont étendues. Depuis son entrée en fonction, il y a cinq ans la Commission a déjà arraché des victoires importantes. Elle peut intervenir dans tous les domaines relevant du déni du droit à l'alimentation :
éviction de paysans de leur terre; autorisation donnée par une municipalité à une société privée  pour la gestion de l'approvisionnement de l'eau potable, entraînant des taxes prohibitives pour les habitants les plus pauvres ; détournement par une société privée de l'eau d'irrigation au détriment des cultivateurs; manquement au contrôle de la qualité de l'alimentation vendue dans les bidonvilles; etc.

Mais combien existe-t-il de gouvernements, notamment dans le tiers-monde, dont la préoccupation quotidienne prioritaire est le respect du droit à l'alimentation de leurs citoyens ? Or, dans les 122 pays dits du tiers-monde vivent aujourd'hui 4,8 milliards des 6,2 milliards d'homme que nous sommes sur terre.

 

V. Les nouveaux maîtres du monde ont horreur des droits de l'homme

Ils les craignent comme le diable l'eau bénite. Car il est évident qu'une politique économique, sociale, financière réalisant à la lettre tous les droits de l'homme briserait net l'ordre absurde et meurtrier du monde actuel et produirait nécessairement une distribution plus équitable des biens, satisferait aux besoins vitaux des gens et les protégerait contre la faim et une bonne part de leurs angoisses.

Dans leur achèvement, les droits de l'homme incarnent donc un monde totalement autre, solidaire, libéré du mépris, plus favorable au bonheur.

Les droits de l'homme - politiques et civils, économiques, sociaux et culturels, individuels et collectifs [6] - sont universels, interdépendants et indivisibles. Ils sont aujourd'hui l'horizon de notre combat.

Jean Ziegler
 

  [1] Jean Ziegler est Rapporteur spécial du Conseil des droits de l'homme des  Nations Unies sur le droit à l'alimentation ; il vient de publier L'Empire  de la honte (2007) en livre de poche.

[2] FAO, L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, Rome, 2006.
[3] Nourrir normalement veut dire procurer à chaque individu adulte, chaque  jour, 2 700 calories.
[4] Régis Debray et Jean Ziegler, Il s'agit de ne pas se rendre, Paris,  Arléa, 1994.
[5] Samuel Becket, En attendant Godot, Paris, Editions de Minuit, 1953.

[6] Un droit de l'homme collectif est par exemple le droit à  l'autodétermination ou le droit au développement

 

http://r-sistons.over-blog.com/article-17640026.html

 

 


http://jlhuss.blog.lemonde.fr/2008/04/18/la-honte/

 

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Emeutes de la faim - une fatalité ?

Publié le 29 avril 2008 par Claire Et Greg

Alors que nous sommes en pleine crise de la faim, les pays riches donnent “généreusement” quelques centaines de millions de dollars (à comparer aux 1200 milliards de dollars de budget militaire mondial) tout en continuant à piller les ressources et à détruire les outils de production agricole des pays pauvres. Nous vous proposons sur ce sujet, quelques pensées de Jean Ziegler, l’actuel rapporteur général sur le droit à l’alimentation auprès des Nations Unies.

 

Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim ou de ses suites immédiates. Plus de 6 millions en 2007. Toutes les quatre minutes, quelqu’un perd la vue à cause du manque de vitamines A. Ce sont 854 millions d’êtres qui sont gravement sous-alimentés, mutilés par la faim en permanence.

Cela se passe sur une planète qui regorge de richesses. La FAO est dirigée par un homme de courage et de grande compétence, Jacques Diouf. Il constate qu’au stade du développement actuel de ses forces de production agricoles, la planète pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’êtres humains, soit le double de l’actuelle population mondiale.

Conclusion : ce massacre quotidien par la faim n’obéit à aucune fatalité. Derrière chaque victime, il y a un assassin. L’actuel ordre du monde n’est pas seulement meurtrier. Il est aussi absurde. Le massacre a bien lieu dans une normalité glacée.

L’équation est simple : quiconque a de l’argent mange et vit. Qui n’en a pas souffre, devient invalide ou meurt. Il n’y a pas de fatalité. Quiconque meurt de faim est assassiné.

 

Image de Kevin Carter 1993

 

Le constat de Jean Ziegler est clair, nous avons la capacité de nourrir la planète. Seulement, il semblerait que “Le marché” en ait décidé autrement. On aura vu que ce marché est incapable d’assurer la sécurité alimentaire mondiale.

 

  • Ce n’est pas en oppressant les pays pauvres par leur dette que nous les aiderons à sortir de la crise1;
  • Ce n’est pas en spéculant sur les productions agricoles qu’on améliorera la gestion des ressources en quantité et à des prix accessibles aux plus démunis.
  • Ce n’est pas en promettant des OGM dont les résultats sont plus que douteux que la planète sera nourrie ;
  • Ce n’est pas en consacrant de plus en plus de surface cultivable aux agrocarburants dont le bilan énergétique est très controversé qu’on parviendra à endiguer la faim dans le monde ;
  • Ce n’est pas en exportant nos produits excessivement subventionnés2 qu’on aidera les pays pauvres - à qui on a demandé de supprimer toutes leurs barrières douanières - à développer leur propre production ;
  • Ce n’est pas en continuant à consommer à outrance tel qu’on le fait qu’on parviendra à limiter le réchauffement climatique dont les conséquences sont plus dramatiques encore pour l’agriculture des pays de l’hémisphère sud3.

Mais bien sûr, on pourrait avoir une vision très simpliste, très coloniale en disant que …

[…] Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.

Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès.

Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme échappe à l’angoisse de l’histoire qui tenaille l’homme moderne mais l’homme reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout semble être écrit d’avance.

Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin.

Le problème de l’Afrique et permettez à un ami de l’Afrique de le dire, il est là. Le défi de l’Afrique, c’est d’entrer davantage dans l’histoire. C’est de puiser en elle l’énergie, la force, l’envie, la volonté d’écouter et d’épouser sa propre histoire. […]

(discours de Nicolas Sarkozy à l’Université de Dakar, 26 juillet 2007)

Sic et re Sic !

A propos de la photo

 

Il s’agit d’une photo de Kevin Carter, un photographe sud-africain de 33 ans. Cette photo fort controversée a été fprise en 1993 et lui a valu le prix Pulitzer en 1994. Nous avons découvert cette terrifiante photo dans le Monde 2 de ce week-end. Le magazine nous apprend que l’auteur de cette photo, accablé par la vision qu’il a eu de la misère, de la famine, de massacre… c’est suicidé après avoir reçu son prix. Concernant le contenu de la photo, il s’agit d’une petite fille qui se traine péniblement vers un centre d’alimentation, à proximité du village d’Ayod. Le monde 2 explique qu’après avoir pris cette photo, Kévin Carter chasse le charognard et s’éloigne, avant de s’écrouler en larmes. L’image a été publiée pour la première fois le 26 mars 1993 dans le New York Times.

 

Pour en savoir plus

 

 

 

 

 

  1. L’essentiel des dettes sont détenues par les créancier du Club de Paris. Si vous voulez comprendre les mécanismes emprisonnant de la dette du tiers-monde, on vous conseille d’aller sur le site du CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde. []
  2. ”[…] chaque année, les subventions des pays du Nord à leur agriculture s’élèvent à 350 milliards de dollars […]” (J.P. Besset, Comment ne plus être progressiste sans devenir réactionnaire, Ed. Fayard, 2005 []
  3. Le 4ème rapport du GIEC précise que le réchauffement climatique aura un impact sur l’agriculture et que la sécurité alimentaire sera sérieusement compromise, avec 80 à 200 millions de personnes supplémentaires confrontées à la famine d’ici 2080. Les récoltes pourraient diminuer dans certains pays africains de 50% en 2020 et même de 90% en 2100. Or, l’agriculture représente jusqu’à 70% du produit intérieur brut pour certaines nations, sans compter les revenus d’appoint pour de nombreuses familles. Les populations pauvres, même dans des sociétés prospères, sont les plus vulnérables au changement climatique, ont souligné les experts []

Tags: , Dette, , Sécurité alimentaire, , Ziegler

 

http://www.paperblog.fr/664616/emeutes-de-la-faim-une-fatalite/

 

 

 

 

Jean Ziegler : « Protéger ceux qui fuient la faim », par Alberto d’Argenzio.
Jean ZIEGLER

 

 

 

 

 

 

 

Il manifesto, Bruxelles, 16 octobre 2007.

 

Donner un statut de protection internationale à ceux qui fuient à cause de la famine, de la faim. En des temps de lutte dure contre l’immigration illégale, c’est une proposition qui aurait un air de provocation, si elle n’était pas faite par Jean Ziegler : sociologue et économiste suisse, chargé par l’Onu d’écrire le rapport sur le Droit à l’alimentation. En 2000, il a écrit La faim dans le monde expliquée à mon fils (en France, Seuil, ndt), et plus récemment il a repris le même thème dans L’empire de la honte, (en France chez Fayard). Hier (15 octobre) il était au Parlement européen de Bruxelles pour lancer la campagne internationale de la Fian, Face it act now, pour le « Droit humain à l’alimentation ».

 

 

Comment avez-vous développé l’idée d’un nouveau régime de protection pour ceux qui fuient la faim ?

Chaque jour une tragédie incroyable a lieu : des milliers de personnes cherchent à rejoindre l’Europe depuis les côtes de la Mauritanie et du Sénégal, de la Libye et de la Tunisie. Un exode continu qui produit des morts à un rythme, dit-on, de 1.000 par mois et dont les protagonistes sont des réfugiés du fait de la faim. Tous les trois mois le Pam, Programme alimentaire mondial de l’Onu, trace la carte des zones de la planète où il est impossible de survivre, d’où l’on peut donc facilement déterminer qui fuit pour de simples raisons de survie de ceux qui, bien qu’avec leur propre drame aussi, émigrent pour améliorer leur condition économique. L’Europe réagit à cet exode par une stratégie militaire avec Frontex (l’Agence pour le contrôle des frontières externes de l’Ue, NDR), avec des navires de guerre, des avions, des hélicoptères, même si c’est cette même Europe qui, avec son dumping agricole, est largement responsable de la faim qui tenaille l’Afrique. L’Ue paye des centaines de milliards de dollars en subventions à l’exportation et à la production de ses propres produits agricoles et, de ce fait, on peut trouver aujourd’hui dans les marchés des capitales africaines des fruits et des légumes européens vendus à moitié de leur prix de production. On tue de cette façon l’agriculture africaine et on condamne des milliers de gens à la faim. La situation est catastrophique et c’est pour ça que je propose de créer un statut de protection particulière pour eux.

 

De quoi s’agit-il concrètement ?

La seule convention qui existe sur les réfugiés est celle de Genève en 1951, qui limite le droit d’asile aux réfugiés persécutés pour des raisons raciales, politiques ou religieuses, et ici ce n’est pas le cas. Il faut créer un nouvel instrument de droit international, un droit de non expulsion provisoire pour ceux qui fuient la famine, comme celui qui a été créé pour ceux qui fuyaient la guerre du Kosovo. En attendant que la famine cesse. Nous sommes en pleine négociation à l’Onu, mais je crois que nous y arriverons parce que la pression de l’opinion publique est terrible et favorable.

 

Quelles sont les échéances pour le vote ?

L’Assemblée générale la votera quand ma recommandation sera transformée en résolution, mais on ne connaît pas encore exactement la période. Il faut comprendre que je ne parle que des réfugiés de la faim, d’un pourcentage partiel de ces deux millions de personnes par an qui essaient d’entrer dans l’Union européenne.

 

D’ici décembre l’Union européenne et les pays Acp, Afrique, Caraïbes et Pacifique, devraient conclure des accords de partenariat économique Epa. Quelle appréciation en faites-vous ?

C’est une vaste plaisanterie. L’OMC dit à l’Europe que l’accord de Cotonou signé en 2000 entre l’Union européenne et les Acp (Afrique, Caraïbes et Pacifique n.d.l.r) ne fonctionne plus parce qu’il est asymétrique et qu’il faut maintenant en faire un autre en syntonie avec les règles de cette même OMC, c’est-à-dire libéralisation totale, c’est-à-dire fin des taxations douanières, c’est-à-dire ouverture totale des marchés africains aux produits agricoles européens super subventionnés. Pour l’Italie et l’Allemagne, les taxes douanières ne représentent rien, mais pour les Etats africains ce sont les seules entrées fiscales.

 

La Commission dit que les Epa serviront à créer un marché sud-sud qui n’existe pas pour le moment, et que les entrées fiscales (douanières) seront compensées par des fonds d’aide.

C’est hypocrite, il n’existe pas de marché sud-sud, tout simplement parce qu’il n’existe pas d’infrastructures pour le réaliser. Et la chose la plus terrible est que les multinationales ont fait des pressions pour insérer les Epa (Accords de Partenariat Economique n.d.l.r.) même dans les investissements. Leur objectif est de n’être plus taxées de façon différente, de ne plus être obligées de donner du travail aux gens du lieu, et de cette manière une industrie locale ne sera jamais créée. Il ne faut pas oublier qu’il y a une pression folle pour conclure les Epa d’ici décembre, et pour le faire l’Ue négocie avec les Acp par le chantage. Parmi les pays Acp figurent 39 des 42 pays les plus pauvres du monde, l’Ue fait avec eux un raisonnement très simple : si vous ne signez pas nous vous supprimons notre coopération technique. C’est une opération d’une arrogance incroyable, de cynisme néocolonial. Mais c’est l’OMC qui la demande, disent les européens. En Inde on ne meurt pas de faim et il y a là la moitié des sous-alimentés de la planète, 380 millions, selon la Fao. Et bien, après l’indépendance, l’Inde a créé un système de distribution publique, de cartes, subventionné par l’Etat ; l’Omc a demandé la suppression de ce système un nombre infini de fois, mais l’Inde a toujours refusé. L’Europe n’a pas ce courage, bien qu’étant la première puissance économique de la planète.

 

Un autre sujet assez à la mode et très étroitement lié à l’alimentation est celui des biocarburants. Vous le critiquez ouvertement.

Je demande un moratoire de 5 ans. C’est vrai que la détérioration du climat est terrible, mais transformer 26 millions d’hectares destinés à l’alimentation en terres destinées aux biocombustibles est absolument catastrophique. En six mois le prix du maïs a augmenté au Mexique de 300%, et pour 85% des Mexicains le maïs est la base de l’alimentation. Sur 53 pays africains, 38 doivent acheter sur le marché mondial leurs aliments de subsistance, et le prix du blé a doublé en une année. Et puis la pression monte pour la terre. Les multinationales savent qu’ils feront des bénéfices fous avec le bioéthanol et du coup expulsent la population pour s’assurer de grandes portions de terres cultivables. L’Ue veut qu’en 2020, 10% de son essence soit remplacée par des biocombustibles, ce qui voudrait dire que plus de 70% des terres cultivables européennes devraient changer de culture. Ce qui n’arrivera pas ; nous devrons importer, ce qui veut dire qu’en Afrique et en Amérique Latine on réduit les terres qui apportent leur subsistance à la population pour produire le biocarburant dont nous, nous avons besoin. Avec les biocombustibles il faut être très prudents : d’un côté ils contribuent à la lutte contre le changement climatique, mais de l’autre ils risquent d’affamer encore plus les populations les plus pauvres de la planète.

Alberto d’Argenzio

 

- Source : il manifesto www.ilmanifesto.it

- Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Les APE et l’introduction des OGM dans notre politique agricole représentent un suicide économique pour le Mali, comme pour d’autres pays pauvres, par Mariétou Konate.

 

Plus de 860 millions de personnes souffrent de faim. 30 millions de personnes en meurent - Nieleny 2007.

Forum Souveraineté Alimentaire - Délaration de Nyéléni : Pourquoi nous battons-nous ?

 

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 06:05

 

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 05:47
La tragédie des Chrétiens d'Orient : La responsabilité de l’Occident

par Pr Chems Eddine Chitour

«Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus, à ce qui a été à Moïse et à Jésus, à ce qui a été donné aux prophètes de la peur de leur Seigneur. Nous n’avons de préférence pour aucun d’entre eux. Nous sommes soumis à Dieu».

Le Coran (Sourate II, la Vache; verset 136)

Le 31 octobre, l’église de Bagdad était attaquée en pleine messe. L’assaut de la police pour libérer les otages s’est soldée par un bain de sang ; il y eut une cinquantaine de morts, en grande majorité des Irakiens de confession chrétienne. Un autre attentat aurait fait six morts le 9 novembre  à Bagdad . Trente-cinq Irakiens blessés dans l’attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad, menée le 31 octobre, sont arrivés par avion, lundi dernier à Paris pour y être soignés dans le cadre d’un rapatriement sanitaire organisé par la France. Alors que Paris a été vivement critiqué cet été pour les expulsions de Roms, M.Besson a estimé qu’ « il faut assumer les deux facettes : fermeté contre l’immigration irrégulière (...) et en même temps générosité, asile, c’est un tout ».

Cette « sollicitude » envers les Chrétiens, Arabes avant tout, est suspecte. Elle plonge ses racines dans la politique de l’Occident qui n’a eu de cesse de déstabiliser l’Empire ottoman. On sait que les rapports entre Islam et Christianisme ont été marqués en 1400 ans de coexistence par des liens complexes et des échanges souvent très riches. L’Empire ottoman a toujours été multiconfessionnel et la capitale Istanbul, pour ne citer qu’elle, a toujours vu, depuis sa conquête, coexister églises et mosquées. Les « gens du Livre » vivaient dans une paix relative en terre d’Islam. On ne peut que saluer la réaction des Egyptiens qui dénoncent ceux qui menacent les Coptes. « Les appels dénonçant les menaces d’Al Qaîda contre la communauté chrétienne copte se sont multipliés depuis deux jours en Egypte. La prestigieuse institution sunnite d’Al Azhar, proche du gouvernement, comme les Frères musulmans, première force d’opposition du pays, a dénoncé les menaces venues d’Irak. » (1)

« Le grand imam d’Al Azhar, a déclaré via son porte-parole que « l’Islam garantit la liberté de culte et interdit les agressions contre les églises ». Il a condamné « avec force ». les menaces proférées par une branche irakienne d’Al Qaîda, (...) « Les Frères musulmans avertissent tout le monde -et en premier lieu les musulmans - que la protection des lieux de culte de tous les enfants des religions monothéistes est la mission de la majorité musulmane », a affirmé sur son site Internet la confrérie, interdite mais tolérée dans les faits. (...) Dans la presse également, les prises de position en ce sens se sont multipliées, (...) « Les dernières menaces d’Al Qaîda visant les Coptes d’Egypte sont en fait une menace contre tous les Egyptiens » et « un prétexte pour détruire notre unité nationale », estime l’éditorialiste Emad Erian Al-Ahram.(1)

 

Compassion sélective

Devant le traitement médiatique exceptionnel de ces massacres inexcusables comme les milliers d’autres, deux jours après il y eut plus de deux cents morts sunnites et chiites dans la même ville et là, silence radio, aucune protestation, aucune compassion encore, moins de propositions de soigner les blessés en ces terres occidentales responsables de tous les malheurs du monde. Pour rappel, l’horreur est devenue quotidienne dans plusieurs pays musulmans que l’Occident veut démocratiser. Dans une des dernières contributions, nous écrivions :

« Irak ! Afghanistan ! Pakistan ! Ghaza ! Nous commençons à nous habituer à l’horreur des bilans macabres de dizaines de personnes journellement fauchées avec tout au plus une attention de quelques secondes. Sans tomber dans la concurrence victimaire, qu’on le veuille ou non, c’est la même humanité en Irak, en France, aux Etats-Unis ! En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estimait le nombre de décès irakiens imputables à la guerre à 655.000. Pour la seule deuxième guerre du Golfe, l’Institut Opinion Research Business a estimé à plus de 1.000.000 le nombre de victimes irakiennes entre mars 2003 et août 2007. La guerre a provoqué l’exode d’au moins deux millions d’Irakiens. Ceci sans parler des dégâts occasionnés par le programme « pétrole contre nourriture » : plus de 500.000 enfants seraient morts de maladie et de malnutrition. »(2)

Hosham Dawod anthropologue au CNRS attire justement l’attention sur cette différence de traitement qui peut porter préjudice aux Irakiens chrétiens vus comme une cinquième colonne de l’Occident chrétien :

« (...) Force est de constater, écrit-il, que le dernier attentat meurtrier, revendiqué par Al Qaîda contre l’Eglise syriaque et chaldéenne de Baghdad, a provoqué légitimement un élan d’émotion à travers le monde, qui était plus fort encore en Irak. La question des minorités n’a jamais été simple, que ce soit en Orient ou en Occident, en terre d’Islam ou du christianisme, et moins encore en terre bouddhiste ou confucianiste. Les spécialistes savent que la plupart des Etats moyen-orientaux différencient leurs groupes ethniques par la religion et par la confession, ce qui les conduit logiquement à identifier toujours une population majoritaire (musulmane sunnite ou chiite, chrétienne, juive) et des minorités religieuses. (...) » (3)

« L’identité communautaire, parfois aidée par des soutiens extérieurs, s’est transformée en posture politico-culturelle, et plus seulement aux yeux des acteurs, mais aussi au regard des autorités politico-religieuses locales. Ce procès alimente la construction, à la hâte, d’une mémoire collective chez les populations majoritaires, cimentée par un imaginaire qui voudrait par exemple que des chrétiens vivant sur un territoire depuis des milliers d’années soient associés à une excroissance occidentale en Orient, et non pas parmi les véritables nations de l’Orient. Hélas, l’attitude de certains gouvernements occidentaux prête main forte à ce type de raccourci. Que l’on soit bien entendu : il faut aider les victimes d’attentats en Irak comme ailleurs, mais qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes, kurdes ou arabes, mandéennes, Yazidis ou shabaks. Il peut paraître incompréhensible pour les Irakiens que, à l’heure des deuils et des enterrements, la France trie dans les victimes. (...) Désormais, il est à craindre que la minorité chrétienne soit une cible non seulement du fait de sa différence religieuse, mais aussi de son « assimilation » à l’Occident. » (4)

Qu’en est-il justement de ces Chrétiens d’Orient qui intéressent l’Occident ? L’historien Henri Laurens démontre qu’en Orient a eu lieu, notamment avec l’émergence du mouvement Jeune-Turc en 1908, un mouvement d’attraction vers la culture de l’Occident, en particulier vers la culture politique et administrative française. Mais les prétentions et rivalités franco-britanniques, puis les ambitions russes, allemandes et italiennes, engendreront des résistances, portées tant par le nationalisme arabe que par l’islamisme, lequel revendique aussi parfois son arabité.(4) Après avoir étudié les fondements du pouvoir ottoman, l’auteur aborde la période des Tanzimat (réformes) qui voit la naissance des idéologies modernes dans l’empire, la naissance de l’islamisme et celle du nationalisme. Les termes « islamisme » et « arabisme » sont d’usage relativement récents, le premier renvoyant à un usage politique de la religion, le second, dérivé de « panarabisme », correspondant à la volonté de rassemblement de tous les Arabes dans une même unité politique à partir d’une certaine vision de l’arabité. Cette dernière pourrait être définie par une communauté de langue, de culture et d’organisation sociale issue de la civilisation des premiers Arabes. La cohésion du groupe -la ’asabiyya d’Ibn Khaldoun -est une exigence de survie dans le milieu particulier qu’est le désert. L’organisation de base est la tribu, qui se reconnaît un ancêtre commun. Selon la logique ancienne, ce n’est pas la langue, mais l’origine, le nasab (généalogie -réelle ou fictive), qui fait l’arabité. (5)

L’historien fait remonter les interactions Orient-Occident principalement, à la prise de Constantinople en 1453. L’Empire ottoman n’est pas un empire turc. Il est composé avant tout de musulmans, et la base de la société est tribale et clanique. (...) Dans les provinces ottomanes, le système mamelouk se perpétue, le recrutement en restant servile jusqu’au XIXe siècle. Les kul sont des askers (soldats), dispensés de l’impôt, par opposition aux re’aya (sujets), composant la grande majorité de la population, astreinte à l’impôt et régie par la loi islamique et le qanun. Les non-musulmans ont, en général, le statut de protégé, dhimmi, à l’exception des chiites. Pour les désigner, on utilise les termes de taïfa (groupement humain) ou de Djemaât (communauté). C’est à la suite de la prise de Constantinople en 1453, lorsqu’avec Mehmet le conquérant, les Ottomans se constituent en empire que les communautés revendiquent une organisation formelle. Une particularité est à souligner : dès le XVIIe siècle, la monarchie française, alliée de l’Empire ottoman, a reçu le privilège de protéger l’ensemble des catholiques de l’empire, exerçant ce que l’on appellera le « protectorat religieux de la France » (6)

« Cela concerne aussi les Églises uniates et l’Église maronite. Un pacte de protection, la dhimma, relie les non-musulmans (chrétiens, juifs, toutes religions sauf le chiisme) au sultan. » Les malheurs de l’empire débutent avec l’expédition d’Egypte en 1798 « A partir de 1840, l’offensive commerciale européenne est complétée par une grande offensive missionnaire, marquée par la concurrence des différents pays occidentaux.(...) La Russie revendique un droit de protection des Grecs orthodoxes. Les communautés non musulmanes - appelées millet, ont une démographie qui croît plus vite que celle des musulmans. Leur niveau culturel, avec les missions, s’accroît. Le poids des hommes d’affaires est croissant. Au Mont-Liban, les tensions entre Druzes et Maronites sont instrumentalisées par les Anglais et les Français, en lutte d’influence dans la région. La création de l’Alliance juive universelle en 1860 par des personnalités françaises, place l’influence de la France sur les Juifs d’Orient au premier plan. » (7)

La tension entre puissances chrétiennes connaît son apogée autour des Lieux Saints de Jérusalem, la Russie se heurtant à la France et à la Grande-Bretagne sur la question de leur administration. L’empire se voit reconnaître une pleine égalité juridique avec les autres États européens lors du Traité de Paris en 1856. La contrepartie de cette égalité est le renforcement de l’émancipation des non-musulmans, qui se traduira par la promulgation du Hatti Humayoun, le 18 février 1856, édit impérial dont il est fait mention dans l’article 9 du Traité de Paris. Les Européens sont avant tout soucieux de la situation des millet chrétiens. Mais le Hatti s’applique également aux Juifs, et les non-musulmans se voient ainsi reconnaître plus de droits dans l’Empire ottoman que les non-chrétiens en Europe. (...) 8

« Français et Anglais continuent de s’interposer à travers leurs influences sur les Maronites et les Druzes. En 1860 se produit une révolte de paysans maronites contre la domination des notables.Cette révolte suscite en réaction le massacre de chrétiens par les musulmans. Les troubles s’étendront jusqu’à Damas, où ils seront arrêtés par l’intervention de l’Emir Abdelkader. Les massacres en Syrie indignent les Européens. Napoléon III envoie alors la première expédition armée à but humanitaire. Les travaux de la commission internationale aboutissent à l’établissement d’un règlement en 1861 qui prévoit que le Liban sera gouverné par un chrétien [Moutassarif, Ndlr], jusqu’en 1914. Au total, les Tanzimat se heurtent à trois obstacles de taille : la question confessionnelle, la transformation des autonomismes locaux en patriotismes et l’intervention omniprésente de l’Europe. En 1876, des insurrections ont lieu en Bosnie-Herzégovine sauvagement réprimées par la Porte. Les puissances « protestent ». En 1877, la Russie déclare la guerre aux Ottomans pour défendre les chrétiens des Balkans, et impose en 1878 un traité très défavorable aux Ottomans. » (9)

 

Chrétien et Arabe

Comment est perçue cette tentative récurrente d’ingérence caractérisée depuis près de deux siècles dans les affaires arabes ? A leur façon, deux Arabes chrétiens répondent : Hayat al Huwik Atia, journaliste libanaise de confession maronite interpellant le pape lors de son voyage en Israël :

« L’Eglise d’Orient refuse d’être entraînée dans le processus de judaïsation de l’Occident chrétien. (...) Nous, l’Orient arabe chrétien, nous ne voulons pas de ce néochristianisme judéo-chrétien et nous refusons que l’Occident chrétien utilise l’influence spirituelle occidentale des églises, catholiques et protestantes pour implanter en Orient et particulièrement dans le monde arabo-chrétien l’idée ou l’influence de judaïsation. Votre Sainteté le pape, sachez que je suis une chrétienne arabe ! (...) Par conséquent, cela ne m’empêche pas de vous rappeler ma fierté d’appartenir à cette terre arabe. Cette terre est le berceau de toutes les Religions et de toutes les Révélations monothéistes. (...) La deuxième raison, est que c’est l’Occident qui est le générateur historiquement du racisme et du sionisme avec tous les résultats connus et, notamment ceux que cet Occident exerce depuis des décades contre le Monde arabe pour saper cette cohésion sociale et religieuse dans le Monde arabe. (..) En conséquence, Votre Sainteté, sachez que nous - Arabes chrétiens - nous ne sommes une minorité en aucune façon, tout simplement parce que nous étions des Arabes chrétiens avant l’Islam, et que nous sommes toujours des Arabes chrétiens après l’Islam. La seule protection que nous cherchons est comment nous protéger du plan occidental qui vise à nous déraciner de nos terres et à nous envoyer mendier notre pain et notre dignité sur les trottoirs de l’Occident. » (...)  (10)

Pour sa part, le docteur Rafiq Khoury, prêtre palestinien du Patriarcat latin de Jérusalem, écrit :

« (...) les Chrétiens font partie de l’identité de la terre et la terre fait partie de leur identité, avec leurs concitoyens musulmans. (...) L’arabité et la palestinité des chrétiens de Palestine sont des faits acquis, que nous recevons avec le lait de notre mère, comme on dit en arabe. Les relations islamo-chrétiennes en Orient en général et en Palestine en particulier, s’inscrivent dans une longue histoire, qui a à son actif treize siècles de communauté de vie, où nous avons partagé « le pain et le sel », comme on dit en arabe aussi. » (11)

Tout est dit, le sort des Chrétiens n’intéresse l’Occident que dans la mesure où il peut faire aboutir ses autres projets, à savoir la mainmise sur les ressources énergétiques mais aussi l’instauration d’une paix américaine qui ne se fera pas sans dégât durable. Les ingérences continuelles contribuent à créer cette tension permanente qui n’existait pas avant. Il est à craindre que cette boite de Pandore ouverte par un Occident dévastateur va détruire des "équilibres" culturels et religieux" que les sociétés du Moyen Orient ont mis des siècles à sédiementer. Pouvons nous rester indifférent à ce scandale d’une nouvelle fitna ( chaos) qui prolonge d’une certaine façon ,les guerres religieuses déclenchées par un certain Urbain II ? Nous devons témoigner et dire notre rejet de la violence d’où qu’elle vienne . Qu’on laisse ces sociétés "arabes harassées par tant de malheur retrouver dans les religions du Livre le secours spirituel qui manque de plus en plus à ces sociétés qui risquent uen sécularisation au nom du « Money-théisme » seul Dieu qui s’impose par ces temps incertains.

 
Notes/références

1. Les soutiens aux Coptes égyptiens se multiplient. Le Monde 9.11.2010

2. Chems Eddine Chitour : Les massacres de masse en Irak : Mondialisation.ca 7.09.2010

3. Hosham Dawod : Chrétiens d’Irak : ne choisissons pas nos victimes ! Le Monde 09.11.10

4. Ibid.

5.Françoise Duthu : L’Orient arabe, de 1798 à 1945, Henry Laurens 29 octobre, 2010

6. Ibid.

7. Ibid.

8. Ibid.

9. Ibid.

10. Hayat al Huwik Atia : Lettre ouverte http://liberation-opprimes.net/  24 mai 2009

11. Rafiq Khoury : Palestine http://www.gric.asso.fr/spip.php?ar ... 30.04.2009

  carte-chretiens-orient
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Les Chrétiens d'Orient. Source de la carte : 
http://www.la-croix.com/Comprendre--les-chretiens-d-Orient/article/2427552/11641

 

  Pr Chems Eddine Chitoure : Ecole Polytechnique enp-edu.dz

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21884

 


 

 

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 04:48

Sept ans après l'invasion de l'Irak, Dirk Adriaensens dresse le bilan d'une des guerres les plus ignominieuses de l'Histoire moderne. L'auteur nous explique comment les forces de la coalition ont, sur base d'un mensonge, entrepris de détruire méthodiquement un pays et son peuple. Les responsables aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne seront-ils un jour jugés pour crime contre l'humanité ? (Investig'Action)

Première partie : “Victoire !” un bilan dévastateur

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Au lendemain de l’invasion de 2003, le verdict triomphaliste des médias occidentaux était que, la guerre venait d’être gagnée, l’Irak se voyait assuré d’un avenir radieux et démocratique. Journaliste au New York Times, William Rees-Mogg exultait, célébrant la victoire : « 9 avril 2003, le Jour de la Libération pour l’Irak. » Libération obtenue par « ce moteur de libération mondiale » que sont les États-Unis. « Après 24 années d’oppression, trois guerres et trois semaines de bombardements continus, Bagdad émerge à peine de l’âge des ténèbres. La journée d’hier était une journée de libération historique[1].

 

 

« Le problème de cette guerre pour, je pense, pour de nombreux Américains, demeure que les prémisses qui nous semblaient en justifier le déclenchement, à savoir la détention par Saddam Hussein d’armes de destruction massive, se sont avérés invalides », déclara aux reporters le Secrétaire à la Défense Robert Gates, en visite officielle en Irak. « De sorte que, si on regarde les choses sous cet angle et qu’on cherche rétroactivement comment on devrait aborder cette guerre, même si le bilan est plutôt positif au point de vue des USA, l’ombre au tableau reste la manière dont elle a démarré »[2].

 

 

Robert Gates reconnaît donc bien ici que cette guerre était illégale du point de vue du droit international car il n’y avait en réalité aucun « casus belli ». Mais dans la même phrase, il n’en déclare pas moins que le bilan est plutôt positif pour les États-Unis. Mais qu’entend-il par là exactement ? Comment le bilan colossal des victimes et des destructions pourrait-il s’avérer positif pour les USA ? Et que dire des responsabilités ? Lorsqu’on sait que l’Irak paie encore aujourd’hui des réparations pour son invasion du Kuwait de 1990, qu’en est-il du paiement de réparations par les USA pour les destructions infligées illégalement à l’Irak ?

 

« Nous avons combattu ensemble, nous avons ri ensemble et parfois pleuré ensemble. Nous sommes restés côte à côte, payant ensemble le prix du sang », déclarait le Général Ray Odierno aux officiers irakiens et aux centaines de soldats et d’officiers américains réunis pour la cérémonie qui mettait officiellement fin aux opérations de combat. « C’était pour les idéaux de liberté et de justice que nous partageons »[3]. Oui, ils ont ri ensemble, comme riaient les infâmes auteurs des « meurtres collatéraux » de l’attaque en hélicoptère de combat contre les civils de Bagdad, en juillet 2007 – dont l’enregistrement vidéo a été récemment publié par Wikileaks – et qui tua plus d’une douzaine d’Irakiens, dont deux journalistes de Reuters. Quant au sang, nul doute qu’ils l’ont effectivement versé ensemble, et fort généreusement ! Celui de plus d’un million de mères, de pères, d’enfants et de vieillards irakiens… Et tout cela, M. Odierno, au nom des « idéaux de liberté et de justice que nous partageons ? » La plupart des Irakiens ne sont pas de cet avis. Pour eux au contraire, le pays a depuis sombré dans l’âge des ténèbres.

 

 

Les faits

 

Depuis 1990, début du régime de sanctions imposé par l’ONU, le taux de mortalité infantile a augmenté de 150% en Irak. En 2008, à peine 50% des enfants en âge d’entrer en école primaire étaient scolarisés, contre 80% en 2005 et près de 1 500 enfants étaient incarcérés dans des centres de détention. En 2007, les statistiques gouvernementales officielles dénombraient 5 millions d’orphelins en Irak. Plus de 2 millions d’Irakiens sont réfugiés hors du pays et près de 3 millions sont réfugiés (ou déplacés) à l’intérieur du pays. 70% des Irakiens n’ont plus accès à l’eau potable. Le nombre de chômeurs (sans indemnités) atteint officiellement les 50%, il est de 70% officieusement. 43% des Irakiens sont réduits à un épouvantable niveau de pauvreté. 8 millions d’entre eux auraient immédiatement besoin d’une aide d’urgence. 4 millions d’Irakiens sont sous alimentés et ont un urgent besoin d’assistance humanitaire. 80% des Irakiens ne disposent plus d’aucun système sanitaire (égouts et eaux usées). Les minorités religieuses sont au bord de l’extinction[4]. Dans une récente étude commanditée par Oxfam, 33% des femmes n’avaient reçu aucune assistance humanitaire depuis 2003 ; 76% des veuves n’avaient reçu aucune pension ; 52% des femmes étaient sans emploi ; 55% avaient été déplacées depuis 2003 et 55% avaient été victimes de violences – 25,4% avaient été victimes de violences de rue, aveugles ou indiscriminées ; 22% de maltraitances familiales ou conjugales ; 14% avaient subi des violences infligées par des miliciens ; 10% avaient subi des mauvais traitements ou avaient été enlevées ; 9% avaient été abusées sexuellement et 8% avaient subi des violences des forces multinationales[5]. En Irak, le Parlement est incapable de fonctionner, les bidonvilles ne cessent de s’étendre, les maladies prolifèrent de plus en plus, et on constate une véritable épidémie de maladies mentales. Le fait que des innocents soient quotidiennement tués fait désormais partie de la vie de tous les jours.

 

William Blum brosse des aspects « bénéfiques » de cette guerre, un aperçu concis et particulièrement éloquent. « Aucun Américain ne devrait pouvoir oublier que la nation irakienne, la société irakienne, ont été détruites, ruinées, anéanties. Après 1991, les Américains ont bombardé douze années durant, avec toutes sortes d’excuses, puis envahi, puis occupé [l’Irak], en ont renversé le gouvernement, massacré et torturé la population à leur guise… Les habitants de cette malheureuse région ont littéralement tout perdu : leurs maisons, leurs écoles, leur électricité, leur eau potable, leur environnement, leur vie de quartier, leurs mosquées, leur archéologie, leur travail, leurs carrières, leurs professionnels, leurs services publics, leur santé physique, leur santé mentale, leur système de santé, leur couverture sociale, leurs droits des femmes, leur tolérance religieuse, leur sécurité, leurs enfants, leurs parents, leurs passé, leur présent, leur avenir, leurs vies… Plus de la moitié des habitants sont morts, blessés, traumatisés, emprisonnés, déplacés ou exilés à l’étranger… L’uranium appauvri pollue leur air, leurs terres, leur eau, leur sang, leurs gènes… Ils en enfantent des monstres épouvantables… Des éléments non explosés de bombes à fragmentation gisent un peu partout, attendant que des enfants les ramassent »[6].

 

A ce sinistre tableau, Hannah Gurman ajoute le défi suivant : « Quelque zèle que le gouvernement américain puisse mettre à effacer le passé de l’Irak et à en prédire l’avenir, les Irakiens ordinaires n’en seront pas moins confrontés aux réalités bien plus chaotiques et complexes du présent. Je défie Obama ou quiconque au sein de l’appareil politique américain, d’aller en Irak et d’y regarder un enfant dans les yeux. Un enfant qui sept ans après l’invasion américaine, n’a toujours pas de logement, d’eau potable, de sanitaires, d’électricité ni d’école. Allez lui dire maintenant, à cet enfant là, que la guerre d’Irak était une réussite »[7].

 

Il suffit de lire cette évaluation de la success story irakienne, par le Dr Riad El Taher :

A ce jour, le bilan de l’aventure de Bush et Blair est le suivant : l’avenir des Irakiens est désormais entièrement aux mains de voyous et de profiteurs économiques. Aucun d’entre eux ne s’est jamais soucié le moins du monde de se rendre utile aux Irakiens. A preuve, la fortune considérable que Chalabi, Alawi, Maliki, Sistani, Hakin, Bayati, Bachachi, Baher Alom et Rubai ont instantanément tiré de leur aventure politique. Les ressources naturelles de l’Irak sont hypothéquées pour les 50 années à venir, au profit de compagnies pétrolières internationales. Les cerveaux comme les talents irakiens sont contraints d’émigrer. Les querelles religieuses s’enveniment, encouragées par la constitution. Les minorités religieuses – chrétiens, sabéens, etc. – sont harcelées ou contraintes à l’exil. Les droits de l’Homme, et en particulier concernant les femmes, sont constamment violés et ont largement régressé, notamment dans le domaine de la santé, de la maternité et de l’emploi. Les problèmes d’éducation, de santé, d’environnement et de gestion des ressources en eau sont complètement laissés de côté, et il en va de même de l’agriculture, des industries et de la culture. Grâce à Bush et Blair, plusieurs élections « démocratiques » se sont tenues en Irak, dont les votes furent achetés massivement par clientélisme, menaces ou intimidation. Aujourd’hui, les Irakiens ont accès par leurs téléphones cellulaires à de nombreuses chaînes télévisées détenues par la pègre de la Zone Verte et ses sponsors américains, britanniques ou koweitiens.

 

La destruction de l’Irak a produit deux millions de réfugiés mais ils ne sont pas les bienvenus en Occident. A l’ONU, le Haut Commissariat pour les Réfugiés s’est dit préoccupé par ce problème et a dénoncé le rapatriement forcé systématique des réfugiés irakiens appréhendés en Europe, suite au renvoi par avion de 61 d’entre eux à Bagdad[8].

 

La contradiction fondamentale de ces « succès » est que les 100 décrets de Bremer ont fait de l’Irak, ce cauchemar infernal pour les Irakiens, un vaste paradis pour affairistes de tous crins. Ils ont littéralement colonisé le pays pour le capital : pillage organisé à grande échelle, un véritable coupe-gorge capitaliste expérimental comme arme de destruction de masse. On n’a pas laissé aux Irakiens le moindre rôle à jouer dans la planification et aucun des contrats de sous-traitance ne leur a été accordé pour partager les bénéfices. La nouvelle législation économique a institué une détaxation quasi-totale. Les investisseurs étrangers détiennent désormais 100% des actifs irakiens, avec en prime le droit d’expatrier l’intégralité des profits, d’importer à volonté et sans restriction. Il bénéficient en outre de contrats et de leasings à long terme, sur 30 ou 40 ans, dépossédant les Irakiens pour des décennies de leurs propres ressources, mais sécurisés de telle façon qu’aucun gouvernement ultérieur ne puisse les modifier, écrit Stephen Lendman[9].

 

Selon un rapport de Transparency International, la corruption qu’on observe en Irak est vouée à devenir « le plus grand scandale de corruption de l’Histoire »[10]. Tandis que les Américains se retirent, ils laissent derrière eux des centaines de projets abandonnés ou incomplets. Selon un audit d’une agence de surveillance financière américaine, plus de 5 milliards de dollars des contribuables américains se sont ainsi évaporés – soit plus de 10% des quelque 50 milliards que les Américains ont dépensés dans la prétendue reconstruction de l’Irak. Il ne s’agit d’ailleurs manifestement que d’une sous-estimation qui repose sur l’analyse, par l’Inspecteur Général Spécial pour la Reconstruction de l’Irak, de plus de 300 rapports d’experts comptables[11]. Malgré les 53 milliards « d’aide » dépensés depuis l’invasion de 2003, 70% des Irakiens n’ont toujours ni électricité ni eau potable. Ces fonds ont simplement rempli les poches d’entrepreneurs militaires étrangers et de membres corrompus de l’administration[12]. Selon l’Inspecteur Général Spécial pour la Reconstruction de l’Irak, pour près de 8.7 milliards de dollars, le Département de la Défense US est incapable de produire la moindre comptabilité crédible. Pour 9 autres milliards, 96% n’a pas été comptabilisé du tout. Il est d’ailleurs intéressant de souligner que la plupart de ces sommes ne provenaient pas d’aides mais de la vente du gaz et du pétrole irakien, ainsi que de plusieurs avoirs ou actifs gelés depuis la période de Saddam Hussein et vendus eux aussi[13].

 

Les autorités irakiennes ont dernièrement entamé la construction d’une enceinte de sécurité autour de la capitale Bagdad, rapporte la chaîne nationale Al-Iraqiya TV, citant le porte-parole de la sécurité à Bagdad. Ce mur de béton percé de huit postes de contrôle devrait être terminé vers l’été 2011[14]. De sorte que, bien que la population de Bagdad soit d’ores et déjà contrainte de vivre en communautés fermées (avec des barrières de « sécurité » en béton entre chaque quartier), c’est bientôt toute la ville qui sera enfermée et coupée du reste du pays comme une forteresse médiévale.

 

En mai dernier, une étude intitulée l’Étude Mercer sur la Qualité de Vie[15], a rendu ses résultats concernant « les villes les plus habitables » en 2010. Bagdad était de loin la dernière – c’est à dire la ville la moins habitable de la planète. Cela tient à la totale destruction des réseaux d’égouts, des installations d’épuration, des usines, des écoles, des hôpitaux, des musées et des centrales électriques d’Irak par l’armée américaine[16]. UN-HABITAT, une agence des Nations Unies, a récemment publié un rapport de 218 pages intitulé L’État des villes dans le monde 2010-2011 : réduire la fracture urbaine[17]. Pour Adil E Shantoo, un fait particulièrement choquant y s’y trouve presque délibérément passé à la trappe, concernant les populations urbaines d’Irak : au cours des décennies qui précèdent l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, les bidonvilles regroupaient moins de 20% de la population urbaine d’Irak. Aujourd’hui, ce pourcentage est de 53%, soit 11 millions de citadins sur 19 au total. Au cours de la dernière décennie, la plupart des pays ont fait des progrès pour diminuer la population des bidonvilles. L’Irak glisse au contraire dangereusement dans la direction opposée[18].

 

Lancé en 2007, le Global Peace Index (GPI) classe chaque année les pays en fonction de la tranquillité qui y règne, sur la base d’indices caractéristiques de paix ou de violence. Dans son rapport de 2009, sur 144 pays, l’Irak arrivait dernier, l’Afghanistan avant dernier. En avril 2010, Amnesty International publiait un rapport intitulé « Irak : compte-rendu sur les droits de l’Homme ». Leur conclusion était que : « la situation des droits de l’homme dans le pays reste grave. Toutes les parties du conflit en cours ont commis des abus choquants et la population civile continue d’assumer le coût des violences qui se poursuivent. La situation sur le plan sécuritaire est toujours précaire en dépit de quelques améliorations en 2009. Arrestations, kidnappings, fusillades et attaques armées contre des civils demeurent quotidiennes ».

 

Il n’y a toujours aucun gouvernement digne de ce nom en Irak. Comme l’écrit Saad Jawad, qui enseigne les Sciences Politiques à l’Université de Bagdad, « certains analystes cyniques estiment que la situation actuelle reflète exactement ce que visaient les États-Unis (et Israël) ou ce que Washington avait en tête en jetant les bases de la nouvelle Constitution. Les tensions qui divisent actuellement l’Irak continuent d’affaiblir le pays et le maintiennent à la merci des USA, permettant à ceux-ci d’y conserver leur rôle de puissance tutélaire afin d’y perpétuer leur présence »[19].

 

Mais qui menace réellement la sécurité de l’Irak ? Qui est à l’origine des attaques meurtrières et des attentats à la voiture piégée ? Dans de nombreux cas, on dénonce la complicité des forces de sécurité. Le 28 août, les forces américaines ont arrêté un député d’Ahmad Chalabi, Ali Faisal al Lami – qui fut un temps le politicien irakien favori de l’administration Bush – pour son implication dans une série d’attentats qui avaient coûté la vie à des ressortissants américains et Irakiens. Al Lami est un responsable Shiite, membre du parti Sadriste et responsable du Justice and Accountability Committee, dirigé par Chalabi[20]. Ce que démontre cette information, c’est que les crapules qui sont venus en Irak avec les troupes américaines et dont les milices étaient armées, formées et financées par les USA, sont au moins partiellement responsables des séries d’attentats qui ravagent le pays.

 

Lorsqu’on garde de tels faits à l’esprit, il semble ahurissant d’entendre des responsables américains parler, au sujet de l’Irak, d’un « bilan positif pour les USA ». Obama a proclamé la prétendue suspension définitive de la Mission de Combat en Irak[21]. Mais il refuse toujours de faire réellement le bilan de ces sept années de catastrophe, préférant regarder vers l’avenir et éluder ses responsabilités. L’un des commentaires les plus pertinents du discours officiel d’Obama fut sans doute celui de Chris Floyd :

 

Après avoir fallacieusement déclaré le 30 août « la fin de la Mission de Combat en Irak », […] Obama a lâché ce qui était peut-être le mensonge le plus énorme, le plus honteusement malhonnête de la soirée : “A travers ce remarquable chapitre de l’histoire des États-Unis et de l’Irak, nous avons assumé nos responsabilités ». Nous avons assumé nos responsabilités ! Non, Monsieur le Président ! Certainement pas ! Pas tant que de nombreux Américains, et de très haut rang, n’auront été jugés pour crimes de guerre. Pas avant que les États-Unis n’auront payé des centaines de milliards de dollars de réparations sans restrictions aux Irakiens pour le viol de leur pays et l’extermination de sa population. Pas avant que les États-Unis n’aient ouvert leurs frontières à tous ceux et celles qui ont été et vont être chassés d’Irak par l’épouvantable niveau de destructions que nous avons infligé à leur pays, ou qui le quitteront pour fuir les ignobles crapules et les fanatiques qui nous doivent aussi bien la puissance que la totale liberté d’action qu’ils ont acquise dans le pays. Pas avant que vous-même, Monsieur le Président, faisant pénitence avec le sac et la cendre, n’ayez proclamé une Journée Nationale de la Honte, à célébrer chaque année par des lamentations, des réparations et des confessions, pour les crimes contre l’humanité que nous avons commis en Irak[22].

 

Mais les États-Unis n’ont aucune intention de payer la moindre réparation pour les destructions commises. Au contraire : Christopher Crowley, directeur d’USAID en Irak, a lui-même déclaré que les pressions qui exigent des Irakiens qu’ils prennent en charge le coût du Programme d’aides aux victimes américaines faisait partie d’un accord général sur l’ensemble des programmes d’assistance en Irak. Les USA “entendent obtenir l’augmentation de la contribution du gouvernement [irakien] à ces programmes, afin qu’ils puissent être maintenus sur le long terme », déclare-t-il. Selon Crowley, nombreux sont ceux qui aux USA estiment que l’Irak, avec les troisièmes plus grandes réserves mondiales de pétrole brut, a largement les moyens de payer d’une manière ou d’une autre pour les reconstructions de l’après-guerre. Lorsqu’on lui demande pourquoi le gouvernement irakien devrait payer des compensations pour les victimes des opérations américaines, il répond que les victimes « sont des citoyens irakiens »[23]. C’est littéralement incroyable : les USA exigent que ce soit le gouvernement irakien qui paie des compensations pour l’ensemble des morts et des destructions que la machine de guerre américaine a infligé à l’Irak. Et les raisons qu’ils avancent sont : 1) l’Irak peut vendre suffisamment de pétrole pour reconstruire le pays ; 2) les victimes sont irakiennes, donc les compensations doivent être payées par… les Irakiens ! C’est le monde à l’envers ! Commentaire d’un Irakien : « Quelqu'un pénètre chez moi illégalement, y détruit tout ce qui peut l’être, massacre ma famille, et exige que ce soit à moi de payer pour ce qui a été commis ? Mais à qui on parle, là ? A des sauvages à peine sortis de l’âge des cavernes ? »

 

Certes, toutes ces destructions ont coûté énormément d’argent au contribuable américain. « Tandis que les États-Unis mettent fin aux combats en Irak, il s’avère que notre estimation de trois mille milliards de dollars (qui incluait à la fois le coût direct de la guerre pour le gouvernement US et l’impact général de celle-ci sur l’économie américaine), était de toute façon sous-évaluée. Par exemple, le coût de l’indemnisation des vétérans – diagnostics, soins, versement de compensations, s’avère supérieur à nos prévisions », écrit Joseph Stiglitz dans le Washington Post[24]. Un rapport publié en Inde par le Groupe de Prévision Stratégiques, dans un ouvrage intitulé Le coût des conflits du Proche-Orient, calcule en outre que, sur les 20 dernières années, ces conflits ont coûté aux nations et aux populations de la région plus de 12 mille milliards de dollars. Ce rapport précise que le Proche-Orient a enregistré « une forte augmentation des dépenses militaires au cours des 20 dernières années, et qu’il est désormais considéré comme la région la plus lourdement armée du monde »[25]. Imaginez les mêmes sommes dépensées en infrastructures rurales et urbaines, en réservoirs, en systèmes de désalinisation et d’irrigation, en reforestation, en pisciculture, en médecine et santé publique, en logement, en information et technologie, en emplois, en programmes d’intégration équitable de villes et de villages, en réparation des ravages des guerres, plutôt que dans des armes qui ne peuvent que semer la destruction.

L’insupportable légèreté des services publics irakiens 

 

Comme nous l’avons vu plus haut, la très grande majorité des Irakiens n’ont plus accès aux services de première nécessité, tels que la distribution d’eau potable, le ramassage des ordures ménagères, un réseau électrique fiable, un réseau d’égouts fonctionnel, l’emploi, le système de santé, etc. L’Irak a d’ores et déjà sombré dans l’âge des ténèbres, non seulement au sens figuré mais même au sens le plus littéral du terme, car même la lumière est devenue une denrée rare. Des plaintes de plus en plus nombreuses dénoncent des coupures de courant qui réduisent l’alimentation électrique publique à seulement quelques heures par jour. Le 22 août dernier, les forces de l’ordre irakiennes ont eu recours aux canons d’eau et aux matraques pour disperser les manifestants dans la ville irakienne du Sud, Nasiriyah, et réprimer les émeutes qui avaient éclaté en protestation contre les coupures de courant, qui handicapent toute activité, et contre l’insuffisance des services publics. Des protestations similaires avaient déjà eu lieu à Nasiriyah en juin dernier lorsque 1 000 manifestants avaient essayé de prendre d’assaut le siège du Conseil Régional défendu par les forces de l’ordre, ainsi qu’à Bassorah, où deux personnes avaient été tuées lors d’affrontements avec la police[26]. Des émeutes similaires ayant éclaté pendant tout le mois de juin contre les pénuries d’électricité dans plusieurs villes d’Irak, le ministre Kareem Waheed fut finalement contraint de démissionner[27].  

 

Il fut remplacé par Hussain al-Shahristani, ministre irakien du Pétrole, débarqué en Irak en 2003 dans le sillage des chars américains et britanniques. Il publia alors un décret interdisant toute activité syndicale et suspendant toute forme de coopération ou de pourparlers avec les syndicats de l’électricité publique. Il a lui-même supervisé les opérations de police imposant la fermeture des bureaux des syndicats et la confiscation de tout ce qui s’y trouvait : documents, mobilier, ordinateurs, etc. Akram Nadit, Représentant International de la Fédération des Syndicats et Conseils d’Ouvriers en Irak ( http://fwcui.org/french/french.html), a alors lancé un appel à la population, lui demandant d’adresser des lettres de protestations à Al-Shahristani : « Cet ordre est une violation patente de la réglementation internationale du travail que votre gouvernement est tenu de faire respecter. Nous donc faisons appel vous pour que cette situation soit rétablie et qu’on mette fin à cet assaut contre les syndicats irakiens »[28].

 

Après la campagne de bombardement de l’Opération Tempête du désert de 1991, les centrales électriques et les lignes à haute tension irakiennes étaient détruites à 91% : soit 95 centrales électriques ainsi que l’intégralité des lignes de 400 000 et 135 000 volts. La distribution du pétrole était totalement stoppée et les sites de forage de Kirkuk, au Nord du pays et de Rumaila au Sud, ainsi que les raffineries, stations essence et sites de stockage du pétrole pour l’export des ports pétroliers d’Umm Qasr et de Fao étaient intégralement détruits. Les Irakiens parvinrent néanmoins à rétablir l’électricité en à peine six mois, en dépit des sanctions drastiques imposées au pays. La campagne de reconstruction qui suivit la fin des hostilités en mars 1991 fut un véritable exploit aux dimensions stupéfiantes. A l’heure actuelle, sept ans après la « libération », les principaux services publics ne fonctionnent toujours pas correctement.

 

Un bloggeur irakien écrivait récemment : « Sous le précédent ministre, nous avions généralement droit à deux heures d’électricité puis quatre heures de coupure. Ce qui nous faisait en moyenne huit heures d’électricité par jour. Parfois c’était moins que ça. Aujourd’hui, sous Shahristani, on a moins de quatre heures d’électricité par jour pendant l’infernal été irakien où, plus de trois mois durant, la température ne descend jamais au-dessous de 50°C. Le grand vizir a trouvé une explication à ce problème et une solution simple pour résoudre le dilemme de l’électricité. Il estime que nous, les Irakiens, nous gaspillons l’électricité, et que dans chaque maison toute la famille devrait se rassembler le soir dans une même pièce et y dormir ensemble. Je ne sais pas comment il peut seulement dire une chose pareille ou même imaginer une solution aussi honteuse »[29].

 

A vrai dire, la chaleur torride de l’été, Shahristani ne s’en soucie guère. Ces chiffres donnent une idée des salaires de certains pontes irakiens : environ 700 000 $ US par an pour le Président et quelque 600 000 $ US pour les Vice-présidents – quoique selon certaines agences de presse irakiennes l’ensemble des revenus mensuels du Vice-président Adel Abdul Mahdi atteindrait le million de dollars US. Le salaire d’Al-Maliki [le Premier Ministre] est, lui, identique à celui du Président irakien. Le Président du Conseil de la Magistrature touche environ 100 000 dollars US par mois (sans compter les allocations). Leur retraite s’élève à 80% du montant de leur dernière paie, et ce jusqu’à la fin de leurs jours[30].

Liberté ? Justice ?

Deuxième partie : L’interminable occupation et ses effets pernicieux.

 

 

guerre503jpg6d0a-fdbd1.jpgQuel retrait ?

Lors même que le Président Barack Obama annonçait la fin des combats en Irak, les forces américaines poursuivaient leurs opérations militaires, malgré la prétendue fin de leur mission de combat en Irak. Le 1er septembre, les soldats américains prenaient d’assaut un village du Nord, tandis que leurs supplétifs irakiens en pillaient les maisons et y arrêtaient des dizaines d’insurgés présumés[31].

 

« A l’instar de la Grande Muraille de Chine », disait l’Ambassadeur Hill, « l’Ambassade US de Bagdad est l’une des choses qu’on peut voir à l’œil nu depuis l’espace. Je veux dire… elle est énorme ! »[32]. C’est le moins qu’on puisse dire ! S’étendant sur plus de 420 km2, c’est de très loin la plus grande ambassade du monde. Outre ses six immeubles résidentiels, elle dispose d’une piscine de luxe, ainsi qu’une installation de traitement de l’eau et d’uns station d’épuration. (…) Le Département d’État a exigé la présence d’une véritable mini armée pour protéger cette petite Amérique fortifiée – avec notamment 24 hélicoptères Black Hawk et une cinquantaine de véhicules anti-bombes[33].

 

Après ce mois de retrait, il restera encore 50 000 soldats américains dans 94 bases militaires US d’Irak, pour « conseiller » et former l’armée irakienne, « assurer la sécurité » et encadrer des missions « contre-insurrectionnelles ». Environ 5 800 d’entre eux appartiennent à l’armée de l’Air a déclaré le Major-Général Joseph Reynes, directeur de l’Air Component Coordination Element for U.S. Forces-Iraq[34].

 

Dans le même temps, le gouvernement américain ne fait pas que changer l’étiquette de l’occupation, il la privatise aussi. Quelque 100 000 supplétifs privés [contractors] travaillent pour les forces d’occupation, dont plus de 11 000 sont des mercenaires armés. Ce sont presque exclusivement des ressortissants de pays tiers et assez souvent de pays en voie de développement. Un Péruvien et deux Ougandais d’une compagnie de sécurité ont été tués il y a une quinzaine de jours lors d’une attaque à la roquette sur la Zone Verte[35].

 

Bien que le Pentagone réduise drastiquement ses forces de combat en Irak, l’armée américaine n’en prévoit pas moins de contrôler plus étroitement la couverture médiatique de ce qui s’y passe et la manière dont elle est présentée au public, en Irak aussi bien qu’aux USA [ou en Europe]. « Il est essentiel pour le succès du nouveau gouvernement irakien et de la mission des forces américaines en Irak, que tous deux communiquent efficacement en direction de nos publics stratégiques (à savoir le public irakien, arabe, international, américain et les forces américaines stationnées en Irak), afin d’assurer à nos principaux thèmes et messages un soutien optimum », claironnait le texte d’un appel d’offre pour une équipe de 12 experts civils destinée au secteur des « services de gestion des communications stratégiques » en Irak[36]. 

 

 

De toute évidence, la guerre et l’occupation continueront jusqu’à ce que le peuple irakien et le reste du monde imposent à Washington un retrait total d’Irak. La population des États-Unis a donc le devoir moral d’organiser un vaste mouvement d’opposition politique particulièrement déterminé contre l’actuelle occupation de l’Irak et la guerre qui y est menée par le gouvernement des Etats-Unis. Inutile d’imaginer que l’administration Obama ou aucune autre ultérieure quitte un jour l’Irak de son propre gré, conclut Kenneth J. Theisen du groupe américain anti-guerre World Can’t Wait[37]. La Résistance Populaire Nationale irakienne a récemment intensifié ses activités contre l’occupation : Selon le Général de Brigade Ralph O. Baker, commandant en second des Forces Américaines du centre de l’Irak, le nombre d’attaques à la roquette ou au mortier contre la Zone Verte fortifiée et l’aéroport de Bagdad a lui aussi fortement augmenté. Le Général Baker déclarait récemment qu’il y avait eu une soixante d’attaques de ce genre au cours des deux derniers mois, contre « deux ou trois » seulement dans les mois précédents[38].

 

La honteuse sous-évaluation du bilan des victimes civiles

 

 Tandis qu’à Washington, l’élite dominante voit dans la destruction de l’Irak « un bilan plutôt positif pour les États-Unis », la plupart des journalistes des médias corporatistes s’efforcent de maintenir le nombre officiel des victimes civiles irakiennes autour de 100 000 morts. Un mensonge de plus, une sous-estimation flagrante et une insulte aux souffrances du peuple irakien. Ce chiffre est celui de l’Iraq Bodycount, une organisation qui effectue un remarquable travail d’inventaire des victimes civiles dont le décès est attesté dans les médias de langue anglaise[39]. Bien évidemment, ce type de calcul peut difficilement servir de fondement scientifique à une estimation pertinente du nombre réel des victimes civiles irakiennes.

 

Voici quelques exemples : sur 34 000 médecins inscrits en Irak, 20 000 ont quitté le pays suite à l’invasion américaine[40]. Depuis avril 2009, moins de 2 000 médecins y sont revenus et le même nombre y a été tué pendant la guerre[41]. Dans sa base de données, Iraq Bodycount signale seulement 70 médecins tués en Irak[42], ce qui signifie qu’ils ont pris en compte à peine 3,5% du nombre réel des médecins victimes du conflit.

 

108 intellectuels universitaires apparaissent dans leur base de données. Le BRussells Tribunal possède une liste non exhaustive de 448 universitaires assassinés[43], établie par recoupement de diverses sources. Bien que cette liste soit loin d’être complète, Iraq Bodycount mentionne à peine 24% du nombre des universitaires assassinés dont le BRussells Tribunal ait pu réunir les noms.

 

La catégorie de victimes la mieux suivie de ce conflit est sans doute celle des journalistes. Le BRussells Tribunal a pu dresser une liste de 354 de professionnels des médias victimes de la guerre[44]. En septembre 2007, M. Habib al-Sadr, directeur général d’Al-Iraqiya [la chaîne de télévision nationale irakienne], confiait à l’AFP que depuis sa prise de fonctions en 2005, au moins 75 membres de son personnel avaient été tués et 68 autres blessés[45]. A l’époque, la liste du BRussells Tribunal consacrée aux professionnels des médias contenait moins du tiers de son total actuel. Mais pour Iraq Bodycount, le cumul dans cette catégorie ne dépasse pas 241 morts.

 

Auteur de deux importantes études sur la mortalité en Irak, publiées dans la revue scientifique britannique The Lancet, l’épidémiologiste Les Roberts s’est défendu le 20 septembre 2007 contre des allégations dénonçant ses enquêtes comme « totalement biaisées », avec cet argument :

 

« Présentée lors d’une conférence à Harvard, une recherche portant sur treize pays frappés par la guerre, a récemment montré que plus de 80% des morts violentes survenues au cours de conflits ne sont signalés, ni par la presse, ni par les gouvernements. Récemment cités dans Middle East Online, des membres de l’administration de la ville irakienne de Nadjaf expliquaient que 40 000 corps non-identifiés avaient été enterrés dans cette ville depuis le début du conflit. Dans son discours aux membres du Rotary Club du 5 septembre dernier – retransmis par le réseau américain C-SPAN (Réseau câblé et satellitaire pour les affaires publiques), Samir Sumaida’ie, l’ambassadeur irakien aux USA, a déclaré qu’il y avait 500 000 veuves récentes en Irak. La Commission Baker-Hamilton elle-même a constaté que le Pentagone ne signalait à peine le dixième du nombre d’incidents violents survenus pendant le conflit. Enfin, le vénérable institut de sondage britannique ORB a récemment publié les résultats d’un sondage selon lequel 22% des foyers irakiens ont perdu au moins un parent, victime des violences sous l’occupation, ce qui équivaut à un total d’un million deux cent mille de morts. Cette découverte corrobore assez largement les résultats d’un autre sondage effectué par la BBC en février dernier, selon lequel 17% des Irakiens avaient perdu au moins un de leurs proches dans le conflit. A l’heure actuelle, ce sont donc deux sondages et trois études scientifiques qui démontrent que les chiffres officiels et les estimations basées sur les déclarations médiatiques ont bien occulté 70 à 95% du total des victimes de la guerre en Irak. Et tout semble indiquer que la proportion d’occultation des faits par les médias ne cesse d’augmenter avec le temps » [46].

 

Une note de Sir Roy Anderson, Conseiller scientifique en chef auprès du Ministère britannique de la Défense, insiste que « l’approche méthodologique de l’étude [du Lancet] est solide et recourt à des méthodes que l’on peut considérer comme étant aussi proche que possible des « meilleures pratiques » de ce domaine, étant donné les difficultés spécifiques de la collecte et du contrôle des données, dans les circonstances qui prévalent actuellement en Irak ». Dans un courrier électronique publié par le Ministère britannique des Affaires Etrangères, dans lequel un responsable demande des précisions sur l’enquête du Lancet, celui-ci écrit : « Pour autant, la méthodologie de l’enquête employée ici peut difficilement être prise à défaut, c’est un mode d’évaluation de la mortalité dans les zones de conflit qui a depuis longtemps fait ses preuves »[47].

 

La polémique autour du nombre des victimes est sans doute loin d’être close, mais nous pouvons avancer avec certitude un excédent de plus d’un million de décès directement imputables à cette guerre – pour la plupart de mort violente. On peut trouver sur le site du BRussells Tribunal un archivage non exhaustif des articles relatant les virulentes polémiques répercutées dans la presse et les blogs au sujet du décompte des victimes civiles de l’occupation US :  http://www.brusselstribunal.org/Lan...

 

Un été noir pour les intellectuels irakiens

 

Le BRussells Tribunal s’est rendu célèbre par la vaste campagne lancée en 2005, qui visait à sensibiliser le public au sort des intellectuels irakiens. Le BRussells Tribunal reçoit régulièrement d’un large éventail de sources irakiennes, des informations complémentaires sur les exécutions sommaires d’intellectuels et d’universitaires irakiens. Voici un aperçu des principales exécutions répertoriées dans le courant de l’été :

Ehab Al-Ani : Directeur d’hôpital à Al Qa’im, tué le 5 juin 2010 par une bombe artisanale. D’après l’enquête initiale, Dr. Al Ani n’a pas été tué au hasard.

Ahmed Jumaa : Vice-chancelier de l’Université islamique à Ramadi, tué le 29 juin 2010 à Hit par une bombe artisanale. Le même jour, le professeur Ali Sayegh Zidane, cancérologue de l’Hôpital d’Harithiya à Bagdad, était abattu par des tireurs embusqués ou des snipers.

14 juillet 2010 : La police irakienne découvre le cadavre décomposé d’un professeur d’université Adnan Al-Makki, poignardé à mort, chez lui, à Bagdad. Le même jour, un autre professeur d’université est abattu dans l’Ouest de Bagdad par des tireurs ou des snipers. Son nom ne nous a pas été communiqué.

11 août 2010 : Tôt le matin, un groupe de tueurs fait irruption chez le Dr. Intisar Hasan Al Twaigry, directeur de l’Hôpital d’obstétrique Illwiyah, à Bagdad. Le Dr. Al Twaigry est assassinée, son mari est ligoté mais laissé en vie. Les tueurs emportent avec eux environ 20 000 dollars US.

Mohammed Ali El-Din : Expert en pharmacologie, assassiné dans l’après-midi du 14 août 2010, dans la région d’An Numaniya. Abattu par des tireurs ou des snipers, Mohammed Ali El-Din était rentré en Irak à peine quelques mois plus tôt, après un séjour d’études à l’Université de George Washington, USA.

Dr Kamal Qasim Al Hiti : Professeur de sociologie kidnappé dans Bagdad le 14 août 2010, à 16 h. Quelques semaines auparavant, il avait reçu une lettre de menaces contenant une balle et lui enjoignant de quitter le pays. Son corps mutilé, le visage en partie brûlé, a été retrouvé le 22 août dans le Tigre en face de la Zone Verte, dans le district al-Karada (sous contrôle du Conseil Suprême Islamique – Brigade Badr). Il a été torturé puis pendu. Très ouvertement critique contre l’occupation, il était l’éditeur du journal Al Mustaqila dont le siège avait été récemment mis à sac et qui fut finalement interdit pour avoir dénoncé l’occupation et ses milices[48].

28 août 2010 : Le BRussells Tribunal reçoit le courrier électronique suivant : « Je voudrais ajouter le nom de mon ami très proche Dr. Samer Saleem Abbas, abattu à bout portant dans sa clinique privée par un homme armé d’un pistolet à silencieux, qui a froidement annoncé aux patients : « Inutile d’attendre ou de rester dans la clinique, votre médecin

est mort ! » Le Dr. Samer a été abattu de 5 ou 6 balles, dont une dans la bouche… Il a été tué un stylo à la main. Il était spécialiste en radiologie et Président du département de radiologie de la section chirurgicale Al-Jerahat de la Cité de la Médecine, à Bagdad. Nous avons donné son nom à l’amphithéâtre de son département. Nous discutions ensemble et rêvions de donner une nouvelle impulsion à la radiologie en Irak après la guerre. J’espère sincèrement que ces informations vous seront suffisantes pour rajouter son nom à votre liste ».  

 

On ne voit toujours pas la fin de cette campagne d’assassinats systématique des meilleurs et les plus brillants cerveaux d’Irak. Il semble que près de 40% des Irakiens de classe moyenne avaient déjà fui le pays vers la fin de 2006. La situation n’a fait qu’empirer depuis, bien que la proportion de départs semble diminuer progressivement. Les actions visant à stopper et inverser cette fuite de cerveaux demeurent indispensables. Pour la plupart des observateurs hélas, force est de constater que le gouvernement ne prend aucune mesure concrète susceptible de créer les conditions nécessaires au retour en Irak des classes moyennes éduquées. Privé de classes moyennes, l’Irak n’a aucun avenir viable.


Sources : Dirk Adriaensens, brussellstribunal.org

[1] Roy Greenslade, Press Gang : How Newspapers Make Profits From Propaganda, revised ed., London, Pan Books, 2004.  Voir aussi “Time to Judge the Iraq Pundits”   http://www.buzzle.com/editorials/4-... 

[2] “Gates : Iraq outcome 'will always be clouded by how it began'”, 1er septembre 2010, http://www.mcclatchydc.com/2010/09/...

[3] “As U.S. combat role ends in Iraq, new commander takes charge”, 1er septembre 2010, http://www.mcclatchydc.com/2010/09/...

[4] “Iraq's ignored minorities face extinction - new MRG report”, 26 février 2007, http://www.minorityrights.org/682/p... 

[5] Mission accomplished ? Not for the Iraqi people, 27 juin 2010,  http://www.sfgate.com/cgi-bin/artic... 

[6] “The Anti-Empire Report”, 1er septembre 2010, http://killinghope.org/bblum6/aer85.html 

[8] “UNHCR concerned at continuing deportations of Iraqis from Europe”, 3 septembre 2010,

http://www.unhcr.org/4c80ebd39.html

[9] “Iraq Today : Afflicted by Violence, Devastation, Corruption, and Desperation”, 27 avril 2010, http://sjlendman.blogspot.com/2010/...

[10] “Corruption In Iraq May Account for More Than 1/3 of the Total Cost of the US-Iraq Occupation”, 15 avril 2008, http://www.americanchronicle.com/ar... 

[11] “AP IMPACT : US wasted billions in rebuilding Iraq”, 29 août 2010,

http://news.yahoo.com/s/ap/20100829/ap_on_bi_ge/ml_iraq_us_reconstruction_legacy

[12] “Mission accomplished ? Not for the Iraqi people”, 27 juin 2010, op. cit.

[13] “US 'fails to account' for Iraq reconstruction billions”, 27 juillet 2010,

http://www.bbc.co.uk/news/world-south-asia-10774002

[14] “Iraq starts construction of security wall around Baghdad”, 4 mai 2010,

http://www.twocircles.net/2010may03/iraq_starts_construction_security_wall_around_baghdad.html

[15] “Quality of Living worldwide city rankings 2010 – Mercer survey”, 26 mai 2010, http://www.mercer.com/qualityoflivingpr

[17] “State of the World's Cities 2010/2011 - Cities for All : Bridging the Urban Divide”,

http://www.unhabitat.org/content.asp?cid=8051&amp ;catid=7&typeid=46&subMenuId=0

[18] “What You Will Not Hear About Iraq”, 20 août 2010,

http://www.fpif.org/articles/what_you_will_not_hear_about_iraq

[19] “A local dilemma or US design ?”, 22 juillet 2010, http://www.bitterlemons-international.org/inside.php?id=1292

[20] “Chalabi aide arrested on suspicion of Baghdad bombings”, 28 août 2010, http://www.mcclatchydc.com/2008/08/28/51031/chalabi-aide-arrested-on-suspicion.html

[21] “Obama Declares an End to Combat Mission in Iraq”, 31 août 2010, http://www.nytimes.com/2010/09/01/w...

[23] “US Wants Iraq to Pay Bill for War Victims”, 12 août 2010,  http://abcnews.go.com/International...

[24] “The true cost of the Iraq war : $3 trillion and beyond”, 5 septembre 2010,

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/09/03/AR2010090302200.html

[25] “Middle East Loses Trillions As U.S. Strikes Record Arms Deals”, 3 septembre 2010,

http://rickrozoff.wordpress.com/2010/09/03/middle-east-loses-trillions-as-u-s-strikes-record-arms-deals/

[26] “Iraq police, protesters clash over power shortages”, 22 août 2010, http://alertnet.org/thenews/newsdesk/LDE67L04Z.htm

[27] “Iraq electricity minister resigns after deadly protests”, 21 juin 2010, http://www.bbc.co.uk/news/10371581

[28] “Iraq : Minister closes all union offices in Saddam-style move”, 14 août 2010, http://www.ahewar.org/eng/show.art....

[29] “Bring us back the old fever”, 13 août 2010,  http://blogs.mcclatchydc.com/iraq/2...

[30] “Iraq’s Top Ten Salaries… And The Best Pension in The World, I guess”, 9 juin 2010,  http://blogs.mcclatchydc.com/iraq/2...

[31] “U.S. forces still in fight at end of Iraq combat mission”, 1er septembre 2010, http://www.salon.com/news/feature/2...

[32] “Outgoing U.S. Envoy Defends Iraq Progress”, 11 août 2010, http://www.npr.org/templates/story/...

[34] “More than 5,000 airmen will remain in Iraq”, 24 août 2010,

http://www.airforcetimes.com/news/2010/08/MONDAYair-force-iraq-5800-airmen-remain-082310w/

[35] “The US isn't leaving Iraq, it's rebranding the occupation”, 4 août 2010, http://www.guardian.co.uk/commentis...

[36] “Pentagon tries to steer media coverage on Iraq”, 25 mai 2010,

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/05/24/AR2010052403839.html

[37] “A Combat Brigade Leaves ; U.S. War of Terror Against Iraq Continues”, 19 août 2010,

http://www.worldcantwait.net/index.php/home-mainmenu-289/6594-a-combat-brigade-leaves-us-war-of-terror-against-iraq-continues

[38] In Baghdad, U.S. Officials Take Note of Milestone”, 1er septembre 2010,

http://www.nytimes.com/2010/09/02/world/middleeast/02iraq.html?_r=2

[41] “The Iraq withdrawal : An Orwellian success”, op.cit.

[46] “Ignorance of Iraqi death toll no longer an option”, 22 septembre 2007, http://www.globalresearch.ca/index.php?context=viewArticle&amp ;code=ROB20070922&articleId=6848

[47] “Iraqi deaths survey 'was robust'”, 26 mars 2007,  http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/politics/6495753.stm

[48] http://www.brusselstribunal.org/academicsList.htm

http://www.michelcollon.info/Irak-l-age-des-tenebres.html

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