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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 04:50

 

Après Fukushima : une extension massive de l'industrie nucléaire mondiale se prépare

Un rapport de l'Economist Intelligence Unit [le service de recherche et d'analyses du journal The Economist, ndt] prédit une croissance massive sur toute la planète de la production d'énergie nucléaire au cours de la décennie à venir. La prise en compte du désastre de Fukushima, considéré maintenant comme le pire accident industriel de l'histoire, devrait être minime.

Toujours selon ce rapport, la décision de l'Allemagne de fermer ses centrales nucléaires sera plus que compensée par un accroissement de la production nucléaire dans d'autres pays. The Future of Nuclear Energy annonce une croissance de 27 pour cent de la production d'ici à 2020. Les réacteurs prévus en Chine, en Inde et en Russie ajouteront cinq fois la capacité nucléaire que la décision allemande supprimera de la production mondiale.

Il faut 15 ans pour construire une centrale nucléaire, l'augmentation prévue reflète la production estimée des installations déjà en construction. Seize nouveaux réacteurs ont été démarrés en 2010. Dix d'entre eux en Chine et les autres en Russie, en Inde et au Brésil. Même le Japon a repris la construction d'une nouvelle centrale nucléaire, après avoir pris des mesures anti-sismiques supplémentaires. À partir de 2015, un nouveau réacteur entrera en activité chaque mois quelque part dans le monde.

Cette extension massive de l'industrie nucléaire a lieu en dépit du fait qu'aucune des questions de sécurité inhérente à la production d'énergie nucléaire n'a été abordée. Rien que cette semaine, il y a eu une explosion dans une centrale nucléaire française. La centrale de Tricastin a été récemment critiquée par l'Autorité de sécurité nucléaire (ASN) française, qui faisait une liste de 32 mesures de sécurité à appliquer. EDF, qui gère la centrale, a insisté sur le fait que cette explosion avait eu lieu dans une zone non nucléaire de la centrale et ne présentait aucun risque de fuite radioactive. L'expérience de Fukushima a pourtant montré que la défaillance des fonctions non nucléaires, par exemple la perte de l'alimentation électrique, créé un risque pour le réacteur nucléaire. Les centrales nucléaires sont des systèmes dont la conception est très complexe et aucune de leurs parties ne devrait être considérée avec autant de légèreté comme "non-critique."

Toutes les centrales nucléaires françaises sont censées avoir subi une inspection à la suite du désastre de Fukushima. Pour qu'une explosion se produise dans l'une d'entre elles si peu de temps après, et pour qu'EDF la minimise ainsi, donne à penser que l'industrie n'a retenu aucune leçon de Fukushima.

L'extension de l'usage de l'énergie nucléaire est un phénomène international, et l'effet d'un accident quel qu'il soit serait international. Et pourtant il n'existe toujours pas de normes de sécurité internationales ayant force contraignante pour cette industrie. Au lieu de cela, comme l'a mis en évidence le désastre de Fukushima, les gouvernements nationaux et l'industrie nucléaire collaborent dans le dos du public et s'accordent pour passer sous silence les questions de sécurité.

Le Guardian a récemment publié des emails montrant de près la collusion entre le gouvernement britannique et l'industrie nucléaire dans la foulée du désastre de Fukushima. Deux jours après le tremblement de terre, des représentants du gouvernement britannique ont envoyés des courriers à EDF, Areva, Westinghouse [entreprise d'électricité américaine qui intervient fortement dans l'industrie nucléaire, rachetée par le japonais Toshiba en 2006, en France elle est notable pour avoir revendu le brevet de ses centrales à FRAMATOME en 1974, ndt], ainsi qu'à l'Association de l'industrie nucléaire, pour les prévenir que la situation à Fukushima pourrait endommager la confiance du public dans l'énergie nucléaire. Ces représentants insistaient pour qu'il soit dit que ce n'était aussi grave que les images télévisées pouvaient le laisser penser :

« La radioactivité relâchée a été contrôlée - le réacteur a été protégé. C'est la tâche normale des systèmes de sécurité de contrôler et gérer une situation de ce genre. »

Ils ont invité les industriels à envoyer leurs commentaires pour qu'ils puissent être inclus dans une déclaration du gouvernement : « Il faut que nous travaillions tous à partir des mêmes éléments pour faire passer le message aux médias et au public. »

Une campagne de propagande concertée a été organisée, sans aucun égard pour la vérité ou la sécurité de la population. L'industrie nucléaire et le gouvernement britannique ont travaillé main dans la main pour passer sous silence l'étendue du désastre qui se déroulait au Japon et son effet potentiel sur le reste du monde.

« Les opposants au nucléaire de toute l'Europe n'ont pas perdu de temps à assimiler tout ça à Tchernobyl etc. Il faut que nous réduisions au silence toutes les tentatives de comparer cela à Tchernobyl, » affirme l'un de ces e-mails.

En quelques semaines, les représentants japonais ont été contraints d'augmenter le niveau de l'accident de Fukushima de 4 à 7 [le niveau maximal], comme à Tchernobyl.

Les officiels britanniques se sont clairement considérés comme en lutte médiatique pour la défense de l'industrie nucléaire, comme les ministres se préparaient à ce moment-là à annoncer de nouveaux plans pour la construction de réacteurs nucléaires au Royaume-Uni.

« Cela a le potentiel de faire reculer l'industrie nucléaire partout dans le monde, » dit l'un des 80 e-mails rendus publics, « il faut nous assurer que les antinucléaires ne puissent pas gagner de terrain là-dessus. Il nous faut occuper le terrain et le tenir. Nous avons vraiment besoin de montrer que le nucléaire est sûr. »

Un ex-inspecteur de centrales nucléaires a déclaré au Guardian que le niveau de collusion révélé par ces e-mails est « vraiment choquant. »

Cette collusion n'est pas cantonnée à la Grande-Bretagne. Au Japon, l'ampleur du désastre de Fukushima a été constamment minimisée dès le départ. D'après l'ex-ministre de l'intérieur Haraguchi Kazuhiro, les données des stations de mesure de la radioactivité au Japon ont été jusqu'à cent fois plus élevées que celles révélées à la population.

Les experts sont de plus en plus inquiets des conséquences de Fukushima sur la santé publique. Nishio Masamichi, spécialiste en radiothérapie et directeur du centre de cancérologie d'Hokkaido, a exprimé sa « grande inquiétude » dans le journal des affaires, le Tokyo Kenzai. L'article est intitulé : « Le problème des contre-mesures à l'exposition aux radiations pour l'accident nucléaire de Fukushima : inquiétudes pour la situation actuelle, » il y donne une répartition détaillée des risques pour les travailleurs du site et les résidents de la zone environnante.

Ce fonctionnaire du ministère de la santé s'était initialement associé aux appels au « calme », mais il accuse maintenant la Compagnie électrique de Tokyo (TEPCO) de cacher la vérité sur ce désastre et de faire passer la survie de la compagnie avant la santé publique. Il a condamné l'augmentation par le gouvernement de la limité légale du taux d'exposition aux radiations pour les travailleurs de 100 millisieverts à 250 par an. Les travailleurs du site ne sont « même pas traités comme des êtres humains, » écrit-il.

Les travailleurs sont forcés à dormir et manger sur le site de l'accident, ce qui augmente leur risque d'inhaler ou d'ingérer des produits contaminés, alors qu'à seulement une demi-heure de là, il y a des hôtels vides où ils seraient déjà confrontés à un risque nettement moindre. La compagnie se préoccupe davantage, affirme-t-il, d'empêcher les travailleurs de fuir, que de protéger leur santé.

Toujours selon lui, la compagnie a donné aux travailleurs des compteurs Geiger truqués. Ils ne s'appuient pas sur des mesures effectuées sur tout le corps pour évaluer le niveau d'exposition à des radiations internes. Ils ne mesurent pas non plus les taux de radiations en les répartissant en différents types, radiations alpha émises par le plutonium et beta émises par le strontium. Aucune mesure spécifique n'a été prise pour protéger les travailleurs du MOX (du combustible à Mélange d'OXydes) utilisé dans le réacteur numéro 3. De l'iode est donné aux travailleurs mais, pour Nishio, il faudrait également qu'ils prennent de la Radiogardase (des capsules de bleu de Prusse insoluble).

Nishio a également critiqué les mesures prises par le gouvernement japonais pour protéger les populations locales. Un rayon de 30 kilomètres a été évacué, mais il a indiqué que le risque de contamination n'est pas uniforme, il dépend de la topographie et de la météo. Certaines zones hors de ce rayon ont donné des mesures très élevées.

Certaines mesures de la contamination n'ont pas été divulguées, il écrit : « La seule explication c'est que les taux de radiations élevés n'ont pas été divulgués parce que l'on craignait de provoquer la panique. »

Le taux de radiation légalement admis au Japon est de 1 millisievert par an pour les personnes ne travaillant pas dans l'industrie nucléaire. Mais le gouvernement japonais l'a fait passer à 20 millisieverts après l'accident de Fukushima. Nishio affirme que cela revient à « prendre à la légère la vie des gens. » Il a averti que c'est trop élevé pour les enfants et demandé des mesures spéciales pour mesurer le niveau de strontium, qui peut affecter les enfants parce que leurs os sont encore en développement.

Les citoyens japonais n'ont aucun moyen de mesurer leur niveau personnel d'exposition. Nishio a particulièrement insisté sur le danger de l'exposition interne à des taux de radiation élevés à long terme. Des comparaisons avec une exposition externe dans un environnement médical contrôlé ne sont pas faisables, a-t-il prévenu. Les effets sur la santé des expositions internes à long terme sont imprévisibles et assez peu connus.

La ville de Fukushima abrite 300 000 personnes et est hors du rayon évacué. Des zones de haute contamination y ayant été détectées, les résidents s'en remettent à des solutions improvisées telles que d'enlever la terre de leurs jardins et passer leurs toits au savon pour tenter d'éliminer la contamination.

« Tout et tout le monde est paralysé, et nous nous sentons abandonnés, sans savoir s'il est sûr ou pas pour nous de rester en ville, » a déclaré une mère à l'agence Reuters.

Les autorités enlèvent la couche superficielle de terre des cours d'écoles, mais il n'y a aucun plan général pour enlever la contamination des parcs, des terrains vagues ou des jardins privés. Il n'y a pas non plus d'endroit sûr pour la déposer une fois enlevée. Il n'y a aucun antécédent pour l'ampleur de l'effort de décontamination qu'il faudra faire pour rendre la zone affectée par le désastre de Fukushima à nouveau sûre.

Les conséquences mondiales de Fukushima commencent seulement à apparaître et ne font toujours pas l'objet de commentaires officiels. En juin, TEPCO a révisé ses estimations de la quantité de radiations émises au cours de la première semaine du désastre. Ils ont reconnu qu'elles étaient le double des précédentes pour la quantité totale émise par l'accident.

L'essentiel du surplus de radiations était sous forme de « particules chaudes » - de petites particules de césium, plutonium, uranium, cobalt 60 et d'autres matières radioactives. Les particules chaudes isolées sont trop petites pour être détectées par un compteur Geiger. Pourtant, elles posent un risque sérieux de cancer parce qu'elles peuvent se coincer dans les poumons ou l'appareil digestif, et bombarder une petite zone de tissus pendant une longue période.

Des scientifiques indépendants qui ont inspecté les filtres à air enlevés de véhicules japonais pensent que les habitants de Tokyo ont respiré environs 10 particules chaudes par jour en avril, immédiatement après l'accident. Dans la zone environnant la centrale, les niveaux auraient été 30 à 40 fois plus élevés, et de l'autre côté du Pacifique, à Seattle, des niveaux équivalents à 5 par jour ont été détectés.

http://www.wsws.org http://www.wsws.org

 

http://www.alterinfo.net/Apres-Fukushima-une-extension-massive-de-l-industrie-nucleaire-mondiale-se-prepare_a61222.html?preaction=nl&id=10801444&idnl=93642&#last_comment

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 04:59
 

Agrocarburants: Lufthansa fait le plein dans la forêt tropicale

 

Un nouveau danger plane au-dessus des forêts tropicales: la déforestation causée par les transports aériens. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, les compagnies aériennes veulent approvisionner leurs appareils aux huiles de palme et de jatropha. Lufthansa a choisi le rôle de pionnier: un Airbus A321 au départ de Hambourg doit utiliser pour la première fois le vendredi 15 juillet ce que la compagnie appelle un «biocarburant».
(Start: 14/07/11)

 
Chers ami(e)s de la forêt tropicale, Un nouveau danger plane au-dessus des forêts tropicales: la déforestation causée par les transports aériens. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, les compagnies aériennes veulent approvisionner leurs appareils aux huiles de palme et de jatropha dont la culture est synonyme de déforestation et déplacement des populations. Lufthansa a choisi le rôle de pionnier: un Airbus A321 au départ de Hambourg doit utiliser pour la première fois le vendredi 15 juillet à 11h15 ce que la compagnie appelle un «biocarburant». Aidez-nous à faire stopper cette folie! Pour plus d'informations et signer la lettre de pétition, cliquez sur le lien suivant: http://www.sauvonslaforet.org APPEL À MANIFESTATION Sauvons la forêt (Rettet den Regenwald e.V.) a organisé un rassemblement le vendredi 15 juillet 2011 à 10h au terminal 2 de l'aéroport de Hambourg, à l'enregistrement du vol Hambourg - Francfort de Lufthansa, pour manifester contre l'utilisation des agrocarburants. En vous remerciant de votre attention, Sylvain Harmat Rettet de Regenwald e.V. -----Sauvons la forêt----- Jupiterweg 15 22391 Hambourg Allemagne info@sauvonslaforet.org
www.sauvonslaforet.org
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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 02:00

http://www.astrosurf.com/luxorion/Physique/plant-indian-point-ny-2gw.jpg

http://www.astrosurf.com/luxorion/Physique/plant-indian-point-ny-2gw.jpg

 

 

http://www.kokopelli-blog.org/

15 juillet 2011: Aux USA, les centrales nucléaires tombent comme des mouches.

Nous avons donc beaucoup d’alertes nucléaires en ce moment aux USA, la série fatale:

- Dans le New-Jersey. Alerte nucléaire, défaillance du système de refroidissement de la centrale nucléaire de Salem.

http://enenews.com/emergency-declared-new-jersey-nuke-plant-after-reactor-coolant-leak-leakage-containment



- Dans le Tennessee. La centrale nucléaire de Ferry Brown rencontrent énormément de problèmes depuis les passages des tornades sur le sud-est des USA.


http://enenews.com/tennessee-nuke-plant-after-tornadoes-water-in-reactor-boiled-low-enough-to-trigger-shutdown-alarm-public-not-told-of-problems

 


- Dans le Nebraska. Centrales nucléaires de Cooper et de Fort Calhoun. L’eau qui monte, qui monte, qui monte encore.

 

 

 

- En Caroline du sud. Fuite à la centrale nucléaire de V. C. Summer. 

http://enenews.com/contaminated-leak-at-south-carolina-nuke-plant-found-july-7-repairs-still-underway

 

 

- En Caroline du nord. Fuite radioactive au centre nucléaire de l’Université.

http://enenews.com/nuclear-reactor-in-north-carolina-leaking-radiation-since-last-friday-compared-to-what-someone-might-receive-getting-an-x-ray



- Dans la région de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, la panique est totale. Certains incendies ont fait place à des inondations et les groupes locaux luttent pour établir des barrages de sacs de sable afin que les sols archi-contaminés par 60 années de plutonium et d’uranium (les déchets radioactifs étaient bennés dans le bon vieux temps) ne dévalent pas avec les eaux de ruissellement en contaminant toute la région.

 

http://enenews.com/monsoon-rains-threaten-flood-los-alamos-area-plutonium-uranium-frantic-sandbagging-effort-video


 

- Dans le Nevada. Incendie dans la zone 19 du centre nucléaire de Las Vegas.

http://enenews.com/another-blaze-starts-at-nuclear-test-site-near-las-vegas-fire-located-at-area-19

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 06:16

L'agent orange de Monsanto utilisé pour déboiser la forêt amazonienne

Et les Indiens qui y vivent ? Comme les Vietnamiens ?

Stephen Messenger
Treehugger.com
mar., 05 juil. 2011 07:19 CDT
© Wikipedia Commons

L'Agent Orange est l'une des armes de guerre moderne les plus dévastatrices qui soit, un produit chimique qui a tué ou blessé 400 000 personnes (selon les estimations) durant la guerre du Vietnam - et elle est maintenant utilisée contre la forêt amazonienne. Selon des déclarations officielles, des fermiers au Brésil ont commencé à avoir recours à l'épandage de cet herbicide hautement toxique pour déboiser plus discrètement, cette méthode étant plus difficile à détecter que des tronçonneuses et des tracteurs. Durant les semaines passées, des observations aériennes ont révélé que le composé chimique a été vaporisé sur près de 180 hectares de forêt pluviale - empoisonnant des milliers d'arbres et un nombre indéterminé d'animaux, potentiellement pour des générations.

Les autorités de l'agence pour l'environnement brésilienne IBAMA ont d'abord découvert des indices de ces déboisages illégaux sur des images satellites de la forêt amazonienne ; un survol de la région en hélicoptère a plus tard révélé des milliers d'arbres de couleur cendre, défoliés par des produits chimiques. L'IBAMA déclare que l'Agent Orange a probablement été répandu par avion par un fermier encore non identifié dans le but de dégager la terre pour en faire des pâturages, car ce procédé est plus difficile a détecter qu'une opération de déboisage traditionnelle qui requiert des tronçonneuses et des tracteurs.


IBAMA
La semaine dernière, dans une autre partie de l'Amazonie, une enquête conduite par l'agence a conduit à la découverte d'approximativement 4 tonnes de l'herbicide hautement toxique caché dans la forêt, en attente d'épandage. L'utilisation d'une telle quantité de ce produit aurait potentiellement conduit à la destruction de plus de 3000 hectares de foret pluviale, décimant l'intégralité de la faune sauvage qui y habite et contaminant les nappes phréatiques. Dans ce cas-ci, l'individu responsable a été identifié et risque une amende d'un montant approchant les 1.3 millions de dollars.

Selon un rapport de Folha de São Paulo, la dernière utilisation de tels produits chimiques par des déboiseurs à été enregistrée en 1999, mais les sources officielles pensent que l'épandage de cet herbicide dévastateur pourrait devenir plus fréquent en réponse à la répression accrue des actes criminels environnementaux.
«Les déboiseurs ont changé de stratégie parce qu'en peu de temps, plus de surface de forêt peut être détruite avec cet herbicide. Ainsi ils n'ont plus besoin de mobiliser d'équipes de bucherons et peuvent donc contourner la supervision de l'IBAMA,» déclare Jefferson Lobato de l'IBAMA.
Bien que l'Agent Orange ait été développé à l'origine pour dégager des forets en situation de combat, son usage est devenu sujet à controverse en raison de son impact sur la vie humaine et animale. Durant la guerre du Vietnam, l'armée des États Unis a répandu plus de 45 millions de litres de l'herbicide, impactant la santé de 3 millions de personnes, majoritairement des paysans, citoyens Vietnamiens, causant des malformation congénitales chez plus de 500 000 enfants. De plus, les effets du produit ont été profonds et durables.

Le mois dernier, plus de trois décennies après que l'Agent Orange a été utilisé pour la dernière fois au Vietnam, les USA ont commencé à financer une opération de décontamination à hauteur de 38 millions de dollars. Pendant ce temps, dans l'Amazonie brésilienne, le produit hautement toxique était redécouvert et épandu sur la forêt pluviale.
 
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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 06:04

 

 

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http://www.union-planetaire.org/wp-content/uploads/2009/12/Copenhague-3.jpg

union-planetaire.org

 

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Fukushima et ailleurs, news du 4 au 8 juillet + appel des Japonais..

Vous vous demandez quand ce cauchemar prendra fin?.. D'après ce que je pense avoir compris au fil des infos, pas avant des XXX années. Pas la peine de se voiler la face, et de penser qu'il y a une solution..Il n'y en a aucune! même avec un sarcophage qui va empêcher les radiations de se [...]

Lire la suite

 

 

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 08:13

LA FORET DU BRESIL RATIBOISEE - Les Indiens d’Amazonie importeront bientôt des parasols

 

 

LA FORET DU BRESIL RATIBOISEE


Les Indiens d’Amazonie importeront bientôt des parasols

Posté par: Michel Lhomme le: 07/07/2011
 
 
 

En mars et avril de cette année, la déforestation au Brésil a atteint des chiffres records. Au point que le gouvernement brésilien lui-même s’en est ému et doit envisager un durcissement de sa politique d’autorisation des cultures sur les terres boisées, alors que débute une crise alimentaire mondiale, prévue pour être l’une des plus fortes de ces dernières décennies

La Ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira, a annoncé, en conférence de presse, avoir créé un « cabinet de crise » pour rechercher les causes de cet accroissement, sans précédent, de la déforestation amazonienne, qui touche essentiellement le centre-ouest de l’Etat du Mato Grosso. La surface de forêt tropicale perdue, durant les mois de mars et d’avril, atteindrait, selon les données obtenues par les cartes satellites, 593 km², soit 473% de plus que pour la même période en 2010.


La Ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira

Durant celle qui va d’août 2010 à avril 2011, on mesure une augmentation de 27% de disparition de la forêt tropicale. Cela préfigure un chiffre record de la déforestation pour la présente année 2011. Les chiffres de mars et d’avril sont d’autant plus inquiétants qu’ils correspondent à une période saisonnière, où ceux-ci devraient être normalement bas. Plus rien ne semble donc arrêter les bûcherons, pas même les saisons et les pluies !


La forêt amazonienne aura perdu 25% de sa couverture originelle

La politique incohérente donne le pas à l’agro-alimentaire

Comme nous le disions plus haut, cette situation exceptionnelle a amené le gouvernement de Brasilia à réagir. Mais il a été bloqué, au Congrès, par la discussion d’un projet de loi, déposé fin 2010, sur un nouveau Code de la Forêt. Et celui-ci inclut, en particulier, l’amnistie de tous les fermiers qui, ces dernières années, auraient illégalement déboisé sur leurs terres.

Aussi, les écologistes soulignent-ils les incohérences des politiques gouvernementales de la gauche « alternative » au pouvoir, qui concède par la loi beaucoup de poids aux intérêts économiques des lobbys fermiers, en abandonnant tous les progrès obtenus dans ce domaine par les luttes écologiste et indigène pour la préservation de ce qu’il faut bien appeler la « forêt du monde » et le « poumon de la planète ».

Les écologistes, mais aussi nombre d’avocats ou de députés de gauche, ont dénoncé l’effet nocif, sur les planteurs, du décret d’amnistie prévu par le Code. La destruction de la forêt, causée largement par le déboisement pour le bétail et l’augmentation des terres cultivées, est une source majeure d’émissions polluantes contribuant au changement climatique en cours.


Une forêt en danger

Qu’est-ce que le Code de la Forêt
 ? Il s’agit d’un texte régulateur, un peu pensé comme l’ancien Code Noir sur l’utilisation « légale » des esclaves. C’est-à-dire qu’il ne vise pas l’’interdiction du défrichage dans des zones protégées, réclamée vigoureusement par les écologistes et les Amérindiens mais il se propose d’être un texte de compromis avec les fermiers, exprimant du coup, pour certains, une position réaliste face à une situation locale de prédation générale.

Le Code de la Forêt a fait l’objet de vifs débats au Parlement, entre partisans d’une croissance infinie et défenseurs de la forêt. En fait, sur cette question de la déforestation, le gouvernement brésilien est gêné aux entournures et prisonnier de ses contradictions, à la fois économiques et écologiques, car dans sa dernière campagne électorale, Dilma Rousseff avait promis, aux communautés indigènes et aux écologistes, la protection « intégrale » de la forêt !

Des politiciens aussi roublards que chez nous

Le Code de la Forêt réduit la proportion de forêt que les fermiers doivent protéger ; il autorise le déboisement du haut des collines, jusqu’alors interdit, et il déclare l’amnistie générale pour tous les défrichements passés. Le texte a été plutôt bien accueilli chez les fermiers brésiliens.

Il est, pour eux, satisfaisant puisque, c’est en ayant plus de flexibilité sur les régulations environnementales, qu’ils affirment pouvoir faire face à la concurrence des grosses fermes des Etats-Unis ou du voisin argentin. Le Brésil, ne l’oublions pas, compte parmi les plus gros exportateurs mondiaux de soja, de bœuf carné, de poulet, de café et autres produits agricoles phares.

En fait, ce qui a causé la détérioration récente de la déforestation dans l’Etat du Mato Grosso n’est pas très clair. L’Etat provincial a perdu, rien qu’en avril, la moitié de la forêt qu’il avait perdue durant toute l’année 2010 (400km²) ! Malgré ces chiffres inquiétants, le gouvernement se dit décidé à mettre un terme aux excès des bûcherons et veut s’assurer que, durant la période de juillet-août, le déchiffrement soit stoppé ou, du moins, sévèrement encadré.

L’ordre a été donné, aux gouverneurs de province, de réduire drastiquement la déforestation en juillet. « C’est une promesse sur laquelle le gouvernement s’engage fermement. Nous devons achever notre plan national de lutte contre le changement climatique » a martelé la Ministre de l’Environnement.

Durant la période 2009-2010, la déforestation de l’Amazonie était tombée à son plus bas niveau, avec 6 500 km² et ce, après un pic exceptionnel de 11 235 km² au milieu des années 90.

 

 

 

http://metamag.fr/metamag-310-LA-FORET-DU-BRESIL-RATIBOISEE--Les-Indiens-d’Amazonie-importeront-bientot-des-parasols.html

 

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Agressions contre les peuples premiers - Les méfaits d’une organisation fondamentaliste nord-américaine
Agressions contre les peuples premiers


Les méfaits d’une organisation fondamentaliste nord-américaine

Posté par: Albane Capuron-Survival le: 06/07/2011
 
 
 

Des carnets de bord appartenant à deux missionnaires obtenus par Survival International révèlent leur tentative de contact d’un groupe d’Indiens isolés en Amazonie brésilienne. Les missionnaires, qui appartenaient à JOCUM (Jovens com uma Missão – Jeunes avec une mission), ont vainement cherché à entrer en contact avec les Indiens isolés Hi Merimã en 1995.

L’un d’entre eux avait écrit dans son carnet : « Nous pensons avoir atteint notre but, prêts au contact, les traces sont récentes, il ne s’agit pas d’un rêve, c’est la réalité, ils étaient dans notre campement et ils y ont pris des affaires, les Indiens Himarimã existent encore et nous sommes proches d’eux, Alleluia !!! » Il assimilait le rôle des missionnaires à « l’invasion d’un territoire ennemi, une région qui a toujours été dominée par le diable, à une guerre spirituelle ».


Homme et enfants suruwaha.

Son confrère avait noté : « Durant tout mon voyage, j’ai mené une guerre spirituelle, prenant possession de cette terre que Dieu nous a donnée. Et nous avons réellement pénétré dans une région qui jusqu’à aujourd’hui était dominée par des ennemis, mais nous avons fini par prendre possession de ce territoire et de ce peuple pour notre Seigneur, nous sommes venus en Son nom, en tant qu’ambassadeurs dépêchés par Dieu ».

Toute tentative d’entrer en contact avec des Indiens isolés est illégale et extrêmement dangereuse en raison de leur vulnérabilité face aux maladies extérieures contre lesquelles ils ont peu de résistance et qui peuvent leur être fatales.

Dans les années 1980, New Tribes Mission (Mission des nouvelles tribus) était entrée en contact avec la tribu zo’e avec des résultats catastrophiques : un quart du groupe environ avait succombé aux maladies en l’espace de six ans.

JOCUM s’est également rendu tristement célèbre par la diffusion de « Hakani », un film truqué montrant un enfant en train d’être enterré vivant par sa tribu, les Suruwaha. L’organisation fondamentaliste mène, actuellement, campagne pour que le Congrès brésilien approuve la « loi Muwaji », une dangereuse initiative, fortement contestée par de nombreux Indiens, qui appelle les autorités à intervenir dans les cas où quiconque estimerait qu’il existe un risque de « pratiques traditionnelles préjudiciables ».

La loi n’est pas nécessaire, puisque l’infanticide est interdit au Brésil, et elle est dangereuse parce qu’elle implique l’intervention des autorités ayant le pouvoir d’enlever des enfants indiens, sur le seul avis d’une personne qui pense qu’un tel risque est bien réel. Si cette loi était adoptée, elle aurait des conséquences catastrophiques en divisant les familles et en menaçant la cohésion des communautés.

L’Amérique latine n’est pas le seul théâtre de conversion pour les plus illuminés des fondamentalistes bibliques. Ils sévissent aussi en Afrique, notamment en Namibie, où ils agressant les Bushmen, ainsi que dans d’autres parties du globe, comme l’Asie ou l’Océanie. Partout où de petites communautés humaines, à l’écart de nos folies marchandes et nihilistes, de nos représentations métaphysiques contestables, maintiennent difficilement leurs croyances et cultes païens.

 

http://www.survivalfrance.org/

 

http://metamag.fr/metamag-306-Agressions-contre-les-peuples-premiers-Les-mefaits-d’une-organisation-fondamentaliste-nord-americaine.html

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 06:16

.http://www.sortirdunucleairecornouaille.org/local/cache-vignettes/L288xH293/Hand_with_Cranes_web-f56bf.jpg

http://www.sortirdunucleairecornouaille.org/local/cache-vignettes/L288xH293/Hand_with_Cranes_web-f56bf.jpg

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L'apocalypse est pour demain

Les criminels du nucléaire

 

Le GIEC a été créé pour promouvoir le Nucléaire + 7 videos sur l'Imposture du Réchauffement

 

(..) Alors bien évidemment, ces scientifiques falsifient les données comme on l'a vu avec le fameux Michaël Mann qui a fourni de faux graphiques. On comprend donc là le vice de ce "système binaire" GIEC-Nucléaire dont Sarkozy se fait le parangon puisqu'il est aussi un grand défenseur de la Gigantesque Imposture des Energumènes du Climat -nouveau nom du GIEC. Au nom du CO2 qui n'existe pas,  Areva et ses suivants parsèment  la planète de centrales nucléaires dont un nombre incalculables sont en train de fuiter.

 

Il y a certes Fukushima et ses soeurs au Japon. Une digue vient de céder dans le Missouri et les turbines de la centrale de Fort-Calhoun sont inondées. Trois centrales seraient menacées par la crue du Missouri.  La posture est la même que chez les nippons, tout va très bien, rien n'est à craindre. A Los Alamos, un incendie menace une centrale.  En France, celle de Tricastin à pris feu. C'est la troisième fois en quatre ans. Mais vous allez voir qu'il va y avoir d'autres incidents car on apprend à l'instant que la sècheresse menace la production d'électricité des centrales nucléaires françaises. 14 centrales, en bord de rivières, sont menacées de pénurie d'eau. Or s'il n'y a plus d'eau, il n'y a plus de refroidissement et ça finira comme à Fukushima.

 

En Russie, la situation est alarmante pour le parc nucléaire, 11 centrales seraient plus que critiques en cas de séisme. J'arrête là, mais je tiens à vous signaler -puisque j'habite dans le Sud-Ouest- qu'en 1999, la ville de Bordeaux a failli être évacuée parce que la centrale de Blaye avait été inondée. Il y a donc un petit moment que les centrales posent problème. Mais avec ce que l'avenir proche nous réserve, le pire est à craindre.

 

Car les criminels du nucléaire nous ont posé une bombe à retardement sous les pieds. Déjà, l'air est complètement contaminé avec Fukushima et le reste. Et ne parlons pas du sol où ils enterrent tous leurs déchets ni de la mer qui leur sert de dépotoir. Ces individus sans âme et sans conscience devraient être TOUS arrêtés et jugés pour CRIMES CONTRE L'HUMANITE. Tous sans exception, du plus petit au plus grand. Car, déjà, aujourd'hui ils nous empoisonnent mais demain, dans peu de temps, toutes les centrales vont déverser leur poison mortel et faire muter notre ADN, c'est ça, le plus terrible. Parce qu'ils n'y pensent pas ou plutôt, ils ne veulent pas y penser. Trop occupés qu'ils sont à faire du pognon avec la MORT. (..)

 

VIDEOS ET TEXTE sur ce site

 

Le GIEC a été créé pour promouvoir le Nucléaire + 7 videos sur l'Imposture du Réchauffement

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 17:04

 

 

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"La situation est sous contrôle"

 

 

(Re-publication) La vidéo ci-dessous a déjà été beaucoup visionnée par les francophones soucieux de la pollution nucléaire  . C'est le témoignage d'un Français vivant au Japon depuis dix ans et qui s'indigne de ce que l'état japonais fait subir à la population en continuant à défendre le nucléaire (pour - dit-il - que les abonnés n'aient pas à payer 9 € de plus l'électricité par mois!) et aussi de l'inertie citoyenne en France face à ce problème crucial.

 

La vidéo, probablement dérangeante, a été effacée de son emplacement initial, mais un internaute avait pris soin de l'enregistrer et l'a replacée sur son propre compte, de sorte qu'à ce jour elle est toujours visible. Bien sûr, ce n'est pas encore demain la veille qu'en France une telle vidéo va passer au journal télévisé de 13 heures ou de 20 heures!

 

Mais les citoyens avides de vérité peuvent encore librement s'informer sur Internet et mesurer toute la gravité de la situation, car, si la même inertie continue à prévaloir ce qui s'est passé à l'Est ne manquera pas, un jour ou l'autre, de se passer à l'Ouest.... "Inactifs aujourd'hui, radio-actifs demain!"  Note d'eva : C'était le slogan du tee-shirt que je portais, jeune militante.


 

Il faut se réveiller, les Français!

On a besoin de vous, dans le combat!

 

http://artdevivresain.over-blog.com/article-fukushima-un-pere-de-famille-en-colere-78718206.html

 

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Vendredi 8  juillet 2011 à 20h00 
au cinéma Bel Air 
31 rue Fénelon 
68200 Mulhouse

Documentaire: "Into Eternity"

Suivi d'un débat animé par le CSFR
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l'avis sur le documentaire de :

 

Yannick Barthe

SOCIOLOGUE, CHARGE DE RECHERCHE AU CNRS- Auteur de Pouvoir d’indécision. La mise en politique des déchets nucléaires (Economica, 2006).

Comment affronter la temporalité vertigineuse des déchets nucléaires ? Comment se protéger de ces matières dangereuses pendant des milliers d’années ? Longtemps hantés par ces questions, les responsables de l’industrie nucléaire croient aujourd’hui tenir la solution. À Onkalo en Finlande comme ailleurs, ils étudient la possibilité de stocker ces résidus dans le sous-sol, à 500 mètres de profondeur. Censé résister au temps, insensible aux aléas de l’histoire, aux guerres, aux épidémies, ce coffre-fort géologique n’aurait nul besoin d’être surveillé. Les déchets nucléaires pourraient y reposer en paix. Pour l’éternité.

Les personnes interrogées dans « Into EtErnIty » ne sont pas peu fières de leur trouvaille et de la prouesse technologique qui consiste à construire un tel sanctuaire. Rien ne semble avoir été laissé au hasard. Tout a été pensé, anticipé ; les scénarios les plus farfelus ont été pris en compte, intégrés dans le dispositif technologique. Mais voici que certaines questions que pose Michael Madsen à ses interlocuteurs suscitent des silences embarrassés, des sourires gênés, des réponses hésitantes et contradictoires. Et le doute fait alors son chemin dans l’esprit des spectateurs que nous sommes : tout de même, est-ce vraiment raisonnable ? N’est-il pas présomptueux de prétendre garantir la viabilité d’une telle installation pendant des milliers d’années ? En laissant poindre, derrière les discours rassurants des scientifiques, les incertitudes qui entourent le devenir des déchets nucléaires, l’intérêt premier du film de Michael Madsen est d’ouvrir à nouveau le débat sur les problèmes posés et les solutions à imaginer pour gérer cet héritage encombrant.

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Suite à l'avis de l'ASN de donner son accord à la poursuite de l'exploitaion pour 10 ans du réacteur N°1 de Fessenheim, annoncé le 4 juillet 2011 en conférence de presse à Paris.
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Sur l'Alsace du 5 juillet 2011, il y a deux pleines pages région, voici une partie de ces pages
les articles complets peuvent êttre trouver à partir de ce lien

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Les antinucléaires:
«Encore dix ans de risque incalculable»
le 05/07/2011 à 00:00
Stop Fessenheim et le CSFR : « Encore dix ans de risques incalculables »
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Pour Aline Duratti et Gilles Barthe, au nom de Stop Fessenheim et du CSFR (Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin), cet avis signifie « encore dix ans de risques incalculables à faire peser sur la population. Encore dix ans de production de déchets nucléaires dont nous ne savons que faire et que nous léguerons à nos enfants. Encore dix ans d’investissement des deniers du contribuable dans une énergie obsolète, nauséabonde et destructrice. Quelle est la véritable indépendance d’une institution qui n’est pas en mesure de tirer les leçons d’un accident nucléaire majeur encore en cours aujourd’hui et qui menace toujours de s’amplifier ? »

« La prolongation de dix ans est inacceptable », poursuit Jean-Jacques Rettig, du CSFR, et Axel Meyer, de l’association allemande Bund. « Cet avis de l’ASN n’est pas justifié par les questions de sécurité mais par l’’espoir de l’industrie atomique que dans dix ans, l’accident de Fukushima aura été oublié. »

« Cette prolongation décidée au mépris des populations constitue un déni de démocratie, alors que de part et d’autre du Rhin, élus et citoyens se sont prononcés en masse pour la fermeture de la centrale », conclut le réseau « Sortir du nucléaire »

Le jeûne pour l’arrêt de la centrale continue

« Ce n’est qu’un avis d’une agence gouvernementale qui prend un peu d’autonomie et qui remplit un peu mieux son rôle depuis la peur de Fukushima », commente Pierre Rosenzweig, un des jeûneurs pour l’arrêt de la centrale. « Nous comptons près de 700 journées de jeûne et poursuivons notre action. Mais en juillet et en août, nous ne serons sur le Champ de Mars à Colmar que le jeudi ».

Europe Écologie Les Verts : « La décision appartient à Nicolas Sarkozy »

« Cet avis, s’il était suivi d’effets, serait un scandale au regard de notre sécurité et au regard des enjeux énergétiques », soulignent Jacques Fernique et Alain Jund, au nom d’Europe Écologie Les Verts Alsace. « Alors que l’Allemagne vient de voter à une très large majorité pour la sortie du nucléaire, que la Suisse prend les mêmes orientations et que l’Italie stoppe le nucléaire suite à un référendum, la France veut continuer à faire cavalier seul. Cet avis place le pouvoir politique face à ses responsabilités. Lui seul, et donc Nicolas Sarkozy, décidera ou non de la fermeture. Cet avis de l’ASN pointe le coût exorbitant que nécessiteraient les mises à niveau envisagées : socle en béton de protection de la nappe rhénane, remplacement du générateur de vapeur d’un réacteur, mise aux normes sismiques, sécurisation de la piscine de combustibles… La facture sera bien trop lourde au regard des recettes de la vente de l’électricité ».

La reconversion en site pilote

Le groupe local Europe Écologie Les Verts Mulhouse 3 Frontières a adressé une lettre à chaque élu des 27 communes de la communauté Mulhouse Alsace Agglomération qui ne l’ont pas encore fait. Objet de la lettre : obtenir qu’ils s’inscrivent dans le sillage de Kingersheim, Lutterbach, Rixheim, Ungersheim et Wittenheim, en se prononçant en faveur de « l’arrêt de la centrale de Fessenheim et sa reconversion en site pilote de recherche-développement pour la mise en œuvre de technologies et savoir-faire générateurs d’emplois d’avenir dans le démantèlement des centrales nucléaires en fin de vie. Les communes de notre agglomération, située à une vingtaine de kilomètres de la plus ancienne centrale française, enverraient ainsi un signal fort à nos concitoyens, tout autant qu’à la M2A et au gouvernement, en se montrant unanimes, alors même que nos voisins et amis allemands et suisses ont décidé la sortie du nucléaire ».

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 « Une incohérence totale », selon Jean-Marie Brom

le 05/07/2011 à 00:00 par Propos recueillis par Elisabeth Schulthess

Pour le physicien strasbourgeois Jean-Marie Brom, cet avis de l’ASN permettra au gouvernement d’arrêter la centrale pour des raisons politiques tout en poursuivant son programme nucléaire.

« L’ASN fait preuve d’une incohérence rarement vue », commente Jean-Marie Brom. « Elle nous dit que tout va bien, que la tranche 1 peut continuer à tourner pendant dix ans. Et en même temps, elle dit qu’il faut, d’ici deux ans, avoir renforcé le radier en cas de percement de la cuve du réacteur. Il faudrait savoir où on en est. Si tout va bien, il n’y a aucun travail à faire. »

Selon ce spécialiste des questions d’énergie, qui est aussi porte-parole du réseau « Sortir du nucléaire », « cet avis est l’aveu que la centrale de Fessenheim n’est pas protégée en cas d’accident de type Fukushima. Pendant des décennies, la politique française a consisté à dire que l’accident n’est pas possible. Aujourd’hui, on se rend compte que c’est possible et que le radier, c’est-à-dire la dalle de béton qui est sous le réacteur, est le moins épais de toutes les centrales françaises. Alors, on ne sait plus quoi faire et l’on dit tout et n’importe quoi. Qu’il faudra renforcer le radier. Pareils travaux n’ont jamais été entrepris nulle part. Est-ce que ce sera physiquement possible et suffisant pour protéger la nappe phréatique qui affleure, selon les saisons, entre 4 et 8 mètres sous la centrale ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’en cas de fusion du coeur, comme à Fukushima, c’est toute la nappe phréatique jusqu’à Rotterdam qui sera contaminée. Ceci peut arriver avant que le radier ne soit terminé. Et sous le deuxième réacteur, le radier est tout aussi mince. »

Pour Jean-Marie Brom, il s’agit là d’une stratégie politique : « Ce qui se profile, c’est la fermeture de la centrale au prétexte que les travaux seraient trop coûteux à mettre en œuvre. Après les stress-tests de l’automne, l’arrêt de Fessenheim pourra alors être donné en pâture à l’opinion par un candidat à l’élection présidentielle tout en poursuivant le reste du programme nucléaire, puisque les autres centrales ont un radier plus épais. C’est ainsi que l’ASN passe le bébé au politique. »

Une stratégie que le physicien dénonce : « Aucune centrale nucléaire en France n’est conçue pour résister à la fusion du cœur. Seul l’EPR a une dalle très épaisse. »

Enfin, à propos des questions de sismicité et des risques d’inondation, « il s’agit de débats d’experts qui ne relèvent pas de l’examen de sécurité par l’ASN. Aucun expert ne dit que la centrale n’est pas sûre, mais personne ne peut prouver qu’elle est sûre ».

Le directeur de la centrale : « Une première en France »

Thierry Rosso, directeur de la centrale EDF de Fessenheim : « Cet avis salue le travail réalisé depuis plusieurs mois par les techniciens et les ingénieurs d’EDF. J’avais fait part de ma sérénité, non par excès de confiance, mais parce que je connaissais la qualité du dossier présenté à l’ASN.

Chaque avis de l’ASN comporte des prescriptions techniques, ce n’est pas une particularité ou une nouveauté pour Fessenheim ; il y en avait aussi pour Tricastin (dont le réacteur n°1 a déjà passé l’épreuve de la troisième visite décennale). L’ASN nous avait déjà invités à réfléchir à la question du radier, et EDF y travaille depuis fin 2009. Nous avons déjà quelques avant-projets, nous serons en mesure de présenter des solutions avant le 31 décembre. Le coût des travaux dépendra évidemment de la solution retenue, mais je peux vous affirmer qu’il sera très nettement inférieur aux 100 millions d’euros annoncés par « Le Figaro » la semaine dernière. À ma connaissance, ce chantier sera une première en France.

Concernant la source froide de secours également réclamée par l’ASN, il faut que l’on travaille dessus, on ne s’y attendait pas. Enfin, il faut souligner que cet avis ne vaut pas solde de tout compte, puisqu’il y a encore les tests de résistance et l’audit, et que chaque réacteur doit rendre sa copie à l’ASN en septembre. »

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 00:44

Quatre priorités pour 2012 (3)

juillet 3rd, 2011

 

http://img.over-blog.com/300x214/0/28/15/78/nucleaire.gif

http://img.over-blog.com/300x214/0/28/15/78/nucleaire.gif

 

 

 

À l’occasion de la campagne présidentielle, nous publierons plusieurs billets qui prendront position sur différents sujets, voire en faveur de tel ou tel candidat.

Notre opinion ne sera pas pour autant monolithique : selon le rédacteur (voir la signature à la fin de chaque billet), les points de vue pourront être différents, voire opposés. À travers vos commentaires et, pourquoi pas, la rédaction d’un article, nos colonnes vous sont également ouvertes. Notre objectif est que, suite à ce débat, vous disposiez de nouveaux éléments de réflexion pour forger votre opinion.


Deuxième priorité pour 2012, exposée dans le précédent billet (Quatre priorités pour 2012 – 2) : sortir du nucléaire. Dans ce billet, nous avions expliqué ce qu’est la technologie de la fission nucléaire et pourquoi il est absolument vital d’en sortir, le plus vite possible de préférence. Nous ne traiterons pas ici la question de la responsabilité de ceux qui ont effectué des choix aussi suicidaires, qui nous ont fourré dans un pareil guêpier, afin de nous concentrer sur le « comment ».
  
  
En sortir, comment et dans quelles conditions ?
  

10 ans, 20 ans, 30 ans ? On peut bien sûr en débattre mais, ce qui est incontournable, c’est que plus nous voulons sortir rapidement du nucléaire, plus cela coûtera cher, plus ce sera difficile. Ce qui ne signifie évidemment pas qu’il faut renoncer à cet objectif.
  
Cher car il va falloir, simultanément, payer le démantèlement des 58 réacteurs nucléaires existants tout en investissant massivement dans les autres énergies : solaire – terrestre et spatial -, éolien, biomasse, géothermie… en sachant que ces énergies ne pourront pas immédiatement remplacer – en terme de mégawatts – ce que produit actuellement la fission nucléaire.
  
Difficile compte tenu de notre dépendance à l’égard de cette filière nucléaire. En France, la production d’électricité à base d’énergie nucléaire est de l’ordre de 410 milliards de kilowatts-heure (ou 410 térawatts-heure). À titre indicatif, il faudrait un million d’éoliennes de très bon rendement (4 mégawatts-heure chacune) ou un peu plus de 2 000 km² de panneaux solaires (sur la base d’un rendement annuel de 200 kilowatts-heure par m²), soit un carré de 45 kilomètres de côté, pour obtenir le même résultat.
  
Difficile car il faudra mettre en place des mesures d’économie d’énergie, visant notamment à limiter le « gaspillage » d’électricité, mesures qui vont totalement à l’encontre de la « culture » de consommation d’électricité sans limites qui prévaut depuis pratiquement un demi-siècle. Et puis, moins d’électricité consommée égale moins de bénéfices pour EDF : il y aura donc nettement conflit entre l’intérêt de l’entreprise et celui de la collectivité. Ce type de conflit n’est certes pas nouveau mais une politique visant à limiter de façon plutôt drastique la consommation d’électricité ne fera que l’exacerber.
  
Ce sera donc tout sauf simple. Il faudra certainement, durant une période transitoire, relancer la construction de centrales à gaz à cycle combiné, ce qui suscitera de nouveaux débats et polémiques : ces centrales sont sources de gaz à effet de serre… la solution comporte donc des inconvénients, d’une nature cependant bien moins grave que celle de la technologie de la fission nucléaire.
  
Une fois de plus, se pose ici la question du choix en politique, notamment dans le domaine de l’énergie, évoquée dans une précédente série de billets (voir références en fin d’article). Compte tenu de l’importance de l’enjeu, on peut – on doit - se poser la question de l’opportunité d’un référendum ou d’une consultation populaire sur le sujet.
  
Le débat sur l’opportunité d’un référendum n’est cependant pas si facile à trancher :

• d’un côté, on ne peut pas effectuer des choix aussi importants à l’insu des citoyens, comme cela a été le cas avec le nucléaire sur le mode « Ne vous en faites pas, tout va bien, grâce au nucléaire nous avons l’électricité la moins chère d’Europe ». On ne peut pas affirmer que la démocratie, c’est le pouvoir du peuple et refuser toute forme de démocratie directe ;

• d’un autre côté, les moyens de « matraquage » médiatique du lobby pro-nucléaire sont aujourd’hui démesurés si on les compare à ceux du « camp d’en face ». Fukushima est déjà oublié pour la plupart de nos concitoyens (le Japon, c’est bien loin, n’est-ce pas ?) et la double perspective de voir d’une part le prix de l’électricité augmenter, d’autre part sa consommation limitée, alors que les dangers de la fission nucléaire sont soit méconnus, soit « refoulés » peuvent amener une société majoritairement narcissique (voir Culture narcissique et politique) et obsédée par le court terme à choisir le « confort » immédiat en application du principe « après moi le déluge »…

La sortie du nucléaire n’est donc pas qu’un choix technique mais aussi un « choix de société » dans la pleine acception du terme : elle suppose et implique une majorité de citoyens « matures » qui aient la volonté de « reprendre le pouvoir » pour effectuer puis assumer des choix difficiles.

C’est donc, par voie de conséquence, la fin d’une certaine apathie collective (même s’il y a, heureusement, des individus qui font exception !) qui consiste à laisser décider – sans trop les contester au préalable – les politiques et technocrates (notamment la « caste des X-mines » que dénonçait un commentateur dans le précédent billet) pour les critiquer ensuite, trop tard, trop mollement et, pourrait-on presque dire, trop facilement.
  
  
Objections et questions
  
Si on ne creuse pas trop le sujet, l’option de la fission nucléaire paraît, en définitive, plutôt confortable : « tant qu’une centrale ne part pas en vrille ou que l’on n’installe pas un centre de stockage de déchets nucléaires à côté de chez moi, je bénéficie d’une électricité pas trop chère. Et puis, il n’y a jamais eu de problème grave dans une centrale française, n’est-ce pas ? Quant aux déchets, on trouvera bien un jour le moyen de s’en débarrasser… »
  
Voilà, à peine caricaturé, le type de « réflexion » basée sur un consensus mou, une acceptation facile, la peur de devoir renoncer à un confort immédiat, qui sert de soubassement à une argumentation pro-nucléaire ou « a-nucléaire » (« je ne suis pas pour, je ne suis pas contre, je n’y comprends pas grand’ chose, je m’en fous »).
  
Fukushima a certes « secoué le cocotier » et amené un nombre plus important de citoyens à prendre conscience de la dangerosité extrême de la fission nucléaire mais, pour nombre de Français(es), le soufflé est déjà retombé ou, pour reprendre l’expression de notre commentateur déjà cité, « le couvercle est retombé sur la lessiveuse ».
  
Cette « pensée » permet donc de maintenir une majorité apathique et silencieuse dans un état d’esprit mi-résigné, mi-anesthésié, afin que des « arguments » qui ne résistent pas à l’analyse soient acceptés sans contestation :

Le nucléaire, c’est pas cher
Qui sait ? Pas le gouvernement en tout cas, le Premier ministre ayant demandé en mai 2011, juste après la catastrophe de Fukushima, une expertise des « coûts de la filière nucléaire, y compris ceux relatifs au démantèlement des installations et à l’assurance des sites ». Il souhaite disposer de ce rapport « avant le 31 janvier 2012 ». C’est l’aveu même pas voilé que le Premier ministre d’un Sarkozy ouvertement pro-nucléaire n’a aucune idée précise du coût de cette filière !
Ce que l’on sait cependant, c’est que les nouveaux réacteurs s’avèrent en général plus chers que les précédents, que ce soit au niveau des prévisions ou – pire encore – de la réalisation : les surcoûts observés sur le chantier de l’EPR en Finlande et en France sont à cet égard très significatifs.
On risque en fait de s’apercevoir, malgré le « couvercle sur la lessiveuse », que le nucléaire, c’est très cher, et que les milliards d’euros investis dans cette filière ont été bien mal employés, au détriment d’énergies renouvelables dont le coût de production décroît compte tenu d’améliorations technologiques (meilleur rendement des panneaux solaires, nouveaux matériaux pour les éoliennes, etc.).

Le nucléaire, c’est l’indépendance énergétique de la France
Rappelons tout d’abord que 100 % de l’uranium utilisé dans les réacteurs nucléaires français est importé, principalement du Canada, du Kazakhstan et du Niger. Comme le pétrole, la matière première du nucléaire dépend entièrement des importations. Donc zéro pour l’indépendance énergétique.

Rappelons ensuite que l’énergie nucléaire ne produit que de l’électricité. En France, où la consommation de cette dernière est fortement encouragée depuis plus de 30 ans par le couple EDF-Areva, elle est supérieure à la moyenne européenne et représente 23 % de la consommation totale d’énergie, le nucléaire étant source de 18 % de cette même consommation totale. Même en faisant abstraction du fait que nos centrales nucléaires « roulent » à l’uranium étranger, l’argument « indépendance énergétique » perd là encore 82 % de sa force…
Derrière cet argument d’indépendance énergétique, le lobby nucléaire essaie en fait de faire croire qu’il existe un lien direct entre développement de la filière nucléaire et fin de la dépendance au pétrole. Mais, comme le notent avec beaucoup de justesse Les Cahiers de Global Chance (n° 29), « le choix nucléaire de la France n’est fondamentalement pas un choix énergétique. Il trouve son origine dans la politique de reconstruction menée après la Seconde guerre mondiale, qui a fait du nucléaire un levier essentiel pour redonner à la France sa “grandeur”. Il est alors essentiellement question d’applications militaires et de génie industriel. La politique énergétique n’est devenue que vingt ans plus tard, à la faveur des chocs pétroliers, le vecteur privilégié du maintien de cet attribut national. Dès lors, et jusqu’à aujourd’hui, c’est la stratégie énergétique qui s’est adaptée aux exigences du nucléaire, et jamais le contraire. »
Ne confondons donc pas les enjeux et les priorités : d’une part la place de la France parmi les grandes puissances et sa détention de l’arme nucléaire (c’est un autre débat que nous n’aborderons pas dans ce billet), d’autre part 58 réacteurs nucléaires en activité qui n’assurent en rien une quelconque indépendance énergétique à notre pays.

Le nucléaire, en France, c’est sûr, nous avons les meilleures normes de sécurité au monde
Pas tant que cela quand on commence à y regarder de près : en 20 ans, de 1986 à 2006, les centrales françaises ont enregistré 10 786 incidents significatifs – largement plus d’un par jour – dont 1 615 classés au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires), 59 au niveau 2 et un au niveau 3. Cette multiplication d’incidents montre que l’on est très loin d’une fiabilité absolue et d’une technique maîtrisée à 100 % à tous les instants.irsn_echelle-ines_modelisation.jpg
Il est cependant exact qu’aucun accident grave ne s’est encore déroulé en France. Cependant, plusieurs facteurs de risques vont se conjuguer dans les prochaines années :

– le vieillissement du parc nucléaire français : l’âge moyen des centrales en fonctionnement est de 20 ans ;

– la volonté de « maîtriser les coûts », qui va immanquablement se traduire par une baisse globale de la qualité des opérations de maintenance et par un recours plus important à la sous-traitance sélectionnée sur le seul critère du prix. Comme dans le BTP, les « arrangements » avec le respect des normes vont se multiplier ;

– le départ à la retraite des ingénieurs et ouvriers spécialisés embauchés dans les années 1970, qui ont assuré le fonctionnement des réacteurs nucléaires depuis 30 ou 40 ans. La filière nucléaire n’attirant guère les étudiants, la pénurie de main d’œuvre qualifiée qui se dessine et la perte d’expérience qui va résulter de la transition de générations sont autant de facteurs d’aggravation des risques.

Sans le nucléaire, on retourne à la bougie
Si on sort du cadre franco-français, on s’aperçoit que, dans le monde, le nucléaire produit moins d’énergie que la seule hydro-électricité et quatre fois moins que l’ensemble des énergies renouvelables, si l’on inclut la biomasse. Globalement, le nucléaire ne représente que 3 % de l’énergie consommée dans le monde… mais concentre près de 100 % des risques liés à la production d’énergie.


Née à Hiroshima, la technologie de la fission nucléaire a ensuite essayé de se « civiliser » à grand renfort de slogans du type « l’atome propre » et autres billevesées. Mais, dès qu’on creuse un peu le sujet, on s’aperçoit vite que « le nucléaire est une technologie du passé sans avenir », pour reprendre le titre d’un excellent article de Bernard Laponche paru dans La Tribune (26 avril 2011).
  
Sous-produit de la guerre froide et d’un monde – aujourd’hui disparu – basé sur l’équilibre de la terreur, les atouts auto-proclamés de la technologie de la fission nucléaire ne sont plus qu’illusions : illusion d’une énergie bon marché, illusion d’indépendance énergétique, illusion de sécurité et de fiabilité… La seule réalité, c’est celle d’un risque totalement disproportionné, d’une inadaptation avérée aux enjeux énergétiques du XXIe siècle.
  
  
Lundi
© La Lettre du Lundi

Pour plus de détails, nous vous suggérons de consulter le site Internet Global chance, très complet et remarquablement argumenté sur le sujet.
  
Liste des billets consacrés à l’absence de prospective en politique et à ses conséquences dans le domaine de l’énergie :
Les chênes qu’on abat
Le bout de l’impasse
Sortir de l’impasse (1)
Sortir de l’impasse (2)
Sortir de l’impasse(3)
No future

 

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http://blogs.verts-vd.ch/vansinger/files/2007/09/sortir_nucleaire.jpg

 

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 08:58

 

 

http://blogs.ege.fr/terres-rares/files/2011/04/Capture-d%E2%80%99%C3%A9cran-2011-04-08-%C3%A0-23.10.57.png

 

 

 

 

 

 
 
Les métaux, ressources minérales naturelles non renouvelables, sont a la base de notre civilisation industrielle. Moins médiatique que le changement climatique ou les enjeux énergétiques, leur raréfaction sera pourtant un des défis majeurs du 21e siècle : notre modèle de développement, qui repose sur la croissance économique et un accroissement continu du prélèvement des ressources, se heurte a la finitude de la planète. « No future » pour les métaux ? PHILIPPE BIHOUIX est l'invité du JT6H du samedi 12 février JT6H.
http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-terres-rares-planete-minee-78609634.html

 

 

 

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