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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 05:34

 

Hollande attaque la finance.

http://www.humourenpj.net/pj/hollande-finance.jpg.html

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François Hollande :

L'imposture, c'est maintenant !

Par eva R-sistons

 

 

 

François Hollande a promis le changement maintenant. Quelle imposture ! Il poursuit la politique dévastatrice de son prédécesseur.

 

Roms : Valls est le clone de Claude Guéant. Inutile d'épiloguer, les faits sont là, d'une brutalité et d'une inhumanité inouïes, des faits hypocritement masqués sous une posture de gauche : Valls ne supporterait plus les conditions de vie dégradantes des Roms. En les rendant encore plus intolérables ?

 

Europe : Là aussi, continuité avec son prédécesseur. Hollande va même plus loin que Sarkozy dans l'abandon de l'indépendance de la France, en souhaitant le transfert de pans entiers de souveraineté. Plus fédéraliste, tu meurs !

 

Nucléaire : Flanby cultive là aussi l'ambigüité, bref la politique de la France en matière nucléaire ne changera pas.

 

Quant à l'horreur de la diplomatie française, nous mettant hors du Droit international et de l'estime d'une grande partie de la planète, elle éclate au grand jour ! Notre pays s'inscrit directement dans le cadre souhaité à la fois par l'"Etat" le plus voyou de la planète, israël, et dans la lignée des politiques anglo-saxonnes les plus néoconservatrices - et en avant l'interventionnisme, l'ingérence dans les affaires des Nations ! Et comme Sarkozy, le duo infernal Hollande-Fabius prend la tête de la croisade contre les pays refusant le Nouvel Ordre Mondial criminel. Le Droit est bafoué, nous intervenons dans les affaires des autres au prix même de l'alliance avec des fondamentalistes barbares. Seul compte le but : Quel que soit le prix payé par les populations, dompter les Etats non alignés sur les positions totalitaires de l'Occident ! Les Médias, quant à eux, sont priés de relayer la propagande de guerre de l'OTAN allié aux Islamistes les plus fanatiques. L'Opinion est quotidiennement conditionnée par les mensonges nous faisant par exemple croire que Bachar el Assad est un dictateur assassin, alors qu'il a derrière lui une grosse partie de son peuple qu'il défend d'ailleurs vaillamment.

 

Que veulent les sayanim Hollande-Fabius, au service des intérêts d'israël ? A l'inverse de la réalité, ils osent accuser la Russie et la Chine d'"affaiblir les capacités de l'ONU" à promouvoir la paix, ils  osent appeler à un "Gouvernement de l'Opposition", et ce Gouvernement appliquera la méthode qui a ruiné la Libye (sous l'inspiration du faux philosophe BHL et vrai promoteur des guerres débouchant selon son désir sur un conflit mondial) :  Il procèdera à la "libération" de territoires proches de la frontière syrienne qu'il faudra ensuite protéger militairement en se passant du Conseil de Sécurité et en appelant à la rescousse  les armées de l'OTAN, dans le cadre de l'aide bilatérale puisque ce Gouvernement mis en place avec l'aide de la France sera le seul considéré comme "légitime" ! Et les aspirations du peuple syrien majoritairement derrière Bachar el Assad qui le défend courageusement, seront piétinées au profit des intérêts israélien et anglo-saxons (accessoirement français, ensuite, car depuis Sarkozy, chaque fois les Français sont roulés).  Et voilà comment la France de François Hollande poursuit la politique de son prédécesseur, en bafouant les traditions de notre pays attaché aux idéaux gaulliens de souveraineté et très réservé face aux croisades impériales de l'OTAN. 

 

Nous n'avons rien à attendre de l'UMPS. Ces deux partis, comme d'ailleurs désormais les Verts furieusement européistes depuis que cet autre sayanim qu'est Cohen-Bandit est devenu leur conseiller plus ou moins occulte, font les mêmes politiques et poursuivent exactement les mêmes buts : Brader la souveraineté de notre pays, l'offrir au Cartel bancaire, préparer le terrain pour la mise en place du Nouvel Ordre Mondial et participer aux croisades machiavéliques et criminelles de l'OTAN, l'Organisation Terroriste Anti-Nations.

 

Quant à Flanby, en promettant "le changement c'est maintenant", il a abusé de la confiance des Français. L'imposture commence à éclater au grand jour !

 

Eva R-sistons

 

NB Avec la Droite Sarkozienne ou de Copé, ce serait encore pire !

 

 

http://r-sistons.over-blog.com

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En pleine visite roumaine, la France renvoie 300 roms

Des familles de Roms à Montreuil le 14 août 2010.

citizenside.com

Roms expulsés :
"C'est le même discours qu'à l'époque Sarkozy"
Créé le 27-08-2012 à 12h20 - Mis à jour à 18h52
Le Nouvel Observateur

72 personnes ont été évacuées ce lundi à Evry. Interview de Serge Guichard, président d'une association d'aide aux familles.

 

La police a procédé lundi 27 août au petit matin à l'expulsion d'un campement occupé par plus de 70 Roms le long de voies ferrées à Evry.

Interview de Serge Guichard, président de l'Association de Solidarité en Essone aux Familles Roumaines Roms (ASEFRR).

 

Le camp démantelé ce matin était-il particulièrement insalubre et dangereux ? - Nous connaissions ce camp depuis quatre mois. Il ne l’est pas plus que les autres bidonvilles. Même nettement moins insalubre. Ce sont des gens qui se tenaient et qui s’organisaient.

Quant à la dangerosité de la ligne de RER évoquée par le maire d'Evry, c'est un mensonge complet ! Il y a un grand grillage envahi par les branches, c’est impossible de passer derrière.

Comment s’est déroulée l’expulsion ?

- Le gros de la police est arrivé vers 6h et l’expulsion a eu lieu rapidement. Je suis arrivé à 5h10 et j’ai été barré par la police. J’ai essayé de discuter en disant : "Laissez-moi prendre la café avec eux et vous m’expulserez avec tout le monde". En vain.

Il n’y a pas eu de violence physique, mais la violence est déjà présente dans le simple fait d'expulser. Les familles ont laissé l’essentiel. Voilà des gens qui n’ont rien, qui essayent de travailler, de faire des choses, de récupérer des affaires, etc... Et ils ont dû tout laisser, jusqu’aux ustensiles de cuisine. A ma connaissance, le bulldozer est passé en milieu de matinée pour tout raser. Tout a été détruit.

Quelle a été la communication des autorités ?

- Ce qui m’a étonné, c’est que les responsables du camp étaient convoqués seulement mardi pour un référé d’expulsion. Le maire avait déposé un avis d’expulsion mais le procès prévu nous faisait espérer.

Nous sortons à l’instant de la mairie d’Evry. Nous avons enfin pu obtenir une rencontre en mairie que l’on nous refusait depuis une dizaine de jours. Nous étions avec la Ligue des Droits de l’Homme et le Secours Catholique. Il y avait aussi trois représentants de la communauté Rom qui parlent très bien français. Nous travaillons ensemble.

Rendez-vous compte qu'il n’y avait aucun élu pour nous recevoir ! Nous n’avons été reçu que par des administratifs.

Sur quoi ont porté les discussions ?

- Même en admettant leurs arguments, celui du RER par exemple, qu’est-ce qui justifie une expulsion à quelques heures seulement d’une convocation au tribunal ?

Sans arrêt, ils répondent que la sécurité est le rôle du maire. Nous avons demandé à discuter des propositions, particulièrement du type d’hôtel social dans lequel on pourrait accueillir ces gens. Car les représentants de la communauté rom nous ont expliqué les mauvaises conditions de vie proposées dans ces hôtels sociaux. Ils sont très inquiets.

Quant aux personnes de la mairie, elles nous répétaient : "Ce n’est plus de notre ressort, voyez avec la Croix rouge".

Actuellement, où sont les familles ?

- Les familles sont avec nous, pas loin de la Mairie, à l’entrée du parvis des droits de l’Homme. Un cordon de CRS leur interdit l’accès au parvis. Il y a une cinquantaine de CRS. Il n’y a pas de violence. Ce que veulent nos amis, c’est que leur misère soit entendue. Ils veulent que l’on discute sérieusement avec eux.

Qu’est-ce qui caractérise cette expulsion d’Evry ?

- Nous n’avions jamais vu d’expulsion à la veille d’un procès, même sous Nicolas Sarkozy. Là, malgré la directive du Premier ministre, les maires refusent de discuter sérieusement avec les associations. Pour l’instant, le "changement" nous renvoie en arrière.

La mairie nous réoriente vers le préfet, vers la Croix rouge, vers l’Etat… On nous tient le même discours qu’à l’époque Sarkozy.

Propos recueillis le 27 août, par Angy Louatah

Sur le Nouvel Observateur

 

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Nucléaire : Le changement maintenant ? Tiens donc !

 

François Fillon, candidat à la présidence de l'UMP, a estimé aujourd'hui que le président François Hollande, après la "cacophonie" au sein de la majorité sur le nucléaire, devait "choisir clairement entre l'intérêt de la France et les intérêts partisans de sa majorité".

"Durant la campagne présidentielle, on se souvient que le Parti socialiste avait négocié 50 années de politique nucléaire française pour quelques voix écologistes (...) Aujourd'hui, la majorité se déchire entre pro et anti nucléaires. Cette cacophonie était prévisible", déplore l'ancien premier ministre dans un communiqué.

 

extraits de :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/08/27/97001-20120827FILWWW00557-nucleairehollande-doit-choisir-fillon.php

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Nucléaire : Montebourg irrite les écologistes

VIDÉO - Pour le ministre du Redressement productif, «le nucléaire est une filière d’avenir». Le député Noël Mamère dénonce «une provocation», Cécile Duflot s’en remet aux engagements du gouvernement de faire baisser la part du nucléaire.
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Photo Amine Ghrabi
.http://www.domainepublic.ch/articles/19674
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Europe : Le fédéralisme de François Hollande

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A Bruxelles au sommet européen, François Hollande a voulu donner l’image d’un président très pro européen, prêt à promouvoir une intégration beaucoup plus poussée de l’Union, nécessaire à l’aboutissement de ses propositions visant une plus grande solidarité entre pays membres et dont les « eurobonds » constituent le symbole le plus emblématique.


Dans la mesure où il serait en position de rassembler autour de lui un nombre croissant de pays membres, il devra reconnaître rapidement que cette orientation ne peut faire l’économie de transferts importants de souveraineté. L’Europe se verra chargée de coordonner et mettre en œuvre des pans entiers des politiques économiques, fiscales et sociales, considérées, jusqu’ici comme les prérogatives non négociables des États-Nation.

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S’il assume pleinement cette nouvelle vision, doublant la position de la Chancelière Angela Merkel pour apparaître encore plus « fédéraliste » qu’elle, il se démarquera, une fois encore, très nettement de la position de son prédécesseur. Nicolas Sarkozy, quoi qu’activiste obstiné en termes de lutte contre la crise, était farouchement opposé à tout nouveau transfert de souveraineté vers les instances bruxelloises. Ce dernier ne pouvait donc contrer efficacement les exigences allemandes pour une discipline communautaire renforcée.(..)

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/sommet-europeen-francois-hollande-president-federaliste-impasse-regle-or-paul-goldschmidt-371373.html

 

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Béchir Turki
Mardi 28 Août 2012

Les plans occidentaux pour la Syrie: les visées, les moyens et les obstacles
Subrepticement nos médias signalent l’existence de certains de nos compatriotes faits prisonniers ou morts parmi les combattants de l’Armée de la Syrie libre (Asl).

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Les plans occidentaux pour la Syrie:
les visées, les moyens et les obstacles
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Les violences actuelles en Syrie sont actionnées à distance par les puissances occidentales, les Etats-Unis en tête, qui cherchent à redessiner la carte du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord conformément à leurs intérêts. 

Des mercenaires tunisiens mobilisés par des agents de l’Arabie saoudite

Ces jeunes mercenaires, c’est ainsi qu’il faut les nommer, sont recrutés sur notre territoire parmi une jeunesse désœuvrée et rêvant de trouver des emplois mirobolants. C’est ce que leur promet leurs recruteurs, connus de nos autorités locales et centrales, sinon à quoi servent les «ômdas» et les délégués; ces recruteurs sillonnent nos cafés et nos campagnes en remplissant les poches de leurs recrues de vrai ou de faux billets de dollars. Ces recruteurs agissent, directement ou indirectement, pour le compte du Qatar et de l’Arabie saoudite où le prince Bandar Ben Soltane, réputé pour son génie pour les opérations secrètes, qui est en charge du dossier.

Les recrues sont convoyés en toute légalité vers la Libye, où ils se retrouvent dans des camps de lavage de cerveau et d’entrainement militaire intensif, avant d’être affectés dans zones de combat pour se donner au «jihad» (guerre sainte), porte du paradis, avec d’autres mercenaires de différentes nationalités, anciens combattants arabes de l’Afghanistan ou de Bosnie ou de l’Irak... ou des ex-voyous et des repris de justice appâtés par l’argent facile.

Terminal de base aérienne américano-turque d'Incirlik
Terminal de base aérienne américano-turque d'Incirlik
La salle des opérations est basée en Turquie

Pour ce qui concerne la Syrie, le centre de transit se trouve en Turquie, dans la base aérienne de l’Otan à Incirlik, sous commandement turc, mais en fait aux ordres du Pentagone.

C’est à travers un tronçon de la frontière turco-syrienne qui s’étend sur une longueur de quelques dizaines de km, près de la ville d’Idlib, actuellement contrôlé par l’Asl avec ses postes de douane, que transitent les armements avec toute leur logistique. C’est par cette frontière que transitent les divers spécialistes européens et particulièrement français et les divers conseillers en tout domaine: télécommunications, renseignements, tactiques de combat... ainsi que les mercenaires qui composent la majeure partie des effectifs de cette armée, commandée par des traitres à leur pays et aux ordres de certains pays occidentaux, réunis en un club sous la dénomination des «Amis de la Syrie» afin de pouvoir répartir une grande partie de son territoire, sinon la totalité, aux pays limitrophes: Israël, Turquie, Kurdes de l’Irak... et de jouir de ses richesses dont le gaz qui vient d’être découvert, avec une production prochaine qui placerait la Syrie au quatrième rang mondial.

La Turquie joue un rôle important, soi-disant pour préserver ses intérêts. Non seulement les passages continus de sa frontière se passent sous sa bienveillante protection, mais elle dispose d’un important contingent armé pouvant assurer une intervention militaire immédiate si besoin est. Elle assure également et en permanence un secours immédiat à ceux voulant fuir l’enfer, et aux blessés, par de nombreuses ambulances stationnées à la frontière.

Avec regret, il faut signaler l’adhésion bénévole à ce club malfaisant et agissant en dehors de la charte de l’Onu, du président Moncef Marzouki, une nullité en tout et particulièrement en matière de diplomatie et d’affaires étrangères. Par ce geste pendable inconscient et irréfléchi, il a hypothéqué désavantageusement notre avenir politique.

Fabius-Hollande
Fabius-Hollande
La France dans le bourbier syrien

La France mène une guerre secrète contre l'armée syrienne en fournissant à la légion wahhabite des renseignements satellitaires. Lors de la prise du bastion des insurgés dans le quartier de Baba Âmr à Homs, l’armée syrienne a fait plus de 1.500 prisonniers majoritairement étrangers. Parmi eux, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonniers de guerre en faisant connaitre leur grade, leur identité et leur lieu d’affectation. L’un d’entre eux est un colonel des transmissions de la Dgse.
La France a fait appel à la Fédération de Russie pour négocier avec la Syrie leur libération !

En l’absence de traités justifiés, la guerre secrète conduite par le président Sarkozy et son gouvernement est un acte sans précédent dans la Ve République. Il viole l’article 35 de la constitution française et constitue un crime passible de la Haute Cour selon l’article 68.

On peut penser ce que l’on veut du président Bachar El Assad. Il défend son pays avec courage et abnégation contre une coalition dont le but est la destruction de la Syrie conformément aux injonctions d’Israël. Il est certain qu’il fait l’objet d’une campagne féroce fondée sur de gros mensonges. Cet acharnement des médias occidentaux a pour but de nous faire accepter une agression criminelle contre un pays souverain en transgressant les lois internationales.

Ce scénario déjà testé en Irak, en Libye... manque de légitimité et n’obéit qu’à une volonté aveugle des pays qui croient pouvoir dominer le monde et écraser ceux qui osent lever la tête et s'opposer à leur dictature.

L’Asl est présentée par la presse occidentale comme une organisation révolutionnaire pacifiste, alors qu’il s’agit au contraire d’une formation contre-révolutionnaire armée par des parties étrangers à la Syrie, passée progressivement des mains des monarchies réactionnaires du Golfe à celle de la Turquie agissant pour l’Otan.

Pour les Etats occidentaux et leurs presses, le peuple syrien, assoiffé de démocratie, s’est soulevé selon le modèle tunisien pour reverser leur dictateur Bachar El Assad. Celui-ci aurait tué et torturé des manifestants pacifiques. Ce prétexte leur permet de penser sérieusement à une intervention militaire sous le parapluie des Nations unies, comme ils l’ont fait pour la Libye. C’est manquer d’éthique, et contre le droit. Mais voilà, les Russes et les Chinois s’y seraient opposés, et ainsi leur funeste plan est déjoué.


Obama au parlement turc (avec Erdogan), en
Obama au parlement turc (avec Erdogan), en
La main très visible des Américains

La réalité pour tous les Etats qui ne se sont pas vassalisé par les Usa et Israël, les Etats-Unis aurait lancé une opération contre la Syrie et ce, selon un plan préétabli de longues dates.


Rappelons quelques faits pour l’histoire.


Le 15 septembre 2001, juste après les attentats de New-York et de Washington, perpétrés par les Marines de l’armée américaine et non par Al-Qaïda(1) G. W. Bush, lors d’une réunion à Camp David avait prévu d’intervenir en Syrie et simultanément en Libye pour montrer sa capacité d’action sur un double théâtre d’opération. Cette décision est attestée par le témoignage du général Wesley Clark, ex-commandant de l’Otan, qui y a été opposé.

En 2003, le Congrès a adopté deux lois donnant instruction au président des Usa de préparer une guerre contre la Syrie et la Libye.

En 2004, la Syrie est accusée par Washington de cacher des armes de destruction massive que l’on ne parvenait pas à trouver en Irak. Cette accusation a fait long feu, faute de preuve.

En 2005, après l’attentat contre Rafik Hariri, les Usa ont tenter d4entrer en guerre contre la Syrie, mais n’y sont pas parvenuS car ils ont retiré leur armée du Liban. Par contre, ils ont fabriqué des témoignages contre le président El Assad pour l’accuser d’avoir commandité l’attentat. Il ont créé un tribunal international d’exception pour le juger, mais finalement ils étaient contraints de se retirer après que leurs manipulations aient été mises à jour.

En 2006, les Usa ont préparé un plan dénommé «révolution syrienne». Il s’agissait du Syria Democracy Program portant sur des groupes d’opposition qu’il y a lieu de créer et de financer par le Département d’Etat et par la Cia via une association californienne la Democracy Concil.

En 2006, lors de la guerre d’Israël contre le Liban, les Etats-Unis avaient tenté d’impliquer la Syrie pour pouvoir y intervenir, mais la victoire du Hezbollah a fait échouer ce plan.

En 2009, la Cia a mis en place des stations de propagande anti-syrienne, comme la chaine Barada TV basée à Londres et Orient TV basée à Dubaï.

En février 2011 s’est tenu une réunion autour de John Mc Cain, Joe Lieberman et Bernard-Henry Lévy avec des Libyens comme Mahmoud Jibril et des Syriens comme Malik al-Abdeh et Ammar Qurabi. De cette réunion est parti le feu vert aux opérations secrètes, soit le 15 février à Bengahazi et le 17 février à Damas.

En janvier 2012, le département d’Etat et le ministère de la Défense US mettent en place le groupe de travail «The day after, Supporting a democratic transition in Syria» qui rédigea une nouvelle constitution et un programme pour le futur gouvernement.

En mai 2012 est mis en place le «Working Group on economic Recovery and Development of the Friends of the Syrian people» par l’Otan et le Conseil de coopération du Golfe (Ccg) sous une présidence allemande et émiratie. Ossen el-Kadi, un économiste syro-britannique y élabora un partage des richesses syriennes entre les Etats membres de la coalition à appliquer après le renversement du régime par l’Otan.

Quelle éthique! C’est ce qu’on appelle vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Les plans occidentaux pour la Syrie: les visées, les moyens et les obstacles
Le président Obama, en rendant une visite surprise au siège de la Cia au début de cette année, déclara qu’il ne ferait plus les fautes commises par ses prédécesseurs quant à l’emploi de l’armée US sur les prochains théâtres d’opération, car cela coûte cher au budget, en armement et en logistique, en vies humaines américaines et en prestige! Il préconise l’emploi de mercenaires étrangers en provoquant par ses services spécialisés les tensions inter-ethniques ou inter-religieuses.

Aujourd’hui, la propagande est actionnée depuis la Maison-Blanche par le conseiller de la sécurité nationale Ben Rhodes, chargé des communications stratégiques. En collaboration avec le M16 britannique, Rhodes a imposé comme principale source d’information des agences de presse occidentales une structure fantôme: l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Osdh).Cette structure fantôme, qui n’a ni locaux ni personnel, est devenue la source d’information des chancelleries européennes depuis que la Maison-Blanche les a convaincues de retirer leur personnel diplomatique de Syrie.

La situation aujourd’hui est grave non seulement pour la Syrie, mais pour le reste du monde. Il est difficile de prévoir la fin des violences dans ce pays. Si le club de la voyoucratie sort vainqueur, d’autres pays seront leurs prochaines cibles tel que l’Iran, et même les Etats de la péninsule arabique, leurs alliés d’aujourd’hui.

Note :

1- Pour ceux que cette révélation étonne, différentes enquêtes scientifiques ont démontré que les tours jumelles et le building de la Cia se sont effondrés suite à l’explosion des grandes charges d’explosif placées à leurs bases, et non par l’impact d’un avion.
On peut se reporter à divers ouvrages parus récemment aux USA, notamment la traduction en français d’un livre ‘‘La route vers le nouveau désordre mondial’’ de Peter Dale Scott (éd. Demi Lune, août 2011), qui décrit la façon dont les choix de politiques étrangères des Etats-Unis ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles et leur dissimilation.



http://www.alterinfo.net/Les-plans-occidentaux-pour-la-Syrie-les-visees-les-moyens-et-les-obstacles_a80704.html
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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 00:47
La chasse aux musulmans est ouverte


Mais, si la droite a désormais ouvert la chasse aux musulmans, on ne peut absoudre les médias et la gauche, y compris intellectuelle, pour la manière dont ils ont préparé le terrain depuis de longues années, en rejoignant les thèmes de l’extrême droite, au nom d’un soi-disant combat pour la laïcité, cache-sexe d’une xénophobie qui n’ose dire son nom.

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L’odeur de la défaite flotte sur la Sarkozie. Il faudrait un miracle pour sauver le « président des riches », celui dont le quinquennat a signifié plus de privilèges pour les privilégiés, plus de fardeau pour les plus faibles. Et il faut l’incroyable culot du président sortant pour faire écrire sur un tract électoral intitulé « Cinq raisons de voter pour Nicolas Sarkozy » : « Je ne veux pas d’une société où les élites confisquent le pouvoir. »

Mais le chef de l’Etat s’accroche désormais à la seule bouée qui pourrait, pense-t-il, le sauver : la xénophobie, l’islamophobie, la haine des immigrés. La plupart de ses amis lui emboîtent le pas, certains avec un peu de gêne, d’autres — y compris des intellectuels — sans aucun état d’âme, comme Jean-Claude Casanova, directeur de la revue Commentaire et président de la Fondation nationale des sciences politiques, qui trouve normal que M. Sarkozy aille « là où sont les réserves de voix » (Libération, 26 avril).

Le président-candidat était l’invité, le jeudi 26 avril, de la matinale de France Inter. Il s’est dépassé, surtout dans le mensonge. Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Ses attaques ont porté d’abord contre Tariq Ramadan, qui aurait appelé à voter François Hollande, puis sur l’appel de sept cents mosquées à soutenir le candidat socialiste.

A propos de Tariq Ramadan (après lui avoir reproché les positions de son frère ! Un crime de parenté, sans doute), M. Sarkozy a évoqué la polémique sur la lapidation et lui a contesté le qualificatif d’intellectuel : « Je garderai ce terme pour des gens qui défendent d’autres idées. » Un intellectuel est donc quelqu’un qui défend les idées que Nicolas Sarkozy entérine... Notons que le commentateur Patrick Cohen lui en a donné acte : « Je vous l’accorde », on ne peut pas qualifier Ramadan d’intellectuel.

Drôle de position pour le modérateur, qui n’oserait jamais s’attaquer au qualificatif d’intellectuel affublé à Bernard-Henri Lévy... Rappelons à Patrick Cohen que Tariq Ramadan a été nommé à une chaire d’études islamiques contemporaines à l’Oriental Faculty de l’université d’Oxford et enseigne également au Saint Antony’s College de cette même université. Il est professeur de sciences islamiques contemporaines au département des sciences islamiques de la faculté du Qatar (rattaché à la Qatar Foundation) et chercheur (Senior Fellow) à l’université de Doshisha (Kyoto, Japon). Excusez du peu.

Selon M. Sarkozy, le 11 mars à Lyon, dans le cadre d’une dynamique intitulée Le printemps des quartiers, Tariq Ramadan, Marwan Muhammad, porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), et Youssef Brakni, responsable du Parti des indigènes de la république (PIR), auraient « appelé publiquement les personnes présentes ainsi que leur entourage à voter pour François Hollande ou pour un parti politique qui serve l’islam ».

Interrogé sur ses sources et sur le fait qu’aucun média n’avait relayé ce soi-disant appel, le président a répondu : « Le vote communautaire ne s’étale pas dans les colonnes de la presse mais s’étale dans les réseaux communautaires. » C’est bien connu, ces gens-là agissent dans l’ombre... Cela ne vous rappelle rien — le complot juif par exemple ?

Il faut le dire : M. Sarkozy ment et il sait qu’il ment.

Nul ne doute que Claude Guéant et ses policiers suivent depuis longtemps les activités de ces groupes dangereux dont le président-candidat parle. Ils savent bien que ni Le printemps des quartiers, ni le CCIF et encore moins le PIR, dont les critiques à l’égard du Parti socialiste mais aussi de Jean-Luc Mélenchon ont souvent été vives, n’ont aucune chance d’avoir appelé à voter François Hollande.

Mais écoutons, au-delà des démentis de Tariq Ramadan lui-même [1], ce que disent les deux autres personnes et organisations incriminées :

Youssef Brakni, du PIR : « Cette déclaration témoigne soit d’une volonté caractérisée de mentir aux électeurs, soit que les services de renseignement de Sarkozy ont les oreilles bien sales. En effet, le meeting de Lyon n’avait aucunement pour objet de donner des consignes de vote mais d’imposer une parole des quartiers dans un débat politique qui se déroule sans eux. »

Marwan Muhammad, du CCIF, dénonce dans un communiqué « les propos honteux et mensongers » de M. Sarkozy et affirme que jamais le CCIF, « dans aucune de ses interventions, publiques comme privées », n’a appelé à soutenir François Hollande. Comme un seul mensonge ne suffit pas, Nicolas Sarkozy a relayé l’information de Marianne2.fr affirmant que 700 imams allaient appeler à voter pour M. Hollande (« Des recteurs de mosquées vont appeler à voter pour François Hollande », 25 avril »). Le moins qu’on puisse dire est que l’article est maladroit (et faux) et les tentatives de l’hebdomadaire de le justifier ne sont guère convaincantes (« Polémique des mosquées : pourquoi Sarkozy manipule », 26 avril.)

En fait, dès ce matin, Le Figaro publiait un article, « Polémique sur des appels de mosquées à voter Hollande », chef d’œuvre de désinformation et dont l’argumentation est exactement la même que celle du président de la République : l’information est fausse, mais elle aurait pu être vraie et elle reflète une dérive communautaire.

Quand on fait remarquer au chef de l’Etat que l’information est erronée et démentie, il déclare alors : « Vous voyez, j’ai bien fait d’en parler. » Puis il s’empresse de passer à la burqa, aux horaires des piscines, etc. Et l’animateur n’insiste pas sur le mensonge flagrant... Et, dans le feu du débat, Sarkozy a déjà expliqué que la fille ne ressemble pas au père...

Mais, si la droite a désormais ouvert la chasse aux musulmans, on ne peut absoudre les médias et la gauche, y compris intellectuelle, pour la manière dont ils ont préparé le terrain depuis de longues années, en rejoignant les thèmes de l’extrême droite, au nom d’un soi-disant combat pour la laïcité, cache-sexe d’une xénophobie qui n’ose dire son nom.

Un florilège de quelques incidents :

- En janvier 2012, la nouvelle majorité de gauche au Sénat trouve une première action d’éclat à faire : interdire aux femmes qui portent le foulard de garder des enfants chez elles (sauf autorisation expresse des parents !). Qui est encore visé ? les femmes bien évidemment.

- En mars 2011, des lycéennes musulmanes convoquées par la directrice d’un lycée qui trouve leurs jupes… trop longues

- A l’automne 2010, exclusion d’une femme qui travaille dans une crèche parce qu’elle porte le foulard. Une grande partie de la gauche intellectuelle se mobilise contre... la femme.

- En juin 2010, les autorités envisageaient sérieusement de déchoir un citoyen musulman, certes peu recommandable, de sa nationalité. Ce n’était hélas, pas possible.... Retour aux lois de Vichy sur les juifs ?

- En septembre 2009, un livre, Aristote au Mont Saint-Michel, promu par le chroniqueur du Monde, cherche à démontrer que l’Europe ne doit rien à l’islam.

- En juin 2009, l’Assemblée nationale ne trouve rien de mieux à faire, en pleine crise économique, que de créer une commission sur la burqa.

- En septembre 2008, un « bobard » relayé par tous les médias, dont Libération, explique qu’un tribunal n’a pas tenu session pour cause de… ramadan

- L’Express consacre sa « Une » (12-18 juin 2006) à « Islam, les vérités qui dérangent », avec trois sous-titres, « Le Coran et la violence », « Le sort des femmes », « La modernité impossible ? »

On pourrait continuer longtemps... « Unes » racoleuses, incidents mineurs montés en épingle, déclarations indignées, etc., ont alimenté l’idée du « on n’est plus chez nous ». La droite comme la gauche ont largement capitulé devant l’extrême droite. Le problème n’est pas seulement le score du Front national, c’est aussi que les idées xénophobes du FN polluent désormais le débat politique.

Amnesty International vient de publier un rapport sur les discriminations religieuses en Europe et en France (Europe : les musulmans victimes de discrimination parce qu’ils expriment leur foi). Souhaitons que le futur président les lise et prenne au sérieux les recommandations, plutôt que d’écouter les vents mauvais de la xénophobie portés par le FN.

Nouvelles d'Orient

 

Vous avez aimé Claude Guéant ?
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Le problème est que Manuel Valls est sa propre caricature, même s’il s’abstiendra, du moins faut-il l’espérer, d’affirmer comme son prédécesseur qu’il y a trop de musulmans en France. C’est tout de même lui qui, se promenant un jour sur un marché de sa bonne ville d’Evry le 7 juin 2009 interpellait ses collaborateurs : « Belle image de la ville d’Evry… Tu me mets quelques Blancs, quelques White, quelques Blancos ! »

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Non, M. Manuel Valls, le nouveau ministre de l’intérieur, ne fera sans doute pas de déclaration sur l’inégalité entre les civilisations. Il ne faudrait donc pas lui faire de procès d’intention. Il faudrait se garder de toute caricature.

Le problème est que Manuel Valls est sa propre caricature, même s’il s’abstiendra, du moins faut-il l’espérer, d’affirmer comme son prédécesseur qu’il y a trop de musulmans en France. C’est tout de même lui qui, se promenant un jour sur un marché de sa bonne ville d’Evry le 7 juin 2009 interpellait ses collaborateurs : « Belle image de la ville d’Evry… Tu me mets quelques Blancs, quelques White, quelques Blancos ! »

Manuel Valls ne représente pas grand chose dans son parti : il n’a récolté que 5,7 % des voix lors de la primaire d’octobre 2011. Il est vrai que cet admirateur de Dominique Strauss-Kahn et de Tony Blair aurait sans doute plus sa place au Nouveau centre ou au Modem de François Bayrou, dont il reprend les thèses économiques et sociales. Nicolas Sarkozy avait tenté de le débaucher en 2007 et Martine Aubry lui avait écrit une lettre ouverte en juillet 2009 : « Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti socialiste. »

Mais Valls a su faire le bon choix, rester au PS tout en combattant tous les principes de la gauche et, finalement, accéder à un poste où il pèsera lourd dans les choix gouvernementaux des prochains mois sur la sécurité, l’immigration, l’islam. Concédons-lui donc le fait qu’il est un habile politicien, mais mettons entre parenthèses l’idée qu’il serait de gauche.

C’est sur le terrain de la sécurité que Valls a voulu se faire un nom, en montrant que la gauche pouvait être aussi répressive, voire plus, que la droite. Il a multiplié les articles et les livres sur le sujet, dont Sécurité, la gauche peut tout changer (Editions du Moment, Paris, 2011). Cet ouvrage rend un hommage appuyé et répété aux forces de l’ordre, sans jamais évoquer les violences policières, les jeunes assassinés dans les quartiers, les procès de policiers qui débouchent toujours sur des non-lieux. En revanche, il est impitoyable avec le terrorisme, ayant été un des seuls socialistes à exiger l’extradition de Cesare Battisti de France. Et aussi avec les délinquants, ces classes dangereuses dont la bourgeoisie a toujours eu peur. Valls ne regrette-t-il pas, dans son livre, que la gauche n’ait pas assez rendu justice à Clemenceau, l’homme qui n’hésitait pas, entre 1906 et 1908, à faire tirer sur les ouvriers au nom, bien sûr, de l’ordre républicain ?

Lors du soulèvement des banlieues de 2005, il a été l’un des trois députés socialistes à ne pas avoir voté contre la prolongation de l’état d’urgence, une décision qui ramenait la France à l’époque de la guerre d’Algérie. En octobre 1961, s’il avait été ministre de l’intérieur, Valls n’aurait certainement pas hésité à faire appliquer l’ordre républicain à tous ces Algériens qui osaient défier le couvre-feu (lire Sylvie Thénault, « L’état d’urgence (1955-2005). De l’Algérie coloniale à la France contemporaine : destin d’une loi »)…

Pour Valls, la violence dans nos villes « augmente de manière constante »depuis plus de trente ans. Il reprend les arguments de son ami Alain Bauer (lireLes marchands de peur. La bande à Bauer et l’idéologie sécuritaire), l’homme qui a imposé à la gauche comme à la droite, le thème de la sécurité — avec l’aide active du Front National et de Jean-Marie et Marine Le Pen. Conseiller de Sarkozy, Bauer est aussi proche de Manuel Valls car, pour lui, la sécurité n’est ni de gauche ni de droite (l’économie non plus, sans doute...). Et personne ne sera trop regardant sur les médecines du docteur Bauer, l’homme qui propage la peur dans les villes et en profite pour leur vendre, à travers sa société AB conseils, et à prix d’or, les remèdes à l’insécurité. Un peu comme si un responsable de l’industrie pharmaceutique établissait les prescriptions pour les malades...

Nous ne reviendrons pas ici sur la critique détaillée de ses théories de la sécurité. Laurent Mucchieli, un des meilleurs spécialistes de la question et qui est plusieurs fois cité de manière élogieuse par Valls, a un diagnostic ravageur (« La posture autoritaire et populiste de Manuel Valls », lemonde.fr, 5 juin 2011). Critiquant Sécurité, la gauche peut tout changer qui vient alors de sortir, il présente deux remarques :

« La première est que M. Valls n’a pas un niveau de connaissance suffisant des problèmes. Nous l’avons vu, son diagnostic est globalement plutôt superficiel. Ses propos ressemblent étrangement aux discours de certains syndicats de police et parfois même d’un certain café du commerce. La violence explose, les délinquants rajeunissent sans cesse, il n’y a plus de valeurs et plus de limites, la justice ne fait pas son boulot, on les attrape le soir ils sont remis en liberté le lendemain... etc. En cela, M. Valls est proche d’un certain terrain politique : celui des plaintes de ses administrés, des courriers de protestation reçus en mairie, des propos entendus en serrant des mains sur le marché le samedi matin ou encore de ce que lui racontent les policiers municipaux de sa ville. Mais il est totalement éloigné de ce que peut-être le diagnostic global d’un problème de société et l’approche impartiale d’une réalité complexe. Telle est sans doute la condition ordinaire d’un responsable politique de haut niveau, dont on imagine l’agenda très rempli. Mais l’on attendrait alors de lui qu’il ait l’intelligence de comprendre les biais et les limites de sa position pour s’entourer de personnes capables de lui donner le diagnostic de base qui fait ici défaut. Encore faut-il toutefois le vouloir et ne pas se satisfaire de ce niveau superficiel d’analyse, au nom d’une posture volontairement très politique pour ne pas dire politicienne. C’est la deuxième hypothèse. »

Voici donc pour la compétence du nouveau ministre de l’intérieur. Par ailleurs, poursuit Mucchielli :

« C’est bien une posture politique qui irrigue fondamentalement la pensée de Manuel Valls, une posture politicienne même dans la mesure où elle vise manifestement à se distinguer en politique, en particulier vis-à-vis d’autres personnalités du parti socialiste. Cette posture, on la retrouve d’abord dans les pages consacrées à une sorte d’éloge de l’ordre comme “socle des libertés” (p. 58), comme on la retrouve à la fin du livre dans l’éloge de « l’autorité » qui serait aujourd’hui « bafouée » et « attaquée de toutes parts » (p. 156-157). De nouveau, c’est exactement aussi la posture qui traverse toutes les lois votées ces dernières années par ses adversaires politiques. »

Valls n’est pas seulement un défenseur de la sécurité, mais aussi uncontempteur du communautarisme et un pseudo-partisan de la laïcité (c’est évidemment tout à fait par hasard que les deux cibles de ses attaques sont les populations des quartiers populaires).

On ne compte plus les exemples de ces attaques contre un soi-disant communautarisme, c’est-à-dire, contre les musulmans : de sa volonté d’interdire à un Franprix de ne vendre que des produits halal — aurait-il interdit des magasins qui ne vendraient que des produits casher ? — à l’affaire de la crèche Baby Loup et au licenciement d’une employée qui portait le foulard. Après l’absurde décision de Nicolas Sarkozy d’interdire à des théologiens musulmans d’intervenir au congrès de l’UOIF, il a fait de la surenchère, non seulement en approuvant la décision mais en écrivant :

« Tariq Ramadan, leader européen de l’Internationale des Frères Musulmans, présenté par ailleurs comme un “intellectuel” muni d’un passeport suisse, doit s’exprimer le week-end prochain à Bagnolet. Il propagera les mêmes idées extrémistes que ceux qui ont déjà été interdits de territoire français. » Quelques jours plus tard, le candidat Nicolas Sarkozy à son tour, mettait en doute les qualités d’intellectuel de Tariq Ramadan. Quant à ces déclarations sur les idées « extrémistes » défendues par Ramadan, il devrait plutôt lire ses textes et écouter ses interventions.

On ne peut s’étonner alors que Manuel Valls fasse l’éloge du dernier livre de Hugues Lagrange, qui met en avant l’origine culturelle des immigrés pour expliquer les difficultés de l’intégration — rappelons que le même argument culturel était avancé pour expliquer les difficultés des immigrés juifs d’Europe centrale, italiens ou portugais à s’intégrer dans les années 1930, 1940 ou 1950 (lire Gérard Mauger, « Eternel retour des bandes de jeunes », Le Monde diplomatique, mai 2011.). Aucune idée de droite n’est vraiment étrangère à M. Valls.

Une dernière question : Manuel Valls est aussi signataire d’un appel indigne appelant à poursuivre les militants qui prônent le boycott des produits israéliens. Parmi eux, Stephane Hessel ou Alima Boumediene. Que fera le ministre de l’intérieur, alors que plusieurs de ces militants ont été relaxés par la justice, mais que certains restent poursuivis ?

Nouvelles d'Orient

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Terra Nova, l’American Jewish Committee
et la guerre contre l’Iran


Le colloque est organisé avec l’American Jewish Committee France. Imagine-ton, un instant, Terra Nova organisant un colloque sur la Palestine (ou sur les révolutions arabes) avec une organisation musulmane saoudienne ou égyptienne, même avec sa filiale française ?

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Terra Nova est un « think tank progressiste indépendant » (sic), situé dans la mouvance du Parti socialiste mais qui se glorifie d’une indépendance consistant, le plus souvent, à mettre en cause les positions trop « dogmatiques » (c’est-à-dire trop à gauche) des socialistes. Et qui leur conseille, entre autres, de prendre leurs distances à l’égard des classes populaires réactionnaires et lepénistes (lire Alexander Zevin, « Terra Nova, la “boîte à idées” qui se prend pour un think tank », Le Monde diplomatique, février 2010).

Et, visiblement, Terra Nova s’inquiète d’un infléchissement (tout relatif) de la position du nouveau gouvernement sur l’Iran. Celui-ci a été signalé par George Malbrunot dans son blog L’Orient indiscret, « Laurent Fabius, réaliste sur le Moyen-Orient » (30 mai) :

« Sur l’Iran, “il n’y a pas lieu d’avoir compétition dans la fermeté”, déclare Laurent Fabius. Traduction pour les non initiés : Paris n’en rajoutera plus en se plaçant parfois au-delà des demandes américaines sur le dossier du nucléaire, ce qui revenait à épouser les thèses va-t-en guerre de Benjamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien. Comme s’en sont plaints récemment au Washington Post deux anciens de l’administration américaine. Cela étant, sur le fond, la France restera ferme face à Téhéran, a insisté le ministre des Affaires étrangères, rappelant la double approche française : “des sanctions maintenues, et en même temps, des canaux de discussion afin de convaincre Téhéran de bouger”. »

Rappelons que, lors de son arrivée à la présidence, Nicolas Sarkozy avait mis ses pas dans ceux de George W. Bush et qu’il avait fait savoir, à plusieurs reprises, que les très relatives ouvertures du président Barack Obama sur le dossier iranien étaient trop importantes ; la France, disait-il, était la garante d’une fermeté dont pouvait se féliciter le gouvernement israélien. Pour mettre en œuvre cette politique de fermeté, le dossier iranien au ministère des affaires étrangères avait été monopolisé par la direction générale des affaires politique, le département ANMO (Afrique du Nord — Moyen-Orient) étant laissé à l’écart.

Ce qui caractérise la direction générale des affaires politiques depuis au moins une décennie, c’est qu’elle était solidement aux mains de néoconservateurs — des Américains avec un passeport français comme aurait dit Eric Besson. Des gens dont on dit, en matière de plaisanterie dans les couloirs du Quai d’Orsay, qu’ils n’ont jamais rencontré un Iranien de leur vie. Son responsable depuis juillet 2009 en est Jacques Audibert. Cet homme est peut-être sur un siège éjectable et la rumeur avait même couru qu’il n’allait pas participer au cycle de négociation sur le nucléaire iranien qui a eu lieu en mai à Bagdad.

L’important n’est pas là. L’infléchissement, même partiel, du discours français inquiète tous les néoconservateurs, de France, des Etats-Unis et d’Israël et c’est le sens du colloque organisé le lundi 25 juin par Terra Nova : « Peut-on stopper la prolifération nucléaire en Iran à des fins militaires ? ». Le colloque est organisé avec l’American Jewish Committee France. Imagine-ton, un instant, Terra Nova organisant un colloque sur la Palestine (ou sur les révolutions arabes) avec une organisation musulmane saoudienne ou égyptienne, même avec sa filiale française ?

La directrice de l’AJC Simone Rodan-Benzquen défend le gouvernement de Nétanyahou et explique benoîtement qu’il faut être deux pour faire la paix et elle s’émerveille : « En Israël, comment ne pas voir l’évolution du Likoud qui évoque aujourd’hui sans ambiguïté la création d’un Etat palestinien ? »

Et ce colloque verra-t-il vraiment un débat, ou ses conclusions sont déjà écrites ? A part Jacques Audibert, y participeront trois experts qui méritent, si l’on peut dire, le détour :

— Michel Taubmann, présenté comme journaliste et directeur de la revue Building, mais qui, à ses moments perdus s’emploie à réhabiliter ce pauvre DSK victime d’un odieux complot. Venu de l’extrême gauche, c’est un néoconservateur assumé, qui a défendu la guerre en Afghanistan en 2001 et l’invasion de l’Irak en 2003.

Il a été le rédacteur en chef de la revue néoconservatrice Le Meilleur des mondes. Lui qui ne connaît à peu près rien au Proche-Orient, ignore les langues qu’on y parle, a commis une biographie du président Ahamdinejad. Il y affirme : « Ahmadinejad a été choisi comme président de la République en 2005, parce qu’il est l’homme de l’affrontement avec les démocraties et du combat pour la destruction de l’Etat d’Israël. » Une telle ignorance des affaires internes iraniennes ne saurait surprendre d’un tel expert. Et le fait qu’aujourd’hui Ahmadinejad est mis sur la touche et perd les élections législatives en Iran l’amènera-til à conclure que l’Iran va faire la paix avec Israël ?

-Frédéric Encel, que le livre de Pascal Boniface qualifie à juste titre d’intellectuel faussaire, dont la seule légitimité est celle que lui donnent des médias complaisants. Partisan fervent d’Israël, conseiller du président du Conseil représentatif des institutions juives de france (CRIF, celui qui pense que le danger en France ce n’est pas Le Pen mais Mélenchon), intervenant régulier dans toutes les initiatives communautaires, il est un des experts (payé ?) d’une officine israélienne, Réalité-UE, qui orchestre une préparation psychologique aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Sur Encel, on pourra lire mon court article, « Apartheid », dans Le Monde diplomatique de novembre 2000), et l’article de Vincent Geisser dans « Frédéric Encel ou l’irrésistible ascension d’une géopolitique militante et sécuritaire ».

— last but not least, Bruno Tertrais. C’est le seul des trois dont on peut dire qu’il connaît le dossier, même s’il n’a jamais dissimulé ses positions assez fortement anti-iraniennes. Il est aussi parmi les experts officiels qui parlent pour Réalités-EU, ce qui ne manquera pas d’étonner.

Quelles conclusions ressortiront de ces travaux ? Il n’est pas besoin d’être devin pour le savoir. Mais quelques questions se posent : que va faire un représentant officiel Audibert dans cette galère ? Défendra-t-il les positions de l’ancien pouvoir ou de l’actuel ? Est-il vraiment du rôle de Terra Nova de défendre les positions des néoconservateurs américains ? Est-ce sa manière d’enrichir le débat intellectuel en France ? Alors qu’un nouveau cycle de négociations sur le nucléaire iranien se prépare à Moscou, alors que les néoconservateurs américains et le gouvernement Nétanyahou multiplient les critiques contre Obama et cherchent à préparer l’opinion mondiale à la guerre, Terra Nova rêve-t-il du temps où la France socialiste faisait la guerre au président égyptien Gamal Abdel Nasser, le « nouvel Hitler », et pacifiait l’Algérie ?

Nouvelles d'Orient

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« Il y a charia et charia »


A l’heure où les éditocrates occidentaux résument les révolutions dans les pays arabes à un combat qui opposerait partisans et adversaires de la charia, il est important de rappeler l’histoire complexe du concept et de ses applications.

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J’ai presque honte de le citer. Voici l’homme qui est entré à Gaza sur un char israélien en 2009, « le philosophe des beaux quartiers » comme chante Renaud, qui ne manque pas une occasion d’attaquer « les islamistes » (formulation assez vague pour inclure les Frères musulmans, le Hezbollah, Al-Qaida, les multiples courants salafistes, etc.) et d’appeler à une nouvelle guerre mondiale contre eux, l’homme qui a toujours fait de la charia le mal incarné. Pourtant, dans un éditorial intitulé « La Libye, la charia et nous » (Le Point, 3 novembre 2011), Bernard-Henri Lévy écrit :

« ll y a charia et charia. Et il faut, avant d’entonner le grand air de la régression et de la glaciation, savoir de quoi on parle.

Charia, d’abord, n’est pas un gros mot. Comme “djihad” (qui signifie “effort spirituel” et que les islamistes ont fini par traduire en “guerre sainte”), comme “fatwa” (qui veut dire “avis religieux” et où le monde, à cause de l’affaire Rushdie, a pris l’habitude d’entendre “condamnation à mort”), le mot même de charia est l’enjeu d’une guerre sémantique sans merci mais continue de signifier, heureusement, pour la majorité des musulmans, quelque chose d’éminemment respectable. »

On aimerait qu’il puisse s’en souvenir plus souvent. A l’heure où les éditocrates occidentaux résument les révolutions dans les pays arabes à un combat qui opposerait partisans et adversaires de la charia, il est important de rappeler l’histoire complexe du concept et de ses applications.

Deux livres récents nous aident dans ce travail. Le premier, paru aux éditions La Découverte, sous la direction de Baudouin Dupret, et qui s’intitule La charia aujourd’hui. Usages de la référence au droit islamique, regroupe les contributions d’une bonne vingtaine de spécialistes de droit musulman, et comprend aussi bien des analyses générales que des études de cas particuliers : Egypte, Iran, Pakistan, communautés musulmanes en Europe, etc. L’autre est écrit par Sadakat Kadri, un spécialiste du droit, diplômé de la Harvard Law School et a pour titre Heaven on Earth. A Journey Through Sharia’s Law from the Deserts of Ancient Arabia to the Streets of the Modern World, Farrar, Strauss and Giroux, New York, 2012.

Il n’est pas question de résumer ces ouvrages, denses et argumentés, mais simplement de souligner la complexité du sujet et l’incapacité des médias et des responsables politiques à prendre en compte cette complexité (ce n’est pas le seul sujet pour lequel prédomine une dichotomie noir-blanc, mais il s’y ajoute, dès que l’on parle de l’islam, une forte dimension d’hostilité a priori).

Mais d’abord qu’est-ce que « la » charia ? Au risque de choquer bien du monde, Robert Gleave rappelle dans le premier chapitre du livre de Dupret que, pour la majorité des penseurs de la période classique (celle de l’élaboration de la pensée islamique, notamment durant l’empire abbasside – VIIIe-XIIIe siècles), « la charia était largement inconnaissable – elle référait à la règle de Dieu, la loi divine. Toute personne prétendant connaître la charia s’élevait, pour la plupart des jurisconsultes musulmans classiques, au rang de Dieu, commettant de la sorte le péché (et le crime) d’associationnisme (shirk) ».

Même quand une norme musulmane était acceptée largement, les penseurs de l’âge classique affirmaient qu’elle relevait, en fin de compte, de leur opinion personnelle. Pour eux, il était inconcevable de prétendre : « la charia exige ceci ou cela ». Les règles juridiques étaient fixées par le processus dit de l’ijtihad, l’effort individuel d’un juriste pour arriver à une norme juridique. Or, poursuit Gleave, « dès lors que la plupart des questions juridiques étaient en fait des questions d’ijtihad, d’un point de vue théorique, très peu de choses de la charia pouvaient être connues. Le contraste avec l’expression contemporaine de la certitude au sujet du contenu de la charia ne saurait être plus marqué ».

Mais plusieurs processus parallèles vont changer la donne : la constitution de l’Etat moderne (pas forcément national) et la colonisation.

Comme le note Kadri, c’est le sultan Mehmet II, celui-là même qui a conquis Constantinople en 1453, qui décida de faire rédiger un code juridique, initiative qui, quelques siècles auparavant, lui aurait valu des accusations terribles : comment pouvait-on coucher sur le papier les lois de Dieu ? Quelques dizaines d’années plus tard, cela devait devenir la règle, mais sous des conditions très différentes selon les situations et les pays. Ainsi les puissances coloniales cherchèrent-elles à codifier les règles, mais, comme le note Baudouin Dupret dans son introduction, partout, même dans les pays non colonisés, « le droit d’inspiration religieuse s’est retrouvé progressivement confiné au seul domaine personnel (mariage, divorce, filiation, successions) et les juridictions administrant ce droit ont été dépouillées de leur compétence au profit de juridictions nationales plus ou moins séculières ».

La charia n’est donc pas un ensemble de lois qui nous ramènerait, comme prétendent certains, au VIIe siècle, mais un ensemble fluctuant, controversé parmi les musulmans eux-mêmes. Le droit de vote des femmes a été longtemps interdit au nom de la charia et autorisé plus tard au nom de celle-ci ; rappelons que l’ayatollah Khomeiny a condamné le contrôle des naissances à son arrivée au pouvoir avant de le légaliser à la veille de sa mort.

Mais, à partir des années 1970, les Etats dans le monde musulman, à la fois de leur propre initiative et sous la pression des mouvements dits islamistes, ont adopté, poursuit Dupret, « des texte législatifs référencés à la charia, elle-même souvent promue au rang de source principale de la législation ».

Pour y voir plus clair dans la traduction concrète de ces évolutions, on se limitera aux deux articles de Nathalie Bernard-Maugiron consacrés à l’Egypte (le premier est plus large puisqu’il étudie la place de la charia dans la hiérarchie des normes dans le monde musulman).

Si une dizaine d’Etats musulmans (sur une cinquantaine) ne font aucune référence à la valeur normative de la charia dans leur constitution (Algérie, Maroc, Tunisie, Indonésie, Turquie, etc.), pour les autres, qui y font explicitement référence, il n’est jamais précisé de quels principes de la charia il s’agit, « ni à quelle école juridique il convient de se référer pour les identifier ». Il existe quatre écoles juridiques pour l’islam sunnite et leurs interprétations divergent souvent sur des points importants. Par ailleurs, qui jugera de la conformité des lois aux principes de la charia énoncés dans la Constitution ?

Bernard-Maugiron se penche alors sur le cas de l’Egypte, où la Haute Cour constitutionnelle est chargée de ce contrôle, notamment après l’adoption en 1971 d’une Constitution qui fait, dans son article 2, de la charia (pour la première fois dans l’histoire de l’Egypte) « une source principale de la législation », puis, par un amendement de 1980, « la » source principale de la législation (rappelons que ces réformes furent imposées par le président Anouar El-Sadate, tant loué en Occident).

La Haute Cour fut, à plusieurs reprises, saisie pour se prononcer sur l’interprétation à donner de l’article 2 de la Constitution. Elle affirma d’abord que « seules les lois postérieures au 22 mai 1980 pouvaient être déclarées inconstitutionnelles pour violation de l’article 2 (...) Le 22 mai 1980 correspond à la date de publication des résultats du référendum (sur les amendements constitutionnels) ».

De manière plus significative, elle dénia « aux principes de la loi islamique tout effet direct immédiat dans l’ordre juridique égyptien, affirmant que l’amendement était une injonction à l’adresse du législateur et non du juge. Pour la Cour, ce dernier ne pouvait donc refuser d’appliquer un texte qu’il estimait contraire à la charia et lui substituer un principe tiré de la loi islamique ».

C’est sur les problèmes de statut personnel, notamment du droit des femmes (à l’héritage, à obtenir le divorce, la garde des enfants...), que la Cour fut saisie à nouveau. Sans entrer dans les détails, elle établit deux principes importants :

— elle fit une différence entre les principes de la charia « dont l’origine et la signification sont absolues » et les règles relatives qu’il appartenait au détenteur de l’autorité d’établir en fonction des évolutions historiques et sociétales. Ainsi, « aucune des dispositions de la loi sur le statut personnel de 1985 ne fut invalidée pour violation d’un principe absolu de la loi islamique » ;
— d’autre part, la Cour « a refusé de reconnaître toute valeur supra constitutionnelle aux principes de la charia, affirmant que la Constitution est un ensemble cohérent de principes homogènes et non contradictoires et que l’article 2 doit être interprété à la lumière des autres dispositions constitutionnelles ».

Ceci, conclut Nathalie Bernard-Maugiron dans sa première étude, n’est évidemment pas exempt de risques de dérives. Il existe « un danger de surenchère dans le religieux », et la référence à la charia peut être utilisée par les politiques pour tenter d’imposer, par la loi, des mesures contre l’apostasie, l’égalité entre hommes et femmes, la censure, etc.

Ici comme ailleurs, ce qui compte, ce sont les rapports de force dans la société elle-même et les évolutions de celle-ci.

Nous l’avons dit, c’est dans le droit pénal et celui de la famille que subsistent encore les normes religieuses. Pour le reste, le « droit positif égyptien s’est fortement inspiré des Codes européens », note Bernard-Maugiron, qui insiste : « La construction juridique positive peut, en effet, être validée par sa non-contradiction avec la loi islamique ou par une interprétation évolutive de ses dispositions. » Dit autrement, les banques, les administrations, l’armée, les entreprises, ne fonctionnent pas différemment en Egypte que dans les autres pays du monde.

C’est la réforme du droit de la famille qui rencontre le plus d’obstacles : « Le principal est la symbolique politique forte dont continue à être chargée cette branche du droit, qui exprimerait une identité musulmane à préserver impérativement. Se posant en gardien des valeurs religieuses, l’Etat égyptien s’attache donc à présenter ses réformes comme le résultat d’un processus interne de rénovation issu du droit musulman et respectant les principes de l’islam. »

Désormais, toute réforme dans ce domaine doit se faire au nom de l’islam, même si on use d’interprétations tout à fait innovantes. C’est d’ailleurs au nom de l’islam que le roi du Maroc a profondément réformé le code de la famille ; et Bernard-Maugiron note que « le mouvement féministe égyptien choisit de plus en plus de se placer lui aussi dans le champ du religieux, puisant de nouvelles interprétations des sources classiques dans l’héritage islamique pour légitimer ses revendications de la modernisation de la condition féminine ». J’ai plusieurs fois attiré l’attention sur l’importance de ce féminisme islamique.

Dans sa conclusion de l’ouvrage, Jean-Philippe Bras note que la « surexposition du thème de la charia » conduit à « une surévaluation de sa place dans la production juridique ». Mais cette surexposition, à la fois chez les islamistes les plus radicaux et dans les médias occidentaux, a aussi un effet induit sur notre vision du monde arabe et musulman : les batailles symboliques autour du référent religieux occultent les luttes réelles qui se développent dans ces pays autour des questions économiques, sociales et culturelles. Et elles amènent à mesurer ce qui se passe en Egypte ou en Tunisie à l’aune des discours sur la charia.

Le voyage auquel nous convie Sadakat Kadri, à travers l’histoire et la géographie – pour l’essentiel, au Pakistan, en Inde et en Iran –, permet d’échapper à ces vues réductionnistes. Adoptant une tout autre démarche que les auteurs de l’ouvrage précédent, il arrive à la même conclusion, celle de l’historicité de la charia, dont les conceptions ont profondément changé selon les époques et dont l’application varie aujourd’hui selon les pays.

Les huit premiers chapitres nous guident des premiers pas du Prophète dans le domaine de l’organisation de la communauté des croyants jusqu’à l’époque moderne, en passant par la constitution des écoles juridiques durant l’âge classique. Dans un chapitre, il traite de « la réinvention de la tradition », et du rôle particulier que joua le juriste Ahmad Ibn Taymiyya aux XIIIe-XIVe siècles, qui promut le salafisme, cette volonté d’imitation des anciens (le Prophète et ses compagnons), de s’appuyer sur ce qu’ils auraient fait pour dicter ce qu’il faut faire aujourd’hui. L’importance de ce penseur dans les courants islamistes actuels ne peut être sous-estimée.

Le dernier chapitre de cette partie est consacré au djihad et à ses différentes acceptions au cours de l’histoire. Traditionnellement, il ne pouvait être déclenché que par le détenteur de l’autorité et devait se fonder sur un consensus ; désormais, il est devenu pour certains une obligation individuelle face à ce qui est perçu comme des agressions de l’Occident et des pouvoirs corrompus que l’on ne peut plus qualifier de « musulmans ». Ces transformations, même si elles trouvent, comme toujours, des justifications dans les textes sacrés, se nourrissent avant tout du contexte national et international.

En introduction de sa deuxième partie consacrée aux débats actuels, l’auteur note la capacité d’adaptation de l’islam, la manière dont il intègre les coutumes locales. Il remarque aussi que l’islam a toujours été en changement permanent.

A travers des rencontres en Inde, au Pakistan ou en Iran, en fréquentant les confréries et leurs penseurs (Deobandis, Barelvis, etc.), l’auteur aborde les sujets les plus controversés de l’actualité : celui des châtiments corporels, de l’apostasie, du blasphème, etc. S’il note, à juste titre, le durcissement du discours religieux sur ces questions – et la prégnance aujourd’hui, notamment dans le monde sunnite, d’une vision largement produite (et financée) en Arabie saoudite –, il fait vivre les mille et une manières d’interpréter les textes ou, quand ils sont trop explicites (comme sur la lapidation), de les contourner. « Jusqu’à ce que nous arrivions à une société juste, la question des châtiments est une simple note de bas de page », lui explique le président du plus important parti islamiste au Pakistan.

« Il ne faut pas beaucoup de semaines de voyages à travers le monde musulman, écrit Kadri, pour comprendre qu’il n’existe pas une seule approche musulmane de la raison, de la révélation ou de la modernité. Les croyants ont développé des stratégies multiples pour faire la différence entre ce qui est fondamental et ce qu’ils considèrent comme faux. Leurs efforts pour s’adapter au XXIe siècle sera défini aussi bien par leur imagination que par les limites fixées par Dieu. »

Mais qui décide des limites fixées par Dieu ? Hier comme aujourd’hui, les réponses à cette question sont multiples et il est important de rappeler que ce sont toujours des êtres humains, enserrés dans des sociétés vivantes et en évolution, qui donnent la réponse.

Nouvelles d'Orient

 

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Sur ce site Oumma.com,

 

Al-RTV, la première chaîne de télévision islamique
a vu le jour en Russie


 

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La célébration de l’Aïd El-Fitr en Russie, le 20 août dernier, a donné le coup d’envoi officiel de la première chaîne publique de télévision islamique, un projet porté sur les fonts baptismaux grâce à la volonté commune des dirigeants des plus grandes associations musulmanes et des autorités fédérales, qui ont oeuvré à sa réalisation en étroite concertation.

Ciblant les téléspectateurs musulmans résidant principalement dans le Caucase du Nord et dans la région de la Volga, la mise sur orbite de la chaîne satellitaire Al-RTV, qui sera incluse dans un bouquet de chaînes diffusées sur le satellite TricolorTV, l’opérateur de télévision par satellite le plus populaire de la Russie, a été financée essentiellement par les économies personnelles des fondateurs du projet et les dons de particuliers et d’entreprises, et devrait bénéficier d’un soutien de l’Etat.

C’est le président du Conseil des muftis de Russie, Damir Mukhetdinov, qui a annoncé le lancement de cette nouvelle chaîne thématique dédiée à la transmission et à la promotion des valeurs de l’Islam, en faisant la part belle à l’une de ses vertus majeures, la tolérance, dont l’idée avait été lancée en 2009 par l’ex-président russe, proche de Poutine, Dimitri Medvedev. Ses programmes seront agrémentés de discours de savants musulmans et de la récitation du Coran par d'éminents récitants du monde islamique.

Selon l'agence de presse russe RIA Novosti, Al-RTV fonctionnera selon les principes et normes qui régissent la télévision publique russe, le conseil général de la Russie, composé du chef du conseil des muftis russes et le mufti du Tatarstan, étant chargé d’en définir la stratégie.

Comme en France, l'islam est la deuxième religion en Russie par le nombre de ses adeptes, qui appartiennent à une quarantaine d'ethnies. Les plus nombreux sont les Tatars (plus de 5 millions, soit le deuxième groupe de population après les Russes), les Bachkirs (plus d'un million) et les Tchétchènes (environ un million). Selon diverses estimations, les musulmans seraient entre 11 et 22 millions, soit 8 à 15 % de la population du pays, et leur progression démographiquement est constante. Le président Poutine a favorisé, en août 2003, une politique de rapprochement avec l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), devenue depuis juin 2011 l'Organisation de la Coopération islamique. La Fédération de Russie y siège en observateur depuis l'été 2005.

 

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La crise du monde musulman

Une analyse remarquable du grand penseur Malek Bennabi (1905-1973) qui est plus que jamais d'actualité.

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La crise que traversent les musulmans depuis la décadence de la civilisation islamique, qu’on peut situer historiquement depuis la chute de l’empire Almohadien, est double :

Le premier aspect de cette crise est lié à un problème de lecture directe des textes référentiels de l’islam en l’occurrence le Coran et le Hadith. On assiste dans la plupart du temps à une lecture littéraliste, statique, relative non seulement à un contexte historique particulier, mais aussi à un certain stade de la production humaine en matière de savoir et de connaissance.

L’une des composantes de cette crise est identique à celle qui a inspiré El Chafi’ le besoin d’inventer une science nouvelle : les oussoules el fiqh sont de ce point de vue sociologiquement explicables. Une science qui con

siste dans son objectif à donner au texte une valeur paradigmatique quant à son interprétation et à son application. Une sorte de va-et-vient, je dirais presque artistique, entre l’espace et le temps d’un côté et le texte d’un autre. Et cela exigeait une intelligence de type critique qui travaille le texte afin de découvrir son sens structurel, sa raison et sa logique interne, en un mot son esprit. D’où la nécessité de rechercher l’ensemble des éléments objectifs, endogènes et exogènes qui donnent à l’action un sens intelligible, c’est-à-dire compréhensif et explicable.

Dés lors, il y a un besoin constant d’un effort considérable de rationalisation qui a constitué une rupture méthodologique dans la synthèse et l’analyse ; une révolution scientifique selon la terminologie de Thomas Khun. Cet effort de rationalisation, dans tous les domaines de la connaissance, est à la fois un devoir et une exigence perpétuels dont la négligence a eu pour conséquence l’anarchie et la pauvreté intellectuelle du discours islamique actuel par exemple.

On constate malheureusement que l’effort de rationalisation entrepris par El chafi`’ n’a pas été suivi et étendu à d’autres domaines du travail intellectuel des musulmans. Il a fallu attendre près de cinq siècles pour qu’un certain Ibn khaldoun ait le coup de génie de penser à une nouvelle méthode dans l’explication de ce qu’on peut appeler aujourd’hui la dynamique sociopolitique. Avec lui le pouvoir politique n’est plus désormais une question qui relève uniquement de la morale ou généralement de l’éthique, mais surtout un mécanisme lié aux lois générales de l’Histoire.

Un mécanisme qu’il faut prendre le soin de découvrir (ses lois et ses règles ). Il a le mérite non seulement de fonder sa nouvelle science mais surtout de montrer la limite et l’inefficacité des méthodes traditionnelles des sciences dites religieuses. Comprendre et expliquer une réalité quelconque (sociale, politique, économique, etc..) d’un groupe nécessite un autre type de réflexion et d’analyse que celui du faqih.

Quand on voit dans une émission de télévision arabe un faqih invité pour répondre à des questions d’ordre sociale, politique ou d’éducation, on a comme la certitude que le grand défi à relever pour une éventuelle renaissance du monde musulman, est celui de mettre de l’ordre dans le chantier de la pensée. Je ne veux pas dire par là qu’un faqih n’a pas d’avis à donner sur ce genre de questions, mais je soulève seulement le problème de la spécialisation comme exigence inéluctable dans un monde complexe et compliqué.

Quand on voit également dans les universités dites islamiques le raccourci fait dans l’enseignement à savoir le champs limité des disciplines et l’archaïsme des méthodes ; on a l’impression qu’on est confronté en permanence à un vide béant.

D’autres efforts ont été entrepris dans d’autres domaines, dans celui de la philosophie, le nom d’un Ibn Rochd dit Averroès est emblématique. D’autres disciplines fleurissent, c’est la productivité qui témoigne de l’épanouissement d’une civilisation. On peut dire d’une manière générale que l’Andalousie est la référence par excellence de la maturité de la pensée musulmane en matière de construction méthodologique.

Et après ? Après, le monde musulman avec la chute de l’Andalousie commence à entrer progressivement mais sûrement en décadence. La régression dans le domaine scientifique marque le glas d’une culture en perte de son rayonnement civilisationnel et la marche de la nation qui représente cette culture vers l’inconnu. Notons au passage que le coup psychologique porté à l’élan de cette civilisation date bien avant, de ce que les historiens appellent la grande fitna (la grande discorde).

 

Devant une telle tragédie, le destin de la culture ne saurait être meilleur. Les idées qui ont fait le génie universel de la civilisation musulmane deviennent des mots morts empilés quelque part dans un charnier. Même si la foi n’a pas perdu toute sa force dans les cœurs des musulmans, le rapport homme-idée s’est trouvé confiné dans l’espace étroit d’une tradition qui se transmet d’une génération à une autre. D’autant plus que l’enseignement de l’Islam, médiocrité oblige, est dominé par les méthodes traditionnelles dont le seul souci est de préserver l’identité musulmane contre les assauts d’une culture dominante. Il faut reconnaître qu’à ce niveau là, le rendement était quand même non négligeable, car après, dans le cas de l’Algérie par exemple, un siècle et demi de domination coloniale, l’identité musulmane n’a pas été trop « endommagée ».

Pourtant, il y a eu dans le monde musulman colonisé des appels au réveil, comme s’ils surgissaient d’un passé lointain pour secouer la mémoire et une conscience en perte de repères. Mais, pour être bref, le schéma général et identique de ces mouvements dits réformistes reste la réaction urgente, qui aspire à l’indépendance et à la défense de la culture musulmane, face à une réalité imposée par le colonisateur. C’est pourquoi le résultat était souvent un repli identitaire et jamais la réflexion autour d’un projet qui prépare l’avenir.

 

Après la période de la décolonisation, le monde musulman se trouve dans une situation inédite qui illustre bien le deuxième aspect de la crise, liée à un certain rapport au modernisme. En renvoyant l’ensemble de ses problèmes au colonialisme, le monde musulman a cru que tout sera résolu avec le départ du colonisateur tout sera résolu. Il ne s’est pas rendu compte un seul instant que ses vraies difficultés ne faisaient en fait que commencer.

Le rôle des élites devrait pourtant être la prise en charge des défis à relever afin de garantir une indépendance menacée par d’autres formes d’aliénation. Pendant que les cadres de l’administration colonialiste examinaient de près leurs futurs plans stratégiques dans les pays qu’ils quittaient, les cadres de notre élite politique aiguisaient les leurs pour réaliser leurs ambitions personnelles.

Parmi les voix qui s’élèvent dans le monde musulman pour lui proposer des solutions, je limiterai mon propos à l’une d’elle qui prône le changement au nom de l’Islam, en mettant l’accent sur les mouvements dits islamistes qui ont choisi la sphère politique comme champ d’action. Même si au fond, ils symbolisent une certaine prise de conscience, ces mouvements ne vont pas à l’essentiel, en entretenant l’illusion.  Ce que je nomme essentiel, se traduit par cette capacité historique capable d’opérer la synthèse entre le passé, le présent et le futur. Quand on se projette vers un futur qui reste à déterminer, tout en ayant le regard tourné vers un passé lointain, en faisant abstraction du présent, on ne peut qu’ aboutir à une confusion totale.

Sur le plan pratique, à part des prêches contestataires souvent virulents, accompagnés d’une littérature mythologique, l’islamisme politique ou le discours islamique en général est loin de constituer un projet de société. Car le travail scientifique qui permet la production de ce que Karl Popper appelle une technologie sociale n’est pas réalisé.

L’héritage intellectuel de l’Andalousie qui aurait pu constituer une base de départ pour la construction d’une véritable Raison islamique n’est pas encore pris en charge. Les leaders des mouvements islamistes (que j’appelle les nouveaux marabouts de l’Islam) proposent l’Islam comme solution à tous les problèmes de l’humanité. Ils se comportent comme s’ils étaient à Médine avec, ou parfois à la place du Prophète. Animés par cette idée simpliste d’un Islam éternel et valable en tous temps, il suffit simplement pour eux de reproduire le modèle type, celui de l’expérience islamique des premiers temps. On est là dans une vision de l’Histoire qui transcende l’espace et le temps, dans un système vierge et isolé où tout est possible.

Le fiqh s’est donné historiquement comme objectif la recherche du statut juridique de telle ou de telle action et les solutions adéquates aux problèmes que rencontre la société musulmane naissante. Si on revient au sens étymologique du terme, on s’aperçoit que l’on est au-delà de l’objet et des outils des écoles juridiques traditionnelles.

Force est de constater que l’une des origines de l’apathie intellectuelle du monde musulman actuel réside dans l’illusion de croire que pour saisir les différents niveaux de réalité relative à son existence, il suffit d’interroger les grands classiques de la jurisprudence. La continuité est envisagée ici comme un prolongement, et non comme la capacité de créer tout en restant fidèles à l’esprit. La créativité ne consiste pas uniquement à moderniser la forme ou le langage des modèles de pensée qui ne répondent plus à la satisfaction d’une réalité. Elle passe plutôt par une sorte de révolution qui transformerait profondément les catégories mentales des musulmans eux-mêmes et leurs modes de pensées.

Le point de départ de toute démarche scientifique est le questionnement d’une réalité ou d’un objet quelconque actuellement saisi, dans une expérience effective. La perception effective de la réalité du monde musulman signifie la formulation de l’ensemble des données actuelles qui caractérisent sa singularité comme objet d’étude, à travers son interaction avec l’ensemble des autres singularités. On en déduit alors, que ni la voie salafiste qui affirme que la solution réside dans le retour pur et simple aux sources, ni la voie moderniste qui nous propose une « occidentalisation » salutaire, ne sont fructueuses. Les uns comme les autres cultivent le mythe de la chose facile et l’illusion des solutions stockées.

L’action doit être impérativement guidée par la lumière de la science, postulait El Boukhari il y a plusieurs siècles. La science n’est pas un système achevé qu’une génération transmet à une autre. Le monde musulman est loin de trouver cette lumière qui n’est autre que la réalisation du contenu du premier verset coranique (lit au nom de ton seigneur). On est loin d’être la nation de la lecture, comment peut-on être alors celle de la renaissance ?!

L’échec est une donnée présente à toute entreprise humaine, dont il convient d’en tirer les enseignements. Tous les éléments sociologiques plaident pour la nécessité d’une nouvelle pensée voire une nouvelle voie. Il ne s’agit pas uniquement d’une réforme, il faut d’abord inventer les outils conceptuels qui nous permettent de déterminer la causalité de ce qui s’est passé dans notre histoire, et faire l’état des lieux scientifiquement de ce qui est à réformer.

Autrement dit le grand chantier réside dans un travail de compréhension et d’explication de l’histoire de la civilisation musulmane. Si nous ne parvenons pas à distinguer dans notre histoire entre ce qui relève du culturel, du naturel, du dogmatique de l’idéologique, du spirituel du temporel, de l’historique du religieux, du doctrinal du stratégique, et de ce qui relève du particularisme, de l’universalisme, prouve alors que nous sommes encore à l’âge de pierre par rapport à la réforme.

La production conceptuelle et scientifique en matière de sciences sociales et sciences humaines nous offre des moyens indispensables pour la construction d’une réelle créativité critique et méthodologique.

Le développement en Occident de disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie, la psychologie, la géopolitique... constitue une réserve de savoir incontournable. Il y a dans ces disciplines un côté purement technique et scientifique à distinguer de leur aspect qui obéit à une certaine vision du monde et à une certaine culture propre à l’histoire de l’Occident. L’objectivité et le degré séculier dans ces disciplines ne sont pas de la même évidence que dans les mathématiques ou les sciences de la nature. D’où un souci méthodologique et critique permanent qui doit accompagner le chercheur musulman dans sa démarche scientifique.

Je crois en fin que l’Islam est une vision du monde à partir de laquelle se construit une certaine théorie de l’Homme, de la vie et de l’univers. Toute la matière première nécessaire pour l’élaboration d’une théorie de la connaissance et d’une épistémologie propre à l’Islam. C’est la condition fondamentale pour une créativité critique ouverte et originale.

Une telle épistémologie est non seulement possible mais elle constitue le socle sur lequel se construit et se développe toute pensée critique et toute réforme. C’est ce qui nous permet peut-être en fin de structurer les à priori d’une Raison islamique.

De ce point de vue, il est clair que les individus et les groupes qui concentrent leurs efforts et leurs intérêts sur l’activisme, surtout politique, sont loin d’être conscients des vrais défis à relever : à savoir l’archaïsme actuel de la raison musulmane. Et c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens intellectuels de relever ce genre de défis qu’ils se sectarisent par leur discours et par leur agenda.

 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 06:37

Valerie Trierweiler en fait elle trop1 Valérie Trierweiler en fait elle trop ?

http://www.pipole.net/valerie-trierweiler-en-fait-elle-trop/142846/

 

Articles d'Indépendance des Chercheurs :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/08/23/anne-gravoin-valls-ayrault-et-credibilite-des-politiques.html

Anne Gravoin, Valls, Ayrault et crédibilité des politiques


Le 23 août 2012, alors que la situation économique et sociale du pays s'annonce de plus en plus explosive, 24 Heures Actu écrit « Photos en maillot : la presse étrangère choquée par Trierweiler » et La Dépêche commente « "Amoureuse", "explosive" et "dangereuse", Valérie Trierweiler sous les feux des critiques ». N'y aurait-il donc pas d'autres sujets de discussion ? Le Lab (Europe 1) rapporte « Centre d'appels du Stif : les ordres de Montebourg restent vains », se référant à l'article des Echos « Centre d'appels : Huchon négocie davantage d'emplois locaux » où il est fait état d'une décision du Tribunal Administratif de Paris rejetant le référé de la société Webhelp ainsi que de l'intention du président PS de la région Ile-de-France de ne pas revoir le marché du centre d'appel délocalisé au Maroc. Le 23 août, Pipole emploie le titre « Valérie Trierweiler protectrice d’Anne Gravoin » (l'épouse de Manuel Valls), renvoyant notamment au Canard Enchaîné de cette semaine qui, dans un article intitulé « Anne Valls, violoniste et copine de Valérie T. », évoque notamment des « dîners de ville » où Anne Gravoin aurait déclaré avoir « beaucoup fait pour la carrière de son mari (...) en se rapprochant (...) de la compagne de Hollande ». Les carrières politiques se feraient-elles donc à base de ce genre de « relations » ? On trouve aussi dans le Canard Enchaîné de cette semaine un article évoquant « Une machine à piston pour les élus franciliens et leur famille », à propos du Comité Régional du Tourisme de l'Ile-de-France. Que devient le reste des citoyens ? Pipole souligne « Anne Gravoin, la femme Manuel Valls, irrite Matignon », et d'après Planet « La femme de Valls a énervé Matignon en s'attaquant à Brigitte Ayrault ! ». Il s'agit en l'espèce des propos d'Anne Gravoin estimant « qu'une musicienne, c'est un peu plus glamour que Mme Ayrault, prof d'allemand dans la banlieue de Nantes ». Jusqu'où ira la « pipolisation » du monde politique français, de ses cercles influents et des familles et amis de ses notables, pendant que la population sombre ? Et quelle crédibilité peut-on accorder aux déclarations des politiques, que la crise n'atteint pas et qui vivent dans un monde à part ?

(la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/08/23/anne-gravoin-valls-ayrault-et-credibilite-des-politiques.html ]


et pour rappel :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/08/14/sarkozy-et-bruni-delocalisent-ils-au-maroc.html

Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, Maroc et délocalisations

Le 14 août 2012, un article à la une de L'Orient Le Jour intitulé « Les Sarkozy s’offrent un palais marocain ? » évoque encore l'information récemment diffusée par Le Point d'après laquelle « Les Sarkozy auraient acheté un palais à Marrakech ». Planet surenchérit : « Le luxueux palais que les Sarkozy auraient acheté à Marrakech... » Il s'agirait d'une opération à environ cinq millions d'euros. Alors que les effets des délocalisations se font sentir de plus en plus lourdement, la France en serait-elle donc arrivée à un point où même un ancien président de la République installe à l'étranger sa villa de vacances ? Et combien d'autres français ont déjà suivi la même ligne de conduite ? Le 14 août également, Le Nouvel Observateur rapporte « Amiens : violents affrontements entre jeunes et policiers », alors que le Maire d'Amiens appelle « au calme, au respect et au dialogue ». Mais peut-on raisonnablement nier le rapport entre ce genre de tensions et la dégradation progressive et inéluctable de la situation économique et sociale en France ? Une évolution qui, précisément, résulte de la stratégie de privatisations et de délocalisations appliquée depuis longtemps sous tous les gouvernements de « droite » comme de « gauche ». De ce point de vue, l'événtuel achat d'un palais au Maroc par Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, alors que Nicolas Sarkozy était encore président de la République Française il y a deux mois, nous semblerait constituer un bien mauvais exemple citoyen. 

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/08/14/sarkozy-et-bruni-delocalisent-ils-au-maroc.html ]


Pour ne plus recevoir nos messages, prière d'adresser un courrier électronique avec le titre "désabonnement" ou "désinscription" à l'adresse indep_chercheurs@yahoo.fr

Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia

 

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Valérie Trierweiler prise à partie par Pierre Lescure

Avec un peu de retard, Pierre Lescure, l’ancien patron de « Canal Plus », a réagi au Tweet provocateur de Valérie Trierweiler, un pied de nez à sa rivale Ségolène Royal.

La première dame avait en effet apporté publiquement son soutien au dissident socialiste, rival de l’ex candidate à la présidence de la république aux dernières législatives.
Invité sur les ondes de « RMC » à commenter cette affaire surmédiatisée, Pierre Lescure en profite pour critiquer la journaliste de « Paris Match », accusée d’avoir affaibli l’autorité du président de la république.

«Valérie Trierweiler a un peu tâché et ombré le début de présidence de François Hollande », commence l’ancien patron de « Canal Plus », avant d’aller dans ses propos assurant que même si le statut de première dame devait exister, la compagne de François Hollande ne pourrait pas y prétendre : « il s’agit d’une copine normale ».
Et à Pierre Lescure de conclure que Valérie Trierweiler à Paris Match est « un sac à emmerdes ».

 

http://www.pipole.net/valerie-trierweiler-pierre-lescure/153065/

 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 05:00

 

 

La BBC censure une vidéo montrant des rebelles syriens forçant un prisonnier à commettre un attentat suicide

La BBC vient de censurer un article et une vidéo montrant les rebelles de l'ASL en train de forcer un prisonnier à commettre un attentat suicide, sans doute parce que cela ne collait pas très bien avec l'image de "courageux combattants de la démocratie" qu'il convient de leur accoler.


La vidéo, dont une copie peut être vue ici ou (la version originale de la BBC a été supprimée), montre des rebelles de l'Armée syrienne Libre préparant une bombe qui est chargé sur l'arrière d'un camion pour exploser à un poste de contrôle du gouvernement dans la ville d'Alep.

 

 

 

 

 

Le reportage montre comment les rebelles ont réquisitionné un appartement appartenant à un capitaine de la police syrienne. On voit les rebelles se moquant des photos de famille du capitaine de police et batifolant joyeusement dans sa piscine.

La vidéo montre ensuite un prisonnier qui, selon les rebelles, appartiendrait à une milice pro-gouvernementale (shabbiyas). Ecchymoses et autres séquelles de torture sur son corps sont expliquées comme ayant été causées par ceux qui l'avaient capturé avant qu'il ne soit pris en charge par les rebelles qui eux, font mine de bien le traiter, lui offrant une cigarette et lui proposant une douche.

Ensuite, les rebelles lui affirment qu'il va faire l'objet d'un échange de prisonniers. Le prisonnier a les yeux bandés et on lui dit de conduire un camion vers un poste de contrôle du gouvernement.
"Ce qu'il ne sait pas, c'est que le camion est celui qui a été chargé de 300 kilos d'explosifs au début du film", affirme le narrateur.
Le clip montre ensuite les rebelles revenant déçus après qu'il se soit avéré que le détonateur à distance a fait long feu et que la bombe n'a pas explosé.
Le narrateur de la BBC admet que forcer les prisonniers à devenir des kamikazes "serait certainement considéré comme un crime de guerre."
Les reporters du New York Times qui ont réalisé la vidéo, affirment qu'ils n'avaient aucune connaissance du complot. Une version plus longue du film est sur le canal YouTube du New York Times . Un film à la gloire des combattants rebelles pompeusement nommés "Les Lions du Tawhid".

Quelques heures seulement après sa mise en ligne, l'article a subitement disparu du site de la BBC pour ne plus laisser apparaitre qu'un message "404 NOT FOUND".


 En outre, une version YouTube de la même vidéo initialement publié sur le site officiel "BBC News 2012" a été également supprimé. YouTube prétend que la vidéo a été retirée après une "revendication du droit d'auteur par la British Bro

adcasting Corporation" pourtant la vidéo n'a pas été envoyée par un tiers, mais a bien été postée sur le canal officiel de la BBC , comme la capture d'écran ci-dessous le prouve.

 

Il semble clair que cette vidéo a été supprimée car elle ne collait pas avec la "narrative" officielle des médias nous présentant les rebelles comme des "combattants de la liberté" mais plutôt avec celle du régime de Damas les qualifiant de "terroristes", obligeant la Bib à opérer un rétropédalage en catastrophe quelques heures seulement après avoir bien imprudemment publié cet embarrassant reportage sur son site et sa page YouTube.

Source : PrisonPlanet.com 

Plus d'infos sur : http://gaideclin.blogspot.fr/

par Bertrand Du Gai Déclin (son site) vendredi 24 août 2012 - 17 réactions

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-bbc-censure-une-video-montrant-121624

 

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Un mercenaire terroriste avoue avoir égorgé avec son gang des Syriens innocents dans la banlieue d'Alep
Damas / Le terroriste NON-SYRIEN Jaber Chihabi a avoué avoir égorgé avec son gang terroriste des gens innocents dans la zone d'al-Bab dans la banlieue d'Alep après avoir été enlevés sous les ordres de leur chef du gang terroriste Abou-Bakr Saddiq.
PeaceForce Mercredi 22 Août 2012

 

Un mercenaire terroriste avoue avoir égorgé avec son gang des Syriens innocents dans la banlieue d'Alep
Devant la caméra de la TV syrienne, Chihabi a indiqué ce soir qu'il est originaire d'al-Bab dans la banlieue d'Alep et un jour il a été enrôlé avec son cousin Mohamed Ali par un certain Mohamed Kheir Darwish alias Abou Talal appartenant à la brigade terroriste d'Abou-bakr Saddiq pour un travail précis contre une somme d'argent. Cette besogne consiste à enlever et égorger des gens contre 50 mille LS la tête.

La 1ère mission c'était la traque d'un policier, Mohamed Dib, avant de le kidnapper et ensuite l'égorger de la nuque dans une école, puis il a déplacé le corps avec l'aide son cousin pour être enterré au cimetière Chabieh. Nous avions reçu chacun 50 mille L.S.

La 2ème mission consistait à enlever et égorger deux soldats. Nous étions trois mais cette fois-ci avec un autre cousin qui s'appelait Rami Mohamed Chihabi. "Nous avions conduit les deux soldats conformément aux vœux de notre chef au sommet du mont et nous les avions égorgés de la nuque également. Comme d'habitude, Abou Talal nous a versé pour les deux têtes 10 mille L.S. chacun", a-t-il précisé dans ses aveux.

Chihabi a expliqué que les armes du groupe leur provenaient d'un certain Abou Fadi de Rastane, via les frontières du Liban, vers Talkalakh et qui étaient acheminées dans des véhicules transportant des légumes, dans camions-citernes de carburant et quand l'approvisionnement se fait rare à partir du Liban et nous les assurait de Jarabouls à la lisière de la frontière turque en réglant la note à demi prix, car les fonds lui provenait des monarchies du Golfe.

Les membres du gang terroriste, étaient selon lui, des zones d'al-Bab, Raï, Tell Rifaat, d'Idleb, de Homs et de Hama. Le gang en question s'est déplacé à Alep pour y perpétrer des actes de vol et de vandalisme pour faire payer les habitants d'Alep de leur non participation aux manifestations contre l'Etat.

T. Slimani


Tiré de Sana.sy
http://www.alterinfo.net/Un-mercenaire-terroriste-avoue-avoir-egorge-avec-son-gang-des-Syriens-innocents-dans-la-banlieue-d-Alep_a80499.html
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Enfin de l'information digne de ce nom !
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ALEP (Syrie) : Une foule en délire, après la purification d’une partie de la ville [vidéo]

Publié le23 Août 2012

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Armée arabe syrienne hier, dans l'après-midi, à Alep

Armée arabe syrienne hier, dans l’après-midi, à Alep

Que les terroristes nous envoient leurs exploits passés, ce serait intéressant de comparer. Comme nous vous l’avons indiqué, Alep, méthodiquement, lentement mais surement, pour ne pas tuer un grand nombre de civils, l’armée arabe syrienne avance, avance, et avance encore, malgré les salmigondis des “mainstream”.

http://allainjules.com/2012/08/23/alep-syrie-une-foule-en-delire-apres-la-purification-dune-partie-de-la-ville-video/
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Israël vs Iran : Netanyahu et Barak, pour une guerre au nom de la Torah ?

 

Comme tout le monde le sait, la “menace iranienne” est un leurre. Un face à face entre Israël et l’Iran n’est pas envisageable, et ceci risque même de menacer l’existence d’Israël puisque ses ennemis n’attendent que ça. En donnant dans le folklore le plus absolue, son premier ministre, Benyamin Netanyahu, se ridiculise. A l’aide d’un tout petit exemple à la fin, vous comprendrez pourquoi cette préfabrication de la “menace iranienne” est une escroquerie. Néanmoins, essayons de décrypter cette folie guerrière d’Israël, qui frise même le risible du risible. La vraie urgence, à mon humble avis, c’est d’aider Israël a se débarrasser de ses vieux démons.  

Yossef et Netanyahu

Yossef et Netanyahu

Toute honte bue, après un bon repas casher bien arrosé et au sortir d’une prière démoniaque dans une synagogue du diable, en compagnie de Benyamin Netanyahu et Ehud Barak, le général Benny Gantz, chef d’état major de Tsahal déclare:«Ceux qui pensent qu’ils peuvent détruire Israël et qui prennent des décisions dans ce sens seront confrontés à la puissance de l’armée israélienne». Tout ça est risible et à proprement parler un nom sens, pour peu qu’on se renseignât de la gouvernance iranienne. Les déclarations d’opérettes de Mahmoud Ahmadinejad ne sont que des réponses au bellicisme israélien, bien plus, des salmigondis. Il faut quand même rappeler que ça fait des années qu’Israël, au nom d’un droit qu’il a inventé mais en violation des règles internationales, projette d’aller attaquer l’Iran. Comment voulez-vous alors que les Iraniens se taisent ? 

Sans déclaration de guerre et avec des frappes préventives sur l’Iran, Israël s’inscrit comme hors-la-loi. On ne le dira jamais assez. Malheureusement, ce sont plutôt les Israéliens qui ripostent contre leurs dirigeants va-t-en-guerre en leur disant: Not ready to die in your war (image, pas prêt à mourir pour votre guerre). Il faut condamner le laisser faire des médias qui passent leur temps à relayer la propagande israélienne ou l’iranienne. Il faut condamner les chancelleries qui ne disent pas à Israël qu’il roule à tombeau ouvert. Il faut avoir le courage de dire à Israël STOP, au lieu de continuer à culpabiliser avec ce qui s’est passé pendant la 2e guerre mondiale et donc dire à Israël de se méfier…

Même le  rabbin Ovadia Yossef dont on connaît le racisme exacerbé, craint une attaque contre l’Iran, selon ses proches. Là, au moins, on voit bien une personne qui aime Israël. Quant aux deux farfelus Benyamin Netanyahu et Ehud Barak, qui veulent faire cette guerre au nom de la Torah, on se pose des questions. Netanyahu, en dépêchant un émissaire auprès du rabbin Ovadia Yossef, parce que ce dernier serait  un sage de la Torah, qui connaît par cœur les livres sacrés et maîtrise toutes les subtilités de la loi judaïque, on sent que lui même a peur. Peur de la réaction iranienne. D’ailleurs, il faut être devin pour la mesurer mais, les autorités iraniennes ont bien précisé que leur pays ripostera.

J’ai envie de dire à ces deux personnalités israéliennes de penser à leur peuple, et rien d’autre. Mais, chose promise chose due. Pourquoi cette préfabrication de la “menace iranienne” est une escroquerie ? Figurez-vous que, une bombe n’est pas Cyclope. Elle n’a ni un oeil ni même deux yeux. J’entends par cette formule que, si l’Iran venait à se doter de la bombe atomique avec pour seul but la destruction d’Israël, un tout petit territoire, sachez qu’en larguant cette bombe, la Palestine disparaîtra aussi de facto. Ah, ça vous en bouche un coin ? Alors les “cancer sioniste” de Mahmoud Ahmadinejad et autres “Pas d’Iran nucléaire” de Barack Obama et tutti quanti, ne sont là que pour amuser la galerie. Tous le savent et, n’allez pas le leur dire…

 

http://allainjules.com/2012/08/23/israel-vs-iran-netanyahu-et-barak-pour-une-guerre-au-nom-de-la-torah/

Syrie vs Occident : Dans les méandres d’une défaite annoncée

Publié le23 Août 2012

Bashar al-Assad

Bashar al-Assad

 

Plus on avance dans la guerre, plus les ennemis de la Syrie deviennent nerveux. Échec patent des courants falsificateurs. Le nihilisme face à une vérité implacable. Face à l’indécence de leurs propos, il est préférable de garder la tête froide, malgré des accusations sorties de derrière les fagots, pour encore une fois, triturer le trait. L’armée syrienne, en grande majorité, lutte pour la libération de son pays face à une invasion étrangère, pour un homme, aussi, Bachar al-Assad, n’en déplaise aux esprits chagrins qui veulent installer le chaos en Syrie. Tous ces pousse-au-crime évitent de parler des actes de leurs amis égorgeurs, salafistes et wahhabistes dont chacun connaît l’idéologie. 

 

Cette tentative malhonnête de conférer au non-être des groupes armés et du terrorisme en Syrie est une manœuvre dilatoire sans équivoque, pour éviter d’avaliser la terreur. Hélas, leurs héros et hérauts, ont filmé leurs faits d’armes chevaleresques. C’est ainsi qu’aucune image de la libération des villes ou des quartiers par l’armée syrienne ne font pas partie, même d’une brève dans les “mainstream”. Comme celle de la prise d’une partie de la ville d’Alep, avec une foule en délire. Récemment infestée de renégats et de coupeurs de têtes, de nombreux journalistes occidentaux vivaient dans cet endroit-là, à Alep, accompagnés de ces malfrats sans foi ni loi, et sans but. La triste réalité: ils combattent parce que le président Bachar al-Assad est Alaouite, et pour le djihad, disent-ils. Quelle folie !


Selon les dernières informations reçues, la soi-disant opposition syrienne se retrouve ce soir avec, excusez du peu, 7 Gouvernements différents. C’est un signe indéniable d’échec et par conséquent, ceux qui, machinalement, dans une critique univoque et dans une pensée linéaire restent prisonniers de leur prose morbide et mortifère, ils se réveilleront quand il sera trop tard. Eux mêmes ne peuvent pas vous dire aujourd’hui pourquoi Bachar al-Assad doit partir. Ils récitent, déclament, aboient tels des chiens enragés “Assad doit partir”. La question existentielle qu’il faut se poser logiquement, c’est qu’est-ce qui leur confère ce droit-là ? Ils ne pourront répondre et les journalistes militants n’oseront pas leur poser ces questions. Leur attitude est oncogène (cancérigène), c’est l’heure de la métastase et de l’irrationalisme.

La fuite en avant est perceptible. C’est ontologique. Il ne faut pas dévier, malgré les échecs. Cherchez donc de quel côté se trouvent les extrémistes. Et pendant ce temps-là, l’armée syrienne avance méthodiquement et avec brio, pour éradiquer la vermine, la bête immonde qu’est le terrorisme. Elle le fait, avec une volonté inébranlable, une foi dans la justice, et un professionnalisme que même les armées des grandes démocraties autoproclamées reconnaissent. C’est ainsi que la saignée des terroristes se poursuit inéluctablement. Mais au juste, pourquoi l’armée syrienne gagne-t-elle ? les choses sont simples, elle lutte contre une horde d’étrangers et par conséquent, ces monstres ne connaissent pas la Syrie…Mais, en Occident, n’entendent-ils pas les échos du terrain ? Ne sont-ils pas au courant que de nombreux quartiers chrétiens ont été libérés par l’armée syrienne ? Que faut-il de plus pour dire à ces fous à lier qu’ils sont proche d’une défaite ?

Damas: un grand nombre de terroristes, surtout venant des villes avoisinantes, ont été tués après un affrontement avec les forces de sécurité dans Babila.

Alep (Aleppo): des détenus ont trahi leurs chefs, en indiquant à l’armée syrienne, leur planque. Les terroristes sont ainsi décapités. Un communiqué de l’armée parle de 20 tués. Étêtés, il faut avouer que leurs opérations suicides se feront plus rares. L’armée a poursuivi son opération d’assainissement, en tuant et capturant des terroristes, près d’une école nommée Goliath, où, ils se cachaient pour tirer au mortier.


Aleppo google map

Majdal Shams: vaste opération de l’armée dans une base qui se trouvait dans une école  d’un quartier de la ville. Nombreux morts. Mais, le succès de l’armée syrienne se résume à la mise hors d’état de nuire, les principaux chefs de gang.

Majdal Shams google map

Syrie vs Occident : Dans les méandres d’une défaite annoncée

 

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Jeudi 23 août 2012

Assad et la SyrieGhaleb Kandil, journaliste à New Orient News (Liban), publie dans Tendances de l’Orient n° 96, 20 août 2012, une analyse de la situation en Syrie.

 

Les derniers développements en Syrie ont apporté une série d’indices importants qui auront des conséquences décisives sur le cours de la guerre mondiale menée par les États-Unis pour détruire ce pays. Contrairement aux informations et aux impressions des stratèges américains et de leurs complices européens et arabes, véhiculées par des centaines de médias (presse, audiovisuel, et électronique) engagés dans la bataille, les escadrons de la mort, les mercenaires et les groupes takfiristes acheminés de toutes les régions du monde, ont essuyé un cuisant revers dans les combats.

 

Pourtant, les responsables turcs et leurs alliés qataris et saoudiens avaient promis, comme ils l’avaient déjà fait l’année dernière à la même époque, que le mois du ramadan verrait la chute du régime résistant en Syrie. Ces illusions se sont encore une fois dissipées sur les champs de batailles, où les bandes armées ont laissé des milliers de morts, de blessés et de prisonniers.

 

En effet, l’offensive générale lancée par les extrémistes contre Damas s’est soldée, de l’aveu même des médias occidentaux, par des pertes énormes. La force composée de mercenaires locaux et de djihadistes du monde entier a été littéralement anéantie par l’armée syrienne qui pourchasse les rescapés dans la campagne de la capitale. Des tonnes d’armes ont été saisies et une lourde infrastructure a été détruite et démantelée. Il faudra des mois pour reconstruire une telle capacité de nuisance… s’ils y parviennent.

 

L’issue de la bataille d’Alep est désormais connue. Les extrémistes tombent par milliers devant l’avancée méthodique de l’armée, qui a quasiment réussi à rompre les lignes de ravitaillement des mercenaires venus des camps d’entrainement dirigés par la CIA en Turquie. Les bandes armées ne parviennent plus à acheminer des renforts dans la ville qu’au prix de pertes énormes. Leurs colonnes motorisées faites de 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes, offertes par leurs sponsors régionaux, avancent à découvert sous le feu des hélicoptères et des chasseurs de l’armée, et tombent dans les embuscades tendues par les unités d’élite, infiltrées derrière les lignes ennemies.

 

Selon des experts, le tiers des extrémistes est composé de jihadistes venus du Maghreb arabe, de Libye, du Golfe, d’Afghanistan, du Pakistan et de Tchétchénie. Le directeur des renseignements de l’Union européenne, le Français Patrice Bergamini, a reconnu (dans une interview accordée vendredi 17 août au quotidien libanais Al Akhbar) l’importance du rôle joué par les jihadistes dans le conflit syrien et souligne que l’opinion publique occidentale est désormais consciente du danger qu’ils représentent. Il est clair que le nettoyage par l’armée syrienne de la ville d’Alep et de sa campagne n’est plus qu’une question de temps.

 

Les cuisant revers subis par les bandes armées partout en Syrie montrent que l’Armée arabe syrienne, bâtie sur de solides bases idéologiques, a très vite assimilé les leçons de la guerre et a développé des stratégies de contre-guérilla urbaines et rurales, qui lui ont permis d’asséner des coups durs aux extrémistes, en dépit des énormes moyens militaires, matériels, financiers et médiatiques, mis généreusement à leur disposition par une coalition de plusieurs dizaines de pays. Sans oublier les sanctions adoptées contre le peuple et l’État syriens, en dehors du cadre des Nations unies.

 

Il est également important, pour comprendre et deviner l’évolution de la situation, d’analyser l’état d’esprit du peuple syrien. Sans un authentique appui populaire - bien évidemment occulté par les médias occidentaux - le président Bachar el-Assad et son armée n’auraient pas pu résister et repousser cette offensive.

 

Ce soutien populaire est dû à trois facteurs :

 

  • une majorité de Syriens sont conscients que leur pays est la cible d’un complot visant à vassaliser la Syrie pour l’inclure dans le camp occidentalo-impérialiste et, par conséquent, la supprimer de toutes les équations régionales. Alors que ces quatre dernières décennies, la Syrie était au coeur de ces rapports de force et rien ne pouvait se faire au Moyen-Orient sans elle. Ces larges franges de la population sont attachées à l’indépendance politique de leur pays et sont prêtes à combattre pour la défendre. Cela explique que des milliers de jeunes gens se portent volontaires pour rejoindre les rangs de l’armée ;

 

  • ensuite, les experts estiment que 20% de l’opinion publique, qui ont sympathisé à un moment ou à un autre avec l’opposition, ont découvert le vrai visage des extrémistes, qui multiplient les exactions sauvages dans les régions qu’ils contrôlent (viols, exécutions sommaires, massacres, pillages…). Les médias occidentaux se font de plus en plus l’écho de ces agissements barbares ;

 

  • ensuite, profitant de ce changement d’humeur de la population, notamment dans les régions rurales où les gens sont fatigués, l’État syrien a mis en place des moyens de communications discrets, qui permettent à la population d’informer l’armée de la présence des terroristes. Cela explique pourquoi et comment ces dernières semaines, les unités spéciales et l’aviation réussissent à mener avec succès des frappes ciblées contre les repères et les bases des bandes armées.

 

En parallèle à tous ces développements sur le terrain, les alliés régionaux et internationaux de Damas font preuve d’une fermeté à toute épreuve et développent des initiatives politiques et diplomatiques, évitant ainsi de laisser le terrain libre aux Occidentaux. Le succès de la rencontre de Téhéran, qui a regroupé 30 pays dont la Chine, l’Inde, la Russie, neuf pays arabes et des États d’Amérique latine et du sud et d’Afrique, illustre ces nouveaux rapports de force.

 

La formation de ce groupement d’États a constitué un message fort aux Occidentaux et compromet sérieusement leur projet d’établir, en dehors du cadre des Nations unies, une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.

 

Les derniers mois de 2012 seront décisifs dans l’élaboration de nouveaux équilibres régionaux et internationaux et dessineront une image nouvelle à partir de Damas, grâce à la victoire de l’État national syrien dans la guerre universelle lancé contre lui.

 

Ghaleb Kandil

Source : Silvia Cattori

 

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Syrie : La démission de Bachar al-Assad ou la dernière arnaque de l’Occident

http://allainjules.com/2012/08/21/syrie-la-demission-de-bachar-al-assad-ou-la-derniere-arnaque-de-loccident/

 

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FACE AU CHAOS SYRIEN : L'EFFONDREMENT DE LA CONSCIENCE POLITIQUE ARABE

http://www.alterinfo.net/FACE-AU-CHAOS-SYRIEN-L-EFFONDREMENT-DE-LA-CONSCIENCE-POLITIQUE-ARABE_a80411.html

 

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Syrie : Le foudre de guerre syrien contre la horde de barbares

Publié le25 Août 2012

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Bashar al-Assad

Bashar al-Assad

Les stratèges de l’armée syrienne sont entrain de donner une leçon de choses à la coalition diabolique qui oeuvre dans l’ombre et à découvert pour la destruction de la Syrie. Le plus pathétique dans ces basses oeuvres, ce sont les pays occidentaux, qui crachent pourtant sur leurs salafistes, à Paris ou ailleurs. Ils renvoient des imams chez eux, font incarcérer, très souvent pour dénonciation calomnieuse donc sans enquête, des femmes et des hommes honnêtes, qui ont parfois ce tort-là, de porter un nom à consonnance arabe.  Et pourtant, à moins de 6h à vol d’oiseaux, donc ailleurs, comme en Syrie aujourd’hui, ils choisissent sans vergogne, ces salafistes syriens et étrangers, porteurs de ce fondamentalisme-là, qu’ils disent urbi et orbi combattre.


Bien sûr, selon la formule consacrée, ils disent toujours qu’ils sont minoritaires parmi ceux qu’ils nomment “insurgés”. Ces étrons wahabbo-salafistes, profitent donc de ce double langage cynique et barbare, popur assouvir leur soif de sang. De vrais vampires ! En fait, les barbares se rejoignent en Syrie. D’un côté, il y a ceux qui s’habille en Prada, costume et cravate, de l’autre, des barbus, une kalachnikov en bandoulière pour ceux qui sont sur le terrain, et dans les salons feutrés aux senteurs de narguilé, de Doha ou de Riyad, les enturbannés portent le jallabieh (longue robe, genre djellabah) et les cafetans brodés à la main avec des fils d’or et d’argent.


Le coran étant ‘objet fétiche mais lu à l’envers, est un véritable exutoire pour ces clowns. Des prétextes abscons, pour détruire un pays. La menterie professionnelle, pour anéantir les autres. Heureusement, à l’assaut de cette horde de barbares, qui veulent détruire la Syrie au nom d’un djihad osbcure, approximatif, galvaudé, manichéen et surtout sans perspective, il y a un mur, l’armée syriene arabe. Donc, n’en déplaise aux esprits chagrins, aux aboyeurs des plateaux de télévision, aux professionnels du “choquage” et aux rois de la propagandastafel à la Goebbels, agrégés ès trituration des faits, l’heure est grave. Comme le dit le sage Africain: “Le mensonge peut courir cent ans, mais la vérité le rattrape en un jour”. Nous y sommes presque… (..)

 

Syrie : Le foudre de guerre syrien contre la horde de barbares

 

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Syrie : Barack Obama, Nobel de la paix, va-t-en-guerre comme George Bush Jr.

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by Allain Jules

Texte dédié à mon pote José L., il se reconnaîtra Nous avons été b*. Barack Hussein Obama, le président américain a été présenté comme étant l'homme de la situation, celui qui allait apporter la paix dans le monde. Hélas, il a été choisi pour venir terminer le travail de Georges Bush Jr. Cet homme, est [...]

 

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La guerre en Syrie a le mérite de liquider les réserves de salafistes du monde entier...

Les USA ne pourront plus mener de guerres à distance

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 17:42

 

ALEP (Syrie): Pleurs et mensonges des terroristes, après les pertes de la journée.

Publié le22 Août 2012

 

 

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Ce monde médiatique est fou !


Paul reprend Pierre qui reprend Antoine qui reprend Samuel et vice-versa. Comme une traînée de poudre, les médias ont déformé sans vergogne les propos de Qadri Jamil. 3Le vice-Premier ministre syrien a affirmé au cours d’une conférence de presse à Moscou que la Syrie était prête à discuter d’une démission de Bachar el-Assad”, rapporte l’AFP. Tous les médias arabes et francophones sautent sur l’occasion et déblatèrent. Et surprise,  aucune autre source ne vient confirmer cette déclaration. Le Guardian rapporte ainsi que les agences Reuters (britannique), Associated Press (américaine) et Ria Novosti (russe) n’ont pas rapporté l’information. Même Ria Novosti LA RUSSE n’en parle pas ? Cherchez l’erreur ! 

Encore une escroquerie médiatique. En réalité, M. Qadri Jamil, vice-président du Conseil des Ministres pour les affaires économiques, ministre du commerce intérieur et de la protection du consommateur, a affirmé que l’”une des priorités du gouvernement syrien est la réconciliation nationale”. Ajoutant: “Il faut aller au dialogue sans conditions, même avec Bachar al-Assad au pouvoir”. Mais, passons aux choses sérieuses que de rester sur des futilités et des salmigondis d’une presse en manque de sensations morbides. Bachar al-Assad est probablement le seul homme au monde qui, malgré une victoire qui se profile à l’horizon, annonce qu’il s’en va… 

Jaber Chihabi

Jaber Chihabi

L’armée syrienne a fait une découverte décisive en ratissant plus large à l’intérieur d’Alep; puisque sa pénétration est méthodique et sans précipitation. Quand on entend les terroristes déclarer urbi et orbi qu’ils contrôlent 1/3 de la ville, on ne peut que rigoler. C’est ainsi qu’à  été saisi le plus important cache d’armes dans la ville au nord d’Alep. on comprend pourquoi les terroristes ont livré à l’armée, ici, des combats féroces dans le district de Seif al-Dowla. Hélas, dans leur fuite, ils ne pouvaient emporter toutes les armes et les munitions.  De grandes quantités d’armes a été saisies, ainsi que de nombreux terroristes arrêtés ou tués. Des opérations spécifiques de purification qui se poursuivent inlassablement. Je vous ai annoncé de brillants succès pour la journée d’hier. Toujours à Alep, Le terroriste Jaber Chihabi (photo ci-contre) qui a été mis aux arrêts, a avoué avoir égorgé avec son gang terroriste, des nombreux innocents dans la zone d’al-Bab, dans la banlieue d’Alep. Ces derniers l’étaient, après avoir été enlevés sur ordre du terroriste en chef, Abou-Bakr Saddiq, en fuite. Il est vivement recherché. Aussi, toujours à Alep, après d’intenses bombardements pour déloger les malfrats du quartier de Moadamiyeh, jusqu’à présent contrôlée par les terroristes, l’armée n’a plus fait grand chose. La loalité est passée entre les  mains de l’armée syrienne, avec les youyous des femmes sunnites voilées, qui les ont accueilli en héros. A Alep encore, des unités de l’armée syrienne ont pris possession de al-Zebdia, autre zone dans laquelle les terroristes faisaient la loi. 

Il y a eu hier, pour la première fois, de nombreuses redditions. L’armée syrienne parlent d’une centaine. N’avaient-ils pas choisi de mourir ?  Dans le nord de la Syrie, l’aviation syrienne a bombardé plusieurs localités et villages au nord d’Alep, tuant de nombreux terroristes, mais déplore la mort de deux civils. Les bombardements ont aussi fait plusieurs blessés. Des avions syriens, après avoir mitraillé les environs, ont par ailleurs largué deux bombes sur la localité de Marea, à une trentaine de kilomètres au nord d’Alep, pur bloquer la fuite d’un contingent armé, qui tentait de fuir en Turquie. A la guerre comme à la guerre !

A Edlib, trois terroristes ont été tués au cours de leur propre installation d’une charge explosive. Ils voulaient placer l’engin explosif sur l’autoroute de Bab al-Hawa. Leur bombe les a emporté…Toujours à Edlib, les démineurs de l’armée ont réussi à désamorcer six charges explosives à Bekseria, près de Kherbit al-Jawz sur la route de Jeser al-Choughour, une petite bourgade paisible. Dans la zone industrielle de la ville d’Edlib toujours, des unités de l’armée ont mis en déroute un groupe armé qui tentait de détruire une raffinerie, dans la campagne environnante. Enfin, toujours à Edlib, l’armée syrienne s’est heurtée à un groupe armé et tuée tous ses membres dans la zone d’al-Masafi. Une dizaine d’hommes.

A damas, l’armée syrienne a changé de tactique. Elle a décidé de procéder par une guerre une guerre préventive, pour ne plus permettre à ceux dont la seule “force” est le terrorisme, d’accomplir leurs sales besognes, en les harcelant méthodiquement. C’est ainsi qu’elle est tombée sur un stock d’arme abandonné par les renégats syriens, dans la zone dite de  Almedmah.

Vous avez dit que ces gens contrôlent quoi ? Si faire des escarmouches ici ou là c’est contrôler une ville, alors que le reste du temps on vit terré, c’est que…Sans commentaire !

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ALEP (Syrie): Pleurs et mensonges des terroristes, après les pertes de la journée.

 

 

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Syrie : Décapitations à la tronçonneuse

 
22 août 2012 | Cet incroyable article du quotidien El pais est conçu comme une pièce de propagande en faveur de l’opposition armée au gouvernement syrien. Sauf que la journaliste Mayte Carrasco, qui ne cache pas son parti pris pour la prétendue "Armée syrienne libre" (ASL), rapporte des faits intéressants qui contredisent son propos propagandiste.

 

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Un article de Konstantin Garibov
Un nouvel ultimatum des États-Unis à la Syrie

 
21 août 2012 | Les États-Unis menacent la Syrie d’actions contournant l’ONU. C’est l’éventualité que la porte-parole officielle du Département d’Etat américain Victoria Nuland n’a pas exclue. Lors d’un point de presse elle a laissé entendre que Washington avait l’intention d’en informer le nouveau médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi.

 

ALEP (Syrie) – Les terroristes ont deux choix : se rendre ou mourir. Et Fabius ?

http://allainjules.com/2012/08/20/alep-syrie-les-terroristes-ont-deux-choix-se-rendre-ou-mourir-et-fabius/

 

 

(..) Ils avaient annoncé urbi et orbi, le carnage qui allait se dérouler à Alep. A-t-il eu lieu ? Non. Encerclés, affamés, en manque de munitions, le moral dans les chaussettes et la tête toujours dans le guidon, ces gens sont-ils prêts à mourir pour satisfaire la fameuse prime de mille vierges au paradis ?  Les promesses alors du Qatar et de l’Arabie saoudite, ces grandes démocraties ? “Allah Akbar” crient-t-ils, comme des gens possédés, des macchabées sortis du tombeau. Si, si, la foi soulève des montagnes mais, de quelle foi parle-t-on ? Celle de tuer ou celle de mourir ? Mais, toujours est-il que les choses sont claires. A Alep, il ne reste plus aux protégés de Paris, Washington, Londres, Berlin, Doha ou Riyad, que deux solutions: se rendre ou crever. L’armée a averti:

“il est encore temps de vous rendre, c’est votre dernière chance. Toute personne hébergeant des terroristes sera responsable de ce qu’il adviendra”

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a encore réitéré son refus de l’établissement d’une “no-fly-zone” pour soi-disant des raisons humanitaires, dans une interview qu’il accordait à la chaîne de télévision Sky News Arabia : 

« La communauté internationale doit régler

les problèmes des réfugiés syriens par des méthodes éprouvées au lieu de créer de zones d’exclusion aérienne en Syrie »

Sans faire allusion au nain politique Laurent Fabius, qui patauge telle une mouche dans la bouse,  il a précisé que la Russie condamne la violence de part et d’autre, à la différence des Occidentaux qui ne condamnent que seul le Gouvernement syrien. Il a fustigé cette façon de faire. Visiblement, la Chine et la Russie n’accepteront plus de se faire rouler dans la farine une nouvelle fois. Ceux qui ont fait du mensonge leur spécialité, ne pourront plus vraiment sévir en toute impunité. Le temps des cerises est terminé.

 

D’un côté, leurs protégés semblent être condamnés à commettre essentiellement des attentats, de l’autre, eux, les instigateurs, poursuivre leurs oeuvres macabres de désinformation, de falsification et surtout de terrorisme international (..)

 

http://allainjules.com/2012/08/20/alep-syrie-les-terroristes-ont-deux-choix-se-rendre-ou-mourir-et-fabius/

 

 

Syrie : l’ "Occident préfère une théocratie islamiste à une dictature laïque" et Lakhdar Brahimi ?

Publié le21 Août 2012


 

Lakhdar Brahimi

Lakhdar Brahimi

 

Finies les incantations de mauvais augure. Entre grâces et disgrâces, l’opposition syrienne laïque commence à se plaindre d’être ignorée par les démocraties occidentales qui semble un peu trop privilégier à leur goût, les groupes armés au détriment d’une “paix négociée avec à la clé, le départ graduel de Bachar al-Assad”. C’est le sempiternel accord sur lequel, tous sont Ok et retors.  Devenus inaudibles à cause du bellicisme occidental et la réponse tous azimuts de Bachar al-Assad qui peut compter sur la fidélité de son armée, ils sont entrain de se rendre compte que, eux, qui initialement étaient derrière le début de la révolte, se sont laissés déborder par des malfrats en qui l’Occident fait confiance, et par les monarchies du Golfe qui financent l’effort de guerre.


On peut dire que le blues les gagne. Aucun groupe armé ne prend au sérieux les leaders du CNS ou d’un quelconque mouvement basé à l’étranger. Les terroristes revendiquent le fait de se battre sur le terrain mais, si le régime tombe, plus dure sera la chute de la Syrie.  

 

Du côté occidental, on fonce tête baissée malgré les échecs qui s’enchaînent. l’”Occident préfère une théocratie islamiste à une dictature laïque” aurait pesté un membre du CNS, convaincu que l’Occident mise depuis sur la force au lieu de chercher à négocier pour la paix et une solution politique.

 

Coincés, les membres du CNS savent désormais que si les forces terroristes remportent la guerre qu’ils mènent au pouvoir syrien avec l’aide de Paris, Washington, Londres, Doha ou Riyad, ils s’accrocheront au pouvoir pour installer une théocratie salafo-wahabbiste. Ils (membres du CNS) seront reçus à l’Elysée jeudi prochain, pour en discuter.


Le 3 octobre 2001, M. Lakhdar Brahimi, 78 ans,  diplomate algérien chevronné et respecté, avait été nommé Représentant spécial pour l’Afghanistan pour y faciliter le processus politique. Normalement, le remplaçant de Kofi Annan a le même rôle pour la Syrie. C’est son rôle initial mais, la tentative de l’Occident de le dévier de sa mission n’est pas étonnant. On lui demande de mettre au préalable sur la table, avant même qu’il ne rencontre le président syrien Bachar al-Assad, l’idée de son départ. Drôle de façon de faire, pour soi-disant régler un conflit. Néanmoins, malgré le fait que M. Lakhdar Brahimi montre une image d’indépendance, Il a notamment dit qu’il faut que les Iraniens puissent participer au processus de paix, et ayant rabroué une journaliste d’Al Jazeera, tout en indiquant que ce sont les Syriens eux-mêmes qui doivent faire la paix, il reste un mystère.


En rencontrant le président français François Hollande, hier au palais de l’Elysée, ce dernier, le président français, la tête toujours dans le guidon,  a encore recommencé avec la même logghorée. Jouant les Nostradamus, pour lui, “il ne peut y avoir de solution politique” en Syrie “sans le départ de Bachar al Assad” du pouvoir qu’il exerce depuis douze ans. On ne sait pas ce que Lakhdar Brahimi lui a répondu mais on peut se poser des questions sur sa nomination. En espérant qu’il fera son travail avec dévotion, honnêteté et justice, il faut néanmoins lever un pan sur sa vie dont les médias ne parleront certainement pas.


Rym Brahimi et le Prince Ali bin Al Hussein

Rym Brahimi et le Prince Ali bin Al Hussein


Par une amie, nous avons appris en début d’après-midi que ce Lakhdar Brahimi est le gendre du souverain achemite et roi de Jordanie, Hussein. Après enquête, c’est confirmé. Hussein, ce demi-arabe (mère britannique) pro-américain dont on connaît l’aversion à l’encontre de Bachar al-Assad, ne garantit rien de bon, même comme le diplomate algérien jusqu’à présent est propre et, il faut lui accorder le bénéfice du doute . Sa fille Rym, 43 ans,  journaliste à CNN, s’est mariée avec le frère du roi Abdallah, le prince Ali, 37 ans (photo). Trop d’intérêts qui se retrouvent liés et qui ne sont pas de bon augure pour la suite des évènements. CNN, les Etats-Unis, le roi de Jordanie, le Qatar et ses gazo-dollars, l’Arabie saoudite et ses pétro-dollars etc, il y a de quoi avoir peur. Fichtre.

 

Bien sûr, si ce “pedigree secret” n’est pas relevé par la presse, c’est qu’il y a anguille sous roche. La preuve, à chaque fois que la Chine ou la Russie s’expriment, les médias se précipitent pour dire “soutiens de Damas”. Or, quand la France ou les autres s’expriment, vous n’entendrez jamais ces rois des indignations sélectives dire par exemple, la France, pays hostile à Damas ou même détracteur de Bachar al-Assad. Vous pouvez vérifier… 


La dernière pour la route avec Abed al-Razzak Tlas. Il est  l’un des chefs terroristes et ex officier de l’armée syrienne qui matait une vidéo pronographique et se masturbait en direct sur Skype. Une vidéo que je n’ai pas diffusé par décence. Eh bien, il accuse la Chine d’avoir manipulé les images. Trop pathétique ces fous de satan qui se réclament d’Allah.


Enfin, sur le terrain, nous aurons de plus amples renseignements dans la journée. Toujours est-il que les pauvres terroristes ont probablement passé la pire de leur journée à Alep, entre autres. Ce n’est que le début, malgré les projets d’élimination physique du président Bachar al-Assad. Une lâcheté qui sonne le glas de la défaite et d’une victoire à la Pyrrhus si l’oeuvre macabre arrive à son terme…

 

http://allainjules.com/2012/08/21/syrie-loccident-prefere-une-theocratie-islamiste-a-une-dictature-laic-et-lakhdar-brahimi/

 

 

 

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Syrie : La Bérézina des terroristes syriens qui n’ont plus de chefs.

by Allain Jules

 

C'est époustouflant cette saignée des terroristes, que nos amis aiment bien nommer "révolutionnaires" ou "rebelles". Tout va à vau-l'eau. Il n'y a plus de direction. C'est chacun pour soi....Allah pour tous. Pour sur, la colère d'Allah est entrain magistralement de se manifester, face à leurs nombreux forfaits. On peut s'opposer à un régime, le combattre, mais [...]

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ALEP (Syrie) : La presse britannique confirme aussi le complot international contre la Syrie

by Allain Jules

 

L’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag a donc confirmé ce qu'on savait déjà. Alors, n'en déplaise aux esprits chagrins, ce que le président syrien Bachar al-Assad dit depuis des mois et que, nous aussi, à notre petit niveau, indiquons, se révèle donc vrai. Oui, la Syrie est victime d'un complot international ourdi par l'Occident. Mais, ce [...]

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Syrie : La presse allemande confirme que la Syrie est victime d’un complot international

by Allain Jules

 

L'art de la mise en scène occidentale, l’hypocrisie et le cynisme qui va avec est innommable. Depuis le début du conflit imposé à la Syrie, le président Bachar al-Assad a toujours répété que son pays est victime d'un complot international. On ne peut oublier les diatribes de nos journaux, qui n'hésitent pas à le traiter de mythomane. [...]

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Iran-Syrie-Israël-Grande Bretagne : Bienvenus dans un monde de fous à lier

by Allain Jules

 

A cause du verdict à l'encontre du groupe punk rock Pussy Riot, le département d'Etat américain a dénoncé un verdict « disproportionné » et s'est dit « préoccupé » par « l'impact négatif sur la liberté d'expression en Russie ». Paris a également fustigé une sentence « particulièrement disproportionnée ». En Grande Bretagne, à cause de trois soubrettes condamnées à Moscou, et dont [...]

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Syrie : l’”Occident préfère une théocratie islamiste à une dictature laïc” et Lakhdar Brahimi ?

by Allain Jules

Finis les incantations de mauvais augure. Entre grâces t disgrâces, l'opposition syrienne laïque commence à se plaindre d'être ignorée par les démocraties occidentales qui semble un peu trop privilégier à leur goût, les groupes armés au détriment d'une "paix négociée avec à la clé, le départ graduel de Bachar al-Assad". C'est le sempiternel accord sur [...]

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Syrie : Barack Obama menace d’attaquer la Syrie, et met en garde Israël

by Allain Jules

Décalage horaire oblige, entre la France et les Etats-Unis, nous ne pouvions relater les évènements américains en pleine nuit, ici, en France. Dans une nouvelle sortie hasardeuse et surtout qui n'a rien à voir avec la paix, le président américain Barack Obama a lancé un nouvel avertissement en signe d'ultimatum à un pays souverain, la [...]

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Syrie : Nouvel attentat terroriste à Damas ce matin (21 août 2012)

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23584_2_1345454782.jpg?w=594BRÈVE- Tôt ce matin, à l’aube, un violent attentat a été perpétré à Mazzeh, en plein centre de Damas, dans la zone sud-ouest. Il faut noter qu’à proximité, se trouve l’actuel palais présidentiel, sur le sommet du mont Mazzeh, surplombant l’ensemble de Damas. Le président Bachar al-Assad, qui vivait en famille dans un appartement en plein centre ville et entouré de voisins, a été obligé, pour raison de sécurité mais à contrecœur, de s’y installer.  

Cet attentat terroriste a fait deux morts et quatre blessés. Il y a eu lieu à proximité d’une école pour jeunes filles. Il ne reste plus que ça aux lâches, pour se faire entendre. Imperméables au dialogue, cette dictature salafiste qui attend la Syrie, si les forces sataniques gagnent, malgré de nombreux avertissements que ne veulent pas voir ou entendre des personnes comme Barack Obama, se retournera contre l’Occident. Un homme averti en vaut deux !

 

ALEP (Syrie) : Voici Mika Yamamoto, journaliste japonaise tuée à Alep

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Mika Yamamoto

Mika Yamamoto

 

BRÈVE- Hier, lors des “combats” entre l’armée loyaliste syrienne et les terroristes à Alep, la journaliste japonaise  Mika Yamamoto, 45 ans, a été tuée, en compagnie d’un journaliste turc et avec ses collègues japonais. Elle couvrait les combats à Alep pour l’agence Japan Press, aux côtés de l’Armée syrienne libre. Voilà ce qui arrive, quand on s’associe avec des terroristes.


Avec une précipitation incomparable, la presse occidentale s’est déjà lancée à corps perdu dans l’annonce selon laquelle, ce sont les “chabbihas” (miliciens pro-régime), qui sont à l’origine de sa mort. Ceci nous fait nous souvenir de l’affaire Gilles Jacquier qu’ici, nous avons démonté.

 

Ce sont les risques du métier mais, nos journalistes extrémistes, comme le suggérait la posteuse Nora, avec raison, ne s’empressent nullement pour parler de la mort des journalistes syriens pro-gouvernementaux, encore moins leurs enlèvements.


Mika Yamamoto, morte

Ce traitement partial de l’information finit par lasser plus d’un. Il ne faut donc pas s’étonner que des journaux dits sérieux, se retrouvent à la rue, boudés par des personnes, qui ne sont pour autant pas des partisans d’un tel ou d’un tel autre, mais simplement des personnes sensées et avides de justice.

 

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Un article de Peter Parker (à lire, aussi dur soit-il)
Syrie : Un journaliste digne de ce nom décrit les horreurs perpétrées par d’impitoyables « rebelles »
16 août 2012 | Le reporter Peter Parker décrit avec une rare honnêteté les horreurs que commettent les « rebelles » - soutenus par les puissances extérieures - contre la majorité des Syriens fidèles à leur gouvernement. Ce qu’il dit contraste totalement avec ce que les articles diffusés par l’AFP et repris par toute la presse internationale nous ont rapporté jusqu’ici. Nous rendons hommage à ce reporter qui ne cherche pas à masquer, chose rare, ce que sont en vérité ces « rebelles » célébrés par les diplomaties occidentales. - Silvia Cattori


L’insoutenable calvaire des journalistes syriens
16 août 2012 | Post scriptum - 16 août 2012 L’armée régulière syrienne a réussi à libérer la journaliste Yara Saleh ainsi que les techniciens Abboud Tabarah et Housam Imad de la chaîne al-IkhbaryaTV, qui avaient été enlevés par des milices islamistes de l’ASL le 10 août. 

 

Scoop : Un conseiller du Premier-ministre tunisien
arrêté à l’aéroport d’Orly

http://allainjules.com/2012/08/20/scoop-un-conseiller-du-premier-ministre-tunisien-arrete-a-laeroport-dorly/.

 

 

ALEP (Syrie) : Voici les “mauvaises” nouvelles qui ont rendu le mollah Laurent Fabius fou

Publié le18 Août 2012

 

Bashar al-Assad

Bashar al-Assad

Laurent Fabius, ministre “responsable mais pas coupable” avait sciemment laissé des gens mourir avec son histoire du sang contaminé. Il est étonnant que personne ne lui rappelle ses conneries passées et présentes. En déclarant, hier, à la frontière syro-turque que:  ”le régime syrien doit être abattu et rapidement!”, et que, “Bachard el-Assad ne mériterait pas être sur la terre”, il s’est inscrit définitivement dans la grande famille de l’hitlérisme et de la solution finale. Un ministre qui plus est, qui a échoué à devenir président. Quel mépris ! Il dit avoir été bouleversé après avoir entendu des témoignages -paroles d’évangile-, des réfugiés syriens. Qui peut croire à cette fable ?  

Non, les vraies raisons qui poussent Laurent Fabius à pester, même comme dans le même temps, graduellement, l’armée syrienne est entrain d’en finir avec les terroristes, c’est que sa tournée est un échec cuisant. De Jordanie au Liban en passant par la Turquie, les différentes autorités lui ont dit qu’il était impossible et improbable pour elles, d’attaquer la Syrie. C’est pour cela que Fabius s’est rendu dans ces pays frontaliers de la Syrie. C’était l’ultime option, faire que ces pays entrent en guerre avec la Syrie. Hélas, le projet a fait psitt. Comme quoi, le langage change depuis que tout le monde sait que la Syrie a des armes chimiques. Comprenez donc pourquoi il y a un tel acharnement contre l’Iran, un pays pourtant pacifique.

La presse mainstream est tellement dans la mouise qu’elle ne sait plus quoi raconter sur le conflit syrien tellement, leurs poulains sont en très mauvaise posture.Lorsqu’elle commente l’acceptation du diplomate algérien Lakhdar Brahimi de prendre le relais de Kofi Annan comme médiateur international dans le conflit en Syrie, elle indique: “où des combats entre l’armée et des insurgés dans la capitale et à Alep ont encore fait des dizaines de morts.”Quels combats et dans quel contexte ? Vide sidéral, rien, nada, nothing, walou.

Ce que cette presse refuse de préciser c’est que l’armée syrienne est entrain de purger les terroristes, depuis qu’elle a mis sur pied la tactique de la “nasse tchétchène”. Les pauvres sont traqués jusqu’aux chiottes. C’est ainsi que certains ne voulant pas passer sous des fourches caudines combattent. C’est ainsi que, dans la banlieue de Damas, la bourgade d’al-Tall a retrouvé son calme. La sécurité a été rétablie et les familles sont rentrées chez elle. Oui, ce sont des dizaines de morts du côté terroristes. Ils n’arrivent plus à se cacher puisque dénoncés par les populations qui ne veulent pas et n’ont jamais voulu de cette guerre. A al-Foroqlos dans la banlieue de Homs, mise en déroute d’un groupe terroriste débusqué dans leur tanière, avec la saisie de 57 fusils, 3 RPG et 4 mitrailleuses.

A Alep, les médias “mainstream” attestent que le régime ne contrôle pas la ville. Peut-on dire que le Gouvernement français ne contrôle plus Paris parce qu’il y a eu un attentat à Bastille et que à Nation ou aux Champs-Elysées l’armée s’est accrochée avec des terroristes ? Que nenni. C’est ce qui se passe donc à Alep. Les terroristes sont pourchassés et font des actions sporadiques. Il n’y a qu’à entendre leurs cris de désespoir pour réclamer des armes pour s’en convaincre.  Dans la région Hanano (Alep), où un des chefs terroristes a été abattu hier, ou de Oujet al-Jab dans le quartier de Souleymanieh dans la ville d’Alep toujours en passant par le quartier d’al-Kallaseh, ce sont des dizaines de terroristes mis hors d’état de nuire. Pire, pour les ennemis de la Syrie, l’armée a découvert un grand entrepôt d’armes en tous genres, dans  le souk de Seif al-Dawleh.

Comprenez donc Fabius, il est à bout de nerfs !

 

http://allainjules.com/2012/08/18/alep-syrie-voici-les-mauvaises-nouvelles-qui-ont-rendu-le-mollah-laurent-fabius-fou/

 

Syrie : Lakhdar Brahimi, la dernière carte avant l’échec ?

Publié le18 Août 2012

 

 

DJERRAD AMAR

Il ne faut jamais oublier que l’objectif des américano-arabo-sionistes est et restera le renversement du « régime de Damas» et rien d’autre ! Si cet «objectif » n’aboutit pas, la lecture politique serait donc de considérer comme «défaite» de cette OTAN désuète qui annoncerait la fin de l’unilatéralisme américain sur le monde. 

 Rappelons-nous que les missions des observateurs et toutes les réunions, conférences et autres déclarations anti-syriennes ne sont que des subterfuges poussant vers cet objectif ; des « amis de la Syrie » à la réunion de l’OCI en Arabie Saoudite. La mission des observateurs de la «Ligue arabe» a ‘échoué’ parce qu’elle ne répondait pas à ce qui était programmé. Elle avait vu ce que les américano-arabo-sionistes ne veulent pas que le monde sache ; c’est-à-dire «le massacre des civils, des policiers, des militaires, des intellectuels, des hommes de culte ainsi que les destructions des infrastructures économiques, sociales, culturelles et sanitaires» par des «groupes armés» organisés, armés et financés par leurs valets arabes ; le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie.

Même pour la mission de Annan/ONU, les États-Unis et leurs valets arabes ont tout fait pour faire échouer sa mission, car ses six points risquaient de garantir une ‘paix’ qu’ils ne voulaient pas sans la chute de Bachar qui est une condition sine qua non pour la domination du régime sioniste de la région. Avant même l’arrivée des observateurs de Annan, ils avaient vite essayé de suborner et influencer ces nouveaux témoins en fixant, à l’avance, leur chance de réussite à 3%.

Réitérons qu’au final le but visée est bien de gagner du temps par diverses manœuvres pour faire croire, par cette tactique par  «élimination /reconstitution» des groupes, à une persistance de la crise par la résistance du «peuple» face à la répression de «l’armée de Bachar» tout en espérant faire échouer les réformes profondes, politiques et économiques engagées par le pouvoir syrien. Des réformes, en fait, que redoutent, par contagions, les monarchies du golfe contrairement au souhait qu’ils affichent, perfidement, de voir la «démocratisation» de la Syrie.

A chaque fois que l’on pressent la déroute de leurs groupes armés on se charge immédiatement de leur venir au secours par ce subterfuge «observateurs» pour exiger de la Syrie «le retrait de l’armée» et la «libération des prisonniers» pour permettre aux groupes de se reconstituer, de réoccuper leurs positions et de reprendre du poil de la bête. Si les groupes devaient être décimés,  il sera extrêmement difficile aux comploteurs de reconstituer les réseaux dont les préparatifs ont exigé du temps, de la patience, des plans, des tactiques, des recrutements et beaucoup d’argent.

Juste après Damas et Alep où leur « armée » subit de lourdes pertes avec difficultés de s’en sortir ni d’être ravitaillée, les revoilà ‘crier’ au « massacre » tout en multipliant les menaces, les réunions et les pressions sur la Syrie. Au même moment Annan ‘démissionne’ en annonçant ne pas pouvoir terminer sa mission à cause, en fait, d’une absence de coopération de la partie soutenant les groupes armés. Il a motivé sa démission par les divisions au sein du Conseil de sécurité sur ce dossier ; compliquant ses devoirs.  

Devant ces attitudes de l’Occident que mène les EU, comment ‘espérer’ une solution en désignant un nouveau médiateur tout en maintenant le même objectif,  la même pression, la même tactique, les mêmes mensonges débiles et déclarations stupides ?

Lakhdar Brahimi, âgé de 78 ans, est bien habitué aux missions difficiles pour le compte des Nations unies, mais que peut-il faire de mieux que Annan face aux blocages et au diktat américain. Comment pourra-t-il prendre en charge cette «  affaire syrienne » dans de telles conditions d’hostilités? À moins qu’il n’accepte « leurs conditions » fût-il,  par son expérience, le meilleur médiateur ! En déclarant dans un communiqué que « Le Conseil de sécurité de l’ONU et les États de la région doivent s’unir pour permettre une transition politique dès que possible » M. Brahimi le destine-t-il à la Russie et à la Chine, qui s’opposent par leurs vétos aux solutions proposées par l’Occident ?

Parions que les premières actions qu’il engagera seront une demande au gouvernement syrien de « retirer l’armée » et de « relâcher les ‘prisonniers’ » chose, à notre avis, qui ne se réalisera jamais plus. Si c’est ainsi,  il échouera sans aucun doute. Ce serait d’ailleurs une très grave erreur stratégique de la part de la Syrie si elle accepte, car juste au moment où elle domine la situation militairement et politiquement.

Malgré cinq mois d’efforts pour imposer la paix des deux côtés où nous avons vu des réponses favorables que du côté syrien et des blocages du côté américain,  notre Brahimi semble accepter reprendre la suite au moment où la bataille d’Alep impose la suprématie de l’armée syrienne et au moment où les EU persistent en annonçant de nouvelles sanctions pour précipiter la chute de Bachar. Un diplomate à l’ONU, aurait indiqué  que l’ONU et le Conseil pourraient être amenés à réviser le plan de paix en six points de Kofi Annan. Dans quel sens ? Nous savons que l’occident et les pétromonarchies du Golfe veulent apporter des changements au plan Annan dans l’objectif d’un « changement de régime ». Ce dont la Russie et la Chine ne veulent plus entendre parler.

Ont-ils trouvé en Brahimi le meilleur allié surtout avec la  Jordanie et l’Arabie Saoudite ?S’il accepte cette mission il se retrouverait dans la situation où il doit contenter et le « choux » et la « chèvre ». Chose impossible, car il doit choisir entre deux « blocs », deux rapports de force qui s’affronte l’un « unilatéraliste » et l’autre « multilatéraliste » dont le théâtre est bien la Syrie. Sa carrière diplomatique, nette jusque-là, en prendra un sérieux coup s’il échoue. On ne le ratera pas de l’accuser de servir les intérêts de l’occident et des monarchies du Golfe sachant que sa fille est mariée au frère du roi de Jordanie. Les algériens avancent déjà qu’il ne représentera que sa personne et non l’Algérie.

Il nous semble que M. Brahimi arrive trop tard dans ce conflit au regard de la violence guerrière sur le terrain et les succès de l’armée syrienne. Serait-il la dernière carte, américano-monarchique, pour sauver un projet hégémoniste en échec ou bien le dernier médiateur pour sortir de ce conflit sans trop de conséquences ? 

Djerrad Amar

 

http://allainjules.com/2012/08/18/syrie-lakhdar-brahimi-la-derniere-carte-avant-lechec/

 

La Russie oppose à une zone d'exclusion aérienne en Syrie  18/08/2012

La Russie oppose à une zone d'exclusion aérienne en Syrie



La Russie est opposée à l'idée d'instaurer une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Syrie, rapporte la chaîne de télévision Sky News Arabia.

"Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé que son pays rejetait l'instauration de toute zone d'exclusion aérienne en Syrie", rapporte la chaîne de télévision sur son site internet.

"Cela constituerait une violation de la souveraineté si elle incluait le territoire syrien", a ajouté le chef de la diplomatie russe, toujours selon Sky News Arabia.

La solution à la crise syrienne passe par l'accord adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie qui prévoyait la mise en place d'un gouvernement d'union nationale en Syrie, a-t-il également déclaré.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a fait savoir la semaine dernière que les Etats-Unis et la Turquie réfléchissaient aux moyens de porter assistance aux opposants au président Bachar al Assad, notamment en instaurant une zone d'exclusion aérienne.

http://french.cri.cn/621/2012/08/18/301s292262.htm http://french.cri.cn/621/2012/08/18/301s292262.htm

 

http://www.alterinfo.net/notes/La-Russie-oppose-a-une-zone-d-exclusion-aerienne-en-Syrie_b4626433.html?com#com_3211010

 

 

Syrie : Obama renonce à assassiner Bachar al-Assad, Fabius appelle à sa mort !

by Allain Jules

Incroyable mais vrai ! C'est bien la première fois, depuis que la France existe, que sa diplomatie est devenue une diplomatie bancale-on le savait avec Nicolas Sarkozy-, mais plus encore, guerrière avec un ministre fou. Quelle idée encore de François Hollande ! Il est inconcevable qu'un ministre de la République, ait le langage même martial. Le mollah [...]

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Lire aussi :

 

Les intérêts de l’Occident dans le Printemps arabe
Encadrement de l’opposition syrienne, prise en charge de la transition libyenne, mise à disposition de «l’expertise électorale» à la Tunisie, les Occidentaux sont très présents dans le Printemps arabe. Mais pourquoi faire?

http://www.alterinfo.net/Les-interets-de-l-Occident-dans-le-Printemps-arabe_a80452.html


Akram Belkaid
Mardi 21 Août 2012


Les intérêts de l’Occident dans le Printemps arabe
L’Occident est-il en train de tirer les fils de la tragédie syrienne et, de façon plus générale, ceux des révolutions et révoltes arabes? On le sait, cette question divise car, de sa réponse, dépend la position adoptée vis-à-vis d’un processus qui a débuté en décembre 2010 – avec les premières émeutes en Tunisie – et dont personne n’est capable à ce jour d’en prédire l’aboutissement.

A la base il y a bel et bien une volonté populaire

En tout état de cause, une idée revient en force y compris en Algérie: ce que l’on appelle «Printemps arabe» ne serait qu’un complot euro-américain. Autrement dit, la chute du régime de Ben Ali, la démission forcée de Moubarak, les victoires électorales des islamistes en Egypte et en Tunisie, la mort de Kadhafi ainsi que la dislocation actuelle de la Syrie, tout cela est donc vu comme ayant été programmé par quelques cabinets occultes occidentaux voire israéliens.

On le sait, c’est l’intervention de l’Otan en Libye qui, la première, a modifié la perception générale et donné crédit à l’hypothèse d’un grand plan mis en œuvre pour redessiner les contours du Maghreb et du Machreq (en attendant, peut-être, le Golfe). Aujourd’hui, le drame syrien et le soutien accordé par les Etats-Unis et l’Europe à la rébellion – notamment via leurs auxiliaires et supplétifs des monarchies pétrolières – confortent cette idée. Mais faut-il pour autant crier au complot?

Dans un récent éditorial du Quotidien d’Oran, M. Saadoune a remis les choses en perspective (*). Faisant référence à un article d’Abdelbari Atwan dans Al-Quds Al-Arabi, il rappelle qu’à la base il y a bel et bien une volonté populaire – et surtout légitime – de se défaire de dictatures implacables cela indépendamment du fait que, par la suite, les Occidentaux ont tout fait pour récupérer et orienter les révoltes.

Ni Ben Ali, ni Moubarak, ni Kadhafi et encore moins Assad ne peuvent être défendus. Quitte à se répéter, il faut rappeler que ces dirigeants ont été ou sont encore la principale raison de la ruine de leurs pays. En divisant et en maltraitant leur peuple, en leur niant le droit aux droits, ils ont créé les germes de la division et ouvert la voie aux ingérences extérieures. Les gens qui ont pris les armes contre Kadhafi ou Assad l’ont d’abord fait pour eux-mêmes.

L’Occident cherche à tirer profit de la situation

Pour résumer les choses, ce n’est pas la Cia qui a poussé Bouazizi à s’asperger d’essence même si cette agence, comme ses partenaires européennes, savait que tôt ou tard que ce type d’événement déboucherait sur une révolte générale (et les plans pour agir en conséquence existaient certainement dans ses cartons).

Dans cette affaire, deux naïvetés s’opposent. La première consiste à croire que l’Occident n’a aucune idée derrière la tête vis-à-vis du monde arabe. La seconde pousse quant à elle à s’indigner du fait que, justement, il cherche à tirer profit de la situation.

La vérité c’est qu’un Etat digne de ce nom fera toujours tout pour défendre ses intérêts qu’ils soient économiques, militaires ou politiques. A long terme, il déploiera de nombreuses stratégies basées notamment sur la prospective – via notamment l’étude de tous les scénarios possibles – et l’anticipation. A court terme, il cherchera toujours à profiter des circonstances pour, justement, être au plus près de ses objectifs de long terme. Pour autant, aucun Etat n’est infaillible. A lire les ouvrages spécialisés et les biographies des grands de ce monde, on voit bien que cela ne se passe pas toujours de manière idéale.

L’idée que des mécaniques d’une grande précision sont à l’œuvre est très répandue chez les Arabes. Elle est pourtant exagérée, car l’Occident, c’est aussi de l’improvisation (on dira ce que l’on voudra mais ce fut le cas de l’intervention en Libye), des politiques à court terme qui débouchent sur des catastrophes, des intérêts internes divergents qui s’opposent et, pour finir, de grosses erreurs (cas de l’Iran en 1980, de l’Irak en 2003).

Cela étant précisé, personne ne peut nier que pour l’Occident, Etats-Unis en tête, ce qui se passe actuellement est une grosse opportunité. Passé un premier temps de flottement – ce fut le cas avec les révoltes tunisienne et égyptienne – de nombreux mécanismes de prise en charge des mouvements contestataires ont vu le jour.

L’illusion de la résistance à l’impérialisme occidental

Qu’il s’agisse de «l’encadrement» de l’opposition syrienne en exil à la prise en charge plus ou moins directe de la période de transition post-Kadhafi en passant par la mise à disposition de «l’expertise démocratique et électorale» à la Tunisie d’après-Ben Ali, les Occidentaux sont très présents. Mais pourquoi faire? Pour prendre le contrôle du monde arabe? Pour l’asservir? Pour garantir la sécurité et la domination régionale d’Israël?

Nombre d’Arabes sont persuadés que c’est cela qui est en jeu: plus d’un demi-siècle après les indépendances, les révolutions et révoltes en cours mèneraient ainsi à une nouvelle mise sous tutelle de leurs pays par l’Occident. Et c’est là où – conséquence des propagandes sur le thème de la souveraineté – intervient un incroyable déni de réalité. Car, dans les faits, le monde arabe est déjà sous contrôle depuis des décennies.

D’abord, les tyrans qui sont tombés étaient des tigres de papiers ayant tous fait allégeance à l’Occident d’une manière ou d’une autre. Même Assad, qui finira par perdre le pouvoir, a longtemps été le «meilleur ennemi» d’Israël, comprendre un adversaire qui sait regarder ailleurs quand l’aviation israélienne bombarde le Liban ou Gaza.

Ensuite, il suffit de se reporter à l’économie. En 2012, le monde arabe importe 80% de ses besoins en ingénierie et produits industriels et 60% de ses besoins alimentaires. Vue de l’intérieur, cette dépendance et cette insécurité ne font même pas débat. C’est que les Arabes vivent dans l’illusion d’une résistance à l’impérialisme occidental et à la mondialisation libérale telle qu’elle a été conçue par les Chicago Boys et Wall Street. Or, exception faite des Palestiniens (quoique…) et, dans une autre mesure, du Hezbollah libanais, cela fait plus de vingt ans que leurs gouvernements – et leurs élites – ont abdiqué.

Un immense bazar aux fondations fragiles

De Casablanca à Dubaï, le monde arabe n’est plus qu’un immense bazar aux fondations fragiles et incapables de vivre de manière autonome. Au-delà des habituels gargarismes nationalistes, il est temps de reconnaître que les pays arabes sont tenus. Et que les efforts de l’Occident vis-à-vis des processus de changement en cours visent simplement à ce que cette domination perdure voire à ce qu’elle se renforce.

Quant aux plans à long terme de l’Europe et des Etats-Unis vis-à-vis d’une région qui détient plus du tiers des réserves pétrolières et gazières de la planète, c’est là une question qui mériterait une véritable analyse stratégique des principaux concernés, autrement dit les gouvernements arabes eux-mêmes. Et il n’est même pas sûr que cette réflexion soit menée…


(*) Un constat testamentaire, dimanche 5 août 2012.

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Commentaires très pertinents :

 

Si, sur le fond, on peut être en accord avec l'auteur de l'article, il n'en demeure pas moins qu'il prend des raccourcis un peu faciles. Tout particulièrement en relation avec la Libye et la Syrie.

Dans ces deux pays, le premier avait un homme au pouvoir depuis 42 ans. Il est vrai que ça fait beaucoup et qu'il est impossible de se maintenir au pouvoir aussi longtemps sans museler fermement l'opposition. Ce que M. Kadhafi a fait, indiscutablement. Donc, son pouvoir est devenu, à la longue, dictatorial.

Cependant, il faut admettre sans conteste possible qu'il a fait beaucoup pour son peuple qui vivait remarquablement bien au niveau socio-économique. De plus ses projets au niveau international, comme la création d'un dinar d'or comme monnaie de référence par rapport au dollar, voire à l'Euro, et la création d'une banque centrale africaine qui favoriserait les investissements dans ce continent pour son développement, étaient des iniatives remarquables et très dignes d'intérêt. Qu'il ait sucité des jalousies, c'était inévitable. Il mettait en relief la faiblesse des pays arabes riches dont on ne peut pas dire qu'ils soient des modèles de démocratie, (les monarchies du Golfe). Et même sont proche voisin, l'Algérie, avec des réserves de change évaluées à plus de 200 milliards de dollars, n'a pas fait grand chose pour son peuple.

C'est d'ailleurs ces initiatives qui ont irrité les USA et Israël, car il n'était pas question que l'Afrique puisse se défaire du joug post colonial de pillage de ses ressources par les grandes puissances occidentales.

Quant à la Syrie, au même titre que la Libye, d'ailleurs, il n' y a jamais eu de population civile qui aurait pris les armes en vue de défaire le pouvoir en place. Ces soit disant civils n'étaient que des mercenaires armés, entrainés et financés par les monarchies du Golfe , les USA et l'Angleterre, avec israël en sous main et l'Union Européenne. La Turquie s'y est mis par opportunisme contre la Syrie.

En Syrie, même s'il s'y est mis un peu tard, Bachr el Assad a lancé un programme ambitieux de réformes qui a été très bien accueilli par la population. Il fallait le laisser continuer, si vraiment on souhaitait l'installation de la démocratie dans ce pays. Mais bien entendu, ce n'était qu'un faux prétexte.

Si les grandes puissances étaient de véritables démocraties, comme elles le claironne à longueur de temps, elles auraient fait pression diplomatiquement sur ces régimes pour qu'ils adoptent des mesures plus importantes en ce sens. Mais, en réalité, il n'existe pas, et ce, depuis très longtemps, de pays "démocratique". Ce n'est qu'un mot vide de sens.

Donc, on le voit, la situation est complexe, et en tout état de cause, ne fait que refleter la volonté hégémonique de l'oligarchie mondiale subversive, qui se cache de moins en moins.

 

Posté par Depositaire

 

Autre excellent commentaire du même :


Il est bien certain que le régime syrien a fait des erreurs. On peut les qualifier de deux ordres :

La première est d'avoir voulu copier le modèle occidental dominant d'économie de marché, avec tout ce qu'il comporte d'aberrations. Sans doute, Bachar el Assad ayant vécu en Angleterre et certainement influencé par une bourgeoisie gourmande, a pensé bien faire estimant, à tord, que cela ferait la prospérité du peuple. Accordons-lui le bénéfice du doute. Malgré tout, il est aussi fort possible que son entourage immédiat comportait pas mal d'individus à la moralité douteuse installés dans les sphères du pouvoir avant lui. J'en veut pour témoin les défections qui ont eu lieu dans les derniers mois.

La deuxième erreur, mais là aussi c'était peut-être dû aux milieux politicos militaires et/ou policiers qui ont pris des initiatives sans en référer forcément au Président, a été la répression de certains mouvements plus ou moins spontanés d'opposition au régime et de son système économique qui appauvrissait de façon exponentielle la population pauvre.

Il n'en demeure pas moins que Bachar el Assad semble avoir pris la mesure de ces erreurs et a lancé une vaste politique de réforme profonde du pays. Un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais. D'ailleurs, le peuple ne s'y est pas trompé et a soutenu massivement ce programme de réformes. Preuve que c'était là son souhait profond et non un changement aléatoire de régime politique dont rien ne garantissait la qualité, voire le changement souhaité par la population.

Logiquement, les choses auraient pu en rester là, et la situation syrienne changer progressivement en douceur.

Mais ce serait ignorer complétement la volonté hégémonique US/sioniste.

Les objectifs de ces derniers, et c'est un lieu commun que de le dire, ne sont et n'ont jamais été la liberté, l'humanitaire et la démocratie. Ces mots ne sont utilisés que pour masquer une volonté rapace de prédation des pays. En passant, il est quand même un peu fort que les US, tout comme israël, emploient ces termes comme s'ils en étaient les garants et le modèle, alors qu'ils en sont excatement le contraire ! Car enfin depuis près d'un siècle, qui a fomenté des guerres, des destructions, le pillage des pays ? Qui a lancé dans l'humanité cette fameuse économie de marché ultralibérale, la mondialisation avec tous les dégats qu'elle provoque, tant au niveau socio/économique qu'au niveau environemental ? C'est bien l'Occident avec en tête les USA ! Quant à israël, sa volonté destructrice du peuple palestinien depuis plus de 60 ans et l'exportation du sionisme dans tous les pays, ou presque, en tant que moyen d'influencer leurs politiques pour qu'elles soient en faveur d'israël, ne peut en aucune façon être qualifiée par les mots de liberté, humanitaire te démocratie.

Alors quel est l'avenir de la Syrie ?

Deux cas de figure possible :

Le premier, le régime syrien par son armée va balayer tous ces groupes mercenaires terroristes hors de Syrie et bloquer toute tentative d'infiltration d'une manière radicale. Il semblerait au vu de l'actualité récente, que c'est le scénario qui se déroule actuellement dans le pays. Ce n'est pas facile car il y a tout le temps des groupes nouveaux qui sont amenés par les avions de l'Otan en Turquie puis acheminés en Syrie. Mais manifestement, en pure perte. D'autant qu'à la longue cela revient fort cher au niveau financier, pour un résultat plus que médiocre.

Ce que l'on peut souhaiter c'est que du fait d'une incontestable victoire militaire, des négociations seront entreprises avec le régime syrien, pour "sauver la face" des occidentaux, qui chercheront une autre solution en vue d'attaquer l'Iran qui est l'objectif principal et une fois l'Iran tombé, il sera plus facile de s'occuper de la Syrie.

L'autre scénario possible, est que la volonté hégémonique subversive de l'oligarchie mondiale, dans sa folie prédatrice, d'une cupidité et d'une volonté de domination, insatiables, ira jusqu'au bout de sa volonté destructrice, au risque de provoquer une troisième guerre mondiale où malheureusement les armes atomiques pourraient être employées. Il est particulièrement affligeant de voir tous les gouvernements et chefs d'Etat occidentaux, pour des raisons bassements politiciennes, ou influencés par les lobbies sionistes, faire chorus de cette volonté, sans même réaliser qu'en cas de guerre atomique il n'y aura pas de vainqueur. Ce sera la destruction des deux tiers de tout ce qui vit sur Terre qui sera anéantit, et quant aux survivants, leur avenir sera bien incertain...

Inutile d'insister plus sur tout cela. Il est plus qu'urgent qu'une immense réaction pacifique mais ferme de tous les peuples se lève pour refuser cette volonté hégémonique satanique subversive de la part de psychopathes fous furieux.

 

Que tous ceux qui servent dans les armées, dans les polices et gendarmeries, (ou équivalent), dans les organes de décision économique et politique fassent de la désobeissance civile. Que les journalistes courageux se lèvent et disent stop à toute cette hypocrisie mensongère que l'on nous lache quotidiennement à coup d'éditoriaux mensongers. Et je ne parle pas seulement de la Syrie, mais de tous les domaines de l'activité humaine.

Impossible ! Direz-vous peut-être. Certes, au niveau mondial et de façon instantanée, c'est impossible. Mais commençons autour de nous. En nous-même, envers nos familles et amis. Cherchons et réclamons que soit manifeste, et que se développe de façon exponentielle tout ce qui élève l'esprit, ce qui éveille la conscience, ce qui permet de vivre en harmonie avec autrui et tous les règnes de la nature. De ne plus chercher l'enrichissement financier personnel au détriment d'autrui, d'une véritable éducation d'éveil de la conscience pour nos enfants, etc.

Comprenons que si nous laissons les choses se faire sans réagir, nous serons TOUS perdants. Il n'y a pas d'exception. Nous avons vu ce qu'une simple explosion dans une centrale nucléaire en Ukraine à Tchernobyl a permis qu'un nuage radioactif se déplace jusqu'en France. Alors vous croyez que des centaines de missiles nucléaires qui éclateront en Russie, en Iran, aux USA, ne provoqueront pas d'immenses nuages de radiations mortelles qui s'abatteront sur toute la Terre. Alors à chacun de réfléchir vite, et d'agir en conséquence.

 

ici :

FACE AU CHAOS SYRIEN : L'EFFONDREMENT DE LA CONSCIENCE POLITIQUE ARABE

http://www.alterinfo.net/FACE-AU-CHAOS-SYRIEN-L-EFFONDREMENT-DE-LA-CONSCIENCE-POLITIQUE-ARABE_a80411.html

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Syrie : La démission de Bachar al-Assad ou la dernière arnaque de l’Occident

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 01:06

 

Me Mokhtari: «Tout indique que Merah est innocent»

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Samedi 18 Août 2012 - 17:56 Les Pussy Riot condamnées, Poutine piégé


"Mohamed Merah n'avait aucune relation avec ces tueries, si on se réfère aux aveux des témoins et aux informations que nous détenons et que nous révélerons lors de l'audience de plaidoirie. Nous sommes sûrs et certains de ce que nous avançons et nous en sommes responsables. Il y a un grand dossier contenant des preuves qui démontrent que l'affaire n'était qu'un complot contre Mohamed Merah. Il est vrai que nous avons basé notre défense sur les dépassements. Seulement, maintenant, il est temps pour nous de parler d'innocence."


Mohamed El-Ghazi
Lundi 13 Août 2012


Me Mokhtari: «Tout indique que Merah est innocent»
Quelle action immédiate allez-vous entreprendre à la lumière de ce nouvel élément qui consiste en la déclassification du dossier Mohamed Merah ?

La première procédure que nous allons entreprendre, après le mois de Ramadhan, c’est de consulter le dossier. Nous avons, dès le début, demandé à voir les vidéos diffusées sur la chaîne Al Jazeera, les preuves de la culpabilité de Merah, ainsi que tous les enregistrements diffusés sur la chaîne française TF1. Nous avons également demandé à ce que tous ces enregistrements – aussi bien ceux en leur possession que ceux nous détenons – soient soumis à une expertise. Et puisque les avocats des victimes ont pris connaissance du dossier et déclaré que ce dernier ne comportait aucune preuve qui révélerait de manière catégorique l'identité de l'auteur des tueries, nous aussi nous allons juger, après consultation du dossier, si oui ou non son contenu servira dans l'affaire et nous présenterons nos remarques selon ce contenu.

Avez-vous été destinataire de ce dossier en tant qu'avocate algérienne de la famille Merah ? En avez-vous fait la demande ?

En temps normal, la défense a le droit de consulter les preuves de la condamnation. Seulement, et bien que nous en ayons fait la demande, nous n'avons rien reçu jusqu'à présent. Au début, on nous a demandé de remettre les vidéos en notre possession, alors que la loi est claire là-dessus : la défense a le droit de présenter ses preuves lors de l'audience de plaidoirie. La justice française a voulu procéder à sa guise : donner nos preuves au parquet qui est notre adversaire, alors que c'est à lui qu’il revient de nous donner celles de la culpabilité de Mohamed Merah et de nous prouver qu'il n'y a pas eu de dépassements de la part du Raid lors de l'assaut. C'est à cause de cela que nous avons refusé de présenter nos vidéos. D'un autre côté, la partie adverse nous a devancés en diffusant ses vidéos, tout en remettant en cause leur crédibilité, avant que nous présentions les nôtres. C’est pour cela que nous avons préféré les mettre de côté jusqu'au jour de l'audience. La loi nous donne le droit de ne pas présenter nos preuves avant l'audience.

La justice française est-elle tenue de vous remettre une copie ?

Puisque les avocats des victimes ont eu à consulter le dossier, il est de rigueur qu'on nous remette une copie également. Je renouvèlerai, malgré cela, ma demande pour pouvoir le retirer

Qu'est-ce que le contenu de ce dossier pourrait changer dans le déroulement du procès ?

Il est très important car il représente le dossier de la condamnation. Selon la partie adverse, il contient les vidéos d'Al Jazeera, des enregistrements, des documents qui prouvent que Mohamed Merah était suivi et côtoyait des groupes salafistes. Il y a également des témoignages concernant les dernières opérations. Ceci nous aidera à filtrer le vrai du faux. Donc, si les preuves sont irréfutables, nous saurons comment défendre notre affaire. Mais si un dysfonctionnement apparaissait, cela voudrait dire que les poursuites engagées contre cette personne sont illégales.

Les avocats des victimes réclament un complément d'enquête sur Abdelkader Merah. Pourquoi, selon-vous, focalise-t-on sur le frère de Mohamed Merah ?

La police accuse Abdelkader Merah d'être derrière les agissements de son frère et affirme que c'est lui qui le dirigeait. C'est du moins ce que nous avons su à travers les médias qui font référence au dossier.

Serait-ce une sorte de diversion pour détourner l'attention de l'opinion publique concentrée sur l'exécution de Mohamed Merah et disculper le Raid ?

Sûrement ! Parce que, si vous avez bien suivi l'affaire, à chaque fois que l'opinion publique s’intéresse de très près à cette affaire, elle est orientée vers autre chose. Cette action a commencé par la propagation de rumeurs sur le père de Mohamed d’abord, ensuite sur la défense de Merah, puis vint le tour des vidéos. Maintenant que les choses commencent à s'éclaircir, on veut détourner l’attention de l'opinion publique vers le frère de Mohamed Merah pour faire oublier ce dernier. Pour moi, cela s’apparente effectivement à une diversion.

Doit-on comprendre que les avocats des victimes sont complices avec le Raid ?

Non. Bien au contraire. La défense des victimes veut elle aussi connaître la vérité. L'information qui parle de la relation de Mohamed Merah avec son frère est le produit du Raid et s’appuie sur les rapports établis par ce corps. La défense a le droit de demander un complément d'enquête dans le cas où elle a des doutes. Moi aussi je vais demander que l'enquête soit dirigée dans ce sens. Pour l'instant, aucune preuve n'a été retenue contre Abdelkader Merah, selon les affirmations de son avocat, alors qu'il est toujours en détention. Nous voulons que les choses soient claires. Pour ce qui est de notre requête première, elle reste inchangée. Nous maintenons le fait qu'il y a eu des dépassements lors de l'arrestation de Mohamed Merah. Nous l'affirmons à l'opinion publique et à la justice, en tant que défense. Les 76 questions publiées sur l'affaire, avec les informations que nous détenons ainsi que des analyses d'experts, prouvent qu'il y a eu des dépassements. Il n'y a aucun doute pour nous.

Pensez-vous que Mohamed Merah soit innocent de tous ces crimes qu'on lui impute ?

Pour ce qui est de l'innocence, nous n’avons jamais évoqué cette option. Seulement, il y a des indicateurs qui nous poussent à l'envisager, cette fois-ci.

Quels sont ces indicateurs ?

Mohamed Merah n'avait aucune relation avec ces tueries, si on se réfère aux aveux des témoins et aux informations que nous détenons et que nous révélerons lors de l'audience de plaidoirie. Nous sommes sûrs et certains de ce que nous avançons et nous en sommes responsables. Il y a un grand dossier contenant des preuves qui démontrent que l'affaire n'était qu'un complot contre Mohamed Merah. Il est vrai que nous avons basé notre défense sur les dépassements. Seulement, maintenant, il est temps pour nous de parler d'innocence.

Vous paraissez convaincue de ce que vous avancez. Votre dernière visite en France est-elle pour quelque chose ? Avez-vous découvert de nouveaux éléments ?

Je dois dire qu'à ma dernière visite en France, j'ai rencontré des personnes qui voulaient faire apparaître la vérité. Ces personnes ont promis de dire tout ce qu'elles savent à l'audience. Mais pas avant. Peut-être trouveriez-vous que je ne suis pas assez claire, mais il faut savoir que tout ceci entre dans le cadre du secret professionnel. Vous comprendrez donc que je ne pourrai pas en dire plus pour l’instant.

Une des premières décisions du ministre de l'Intérieur français après la victoire de Hollande a été de déclassifier ce dossier. Ne voyez-vous pas dans cette promptitude à jeter la DCRI en pâture une sorte de règlement de comptes entre la gauche et la droite et, donc, une politisation de l'affaire Merah, surtout que cette déclassification coïncide avec le limogeage de plusieurs chefs de police français proches de Sarkozy ?

Je vais être très franche avec vous. Le nouveau ministre de l'Intérieur a bien assimilé la leçon, laquelle lui évitera des soucis. L'affaire Merah a touché la droite à 90%. L'ancien président a été touché de manière certaine par cette affaire parce qu’elle a révélé à l'opinion publique le dessous du complot. Elle l'a donc desservi au lieu de le servir. C'est vrai qu'elle l'avait servi au début mais, par la suite, elle s'est retournée contre lui. Je pense que n'importe quelle personne intelligente ne rééditerait pas l'erreur de Sarkozy. A mon avis, il était clair que les choses allaient se dérouler de cette manière. Ce n'est pas une question de règlement de comptes, mais plutôt de correction de trajectoire d'une affaire qui a touché la communauté arabe à l'étranger en général, et algérienne en particulier. Donc, je pense que le nouveau gouvernement ne permettra plus ce genre de dépassements, car cela ne servira pas la France et nuira aux relations entre nos deux pays.

Lors de votre dernière conférence, vous avez parlé de passages sensibles sur les vidéos qui pourraient provoquer la colère des musulmans s'ils venaient à être diffusés. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Si la partie adverse parle d'enregistrements qui ont touché la sensibilité des familles des victimes, que dire des parents d'un jeune homme de 23 ans – abstraction faite de sa personnalité et de ses méfaits – lorsqu'ils verront leur fils blessé, pleurant à chaudes larmes et essayant par tous les moyens de faire comprendre aux agents du Raid qu'il est innocent et qu’il n'a rien fait. Tout le monde – y compris les Français eux-mêmes – s’est demandé pourquoi Mohamed Merah n’a pas été arrêté vivant, pourquoi il a été exécuté. Comment pensez-vous qu’on réagisse à la vue de passages où vous voyez quelqu’un supplier ses assaillants de ne pas le tuer en leur demandant pourquoi ils voulaient sa mort et en répétant qu'il a été trahi par ses pairs. Il y a un passage très émouvant où il s’est demandé s’il viendra le jour où le monde découvrirait la vérité. Si on a parlé d'une relation entre lui et les services secrets français, c’est en raison du contenu de ces vidéos justement.

Devrions-nous comprendre, à travers ce que vous venez de dire, que ce n'est pas lui le responsable des tueries ? Clamait-il son innocence parce qu'il était réellement innocent ou voulait-il dire qu'il a été manipulé ?

Il a dit qu'il était innocent en accusant ses assaillants d'avoir «monté un scénario» comme ils ont l'habitude de faire. Je ne peux pas me prononcer de manière formelle, mais je pense qu'il voulait vraiment dire que ce n'était pas lui l'assassin. Beaucoup de choses ont été dites à son sujet : on a dit, par exemple, qu'il était surveillé ; où sont les photos de surveillance ? Existe-t-il des preuves irréfutables chez ces services secrets qui démontrent que Mohamed Merah a réellement commis ces assassinats ? Non. C'est pour cela que je réitère ce que j'ai dit tout à l’heure, à savoir que l'innocence de Mohamed Merah est envisageable, car tous les indicateurs que nous détenons nous conduisent à cette option.

Selon vous, comment est-il tombé dans ce piège ? Pourquoi lui ?

J'ai analysé cette question et me suis demandée pourquoi Mohamed Merah ? Je pense qu'il a été choisi à cause de sa situation sociale qui l'a rendu vulnérable à la manipulation, d’autant qu'il était en relation avec les services secrets. Je pense aussi que Mohamed Merah aurait pu avoir refusé de collaborer avec eux dans certaines opérations qu'il avait dû juger contraire à sa personnalité ou à ses origines. Il était donc primordial de le liquider. Cela faisait d'une pierre deux coups : l'exploiter dans le cadre de la campagne électorale et s'en débarrasser en même temps. Avant, j'avais des doutes, mais maintenant que j’ai bien étudié la personnalité de Mohamed Merah, que j’ai compris ce qui se tramait dans les coulisses, je commence à sentir que je défends un innocent.

http://algeriepatriotique.com/article/me-mokhtari-algeriepatriotique-tout-indique-que-merah-est-innocent http://algeriepatriotique.com/article/me-mokhtari-algeriepatriotique-tout-indique-que-merah-est-innocent

 

http://www.alterinfo.net/Me-Mokhtari-Tout-indique-que-Merah-est-innocent_a80162.html

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 02:52

 

 

Alexandre Latsa
08:54 15/08/2012
"Un autre regard sur la Russie"
par Alexandre Latsa

Le mois d’août marque un bien triste anniversaire, celui de la guerre de 2008 qui a tragiquement opposé deux peuples voisins et orthodoxes: la Russie et la Géorgie. Cette guerre a éclaté pour diverses raisons, historiques et territoriales bien sur mais également à cause de la superposition d’aspirations géopolitiques contraires entre 3 entités bien distinctes : la Russie, la Géorgie et l’Ossétie du sud.

Le mainstream médiatique a longtemps présenté le conflit d’aout 2008 comme une manifestation de l’impérialisme russe sur ces anciennes républiques et même un envahissement de la Géorgie par la Russie. Il est d’ailleurs intéressant de relire certains articles, par exemple ici, la ou encore ici. Malheureusement pour certains journalistes, le rapport Heidi commandé par la commission européenne confirmera en septembre 2009 la responsabilité de Tbilissi dans le déclenchement de ce conflit. Le comité d’enquête de la fédération de Russie est arrivé aux mêmes conclusions en établissant que "En violation de toutes les normes internationales il y a eu de la part de la Géorgie une agression préparée, ouverte contre la population civile d’Ossétie du Sud, contre le contingent de la paix russe". La Russie pourrait d’ailleurs saisir la Cour Pénale Internationale et poursuivre le pouvoir Géorgien. Cette responsabilité historique géorgienne est d’ailleurs également reconnue par de nombreux hommes politiques Georgiens, comme par exemple l’ex premier ministre Tenguiz Sigoua.

Cette guerre est une bonne illustration de l’incroyable imbroglio caucasien postsoviétique, des difficiles rapports de Moscou avec ses marches, mais aussi de la pression géopolitique et médiatique qui existe contre la Russie. Lors de l’effondrement de l’Union-soviétique en 1991, et dans un souci de cohésion nationale post indépendance, la Géorgie supprime le statut d’autonomie de l’Ossétie, statut acquis sous l’Urss. Dès 1991: un conflit militaire oppose l’état Georgien avec les indépendantistes ossètes souhaitant notamment le rattachement à la république d’Ossétie du nord, frontalière mais située dans les frontières de la fédération de Russie. Le conflit dura jusqu’en juin 1992 et aboutit à l’accord de Sotchi qui maintient l'essentiel du territoire Ossète sous contrôle des indépendantistes. Une force  d'interposition sous mandat de l'ONU fut créée, composée de troupes géorgiennes, sud-ossètes et russes, ainsi qu’une commission composée de Russes, Nord-Ossètes, Sud-Ossètes et Géorgiens sous la présidence de la CEI. La même année, un coup d’état a lieu et Édouard Chevardnadzé est nommé président du Conseil d’État, avant d’être élu président de la république en 1995 avec 74% des suffrages. Il conservera le pouvoir jusqu’en 2003 ou un nouveau coup d’état (une révolution de couleur) aboutira à l‘arrivée au pouvoir cette fois de Mikhaïl Saakachvili. Celui ci remportera l’élection présidentielle de 2004 avec pas moins de 96% des voix. Deux ans plus tard, en 2006, les autorités sud-ossètes qui contrôlent la région, votent leur indépendance, qui ne sera reconnue que par la Russie.

Mais parallèlement, les relations Russie/Occident se sont dégradées, notamment via la Géorgie. Pour Moscou, la révolution de couleur en Géorgie de 2004, pacifique mais parfaitement orchestrée, s’inscrivait dans une logique offensive occidentale, non militaire, mais visant à déstabiliser les marches russes. L’objectif de ces révolutions de couleurs pour le Kremlin est clairement d’organiser l’installation de nouveaux dirigeants politiques hostiles au Kremlin que ce soit en Serbie en 2000, en Géorgie en 2003 ou en Ukraine en 2004. Le président Bush qualifiera d’ailleurs lui-même la révolution de couleur en Géorgie de "séquence historico-politique modèle pour d’autres pays qui recherchent la liberté". Moscou a aussi toujours affirmé que la mouvance terroriste et islamo-séparatiste qui opérait dans le Caucase a utilisé la vallée du Pankissi (en territoire Géorgien) comme base arrière, et ce avec une complicité plus ou moins passive de l’état Géorgien.

C’est dans ce contexte global difficile et très tendu que les événements d’août 2008 ont eu lien. Après plusieurs accrochages entre l’armée Géorgienne et les milices indépendantistes Ossètes, les troupes géorgiennes ont lancé le 6 août un assaut militaire sur l’Ossétie. L’attaque fit 18 morts dans les forces russes de maintien de la paix de la CEI. La réponse de la Russie fut proportionnée et dès le 08 août l’armée russe rentra en Ossétie pour repousser l’offensive Georgienne.

Récemment le mainstream médiatique français a encore frappé puisque suite à des déclarations mal interprétées ou peut être simplement mal traduites, on a pu lire que: "Vladimir Poutine a assuré à la télévision russe que la guerre de Géorgie avait été préparée par un plan d'attaque dès 2006". Ou encore que Vladimir Poutine "reconnaît avoir planifié la guerre en Géorgie" et que "L’invasion de la Géorgie avait été mise en point deux ans avant le conflit". Malheureusement, cette transcription n’est pas complète, puisque le plan cité par le président russe n’est pas un plan d’invasion ou de déclenchement de conflit, mais un plan je cite de "réaction à une invasion militaire Géorgienne en Ossétie": "У России был план реагирования на вторжение Грузии в Южную Осетию, признал сегодня Владимир Путин".

La Russie savait évidemment via ses services de renseignement dès le 04 août, qu’une opération était envisagée dans les jours qui suivaient. A ce titre le 05 août, la Russie avait du reste mis en garde la Géorgie contre une intervention militaire en Ossétie. Le mois précédent, soit en Juillet 2008, les troupes géorgiennes ont tenu un exercice militaire dénommé "réponse immédiate" impliquant près de 2.0000 hommes. Le même mois, les troupes russes ont elle aussi mené des manœuvres d’entrainement avec prés de 8.000 hommes.

Beaucoup de commentateurs ont été visiblement choqués que la Russie reconnaisse avoir entrainé des milices Ossètes dès 2006. Il faut se souvenir qu’en 2006, les autorités sud-ossètes qui contrôlent la région, votent leur indépendance (qui ne sera reconnue que par la Russie) et souhaitaient aussi réintégrer la fédération de Russie et se réunifier avec l’Ossétie du nord, elle en territoire russe. Titulaire de passeports russes, les ossètes se sentent en outre fondamentalement comme un peuple de la fédération de Russie. A la même époque (en fait dès 2002) des centaines de conseillers militaires américains sont arrivés en Géorgie, pour entrainer les troupes Georgiennes soi disant à la lutte antiterroriste. L’armée géorgienne, se préparant à une hypothétique adhésion à l’Otan dont le président Saakachvili avait fait une priorité, avait notamment lancé un très ambitieux programme militaire, visant à renforcer et développer l’armée. Elle a notamment reçu (entre 2004 et 2008) des entrainements via des troupes militaires d’Amérique, de Turquie, de France, d’Israël, de la Pologne, d’Ukraine ou encore de Hollande.

Comment dès lors être surpris que les russes aient pu envisager divers scénarios dont une attaque sur l’Ossétie menée par une armée Géorgienne remise à niveau,  attaque  décidée par un leader politique qui a naïvement cru qu’il pourrait entrainer l’Otan dans une guerre contre la Russie?


L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

 

"Un autre regard sur la Russie": Pussy Riot : pourquoi une telle médiatisation?

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"Un autre regard sur la Russie": Vers un monde sans Union Européenne?

"Un autre regard sur la Russie": Voyage au pays des Russes pour des lecteurs français de Valeurs Actuelles

 

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Pussy Riots :

 

 

CercleVoltaire


Il faudrait définir si les Pussy Riots sont financées par 1 ONG quelconque. Cela ressemble beaucoup aux agents des révolutions colorées d'Ukraine

 

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 03:37

 

Iran versus USA
en termes de dangerosité !

jeudi 9 août 2012


Nos amis canadiens nous envoient ce tableau comparatif,

qui dresse la liste des pays attaqués par l’Iran et par les Etats-Unis,

avec le commentaire suivant :

"Un bon croquis vaut parfois mieux qu’un long discours" !

 

Dangérosité

 

 

Pays attaqués par des bombardements, des actes de sabotage

ou des tentatives de renversement des gouvernements

depuis la seconde guerre mondiale.

 


 

Score des attaques : Iran : 0 - USA : 51.


http://www.europalestine.com/spip.php?article7533

 

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§§§§§

 

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http://www.solidariteetprogres.org/La-veritable-histoire-de-ce-qui-se-joue-en-Syrie_08973

 

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 19:57

 

Londres : Etat de siège, nettoyage social et réalité de l’ « esprit olympique ».
Vivian PETIT

Quarante mille soldats mobilisés dans la ville, des tireurs d’élite aux endroits stratégiques, des navires de guerres dans la Tamise pour « assurer une sécurité optimale », des lances-milles sur le toit des immeubles, des avions de combats, des hélicoptères d’attaques ... Selon David Cameron, « une mobilisation d’ampleur sans précédent en temps de paix ».

Puisqu’il faut une menace pour légitimer l’état de siège, le risque terroriste est évoqué jusqu’à plus soif. Les affects seront d’autant mieux gérés que la population aura tremblé au souvenir des attentats de 2005, et la télévision s’emploie à nous les rappeler. L’antiterrorisme comme les nouvelles politiques sécuritaires ont ceci de particulier qu’ils définissent la gravité des crimes par la peur et le choc qu’ils suscitent.

Afin de s’octroyer tous les droits, c’est de manière préventive que toutes les intentions potentiellement criminelles doivent être neutralisées par la police. Puisque comme le dit l’un des slogans de la police, il s’agit de lutter « ensemble pour un Londres plus sûr », il n’est plus question de parler de liberté quand on pacifie la ville. C’est dans cet esprit qu’un rapport du Ministère de l’Intérieur divulgué en 2009 suggérait de prendre exemple sur les systèmes de contrôle chinois et israéliens, y compris par la mise en place d’écoutes généralisées.

Pour justifier un pareil arsenal, la menace doit être à différents endroits, et les pouvoirs qui règnent en appelant à la lutte contre l’étranger se mobilisent aussi contre les menaces intérieures. Un an après les émeutes, le quartier populaire de Brixton est « en cours de domestication » selon le Guardian. Comment ne pas comprendre que c’est maintenant en Europe que les méthodes et les discours coloniaux sont réinvestis ? Ainsi, avant qu’elle ne se désiste faute de personnel et ne soit remplacée par l’armée, le quadrillage de la ville avait été initialement confié à l’entreprise G4S, connue pour son activité en Palestine et dans les prisons israéliennes.

Un réagencement de la ville est bien sûr au cœur de cette entreprise sécuritaire, guidé par un pouvoir politique qui, par la voix du maire de Londres, nous rappelle toutes les cinq minutes que des retards sont à prévoir dans les transports. Pour faire tolérer la réorganisation de la ville, le mythe de la responsabilité individuelle est fréquemment évoqué : sur une affiche du métro, des centaines de sujets s’entassent du côté ascendant de l’escalator, quand, de l’autre, un homme seul descend tranquillement. Un mensonge accompagne l’illustration : « Prendre un autre chemin peut vous faire gagner du temps. » En réalité, ceux qui n’ont pas les moyens de payer les cent vingt livres (environ cent cinquante euros) exigées pour circuler sur les voies routières décorées des anneaux olympiques n’y peuvent pas grand chose.

En plus de cette entreprise sécuritaire, ou du coût pharamineux de l’évènement (douze milliards de dépenses), beaucoup de signes nous permettent de déceler la main très visible du néo-libéralisme dans l’esprit des Jeux Olympiques. De nombreuses associations ont notamment dénoncé le choix des sponsors, tous plus immoraux les uns que les autres. Nous pouvons par exemple mentionner Dow Chemicals, fournisseur d’agent orange et de napalm aux Etats-Unis pendant la guerre du Vietnam, et responsable de l’accident de l’usine de Bhopal en Inde en 1984, ou encore British Petroleum, responsable de la marée noire du Golfe du Mexique et impliqué dans l’exploitation de schistes bitumineux en Alaska. Aussi, le fait que la flamme fut portée jeudi dans les quartiers bourgeois de Kensington et Chelsea par Lakshmi Mittal, responsable de soixante-dix mille licenciements en tant que PDG d’Arcelormittal (et financeur d’une tour en métal présentée comme le symbole des J.O ...), en a édifié plus d’un quant au type de réussite prôné par le Comité Internationale Olympique.

L’événement est ainsi l’occasion d’une véritable offensive contre les classes populaires. A Clays Lane. c’est un quartier qui a été rasé pour laisser la place au village olympique. Les quatre cent cinquante habitants, en majorité des personnes pauvres partageant des maisons ou vivant dans des bungalows, n’ont reçu que huit mille cinq cent livres (moins de onze mille euros) de dédommagements en contrepartie de la destruction de leur logement et de l’expulsion de leur lieu de vie. A l’est de Londres, ce sont des habitants de la Fred Wigg Tower, s’opposant à ce que l’on installe des missiles sur le toit de leur immeuble qui ont été déboutés par la Haute Cour de Londres.

Depuis l’ouverture des Jeux, les média ont évoqué le cas de plusieurs dizaines de personnes ayant déjà subi l’activité de la « police totale », comme le Ministère de l’Intérieur désigne sa politique d’arrestations préventives et autre appels à la délation. D’abord, les services municipaux ont redoublé d’efforts pour effacer les tags des murs de la ville, et par conséquent la possibilité d’expression d’une partie de la population. Ensuite, une famille s’est vue refuser l’entrée à son domicile situé près du site olympique de Stratford, et la police a arrêté l’un des résidents qui avait tenté de rentrer chez lui malgré l’interdiction. Enfin, la gestion de population s’effectue par les enfermements et interdictions d’approcher les endroits où se tiennent les épreuves : Ce vendredi, pendant la cérémonie d’ouverture, près de cent cinquante cyclistes tentant de reconquérir la ville ont été arrêtés et placés en garde à vue pour avoir occupé … des pistes cyclables, récemment devenues les « voies olympiques » précédemment mentionnées. Pour justifier cette opération, la police a expliqué à l’agence de presse Reuters qu’elle « pensait que des personnes non contrôlées pourraient se joindre à la manifestation. » Près de deux cent personnes ont jusqu’alors été interdites de s’approcher des épreuves. Quant à elles, les femmes de ménage doivent payer sept cent euros pour être entassées dans un enclos, avec un dortoir pour dix personnes, un WC pour vingt-cinq, et une douche pour soixante-quinze.

Pour ce qui est des supposées valeurs éthiques du C.I.O, que certains commentateurs s’évertuent à opposer à l’Olympisme réellement existant, rappelons qu’en dépit des mythes, la charte olympique ne mentionne vaguement que le but « de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine. », … alors qu’elle établit au centimètre carré près la place octroyée aux sponsors. Pierre de Coubertin lui même expliquait avoir mis en place les Jeux Olympiques pour inculquer le culte de l’effort à une jeunesse qui risquerait de soutenir le Socialisme. Le baron maintes fois célébré pour son sens du fair play et du « progrès humain » se définissait par ailleurs comme un « colonialiste fanatique » et affirmait croire en l’inégalité des « races » et des sexes. Il est alors parfaitement logique qu’environ mille personnes, qui se retrouvent généralement dans les luttes contre le racisme et pour l’égalité, aient marché ce samedi dans les rues de Londres contre les Jeux Olympiques, en affirmant qu’ils sont tout sauf la fête populaire présentée par les média dominants.

Vivian Petit

 

URL de cet article 17356
http://www.legrandsoir.info/londres-etat-de-siege-nettoyage-social-et-realite-de-l-esprit-olympique.html
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par Ariane WALTER
Le seul attentat auquel on aura assisté, lors de la cérémonie d’ouverture des JO 2012 de Londres, aura été un attentat contre le bon sens. Quoi ? Voilà une Europe exsangue, une planète sous la menace d’une irradiation atomique mortelle, il suffirait d’un autre tremblement de terre pour que la piscine du 4 de Fukushima s’effondre, un monde à la veille d’un conflit généralisé et sous nos yeux un divertissement comme si de rien n’était, comme si tout le monde s’aimait et se respectait ? Comme si l’argent (...) lire la suite
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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 14:13


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Dossier: Affaire Pussy Riot
 
10:36 08/08/2012
"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa

La presse étrangère s’est passionnée pour un fait divers pourtant relativement sans importance : le dit procès des Pussy Riot. Reprenons les faits. Le 21 février 2012, 3 jeunes femmes encagoulées et déguisées envahissent la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou avec guitares et matériel sonores, et y entament une sorte de prière sous forme de chanson, blasphématoire et grossière (Avec des paroles telles que "Sainte Marie mère de Dieu, deviens féministe" ou encore "merde, merde, merde du Seigneur"), politiquement dirigée contre le candidat a l’élection présidentielle Vladimir Poutine, mais également contre le patriarche orthodoxe accusé de "croire en Poutine plus qu’en dieu". Les jeunes femmes sont rapidement interpellées, arrêtées et déférées devant un tribunal qui ordonne leur mise en détention préventive en attendant leur procès, qui a lieu actuellement. L’église orthodoxe a de son côté  réagi en organisant une grande manifestation autour de cette même cathédrale en avril dernier, manifestation dédiée à "a correction de ceux qui souillent les lieux sacrés et la réputation de l’Eglise" et a laquelle ont pris part des dizaines de milliers de fideles pour afficher leur soutien à l’église et au patriarche.

Le main Stream médiatique a largement surmédiatisé cette affaire. Pour certains la Russie "retournerait au moyen âge", quand d’autres estiment que le pouvoir "durcit sa répression" qui serait dirigée contre la « société civile qui se mobilise». Enfin la majorité des commentateurs ont estimé que les 3 jeunes femmes seraient en prison à cause de leur "prière anti-Poutine". Le groupe Pussy Riot s’est créé en 2011 quand il a semblé clair à ces jeunes femmes que la Russie manquait cruellement d’émancipation politique et sexuelle. L’une des trois jeunes femmes arrêtée, Nadezhda Tolokonnikova, est par ailleurs une militante active LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Les chansons du groupe traitent principalement des ravages de la routine dans la vie quotidienne, des conditions de travail difficiles pour les femmes et de la bonne façon de réprimer les hommes.

Si beaucoup de journalistes français présentent les jeunes filles comme les victimes d’une Russie quasi-totalitaire, il faut néanmoins  rappeler que les Pussy Riot ont plusieurs fois durant les derniers mois organisé des actions "coup de poing" portant atteinte à l’ordre public (voir par exemple ici ou la). Pussy Riot n’est en outre pas seulement un groupe de rock, mais le volet musical d’un groupe anarchiste du nom de Voina (la guerre) et qui ces derniers mois a revendiqué de nombreuses actions que l’on peut ne pas trouver ni "drôles" ni "subversives". Parmi elles l’organisation d’une orgie sexuelle avec des femmes enceintes dans un musée (le nom de l’action étant une insulte violente adressée au président Medvedev), se montrer en public nul et couvert de cafards, se masturber avec une carcasse de poulet dans une épicerie et en sortir en marchant avec la carcasse enfoncée dans les parties génitales, l’attaque à l’urine sur des policiers ou encore de tenter d’embrasser sur la bouche des représentants de l’or
dre du même sexe. Ajoutez à cela de dessiner à la peinture des penis géants sur les routes ou encore la destruction de véhicules de police.

Bien sur donc, celles-ci ne sont pas en détention provisoire et jugée pour des délits d’opinion, contrairement a ce que l’on peut être amené à croire en lisant la presse internationale, mais parce qu’elles font face à une accusation de hooliganisme, punie de jusqu’à 7 ans de prison en Russie. Les commentateurs français qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’ils prononcent cette durée de peine feraient bien de relire le code pénal français, et surtout l’article 322-3-1 qui punit de sept ans de prison et 100.000 € d’amende la dégradation d’un bien culturel exposé dans un lieu de culte. A ce jour, si aucune dégradation n’a cependant été (à ce qu’il semble) constatée lors de leur intervention, il est plausible que les Pussy Riot soient condamnées pour dédommager "les profondes blessures morales infligées à des chrétiens orthodoxes" et ce malgré l’intervention en leur faveur de Vladimir Poutine. Mais surtout et probablement à titre d’exemple pour créer un précédent destine à ne pas déstabiliser la société russe. La Russie est un pays multiconfessionnel, pluriculturel, et qui sort de relatives tensions interreligieuses et intercommunautaires à la dislocation de l’Union-Soviétique. C’est un pays encore aujourd’hui victime du terrorisme fondamentaliste et qui maintient assez habilement et une cohabitation entre des groupes religieux et ethniques très variés, sur un territoire gigantesque. Plus que cela, au sortir de presqu’un siècle de dictature athéiste, le renouveau de la foi est quelque chose de particulièrement sensible.

Leur procès qui a débuté le 30 juillet 2012, passionne sans doute plus les commentateurs étrangers que russes. De nombreuses figures de la société civile et de l’intelligentsia libérale russe ont manifesté leur soutien aux Pussy Riot, tout comme l’internationale du Show-bizness, allant des stars de musique internationalement connues comme Madonna, Sting, Patty Smith ou encore des acteurs américains comme Danny de Vito. En face, l’église orthodoxe fait relativement front unique, le porte-parole du patriarcat (le très conservateur Vsevolod Tchapline) affirmant même que les jeunes femmes avaient commis un "crime pire qu’un meurtre" et devaient être "punies". Le département d’état américain, via le porte-parole de la diplomatie américaine Patrick Ventrell, a enfin lui déclaré que du point de vue des États-Unis, l'affaire Pussy Riot était politiquement motivée et que Washington la considérait comme un harcèlement de l'opposition. Récemment c’est donc le président russe Vladimir Poutine lui-même est lui-même intervenu, appelant à la clémence et jugeant que les Pussy Riot avaient obtenu ce qu’elles souhaitaient, à savoir un battage médiatique fort. Ce faisant, il coupe l’herbe sous le pied à ceux qui ont affirmé que les Pussy Riot étaient enfermées pour des raisons politiques, car elles s’en seraient prises à lui via les paroles de leurs chansons. Mais malgré l’énorme battage médiatique qui est consacré à ce procès, seuls 15% des Russes sondés à ce sujet souhaitent que ces dernières soient amnistiées.

 

 

illustration Agora Vox

la vraie cible c'est Poutine obstacle au Nouvel Ordre Mondial

qu'on doit éliminer d'une façon ou d'une autre (eva)UbuPoutine3.jpg

 

 

Je reste donc perplexe face a cette affaire et doute par ailleurs très sincèrement que nombre de commentateurs puissent trouver "drôle et subversive" une action similaire dans une mosquée, une synagogue ou un temple bouddhiste, notamment en France. On peut du reste se demander ce qui pousse des gens quels qu’ils soient à aller importuner des croyants quels qu’ils soient et porter atteinte à l’intégrité de lieux de cultes quels qu’ils soient.

Preuve de l’utilité certainement unique de leur action, un journaliste au pseudo de Dick Riot accompagne désormais chaque événement politique de l’opposition en tentant de discuter et de poser des questions, le visage vêtu d’une cagoule noire, tout comme les Pussy Riot. Visiblement, les leaders de l’opposition interrogés, qui soutiennent pourtant tous très activement les Pussy Riot, n’apprécient guère la plaisanterie (voir ici).

Deux poids deux mesures ?

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

 

A Latsa

 

Alexandre Latsa
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