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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 10:18
  
capiotalisme-ne-recule-devant-rien.jpg
A lire absolument ! eva

Il y a 3 ans, une première salve était tirée. La «crise financière» a mis sur le carreau plusieurs dizaines de millions de travailleurs de part le monde. Aujourd’hui, la deuxième salve ne vise plus seulement les chevilles ouvrières mais la tête des états. Ce putsch des marchés renforce la dictature du capitalisme et nous conduit à une guerre… que nous avons d’ores et déjà perdue.

En Grèce, comme en France, en Espagne, au Portugal, en Italie, les ultra-libéraux se frottent les mains.


Les «réformes» forcément impopulaires qu’ils s’apprêtaient à mener pour sceller une bonne fois pour toutes – si besoin était – la victoire des classes aisées sur les classes populaires, s’imposent aujourd’hui d’évidence.

Nos dirigeants ne sont plus en première ligne pour mener cette «cure d’austérité» qui les démange depuis longtemps, cette rigueur budgétaire qui risquait de les confronter à la résistance sociale et à son corollaire : la sanction électorale.

La crise, puis les diktats des «marchés», se chargeront de mettre tout le monde au pas.

Pour cela, nul besoin de mener bataille face à des syndicats et à une opinion réfractaires. Les arguments massues tombent du ciel, comme par enchantement.

L’année dernière, la «crise» financière puis économique justifiait toutes les largesses accordées aux banques et au patronat, qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros d’aides directes et d’exonérations de cotisations en tous genres.

Aujourd’hui, ce sont les «marchés» et les agences de notations qui enfoncent le clou et sifflent la fin des discussions. Partout, dans toute cette Europe trop sociale, il est temps de remettre les compteurs à zéro.

Le capitalisme triomphant impose sa loi, celle du moins-disant. Comme son intérêt n’est pas de tirer vers le haut les salaires et droits sociaux des nouveaux géants de l’économie, il décide de mettre à genoux les pays qui ont fondé leur système sur des valeurs plus égalitaires, plus protectrices.

Partout en Europe, la contrainte «extérieure» exercée par la nébuleuse des marchés financiers et par la concurrence internationale, imposera de travailler plus longtemps, de bloquer les salaires (de les baisser même) et, plus globalement, de déréglementer les acquis sociaux : santé, éducation, retraite, indemnisation du chômage…

Cette diète passera aussi par une réduction drastique du nombre de fonctionnaires et par des coupes sévères dans tous les budgets de ces «état providences», exceptés ceux de la Défense et de l’Intérieur évidemment.

Une exception qui n’a pas échappé au député européen Daniel Cohn-Bendit qui exige des dirigeants français et allemand que soient révélés les contrats d’armement en cours avec la Grèce qui, jusqu’à preuve du contraire, ne sont pas affectés par le plan de rigueur adopté par le gouvernement Papandréou. Tout un symbole !

C’est ainsi que sous couvert de «crise financière» savamment organisée par les grands organismes financiers (sous blanc-seing des agences de notations), une première salve a été tirée fin 2007. Elle a laissé sur le champ de bataille plusieurs dizaines de millions de chômeurs dans le monde (près de 700.000 en France dans la seule catégorie A).

Ironie de l’histoire (ou plutôt malversation historique), ce sont ces mêmes organismes – recapitalisés par les contribuables des pays occidentaux – qui, aujourd’hui, tirent la seconde salve, non plus en direction des chevilles ouvrières du corps social mais de sa tête.

Sarkozy, Merkel et consorts ont dénoncé ce «putsch»… pour la forme. Juste pour la forme. Car sur le fond, ces coups du boutoir du grand capitalisme transnational fournissent un alibi imparable pour faire passer les réformes impopulaires auxquelles on nous prépare depuis une décennie.

L’argument de la construction européenne (qui a déjà édicté de nouvelles règles plus libérales en matières économiques et sociales) ne suffisant plus, il fallait passer à la vitesse supérieure, celle de l’agression extérieure pour justifier l’abandon de nos souverainetés en matière de droits du travail et de droits sociaux.

Ce truchement est vieux comme le monde. Rien ne vaut une «bonne guerre» pour remettre un pays au pas et bâillonner toute forme d’opposition.

Nos dirigeants espèrent déjouer cet affrontement en entrant dans le jeu des «marchés», en répondant à leurs attaques, en injectant des centaines de milliards d’euros. Mais ils signent là notre arrêt de mort.

Dans le marigot de la spéculation, les grands requins mangent toujours les petits poissons.

Car, derrière cette nébuleuse des «marchés» se cachent des appétits plus voraces que ne l’étaient ceux des marchands de canons des guerres du passé. Et ces «marchés» qui n’ont pas de noms, pas de têtes, pas d’identité, pas de nationalité, enrichissent une classe possédante qui n’a jamais été aussi puissante et avide d'argent.

Les produits élaborés par ces Docteurs Folamour de la finance (auxquels plus personne ne comprend rien), les paradis fiscaux, les transactions financières instantanées et l’extrême complexité des réseaux informatiques mondialisés, sont autant de paravents qui garantissent leur anonymat et leur enrichissement indécent et incontrôlable.

On ne peut gagner une guerre contre un ennemi invisible.

Dans quelques mois, nous compterons nos morts. Ils seront nombreux, très nombreux. 

Yves Barraud


Auteur : Yves Barraud - Source : Actuchomage

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12768#12768

 

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 10:14
Union européenne : le scandale grec

Crédit Photo: Photothèque Rouge/Franck Houlgatte La crise grecque est une crise du système capitaliste et une crise de l’Union européenne, aujourd’hui menacée de dislocation. Le plan d’austérité imposé à la population par une sainte alliance du FMI, des gouvernements de l’UE et du gouvernement socialiste grec n’est d’ailleurs pas seulement une punition infligée aux travailleurs et aux retraités grecs mais l’annonce de plans d’austérité généralisés en Europe. Les 100 milliards d’euros du plan de rigueur français de François Fillon le prouvent ! Ces éléments dramatiques dans leur application, parce qu’ils impliquent des coupes claires dans les dépenses publiques, la protection sociale et les revenus de la population, rappellent les fondamentaux de l’Union européenne que nous dénonçons depuis le traité de Maastricht de 1992.
L’Europe des 27 est aux ordres des marchés. Elle organise la concurrence, la compétition entre les peuples, les travailleurs, les systèmes fiscaux et sociaux d’Europe au plus grand profit des capitaux et des marchés. Avec une logique terrible de nivellement vers le bas.
Pour être plus compétitif que le voisin : diminuer les dépenses publiques et les impôts pour les plus riches, baisser constamment les « charges » pèsant sur les entreprises, le « fardeau » qui nuit à l’investissement des fortunes, fiscaliser le moins possible les bénéfices des entreprises. Désormais, les gouvernements européens sont passés à une autre étape. Inquiets d’un monde capitaliste qui change d’axe et se réoriente vers l’Asie et les puissances émergentes, les capitalistes européens tremblent de perdre ici même la compétition mondiale. Dès lors les acquis sociaux accumulés par des décennies de luttes en Europe apparaissent comme des boulets dans la nouvelle donne mondiale du capitalisme. Un boulet dont il faut se débarrasser à coups de plans d’austérité, de remise en cause du droit à la retraite ou de baisses de salaire, pour mettre les travailleurs européens aux normes du strandard mondial. La violence d’un tel plan implique aussi des regressions en termes de démocratie. Le FMI qui sévissait dans le tiers-monde frappe à la porte de l’Europe. Tout un symbole. L’Union européenne organisée par les traités successifs n’est pas un espace solidaire, mais une machine à détruire les acquis sociaux du mouvement ouvrier européen. Cette Europe a été conjointement construite par les conservateurs libéraux et par la social-démocratie européenne. Celle-ci nous promettait l’Europe sociale au bout du chemin des déréglementations libérales. La crise grecque est l’heure de vérité. L’Europe du capital se construit contre l’Europe des peuples. Les Grecs n’ont pas d’autre choix que d’accepter la dictature du FMI et des gouvernements de l’UE. Comme ceux-ci acceptent la dictature des marchés financiers qu’ils ont pourtant sauvés l’an passé de l’effondrement en s’endettant pour pouvoir les renflouer. Il fallait entendre un François Fillon nous expliquer que les agences de notation ne sanctionnaient pas la France. Des agences de notation que l’on connaît comme intrinsèquement liées aux Bourses et aux intérêts des marchés. Dès lors, la dette grecque est l’occasion de justifier un plan d’austérité déjà dans les tuyaux, tant il est vrai qu’en France aussi, ce même gouvernement qui a multiplié les cadeaux aux plus favorisés veut désormais faire payer la facture de la crise à la population.
Jamais l’exigence d’une coordination des résistances, des mobilisations et des alternatives à l’échelle européenne n’a été aussi impérative. C’est la solidarité et le refus de payer la note qui doit s’exprimer partout en Europe. Le PS en votant le plan imposé à la Grèce, son volant français et son taux d’intérêt à 5 % vient d’adopter une position honteuse et révoltante. Du directeur du FMI, le socialiste français Dominique Strauss Kahn, au gouvernement socialiste grec de Papandréou jusqu’à ce vote parlementaire français ; la ligne de partage qui traverse la gauche entre le « oui » au capitalisme dans toute sa brutalité et le « non », entre adaptation et résistance, se réactualise. En Grèce comme en Europe, il s’agit de regrouper celles et ceux qui refusent les plans d’austérité, refusent de rembourser une dette qui n’est pas la leur mais le produit de
25 années de défiscalisation libérale des plus riches et des entreprises. Qui veulent une autre Europe : celle des peuples, de la solidarité et des coopérations, des services publics, des droits sociaux et démocratiques unifiés par le haut, d’une écologie sociale antiproductiviste… Bref ni l’acceptation docile des diktats de l’Europe des marchés ni le repli nationaliste mortifère de l’extrême droite.
Dès lors, une gauche anticapitaliste européenne pourrait défendre l’annulation des dettes, la nationalisation des banques européennes et la mise en place d’un service public bancaire européen qui aurait le monopole du crédit. Qui permettrait de prendre le contrôle de l’euro, de l’économie, d’imposer une autre répartition des richesses et de l’emploi, de développer des plans de reconstruction économique et sociale dans une logique de développement durable. Un changement de cap complet. Conditionné à l’engagement dans la mobilisation de millions d’hommes et de femmes révoltés. Là aussi les Grecs montrent la voie.


Pierre-François Grond


Auteur : Pierre-François Grond - Source : NPA

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12752

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 10:12

flTaisez-vous, libéraux cyniques ou imbéciles !

Seul un soulèvement populaire mettra fin à la prise en otage de la collectivité par la finance

Dans sa très touffue dernière livraison intitulée Sauver les banques jusqu’à quand ?, l’économiste Frédéric Lordon commence à faire un sort à l’idée que l’Union européenne s’appliquerait à sauver la Grèce : "aucun État n’est jamais mort de faire défaut sur sa dette pour la simple et bonne raison que l’expression « faire faillite » n’a rigoureusement aucun sens à propos d’une entité politique souveraine – et ceci à la différence des banques privées en 2008 qui, n’eussent-elles été sauvées, étaient, elles, promises au trépas. En bonne logique si l’État ne meurt pas de défaut, ce n’est pas l’État qu’on sauve. Alors qui ? Ses créditeurs, bien sûr." Qui sont-ils ? Réponse de Lordon : "Sur la période 2005-2010, la dette publique grecque a été souscrite à 43% par des banques, 22% des fonds mutuels, 15% des fonds de pension, 8% des gérants (asset managers) et 4% des hedge funds. Voilà la population des nécessiteux auxquels il est urgent que les fonds publics du secours européens viennent en aide." Il donne un exemple concret et bien français des véritables bénéficiaires du plan de sauvetage : "Baudoin Prot, président de BNP-Paribas a commencé par promettre qu’il n’avait quasiment pas d’exposition aux risques souverains grecs. Avant d’avouer un milliard d’euros. Puis cinq. Auxquels il faut rajouter trois de créances commerciales. Et ceci dit en oubliant opportunément qu’il est aussi l’heureux propriétaire de Fortis qui est la banque européenne recordwoman de la détention de titres publics grecs (à hauteur de 60% de son actif net)".

Banques, fonds de pension, hedge fonds... pourquoi faut-il voler à leur secours ? C’est ce qu’explique ensuite notre "éconoclaste" : "à rappeler la sympathie spontanée qu’attirent tous ces braves gens, la question vient immanquablement à l’esprit de savoir pourquoi finalement on ne les laisserait pas choir. C’est une question qui vaut mieux qu’un mouvement d’humeur – dont on voit tout de suite la réponse qu’il apportera, non sans légitimité d’ailleurs. Car, ainsi que l’épisode de l’automne 2008 l’a déjà prouvé, la finance a objectivement les moyens de nous forcer à son aide. Il importe alors de mesurer dans quelle mesure exactement, puis de se demander s’il n’y aurait pas quelques conclusions politiques à tirer de cette situation de forçage – qui n’a rien d’imaginaire. (...) En économie capitaliste, l’intérêt matériel commun passe effectivement par cet isolat qu’on appelle le secteur bancaire. Il en est ainsi car les agents économiques du secteur productif ont un besoin vital de maintenir leur accès au crédit pour financer le cycle de production, et bien sûr au delà pour investir. Une atteinte non pas de telle ou telle banque locale mais du secteur dans son ensemble a dans le pire des cas – le meltdown – l’effet de mettre en panne presque instantanément l’économie entière, et dans le moins grave – des pertes importantes sans effondrement d’ensemble – celui de ralentir brutalement la croissance par constriction du crédit (après avoir ramassé une dégelée, les banques ne veulent plus prêter et ne songent plus qu’à restructurer leur bilan). On sait depuis 2008 que laisser aller le système bancaire au tapis n’est pas une possibilité. Lui faire encaisser des pertes demeure envisageable mais, il faut en être conscient, au prix d’un contrecoup qui viendra rapidement ternir notre joie de voir enfin les banquiers déguster. Mais alors, demandera-t-on à ce moment précis, «  nous sommes entièrement dans leurs pattes ?  » La réponse est oui.

bancochonsLe moment de grosse colère qui suit de cette aperception est pourtant dépassable, il peut même être de courte durée. Car l’identification de cette connexion objective porte elle-même sa conséquence politique : la situation de dépendance de l’intérêt commun à un intérêt particulier si précisément localisé et si concentré a pour véritable nom capture, et par suite ne peut être toléré. Ce qui touche à l’intérêt commun concerne le commun et ne saurait être en aucun cas abandonné à des intérêts privés – qui, prévisiblement, réduiront la communauté aux dernières extrémités de la dépendance : «  sauvez moi ou je vous fais mourir, ne me touchez pas ou je vous blesse gravement, qu’il ne m’arrive rien ou vous en pâtirez », le pire étant qu’à chaque fois ces menaces sont vraies  ! Il n’y a pas lieu de se désespérer de cette « vérité », il suffit d’en tirer les conclusions logiques : s’il apparaît que du fait des propriétés très spéciales du crédit en économie de marché capitaliste le secteur bancaire est le détenteur de fait des intérêts matériels supérieurs de la communauté, et qu’il dispose des moyens objectifs de forcer la communauté à lui accorder tout ce qu’il demande, alors il doit être rendu à la communauté.

Une autre formulation de ce principe est : un secteur bancaire privatisé n’est pas tolérable. À mettre bout à bout le nombre des concessions que la finance bancaire aura fait avaler aux corps sociaux depuis trois ans, c’est une idée qui aurait tout pour faire son chemin. Il faut croire que ça n’est pas encore suffisant à en juger par le méga-plan de sauvetage européen du 9 mai qui ne change rien aux structures déterminant le rapport des pouvoirs (dits) souverains et de la finance, et finalement accorde à cette dernière absolument tout de ce qu’elle demande : d’un côté les plans de rigueur pour les populations, de l’autre les garanties pour elle ! Il est vrai que la joie de la finance découvrant le 10 au matin, au gros paquet de 750 milliards d’euros, que Noël est en mai est touchante. Quoique un peu mêlée de quelques envies de cogne si l’on se met à penser que les retraites en France vont gaillardement vers leur démantèlement pour une impasse de 30 milliards à l’horizon de vingt ans. Pour le coup l’interprétation des marchés est la bonne, en tout cas à court terme : toutes les valeurs bancaires sont à la hausse, c’est si bon de se savoir aimées. Si – mais on se demande bien par quel miracle – une secousse politique de grande ampleur venait à se produire, une secousse dont il est de plus en plus évident que les gouvernements ne seront pas l’origine, et qu’une nouvelle donne apparaisse à l’horizon, alors il faudrait y inclure formellement le principe de prohibition de la capture des biens communs – comme la stabilité et la sécurité financière lato sensu – par des intérêts privés, et en tirer la conclusion opérationnelle qui s’en suit logiquement : nationalisation puis socialisation du système bancaire."

Il n’est plus acceptable - si toutefois ce l’eût jamais été - que toute l’activité de la collectivité humaine soit ainsi prise en otage et forcée de pourvoir aux intérêts du secteur financier privé, au détriment des besoins les plus élémentaires des populations. Lordon a raison : ne comptons pas sur nos gouvernants pour y changer quoi que ce soit. A moins que le Front de gauche n’accède au pouvoir, hypothèse plaisante autant qu’invraisemblable. Conclusion : insurrection populaire ! Voilà pourquoi il faut que ça explose, et que ça va exploser. La seule question qui demeure est "quand ?" Le jour où trop de gens subiront une condition insupportable. Aujourd’hui, la somme des égoïsmes individuels (les crédits à rembourser, les études des enfants à payer...) rend impossible l’émergence de ce soulèvement collectif que nous appellons de nos voeux, non par goût pour la violence, mais parce que c’est la seule alternative que nous laisse le système. Mais le jour est sans doute plus proche qu’on ne le croit où suffisamment de désespérés n’auront plus rien à perdre.


Auteur : Olivier Bonnet - Source : Plume de Presse

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12776

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 09:24

Chronique du choc des civilisations

Un ouvrage de M. A. Chauprade. Il a mis "le feu au poudre". Tonique !

  

Voici ce que l'on peut lire sur www.artemisia-college.org :

Israël 5e ou 6e puissance nucléaire

Ce qu'a révélé Vanunu sur le nucléaire Israélien

Avec à sa tête un Benjamin Netanyahu, à côté duquel JM Le Pen fait figure de gauchiste, et dit "Nettoietout" en France, dans les ministères...

On est bien...

 

 (5 mn)http:// www.youtube.com/watch?v=8sFgPNMhjSE&feature=related

 

 

  

Le  mot d'Eva R-sistons :

  

Oui, grand nettoyage, non de printemps, mais total, dans les Ministères.

  

Qui gouverne réellement la France ? Le CRIF, son serviteur, ses valets. Et les fonctionnaires, notamment au Quai d'Orsay très gaullien (donc attaché à l'indépendance nationale), sont peu à peu tous remplacés.

  

Nettoyage ethnique ? Non, politique. Pour aligner la France, dans tous les  domaines, sur les diktats militaro-financiers de l'Empire - et donc de l'OTAN.

  

M. Chauprade, par exemple, cela vous dit quelque chose ? §

  

Que disent les Médias ? Rien. Secret Defense, sans doute...

  

Le visage de la France change, et les Français ne le savent pas.

  

M. Sarkozy est (Lire Thierry Meyssan) un agent de la CIA et d'Israël, il était partisan de la guerre contre l'Irak, comme, d'ailleurs, Kouchner, Lellouche... aux commandes aujourd'hui, en fidèles disciples de Bush ! Et ces néoconservateurs sont les premiers à souhaiter une guerre contre l'Iran... et, avec un Attali ou une Lagarde, la constitution du Nouvel Ordre Mondial (dictature planétaire des Grandes Banques, au détriment des Etats, ainsi au Parlement européen on discute actuellement sur le fait de savoir si oui ou non le Budget des Etats doit d'abord être soumis à Bruxelles ! Ce sera la fin de la souveraineté des Etats..). On viendra au NOM de gré ou de force, comme l'a annoncé, en gros, Sarkozy !

  

Silence Médias, mutisme complet sur tout ce qui se prépare derrière le dos des citoyens, et sur le nettoyage politique de tous les grands Ministères, pour mettre à leur tête des agents de l'Etranger. Vous avez dit démocratie ?

 

Les Médias menteurs sont les pires ennemis des peuples - et de la démocratie !

 

eva R-sistons à l'intolérable

 

 

Aymeric Chauprade :

 

§  Aymeric Chauprade, né le 13 janvier 1969, est un écrivain, politologue et géopoliticien français. Élève et disciple de François Thual[1], il se rattache comme lui au courant réaliste[2], à l'inverse des positions et travaux de l'Ecole du Chaos, notamment de Jean-Christophe Rufin et Martin Van Creveld.

 

 

 

Racines intellectuelles du réalisme [modifier]

 

Plusieurs auteurs sont considérés comme des références du réalisme politique:

Postulats du réalisme [modifier]

Les postulats fondateurs sont les suivants:

  1. L'État est l'unité d'analyse à privilégier en Relations internationales, considéré comme unitaire (les processus de décision internes, le régime politique ne sont pas pris en compte pour analyser son action internationale) et rationnel (il agit selon une logique coût-avantage et cherche à maximiser son intérêt).
  2. Le système international est par définition anarchique et dans un état de guerre: en l'absence de gouvernement supérieur aux États, ceux-ci sont autonomes et indépendants.
  3. Le principal objectif poursuivi par un État est la puissance. Les auteurs néoréalistes amèneront la recherche de la survie, et donc sa propre sécurité.
  4. Un État possède la souveraineté qui lui donne le monopole de l'usage légitime de la force sur son territoire.

Les réalistes considèrent donc que :

  1. Les organisations internationales et les acteurs transnationaux ont une influence faible, voire nulle, sur les relations internationales parce qu'ils ne sont pas souverains.
  2. L'environnement anarchique implique que les États ne peuvent pas se faire confiance les uns les autres.
  3. Le manque de confiance entre les États implique qu'ils doivent augmenter leur propre puissance pour assurer leur défense et leur propre survie face à d'autres États potentiellement hostiles et plus puissants.
  4. Il n'existe pas de puissance purement défensive.
  5. La puissance est une notion relative.
  6. L'augmentation par un État de sa puissance force les autres États à augmenter la leur pour maintenir leur puissance relative. C'est ici qu'apparaît le dilemme de sécurité : un État qui augmente sa propre sécurité diminue mécaniquement celle des autres.
  7. Le résultat de cette logique est une course à l'armement infinie.
  8. Certains États, les Grandes Puissances, ont atteint une telle puissance qu'ils rendent l'influence des autres États quasiment nuls. Les Réalistes et Néo-Réalistes ont tendance à s'intéresser exclusivement aux relations entre les Grandes Puissances. Le nombre de Grandes Puissances dans le monde est la polarité du système. Par exemple, un système uni-polaire a une seule Grande Puissance.
  9. La stabilité d'un système est définie par la paix entre les grandes puissances.
  10. La théorie de la stabilité hégémonique implique que quand une Grande Puissance devient assez puissante pour pouvoir triompher face à la plupart des États du système, (« hégémon] ») le système est extrêmement stable. En effet, dans un tel système, la puissance même de l'hégémon implique qu'il aura un intérêt dans tout conflit et par définition, l'hégémon triomphe toujours quand il défend ses intérêts. Les États étant rationnels et ayant une information parfaite, ils ne s'opposeront jamais aux intérêts de l'hégémon sachant d'avance qu'ils perdraient le conflit.

En bref, les réalistes ont une perspective hobbésienne de la nature humaine qu'ils perçoivent comme égoïste et belliqueuse contraste avec l'approche libérale qui perçoit l'humanité comme plus coopérative. Les réalistes croit que les États sont agressifs ( de façon offensive ou défensive) et que l'expansion territoriale ne peut être contenue que par la menace de la force. Cette approche agressive conduit à un dilemme sur la sécurité où l'accroissement de la puissance d'un État est perçue comme pouvant apporter un surcroît d'instabilité pendant que les autres États cherchent à renforcer la leur. Cependant la sécurité est un jeu à somme nulle où selon des "gains relatifs" sont possibles.

Les principaux penseurs du réalisme sont:

  1. Hans Morgenthau
  2. Edward Hallett Carr
  3. Raymond Aron (avec de nombreuses références à Clausewitz) est couramment classé parmi les auteurs réalistes, cependant ses écrits sont bien plus nuancés que ceux des auteurs américains de son époque.
  4. Kenneth Waltz, avec son ouvrage Theory of International Politics, qui a fondé le courant néoréaliste
  5. Stephen Walt

Les critiques du réalisme [modifier]

Le réalisme et le néoréalisme ont été accusés par les auteurs critiques, féministes et post-modernes, de propager une vision paranoïaque des relations internationales, qui agirait comme une « prophétie auto-réalisatrice »: la pratique des décideurs étatiques étant guidée par les principes du réalisme politique, la réalité viendrait se conformer à la théorie réaliste, considérée comme la vision la plus pessimiste des rapports interétatiques.

Les auteurs incriminés répondent en général que leurs détracteurs sont des idéalistes incapables de voir le monde tel qu'il est, et que l'expérience historique leur donne raison{carl Schmitt}.

Les critiques portées au réalisme peuvent être globales ou partielles.

  • Les critiques globales déclarent une rupture totale avec la théorie réaliste. Les tenants de ces critiques reprochent aux réalistes « de ne produire aucune connaissance scientifique vérifiable et transmissible[réf. nécessaire]  ». Ils leur reprochent aussi d’individualiser le centre de décision au sein d’un gouvernement alors que ce dernier est composé de plusieurs organisations (poursuivant des objectifs divergents qui plus est). De plus, la théorie réaliste fait de la puissance son concept central au détriment d’autres variables. A force de se concentrer sur le conflit Est-Ouest (pendant la guerre froide), la théorie réaliste est restée aveugle devant les crises du Sud. Cette théorie est parfois considérée d’être cynique et pessimiste[réf. nécessaire]. Il lui est reproché également de refuser l'inclusion d’autres paramètres dans leurs analyses comme le facteur économique et la coopération.
  • Les critiques partielles s’attaquent à quelques concepts du réalisme. La dissociation entre politique étrangère et politique interne est considérée comme artificielle. Elles reprochent aussi à l’« interêt national » d’être une notion floue puisque aucun État n’agira contre son intérêt, et que l’intérêt national diffère d’un dirigeant à l’autre. L’équilibre de la puissance a été critiqué lui aussi puisqu'il aurait d’autres modes de restructuration de la scène internationale ainsi une unité politique ou un groupe d’unités constitue un exemple de cette structuration. De plus l’histoire a montré que « les périodes d’équilibre ne seraient que des temps exceptionnels[réf. nécessaire] ».

Bibliographie [modifier]

  • Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Paris, Calmann-Lévy, 1962.
  • Edward H. Carr, The twenty years' crisis : 1919-1939 : an introduction to the study of international relations, 2nd ed,. London, Macmillan, 1949.
  • George F. Kennan, « The sources of the Soviet Conduct » , Foreign Affairs, juillet 1947, Vol. 25, no 4, pp. 566-582.
  • Henry Kissinger, A World Restored : Metternich, Castlereagh and the problems of peace, Boston, Mass. 1973, pp. 1-28.
  • Henry Kissinger, Diplomatie, Paris, Fayard, 1996.
  • Hans Morgenthau, Politics Among Nations : the struggle for power and peace, New-York, Knopf, 1948.
  • Hans Morgenthau, « Une théorie réaliste de la politique internationale. », in Philippe Braillard, Théories des relations internationales, PUF, 1977
  • Trevor Taylor, « Power Politics », in Taylor, Trevor (ed.), New Thinking in International Relations Theory, Boulder, Westview Press, 1997, pp. 163-201.
  • Richard Falk, Explorations at the Edge of Time : The Prospects for World Order, Philadelphie, Temple University Press, 1992, pp. 214-227.
  • Alex Macleod et Dan O'Meara (dir.)Théorie des relations internationales: Contestations et résistances,,Montréal: Éditions Athena, 2007, 515 p. (pp. 35-60).
  • Aziz Hasbi, Théories des relations internationales, L'Harmattan, 2005
  • Dario Battistella, Théories des relations internationales, Presses de sciences po, 2003
  • Alex Macleod, Évelyne Dufault, Guillaume Dufour (dir.), Relations internationales ; théories et concepts, Montréal, Athéna, 2004
  • Hubert Védrine, Continuer l'Histoire, Champs actuels, 2008

 

http:// fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alisme_(relations_internationales)

 

 

Sur le blog de M. Chauprade :

 

L'arrivée de Poutine est un événement aussi important pour les relations internationales que le 11 septembre"

id_3282_1259322933532370.JPGAymeric Chauprade enseigne la géopolitique depuis 10 ans au Collège Interarmées de Défense. Il est l'auteur du grand traité Géopolitique : Constantes et changements dans l'histoire, devenu rapidement un manuel de référence. Son récent atlas de géopolitique mondial Chronique du choc des civilisations, en revanche, a déclenché une polémique qui s'est soldée par sa mise à pied, exigée par le ministre de la Défense.


 

Il se trouve que Chauprade défend et incarne une approche scientifique de la discipline qui prend en compte le "facteur culturel", et donc la représentation que les peuples se font d'eux-mêmes et des autres dans l'histoire. A ce titre, il a consacré au 11 Septembre un chapitre dans lequel il a entrepris de "montrer que le choc des civilisations, c'est d'abord le fait qu'une immense partie de l'humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux." Mais la distanciation scientifique n'est pas de mise sur tous les sujets.

 

http:// soutien-chauprade.hautetfort.com/

 

 

« La France vit une épuration sourde de ceux qui ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens »

 

Éditeur de science politique et d'histoire depuis 1994 et professeur de géopolitique depuis 1999, Aymeric Chauprade est également consultant international pour de grands groupes français ou pour des États sur les contentieux géopolitiques.

Il a publié plusieurs ouvrages, notamment « Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire » (Éd. Ellipses), devenu un manuel de référence, et plus récemment « Chronique du choc des civilisations » (février 2009, Éd. Dargaud), qui a provoqué son éviction brutale de sa chaire de géopolitique.


 

Hugues Wagner : On vous a accusé d'être un partisan de la théorie du complot alors que vous n'êtes pas réputé comme tel. Que s'est-il passé ?

 

Aymeric Chauprade : Tout est parti d'un article de Jean Guisnel dans l'hebdomadaire français Le Point du 5 février 2009, qui a demandé ma tête au ministre de la Défense parce que j'ai osé faire écho aux théories non conformistes sur le 11 septembre 2001. Mon dernier ouvrage commence en effet par un chapitre sur le 11-Septembre. J'ai voulu montrer que le choc des civilisations, c'est d'abord le fait qu'une immense partie de l'humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux. Dans « Chronique du choc des civilisations » - qui est un atlas de géopolitique mondial et pas du tout un livre limité au 11 septembre -, je propose la synthèse, à ma connaissance la plus aboutie qui existe à ce jour, de ce qui pourrait être un scénario alternatif à la version officielle. Je ne prends pas parti. J'expose les arguments des tenants de cette théorie dite du complot et je ne conclus pas. Je reste prudent. Mais mon « crime » est d'avoir osé présenter de manière crédible et donc convaincante ces éléments de contestation de la version officielle.

Je suis un scientifique, j'ai une première formation de sciences mathématiques et physiques avant d'être passé à la science politique. Pour avoir creusé le sujet (surtout aux États-Unis) et pour avoir beaucoup parlé de cela avec des experts français du renseignement (qui eux ne parlent pas mais n'en pensent pas moins), je peux vous dire que j'ai des doutes plus qu'importants quant à la version officielle. En tout cas, je ne vois pas au nom de quoi il serait interdit de penser sur ce sujet. On aurait le droit d'imaginer des choses horribles sur les musulmans ou sur n'importe quelle civilisation, mais dès que cela touche aux Américains, et plus encore à Israël, c'est quasiment un crime contre l'humanité que d'imaginer que des cyniques aient pu concevoir un tel crime.


 

HW : Vous venez de faire suspendre, par le tribunal administratif, la décision du ministre. Pouvez-vous à nouveau donner des cours ?

 

AC : Après un premier référé, nous en avons fait un deuxième en montrant que la décision menaçait mon économie personnelle. Le juge des référés a jugé qu'une liberté fondamentale, celle des droits de la défense, avait été gravement bafouée. Je suis tombé sur un juge indépendant et juste, dans une France de plus en plus verrouillée médiatiquement et politiquement. Même quand tout est verrouillé, il faut toujours croire en la France. Conséquence : théoriquement je peux reprendre mes cours. Évidemment, dans la pratique c'est plus compliqué. Le ministère de la Défense va devoir dire clairement quelle faute j'ai pu commettre. En réalité, tout le monde sait que la vraie raison de mon éviction est que j'étais le dernier représentant, dans les institutions de défense, de la ligne gaulliste en politique étrangère. Je suis pour un monde multipolaire et non pour cette folle politique de « l'Occident contre les autres » que représentent ceux qui sont au pouvoir maintenant en France.


 

HW : Quelles ont été les réactions de vos élèves et collègues, notamment du Collège royal militaire supérieur du Maroc, où vous enseignez ?

 

AC : Je suis extrêmement touché par les très nombreuses manifestations de solidarité que j'ai eues. Pas seulement l'immense majorité des officiers français de l'École de guerre, mais aussi les étrangers. Les stagiaires africains étaient très en colère notamment, ceux des pays arabes aussi. J'ai reçu, plus discrètement des témoignages d'amitié venant de pays asiatiques. Mon éviction est interprétée, à juste titre, comme la manifestation évidente de la rupture de la France avec les fondamentaux de sa politique étrangère d'équilibre. J'attends de voir ce que va faire le Collège des forces armées Royales du Maroc. J'y enseigne depuis six ans et j'ai toujours donné satisfaction. On aimait à Rabat ma liberté d'expression. Je suis employé directement par les Marocains et non par la partie française. Normalement, le Maroc n'étant plus un protectorat, je m'attends à ce que rien ne change, malgré les pressions.


 

morin.jpgHW : Que pensez-vous de la réintégration par la France du commandement de l'Alliance atlantique (Otan) ?

 

AC : Elle est contraire à l'intérêt de la France et nous n'avons pas eu de véritable débat sur ce sujet à l'échelle nationale. Je suis frappé de constater à quel point les médias français sont verrouillés par les relais d'influence américain et israélien qui ont totalement neutralisé toute possibilité de débat. Depuis la sortie de ce commandement en 1966, il y avait un consensus de droite et de gauche. La « valeur ajoutée » de la France sur la scène internationale tenait en partie à cette position singulière, à cet héritage de la troisième voie, j'ose dire de non-alignement, car si la France est bien d'Occident, elle ne doit pas pour autant réduire sa politique mondiale à une politique occidentale. Sa vocation est de défendre l'équilibre multipolaire, pour que toutes les civilisations aient leur place dans l'Histoire.


 

HW : Une alliance est-elle dirigée contre un objectif, la Russie, la Chine, l'Iran, le terrorisme ?

 

AC : Les Américains ont remplacé la lutte contre le communisme par celle contre le terrorisme. Cette nouvelle idéologie vise à coaliser les anciens alliés de la guerre froide. Logiquement, il aurait dû y avoir une Europe puissante après la guerre froide. Or, qu'avons-nous aujourd'hui ? Une Europe certes économique, mais géopolitiquement parlant composante d'un bloc transatlantique dominé par les États-Unis. Le président Chirac a tenté de s'opposer à cela avec son acte courageux en 2003 avec l'affaire d'Irak. Je suis convaincu que ce qui se passe aujourd'hui est le retour de bâton de 2003. Les Américains se sont dits : « ces Français se sont opposés sur l'Irak ; c'est un raté, changeons les choses en France et ils ne s'opposeront pas demain sur l'Iran ».


 

HW : L'ancien premier ministre français Dominique de Villepin a déclaré que l'Otan était « totalement sous contrôle américain ». Est-ce votre avis ?

 

AC : Il a raison. Villepin a été l'honneur de la France à la tribune de l'Onu en 2003. Aujourd'hui, comme d'autres, il a raison de rappeler cette évidence : après la disparition du Pacte de Varsovie, l'Otan aurait dû disparaître. Elle n'a pas disparu parce que cela a été, dès 1990, une priorité des États-Unis de l'étendre et de la renforcer. L'organisation de l'Europe centrale et orientale va de pair avec l'élargissement de l'Union européenne. Et les Américains, voyant que l'Allemagne poussait pour reconstruire son espace d'influence à l'éclatement de la Yougoslavie, ont compris qu'il y avait là un potentiel de guerre susceptible de redonner une raison d'exister à l'Otan. Avec la Yougoslavie, l'Otan a glissé vers la guerre d'ingérence manichéo- humanitaire...


 

HW : Est-il vrai que vous défendez une théorie du choc des civilisations, notamment au travers d'une opposition entre l'Europe (Russie incluse) et l'islam ?

 

AC : Les civilisations sont un facteur important de l'Histoire mais je ne réduis pas l'Histoire au choc des civilisations. Les civilisations existent, on ne peut le nier. Et dans la longue durée, la problématique de la hiérarchie de puissance entre les civilisations est une réalité. L'Occident européen est devenu moteur de la mondialisation au XVIe siècle et a supplanté l'islam en le contournant grâce à l'ouverture des grandes routes maritimes qui ont permis d'atteindre l'Asie. Aujourd'hui, peut-être que l'Asie est en train de prendre la tête de la mondialisation et que ce qui nous menace est une guerre de l'Amérique n'acceptant pas son déclassement. Jacques Sapir soutient, très intelligemment, que si l'Amérique n'arrive plus à faire l'ordre américain elle fera le désordre... Je crois à ces réalités-là. Donc il n'y a pas que l'islam et les Européens ; ces rapports de force entre civilisations existent aussi entre Chinois et Indiens, entre Indiens hindouistes et musulmans, etc.

Je crois qu'Européens et Russes ont un destin commun à construire et qu'ils doivent bâtir un rapport équilibré avec le monde musulman. La France doit développer une politique arabe intelligente car équilibrée. Les Russes ont l'expérience de l'islam caucasien et centre-asiatique depuis le XVIIIe siècle alors que les Américains n'y comprennent rien.


 

HW : Certains prétendent que vous pourriez avoir été victime d'une « campagne d'épuration » menée par un cercle néoconservateur proche du pouvoir comme l'auraient été les journalistes Richard Labévière de RFI, ou Moktar Gaoud et Agnès Levallois de France 24...

 

AC : Ce n'est pas une supposition c'est un fait avéré. La France est en train de vivre une épuration douce et sourde (regardez mon cas : alors que j'ai gagné contre un ministre, aucun quotidien national n'en a fait état) de tous ceux dont la pensée va à l'encontre des intérêts d'Israël et des États- Unis. Cela peut paraître difficile à croire, mais c'est pourtant la vérité. Qu'il s'agisse de gens de gauche ou de la droite conservatrice, tous ceux qui « tombent » ont un point commun : leurs analyses ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens.

 

Source : SILVIA CATTORI

http://www.afrique-asie.fr/_medias/dossiers/evenement%204...

 

http://soutien-chauprade.hautetfort.com/

 

 

Aymeric Chauprade :

 

Docteur en science politique de la Sorbonne, diplômé de Sciences Po Paris en 1993, Aymeric Chauprade obtient un DEA de droit international en 1996. En outre il est diplômé en mathématiques, chargé de cours à l'Université de Neuchâtel en Suisse (histoire des idées politiques), conférencier en géopolitique au Collège royal de l'enseignement militaire supérieur du Royaume du Maroc, directeur de la Revue française de géopolitique (annuelle, Ellipses, Paris) et directeur de plusieurs collections aux éditions Ellipses à Paris (Grands enjeux, Taupe-Niveau, Référence géopolitique...). Il enseignait au Collège interarmées de défense (CID) depuis 1999 et il y fut directeur du cours de géopolitique de 2002 à 2009[3][réf. insuffisante].

 

Par ailleurs, il a collaboré à la revue à compte d'auteur L'Afrique réelle de l'africaniste Bernard Lugan, collabore toujours à La Nouvelle Revue d'Histoire de Dominique Venner et intervient régulièrement sur Radio Courtoisie. Il a dédié son ouvrage Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire aux élèves stagiaires du CID. Il est également officier supérieur de réserve dans la Marine nationale.

 

À la suite de la parution de son ouvrage Chronique du choc des civilisations, Aymeric Chauprade a été accusé par Jean Guisnel de complaisance envers les théories conspirationnistes sur les attentats du 11-Septembre[4]. Cela lui a valu d'être, début février 2009, privé de sa chaire au Collège interarmées de défense, sur une décision expresse du ministre de tutelle Hervé Morin[5],[6],[7]. Durant cette controverse, Aymeric Chauprade (qui a porté plainte contre le ministre, ainsi que contre le journal Le Point) a reçu le soutien d'élèves du CID[8], de l'universitaire Edmond Jouve[9]dont il fut l'élève, tandis que le directeur du CID Vincent Desportes, tout en exprimant ses réserves sur les écrits en question, admet qu'« il n'a jamais fait de prosélytisme dans ces cours, n'a jamais exprimé sa vision du monde[10] ». Un site[11] de soutien au géopolitologue a également été mis en place. Le 24 mars 2009, le tribunal administratif de Paris donnait raison à A. Chauprade et suspendait la décision d'Hervé Morin, estimant que le ministre avait porté atteinte à une "liberté fondamentale", celle des droits de la défense[12],[13].

Il anime depuis janvier 2010 le site internet www.realpolitik.tv, site qui ambitionne de fédérer les spécialistes de géopolitique qui placent le fait identitaire au cœur de leurs analyses.

Géopolitique [modifier]

Aymeric Chauprade se réclame d'une nouvelle école française de géopolitique, qui prône avant tout un retour à la realpolitik, à une discipline dé-idéologisée. La pensée de cette « nouvelle école » s'exprime par le biais de la Revue française de géopolitique (éditée chez Ellipses) et de l'Académie internationale de géopolitique, dont Aymeric Chauprade est le secrétaire général. Les bases de la pensée géopoliticienne d'Aymeric Chauprade se trouvent dans la ligne des chemins ouverts par les travaux de François Thual. On trouvera d'ailleurs dans l'introduction à son ouvrage de référence Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire, les principes directeurs de cette nouvelle école de géopolitique. C'est dans cette introduction qu'Aymeric Chauprade illustre son approche de cette discipline qu'est la géopolitique.

Pour Aymeric Chauprade, l'un des vecteurs de l'indépendance et de la puissance pour la France est la francophonie. Partisan d'une Europe des nations aux frontières européennes (sans la Turquie), il prône une politique d'entente avec la Russie et soutient l'idée d'un monde multipolaire ce qui implique des relations équilibrées entre la Chine et les Etats-Unis. Il entretient des relations fortes avec le Maroc où il enseigne et voyage très régulièrement au Moyen-Orient, en Europe centrale, en Asie centrale, en Russie et en Chine.

La conception de la géopolitique dans laquelle il s'inscrit a été en partie critiquée par André Brigot : ainsi le Dictionnaire de géopolitique reprendrait-il « parfois sans garde-fous dans des ouvrages de vulgarisation les notions les plus controversées de la géopolitique, notamment dans sa dimension culturelle », position qui pourrait contribuer ainsi « à enraciner la géopolitique dans une pensée des purs rapports de force, de supériorités ethniques et de domination[14] ».

 

 http:// anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-silence-medias-nettoyage-politique-dans-les-corps-d-etat-a-chauprade-50267685.html

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 09:18
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Aucun, "économiste" libéral de ceux qui monopolisent les médias depuis 30 ans ne tiendrait une seconde devant les contre-arguments massue de Frédéric Lordon.

En Europe, la Grèce aura été le Lehman des US.. Tous les trucs et astuces du système de propagande sont connus et décrits, mais le problème est qu’ils fonctionnent à merveille, et fonctionnent d’autant mieux que ceux qui pourraient dire quelque chose ne disent rien. Ne rien dire, c’est d’ailleurs la toute première arme du système de propagande, avant même la diabolisation et la déformation des faits. Aussi désagréable soit-il d’adresser la parole à des gens dont on sait ce qu’ils sont et pourquoi ils sont là... il faut se faire violence

Sauver les banques jusqu’à quand ?

Quoique le texte qui suit ait pour propos de développer un argument indépendant (relativement), il est difficile de ne rien dire du plan « de stabilisation » que viennent d’annoncer l’Union européenne et le FMI, à propos duquel se pose immanquablement la question de savoir ce qu’il va stabiliser et pour combien de temps...

Le « plan de stabilisation », ou les risques du bootstrapping Retour à la table des matières

Le paquet d’ensemble est en trois morceaux : 60 milliards d’euros de concours de l’Union directement mobilisables, 250 milliards du même métal mais par le FMI, et le « gros » morceau d’un fond de garantie de 440 milliards. Disons le clairement, les 60 milliards de l’Union sont ridicules rapportés au problème potentiel des défauts souverains dans la zone euro – mais ils sont proportionnés au pouvoir fiscal de l’Union (en fait aux contributions nationales qui abondent son budget)… Les 250 milliards du FMI sont déjà plus substantiels et pourtant, même ajoutés aux 60 précédents, ils ne font toujours pas l’affaire – un plan de sauvetage de l’Espagne seule a été estimé par Natixis à un ordre de grandeur de 400-500 milliards d’euros, et l’on ne parle encore ni de l’Italie, ni de l’Irlande, etc. On doit donc conclure que, une crise de contagion attaquerait-elle simultanément plusieurs dettes souveraines, c’est le fond de garantie qui reprendrait l’essentiel des tensions.

C’est bien là que le bât blesse car en son fond, le dispositif aboutit à faire garantir des dettes suspectes par des finances publiques suspectes… Bien sûr l’idée joue de l’hétérogénéité des situations des finances publiques européennes en faisant garantir les moins bonnes par les moins mauvaises. Il reste cependant un effet de circularité qui deviendrait manifeste lors d’une contagion tant soit peu étendue qui verrait s’inverser la proportion des (jugées) moins bonnes et des (jugées) moins mauvaises, et les premières, de minoritaires, devenir majoritaires. C’est bien là, à mot commun de « garantie », toute la différence entre le plan d’aujourd’hui et le plan de garantie des banques privées mis en œuvre par les États à l’automne 2008, alors que les États en question avaient encore des dettes publiques modérées et paraissaient en situation d’extériorité et de solidité par rapport au secteur bancaire. Dans le plan de stabilisation présent, ce sont les États qui se garantissent mutuellement au moment même où leurs solvabilités sont mises en doute – et destruction de la double condition d’extériorité et de solidité. Rien ne permet d’exclure le scénario au terme duquel – dans six mois, douze, dix-huit ? – l’opinion financière, aujourd’hui enivrée par les centaines de milliards gracieusement mis à sa disposition, prendrait pleinement conscience du caractère de bootstrapping [1] de la manœuvre. Si la croyance financière effectue ce nouveau déplacement, l’ensemble du dispositif connaîtra la ruine et tout sera à refaire. Il faut donc souhaiter très fort que la croissance revienne au plus vite et permette d’absorber toutes ces tensions en amorçant gentiment l’ajustement des ratios de solvabilité souverains dans les meilleurs délais.

Le seul ancrage robuste du plan de sauvetage réside dans la quatrième composante : l’adoption par la BCE d’une stratégie de Quantitative Easing [2] qu’elle avait proclamée jusqu’ici inenvisageable – miracles de la crise extrême qui rendent possibles les choses réputées impossibles, attestant par là même du caractère profondément politique des partages d’impossibilité réputés objectivement techniques. Si la métempsycose existait, on demanderait volontiers à revenir mouche pour se poser innocemment sur un mur de la salle du conseil de la BCE – où les vitres pourraient bientôt trembler. Peut-être saura-t-on bientôt ce qu’il a fallu de rapport de force et de torsion de bras pour imposer aux représentants allemands (et peut-être à d’autres) une mesure décisive mais qu’ils réprouvent absolument et ont tout fait pour contrecarrer.

Une fois de plus victime de la rigidité générale de toute la construction européenne telle qu’elle la contraint à édicter des règles réputées infrangibles pour devoir ensuite les violer, la BCE a pris l’habitude de rechercher un visage d’unanimité, supposé gage de crédibilité, qui tolère alors très mal les expressions publiques de dissensus vécues comme fractures et comme drames. C’est dire que les déchirements dogmatiques qui se sont sans doute déjà emparés de la banque centrale, et ne vont qu’aller s’aggravant, risquent de faire vilain. Spécialement si l’on considère que, une crise de contagion souveraine viendrait-elle à se produire, la BCE, comme composante la plus fiable du plan d’ensemble, se retrouverait en toute première ligne – et MM. Stark et Weber d’assister, furieux, à l’emballement (nécessaire) de la planche à billets. Le passage au Quantitative Easing est donc le seul ancrage techniquement robuste. Mais il est peut-être le plus politiquement fragile. On peut donc anticiper que l’histoire est loin d’être close et d’ores et déjà prendre quelques rendez vous.

Sauver la Grèce… ou sauver les banques ? Retour à la table des matières

L’annonce du plan de stabilisation ne change rien, bien au contraire !, à l’une des questions centrales que soulève (à nouveau) l’étape présente de la crise financière. Même les plus épais des commentateurs autorisés se sont aperçus que les sommes énormes péniblement assemblées pour « sauver la Grèce » sont en fait destinées à sauver… les investisseurs. Banques, fonds et autres créanciers internationaux sont en effet les heureux récipiendaires de fait de l’effort des citoyens grecs et des fonds publics européens, c’est dire tout de même que la solidarité n’est pas un vain mot et demeure une valeur sûre en ces temps troublés. On regrette que l’enthousiasme pédagogique qui préside à des initiatives aussi admirables que le Codice (Conseil pour la Diffusion de la Culture Économique) [3], l’Institut pour l’Éducation Financière du Public ou la reprise en main des programmes des classes de SES trouve ici inexplicablement sa limite. Dieu sait qu’il y a là une occasion rêvée de pédagogie, d’habitude jugée si nécessaire par la troupe d’élite des précepteurs médiatiques et politiques. Car l’idée que, sous couleur de sauver la Grèce, on sauve en fait les investisseurs, gagnerait à être davantage popularisée, à des fins bien sûr exclusivement expérimentales, pour enregistrer quel effet pourrait bien avoir sur l’opinion publique sa propagation la plus large et pour observer, mais toujours dans un esprit très scientifique, ce qui pourrait s’en suivre.

Certes, en toute rigueur on ne saurait dire que ce sont les contribuables européens qui viennent au secours des créanciers internationaux. Les États européens vont lever un supplément de dette sur les marchés pour les trois années du plan, ils feront même (scandaleusement) une marge sur le dos des Grecs, et l’on peut penser qu’à l’image des pratiques du FMI, ils se sont ménagés un rang de créancier super-senior qui leur garantit de passer avant tout le monde en cas de restructuration.

Mais tout de même. Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, et Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, à l’automne dernier, croyant alors que la crise faisait relâche pour de bon, ont eu l’imprudence, dans un mouvement de soulagement prématuré, de se laisser aller à confier que secourir la finance privée était en soi suffisamment scabreux pour qu’on ne doive surtout pas avoir à le refaire une deuxième fois. C’est pourtant très exactement ce qui est en train de se passer, à ceci près que la médiation opportunément fournie par les dettes souveraines permet de maintenir vaille que vaille l’illusion qu’il s’agit de sauver un État impécunieux (comme tous les États) et rien d’autre. Or aucun État n’est jamais mort de faire défaut sur sa dette pour la simple et bonne raison que l’expression « faire faillite » n’a rigoureusement aucun sens à propos d’une entité politique souveraine – et ceci à la différence des banques privées en 2008 qui, n’eussent-elles été sauvées, étaient, elles, promises au trépas. En bonne logique si l’État ne meurt pas de défaut, ce n’est pas l’État qu’on sauve. Alors qui ? Ses créditeurs, bien sûr.

Les dettes souveraines de la zone euro sont détenues en moyenne à hauteur de 12 % par les banques et 14 % par les investisseurs non bancaires [4]. Dans le cas de la Grèce cependant, puisque, paraît-il, c’est « la Grèce » qu’on sauve, la clé de répartition est singulièrement différente. Sur la période 2005-2010, la dette publique grecque a été souscrite à 43 % par des banques, 22% des fonds mutuels, 15 % fonds de pension, 8 % des gérants (asset managers) et 4 % des hedge funds [5]. Voilà la population des nécessiteux auxquels il est urgent que les fonds publics du secours européens viennent en aide. Et à rappeler la sympathie spontanée qu’attirent tous ces braves gens, la question vient immanquablement à l’esprit de savoir pourquoi finalement on ne les laisserait pas choir.

C’est une question qui vaut mieux qu’un mouvement d’humeur – dont on voit tout de suite la réponse qu’il apportera, non sans légitimité d’ailleurs. Car, ainsi que l’épisode de l’automne 2008 l’a déjà prouvé, la finance a objectivement les moyens de nous forcer à son aide. Il importe alors de mesurer dans quelle mesure exactement, puis de se demander s’il n’y aurait pas quelques conclusions politiques à tirer de cette situation de forçage – qui n’a rien d’imaginaire.

L’absence de mécanisme de restructuration des dettes souveraines Retour à la table des matières

Que se passerait-il dans les banques si la Grèce venait à faire défaut ? Rappelons d’abord que « défaut » ne signifie pas nécessairement perte complète et définitive pour les créanciers, mais restructuration de la dette suivant un savant mélange de rééchelonnement et de décote (haircut dans le langage pour une fois astucieusement imagé de la finance). Il est exact que la restructuration d’une dette marchéisée, par opposition à une dette bancaire syndiquée, présente de redoutables difficultés. Là où l’on pouvait mettre autour de la table un nombre raisonnable de créanciers bancaires ou étatiques, comme par exemple lors des crises de dettes latino-américaines du début des années 80 avec leur « clubs » (Club de Paris, Club de Londres), pour négocier, la réunion du très grand nombre des créanciers obligataires est une autre paire de manches. Elle n’est pas complètement impossible cependant, raison pour laquelle le FMI, prenant conscience au début des années 2000 de cette mutation des formes des financements souverains, s’était posé la question d’une procédure de règlement ordonné des défauts obligataires, sur le mode d’un chapter 11 [6] (en fait d’un chapter 9 [7]) remodelé à l’usage des dettes souveraines. Ann Krueger, alors directrice adjointe du FMI, avait ainsi fait circuler un projet de SDRM (Sovereign Debt Restructuring Mechanism) décalqué du droit des faillites privées, organisant, sous l’égide d’un FMI converti en sorte de tribunal de commerce international, la réunion des principaux créanciers afin de produire un règlement concordataire rendu exécutoire pour tous dès lors qu’il était avalisé par une majorité qualifiée. L’idée ne manquait pas de… défauts, mais au moins prenait-elle acte de ce qu’un nouveau mode de financement souverain appelait nécessairement de nouveaux modes de règlement des défauts souverains ! Mais Wall Street ne l’entendait pas de cette oreille, car « restructuration » signifie fatalement « coupe de cheveux », et nos amis de la finance sont des zazous qui ne veulent pas céder sur la tignasse. Il est bien clair en effet que le concordat porte toujours sa part de décote, alors que de bons plans de sauvetage publics, sous la houlette du FMI ou des États, offrent de bien meilleurs espoirs de tout récupérer en faisant un peu suer le burnou par « ajustement structurel » interposé. On sortait à peine des années Clinton et l’on ne pouvait rien refuser à la finance. Le SDRM finit à la poubelle.

L’incernable point d’illiquidité bancaire Retour à la table des matières

À défaut de lui donner une nouvelle naissance, on peut au moins en conserver la prémisse essentielle : quand il y a défaut, les créanciers en sont normalement de leur poche. Celles des investisseurs d’aujourd’hui voudraient rester cousues ; il va falloir songer à les leur rouvrir. Mais jusqu’où et avec quelles conséquences possibles ?

Les banques sont incontestablement en état de prendre des pertes ! Mais comme toujours (voir « La croisée des chemins »), la question décisive est celle de la localisation des points critiques. Que signifie « point critique » en l’occurrence, autrement dit que peut-il s’y passer ? Comme pour toute entité économique non-souveraine, le point critique est celui de l’illiquidité. Le problème de l’illiquidité bancaire cependant se pose très différemment de celui d’un agent économique non-financier. En effet les banques doivent quotidiennement opérer des réglages fins de leur liquidité, qu’elles satisfont au guichet de la banque centrale, mais aussi, et pour une part qui est devenue croissante avec la libéralisation financière, sur les marchés de capitaux, en particulier dans ce compartiment très spécial qu’est le marché interbancaire. La continuité de leurs financements de très court terme revêt une importance vitale, et tout ce qui vient la menacer est potentiellement catastrophique. Car, comme on en a eu la démonstration à grand spectacle depuis l’été 2007, les illiquidités bancaires demeurent rarement locales. Elles se propagent de manière foudroyante par le jeu des engagements croisés interbancaires – et c’est précisément en cette propagation que consiste la matérialisation d’un risque systémique.

Le problème vient alors du fait que, l’illiquidité d’une seule pouvant très rapidement entraîner celle des voisines, les banques ont la surveillance mutuelle paranoïaque. La paranoïa ici a beau être assez bien fondée, elle n’en perd pas pour autant ses inconvénients, et notamment de parfois battre un peu la campagne. En l’espèce la chose signifie que du fait de l’emballement des anticipations dans le marché interbancaire et les marchés de gros du crédit, un simple soupçon d’illiquidité peut se transformer en illiquidité réalisée : « nous craignons que la banque A ne soit pas liquide – même si beaucoup d’éléments pourraient conduire à la conclusion inverse – donc nous ne lui prêtons plus, et comme elle a chaque jour un besoin vital de satisfaire ses besoins de trésorerie, elle cesse en effet d’être liquide… » Par ses propriétés puissamment autoréalisatrices, la contagion du soupçon est le poison violent de la finance, comme les États de la zone euro sont d’ailleurs en train de s’en apercevoir, et comme les banques privées vont peut-être bientôt le redécouvrir (puisqu’elles en ont déjà intensivement exploré les joies à l’automne 2008).

C’est pourquoi d’ailleurs les banquiers mentent systématiquement à propos de leurs expositions et comme des arracheurs de dents. À l’automne 2007, on se souvient que l’état-major de la Société Générale jure ses grands dieux que « dans le pire des scénarios » elle ne risque pas plus de 200 millions de perte sur les subprime – elle finira à 2,5 milliards, astucieusement passés en douce avec le paquet Kerviel pour faire diversion et dilution. Baudoin Prot, président de BNP-Paribas a commencé par promettre qu’il n’avait quasiment pas d’exposition aux risques souverains grecs. Avant d’avouer 1 milliard d’euros. Puis cinq. Auxquels il faut rajouter trois de créances commerciales. Et ceci dit en oubliant opportunément qu’il est aussi l’heureux propriétaire de Fortis qui est la banque européenne recordwoman de la détention de titres publics grecs (à hauteur de 60 % de son actif net si l’on en croit les données publiées par le Financial Times, cet organe des rouges). Le pire dans cette affaire est qu’à leur place on mentirait pareillement. Car il y a une rationalité objective du mensonge quand on est soumis aux errements parfois délirants de la croyance collective de la finance – à ceci près que cette rationalité que M. Prot s’accorde, il faudra l’accorder tout autant à l’État grec…

Jusqu’où faire perdre les banques ? Retour à la table des matières

On pourrait tout de même tirer de tout cela quelques conclusions simples. La première tient qu’un système dont les effets sur la vie matérielle du plus grand nombre sont si grands – il faudrait le dire en anglais, ici plus parlant : far reaching – et qui, fonctionnant en dernière analyse aux forces primitives de l’opinion et de la croyance, est voué aux formes les plus aberrantes du soupçon et aux réactions les plus aberrantes qui s’en suivent nécessairement, un tel système, donc, est malfaisant, et donne par soi, de nombreuses raisons de le mettre au pas.

La seconde nécessite un détour et part de l’idée qu’on ne sait jamais très bien où on en est avec les pertes bancaires, et que cette incertitude force d’abord à marcher sur des œufs. Comme n’importe quelle entreprise, une banque peut prendre des pertes. Rien ne s’oppose en principe à ce qu’elle en prenne sur les titres grecs. Il est cependant un seuil de pertes, éventuellement assez loin du point d’illiquidité, où s’enclenchent tous les mécanismes autoréalisateurs des anticipations défiantes qui vont brutalement y conduire. Dans l’univers bancaire, une crise de liquidité est en général une inquiétude d’insolvabilité qui a mal tourné du fait d’anticipations interbancaires adverses [8] – par un délicieux paradoxe de cet univers, les banques ne laissent jamais l’une de leurs consœurs aller d’elle-même à l’illiquidité, elles tiennent beaucoup à se charger de l’y conduire…

Jusqu’où donc laisser les banques « encaisser » ? La réponse consiste en un « ni trop ni trop peu » qui n’est pas d’une grande aide opératoire. Mais la sainte trouille de l’automne 2008, mêlée à l’efficace « présence » des intérêts bancaires au cœur des appareils d’État et le contexte général de crise financière en plein développement ont notoirement fait pencher la balance du côté du « pas trop », voire du « pas du tout ». Si l’on excepte le cas Lehman Brothers, on est bien obligé de noter que les créanciers des banques impliquées [9] dans le naufrage général de la finance s’en sont tirés sans un poil de mouillé, exploit tout de même considérable si l’on songe à la magnitude du choc, car tous ses braves gens sans exception auraient dû finir en liquette sans le secours public…

Il y a quelque chose d’intrinsèquement pénible dans cette remise à flot permanente des créanciers des banques et des banques elles-mêmes [10] qui les rend quasiment insubmersibles Mais le pénible s’élève au carré lorsqu’on songe que cette forme de grâce dont ils sont les bénéficiaires est loin d’être entièrement infondée. Ça n’est pas que la faillite d’une banque soit essentiellement inenvisageable. Bien sûr la brutalité des processus de marché la prive d’un coup de tous ses financements de court terme – vitaux. Et, à part les créditeurs, il est d’une importance stratégique de ne pas laisser non plus les contreparties suspendues en l’air trop longtemps. On peut cependant très bien imaginer maintenir la continuité des opérations de la banque sous administration judiciaire de la banque centrale (sinon sous « administration judiciaire » du moins sous perfusion de liquidité garantie) le temps nécessaire d’un règlement concordataire qui restructure la dette, distribue les pertes et organise la sortie de l’insolvabilité (si cette sortie est possible) par des recapitalisations ad hoc (par exemple en mobilisant d’office les créanciers par des debt-equity swap, c’est-à-dire en convertissant leurs dettes en capitaux propres).

Mais le problème que pose le choc d’un défaut souverain au secteur bancaire est non-local. Un grand nombre de banques vont se trouver simultanément affectées. Les choses s’en trouvent passablement plus compliquées. Suffisamment pour rendre impossible un règlement ordonné. On pourrait faire l’expérience de laisser faire le défaut souverain pour voir si le système bancaire est finalement capable de l’absorber sans faire collapsus – et il est possible qu’il le soit. Mais l’expérience est joueuse, car s’il ne l’est pas… Il est donc très préférable avant d’appuyer sur le bouton « défaut souverain » d’avoir le (deuxième) plan de sauvetage bien dans la poche, tout armé et prêt à sortir. Tout dépend évidemment de la taille du défaut souverain considéré. Sans qu’on puisse le dire précisément, puisque, rappelons-le, les effets au total dépendront pour une large part de l’ampleur des mécanismes d’amplification autoréalisateurs, ex ante imprévisibles.

La capture privée du bien commun de la stabilité financière Retour à la table des matières

À supposer même que ces effets ne soient pas fatals, il en résulterait cependant à coup presque sûr un tour de vis supplémentaire dans la contraction du crédit, puisque c’est ainsi que réagit systématiquement le secteur bancaire à toutes ses infortunes – exactement ce qu’il nous faut au beau milieu d’un ralentissement carabiné. Aussi bien l’éventualité de l’effondrement que celle du brutal coup de frein du crédit font alors signe en direction du point qui justifie toute la présente discussion, à savoir la connexion objective de l’intérêt particulier du secteur bancaire et de l’intérêt économique général du corps social. Les banques en effet ont pour caractère distinctif d’occuper cette position très particulière dans la structure sociale du capitalisme où leur destin propre se lie à celui de la collectivité – une sorte de passage au réel des prétentions ordinairement imaginaires de l’idéologie, puisque Gramsci définit précisément l’idéologie comme l’opération discursive qui transfigure des intérêts particuliers en intérêt général (et dont la formule générique a été donnée par le célèbre « ce qui est bon pour General Motors est bon pour les États-Unis »). C’est pourquoi il faut toujours regarder avec la plus extrême suspicion les déclarations de certains agents lorsqu’ils prétendent que le bien-être du plus grand nombre dépend du leur propre. Il faut s’en méfier en principe mais sans que cette méfiance a priori bien fondée empêche de voir les cas où cette liaison est objectivement constituée. Car il y en a. Et notamment en matière bancaire.

En économie capitaliste, l’intérêt matériel commun passe effectivement par cet isolat qu’on appelle le secteur bancaire. Il en est ainsi car les agents économiques du secteur productif ont un besoin vital de maintenir leur accès au crédit pour financer le cycle de production, et bien sûr au delà pour investir. Une atteinte non pas de telle ou telle banque locale mais du secteur dans son ensemble a dans le pire des cas – le meltdown – l’effet de mettre en panne presque instantanément l’économie entière, et dans le moins grave – des pertes importantes sans effondrement d’ensemble – celui de ralentir brutalement la croissance par constriction du crédit (après avoir ramassé une dégelée, les banques ne veulent plus prêter et ne songent plus qu’à restructurer leur bilan).

On sait depuis 2008 que laisser aller le système bancaire au tapis n’est pas une possibilité. Lui faire encaisser des pertes demeure envisageable mais, il faut en être conscient, au prix d’un contrecoup qui viendra rapidement ternir notre joie de voir enfin les banquiers déguster. Mais alors, demandera-t-on à ce moment précis, « nous sommes entièrement dans leurs pattes ? » La réponse est oui.

Déprivatiser le secteur bancaire Retour à la table des matières

Le moment de grosse colère qui suit de cette aperception est pourtant dépassable, il peut même être de courte durée. Car l’identification de cette connexion objective porte elle-même sa conséquence politique : la situation de dépendance de l’intérêt commun à un intérêt particulier si précisément localisé et si concentré a pour véritable nom capture, et par suite ne peut être toléré. Ce qui touche à l’intérêt commun concerne le commun et ne saurait être en aucun cas abandonné à des intérêts privés – qui, prévisiblement, réduiront la communauté aux dernières extrémités de la dépendance : « sauvez moi ou je vous fais mourir, ne me touchez pas ou je vous blesse gravement, qu’il ne m’arrive rien ou vous en pâtirez », le pire étant qu’à chaque fois ces menaces sont vraies ! Il n’y a pas lieu de se désespérer de cette « vérité », il suffit d’en tirer les conclusions logiques : s’il apparaît que du fait des propriétés très spéciales du crédit en économie de marché capitaliste le secteur bancaire est le détenteur de fait des intérêts matériels supérieurs de la communauté, et qu’il dispose des moyens objectifs de forcer la communauté à lui accorder tout ce qu’il demande, alors il doit être rendu à la communauté.

Une autre formulation de ce principe est : un secteur bancaire privatisé n’est pas tolérable. À mettre bout à bout le nombre des concessions que la finance bancaire aura fait avaler aux corps sociaux depuis trois ans, c’est une idée qui aurait tout pour faire son chemin. Il faut croire que ça n’est pas encore suffisant à en juger par le méga-plan de sauvetage européen du 9 mai qui ne change rien aux structures déterminant le rapport des pouvoirs (dits) souverains et de la finance, et finalement accorde à cette dernière absolument tout de ce qu’elle demande : d’un côté les plans de rigueur pour les populations, de l’autre les garanties pour elle ! Il est vrai que la joie de la finance découvrant le 10 au matin, au gros paquet de 750 milliards d’euros, que Noël est en mai est touchante. Quoique un peu mêlée de quelques envies de cogne si l’on se met à penser que les retraites en France vont gaillardement vers leur démantèlement pour une impasse de 30 milliards à l’horizon de vingt ans. Pour le coup l’interprétation des marchés est la bonne, en tout cas à court terme : toutes les valeurs bancaires sont à la hausse, c’est si bon de se savoir aimées. Si – on mais on se demande bien par quel miracle – une secousse politique de grande ampleur venait à se produire, une secousse dont il est de plus en plus évident que les gouvernements ne seront pas l’origine, et qu’une nouvelle donne apparaisse à l’horizon, alors il faudrait y inclure formellement le principe de prohibition de la capture des biens communs – comme la stabilité et la sécurité financière lato sensu – par des intérêts privés, et en tirer la conclusion opérationnelle qui s’en suit logiquement : nationalisation puis socialisation du système bancaire [11].

Comme souvent le passage de la colère rentrée à la colère ouverte ne demande qu’un mot de trop, un abus marginal dans l’abus général, une provocation surnuméraire, la plupart du temps pas même consciente dans l’esprit du provocateur. Remercions donc sous ce rapport l’excellent Baudouin Prot, président de BNP-Paribas et de la Fédération bancaire française, qui, alors même qu’on n’en était pas à sauver la Grèce et aligner les centaines de milliards, s’inquiétait d’une possible taxation des banques – sans oublier de joindre la menace à l’« inquiétude » : « une taxe réduirait les fonds propres dont le niveau conditionne la solidité et la capacité à accorder des prêts des banques […] Si l’on va trop loin, on va rendre le crédit plus rare et plus cher » [12]. On ne saurait énoncer la capture en termes plus transparents. Ni mieux fouetter les envies d’aller « trop loin ». Et même encore beaucoup plus loin.

Notes

[1] Le bootstrapping désigne la tentative du baron de Munchausen de s’élever dans les airs en tirant lui-même sur les lanières de ses bottes, et plus généralement les processus récursifs dans lesquels on escompte d’un effet qu’il produise lui-même sa cause.

[2] C’est-à-dire d’intervention directe dans les marchés pour des prises fermes de titres publics.

[3] Je recommande vivement la visite du site pour qu’on sache, photos à l’appui, quels transports de bonheur c’est « de mieux connaître l’économie » – ce dont « on ne peut pas faire l’économie » ajoute plein d’esprit le bandeau d’accueil.

[4] Sylvain Broyer, Costa Brunner, "Qui détient les dettes publiques européennes ?", Flash Natixis, n° 124.

[5] Chiffres donnés par La Public Debt Management Agency, agence grecque de gestion de la dette publique.

[6] Le chapitre du droit des faillites étasunien consacré aux entreprises.

[7] Le même mais pour les collectivités publiques territoriales.

[8] Voir sur ce blog « La « régulation financière », entre contresens et mauvais vouloir », section « Le dérivatif de la solvabilité ».

[9] Et dans une moindre mesure les actionnaires – quoique : eux auraient dû tout perdre sans le sauvetage.

[10] Banques qui sont de très importantes créancières et débitrices mutuelles.

[11] Dont une préfiguration a été donnée dans « Pour un système socialisé du crédit », sur ce blog.

[12] « Taxe bancaire : “une fausse piste” pour Baudouin Prot », Challenges, 15 avril 2010.

 Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l\'Etat te le demande

 

 

Albert Einstein

Le mental intuitif es un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don.


Auteur : Frédéric Lordon - Source : http://blog.mondediplo.net/2010-05-11-Sauver-les-b...

 

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12769

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 06:19

Et Appel aux Juristes..

 

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A la mondialisation financière

doit succéder la mondialisation des luttes,

par eva R-sistons

 

Mes amis,

 

Nous sommes au bord du précipice. Impossible de ne pas voir la spirale infernale dans laquelle la Grèce, l'Europe, le monde, vont plonger - avec, en prime, un nouveau conflit planétaire aussi, car l'issue d'une telle situation est la guerre, comme le dit d'ailleurs à qui veut l'entendre Jacques Attali. Le capitalisme va jusqu'au bout de sa logique folle, mortelle: Par exemple, en s'endettant toujours plus. La fuite en avant, donc, au lieu de se remettre en cause !.

 

La crise de quoi, au fait ? Celle du capitalisme, bien sûr ! Mais au lieu de traiter la cause, on traite les conséquences. En pure perte ! Les emplois industriels se raréfient, la classe moyenne disparaît, les dernières protections sociales sautent, pour ne citer que ces exemples parmi tant d'autres. Sans travail, sans bouclier social, sans perspective, astreint à payer toujours plus pour les folies du capitalisme spéculatif et virtuel, l'individu est condamné. La famille aussi. Le lien collectif également. Et donc la paix sociale ! C'est un suicide collectif !

 

Non seulement les Décideurs ne traitent pas les causes du mal, mais ils l' approfondissent en créant des situations sans issue pour les citoyens. Explosives ! Fuite en avant, là aussi : La démocratie est de pure forme ou en voie de disparition, les lois liberticides se multiplient, les murs se dressent partout, séparant les nantis de la masse exponentielle de pauvres, de laissés-pour-compte, de désespérés... Le Traité de Lisbonne a été imposé aux Européens, par la force, c'est un coup d'Etat qui devrait être passible de Justice. Et dans ce Traité, en douce, pardonnez-moi du peu, on a rétablit la peine de mort pour les émeutiers. Les émeutiers ? Oui, les exclus du travail, des protections sociales, des services publics, condamnés, au mieux, à s'enrôler pour les guerres du Grand Capital impérial, au pire à l'inactivité forcée. Et les inactifs sont doublement pénalisés: Par l'absence de perspectives, et par la répression s'ils contestent le sort abominable qu'on leur réserve. Kafkaïen ! 

 

Et si tout se jouait en Grèce ? La réaction de nos amis, là-bas, sera déterminante. S'ils mènent victorieusement le combat contre les drames qui leur sont imposés pour des actes que seuls les Financiers ivres de pouvoir et d'argent ont commis, s'ils réussissent à faire chanceller le socle d'un Gouvernement au demeurant condamné à appliquer la politique qu'on lui impose de l'extérieur (le FMI notamment - et le NOM veut nous faire accepter, aussi, son Directeur, Strauss-Kahn le coureur de jupons impénitent qui orchestre l'Austérité planétaire et rêve de conquérir la France pour mieux servir Israël, cherchez l'erreur !) ou à se démettre (au lieu de sortir de la zone euro et de retrouver sa liberté de manoeuvre), si les Grecs, donc, réussissent à déséquilibrer le Pouvoir qui exécute les ordres d'en haut, alors la victoire des peuples sur leurs bourreaux sera contagieuse comme l'aura été la crise de l'endettement !

 

Le choix est simple: Accepter la servitude complète qui nous est proposée, la résignation face au chômage, face au détricotage du modèle social européen ou des libertés, face à la déchéance totale au bout - ou bien dire NON comme commencent à le faire les Grecs, naturellemment, légitimement, sainement. Veut-on devenir des morts-vivants, ou vivre ou mourir debouts ? Le choix est maintenant inéluctable. Pour ma part, j'ai choisi la résistance: En vous informant. Aux autres de prendre le relais, à leur façon, selon leurs moyens. Chacun ses capacités, chacun ses dons !

 

Vous avez dit mondialisation ? Laquelle ? Celle, seulement, de l'économie et de la Finance ? Ou celle, aussi, du rejet de l'intolérable, de l'inhumain, de l'odieux, du mortifère, de l'esclavage planétaire ? Il est temps de passer à une nouvelle mondialisation: Celle de la lutte contre l'abject qu'on nous propose. Il n'y a pas de choix ! "Quand  l'injustice acquiert force de loi, la résistance devient un devoir".

 

Par fidélité à la condition humaine, et par respect pour nos descendants.

 

Eva R-sistons à l'intolérable programmé à grande échelle par des fous et des irresponsables.

 

 

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APPEL aux JURISTES

et aux bonnes volontés :  

 

 

NB: Je lance un appel aux juristes pour qu'ils apportent leur concours au projet d'un de mes Lecteurs: Créer un Collectif rassemblant toutes les connaissances en matière juridique internationale ainsi que tous les citoyens voulant se battre pour une Justice équitable en France, et à l'étranger, afin de traduire en Justice ceux qui, au sommet, trahissent leur fonction d'Elu.... (...) A suivre !

Le pire nous attend si nous ne bougeons pas !

 

 

 

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Et cessons de dépenser, pensons, comme dit notre ami blogueur ASPETA !

http://aspeta.blogspot.com/  

 

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NS-en-prison.jpgNS-en-prison.jpgNS-en-prison.jpgNS-en-prison.jpg  

                         Un coup d'Etat ne s'accepte pas

                                            Carcan UE

                                    Inconstitutionnalité

                    Sarkozy devant la Haute Cour de Justice

 

En 2005, le peuple français a rejeté le TCE. De ce 29 mai, la dite Union européenne n'a plus d'existence légale.  

Le coup d'Etat auquel s'est livré Sarkozy est inacceptable, et ne peut doc être accepté.  Le peuple français, seul souverain, lui ne s'est pas dédit, sa décision demeure, ses conséquences aussi. 

 

Selon la constitutionnaliste Anne-Marie Le Pourhiet, Sarkozy doit être traduit devant la Haute Cour de Justice.

 

Pourquoi les forces politiques françaises cautionnent-elles le coup d'Etat ?   Faire respecter la décision du peuple français est la seule façon d'aider le peuple grec !  Il faut en finir avec ce carcan des peuples que constitue l'UE !

C'est encore ce qu'ont dit les peuples européens en juin dernier en boycottant massivement le scrutin européen .  60 % des électeurs français ont alors renouvelé leur rejet de 2005 !  Quand va-t-on enfin respecter la décision des peules, prendre en compte leur rejet profond de ce qui conduit leur pays à l'abîme !  Michel Peyret, 4 mai 2010  

http://www.alterinfo.net/UN-COUP-D-ETAT-NE-S-ACCEPTE-PAS-_a45719.html 

 

 

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 06:10

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Tout va pour le mieux,

dans le meilleur des nouveaux mondes !

Par eva R-sistons à l'intolérable

 

Tout va très bien, Mme la Marquise !

 

Le monde se porte à merveille. La preuve, c'est qu'on nous le dit dans les Médias. Elle est pas belle, la vie ? Et les Médias sont dignes de confiance, naturellement ! La preuve, nous arrivons en 43 e position en matière de liberté d'information. Il y a pire ! Donc, soyons heureux. De gré ou de force !

 

Et en Europe, tout va très bien Mme la marquise, comme ailleurs: Les monnaies plongent, les Etats sont surendettés, ils sont même au bord de la faillite. Toutes les protections sautent, et les citoyens perdent leurs emplois, leurs activités, leurs foyers, leurs familles. Tous sdf ? Et alors, c'est la liberté ! A nous le toit du monde ! Le bonheur est dans la rue. Certains lanceront les pavés de la colère ? Le Traité de Lisbonne, imposé aux bonnes gens, a prévu leur cas: Peine de mort pour les émeutiers. Le bonheur est dans le cimetière !

 

Comme je l'ai écrit récemment, en actualisant un peu : Le Pouvoir en Allemagne tangue, l'Anglais est divisé, la Belgique est au bord de la scission, la Grèce est sur le point d'exploser, la France de Sarkozy est contestée, la Pologne est décimée, et le tout est incapable de faire front commun à l'heure des périls, sauf pour s'enchaîner à l'OTAN et donc aux guerres impériales. La boucle est bouclée ! En Europe, tout va très bien Mme la Marquise. Et ailleurs ?

 

Les marées sont noires, le climat se réchauffe et on grelotte comme jamais, les peuples premiers sont chassés de leurs terres par les employés des Compagnies pétrolières, les eaux des rivières sont polluées, et les récalcitrants sont parqués, enfermés, torturés ou exterminés, comme au bon vieux temps des Peaux-Rouges. Le bonheur est dans ce qui reste des forêts tropicales... 

 

Aux Etats-Unis, l'American Way Of Life se résume au document que je viens de voir sur les Chaînes Parlementaires: Les retraités travaillent jusqu'à la mort. Une dame de 93 ans est filmée en train de travailler, le document lui est dédié; elle est morte pendant le tournage, en pleine activité. Le travail ne tue pas, le ridicule, oui. La première valeur moderne, aujourd'hui, c'est le travail (quand il y en a, ce qui est un autre débat).  Cotisez pour votre retraite, bonnes gens, vous ferez la fortune des Caisses de Retraite. Au moins ! Donc, soyons heureux. Au fait, les gangs ne se sont jamais portés aussi bien. Les jeunes peuvent, s'ils préfèrent, s'enrôler pour l'Armée, premier employeur aux USA. On a les emplois que l'on peut ! Vous ne pouvez pas payer les frais d'inscription à l'Université (quelques milliers d'euros ) ? Direction l'Armée. Même chose pour les candidats à l'intégration. C'est le moyen le plus sûr, si vous revenez du champ de bataille, si vous ne devenez pas fou au retour, si vous n'êtes pas handicapé pour toujours. Vous êtes passés au travers des gangs, de l'Armée, des guerres, de l'Hôpital, du cercueil, de l'Asile ? Soyez heureux, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est ce que doivent penser, aussi, tous les Américains qui dorment aujourd'hui à la belle étoile, au mieux dans leur voiture ou sous tente. Le bonheur est dans les prés !  

 

En Inde, les OGM se répandent, progrès oblige. La plus grande démocratie du monde, américaine bien entendu, les impose aux paysans. Ils les goûtent, puisqu'on les y a contraints, et ils se suicident après avoir été ruinés. Tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes possibles ! Anglo-saxon, cela va sans dire.

 

A Gaza, la prison est à ciel ouvert. Oui, à l'air libre, et tout le monde y a droit. De quoi vous plaignez-vous, bonnes gens ? Vous pouvez vous baigner et même pêcher, à condition de ne pas vous éloigner de quelques mètres.  Le bonheur pour tous !  Et vos enfants n'ont pas besoin de billes. Ils jouent à lancer des pierres sur les soldats qui stationnent dans leurs villes, et reçoivent des balles. Et puis, ils n'ont pas besoin de s'amuser à la guerre, elle est partout. La surpopulation ? Pas chez eux, bientôt ! Gaza est le champ d'expérimentation favori des nouvelles armes du peuple élu. Avec à la clef des malformations pour tous les nouveaux nés. L'eau ? Détournée. Et retournée au fournisseur malgré lui polluée, usée. Inutile de construire une maison, une fac, une usine, un aéroport , ils sont aussitôt bombardés. Les enfants jouent dans les ruines, pas besoin de parcs d'attractions. Vous êtes écologiste ou cultivateur ? Regardez les oliveraies ou les champs, ils franchissent la frontière. A moins que les frontières ne franchissent les lois internationales... Vous avez dit flexibilité ? C'est ça, la modernité, sans doute. Votre conjoint fait un voyage à l'étranger ? Adieu le conjoint. La loi du retour est pour le peuple si bien élu. De qui, au fait ? Ah, de Yahvé. Ya bon Yahvé ! Allez, la vie est belle, à Gaza, puisque les Médias ne nous disent pas qu'elle ne l'est pas.

 

En Afrique, les âmes charitables de France, ont partagé leurs réserves de sang contaminé avec les descendants des esclaves.  30 % d'Africains malades du Sida ! Au moins. Ceux qui ne le sont pas sont priés d'accueillir les décharges nucléaires, ou les VIP d'Areva, ou les spécialistes du pillage des ressources. Et de bien les accueillir, s'il vous plaît !  S'ils s'avisent de choisir un Lunumba, pas de quartier ! Et s'ils ne sont pas contents de leur sort, s'ils rêvent de goûter aux bienfaits de l'Occident, voici les requins, le désert ou les camps de transit ou d'internement. Tout est décidément pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles !

 

Les guerres ne sont plus locales, défensives, exceptionnelles, elles deviennent planétaires, préventives, permanentes, nucléaires même, en tous cas avec les armes de destruction massive les plus modernes. On peut même se mettre devant un écran et viser, de chez soi, confortablement installé, les petites créatures humaines. Et nouveauté suprême, les guerres sont silencieuses; pas de publicité, surtout ! Le coup de l'Irak, très médiatisé, très spectaculaire, c'est fini. Le progrès, là encore ! L'American way of life happy.

 

L'Irak ? Oui, un million et demi de morts, sans compter toutes les victimes de l'embargo. Et les blessés, les handicapés, les réfugiés (quatre millions, dit-on)... Le bonheur complet, apporté par les missionnaires anglo-saxons, grands amateurs de liberté, disent-ils, et pourvoyeurs de démocratie devant l'Eternel, chargés par ce Dernier, cela va sans dire, mais en le disant cela va mieux, de répandre le Bien sur la planète, en implantant partout des bases militaires pour permettre aux autochtones de goûter leurs bienfaits, et en bombardant les récalcitrants à leurs Révolutions permettant à chacun d'en voir de toutes les couleurs...

 

Après la Yougoslavie, en Europe même - mais en Europe slave ! - , voici les bombardements en Irak ou en Afghanistan, au Yemen, au Pakistan, au Soudan, etc etc, ils sont partout, ces bons soldats Américains ! Même à Haïti, où ils font de l'aide humanitaire à la pointe des fusils. Pour les remercier, on les reçoit en déroulant des tapis bien rouges. Oui, très rouges... Le rouge est la couleur du bonheur ! Couleur sang, pas couleur pouvoir populaire.  Chavez porte une chemise rouge... pour combien de temps encore ? Au Honduras, le rouge est celui du sang des martyrs. Ils ont osé soutenir leur Président ! Les Américains ont imposé leur vision du bonheur. Allons, tout va pour le mieux dans le monde du Nouvel Ordre, imaginé par les Anglo-Saxons !

 

Encore une marque de leur sollicitude ? Des murs partout. Entre les hommes, entre les groupes religieux, entre les ethnies, entre les riches et les pauvres, entre les militaires et les civils, entre les autochtones et les étrangers... Choisissez votre mur, Msieur-Dame ! Pas de bonheur sans mur. On a célébré la chute du Mur de Berlin ? Celui de l'argent l'a remplacé. Et celui-là est coriace !

 

Allons, bonnes gens, réjouissez-vous ! Les Décideurs, les vrais, pas ceux qu'on met en avant, les vrais, donc, s'amusent à programmer des conflits militaires, des pandémies, des crises, des guerres économiques... Ils ne savent plus quoi inventer pour faire notre bonheur: Les pesticides,  Haarp, le Codex Alimentarius, les boucliers fiscaux ou anti-missiles, etc, etc !  Et le bonheur passe évidemment par la compétition. Citoyens, battons-nous les uns contre les autres ! C'est l'ultime forme de la félicité moderne. Aimons notre prochain à condition qu'il soit terrassé, par terre, et aimons surtout l'argent. L'Argent ! L'Argent-Dieu. Dieu-Mâmon, bien sûr ! C'est la foi d'aujourd'hui. Elle nous promet le bonheur sur terre, et une éternité de délices avec le Bon Dieu... ou le diable. On n'arrête pas le progrès ! 

 

Réjouissez-vous, bonnes gens. Tout est pour le mieux dans le meilleur des nouveaux mondes. Et décidément, plus que jamais, tout va très bien, Mme la Marquise ! 

 

Eva R-sistons à la barbarie de cette civilisation

 

http://r-sistons.over-blog.com/article-la-civilisation-moderne-le-bonheur-aujourd-hui-tableau-apocalyptique-50132017.html

 

 

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              La civilisation moderne: Barbarie ?

  

Tout Va Très Bien Madame La Marquise !

 

Allô ?
Allô, allô, James ? Quelle nouvelle ?
Absente depuis quinze jours
Au bout du fil je vous appelle
Que trouverai-je à mon retour ?

Tout va très bien, Madame
la Marquise,
Tout va très bien tout va très bien
Pourtant il faut il faut que l'on vous dise
On déplore un tout petit rien...
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise

Mais à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien tout va très bien.

Allô, allô, Martin ? Quelle nouvelle ?
Ma jument grise morte aujourd'hui ?
Expliquez-moi, cocher fidèle,
Comment cela s'est-il produit ?

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien tout va très bien
Pourtant il faut il faut que l'on vous dise
On déplore un tout petit rien...
Elle a péri dans l'incendie
Qui détruisit vos écuries
Mais à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien tout va très bien.

Allô, allô, Pascal ? Quelle nouvelle ?
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi, mon chef modèle,
Comment cela s'est-il passé ?

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien tout va très bien
Pourtant il faut il faut que l'on vous dise
On déplore un tout petit rien...
Si l'écurie brûla, Madame,
C'est qu'le château était en flammes
Mais à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien tout va très bien.

Allô, allô, Lucas ? Quelle nouvelle ?
Notre château est donc détruit ?
Expliquez-moi, car je chancelle,
Comment cela s'est-il produit ?

Eh bien voilà, Madame la Marquise
Apprenant qu'il était ruiné
À peine fut-il
rev
'nu de sa surprise
Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé
...

Et c'est en ramassant la pelle

Qu'il renversa toutes les chandelles
Mettant le
feu
à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut
Le vent soufflant sur l'incendie
Le propagea sur l'écurie
Et c'est ainsi qu'en un moment

On vit périr votre jument


Mais à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien tout va très bien !

 

À l'origine, les paroles de cette chanson furent attribuées à Paul Misraki (musique de Ray Ventura) mais comme elle ressemblait étrangement à un sketch créé quatre ans auparavant par Bach et Laverne, en l'espace de quelques mois, les noms de ces deux compères furent ajoutés aux éditions subséquentes.

Dans le livret accompagnant le coffret Bach et Laverne, la compil ! (EPM 984482) Jean Buzelin cite en effet ceci :

"Un soir, raconte Saltano, Laverne rentre affolé dans la loge de son partenaire en s'écriant : As-tu entendu ? Le sketch ! Paul Misraki en a fait une chanson !" [...] Lorsqu'il écrit ses souvenirs durant l'été 1941, Henry Laverne reste très évasif et revendique avec Bach l'idée de la mise en musique de "Tout va bien... M'sieur l'Marquis..." [...] De son côté, Jacques Hélian, dans son son livre sur les grands orchestres français, en attribue l'idée à Louis Gasté (*) qui, racontant l'histoire aux membres de l'orchestre, se la serait fait piquer par Misraki.". (Merci à Artemisia-college.org pour le texte, auquel d'ailleurs je fais souvent référence dans ce blog, eva)

 

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Comment contrôler un État ?

 

John Perkins explique à sa façon, comment prendre le contrôle d'un État :

1 - On essaye de corrompre l'homme ou les hommes au pouvoir dans un pays qui dérange.

2 - Si ça ne marche pas, on essaye de le virer, par exemple en finançant des manifestations à son encontre et en orchestrant l'arrivée d'un messie salvateur.

Un exemple : la CIA virant Mossadec en Iran et installant le Shah.

3 - Si ça ne marche pas, on envoie les "chacals", c'est à dire qu'on se débarrasse physiquement du personnage gênant.

Cela peut être un assassinat pour et simple ou un " accident d'avion ".

A ce propos j'ai recueilli un jour les confidence d'un dissident de la DGSE qui m'avait expliqué comment on s'était débarrassé d'un homme politique Africain, ou d'un chef d'état : en badigeonnant sur les commandes de vol une drogue psychotrope puissante, agissant par voie transcutanée.

Dès que l'avion est en l'air, les deux pilotes se sentent mal, perdent le contrôle de l'appareil. Et en règle générale les pilotes de ligne ne portent pas de gants.

4 - Enfin, le dernier recours est d'envoyer l'armée. Perkins explique que ceci fut la façon dont on opéra avec Saddam Hussein. Il refusa de se faire acheter.

Il était trop bien protégé et trop méfiant pour qu'on puisse l'assassiner. Il restait... la guerre.

5- Les effets pervers des "prêts" sont très bien décrits et le FMI apparaît comme le bras armé de l'impérialisme, comparable dans ce secteur à l'OMS pour la santé et les profits des industries pharmaceutiques.

Cette vidéo vous a été proposée dans "Libres infos n°176" : http://www.dailymotion.com/video/xa636d_john-perkins-confessions-dun-corrup_news (19 mn)

www.artemisia-college.org   

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 06:02

prison-bebes.jpg

Notre ami Laplote a fait ce dessin à ma demande, merci à lui ! Eva
 
 
Conditionnements, manipulations,
société dictatoriale,
la France des Non-Droits de l'Homme.
Par eva R-sistons
 
Amis Lecteurs,
 
On se fout de nous ! Moi je n'ai jamais autant grelotté que depuis qu'on nous parle en permanence de réchauffement climatique ! La manipulation des citoyens, le conditionnement permanent, ça suffit ! Les Médias, ras-le-bol !
 
On ne parle que de Franck Riberi, hé, il est Musulman ! Quel déferlement médiatique ! Même chose pour les prêtres-pédophiles, en se gardant bien de parler des rabbins-pédophiles, pas moins nombreux ! Et on absout Polanski, ou Frédéric Mitterrand, bien en cour ! Tiens, au fait il a enlevé la photo, très sulfureuse, de son bureau, sur Wikipedia, je regrette de ne pas l'avoir enregistrée ! Et haro sur la burka des femmes-fantômes (vous en avez vu une, vous ?), ou du mari polygame (dénoncé par les Musulmans eux-mêmes !) ! Pratique, le voile, pour masquer le passage incognito de Grenelle 2 qui irrite les écologistes, ou le charcutage électoral assorti d'un anti-démocratique scrutin excluant le trouble-fêtes FN, et bien sûr toutes les mesures anti-sociales ! On détricote toutes les conquêtes de nos ancêtres, du CNR, et les Médias sont aux abonnés absents ! Et par exemple, est-ce qu'on entend le Nouvelobs de "gôche" hurler contre l'intolérable ? Non, il préfère censurer les hurleurs comme moi... pff !
 
Allons, pleins feux sur la burqa (en utilisant d'ailleurs un mot impropre), on stigmatise en permanence la communauté musulmane et on nous apitoie en permanence sur les malheurs des seules victimes juives de la Shoah (en oubliant au passage le prix payé par les 50 millions de sacrifiés des guerres décidées par les Financiers anglo-saxons ou juifs, ou en minimisant le drame de l'esclavage §), avec des Marie Drucker on célèbre les "héros" américains en 44 ou ailleurs, et on fait silence sur les vingt millions de Russes qui ont donné leur vie pour nous épargner la barbarie nazie, on fustige les Chinois qui défendent leurs intérêts en Afrique avec leurs agents commerciaux, et on se tait sur les bombardements américains tous azimuts pour préserver leur insolent mode de vie..
 
Et le comble, maintenant, on présente le sauveur N°1 des Grandes banques sur le dos des peuples, Strauss-Kahn, comme le "sauveur de... l'Europe" (C dans l'Air) , le bon Samaritain qui "distribue des prêts" pour tirer d'affaire les peuples (FR2), alors qu'il les asphyxie socialement ! Mais on a perdu la tête ! Et on gobe tout ça ? On est des super veaux, alors ! Le Gl de Gaulle doit se retourner dans sa tombe !
 
Délinquants dès le berceau...
 
La première mesure de Sarkozy 1er, avant même le bouclier fiscal et l'aménagement de ses avions présidentiels en super palaces, fut la loi pour protéger ses amis en col blanc quand il leur vient à l'esprit de truander leur prochain; et voici que maintenant notre Big Boss s'en prend aux délinquants... nouveaux-nés des quartiers moins bien lotis que ceux de ses copains-coquins ! Bonnes gens, faites fortune, montez au firmament de la politique, et vous serez absous peut-être pas devant l'Eternel, mais au moins devant la Justice des hommes ! Mais si vous êtes né du mauvais côté, ou si vous n'avez pas la mentalité d'un Tapie, alors vous serez catalogué dangereux, fiché dès le berceau, stigmatisé (au moins autant que les Musulmans), écarté des Allocations familiales, promis à la garde à vue et même à vie ! C'est la France des Droits de l'Homme, ça ? Même pas ceux des bébés ! Mais dans quel pays vivons-nous ?
 
Pour la petite histoire à défaut de la grande, je viens de recevoir aujourd'hui un courriel d'un fils de Général (Et alors ! Je suis moi-même la petite-nièce d'un Médecin-Chef des Armées, savant tellement décoré que la Suisse a dû inventer une médaille pour lui) qui me disait ceci (c'est son analyse, et de plus en plus de gens la partagent, on se demande pourquoi !) : " Madame, re-bonjour. Tout d'abord, pour répondre à votre question, j'apprécie à sa hauteur votre courage dans cette période où s'est installée une dictature sioniste qui bafoue nos libertés les plus élémentaires. La Presse est entièrement aux mains du même lobby, et récite les ordres du pacte americano-sioniste en choeur. Tous les Ministres prennent leurs ordres du CRIF (eva: On apprécie les résultats, en politique comme dans les Médias !). En ce qui me concerne, et au regard de mon parcours et de ce que j'ai vécu, il y a déjà longtemps que je suis édifié sur la pourriture de nos "élites" qui (..) peut se résumer à ces quelques mots: "présidé par des traîtres, géré par des traîtres et administré par des traîtres". La France est maintenant une coquille vide".
 
Cette France-là, allons-nous la tolérer longtemps ? Sur un forum où l'on évoquait la question de prendre les armes, je répondais: Non, copions Gandhi, c'est très efficace aussi, et sans effusion de sang. Comme dit le formidable blogueur ASPETA, "pensons (soyons créatifs, actifs, réactifs) au lieu de dépenser". N'alimentons pas le Système assassin ! Le fruit de notre consommation, il l'utilise contre nous, dans les guerres, et pour accroître quelques fortunes insensées, scandaleuses.
 
Pour nous, simplicité de vie ! A nos jardins, ou trouvons-en, à nos achats (seulement nécessaires) à Emmaüs ou dans les vide-greniers, ou lançons-nous dans la récupération, et vous verrez si nos tortionnaires vont se sucrer longtemps sur notre dos ! Vous avez vu les milliards qu'ils sortent instantanément de leurs coffres-forts pourris pour sauver leurs copains-coquins banquiers ou le Système ? Jamais rien pour les plus démunis ! Et sus à la classe moyenne... elle doit disparaître !
 
Via les Médias aux ordres, censeurs de la Vérité (voyez ce qui m'est arrivé ici, merci le Nouvelobs http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-le-nouvelobs-anti-democratique-a-censure-le-blog-d-eva-et-d-autres-50133644.html, mon blog supprimé sans préavis !), nous assistons à une véritable guerre des riches contre les pauvres, des nantis contre les classes moyennes. Et nous devrions applaudire à notre mort programmée ?
 
Non, mais faisons-le avec les armes de l'intelligence, de la créativité, de la solidarité entre les peuples, et vite. Il y va de notre avenir, de celui de nos enfants, et de l'espèce humaine.
 
Eva R-sistons plus que jamais à l'intolérable.
 
§ J'y reviens bientôt, je prépare un dossier spécial sur l'esclavage, la traite des Noirs, qui pour nos Médias sionistes n'a pas autant d'importance, évidemment, que la Shoah, encore elle. La vie du peuple "élu" vaut sans doute mieux que celle des citoyens noirs !!!! C'est pas du racisme, ça ? "Mépris" sous-jacent des Noirs, stigmatisation des Musulmans. Le compte est bon. Que fait la Ministre de la Justice ? Ah, elle prépare une loi pour criminaliser ceux qui dénoncent l'intolérable, le sionisme militaro-financier qui nous concocte un joli feu d'artifice nucléaire avec les cow-boys anglo-saxons. Et que font les Zélus ? Tous vendus ? Notre monde a décidément perdu la tête....  
 
                                                Police-garde-a-vue-j.jpg
  
 
Collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans »

Information aux 200 000 signataires de l’appel – mars 2010

 

 

« Pasde0de conduite »

vous invite à son 3e colloque scientifique et de société

« Les enfants au carré ?

Une prévention qui tourne pas rond ! »

 

Prévention et éducation plutôt que

prédiction et conditionnement

Samedi 19 juin 2010

Palais de la Mutualité –

 

 

Programme et bulletin d’inscription sur

http://www.pasde0deconduite.org/IMG/pdf/programme_colloque_pasde0deconduite_19juin2010.pdf  

 

  

Argumentaire

Il y a quatre ans les pouvoirs publics tentaient de désigner, dès la crèche et l’école maternelle, les bébés supposés devenir délinquants.

 

Aujourd’hui encore, face aux difficultés des enfants et des familles, les réponses stigmatisantes et coercitives sont privilégiées:

• Les mesures de contrôle et de surveillance des parents en difficulté sont renforcées.

• Le secret professionnel dans le cadre de la prise en charge des familles est mis à bas au titre de la loi de prévention de la délinquance de 2007.

• Les mineurs sont fichés : avec le fichier base-élèves, le parcours scolaire de tous les enfants sera conservé pendant 35 ans ; et dès 13 ans les mineurs qui seront a priori soupçonnés de vouloir commettre un acte répréhensible seront inscrits dans le nouveau fichier Edvige.

• La suppression du Défenseur des enfants est annoncée, au moment des célébrations du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant.

 

Cette volonté de contrôle de l’enfance se manifeste également dans la mise en place de certaines pratiques professionnelles. Le projecteur n’est plus braqué seulement sur le dépistage prédictif des jeunes enfants turbulents. La focale s’est élargie à tous les enfants à travers des programmes dits de "promotion de la santé mentale" dès 24 mois. Est-ce compatible avec une prévention psychologique globale, prévenante, humanisante et éthique ?

 

Depuis 2006 le collectif Pasde0deconduite a engagé une réflexion sur les questions de politiques et de recherche en prévention psychologique, soin et éducation.  Colloques et publications ont démonté les fondements prétendument scientifiques des approches déterministes de la prévention.

 

Ce 3ème colloque Pasde0deconduite explore les écarts respectifs qu’il y a entre prévention et prédiction, éducation et conditionnement.

 

Il s'agit notamment de :

 

• Mieux comprendre les hiatus entre prévention et  évaluation des comportements des enfants.

• Préciser en quoi l’accompagnement vers la socialisation est d’une autre nature que les apprentissages précoces de conduites adaptatives.

• Analyser les méthodes, leurs fondements théoriques, leur cadre d’application.

 

En effet comment une politique bénéfique pour l'enfance et la famille pourrait-elle émerger de la logique de contrôle qui prévaut actuellement ? Malmener la dimension éthique dans le rapport à l'enfant n’ouvre-t-il pas… sur une impasse ? Conformément à l'esprit de travail multidisciplinaire et citoyen  du collectif Pasde0deconduite, ces questions seront abordées sous les aspects psychologique, médical, éducatif, philosophique, sociologique et politique.

 

 

 

Les trois tables-rondes 

 

• Adaptation, prévention : qu’est-ce qui rime, qu’est-ce qui prime ?

• De la socialisation à l’éducation, penser et grandir

• Enfance et famille : contrôle des billets ou invitation au voyage ?

 

Les intervenants 

 

Daniel Calin,  philosophe, ex-formateur d’enseignants spécialisés, IUFM Paris

Pierre Delion, professeur de pédopsychiatrie Université Lille II

Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l’Education nationale

Vincent de Gaulejac, professeur de sociologie, Université Paris VII

Sylviane Giampino, psychanalyste, psychologue petite enfance, ANAPSY-pe

Bernard Golse, professeur de pédopsychiatrie Université Paris V

Roland Gori, professeur de psychopathologie Université Aix-Marseille I,  Psychanalyste

Tim Greacen, directeur du Laboratoire de recherche, EPS Maison Blanche

Marina Juienne, journaliste sciences et société

Christopher Lane, professeur de littérature anglaise aux États-Unis

Isabelle Millon, philosophe praticienne, directrice de l’Institut de pratiques philosophiques

Sylvain Missonnier, professeur de psychologie, Université Paris V

Michel Parazelli, professeur-chercheur, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Christine Simon-Lang, psychologue clinicienne, accueillante à "La maisonnée" de Strasbourg

Pierre Suesser, pédiatre en protection maternelle et infantile - SNMPMI

Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, Directeur de recherche Université Paris X

 

Les discutants

 

François Bourdillon (médecin de santé publique), Yvonne Coinçon (pédopsychiatre), Michel Dugnat (pédopsychiatre), Nathalie Georges (psychanalyste), Véronique le Mézec (psychologue de l’éducation nationale), Pascal Ourghanlian (enseignant spécialisé), Thérèse Petitpierre (psychologue), Gérard Schmit (professeur de pédopsychiatrie), Dominique Terres (pédopsychiatre)

 

 

Programme et bulletin d’inscription sur

   

http://www.pasde0deconduite.org/IMG/pdf/programme_colloque_pasde0deconduite_19juin2010.pdf

 

Site de Pasde0de conduite : www.pasde0deconduite.org

 

Mail : contact@pasde0deconduite.org

 

 

Je vous rappelle que le 17 mai, à Paris,

à 15 h, un Lecteur sera le héros involontaire

d'une affaire kafkaïenne !

L'arrière-plan est très, très politique, explosif. Allez-y au moins en curieux, si vous habitez Paris, écoutez, regardez, prenez des photos, au besoin témoignez, écrivez ! Eva

Le point d'orgue final (son internement d'office en psy), est prévu pour le 17 mai à 15h (juge des libertés et peines Catherine Barés 01 44 32 70 31. Dites-lui de lui ficher la paix ! Appelez-la pour protester ! Patrice est retraité et lourdement handicapé, il est astreint à fournir ses justificatifs de recherche d'emploi, par ex ! S'il n'amène pas ces justificatifs, il est interné !

12-14 rue Charles Fourier - 75013 Paris
c'est le SPIP Services Pénitentiaires de Paris d'Insertion et de Probation

le 17 mai prochain à 15 h. eva

 

Voir

http://r-sistons.over-blog.com/article-la-civilisation-moderne-le-bonheur-aujourd-hui-tableau-apocalyptique-50132017.html

 

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 05:51

La gouvernance mondiale, le viol des démocraties ?

 Petit à petit, la machine de la mondialisation politique s’installe sans que personne n’y trouve rien à redire. En effet, qui dans l’espace politique français remet en cause le traité de Lisbonne et la manière scandaleuse dont il a été adopté ? Qui s’offusque de la nomination d’un illustre inconnu à la tête de 500 millions d’européens ? Le viol des démocraties ne gêne pas dans les médias et pendant ce temps, les ouvriers de la gouvernance mondiale travaillent sans relâche.

Qu’est-ce que la gouvernance mondiale ? Pour beaucoup, il s’agit d’un moyen de contrôler les excès du monde d’aujourd’hui, et en particulier les dérives financières. En effet, cela ne vous a pas échappé, mais en ce moment, les scandales liés aux banques et aux marchés financiers bourgeonnent comme les arbres au printemps ; et la seule façon d’y remédier serait d’instituer un gouvernement capable d’imposer ses décisions au niveau mondial.
 
C’est en tout cas ce à quoi nous préparent Herman Von Rompuy ( président du Conseil Européen), Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde ou bien encore Jacques Attali. Tous ces gens en ont commun ce même projet de gouvernance mondiale. Veuillez remarquer que si ces personnalités nous y préparent, à aucun moment ils ne se sont posés la question de savoir si les gens en voulaient. Et pour cause, ils n’arrêtent pas de présenter cette gouvernance mondiale comme inéluctable et nécessaire.
 
 Je cite par exemple Nicolas Sarkozy lors de son discours du16 janvier 2009 au corps diplomatique : "on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer. Car, à travers le monde, les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes." Pour Nicolas Sarkozy, les hypothétiques opposants à la GM sont des conservateurs et des immobilistes, par contre il ne lui est jamais venu à l’idée que dans une démocratie, on consulte les gens quand des changements aussi importants peuvent survenir.
 
En ce qui concerne Herman Von Rompuy, le discours est semblable, il dit je cite : "C’est grâce à l’union européenne que le G 20 est né, qu’on a pris l’initiative, nous autres, de créer cet embryon de World Governance. C’est pour la première fois, que les grandes puissances, les nouvelles et les anciennes, se mettent ensemble pour combattre la crise." On a presque envie de lui dire que personne ne leur a demandé de créer cet embryon, mais avec le traité de Lisbonne, ils ont appris à se passer de l’avis des gens.
 
 Le discours reste le même, la crise financière est l’élément déclencheur qui nécessite cette GM. C’est d’ailleurs ce qu’explique Jacques Attali le président de Planet Finance, sur le site slate.fr : "Dans notre monde, un événement apparemment marginal peut avoir des conséquences planétaires considérables. Seule réponse, une gouvernance mondiale."(...)"Tel est aujourd’hui le principal enjeu, que si peu de gens veulent comprendre, et que les hommes politiques, dans chaque pays, font tout pour masquer, pour maintenir l’illusion de leur pouvoir : la nécessité d’une gouvernance mondiale." Les hommes politiques n’ont plus de pouvoir, seule solution concentrer le pouvoir dans les mains de quelques personnes qui décideront pour tout le monde. En résumé, encore moins de pouvoir pour les nations qui n’en ont déjà plus beaucoup. Et ces gens-là se disent démocrates, je n’arrive pas à comprendre une telle prise de position.
 
 Enfin, notre ministre de l’économie, Christine Lagarde, dans une récente interview donné dans l’Express nous dit ceci : "(...) Le problème est que c’est architechnique (elle parle des systèmes de régulations mis en place par les dirigeants européens) (...) Pourtant, ces sujets très complexes sont au cœur de la crise et nous sommes en train de poser les premières pierres d’une gouvernance mondiale, d’abord économique et financière, et peut-être ensuite politique." Donc, la gouvernance mondiale s’impose surtout pour des raisons économiques ; non pas pour permettre d’instaurer des règles du jeu plus équitables, mais au contraire pour imposer des décisions au niveau mondial sans avoir à consulter les peuples.
 
Car on voit bien comment au nom de la liberté du marché imposée par les américains, on maintient des pays dans un état d’indigence voulu et nécessaire aux profits colossaux des grandes multinationales. Un exemple, le marché du coton. Dans ce domaine, les Etats-Unis bénéficient de subventions qui leur permettent d’être le plus grand exportateur au monde, alors que dans le même temps le coton africain de meilleure qualité subi des pertes énormes à cause de ce protectionnisme qui fausse les règles du marché. Le libéralisme oui, mais quand cela nous arrange.
 
Quand est-ce que le monde économique a pris le pas sur le monde politique ? On voit bien à quel point aujourd’hui l’avenir du monde tient sur un fil très fragile et c’est celui de Wall Street. Pourtant, tous ces gens qui pensent et gouvernent pour nous sont convaincus que la sortie de secours se trouve dans une autorité économique mondiale qui pourra imposer ses règles aux nations et aux peuples. Sous couvert d’une lutte contre les dérives financières, des disparités économiques, ou bien même du terrorisme, ce sont les démocraties et la souveraineté des peuples qui sont en danger. Le jeux en vaut-il la chandelle ? En tout cas, la crise présente de bons côtés pour les mondialistes convaincus.

 

 

 

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 10:34


Les Etats-Unis à la veille de la faillite 
 

«Les finances des Etats-Unis augmentent à la puissance deux», nous fait savoir, à titre strictement officieux, un collaborateur du Fonds monétaire international et ami. «Le système financier des Etats-Unis est quasiment en faillite, de quelle valeur sont en­core les garanties?» Telle est sa question provocante. Certes, la Société d’assurance des dépôts (FDIC) répète constamment que les avoirs en banque sont en sécurité, tout au moins jusqu’à concurrence du montant assuré. Mais les observateurs savent pertinemment que cette institution ne dispose pas du capital prouvant la validité de cette affirmation. La moitié des dépôts n’est, en effet, pas assurée du tout. Le reste est couvert à raison d’un cent (!) par dollar. Tant que la FDIC ne ferme que de petites banques – durant les trois premiers mois de l’année en cours, elle y a déjà procédé dans 40 cas –, elle peut satisfaire à ses engagements financiers. Lors de la plus grande banqueroute bancaire survenue jusqu’à maintenant, à savoir l’effondrement de la «Washington Mutual», les limites ont déjà été dépassées. Durant les jours précédant la faillite, les clients de la «Washington Mutual» ont vite retiré 16,7 milliards de dollars en raison de la situation incertaine. Ainsi s’est effondrée rapidement la plus grande caisse d’épargne des Etats-Unis, qui disposait de 43 000 collaborateurs et de plus de 2000 comptoirs. Le groupe financier J.P. Morgan a acquis la banque au prix dérisoire de USD 1,9 milliard. L’année précédente, elle s’était déjà procuré la banque d’investissements insolvable Bear Stearns à un prix de liquidation et l’avait absorbée.
Après la nationalisation des deux géants hypothécaires Freddie Mac et Fannie Mae, le gouvernement des Etats-Unis s’était déjà engagé à répondre des engagements de ces établissements pour un montant quasiment illimité. Sur quoi le monde financier avait fait des deux groupes son dépotoir de papiers toxiques. Les établissements de crédit continuent de déverser leurs reconnaissances de dettes ayant perdu toute valeur sur les deux entreprises soutenues par l’Etat, procédé par lequel les billions de pertes essuyées par les banques sont transmis à l’Etat et, pratiquement, au contribuable. Or les banques enregistrent de nouveau des bénéfices appréciables.
«Ni la crise financière ni la récession ne sont complètement surmontées», et, malgré certains signes de rétablissement, il ne saurait être déjà question d’un rétablissement général. Même les Américains optimistes – au premier chef Ben Bernanke, le président de la Fed – soulignent davantage, dans leurs déclarations, que «le pire n’a pas encore eu lieu.» Les Etats-Unis souhaiteraient que de nouvelles attributions de milliards de dollars aux circuits financiers continuent d’être les stimulants de l’économie mondi­ale. Cependant, bien des choses sont encore en marche, dont les Américains n’ont pas encore pris connaissance.
Le taux de chômage continue de varier entre 9 et 10%. De plus, les experts considèrent la baisse de mars comme un attrape-nigaud. Le gouvernement a «engagé» à court terme 132 000 personnes, dont la plupart étaient des chômeurs, pour procéder au recensement et au relevé de la population qui a lieu tous les dix ans. Cet embellissement de la statistique du chômage a été immédiatement interprété comme signe de renforcement. Les prochaines données montreront s’il s’agissait d’un feu de baille allumé par le gouvernement.   


 

Source: Vertraulicher Schweizer Brief n° 1247

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2158

 

http://www.alterinfo.net/Les-Etats-Unis-a-la-veille-de-la-faillite_a45797.html 

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