Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 21:04
L’évolution des rapports de force internationaux
Entretien avec Thierry Meyssan

arton159698-ab7b7.jpg
 | Beyrouth (Liban) | 14 avril 2009 | Voltaire, édition internationale | Dans un entretien accordé à l’association Égalité et Réconciliation, Thierry Meyssan décrit les composantes et les projets de la nouvelle administration états-unienne. Selon lui, après la parenthèse Bush-Cheney de la guerre en Irak, Washington revient aujourd’hui au consensus post-11-Septembre et à ses contradictions des années 2001-02. Mais l’épuisement militaire en Irak et la crise financière à Wall Street obligent l’Empire à repenser les stratégies et les délais pour poursuivre la globalisation.

De Mossadegh à Ahmadinejad
La CIA et le laboratoire iranien

arton160639-c65e8.jpg
Par Thierry Meyssan | Beyrouth (Liban) | 17 juin 2009 | Voltaire, édition internationale | La nouvelle d’une possible fraude électorale s’est répandue à Téhéran comme une traînée de poudre et a poussé dans la rue les partisans de l’ayatollah Rafsanjani contre ceux de l’ayatollah Khamenei. Ce chaos est provoqué en sous-main par la CIA qui sème la confusion en inondant les Iraniens de messages SMS contradictoires. Thierry Meyssan relate cette expérience de guerre psychologique.

La réalité de classe et la propagande impériale
Iran : le bobard de l’« élection volée »

arton160669-2305b.jpg
Par James Petras | New York (États-Unis) | 19 juin 2009 | Voltaire, édition internationale | L’analyse des résultats de l’élection présidentielle iranienne, au vu des votes précédents et des sondages commandés sur place par les États-Unis, ne laisse pas de doute : Mahmoud Ahmadinejad est largement réélu. Ceci n’est guère surprenant, observe le professeur James Petras : le peuple a voté pour un national-populiste, tandis que seules les élites occidentalisées ont voté pour le candidat libéral, chouchou des médias occidentaux. Le même phénomène a déjà été observé dans d’autres pays.

Guerre civile
L’Administration US veut faire du Pakistan un État défaillant

arton160400-3b059.jpg
Par Rashid Zubair | 9 juin 2009 | Voltaire, édition internationale | L’armée pakistanaise, encadrée par les États-Unis, a tenté d’écraser les talibans dans l’ex-principauté de Swat. Les combats, particulièrement imprécis, ont provoqué l’exode de 2 millions de personnes. Selon Rashid Zubair, les talibans de Swat incarneraient avant tout une révolte des pauvres, tandis que la stratégie US les instrumenterait pour provoquer une guerre civile et justifier une confiscation des armes atomiques.

De la révolution au mercenariat
Les Moudjahidin perdus

arton12526-ccc15.jpg
Par Paul Labarique | Paris (France) | 17 février 2004 | Voltaire, édition internationale | Issus de la résistance armée à la dictature du shah d’Iran, les Moudjahidin du peuple ambitionnaient une révolution islamique et sociale, mais furent écartés par l’ayatollah Khomeiny. D’alliances objectives en compromis douteux, puis en trahison certaine, ils devinrent le bras armé de Washington contre leur propre peuple. Responsables d’attentats dans une quinzaine de pays contre les intérêts iraniens et ayant participé aux pires exactions du régime de Saddam Hussein, ils sont aujourd’hui considérés comme une organisation terroriste, mais bénéficient du soutien des faucons états-uniens.

De la censure aux bombardements
Al-Manar : comment Israël a étranglé la voix de la Résistance libanaise

arton142899-be0c6.jpg
Par Thierry Meyssan | Paris (France) | 9 août 2006 | Voltaire, édition internationale | La campagne pour la censure mondiale de la télévision du Hezbollah a débuté fin 2003 à l’initiative de l’état-major des Forces armées israéliennes. Accusé de diffuser des programmes antisémites, Al-Manar n’a jamais été condamné pour de tels faits, mais interdit pour des motifs d’ordre public. Cette campagne, dont Thierry Meyssan retrace ici l’histoire et révèle les acteurs cachés, était explicitement conçue en vue de supprimer la voix de la Résistance libanaise avant d’attaquer et de détruire le pays du Cèdre.

Guerre sans fin
À Herzliya, Israël dévoile sa stratégie contre l’Iran

arton145047-1eb5b.jpg
Par Thierry Meyssan | Paris (France) | 2 février 2007 | Voltaire, édition internationale | Parlementaires et ministres, principalement israéliens et états-uniens, se sont bousculés à la 7e conférence d’Herzliya pour entendre dévoiler la stratégie israélienne contre l’Iran : instrumenter la pseudo-menace nucléaire pour renverser la république islamique qui a le tort de soutenir les Résistances en Palestine, en Irak et au Liban. Le résumé de ces quatres jours de débats comme si vous y étiez…

Les contradictions de la politique moyen-orientale de Washington
Qui tire les ficelles du PKK ?

arton152634-1cbf6.png
Par Justin Raimondo | 31 octobre 2007 | Voltaire, édition internationale | Début août —c’est-à-dire bien avant que le sujet ne soit abordé par les médias dominants—, Thierry Meyssan révélait dans nos colonnes le projet d’intervention militaire conjointe états-uno-turque contre le PKK. Cependant, la main droite du Pentagone ignorant ce que fait sa main gauche, ce plan n’a pas tardé à se heurter à une autre réalité qu’analyse ici Justin Raimondo : le PKK est lui-même armé par le Pentagone !

Déclaration de Jérusalem sur le sionisme chrétien
Par Sa Béatitude le patriarche Michel Sabbah, Mgr. Swerios Malki Mourad, Mgr. Riah Abu El-Assal, Mgr. Munib Younan | Jérusalem (Palestine/Israël) | 22 août 2006 | Voltaire, édition internationale |


Remodelage de l’opinion publique
Les bonnes raisons d’intervenir en Iran

arton12473-6c831.jpg
Par Thierry Meyssan | Paris (France) | 12 février 2004 | Voltaire, édition internationale | Après l’invasion de l’Irak, les faucons renforcent la pression sur l’Iran et la Syrie. Le Bureau des plans spéciaux du Pentagone structure des groupes d’opposition iraniens en exil autour du fils du shah déchu et orchestre une campagne internationale de propagande. Anticipant une éventuelle opposition de Paris, il met l’accent sur le modelage de l’opinion publique française. Enfin, il réhabilite les Moudjahidin du peuple et négocie leur réarmement bien que le département d’État les qualifie de terroristes.

Cohabitation à l’orientale
La société iranienne paralysée

arton12384-307c2.jpg
Par Thierry Meyssan | 5 février 2004 | Voltaire, édition internationale | En invalidant 3500 candidats aux prochaines élections générales, le Conseil des Gardiens de la Constitution a tenté une nouvelle épreuve de force avec le parti du président Khatami, avant de revenir partiellement sur sa décision. Vingt-cinq ans après le renversement de la dictature monarchique, la république islamique d’Iran, bien qu’ayant surmonté une décennie de guerre avec l’Irak, s’enlise dans une trihabitation politique qui la paralyse. Incapables de surmonter leurs divisions, les dirigeants actuels doivent pourtant affronter la menace états-unienne et répondre aux attentes d’une nouvelle génération.

Colonisation
L’Irak occupée cédera-t-elle son pétrole aux « majors » ?

arton149203-41d22.jpg
Par Arthur Lepic | Paris (France) | 20 juin 2007 | Voltaire, édition internationale | Après avoir renversé le seul gouvernement au monde qui prétendait ne plus libeller ses contrats pétroliers en dollars, la Coalition anglo-saxonne tente de contraindre l’Irak occupée à céder ses revenus pétroliers aux compagnies occidentales. Une grève générale du secteur pétrolier irakien a retardé la signature des contrats les plus déséquilibrés du siècle.

Bouleversement des rapports de force au Proche-Orient
La défaite d’Israël au Liban

arton143328-fabdb.jpg
Par Thierry Meyssan | Beyrouth (Liban) | 6 septembre 2006 | Voltaire, édition internationale | Après avoir rencontré de nombreux leaders politiques et responsables militaires libanais, Thierry Meyssan tire les leçons de la guerre. Selon lui, le recours par Israël aux bombardements massifs des zones urbaines et sa défaite face à une guérilla populaire n’ont pas d’équivalent depuis le bombardement d’Hanoï et la victoire du peuple vietnamien sur les troupes US. Surtout, explique-t-il dans ce premier article, le sort des armes a renversé les problématiques internationales transformant une guerre d’Israël contre une « organisation terroriste » en un conflit idéologique régional entre forces sionistes et anti-sionistes qui traverse aussi bien le Liban qu’Israël.

Un fiasco annoncé
L’Union méditerranéenne : la rhétorique sarkozyste à l’épreuve de la réalité

arton156362-8a72c.jpg
Par Thierry Meyssan | Damas (Syrie) | 30 avril 2008 | Voltaire, édition internationale | Emporté par son élan, Nicolas Sarkozy œuvre à la création d’une nouvelle organisation intergouvernementale : l’Union pour la Méditerranée (UPM). Une fausse bonne idée dont personne ne veut à l’exception du mouvement sioniste et de chefs d’entreprise en quête de protections politiques. Car derrière les beaux discours, le président français tente de réorganiser l’Union européenne autour d’un tandem franco-anglais et en ouvrant la porte à Israël bien que ce pays ne respecte pas le droit international.

Le Liban comme nouvelle cible
Les néo-conservateurs et la politique du « chaos constructeur »

arton142364-f0012.jpg
Par Thierry Meyssan | Paris (France) | 25 juillet 2006 | Voltaire, édition internationale | À Washington et à Tel-Aviv, on se réjouit des opérations militaires en cours au Moyen-Orient. Selon l’expression de Condoleezza Rice, les douleurs du Liban sont les « contractions de la naissance d’un nouveau Moyen-Orient ». Pour les théoriciens du « chaos constructeur », il est nécessaire de faire couler le sang pour imposer un ordre nouveau dans une région riche en hydrocarbures. Planifiée de longue date, l’offensive de Tsahal contre le Liban est supervisée depuis le département de la Défense des États-Unis.

« Coup de palais » à Washington
Pourquoi McConnell a-t-il publié le rapport sur l’Iran ?

arton153871-7fe5b.png
 | Zurich (Suisse) | 17 décembre 2007 | Horizons et débats | La publication du rapport NIE (National Intelligence Estimate) relatif à l’Iran est une partie du combat larvé qui sévit au sein de l’établissement politique des États-Unis. Par cette publication des seize services de renseignement US, qui a surpris nombre de personnes, la fraction non belliqueuse des forces armées et des services de renseignement a prévenu une attaque prochaine contre l’Iran. Le rapport constate que l’Iran n’a plus réalisé de programme nucléaire militaire depuis 2003 au plus tard. Selon un diplomate de haut rang accrédité auprès de l’UE, ces déclarations « incroyables » des services de renseignement états-uniens ne sont pas encore digérées, mais sont perçues en partie, alors que les contours du reste sont visibles. Ce qui suit est une appréciation (...)

Comment Reuters a participé à une campagne de propagande contre l’Iran

arton130818-1dfef.jpg
 | 14 novembre 2005 | Voltaire, édition internationale |


Coup de théâtre dans le Golfe arabo-persique
Face aux États-Unis, l’Iran s’allie avec la Chine

arton15531-67d1c.jpg
 | Paris (France) | 17 novembre 2004 | Voltaire, édition internationale | Alors que le piège états-unien devait se refermer sur le gouvernement des mollahs au prochain sommet de l’Agence internationale de l’énergie, Téhéran s’est sorti de l’impasse et a renversé la donne. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni se sont portés garants du caractère civil des installations nucléaires iraniennes, tandis que l’Iran a confié l’exploitation de son gaz à un nouveau venu dans la région : la Chine. Désormais, Téhéran ne craint plus les menaces de sanctions économiques et peut jouer un rôle en Irak, au Liban et en Palestine occupée.

Le duel Washington-Téhéran

arton127523-70d1a.jpg
Par Thierry Meyssan | Paris (France) | 6 septembre 2005 | Voltaire, édition internationale | Depuis cinq ans, les néo-conservateurs préparent l’invasion de l’Iran. Les arguments qu’ils ont employé pour justifier de leur ambition ont été démentis, l’un après l’autre. Ils n’en réduisent pas leur menace. Soutenues par leurs électeurs, les forces politiques iraniennes ont évité l’affrontement direct et veillé à rendre toute opération militaire trop couteûse pour Washington, observe Thierry Meyssan.

Tigre de papier
Washington décrète un an de trêve globale

arton153395-6c916.jpg
Par Thierry Meyssan | Beyrouth (Liban) | 3 décembre 2007 | Voltaire, édition internationale | À l’issue de deux ans de bras de fer à Washington, l’administration Bush-Cheney a fini par céder. Elle a accepté une suspension des grandes opérations militaires, à défaut de renoncer définitivement à sa politique de prédation tous azimuts. Thierry Meyssan décrit ce changement provisoire de cap et analyse ses conséquences internationales.

L’OTAN installe une hiérarchie parallèle dans la FINUL
La discrète arrivée de l’OTAN au Liban

arton155832-ef255.jpg
Par Thierry Meyssan | Beyrouth (Liban) | 10 mars 2008 | Voltaire, édition internationale | L’OTAN, qui avait été exclue des forces de maintien de la paix, à l’issue de la guerre israélo-libanaise de 2006, s’est discrètement introduite au Liban ces jours-ci. D’une part, le destroyer USS Cole qui croise au large du pays du cèdre participe à la guerre que l’Alliance atlantique poursuit contre « le terrorisme ». D’autre part, révèle Thierry Meyssan, le nouvel amiral des casques bleus et des éléments de la FINUL ne relèvent pas seulement de l’ONU, mais aussi de l’OTAN. Ce dangereux mélange des genres et la hiérarchie parallèle qu’il institue sont susceptibles à tout moment de modifier la nature du conflit régional.

Une seconde « Déclaration Balfour » ?

arton143940-54b8c.jpg
Par Cédric Housez | 7 novembre 2006 | Voltaire, édition internationale |


La longue route d’Israël vers la guerre de Juillet (seconde partie)
Les réseaux terroristes israéliens au Liban

arton143835-0a745.jpg
Par Jürgen Cain Külbel | Berlin (Allemagne) | 5 janvier 2007 | Voltaire, édition internationale | Présentée par la quasi-totalité des médias occidentaux comme une réaction à la capture de deux soldats, la guerre menée par Israël contre le Liban est le fruit d’une longue préparation qui trouve ses racines dans le coeur même du projet néoconservateur pour le Proche-Orient. Dans un long article dont nous publions aujourd’hui la seconde partie, Jürgen Cain Külbel, décrit la préparation sur le terrain de l’attaque israélienne et notamment les actions terroristes orchestrées par l’État sioniste.

La préparation de la « révolution des cèdres »
Les plans de l’US Committee for a Free Lebanon

arton16475-25ac4.jpg
Par Thierry Meyssan | Paris (France) | 8 mars 2005 | Voltaire, édition internationale | Pendant huit ans, l’U.S. Committee for a Free Lebanon a patiemment élaboré un dossier médiatique et juridique pour créer la situation actuelle. Cette association, liée aux phalangistes et proche des gouvernements israélien et états-unien, a préparé l’attaque de la Syrie et manipulé l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafik Hariri. Elle est parvenue à intoxiquer l’opinion publique internationale et à faire croire à la culpabilité des ba’asistes dans cet attentat. Jusqu’à ce que, hier, un million et demi de Libanais manifestent contre l’ingérence US et en soutien à la Syrie.

Colonialisme
Hezbollah et Israël : aux sources du conflit

arton143785-624b0.jpg
Par Georges Corm | Beyrouth (Liban) | 20 octobre 2006 | Voltaire, édition internationale | Récusant le discours de la presse dominante, le professeur Georges Corm, ancien ministre des Finances du Liban, montre la vacuité de la rhétorique de la guerre au terrorisme. Pour lui, l’offensive israélienne de l’été 2006 n’a rien à voir avec la défense d’un État, mais avec une expansion coloniale. Et l’incapacité de « l’Occident » à juger objectivement cette agression révèle que les États européens n’assument toujours pas leur colonialisme et leur antisémitisme passés.

Remodelage du Grand Moyen-Orient
Le Pentagone précipite les Européens dans le chaos afghan

arton143740-d457f.jpg
Par Thierry Meyssan | Paris (France) | 6 octobre 2006 | Voltaire, édition internationale | Présentée comme une simple réorganisation technique, l’extension du mandat de l’OTAN en Afghanistan modifie la mission des troupes européennes : elles suspendent leur assistance à la reconstruction pour poursuivre la guerre coloniale des Anglo-États-uniens, tandis que la rebellion s’étend. Sur place, les services secrets britanniques tentent de substituer le Hizb-ut-Tahrir aux Talibans pour encadrer la population, révèle Thierry Meyssan.

Un appel à résistance d’Edward W. Saïd
La condition arabe

arton9710-e5a8d.jpg
Par Edward W. Saïd | 30 mai 2003 | Voltaire, édition internationale | Les États-Unis mènent une politique moyen-orientale fondée sur deux principes, et deux principes seulement : la défense d’Israël et le libre écoulement du pétrole arabe. Chacun de ces deux principes impliquant une confrontation directe avec le nationalisme arabe. Aujourd’hui, aucun pays arabe n’est libre de disposer à sa guise de ses ressources nationales, ni d’adopter des positions qui correspondent à ses intérêts. Il est par conséquent de la plus extrême importance que nous rappelions qu’en dépit de leurs multiples divisions et disputes, les Arabes sont bien un peuple. L’absence de démocratie dans le monde arabe est en partie le résultat d’alliances conclues entre des puissances occidentales et des régimes et/ou des partis de gouvernement minoritaires. Non pas parce que les Arabes ne s’intéressent pas à la démocratie, mais bien parce que la démocratie est considérée depuis fort longtemps comme une menace par plusieurs des acteurs de ce drame humain. Nous devons impérativement obtenir des sociétés arabes (...)

Discours intégral du chef de la Résistance libanaise
Hassan Nasrallah : « Vous reviendrez dans vos maisons la tête haute »

arton142581-62ba0.jpg
Par Hassan Nasrallah | Beyrouth (Liban) | 31 juillet 2006 | Voltaire, édition internationale | Dans son allocution, diffusée le 29 juillet 2006, au 18e jour de l’agression qui frappe le Liban, cheikh Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a tenu à donner du courage à ses compatriotes. Il les a informé de l’ampleur des pertes subies par l’ennemi et les a assuré que la Résistance qu’il conduit ne vise pas à la victoire de son parti, mais à celle du peuple libanais tout entier.

Les conséquences du revirement de Washington
Jordanie : vraie alerte, faux attentat, quelle menace ?

arton13682-5cbb2.jpg
 | Paris (France) | 30 avril 2004 | Voltaire, édition internationale | La Jordanie, qui avait misé sur ses bonnes relations avec Washington pour pacifier le conflit israélo-arabe et se tailler une part du gâteau irakien est déstabilisée par le changement de stratégie des États-Unis en Palestine et en Irak. Le rapport de force se durcit entre Amman et Washington, et favorise l’entrée de Paris dans le jeu. Dans ce contexte, l’annonce d’un attentat chimique déjoué qui aurait pu faire 80 000 morts à Amman relève de la guerre psychologique et non de la réalité.

Le département d’État étend son dispositif de déstabilisation dans le Golfe

arton161997-73c07.jpg
8 septembre 2009 | Voltaire, édition internationale |


Le gouvernement kurde d’Irak prêt à absorber des Palestiniens

arton161994-3d5af.jpg
8 septembre 2009 | Voltaire, édition internationale |


Confirmation : Hillary Clinton admet que les USA ont manipulé la « révolution verte » en Iran

arton161572-8e13b.jpg
11 août 2009 | Voltaire, édition internationale |


Lectures de vacances
Louis Massignon et les dessous de l’orientalisme français

arton160326-e6eed.jpg
Par Gilles Munier | Paris (France) | 10 août 2009 | Voltaire, édition internationale | Au cours des vingt dernières années, Gilles Munier fut un homme de l’ombre, militant anti-impérialiste de la cause arabe en Palestine et en Irak. Il était alors le contact incontournable de bien des missions diplomatiques. Mais à la suite de la recolonisation de l’Irak par les armées anglo-saxonnes, en 2003, il a été mis en cause par la CIA et assigné à résidence en France pour l’empêcher de poursuivre son action. Mettant à profit ce repos forcé, il vient d’écrire Les Espions de l’or noir, un ouvrage historique, à la fois érudit et romantique. Qui mieux que lui pouvait dénouer les mystères des espions occidentaux au Moyen-Orient dans les deux derniers siècles ? Dans l’extrait que nous publions, il relève une facette méconnue du « grand islamologue » français, Louis Massignon : celui-ci était avant tout un agent de renseignement français, rival de Lauwrence (...)

Rafsandjani acclamé au cri de « Mort à la Russie ! Mort à la Chine ! »

arton161126-1f19c.jpg
Beyrouth (Liban) | 19 juillet 2009 | Voltaire, édition internationale |


Robert Baer : « Les autorités militaires US opposent un veto à toute guerre contre l’Iran »

arton160854-fb4be.jpg
Par Omid Memarian | Berkeley (États-Unis) | 2 juillet 2009 | Voltaire, édition internationale | Robert Baer, ancien agent de la CIA et défenseur intelligent de l’Empire états-unien, multiplie les critiques sur la gestion US du dossier proche-oriental. Dans un entretien accordé à l’agence IPS, il livre sa vision de l’affrontement qui oppose Washington et Téhéran, et du rôle de Tel-Aviv dans les perceptions déformées de cette région.

Discours de Benjamin Netanyahu au Centre Begin-Sadate de l’université Bar-Ilan

arton160632-b6892.jpg
Par Benjamin Netanyahu | 14 juin 2009 | Voltaire, édition internationale |


Comment Barack Obama
a préparé le discours du Caire

arton160477-52230.jpg
5 juin 2009 | Voltaire, édition internationale |


Discours de Barack Obama à l’université du Caire

arton160475-a11ab.jpg
Par Barack Obama | 4 juin 2009 | Voltaire, édition internationale | Rejetant la théorie du clash des civilisations et mettant fin à la croisade de George W. Bush au Grand Moyen Orient, le président Obama a tendu la main aux musulmans lors d’un discours prononcé à l’université du Caire.

Washington admet que le Hamas peut coexister avec Israël

arton160434-7258d.jpg
2 juin 2009 | Voltaire, édition internationale |


La Rand Corporation recommande au Pentagone un dialogue stratégique avec l’Iran

arton160337-ee34f.jpg
28 mai 2009 | Voltaire, édition internationale |


L’administration Obama prévoit de prolonger 10 ans l’occupation de l’Irak

arton160336-dd282.jpg
28 mai 2009 | Voltaire, édition internationale |


Affaire Hariri : l’ONU clôt la piste syrienne et libère les quatre généraux libanais

arton159882-b010e.jpg
Beyrouth (Liban) | 29 avril 2009 | Voltaire, édition internationale |


Revirement stratégique du gouvernement Netanyahu

arton159865-b3f28.jpg
Moscou (Russie) | 27 avril 2009 | Voltaire, édition internationale |


Succession confuse en Arabie saoudite

arton159489-6adcb.jpg
Washington | 29 mars 2009 | Voltaire, édition internationale |


La « chasse aux sorcières »
Déclaration de retrait de l’ambassadeur Freeman

arton159392-9efb5.jpg
Par Charles W. Freeman | Washington | 21 mars 2009 | Voltaire, édition internationale | Suite à une violente campagne médiatique, l’ambassadeur Charles W. Freeman a renoncé au poste de président du Conseil du Renseignement national des États-Unis auquel il venait d’être nommé. Il a rendu sa décision publique par le biais de la déclaration suivante :

Négociations secrètes entre Israël et le Fatah à Washington

arton159366-850f2.jpg
Beyrouth (Liban) | 19 mars 2009 | Voltaire, édition internationale |


Affaire Hariri : coup de théâtre en vue à La Haye

arton159182-a22b1.jpg
Beyrouth (Liban) | 28 février 2009 | Voltaire, édition internationale |


La presse israélienne évoque l’implication de régimes arabes dans l’attaque de Gaza

arton158936-481be.jpg
Beyrouth (Liban) | 6 janvier 2009 | Voltaire, édition internationale |


Hassan Nasrallah : « la Résistance au Liban et en Palestine n’est pas une force mercenaire »

arton158938-0bad5.jpg
Par Hassan Nasrallah | Beyrouth (Liban) | 6 janvier 2009 | Voltaire, édition internationale | Intervenant le 6 janvier 2008, à l’occasion de la veillée de l’Achoura, sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a stigmatisé la stupidité politique de la guerre israélienne. En quelques jours, elle a uni les Arabes et les musulmans, réduisant à néant des années d’efforts états-uniens pour les diviser et leur faire craindre un imaginaire danger iranien.

Le procureur général du Liban requiert la peine de mort contre le président Khadafi

arton157943-e1890.jpg
Beyrouth (Liban) | 1er septembre 2008 | Voltaire, édition internationale |


Iran
Préparatifs pour le champ de bataille
Zurich (Suisse) | 11 août 2008 | Horizons et débats | Une enquête de Seymour Hersch pour le New Yorker montre que le vice-président Cheney n’a pas abandonné son projet de guerre contre l’Iran. Forces spéciales et services secrets mènent des actions clandestines pour déstabiliser Téhéran. Des opérations « False Flag » sont envisagées pour provoquer les hostilités.

Murdoch et les néo-conservateurs ciblent la jeunesse arabe

arton157265-43386.jpg
New York (États-Unis) | 1er juin 2008 | Voltaire, édition internationale |


L’UBS, vache à lait du mouvement sioniste ?

arton157055-66b3a.jpg
Berne (Suisse) | 16 mai 2008 | Voltaire, édition internationale |


Intifada à Beyrouth
Le États-Unis parviendront-ils à pousser le Hezbollah à la faute ?

arton156980-4c070.jpg
Par Thierry Meyssan | Damas (Syrie) | 10 mai 2008 | Voltaire, édition internationale | Les émeutes de Beyrouth sont un trompe l’œil. Elles ont été volontairement facilitées par les États-Unis qui espéraient pousser le Hezbollah à tuer les principaux leaders du gouvernement. Car seul un carnage aurait pu justifier une intervention de l’OTAN. Cependant l’Alliance nationale a fait preuve d’une grande retenue et n’a pas attaqué le palais du gouvernement. Cherchant à relancer les affrontements, le Premier ministre de facto a dénoncé les deux seules personnalités consensuelles aptes à entreprendre une médiation et a appelé à une contre-grève générale pour créer les conditions de débordements.

Conférence du Réseau Voltaire à Beyrouth
Thierry Meyssan : « Qui veut encore connaître la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri ? »

arton156481-97b30.jpg
Par Thierry Meyssan | Beyrouth (Liban) | 11 avril 2008 | Voltaire, édition internationale | Nous reproduisons l’intervention de Thierry Meyssan à la réunion organisée à Beyrouth, en présence de nombreux médias de la presse écrite et audiovisuelle, autour de son livre « L’Effroyable imposture 2 ». Le président du Réseau Voltaire a notamment souligné le tournant opéré par la mission d’enquête de l’ONU sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. En effet, le 10e rapport, présenté le 27 mars au Conseil de sécurité, abandonne la piste syrienne et se dirige sur la piste du réseau criminel décrit dans le livre.

Le ministre Ben Eliezer envisage de rayer l’Iran de la carte

arton156408-cfedd.jpg
8 avril 2008 | Voltaire, édition internationale |


Le 20e sommet de la Ligue arabe (29-30 mars 2008)
À Damas, les États arabes défient Condi

arton156265-b915c.jpg
Par Thierry Meyssan | Damas (Syrie) | 1er avril 2008 | Voltaire, édition internationale | Ce devait être l’occasion d’isoler définitivement la Syrie et de l’humilier, le sommet de la Ligue arabe à Damas a au contraire marqué un échec diplomatique majeur du département d’État. Non seulement la plupart des États membres n’ont pas boycotté la rencontre, mais ils ont approuvé la ligne politique syrienne : intransigeance face à l’expansionnisme sioniste et émancipation vis-à-vis des États-Unis. Présent dans les coulisses du sommet, Thierry Meyssan en analyse les enjeux.

Campagne d’intimidation contre la diplomatie suisse

arton156057-92de7.jpg
19 mars 2008 | Voltaire, édition internationale |


Le Pakistan sans dessus-dessous

arton155576-6a186.jpg
28 février 2008 | Voltaire, édition internationale |
Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 20:57
Le département d’État étend son dispositif de déstabilisation
dans le Golfe






L’administration Obama a décidé de renommer l’Iran Democracy Fund. Ce programme, créé par l’administration Bush en 2006 en vue de la « révolution verte » s’appellera désormais Near East Regional Democracy Fund (NERD).

Cette décision vise avant tout à ne plus mettre l’opposition iranienne dans l’embarras. Il était en effet difficile de nier que les « réformateurs » et leur « révolution verte » étaient subventionnés par Washington quand une ligne ad hoc apparaissait officiellement dans le budget du département d’État.

Il se peut aussi que ce changement de nom autorise de nouvelles opérations de déstabilisation dans d’autres États de la région. On pense notamment au Bahrein, un État sunnite à population majoritairement chiite. Bien que cette monarchie constitutionnelle soit alliée des États-Unis, il serait intéressant pour Washington d’y susciter une révolution de manière à créer artificiellement des leaders révolutionnaires chiites concurrents de Téhéran.

Quoi qu’il en soit, Hillary Clinton devrait prochainement arbitrer entre l’USAID, le Bureau des affaires proche-orientales et le Bureau pour la démocratie qui se disputent la gestion du nouveau fond. Au demeurant, —récession économique oblige— celui-ci ne dispose pour le moment que d’une dotation de 25 millions de dollars pour 2009 (contre 66 millions de dollars pour son prédécesseur, l’Iran Democracy Fund, en 2008).

http://www.voltairenet.org/article161997.html

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 20:45

 


« Horizons et débats », 9e année, n° 35, 7 septembre 2009

En cas d’émeutes, le Traité de Lisbonne autorise à tirer dans la foule

 

Non à la peine de mort rétablie par l’Union européenne, entretien avec Karl Albrecht Schachtschneider / L’UE nous prépare-t-elle le meilleur des mondes ? En Lettonie, on ferme des hôpitaux et des écoles, par Dieter Sprock / La démocratie directe ne doit jamais être victime de considérations purement économiques / La violence juvénile est plus importante qu’on le croyait jusqu’ici. Un rapport de recherche de l’Institut de criminologie de l’Université de Zurich / La violence médiatique et la violence juvénile. Le crime de Ried (Muotathal), par Roland Näf / Les infi rmières britanniques refuseront la vaccination contre la grippe porcine / Mise sur le marché d’un vaccin non testé / Porritt, le conseiller de Gordon Brown, veut réduire la population britannique à 30 millions d’habitants / « Aider à s’aider soi-même ». Projet en Roumanie sous l’égide de la Famille Kolping de Weinfelden / L’économie doit promouvoir la dignité humaine et le bien commun. Un appel de l’Œuvre Kolping Suisse à une nouvelle orientation.

http://www.voltairenet.org/article161995.html

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 20:20
 


Le capitalisme malade de sa gourmandise

Au Sud comme au Nord, de la grande transformation des années 1980 à la crise actuelle
par Éric Toussaint*


Les excès de quelques banquiers sans scrupules sont-ils responsables de la crise financière mondiale, comme le prétend le président Obama ou l’arbre cache-t-il la forêt ?

Les données réunies par l’économiste Éric Toussaint montrent qu’au contraire la crise est l’aboutissement d’un long processus de transformation des règles économiques depuis les années 80. Le capital est toujours mieux rémunéré, le travail toujours moins.

Après avoir dévasté les pays du Sud, cette logique détruit à leur tour les pays du Nord. La crise est donc systémique. Qu’on le veuille ou non, elle marque un paroxysme dans la lutte des classes
.


Faute de changer les règles de répartition des richesses, de vastes affrontements sociaux deviennent inévitables.




9 septembre 2009

Depuis
Liège (Belgique)

Outils

 Imprimer
 Envoyer

Thèmes
 Globalisation économique

JPEG - 25.3 ko
Après s’être développée dans le tiers-monde, la pauvreté frappe désormais aussi l’Europe.

Après la Seconde Guerre mondiale, les années 1950-60 sont marquées, au Nord, par une période de forte croissante économique (les « Trente glorieuses ») qui permet aux travailleurs d’obtenir par la lutte des avancées sociales importantes : nette augmentation du pouvoir d’achat, consolidation du système de sécurité sociale, amélioration des services publics en particulier dans l’éducation et la santé… L’État procède aussi à bon nombre de nationalisations, ce qui renforce son pouvoir d’intervention économique. Les populations profitent davantage de la richesse créée à l’échelle nationale et la part des salaires dans le revenu national augmente.

Dans le même temps, au Sud, alors que les pays latino-américains sont en phase d’industrialisation rapide, l’indépendance —au moins officielle— de la plupart des pays asiatiques et africains est proclamée. Certains d’entre eux ébauchent une véritable autonomie politique et économique : les uns, comme l’Inde, l’Indonésie et l’Égypte, tout en respectant le système capitaliste ; les autres, comme la Chine, Cuba et le Vietnam, optaient pour la rupture avec celui-ci. Mais la majorité des pays nouvellement indépendants sont en fait encore largement soumis aux autorités d’une grande puissance, souvent l’ancienne puissance coloniale.

La dette est l’un des plus puissants vecteurs de cette soumission : au moment où l’administration et l’armée des pays colonisateurs doivent quitter physiquement les pays ayant acquis leur indépendance, les gouvernements de ces derniers sont fortement incités à s’endetter massivement, les créanciers ignorant —voire encourageant— les détournements d’argent par les classes dirigeantes locales. Les pays du Sud, de plus en plus endettés, doivent produire de plus en plus pour exporter et récupérer les devises destinées aux remboursements. Ce faisant, ils se font concurrence entre eux en mettant sur le marché des biens primaires (coton, café, cacao, bananes, sucre, arachide, minerais…) dont a besoin l’économie des pays du Nord. Cette surproduction va se révéler dramatique quant à l’évolution des cours, d’autant que les pays du Nord connaissent à partir de 1973 la première grande récession depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les années 1980 ont marqué un bouleversement des rapports de force, tant entre pays les plus industrialisés et pays de la périphérie qu’entre capitalistes et salariés. C’est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs :
- 1. le coup de Paul Volcker, actuel conseiller économique de Barack Obama, qui augmenta brutalement les taux d’intérêt à partir de la fin de l’année 1979 quand il était directeur de la Réserve fédérale des États-Unis ;
- 2. le contre-choc pétrolier de 1981 qui mit fin à une politique de prix élevés des matières premières favorable aux pays de la périphérie qui en sont exportateurs (tous les prix des matières premières et des produits agricoles connurent une tendance durable à la baisse de 1981 jusqu’au début des années 2000) ;
- 3. l’offensive généralisée des gouvernements de Margaret Thatcher et Ronald Reagan contre les salariés, le tout dans un contexte de crise économique généralisée en 1980-1982.
Les rapports de force se sont nettement détériorés pour les pays de la périphérie ainsi que pour les salariés.

Acculé à rembourser de plus en plus avec des recettes en baisse, le Mexique, suivi plus tard par d’autres pays d’Amérique latine, doit stopper momentanément le paiement de la dette en août 1982 [1] : c’est la « crise de la dette », qui va toucher tous les pays du Sud au fil des ans. Le nœud coulant se referme autour du cou des peuples du tiers-monde. Par la suite, le stock de la dette extérieure publique des PED s’accroît rapidement.

Des transferts massifs s’opérèrent des pays de la périphérie vers les pays les plus industrialisés, notamment via le remboursement de la dette. De positif, le transfert net sur la dette devint négatif au milieu des années 1980 : les pouvoirs publics des pays en développement (PED) durent rembourser beaucoup plus chaque année que ce qu’ils recevaient comme nouveaux prêts de la part des créanciers, sans réussir pour autant à se désendetter. Au contraire, le stock de la dette ne fit que s’accroître.

C’est ce que montrent les deux graphiques ci-dessous pour l’ensemble des PED.

JPEG - 18.6 ko
Évolution des transferts nets sur la dette extérieure publique des PED
Source : Banque mondiale, Global Development Finance, 2008. Graphique réalisé avec l’aide de Sébastien Dibling et Damien Millet. La dette extérieure publique inclut la dette extérieure publique à long terme et les crédits du FMI.
Le transfert net sur la dette est la différence entre les prêts accordés et les montants remboursés pendant une année donnée.
Si le montant est positif, cela signifie que le montant emprunté par les autorités du pays a été supérieur au montant total des remboursements. Si le montant est négatif, cela signifie que le montant remboursé a été supérieur au montant total reçu sous forme de prêts.
Le graphique montre qu’entre 1985 et 2007, exception faite de 1993 et 1998, le transfert net fut négatif : tous comptes faits, les gouvernements des PED ont remboursé beaucoup plus que ce qu’ils ont reçu sans pour autant réussir à se désendetter, au contraire (voir plus bas).
JPEG - 19.4 ko
Evolution du stock total de la dette extérieure publique des PED (1970-2008)
Source : Banque mondiale, Global Development Finance, 2008. Graphique réalisé avec l’aide de Sébastien Dibling et Damien Millet.
Les PED ont transféré vers leurs créanciers l’équivalent de 7,5 plans Marshall (en milliards de dollars).
Plan Marshall pour l’Europe après la Seconde Guerre mondiale : 100 Mds $
Transfert net sur la dette extérieure publique pour la période 1985-2007 : -759 Mds $

L’augmentation du volume de la dette publique et des montants à rembourser affecta aussi durablement les pays les plus industrialisés, ce qui entraîna au Nord un transfert massif des revenus des salariés au bénéfice des capitalistes. En effet, les gouvernements remboursent les dettes qu’ils ont contractées auprès des banques privées et des autres investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pension privés, « mutual funds ») en prélevant une part de plus en plus importante sur les impôts qui sont principalement payés par les salariés. Depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui, les gouvernants néo- ou social-libéraux ont constamment réduit les impôts payés par les capitalistes, ce qui augmenta la part des impôts provenant des travailleurs dans l’ensemble des recettes fiscales servant à payer la dette.

Dans les pays les plus industrialisés (c’est vrai également dans les pays du Sud), le patronat multiplia les agressions contre les salariés afin de faire remonter substantiellement leurs bénéfices et, relayé par les gouvernements, il réussit à atteindre son objectif. C’est ce que montre très bien le tableau suivant. Le taux de profit, qui avait connu une tendance baissière au cours des années 1960 et 1970, recommença à augmenter de manière durable à partir de 1981-1982.

JPEG - 15.8 ko
Évolution du taux de profit aux États-Unis et en Europe entre 1960 et 2007
Le taux de profit en Europe est composé par le taux moyen de profit en Allemagne, en France et au Royaume Uni.
Le taux de profit est calculé selon le quotient entre l’excédent net d’exploitation nationale et le stock de capital net du pays.
Source : Elaboré par Nacho Alvarez et Bibiana Medialdea à partir de AMECO Commission européenne

De son côté, la part des salaires dans le produit intérieur brut connut une chute accentuée également à partir de 1981-1982 (la tendance baissière qui avait commencé en Europe avec la grande récession de 1974-1975 s’approfondit à partir de 1981). Inversement, la part des revenus empochés par les capitalistes augmenta.

JPEG - 17.9 ko
Évolution de la part des salaires en % du PIB aux États-Unis et dans l’Union européenne à 15, de 1960 à 2008
Source : Élaboré par Michel Husson à partir de Ameco, Commission européenne

Si on ajoute le Japon et les quelques autres pays industrialisés aux États-Unis et à l’Europe occidentale, on constate grosso modo le même type d’évolution. La masse des salaires en proportion du PIB commença à baisser à partir de 1974-1975. La baisse s’accentua brutalement à partir de 1982.

Comme le montre la courbe de Saez (voir graphique 5), la part du revenu national des États-Unis qui revient aux 10 % les plus riches a crû de manière impressionnante. L’accroissement est particulièrement brutal à partir du début des années 1980. Alors que le décile le plus riche s’accaparait 35 % du revenu national en 1982, sa part explose et atteint 50 % vingt-cinq ans plus tard, revenant ainsi à la situation qui précéda le krach boursier de Wall Street en 1929.

JPEG - 15.2 ko
Évolution de la part du revenu total allant aux 10 % les plus riches aux États-Unis entre 1917 et 2006
Source : Saez E. (2008), “Striking it Richer : The Evolution of Top Incomes in the United States”.

La grande transformation des années 1980 se manifesta également par la distance croissante qui sépare le taux de profit (qui augmente) du taux d’accumulation (qui baisse). Exprimé de manière simple : à partir de 1980, une part croissante des profits n’est pas investie dans la production, elle est consommée par les capitalistes ou est déviée vers la sphère financière en lien avec un comportement de rentier.

JPEG - 17.8 ko
Taux de profit et taux d’accumulation États-Unis + Union européenne + Japon
Taux d’accumulation = taux de croissance du volume de capital net
Taux de profit = profit/capital (base 100 en 2000)
Sources et données des graphiques : [Michel Husson->http://hussonet.free.fr/toxicap.xls°.

Une autre évolution complète la grande transformation : aux États-Unis, alors que la part des salaires diminue dans le produit intérieur brut, la consommation privée augmente fortement à partir de 1981-1982. Cela signifie deux choses :
- 1. les salariés financent de plus en plus leur consommation en s’endettant. Ce sont les 20 % de ménages les plus pauvres qui ont le plus augmenté leur endettement (de 90 % entre 2000 et 2007) : c’était le maillon faible du dispositif, le public naturel des subprimes ;
- 2. les capitalistes consomment de plus en plus en utilisant une part croissante de leurs profits dans des dépenses somptuaires. Mais ils s’endettent aussi. En effet, en masse de crédit, les 20 % les plus riches ont contribué à eux seuls à la moitié de la progression de la dette des ménages enregistrée entre 2000 et 2007. Les riches se sont endettés pour spéculer en Bourse ou dans d’autres secteurs comme l’immobilier tant que les prix étaient à la hausse.

JPEG - 16.4 ko
Part des salaires et de la consommation privée dans le PIB aux États-Unis
Sources et données : Michel Husson.
JPEG - 17 ko
Part des salaires et de la consommation privée dans le PIB dans l’Union européenne
Sources et données : Michel Husson.

Ainsi que le montrent les deux graphiques ci-dessus , aux États-Unis, la consommation s’est fortement accrue alors que la masse salariale a baissé. Au sein de l’Union européenne, la part des salaires a baissé de manière plus importante tandis que la consommation s’est maintenue. La différence entre les États-Unis et l’Union européenne en ce qui concerne l’évolution de la consommation tient au fait que si l’on excepte la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Irlande, l’endettement des ménages est resté nettement inférieur à celui des États-Uniens (même s’il progresse également). Donc il a financé la consommation dans une moindre proportion.

Le graphique suivant montre qu’aux États-Unis, ce sont les banques, les assurances et les autres investisseurs institutionnels qui ont connu une forte croissance de rentabilité tandis que le taux de profit du secteur industriel a moins progressé.

JPEG - 15.4 ko
Taux de profit des sociétés financières et non-financières aux États-Unis
Le taux de profit des sociétés non financières est calculé selon le rapport entre leurs bénéfices et le stock net de capital fixe de ces sociétés. Le taux de profit des sociétés financières se calcule de manière analogue.
Source : Elaboré par Nacho Alvarez et Bibiana Medialdea à partir de US Department of Commerce, BEA, National Economic Accounts.

En résumé, la grande transformation qui a commencé dans les années 1980 suite à l’offensive lancée par le Capital contre le Travail supposait une croissance économique dont les résultats étaient répartis de manière de plus en plus inéquitable. La croissance était soutenue par une accumulation de dettes dans le cadre d’une financiarisation de plus en plus poussée de l’économie. Tôt au tard, ce modèle d’accumulation devait entrer en crise lorsque le maillon le plus faible de la chaîne d’endettement cèderait (le marché des subprimes). Ce fut le cas à partir de la mi-2007.

Loin d’être un accident économique ou la conséquence des errements de quelques-uns [2], il s’agit de la suite naturelle de la logique qui prévaut dans le système capitaliste. De plus, comme le dit Michel Husson : « La finance n’est pas un parasite sur un corps sain. Elle se nourrit du profit non investi mais, avec le temps, elle acquiert un degré d’autonomie qui renforce ce mécanisme. Les capitaux libres circulent à la recherche d’une rentabilité maximale (la fameuse norme de 15 %) et ils réussissent, au moins temporairement, à l’obtenir sur certains segments. Les banques elles-mêmes captent une partie croissante des profits. Cette concurrence pour un rendement maximal élève la norme de rentabilité et raréfie un peu plus les lieux d’investissement jugés rentables, dégageant ainsi de nouveaux capitaux libres qui vont à leur tour partir à la recherche d’une hyper-rentabilité financière. Ce cercle vicieux repose encore une fois sur une répartition des revenus défavorable aux travailleurs et à la reconnaissance de leurs besoins sociaux [3]. »

Pour comprendre la crise qui a éclaté en 2007, il convient de ne pas s’arrêter à son détonateur. La cascade de faillites financières, si elle en est la partie visible, ne constitue pas la cause fondamentale de la crise.

Il y a 160 ans, Karl Marx a mis en garde contre une interprétation superficielle des crises capitalistes : « Les années 1843-1845 furent celles de la prospérité industrielle et commerciale, conséquences nécessaires de la dépression presque permanente de l’industrie dans la période de 1837 à 1842. Comme toujours, la prospérité lança bientôt la spéculation. Celle-ci surgit régulièrement dans les périodes où la surproduction bat déjà son plein. Elle fournit à la surproduction des débouchés momentanés. Elle hâte en même temps l’irruption de la crise et en augmente la violence. La crise elle-même éclate d’abord là où sévit la spéculation et ce n’est que plus tard qu’elle gagne la production. L’observateur superficiel ne voit pas la cause de la crise dans la surproduction. La désorganisation consécutive de la production n’apparaît pas comme le résultat nécessaire de sa propre exubérance antérieure mais comme une simple réaction de la spéculation qui se dégonfle [4]. »

La conclusion s’impose : la crise en cours trouve ses racines dans le système capitaliste en tant que tel, et pas simplement dans sa phase néolibérale.

Alors, comment en sortir ? Il y a plusieurs issues capitalistes à la crise car ce système ne s’effondrera pas de lui-même. L’issue recherchée aujourd’hui par les gouvernements en place implique un approfondissement de l’offensive du capital contre le travail : austérité ou baisse salariale, augmentation du taux d’exploitation des travailleurs et des petits producteurs, utilisation d’une plus grande part des recettes fiscales pour le sauvetage des capitalistes et pour le remboursement d’une dette publique qui a explosé depuis 2007-2008. Parallèlement à cette offensive en cours, certains mécanismes légers de réglementation des marchés financiers sont en cours d’adoption et une mise sous statut public de quelques entreprises financières a été réalisée (principalement aux États-Unis et en Grande-Bretagne).

Des mobilisations populaires massives pourraient déboucher sur une inflexion de la politique gouvernementale plus ou moins comparable à ce que fut la politique du New Deal initiée par Franklin Roosevelt à partir de 1933, près de quatre ans après le krach de Wall Street, suivi par différents gouvernements d’Europe occidentale (Grande-Bretagne, France) [5]. En sera-t-il de même cette fois-ci ? Rien ne le garantit. Tout va dépendre de la vigueur des résistances de celles et ceux qui sont victimes de la crise. C’est la lutte des classes, cette réalité que la pensée unique veut faire disparaître, qui décidera de l’issue.

Pour leur part, les peuples des PED sont aussi directement confrontés à un retour en force de l’offensive du capital contre le travail. En effet, les années 2004-2007 avaient signifié dans de nombreux pays, notamment les pays émergents, une légère amélioration des conditions de vie, due principalement au niveau élevé des prix des matières premières (y compris le pétrole) qui généraient des revenus importants pour les pays exportateurs. Dans le cas de la Chine, c’est l’augmentation permanente des exportations de produits manufacturés vers les marchés internationaux qui en était la cause. Les travailleurs chinois et russes avaient obtenu des augmentations de salaires. Les gouvernements de pays comme le Venezuela, l’Équateur, la Bolivie, l’Algérie, l’Argentine, le Brésil, l’Inde augmentaient les dépenses sociales. Les entreprises embauchaient et concédaient des augmentations de salaires.

La crise alimentaire du premier semestre 2008, suivie des retombées des crises financières et économiques, a modifié radicalement la situation, même si tous les pays ne sont pas affectés de la même manière. Dans l’ensemble des pays touchés, les luttes populaires seront déterminantes. Car sans attendre l’issue que les capitalistes et les gouvernements à leur service veulent imposer, il faut mettre en avant une sortie anti-capitaliste à cette crise et lutter au plus vite pour avoir une chance d’y parvenir.

 Éric Toussaint

Président du CADTM Belgique (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde). Dernier livre publié : Banque du Sud et nouvelle crise internationale, CADTM/Syllepse, 2008.


http://www.voltairenet.org/article162008.html
Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 18:12



Sévices publics, Jardiniers et Paysans
Très Préoccupés (JPTP!)….


Une pétition souligne leur angoisse
et recueille plus de 5000 signatures en 48 h
!

 


Que se passe-t-il aux champs et dans nos jardins de si inquiétant ?


Le bruit court que demain, cultiver son jardin ou son champ deviendrait un délit de fait !


Soit on utilisera des produits homologués et leurs résidus toxiques, soit on sera hors la loi !

Paranoïa ? Science fiction ?

L’épisode de la guerre de l’Ortie de 2006 a déjà démontré le bien-fondé de cette hypothèse plus que réaliste.

Il s’agit bien d’un inquiétant constat: les outils de la répression contre le maintien, l’usage et le développement de pratiques culturales respectueuses de l’environnement et de la santé humaine se mettent sournoisement en place…

Et ce, contre les volontés des citoyens, des députés et sénateurs !


Cultiver son jardin selon ses propres choix éthiques ne sera plus possible demain, ainsi en a décidé l’administration française, en choisissant d’enterrer le projet de décret qui devait définir des conditions de commercialisation simples, peu coûteuses et rapides pour les préparations naturelles peu préoccupantes du domaine public, les fameuses PNPP ! Un projet toujours enfermé dans les tiroirs qui prévoit de renvoyer à une procédure européenne coûteuse, longue et inappropriée.


Le cri d’alarme est lancé par l’ASPRO-PNPP (Association pour la PROmotion des Produits Naturels Peu Préoccupants) et ses partenaires signataires du présent communiqué de presse via une pétition(1) dont le succès fulgurant témoigne de l’inquiétude grandissante suscitée par l’évolution désastreuse d’un dossier dont on était en droit d’espérer une issue rapide et heureuse…Et pour cause, tous les acteurs concernés semblaient en accord pour avancer rapidement sur ce sujet…Il n’y a donc pas impasse de la négociation, mais bien la volonté manifeste de ne pas faire aboutir un dossier qui dérange…

Mais qui au fait ? L’administration seule et pourquoi ?

Nous n’aurons jamais de réponse à cette question, les deux responsables du dossier au Ministère de l’Agriculture vaquent depuis plusieurs mois à de nouvelles fonctions; ils n’ont pas été remplacés !

Il semble admis que, profitant d’une législation européenne adaptée aux seuls pesticides de synthèse, le simple fait de laisser traîner en longueur l’adoption du décret suffise à le rendre caduc !


Seule une nouvelle mobilisation d’ampleur auprès des élus pourra relancer le processus de reconnaissance de produits traditionnels efficaces
. Chaque jour, de nouvelles informations nous montrent qu’il s’agit là d’un véritable enjeu de santé publique pour lequel le citoyen reste très mobilisé…


L’urgence est de mise: diffuser cette information au plus grand nombre prend des allures de service public, une manière de contrer d’inacceptables sévices publics….

Merci à tous.

L’ASPRO-PNPP et ses partenaires(2): les Amis de l’Ortie, les Amis de la terre, la Confédération Paysanne, Nature et Progrès…

 

Pour relayer ou soutenir cette action: http://www.aspro-pnpp.org

Pour nous contacter:

 

  1. La pétition « Pour la reconnaissance des alternatives naturelles aux pesticides de synthèse » a reçu, lors de son lancement, plus de 100 signatures à l’heure pendant 48 heures….

  2. La liste complète des partenaires est disponibles sur le site de l’ASPRO-PNPP.

Communiqué suite au décret du 23/06/09

15 juillet 2009

Je vous invite à lire le communiqué ci-dessous et à le diffuser le plus largement possible.

Merci d’avance aux associations et entreprises en accord avec ce communiqué de nous le faire savoir afin  que nous les ajoutions à la liste des signataires.

La route semble encore longue avant que les PNPP soient enfin reconnues comme étant une réelle alternative….


Purin d'orties et préparations naturelles: l'interdiction cachée !
Les risques de répression sont réels et éminents, aucune préparation du domaine public ne pouvant remplir les conditions d'une mise sur le marché....


Pour lire la suite : communiqué


Pour lire l’article de Terre Vivante, cliquer ici !

Source

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-35903990.html

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 18:06



Jeudi 10 septembre 2009
Source : Legifrance.gouv
JORF n°0145 du 25 juin 2009 page 10519
texte n° 47


DECRET
Décret n° 2009-792 du 23 juin 2009 relatif à la mise sur le marché de préparations naturelles peu préoccupantes à usage phytopharmaceutique

NOR: AGRG0904970D


Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'agriculture et de la pêche,
Vu la directive n° 91 / 414 / CEE modifiée du Conseil du 15 juillet 1991 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques ;
Vu la directive n° 98 / 34 / CE modifiée du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l'information, ensemble la notification n° 2008 / 0406 / F du 29 septembre 2008 ;
Vu le code rural, notamment son
article L. 253-1 ;
Vu le code de la santé publique, notamment son
article L. 5132-2 ;
Vu le code pénal, notamment son
article R. 610-1 ;
Vu la
loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 modifiée relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations ;
Le Conseil d'Etat (section des travaux publics) entendu,
Décrète :

Article 1


Il est inséré, à la fin du chapitre III du titre V du livre II du code rural (partie réglementaire), une section 7 ainsi rédigée :


« Section 7



« Dispositions applicables
aux préparations naturelles peu préoccupantes


« Art.R. 253-86.-I. ― On entend par " préparation naturelle peu préoccupante ”, au sens du IV de l'article L. 253-1, toute préparation destinée à l'un des usages mentionnés au 1° du II de cet article satisfaisant aux deux conditions suivantes :
« 1° Etre élaborée exclusivement à partir d'un ou plusieurs éléments naturels non génétiquement modifiés ;
« 2° Etre obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final.
« Les dispositions des sections 1 à 6 du présent chapitre ne leur sont pas applicables.
« II. ― Le ou les éléments naturels non génétiquement modifiés, à partir desquels sont élaborées les préparations naturelles peu préoccupantes, doivent :
« 1° Avoir fait l'objet d'une procédure d'inscription sur la liste communautaire des substances actives en application des articles R. 253-5 et suivants et ne pas avoir fait l'objet d'une décision de refus d'inscription ;
« 2° Etre tels quels, c'est-à-dire non traités, ou traités uniquement par des moyens manuels, mécaniques ou gravitationnels, par dissolution dans l'eau, par flottation, par extraction par l'eau, par distillation à la vapeur ou par chauffage uniquement pour éliminer l'eau ;
« 3° Ne pas être identifiés comme toxiques, très toxiques, cancérogènes, mutagènes, ou toxiques pour la reproduction de catégorie 1 ou 2, en application de l'article L. 5132-2 du code de la santé publique ;
« 4° Ne pas être l'objet de restrictions pour la vente directe au public en application d'autres réglementations.
« III. ― On entend par " procédé accessible à tout utilisateur final ”, au sens du I du présent article, tout procédé pour lequel l'utilisateur final est capable de réaliser toutes les étapes de la préparation. Néanmoins, et sans préjudice des dispositions du II, la matière première peut avoir été acquise auprès d'entreprises extérieures lorsque celles-ci sont seules capables de la fournir et si ces dernières ne réalisent pas elles-mêmes la préparation.
« IV. ― Le ministre chargé de l'agriculture tient à jour une liste, qui est publiée au Bulletin officiel du ministère de l'agriculture et par voie électronique, des éléments naturels à partir desquels sont susceptibles d'être élaborées les préparations naturelles peu préoccupantes.
« V. ― Les personnes qui mettent sur le marché des préparations naturelles peu préoccupantes peuvent renoncer à bénéficier de la procédure décrite dans la présente section. Ils sont alors soumis aux dispositions de droit commun figurant aux sections 1 à 6 ci-dessus.
« Art.R. 253-87.-I. ― La mise sur le marché des préparations naturelles peu préoccupantes fait l'objet d'une autorisation délivrée par le ministre chargé de l'agriculture, le cas échéant après avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Dans l'intérêt de la santé publique ou de l'environnement, l'autorisation peut prévoir des mesures de restriction ou des prescriptions particulières concernant la mise sur le marché, la délivrance, la détention et l'utilisation de ces préparations.
« Un arrêté du ministre chargé de l'agriculture précise les cas et conditions de consultation de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.
« L'autorisation est délivrée pour une durée maximale de dix ans. Elle est renouvelable
« Elle est publiée au Bulletin officiel du ministère de l'agriculture et par voie électronique.L'autorisation bénéficie, dans les conditions et limites qu'elle fixe, aux préparations obtenues par un procédé de fabrication similaire à celui en vertu duquel elle a été délivrée.
« II. ― L'autorisation peut être modifiée à condition que cette modification ne compromette pas l'innocuité de la préparation.
« III. ― Toute personne réalisant, en vue d'une cession à titre onéreux, une préparation naturelle peu préoccupante ainsi autorisée doit en faire la déclaration auprès du ministre chargé de l'agriculture. Un arrêté de ce ministre fixe les conditions dans lesquelles il est procédé à cette déclaration ainsi que son contenu.
« Art.R. 253-88.-Les demandes d'autorisation ou de modification d'autorisation sont adressées au ministre chargé de l'agriculture par toute personne physique ou morale disposant d'un siège permanent au sein de la Communauté européenne.
« La composition et les modalités de présentation des dossiers de demande d'autorisation ou de modification d'autorisation ainsi que la liste des pièces nécessaires à l'instruction des dossiers sont définies par arrêté du ministre chargé de l'agriculture.
« Dès réception des demandes d'autorisation ou de modification d'autorisation, le ministre chargé de l'agriculture vérifie que le dossier contient l'ensemble des pièces. Lorsque le dossier est incomplet, il invite le demandeur à le compléter.
« Lorsque le dossier est complet, il adresse au demandeur un accusé de réception.
« Art.R. 253-89.-La décision d'autorisation de mise sur le marché indique les mentions qui doivent figurer sur les emballages et étiquetages des préparations en cause, dans les conditions fixées par arrêté du ministre chargé de l'agriculture.
« Si l'emballage ou l'étiquetage ne respecte pas les mentions prévues par la décision d'autorisation de mise sur le marché, une mise en demeure de mettre en conformité l'emballage ou l'étiquetage de la préparation, assortie d'un délai, est adressée à la personne responsable de l'emballage ou de l'étiquetage.
« Art.R. 253-90.-Le ministre chargé de l'agriculture prend sa décision dans un délai de six mois à compter de l'accusé de réception du dossier complet ou dans un délai de trois mois lorsque l'avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments n'est pas requis.
« Le silence gardé par le ministre chargé de l'agriculture à l'issue de ces délais vaut décision de rejet.
« Art.R. 253-91.-Les avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments sollicités en application des dispositions de la présente section par le ministre chargé de l'agriculture sont rendus au plus tard dans un délai de quatre mois, dans les conditions fixées au I de l'article R. 253-3.
« Lorsque l'agence n'a pas émis son avis dans le délai qui lui est imparti, cet avis est réputé défavorable.
« Ces avis sont publiés par voie électronique, après que le ministre chargé de l'agriculture a pris sa décision.
« Art.R. 253-92.-L'autorisation peut être, selon les cas, abrogée ou retirée par le ministre chargé de l'agriculture :
« 1° Si les conditions requises pour son obtention ne sont plus remplies ;
« 2° Si des indications fausses ou fallacieuses ont été fournies dans la demande d'autorisation.
« Le ministre chargé de l'agriculture peut, avant de prendre sa décision, consulter l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.
« Dès l'abrogation ou le retrait de l'autorisation, toute mise sur le marché des préparations naturelles peu préoccupantes obtenues à partir d'un procédé similaire doit cesser. Toutefois, le ministre chargé de l'agriculture peut accorder un délai, dont la durée est fixée en rapport avec la cause du retrait, pour écouler ou détruire les stocks existants.
« Art.R. 253-93.-Sauf si la décision du ministre chargé de l'agriculture le prévoit, les préparations naturelles peu préoccupantes ne peuvent être utilisées pour lutter contre des organismes nuisibles aux végétaux, produits végétaux et autres objets tels que définis à l'article L. 251-12, lorsqu'ils sont soumis à des mesures de lutte obligatoire.
« Art.R. 253-94.-Toute publicité commerciale pour les préparations naturelles peu préoccupantes dont la mise sur le marché a été autorisée ne peut porter que sur les mentions d'efficacité validées conformément à l'article R. 253-89.
« Art.R. 253-95.-Toute personne, cédant à titre onéreux ou gratuit une préparation naturelle dont la mise sur le marché a été autorisée, qui a connaissance d'un fait nouveau de nature à modifier les conditions ayant fondé la décision d'autorisation des préparations naturelles publiée au Bulletin officiel du ministère de l'agriculture en informe immédiatement le ministre chargé de l'agriculture.
« Art.R. 253-96.-Est puni de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe le fait :
« 1° De mettre sur le marché des préparations naturelles peu préoccupantes dépourvues de l'autorisation prévue à l'article R. 253-87 ;
« 2° D'utiliser une préparation naturelle peu préoccupante pour lutter contre des organismes nuisibles aux végétaux, produits végétaux et autres objets tels que définis à l'article L. 251-12, lorsqu'ils sont soumis à des mesures de lutte obligatoire, sans que la décision du ministre chargé de l'agriculture le prévoie ;
« 3° De ne pas procéder à la régularisation requise dans le délai imparti par la mise en demeure prévue au deuxième alinéa de l'article R. 253-89. »


La durée des délais mentionnés aux articles R. 253-90 et R. 253-91 est doublée pour les demandes présentées pendant une période de six mois à compter de la publication du présent décret.

Article 3


A l'article R. 253-85 du code rural, les mots : « du présent chapitre » sont remplacés par les mots : « des sections 1 à 5 du présent chapitre ».


La garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre de l'agriculture et de la pêche sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait à Paris, le 23 juin 2009.


François Fillon


Par le Premier ministre :


Le ministre de l'agriculture et de la pêche,

Michel Barnier

La garde des sceaux, ministre de la justice,

Rachida Dati


http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-35903990.html


liste complète


Pour ceux qui n'auraient pas encore entendu parler du codex alimentaire :

Vers la légalisation de produits toxiques et de la malnutrition

Le codex alimentarius - a relayer - faites circuler

Yves calvi et le "codex alimentarius"

Codex alimentarius: contrôle et déni de la science

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 17:59




 Transfert de déchets toxiques et droits humains
 

Melik Özden et Fanny Simon
  

Suite aux scandales des années 1986-1987, relatifs aux déversements de déchets toxiques dans les pays africains et les conséquences dramatiques sur la santé et l'environnement des populations, les gouvernements africains, sous la bannière de l'Union africaine(1), condamnent unilatéralement ce commerce en le qualifiant de « crime contre l'Afrique et les populations africaines »(2). Un an plus tard, la communauté internationale leur emboîte le pas en adoptant la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets et de leur élimination, le 22 mars 1989.


Affirmant la nécessité de « protéger la santé humaine et l'environnement des risques causés par les déchets dangereux », cette Convention marque la prise de conscience internationale des problèmes liés aux transferts transfrontières des déchets dangereux. Dans les années 90, s'ensuit alors l'adoption de nombreux instruments internationaux, régionaux et nationaux légiférant sur cette question. De même, face aux difficultés rencontrées dans les pays en développement pour contrôler et gérer ces déchets, la communauté internationale, à l'initiative de la Conférence des Parties à la Convention de Bâle, se mobilise pour apporter une assistance technique à ces pays.

Malgré ces efforts, le trafic de déchets dangereux entre les pays développés et les pays en voie de développement, continue de sévir dans les pays à faible pouvoir économique sous de nouvelles formes : les programmes de « recyclage » frauduleux, la délocalisation d'industries polluantes, l'« écomafia »... Or, ces mouvements et transferts de déchets dangereux portent de graves atteintes aux droits humains fondamentaux, telles que la violation du droit à la vie et du droit à la santé (pour ne
citer que ceux-là), sans pour autant que cet aspect soit explicitement mentionné dans aucune des conventions ratifiées à ce sujet. Devant la gravité et l'ampleur du phénomène, l'ancienne Commission des droits de l'homme s'est saisie du problème et a adopté le 8 mars 1995 la résolution 1995/81 instituant un mandat de Rapporteur spécial sur « les conséquences néfastes des mouvements et déversements illicites de produits et déchets toxiques et nocifs pour la jouissance des droits de l'homme ».

Face aux problèmes de production et de transfert des déchets toxiques et nocifs, la réponse de la « communauté internationale » (occidentale en particulier) est non pas d'interdire mais de « gérer » (au mieux ?) cette situation. Or, vu le modèle de développement en vogue, où la consommation et le profit sont érigés en dogme, non seulement les produits en question prolifèrent, mais nous sommes aussi confrontés sans cesse à la fabrication de nouveaux produits dont on ignore les conséquences, à moyen et à long terme, sur la santé et l'environnement, sans parler de l'exploitation effrénée des ressources non renouvelables. En effet, comment les gouvernements des pays industrialisés peuvent-ils se contenter de « réglementer » la gestion des déchets toxiques sans légiférer sur les procédés et technologies de production générant ces résidus ? Et sans en interdire l'exportation ?
Dans ce contexte, il n'est pas étonnant de constater que le trafic de ces produits et déchets ne diminue pas, mais « s'adapte » (changement de destination, fraudes, réseaux mafieux, etc.).
A la rigueur et à défaut de mieux, si l'on peut admettre que la « gestion » du problème passe par l'adoption de toute une série de conventions internationales dans le domaine de l'environnement, - tout en reconnaissant leurs lacunes-, force est de constater que ces mêmes conventions ne sont pas respectées dans la pratique.
Pourtant, il est clair que la criminalité environnementale ne pourra être endiguée que si les législations en matière d'environnement s'accompagnent de mesures et de moyens effectifs tant au niveau international que national. Encore faut-il que ces derniers soient énoncés de manière claire et précise et accompagnés de sanctions dissuasives, telles que des sanctions pénales. Et qu'elles tiennent compte de la dimension « droits humains » !
Le traitement de cette question sous l'angle des droits humains change la donne à cet égard. Dans ce cadre, le mandat du Rapporteur spécial au sein du CoDH joue un rôle important, autant sur le plan de la sensibilisation, de l'information que sur le plan des recherches et des propositions.
C'est pourquoi le soutien des Etats à ce mandat est primordial. Espérons que le consensus trouvé récemment entre les Etats témoigne d'une prise de conscience, surtout pour ceux qui étaient jusque là hostiles à ce mandat, quant à l'importance de la dimension droits humains dans le traitement de ce problème. Cette prise de conscience devrait logiquement conduire les Etats à élargir le mandat du Rapporteur spécial, comme le demande ce dernier, à l'ensemble des mouvements des produits et déchets toxiques et nocifs : qu'ils soient licites ou illicites et qu'ils soient transfrontières ou à l'intérieur d'un pays donné. Les Etats devraient également renforcer l'accès des victimes à la justice et les soutenir dans leur démarche.
Cela dit, ce mandat ne devrait par servir d'alibi et les Etats devraient mettre en œuvre les recommandations du Rapporteur spécial, car sans un encadrement juridique contraignant des activités des sociétés transnationales et sans une assistance technique et économique aux pays du Sud – pour ne citer que ces deux importantes recommandations –, tous les efforts n'auront qu'une portée extrêmement limitée.

1 En 2002, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) a été remplacée par l'Union Africaine.
2 Cf. Résolution 1153 de l'Union africaine, datée du 25 mai 1988.

Source : CETIM
Melik Özden est directeur du Programme Droits Humains du CETIM et Représentant permanent auprès de l'ONU

Lien vers le cahier entier pour plus de détails : http://www.cetim.ch/fr/documents/cahier_4.pdf


http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2229:transfert-de-dechets-toxique-et-droits-humains&catid=6:articles&Itemid=11


Nouveau sur www.michelcollon.info - Investig'Action

NOTRE STAND A LA FETE DE L'HUMA:

Michel Collon et l’équipe Investig'Action tiendront un petit stand à côté du stand du Venezuela (Espace Alba, avenues Hô Chi Minh et Che Guevara) avec le livre "Les Sept Péchés d'Hugo Chavez", nos autres livres et DVD. Ils vous y rencontreront avec plaisir.
Programme complet des débats Venezuela


VENEZUELA :

Noam Chomsky, Eva Golinger - "Parler de souveraineté colombienne est une plaisanterie"
Le célèbre écrivain a rencontré Chavez. Il démystifie Obama et met en garde.


Thierry Deronne, Laynel Fumero et Nelson Cova - Marianne et L'Express : mensonges anti-Chavez
"Violences, arrestations, mise au pied des médias, chaos"... Et le monstre du Loch Ness aussi peut-être ?

Eva Golinger - Les USA financent de jeunes Vénézuéliens pour dire du mal de Chavez
Ce qu'il y a dans les poches de ces gens que vous voyez débarquer en Europe...

Oliver Stone - Au sud de la frontière
Bientôt sur vos écrans : portrait d'un président de choc par un cinéaste de choc


PALESTINE
:

Naomi Klein et Yael Lerer - Boycotter Israël sans mettre fin au dialogue sur la Palestine
"Parce que le gouvernement israélien utilise la culture comme un instrument militaire"

Daniel Lange/Levitsky - Des Juifs affrontent le sionisme
Ca sera plus difficile de les taxer d' "antisémites", non ?

Alison Weir - Israël et la collecte d'organes: diffamation, légende ou crime de guerre?
Dossier documenté sur quelques antécédents troublants...

KillaSoundYard - Freedom for Palestinians
Clip d'un groupe dub militant : descendre dans notre rubrique vidéo (encore en construction)


DIVERS
 

Thierry Bodson, Jean-Pascal Labille - Capitalisme : comme s'il ne s'était rien passé...
Les coupables ont vraiment la mémoire courte!

Francis Martens - Bruxelles offre un tapis de fleurs à Tel Aviv
Dites-le avec des fleurs : le bourgmestre de Bruxelles aime l'apartheid et les guerres d'Israël

Melik Ozden et Fanny Simon - Transfert de déchets toxiques et droits humains
L'Afrique va-t-elle rester la poubelle des pays riches ?

Cécile Raimbeau - Des blue-jeans turcs qui tuent
Une mode qui fait des milliers de véritables "fashion victims"...

Sabine Masson - «En voulant sauver le système, le putsch a fini de le discréditer»
Un syndicaliste hondurien analyse la situation de son pays


Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 17:37




Communiqué de presse

Le 8 septembre 2009


La Commission européenne fait la promotion des OGM américains,

aux dépens de ses propres agriculteurs...


Incroyable ! Alors que les firmes américaines, pour nous imposer leurs maïs OGM interdits à l’importation dans l’UE, l’incorporent en petite quantité dans du soja, lui-même OGM, la Commission européenne, gênée de devoir bloquer ces livraisons non conformes dans les ports, demande aux états membres de prendre leurs responsabilités en autorisant l’importation de ces maïs OGM !

Le pire, pour la Commission, serait que nos négociants arrêtent d’importer du soja américain avec le spectre d’une pénurie en soja pour nourrir nos animaux cet hiver.

A aucun moment la Commission ne se remet en cause sur l’échec du développement des protéines végétales en Europe, sujet sur lequel elle nous montre qu’elle n’est pas à une capitulation près.

Aujourd’hui, 75 % de nos protéines végétales sont importées du continent américain sous forme de tourteaux et de graines de soja. L’Europe a préféré délocaliser la production de ces protéines végétales, imposant ainsi à ses agriculteurs la jachère, puis la monoculture des céréales, et donc des excédents artificiels avec à la clé des prix très bas pour ses producteurs.

Face au refus des OGM exprimé par la majorité des citoyens européens, le bon sens voudrait que la Commission reconnaisse ses erreurs et renoue avec une politique agricole en faveur des cultures d’oléagineux et de protéagineux. Le soja peut très bien se cultiver sur près de la moitié des terres de l’UE.

Rien de cela ! La Commission nous propose encore une nouvelle capitulation en faveur de l’Amérique et de ses OGM.

Si Mariann Fisher Boel était Commissaire à l’industrie, il faudrait s’attendre à ce qu’elle déclare « A quoi bon produire des Airbus quand on peut acheter des Boeing »

Coordination Rurale - Union Nationale /

Contact : Olivier Petit


Source :
http://www.debout-la-republique.fr/Pauvre-PAC.html


 


Commentaire de Raoul louis CAYOL


Que disent les partis politiques écologistes de Cohn Bendict et de France Gammaire devant le dictact bruxellois nous imposant le maïs transgénique avec le soja qui l'est aussi, bénéficiant de surcrôit de la faiblesse du dollar, sous pretexte que nous ne pourrons pas nous passer du soja américain pour nourrir les animaux ?

Les électeurs européens sont-ils au courant de leur silence assourdissant?

Cohn Bendict s'appuie sur l'écologie pour faire passer en force le fédéralisme supranational européen contre les nations qu'il veut voir disparaître, ce que même la Cour Constitutionelle Allemande repousse mais qui sera imposé par la politique de plus en plus dictatoriale.

Le parti Génération Ecologie de France Gammaire ferrait les mêmes constatations que nous sur les résultats catastrophiques de l'Europe; mais pour la solution, il propose plus d'Europe et même un gouvernement mondial qui nous ferait tous marcher au pas cadencé anglo-américain.

C'est comme si voyant que le remède tue le malade, le docteur prescrivait de continuer la même médecine en augmentant la dose.

Nous devons dénoncer les mauvaises thérapeutiques européennes, dénoncer les mauvais médecins de l'Europe, nous opposer à eux pour prôner une véritable écologie dont le monde a besoin!

Beaucoup de pesticides peuvent être remplacés pas des associations de plantes ou des traitements naturels. Des engrais chimiques peuvent être remplacés par l'assolement ou des traitements naturels. Il faut retrouver ces méthodes

Nous devons consommer local et de saison, revenir à l'indépendance alimentaire, cultiver les protéagineux et les oléagineux au lieu de pratiquer la jachère; nous devons encourager et développer l'agriculture biologique hors les OGM et les nombreux pesticides dont le cumul des doses aux seuils à ne pas dépasser devient cancérigène.

Il existe un mouvement spontanné et populaire pour le développement durable : aidons-le, soutenons-le, aidons-le aussi à y voir plus clair sur les enjeux politiques financiers et retors, contraires à leur démarche, contraires aux intérêts de l'humanité. Aidons-le à rester indépendant de la politique politicienne.

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 17:24
 
Medvedev: les fonctionnaires corrompus entravent le développement du pays
12:05 | 10/ 09/ 2009
Version imprimée

 



MOSCOU, 10 septembre - RIA Novosti. Des groupes influents de fonctionnaires corrompus opposeront une résistance farouche à la création d'une nouvelle Russie, a estimé le président russe Dmitri Medvedev sans son article publié jeudi sur le site gazeta.ru.

"J'invite à coopérer tous ceux qui partagent mes convictions. J'invite également à la coopération tous ceux qui ne sont pas d'accord avec moi, mais souhaitent néanmoins des changements en mieux. Notre coopération sera gênée par des groupes influents de fonctionnaires corrompus qui sont satisfaits de tout, ne créent rien de nouveau, craignent les changements", lit-on dans l'article. Toutefois, souligne le président, l'avenir ne leur appartient pas.

"La majorité absolue est constituée de gens comme nous. Nous agirons. Nous surmonterons la crise, le retard du pays et la corruption. Russes, marchons vers la Russie nouvelle!", a exhorté le président.


http://fr.rian.ru/russia/20090910/123048875.html
 


Sur le blog de Chiron :


liste complète


Voir aussi :
http://www.alterinfo.net/Petrole-Moscou-et-Caracas-passent-a-la-vitesse-superieure_a36523.html




Sur le blog d'Adriana :




Sur le blog d'Eva, r-sistons à l'intolérable



Spécial Russie,désintégrée par USA,puis sous Poutine 
Les Révolutions de couleurs,Orange..
Tous contre la Russie,cf Canada en Arctique
Spécial Russie, Libération du nazisme, etc
Spécial Caucase
Spécial Russie
Spécial Russie (2)

Spécial Moldavie
L'avenir sera-t-il slavo-oriental plutôt qu'anglo-saxon ?
Avec Sarkozy,tout est possible, suivi de "guerre contre la Russie"
Médiamensonges envers la Russie
Axe Washington-Paris-Tel-Aviv contre Chine et Russie




Partager cet article
Repost0
10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 16:40


La guerre approche : mais contre qui ?


Dans un précédent
article, j’évoquais le fait que la crise économique engendrait au sein des Etats des replis protectionnistes, et qu’il était fort possible que, face à un chômage toujours grandissant et un climat social tendu, les Etats se trouvent acculés d’une part à construire des armes, et d’une autre à vouloir les vendre ou les utiliser.

L’idée que la misère soit la cause des guerres n’est ni nouvelle ni contestable tant les exemples historiques sont nombreux pour appuyer cette vérité : quand les ventres ont faim, on cherche le coupable, et le gouvernement se trouve souvent être le premier visé. Mais le gouvernement, lui, possède la force de détourner cette colère sur ce qu’on appelle un bouc-émissaire, qui se trouve être, la plupart du temps, "l’étranger"(un peuple ou une communauté).
Mais si malgré tout la situation économique ne s’améliore pas, la seule alternative à un gouvernement qui veut rester en place, c’est de mettre tout le monde au travail, de gré ou de force, à un projet nécessitant de forts investissements. Et s’il n’y a plus de travail dans le commerce (en plus on s’est fâché avec de nombreux anciens partenaires) construire des armes est une opportunité économique intéressante : on fait mine de sécuriser la nation à la fois face à l’ennemi désigné tout en se protégeant des tensions intérieures. Ces armes produites, on les vendra si le besoin de les utiliser ne se fait pas sentir. Et si on doit les utiliser, ce sera toujours des chômeurs en moins.

Car pour justifier l’ennemi et autoriser le réarmement, il faut que cet ennemi paraisse puissant, et agressif. Mais il faut aussi que les Etats trouvent des alliances, car à force de ratisser toujours plus large on finit par faire se rassembler ceux qui se ressemblent, et qui commencent à vous en vouloir, en masse. C’est là que nous en sommes actuellement.


De nombreux articles sortent ces derniers jours, qui montrent à quel point le
business de l’armement est florissant malgré la crise économique. Et surtout à quel point les alliances économiques et militaires qui se nouent en ce moment sont en train de bouleverser les relations géopolitiques de la planète.


Bien sûr l’idéologie est une donnée majeure de ces alliances, mais le côté
économique est loin d’être absent de ces relations.

Que constate-t-on aujourd’hui : Chavez fait une tournée dans tous les pays « ennemis » des Etats-Unis, et ce après que la Colombie a accepté l’ouverture de ses bases militaires aux américains. Allié à l’Iran pour le pétrole, aux Russes pour le gaz, le réarmement a fortement repris en Amérique Latine. Face à cette montée en puissance, on voit le Brésil se prenant au jeu, en voulant défendre son territoire contre tout danger potentiel à travers des contrats comme avec la France...et l’échange de technologies. Se laissant ainsi la porte ouverte à de nouvelles alliances le moment opportun. On sait aussi que le Brésil a découvert près de ses côtes un gisement pétrolier qui, s’il s’avère à la hauteur des espérances, le propulserait au niveau des plus grands producteurs d’or noir... une place pas si facile à posséder sans être l’objet de convoitises vu la situation au Moyen-Orient.

On sait également que l’Afrique a elle aussi son rôle à jouer, et l’Europe se bat en sous main pour garder le contrôle de ses anciennes colonies, que se disputent actuellement la Chine et l’Amérique latine.

Et puis il y a les Etats-unis, qui vendent plus d’armes que tous les autres, mais à des pays bien différents de ceux aidés par les Russes ou les Chinois. Car quand on voit comment doivent se terminer les relations entre la Chine et les Etats-Unis vis-à-vis du dollar, on sait bien qu’à un moment ces deux géants se trouveront confrontés à un problème majeur ne pouvant certainement se régler que par la force, à moins que de s’allier au détriment de leurs peuples respectifs... ce qui n’est peut-être pas encore décidé, et qui doit faire l’objet des négociations actuelles.

Car il ne faut pas croire que les alliances soient définitives ni complètement arrêtées. Quand on voit de quoi ont été capables les russes (pour ne parler que d’eux) lors de la seconde guerre mondiale, on se doute bien que les alliances sont volatiles, et que les décideurs sont moins stupidement fidèles qu’on voudrait bien l’espérer : il ne fait presque aucun doute que leurs états-majors parlent entre eux de la façon de régler tous les problèmes qui se profilent à l’horizon, et tout ne doit pas être simple.

Pas simple du tout même, car les alliances ne peuvent être faites sans arrières-pensées nationalistes : les gouvernements restent encore quelque peu dépendants de ce que l’on appelle « l’opinion publique », et transformer dans l’ombre toutes les anciennes alliances est quelque peu délicat. On s’aperçoit néanmoins que les choses bougent, de manière discrète, ou plutôt détournée : les enlèvements de ressortissants étrangers (Clothilde Reiss), la libération de certains personnages (Abdelbaset al-Megrahi) , l’affaire de l’Artic-Sea, tous ces « petits couacs » diplomatiques sont souvent plus révélateurs qu’il n’y paraît. derrière eux se cache la marque de pressions, de preuves de bonne volonté ou de tractations diplomatiques intenses.

Pour le moment donc, on ne peut évidemment pas se faire une idée juste de ce qui se trame derrière le dos des peuples, et sans doute tout cela est en cours de négociations.

Mais une chose est sûre cependant, c’est que les Etats s’agitent beaucoup ces derniers temps, et que les armes finiront bien un jour par parler.

En attendant, chacun tente tout de même d’assurer ses arrières, en tentant de préserver et son approvisionnement énergétique, et sa relative indépendance... il est loin le temps de Salammbô et des guerres puniques ! La guerre est bien plus longue à préparer, et les relations sont beaucoup plus compliquées...

En revanche, les raisons n’ont toujours pas changé : les désirs de richesse et de pouvoir de quelques-uns finissent toujours par entraîner les peuples dans des conflits qui ne font que leur nuire, et souvent qu’ils ne souhaitent même pas.



http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-guerre-approche-mais-contre-qui-61344



Commentaire:

Une guerre peut en cacher une autre qui se dévoile discrètement à la lumière des évènements des dernières décennies. Pourtant, toutes ces guerres passées disséminant autours d’elles misère, pauvreté, maladie, disète, épidémie, hécatombes de sang, ont toutes eu en commun la même finalité : la domination par l’appropriation des richesses d’autrui.
C’est toujours sur ce modèle que se décident les guerres de domination économique. Le social ne sert qu’à renforcer l’unité nationale, mais lorsque les conditions de l’unité ne sont plus d’actualité, il tend alors à disparaître au profit des rentiers, des banquiers, des multinationales et de ceux qui en soutiennent le ferment structurel, à savoir les détenteurs mafieux de capitaux.
 Les pauvres n’ont qu’à bien se tenir en acceptant de servir de chair à canons ou d’armées d’esclaves.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog d' Eva, R-sistons à la crise
  • : Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
  • Contact

Recherche