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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 22:18

 

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Ce que VOUS ne DEVEZ PAS savoir sur la DETTE et vos IMPÔTS...

 


Gl de Gaulle - Pompidou et Giscard - La dette
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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 21:42

 

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Nouvel Ordre Mondial: Horreur à Oslo… A qui profite ces crimes ?

 

le juillet 23, 2011 par Résistance 71

Au delà de l’horreur totale de ces évènements, il convient de prendre de suite le maximum de recul avec la situation afin de ne pas se laisser corrompre par la propagande qui va immanquablement s’en suivre. A la lumière de ce qui est dit dans cet article que nous avons traduit, ces attentats sentent l’opération « fausse bannière » à plein nez. Nous suivrons bien sûr l’évolution de la situation, mais il va être très intéressant de voir comment le gouvernement norvégien va gérer l’enquète.

Va t’on assister à la même mascarade que les enquêtes du 11 Septembre aux Etats-Unis et du 7 Juillet en Angleterre ?… On verra t’on le gouvernement norvégien faire front aux menaces de l’empire ?… A suivre avec grand intérêt !

– Résistance 71 –

 

Terreur à Oslo: quel agenda cela sert-il ?

 

L’attentat à la bombe contre des bâtiments gouvernementaux et une fusillade massive se produisent au moment même où l’establishment veut fabriquer le mythe du “Al Qaïda blanc”.

  

Par Paul Joseph Watson
 Le 22 Juillet 2011

  

Url de l’article original:

http://www.infowars.com/oslo-terror-whose-agenda-does-it-serve/

  

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

L’attentat à la bombe et la fusillade d’Oslo d’aujourd’hui sont déjà emplies d’inconsistances et de questions qui demandent plus de recherche en ce qui concerne à quel agenda ces attaques sont-elles le plus utile ?

Les autorités ont déjà déclaré que l’homme qui est responsable de la fusillade dans un camp d’été d’une station balnéaire proche de la capitale a des liens directs avec l’attentat à la bombe ayant eu lieu auparavant à Oslo dans un bâtiment du gouvernement.

Un témoin visuel de l’explosion qui était à juste 200 mètres, a appelé l’émission de radio d’Alex Jones et a déclaré à l’antenne qu’il y avait eu “un exercice de détection de bombe” dans la zone en question la veille de l’attaque. La télévision norvégienne a également relaté ce fait.

D’après un norvégien qui nous a contacté par courriel , son père qui est un expert en explosif a analysé la scène de l’explosion et a déclaré que du fait des dégàts visibles et des débris sur la zone de l’attentat, l’explosion s’est clairement produite en sous-sol. Il y a également des rapports stipulant que la rue était fermée ces derniers jours à cause de travaux sous-terrains dans les égoûts. Ceci est déjà inconsistant avec la thèse officielle qui fait état d’une voiture piégée.

 

Vendredi était un jour férié en Norvège et le bâtiment victime de l’attentat était en grande partie vide, ce qui explique pourquoi seulemet sept personnes y ont été tuées. The Daily Mail reporte “Heureusement que c’était un jour férié en Norvège et que les bureaux sont bien moins occupés que durant les jours de semaine normaux.” Pourquoi des “terroristes”, qui a priori veulent faire le plus de victimes possible, auraient-ils choisi de faire sauter ce bâtiment le jour où il est presque vide ?

Les rapports qui ont déjà indiqué que le coupable de la fusillade de masse dans un camp d’été du parti travailliste juste à l’extérieur d’Oslo, qui a fait au moins 25 morts, font état qu’il s’agit d’un jeune homme norvégien blond, qui correspond parfaitement de fait au profil de la récente campagne de propagande pour monter en épingle un soi disant “type d’Al Qaïda blanc”, comme étant maintenant la plus grande des menaces. Des experts auto-proclamés en sécurité cités par l’agence Reuters ont déjà prédit que le blâme retombera sur “à la fois des islamistes et des extrémistes d’extrême droite”, dans une forme d’alliance qui a débouchée sur un “assaut hybride”, ce qui en soit est une idée totalement saugrenue, mais qui va servir à lier les sentiments anti-gouvernementaux parmi la population avec le terrorisme islamique; ce qui a été le but depuis bien longtemps.

 

Comme l’indique Kurt Nimmo, l’homme accusé d’être le leader du groupe que certains blâment pour l’attentat, Mullah Krekar, a déjà été en contact avec la CIA auparavant; il fût approché pour travailler avec elle en 2005. Les membres du groupe de Krekar, Ansar Al-Islam, sont des vétérans de la guerre de coopération CIA-ISI (NdT: services secrets pakistanais) contre les soviétiques en Afghanistan.


Cette attaque est-elle un rappel à l’ordre de la Norvège qui aurait interférée un peu trop avec l’agenda globaliste ? La Norvège n’est pas membre de l’Union Européenne et ses actions récentes auront sans nul doute énervé et mis en colère bon nombre des intervenants puissants de l’élite globaliste au sein de ce cercle d’initiés. Plus spécifiquement, la Norvège soutient pleinement la proposition d’état palestinien, qui doit être votée en Septembre à l’ONU, aussi la décision de la Norvège de ne plus soutenir les bombardements de la Libye et de se retirer complètement de cette opération de l’OTAN dès le 1er Août ainsi que la décision de la Norvège de geler le paiement de 42 millions de dollars à la Grèce, une entrave évidente aux récents efforts pour étayer le pays dans sa crise profonde de la dette, représentent des raisons massives pour qu’il y ait une cassure sévère entre la Norvège et l’oligarchie anglo-américaine.

 

 

Lire aussi :  

 

Attentat à Oslo : Qui peut l'avoir perpétré ?

L'auteur des attentats d'Oslo est un franc-maçon

 

.

 

http://www.dailymotion.com/user/hussardelamort/subscriptions/2011-07-23/1:1?mode=playlist&from=email_subscriptiondigestusers&utm_source=Email&utm_medium=Email&utm_content=SubscriptionDigestUsers&utm_campaign=Alert-SubscriptionDigestUsers#videoId=xk2jkd

 


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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 19:00

L'auteur des attentats d'Oslo est un franc-maçon

                                                            Franc-maçon et rosicrucien !   

                    Les doctrines rosicruciennes sont à l'opposé du véritable christianisme


L'auteur des attentats d'Oslo est un franc-maçon
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Certains membres de WikiStrike sont incrustés dans la Rose-Croix et la franc-maçonnerie depuis 15 ans
Le principal suspect du double attentat perpétré hier à Oslo serait un homme de 32 ans d'origine norvégienne. Islamophobe déclaré, l'individu serait également membre d'une loge maçonnique.

Alors que les deux attaques perpétrées vendredi à Oslo auraient fait plus de 90 morts, selon un bilan encore provisoire, les médias norvégiens ont divulgués l'identité du principal suspect, arrêté lors de la fusillade sur l'île.

Selon la chaine TV2, Anders Behring Breivik, un Norvégien de 32 ans (né le 19 février 1979), serait passé aux aveux lors de son interrogatoire par la police en fin d'après-midi. L'appartement où il vivait dans le comté de Hedmark, au sud-est du pays, aurait été perquisitionné en début de soirée.


Photographie d'Anders Behring Breivik en tenue maçonnique publiée par le DailyMail

Selon le quotidien norvégien VG, l'homme serait membre d'une loge maçonnique, comme le confirme notre photographie, où Anders Behring Breivik apparait en « tenue ».

L'individu serait également un islamophobe déclaré, précise le quotidien qui publie des extraits de ses messages postés un site xénophobe, ainsi que des commentaires issus de son compte Facebook, sur lequel il déclare être un « fan de Winston Churchill » ainsi que du héros norvégien anti-nazi Max Manus.

Anders Behring Breivik ne serait connu des services de police que pour des délits mineurs datant d'il y a plus de dix ans.

Mise à jour :

Membre de l »obédience Den Norske Frimurerorden

Selon un article publié sur le site de la chaîne TV2, que nous reproduisons ci-dessous au cas où il viendrait à disparaitre, Anders Behring Breivik serait membre de l'obédience Den Norske Frimurerorden. L'information serait issue du bulletin des loges maçonniques norvégiennes datant de 2008. La Loge serait basée à Oslo et compterait 813 membres, dont le site TV2 révèle la liste complète (Anders Behring Breivik y apparait en deuxième page).

L'auteur des attentats d'Oslo est un franc-maçon
PORTRAIT - Après l'attentat et la fusillade meurtriers de vendredi, la police norvégienne a arrêté un suspect, identifié par les médias comme étant Anders Behring Breivik...
Anders Behring Breivik. C'est celui que les médias norvégiens ont identifié comme étant le principal suspect du double attentat commis en Norvège vendredi. Cependant, la police se refuse pour le moment à confirmer son identité «pour les besoins de l'enquête».
 
Le visage de ce «Norvégien de souche» âgé de 32 ans, grand, à la chevelure blonde mi-longue et aux yeux bleus, s'étale dans les médias norvégiens ce samedi matin. Sur son profil sur Facebook - désormais indisponible - , l'homme se décrit comme «conservateur», «chrétien», célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que World of Warcraft et Modern Warfare 2.
Un nationaliste hostile à l'islam
Six jours avant l'attaque, Anders B. Breivik avait ouvert un compte Twitter et posté un seul et unique message, une citation du philosophe anglais John Stuart Mill: «Une personne avec une croyance a autant de force que 100.000 personnes qui n'ont que des intérêts.» Selon le site Internet suédois Expressen, l'homme est actif sur des forums Internet d'extrême droite, où il se décrit lui-même comme un nationaliste, et où il a posté de nombreux textes hostiles à l'islam.
La police norvégienne le décrit un «fondamentaliste chrétien». Les éléments qu'il a postés sur Internet laissent penser qu'«il a certains traits politiques penchant vers la droite et antimusulmans mais il est trop tôt pour dire si cela a été un motif pour son geste», a déclaré le commissaire de police Sveinung Sponheim à la télévision publique NRK.
Selon un ami d'enfance de Breivik interrogé par le journal norvégien Verdens Gang (VG), le suspect acommencé à exprimer il y a plusieurs années des idées radicales, ainsi que des statuts controversés sur Facebook. Il refusait ainsi la société multiculturelle, mais prenait ses distances avec le néonazisme.
Une ferme qui aurait pu lui donner accès à des engrais chimiques
Selon TV2, Breivik appartient aux «cercles d'extrême droite» d'Oslo, et aurait eu trois armes enregistrées en son nom - un Glock, une caraine et un fusil de chasse -, selon VG. Des informations là encore non-confirmées par la police.Selon le Spiegel, Breivik a aussi été membre d'un club de tir à Oslo, où il a vécu toute sa vie. Il habitait encore chez sa mère, et avait servi dans l'armée norvégienne. Selon les listes fiscales, il n'avait aucun revenu pour l'année 2009 et des sommes extrêmement modiques au cours des années précédentes.
L'homme était apparemment à la tête d'une ferme biologique, la «Breivik Geofarm», fondée en 2009 à Rena, au nord d'Oslo. Une entreprise aurait pu lui donner accès à des engrais chimiques susceptibles d'être utilisés pour la confection d'explosifs.
 Bérénice Dubuc

Sources : TV2VGDailyMail et mecanopolis
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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 18:31
http://4.bp.blogspot.com/_PEOtjJAjqHE/TOwvuuz3mtI/AAAAAAAAATA/QDrXhwsZS8g/s1600/Mammographie_19349184originallarge-4-3-800-0-0-2535-1899.jpghttp://4.bp.blogspot.com/_PEOtjJAjqHE/TOwvuuz3mtI/AAAAAAAAATA/QDrXhwsZS8g/s1600/Mammographie_19349184originallarge-4-3-800-0-0-2535-1899.jpgLa face obscure de la mammographie
.
Tout ce que vous avez voulu savoir sur la mammographie sans que votre médecin ose se renseigner...

Dans les contraintes de l’émission C dans l’air du 08/07/11, il ne m’a pas été possible de détailler mes affirmations sur la mammographie, qui semblent cependant avoir intrigué nombre de téléspectateurs. En conséquence, je remets dans les sujets d’actualité cet article qui date d’octobre 2010.

J’en profite pour signaler la parution prochaine (septembre 2011) d’un remarquable livre écrit par Rachel Campergue (Titre encore non fixé) et qui sera, à ma connaissance, le premier ouvrage en langue française à analyser avec force détails l’effrayante arnaque de la mammographie. Et pour compléter mes assertions un peu courtes d’hier, j’extrais de la préface que m’a demandée l’auteur le passage suivant qui correspond à l’analyse la plus synthétique que je puisse faire aujourd’hui du problème posé.

Car s’il faut récapituler en termes simples les données recensées dans ce livre, il n’y a pas bataille : sur cent femmes « cancéreuses » revendiquant, la larme à l’œil, d’avoir été « prises à temps » [1] , il doit y en avoir à peu près cinquante qui ont vu leur vie lamentablement gâchée par d’épouvantables traitements alors qu’elles n’auraient jamais développé le moindre cancer mammaire sinon (faux positifs ou pseudomaladie), tandis que les autres, indubitablement cancéreuses, n’ont strictement rien gagné hormis quelques années supplémentaires de prise en charge anticancéreuse « précoce » – avec le martyr inhérent – qui ne se solderont par aucun allongement d’espérance de vie. Et s’il s’agit d’affiner compte tenu de quelques progrès thérapeutiques [2] , la préoccupante stagnation de la mortalité – bien décrite par Bernard Junod – amène à soupçonner une surmortalité imputable, en dernière analyse, à l’actuelle stratégie de dépistage… Dans de telles conditions, elles sont où les lignes directrices du « libre choix » ?

Comme chaque année à la même époque - et sans considération pour l’épuisement financier progressif de notre assurance maladie - c’est reparti pour la promotion de la mammographie. A entendre les autorités sanitaires - relayées par la presse et, apparemment, par la majorité du corps médical -, la survie de la plupart des "femmes que nous aimons" [3] dépendrait de ce dépistage, qu’il conviendrait d’intensifier encore.

Et, selon une dynamique d’entraînement propre à toutes les grandes causes religieuses, on trouve - par exemple sur Le Post - la revendication des nouveaux convertis qui en réclament toujours plus, cette fois en direction des femmes plus jeunes, présentées en l’espèce comme victimes d’un scandaleux oubli. Un peu comme en 1994-95, quand la fédération des parents FCPE tonnait de tout son prestige laïque pour dénoncer la pingrerie de Douste-Blazy qui avait lamentablement limité aux classes de sixième les bénéfices évidents de la vaccination contre l’hépatite B : ambiance [4]... A quand la mammographie chez les adolescentes ? 

Critères intrinsèques de crédibilité

Conformément à la méthodologie que les visiteurs du présent site commencent à connaître, essayons d’identifier quelques critères intrinsèques qui, même dans un débat hypertechnique, donnent au citoyen de base des éléments de fait, facilement vérifiables par tout un chacun et lui permettant de se réapproprier quelques éléments d’appréciation.

  • Selon Roselyne Bachelot interviewée par Elle (08/10/10), "le cancer du sein est l’un de mes combats de santé publique. Un dépistage précoce améliore le pronostic, facilite la prise en charge et accroît les chances de guérison." Compte tenu de la crédibilité de la Dame relativement à l’évaluation et, plus généralement, du gouvernement auquel elle appartient relativement aux conflits d’intérêts, on peut déjà s’interroger [5].
  • Sur environ 70 articles consacrés au sujet et obtenus en pianotant rapidement sur Google Actualitésen date du 10/10/2010, j’en trouve un seul évoquant les inconvénients potentiel d’un tel dépistage. Or, il est exceptionnel que sur une question sociétale d’intérêt, les opinions dissidentes ne comptent que pour moins de 2% des voix. Même sur des mystifications aussi grossières que la grippe H1N1, le pourcentage de citoyens tombés dans le piège de la promotion vaccinale tournait autour de 10% : c’est vous dire...
  • Même si (on se demande bien pourquoi), l’essentiel de la littérature pertinente sur le sujet est en langue anglaise, il suffit à n’importe qui de taper - en français - sur n’importe quel moteur de recherche "mammographie et surdiagnostic" ou "cancer du sein et surdiagnostic" pour apercevoir que les choses sont loin d’aller de soi. Pourquoi la promotion officielle de la mammographie ne donne-t-elle aucun écho à des incertitudes aussi patentes ?
  • Depuis plus d’un an, les visiteurs du présent site ont été initiés au travail de la fondation Cochrane qui vise à faire l’inventaire des données disponibles sur des traitements ou des stratégies médicales. Il s’avère que sur la question des mammographies, les données disponibles sont tellement peu compatibles avec la promotion des autorités sanitaires que, en une initiative sans équivalent à ma connaissance, les auteurs de la revue correspondante ont tenu à diffuser en plusieurs langues un récapitulatif à l’usage des profanes - dont on trouvera en pièce jointe la version française. Il n’y a pas besoin d’avoir fait la fac de médecine pour voir que les preuves disponibles sont peu compatibles avec le message promotionnel sans nuance de notre ministre de la santé... On y verra notamment les auteurs se poser exactement la question de l’alinéa précédent, à savoir : comment se fait-il qu’il soit si difficile aux femmes visées par les actuelles campagnes d’être à tout le moins informées quand aux réserves pourtant nombreuses qu’on peut entretenir à l’égard de ce dépistage et de ses bénéfices présumés ?
  • Même s’il faut lire un peu l’anglais pour aller vérifier la source [6], un récent article du Los Angeles Times (04/10/10) permet de repérer Astra Zeneca, l’un des principaux fabricants d’anticancéreux (et actuellement 6e firme pharmaceutique mondiale en chiffre d’affaires), derrière les campagnes de dépistage : mélange des genres intéressant, en vérité...
Un peu d’arithmétique

Destinés à faciliter la représentation du lecteur, les chiffres donnés ci-après sont théoriques, mais permettent de poser clairement le problème de base (il y a d’autres questions plus subtiles, mais il importe d’en hiérarchiser l’importance).

Imaginons que, historiquement (avant toute procédure de mammographie), la moyenne d’âge pour le diagnostic d’un cancer du sein soit de 60 ans et que, toujours en moyenne, la durée de survie après ce diagnostic soit de 8 ans (soit, donc, un décès à l’âge moyen de 68 ans).

A présent, imaginons que, grâce au dépistage, le diagnostic soit avancé de trois ans, et qu’il soit fait en moyenne à l’âge de 57 ans.

  • Même si ce dépistage ne se traduit par aucun bénéfice en termes de survie (âge de décès toujours à 68 ans), on a mécaniquement augmenté la durée de survie des malades, puisqu’on est passé de 8 ans (68 ans - 60 ans) à 11 ans (68 ans - 57 ans). Un coup dans l’eau ? Pas tout à fait : de 57 à 60 ans, on aura quand même perdu 3 ans de vie normale et il suffit de renvoyer chacun(e) à son expérience de la chose pour comparer trois ans de chirurgie/radiothérapie/chimiothérapie à trois ans de douce inconscience - pour un bénéfice strictement nul en termes d’espérance de vie.
  • Encore plus fort : imaginons que, par suite notamment des effets indésirables d’une prise en charge médicale "énergique", l’espérance de vie des femmes ainsi dépistées soit raccourcie, et que celles-ci décèdent, par exemple, à l’âge moyen de 66 ans. Les zélateurs du dépistage - ceux là même qui confondent 94 millions de doses vaccinales utiles avec moins de 10 millions utilisées [7] - pourront toujours arguer que l’espérance de vie après diagnostic est passée de 8 à 9 ans (66 ans - 57 ans) : la réalité sera que par rapport à l’époque "historique" pré-mammographie où les femmes atteintes mourraient en moyenne à 68 ans, elles auront à présent une perte objective d’espérance de vie de deux ans... Tout cela, une fois encore, au prix des souffrances connues d’un traitement anticancéreux...

On aura déjà fait un grand pas quand ces chères femmes que nous aimons tous tellement au point de nous faire un devoir de les exhorter au dépistage systématique auront compris cette réalité arithmétique simple...

Questions complémentaires

En médecine, on l’oublie trop souvent, le 100% n’existe pas : de même qu’il n’existe pas de médicament efficace à 100%, il n’existe pas non plus d’examen de dépistage fiable à 100%.

  • Avec la mammographie, il va donc y avoir des faux négatifs, à savoir des femmes effectivement cancéreuses, non diagnostiquées comme telles et qui, repartant avec la fausse réassurance d’une mammographie "normale", vont tarder à reconsulter quand apparaîtront les signes cette fois cliniques de leur maladie. De telle sorte que, paradoxalement, le dépistage systématique aura, chez elles, contribué à retarder le diagnostic et le traitement, ce qui est d’autant plus regrettable que les tumeurs les plus explosives - celles qui ont le plus de chances d’emporter rapidement une femme - sont précisément celles qui peuvent parfaitement apparaître dans l’intervalle séparant deux mammographies [8].
  • Plus grave encore, il va y avoir des faux positifs, à savoir des femmes qui vont se retrouver avec un diagnostic de cancer alors qu’elles n’en ont aucun. Dès lors, elles vont se voir embarquées dans une médicalisation qui va pouvoir aller, selon les cas, de la simple biopsie (avec toute l’angoisse inhérente) à la chirurgie et au traitement - avec tous ses effets iatrogènes. Les auteurs de la revue Cochrane susmentionnée estiment que pour une femme dont l’espérance de vie va être prolongée (ils ne disent pas de combien) par une mammographie, deux cents femmes seront victimes d’une fausse alerte et devront passer par des examens complémentaires (biopsie...) inutilement anxiogènes et coûteux, tandis que dix n’auront même pas la chance de voir rectifiée cette erreur de diagnostic et seront donc soumises - sans la moindre justification - aux joies connues d’une chirurgie délabrante, de la radiothérapie et de la chimiothérapie : il suffit de penser aux copines dans la situation pour se représenter le tableau...

De plus et pour indubitablement cancéreuses qu’elles puissent être, nombre de tumeurs mammaires ont un développement extrêmement lent : tellement lent qu’elles seraient restées muettes sur toute la durée de vie des femmes concernées [6] ; certains auteurs n’hésitent pas à soutenir que certaines tumeurs pourraient même spontanément régresser [9]. En d’autres termes, des femmes vont subir le martyr d’une prise en charge anticancéreuse pour des tumeurs dont elles n’auraient jamais entendu parler toute leur vie durant.

D’autre part et quoique je n’aie pas vu d’études consacrées à ce sujet, c’est une remarque que m’ont parfois faite des chirurgiens consciencieux que certaines tumeurs, a priori minuscules et à ce titre supposées ne pas poser de problème thérapeutique, semblent "flamber" une fois qu’elles ont été opérées, comme si la chirurgie en avait exacerbé le potentiel d’aggravation et de diffusion : situation là encore regrettable si les minuscules tumeurs en question étaient de celles qui seraient restées latentes si on n’avait pas été les taquiner à coups de bistouri... Il s’agit, répétons-le, de simples observations individuelles, mais qui pourraient au moins justifier des études afin d’examiner ce risque iatrogène potentiel de la chirurgie.

Enfin, il est utile de rappeler que, outre ses inconvénients patents en termes de faux positifs, la mammographie - comme toute procédure médicale - mériterait de voir mieux évalués ses effets indésirables directs : outre l’inconfort voire la douleur (rapportés par de nombreuses femmes), on peut notamment s’interroger sur les effets cumulés d’irradiations répétées.

Récapitulation

Sous l’influence de ce qu’il faut bien appeler une promotion assez systématiquement mensongère, les femmes - surtout celles que nous aimons... - ont été conduites à penser que la détection par mammographie d’une tumeur maligne allait "sauver leur vie". C’est essentiellement faux.

  • Chez une personne donnée, même si le cancer est réel, le bénéfice d’une détection mammographique est marginal (par rapport à ce qui se serait passé si le cancer avait été détecté cliniquement), pour ne pas dire infinitésimal : la plus complète des revues disponibles sur le sujet (cf. PJ) estime que seule, une femme sur 2000 testées pendant dix ans échappera à un décès par cancer relativement à celles qui auront été à la pêche plutôt que chez le radiologue. Elle ne dit pas du tout que l’heureuse élue vivra plus longtemps et précise même qu’aucune étude sérieuse ne permet de retenir un bénéfice du dépistage en termes de survie globale : en d’autres termes, l’heureuse élue mourra comme les autres - peut-être même des complications de son traitement anticancéreux [10], ou de la multiplication des mammographies déclenchée par le diagnostic initial de cancer...
  • Pour une heureuse élue chez 2000 femmes suivies sur 10 ans, il y aura dix fois plus de malheureuses qui seront repérées et traitées à tort comme cancéreuses - et qui, le cas échéant, pourront mourir de leur prise en charge anticancéreuse... Pour le dire autrement : parmi toutes les femmes qui croient et clament que la mammographie "leur a sauvé la vie", une bonne partie n’a aucun  cancer mammaire et la mammographie leur a bel et bien gâché la vie...
  • Relativement à tant de malheur, on considérera comme presque anecdotiques les 200 femmes qui seront juste terrorisées durant quelques semaines à quelques mois ; en attendant qu’on leur confirme qu’elles n’ont rien au sein - après biopsies plus ou moins traumatiques et autres examens complémentaires délicieux (et que, le cas échéant, on multiplie ensuite le rythme des mammographies "compte tenu de l’alerte"...).
A qui ça profite ?
  • A l’évidence, ça profite déjà au lobby des radiologues - dont on sait qu’il est assez puissant chez nous pour faire de notre pays le champion tous azimuts des échographies obstétricales - avec un bénéfice dont on attend encore la moindre démonstration.
  • Cela profite aussi au Narcisse contemporain [11], trop heureux de conforter son incapacité de penser l’Etre et le tragique de la vie dans l’illusion qu’on peut "sauver sa vie" sur simple rendez-vous, moyennant une procédure technique remboursée par la collectivité...
  • Cela profite, faut-il y insister, aux fabricants d’anticancéreux - de façon directe et indirecte.
    • Directement, comme on l’a vu, en multipliant indûment le nombre de femmes exposées à des traitements longs, multiples et coûteux.
    • Indirectement, en entretenant - là encore sur les fonds publics (via des campagnes de dépistage excessivement médiatisées, renforcées par des associations de malades manipulées) - un climat général de peur qui érode l’exigence pourtant incontournable du consentement informé pour transformer les citoyens en clients trop dociles d’anticancéreux "innovants" dont la supériorité sur les produits anciens et moins coûteux reste, elle aussi, à démontrer [12].
  • Cela profite, enfin, aux "responsables" politiques (pardon pour l’oxymore...) et, là encore, de deux façons.
    • En entretenant les citoyens, moyennant une propagande centrée sur des pathologies affectivement très connotées (le sein, la prostate), dans la douce illusion qu’on s’occupe de leur santé, quand - sans cesse aggravée par l’irresponsabilité des Parlementaires et des administrations sanitaires - la réglementation pharmaceutique accélère la mise sur la marché de médicaments au mieux inutiles et le plus souvent exagérément toxiques.
    • En détournant l’attention, via l’exhortation à la responsabilité individuelle, des vrais problèmes de santé publique qui, eux, relèvent bien davantage d’une volonté politique que de l’initiative personnelle. Pour ne s’en tenir qu’à cet exemple connexe : pourquoi l’incidence des cancers mammaire n’a-t-elle cessé d’augmenter au cours des décennies ? Qui a les moyens effectifs de gouverner l’exposition des citoyens aux hormones exogènes, aux radiations, et aux innombrables polluants chimiques dont il existe d’excellentes raisons pour penser qu’ils pourraient jouer un rôle dans cette épidémie moderne ?
Conclusion

A ce stade de l’information, il n’est pas utile d’entrer dans un détail plus fin des évaluations ou des controverses : je n’ai jamais soutenu, par exemple, que les évaluations Cochrane étaient irréfutables ou que tous les confrères qui pensent que la mammographie peut être utile étaient nécessairement des brigands.

Mais de même qu’avec les vaccins contre la grippe [13] (et plus encore eu égard aux conséquences iatrogènes potentiellement terribles des campagnes de mammographie), la justification du présent article repose sur un constat clair, déjà fait par d’autres [14] et qu’il est difficile de contester : il y a un contraste effarant entre les preuves d’un bénéfice pour la santé publique - qui sont inexistantes - et la débauche de moyens mis en oeuvre par les autorités sanitaires, le personnel médical ou certaines associations pour convaincre les citoyens du contraire.

Post-scriptum du 11/06/11.

Des internautes me demandent des références complémentaires permettant de contrer l’atterrante malhonnêteté de la promotion mammographique telle qu’opérée en France par nos autorités sanitaires. Outre la brochure rédigée dans le cadre de la fondation Cochrane et déjà donnée en PJ dans cet article, on peut citer :

  • la traduction en français du livre fondamental de HG Welch, Dois-je me faire tester pour le cancer ? Peut-être pas et voici pourquoi, Presses de l’université de Laval, 2005 ;
  • la présentation faite par mon ami Bernard Junod (probablement le meilleur connaisseur francophone de ces questions) lors du récent séminaire que j’avais annoncé sur ce site, et dont l’enregistrement vidéo est disponible grâce à Dominique Dupagne.

[1] Prêtes à mordre et à griffer tout interlocuteur tant soit peu sceptique, telle cette infirmière qui, au cours d’une émission radiophonique faisant une large place aux interventions téléphoniques des auditeurs, n’a pas craint de me traiter de « charlatan » la voix vibrant d’indignation…

[2] Non que les « innovations » anticancéreuses soient plus efficaces aujourd’hui qu’avant au contraire de ce que soutiennent les fabricants et leurs sponsors de l’administration sanitaire, mais parce qu’on a fait des progrès dans la prise en charge symptomatique de leurs complications.

[3] "Mobilisez-vous pour les femmes que vous aimez" dit un spot de la campagne.

[4] Les laïcs ont sur les fanatiques cette supériorité qu’ils sont redoutables de bonne foi quand ils sacrifient au fanatisme...

[5] Il est toujours possible s’orienter avec une boussole qui indique toujours le sud : il suffit juste de le savoir...

[6] Je traduis rapidement à destination des francophones obstinés : "If you look into their funding sources, you’ll often find a pharmaceutical company or device maker who stands to benefit from an expansion in the number of people with the condition." Welch calls AstraZeneca’s sponsorship of the awareness month "a huge conflict of interest," since encouraging women to get screened will invariably increase the number of breast cancer diagnoses and thus the market for their breast cancer drugs Arimidex, Faslodex, Nolvadex and Zoladex ("Si vous en venez aux sources de financement, vous trouverez souvent une firme pharmaceutique ou un fabricant de dispositif médical, qui ont tout à gagner d’une augmentation des gens concernés par la maladie". Welch [un des spécialistes interviewés par le journal] tient le sponsoring du mois d’information par Astra Zeneca pour "un énorme conflit d’intérêts", attendu qu’encourager les femmes à se faire dépister va immanquablement augmenter le nombre de cancers mammaires diagnostiqués et, par là même, étendre le marché des anticancéreux de cette firme, comme Arimidex, Faslodex, Nolvadex et Zoladex).

[7] Quand ce n’est pas leur droite avec leur gauche...

[8] Esserman, L., Y. Shieh, and I. Thompson, Rethinking screening for breast cancer and prostate cancer. JAMA, 2009. 302(15) : p. 1685-92.

[9] Zahl, P.-H., J. Maehlen, and H.G. Welch, The Natural History of Invasive Breast Cancers Detected by Screening Mammography. Arch Intern Med, 2008. 168(21) : p. 2311-2316.

[10] Black, W.C., D.A. Haggstrom, and H.G. Welch, All-cause mortality in randomized trials of cancer screening. J Natl Cancer Inst, 2002. 94(3) : p. 167-73

[11] Lasch, C., La culture du narcissisme. 1979 : Flammarion (Champs essais).

[12] Garattini, S. and V. Bertele, Efficacy, safety, and cost of new anticancer drugs. BMJ, 2002. 325(7358) : p. 269-71.

[13] Par rapport auxquels, n’en déplaise à certains internautes, j’ai parfaitement compris la différence entre efficacy et effectiveness selon les acceptions des revues Cochrane...

[14] "L’information fournie par les associations et les organisations gouvernementales est pauvre et gravement biaisée en faveur du dépistage. Peu de sites internet respectent les standards de l’acceptable en matière de consentement informé (...)". Jorgensen, K.J. and P.C. Gotzsche, Presentation on websites of possible benefits and harms from screening for breast cancer : cross sectional study. BMJ, 2004. 328(7432) : p. 148.

 

par Marc Girard
http://www.rolandsimion.org/spip.php?article162

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 18:19
Samedi 23 juillet 2011

2612194-3685338.jpgNotre ministère de la santé n'est jamais à court d'idées "géniales"

À l’époque où elle était ministre de la Santé, Roselyne Bachelot s’est réjouie du succès des Capi, ces « contrats d'amélioration des pratiques individuelles », souscrits par les praticiens qui peuvent ainsi valoriser financièrement leur pratique médicale dans le cadre d'un contrat avec leur caisse d'assurance maladie pour une durée de trois ans.

Cette relation directe entre médecin et Sécurité Sociale, avait alors choqué les syndicats médicaux, mais encore plus les malades qui trouvaient invraisemblable qu’un médecin touche, en dehors de ses honoraires, une prime au rendement des dépenses de santé. On savait déjà que la recherche de rentabilité se retrouve partout, la Police, la Gendarmerie, les impôts et autres administrations, ce qui incite à « faire du chiffre », mais ce procédé est déplorable pour un service public. Toutefois, six mille praticiens, soit plus d'un sur six, ont ainsi signé un contrat avec l'Assurance-maladie qui leur garantit cette prime à la performance.

Mais cela ne doit pas suffire car, après des mois de négociations, l'Assurance-maladie et les médecins libéraux viennent de signer un protocole d'accord comprenant un projet complet de nouvelle convention médicale qui va généraliser les primes.


Il est certain qu’il faut changer et surtout améliorer notre façon de soigner et d’envisager la maladie, essayer de limiter les ordonnances et les accumulations de médicaments inutiles et souvent dangereux, communiquer davantage avec les patients, simplifier la paperasserie qui doit être responsable d’un stress souvent ingérable, et cette liste est loin d’être complète. Mais, derrière ces belles paroles, on retrouve cette scandaleuse notion de prime à la performance. Comme l’a signalé Le Monde.fr : « Pour engranger des points, un médecin devra par exemple atteindre un taux défini de patientes de 50 à 74 ans participant au dépistage du cancer du sein, prescrire une proportion donnée de génériques ou encore transmettre suffisamment de feuilles de soins électroniques. »


2208807120_79b9dcddcf.jpgÉvidemment, ce protocole insiste sur la prévention afin d’éviter les traitements coûteux et tout le monde est d’accord sur ce point : « plutôt prévenir que guérir ». Mais lorsque le patient est pris en main par une équipe de « fournisseurs de santé » qui impose un contrôle et un dépistage réguliers des gens en bonne santé, on retrouve les déclarations du Dr Knock, personnage imaginé par Jules Romains : « Les bien portants sont des malades qui s’ignorent ».


En réalité, la véritable prévention ne consiste pas à multiplier les examens ou les dépistages systématiques qui génèrent souvent, eux-mêmes, leurs propres pathologies, ni à vacciner des populations entières dans une course sans fin, sous le prétexte « d’éradiquer » toutes les maladies.

Ces dernières années, les pouvoirs publics ont multiplié les dépistages automatiques, les mammographies, les biopsies, et autres techniques de la médecine officielle, c’est-à-dire la médecine de troupeau qui a contribué à l’augmentation de l’hémorragie financière de la Sécurité Sociale, mais n’a pas diminué, bien au contraire, l’incidence des maladies.


Le 8 janvier 2000, The Lancet publiait une étude danoise qui réduisait à néant l’espoir des cancérologues qui croyaient alors qu’en dépistant plus précocement les cancers du sein par mammographie, on réussirait à faire baisser leur incidence et leur mortalité. Le journal concluait qu’en termes de mortalité, une politique de dépistage du cancer du sein « ne serait pas justifiée ». Et en mars 2006, le mensuel La Recherche signalait à son tour, dans son numéro 395, que « la mortalité par cancer du sein a très peu diminué depuis 20 ans », alors que « les cas diagnostiqués, eux, explosent ». L’article soulignait que certains experts dénonçaient les effets pervers du dépistage qui « conduirait à détecter et à traiter des tumeurs mammaires qui n’auraient pas mis la vie de la patiente en danger ».


D’après le Dr Samuel Epstein, président de la Coalition pour la Prévention du Cancer, Médaille d’Or de l’Académie de Médecine Albert Schweitzer : « Des études récentes basées sur les dix années précédentes indiquent une augmentation très nette des cancers quelques années après le début de ces examens fréquents, ce qui confirme la grande sensibilité des seins en pré-ménopause et l’effet carcinogène des radiations ».


65653606_421b207b9e.jpgAinsi, le « dépistage » a tout va est devenu à la mode. Tout comportement de notre corps doit être soumis à de fréquentes et régulières vérifications : surveillance de la tension, de la prostate, du taux de cholestérol, du diabète et bien d’autres pathologies qui nous menacent sournoisement. Il existe ainsi des campagnes-promotions de dépistage. Il est du reste bien dommage que l’État, qui prend si bien soin de nous, ne prenne pas autant soin de notre Planète qu’il massacre sans vergogne. Mais pour la Planète, ceux qui préconisent et commentent les dépistages de ses maladies sont considérés comme des fauteurs de troubles.

 

Le cancer de la prostate fait la fortune des laboratoires et les belles heures des médias qui n’éprouvent aucune gêne à nous rappeler toutes les dix minutes qu’il est urgent de faire vérifier notre corps comme nous le faisons pour les moteurs. Il est certain que ce dépistage est moins traumatisant que les mammographies, mais il entraîne une augmentation du nombre de cancers précoces dépistés, alors qu’aucun bénéfice à long terme sur la mortalité par ce cancer n'a encore été nettement démontré. En outre, il ne sauve aucune vie et induit de nombreuses interventions mutilantes grevées de lourdes séquelles. D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Institut National du Cancer ne recommandent pas ce dépistage en routine, alors que l'Association française d'urologie (AFU) est favorable à un dépistage annuel à partir de 50 ans. Ces campagnes publicitaires organisées par l’AFU (qui se définit elle-même comme une entreprise) sont financées indirectement par l’industrie pharmaceutique, qui subventionne l’AFU à hauteur de plusieurs millions d’euros.


Le plus scandaleux dans cette affaire vient du fait que le député urologue et chirurgien Bernard Debré, qui encourage fortement le dépistage du cancer de la prostate depuis plusieurs années et ne manque jamais une émission publique sur le sujet, a été choisi comme rapporteur pour cette mission. Dans une société dite républicaine, il est pour le moins choquant de choisir comme rapporteur une personnalité très engagée dans la controverse. Il est tout aussi malvenu d’avoir choisi l’AFU pour dresser un état des lieux du dépistage et du traitement du cancer de la prostate en France, alors que cette entreprise est motivée par la promotion de sa propre activité. Il ne faut pas oublier que le nombre d’opérations de cancers de la prostate a été multiplié par quatre en 9 ans, alors que la mortalité par ce cancer n’a pas augmenté depuis 20 ans. Cette situation n’a pas besoin de commentaire.


photoDans la prévention, le dépistage ressemble à un enfant de chœur comparé à la vaccination, censée prévenir les maladies, et l’industrie pharmaceutique profite du commerce de la peur pour vendre des vaccins. Le plus récent et le plus scandaleux est celui contre le papillomavirus, appelé sans aucune preuve médicale « vaccin contre le cancer du col de l’utérus », alors que l’Institut national du cancer des États-Unis estime que la relation directe entre le virus et le cancer n’est pas du tout prouvée, tandis que les procès qui s’organisent et se multiplient prouvent la toxicité du vaccin.

À ce sujet, le Pr Claude Béraud, professeur honoraire à l’université de Bordeaux, ancien vice-président de la Commission de la transparence de l’Afssaps et ancien membre du Conseil médical et scientifique permanent de la Mutualité Française, a confié le 9 juillet 2008 au journal Le Monde qu’il craint « les perturbations écologiques que ce vaccin pourrait induire dans l’équilibre des souches virales, soit en favorisant le développement de souches résistantes, soit en accroissant la virulence de souches aujourd’hui inoffensives ». Nous pouvons donc nous attendre à une recrudescence de cancer d’ici quelques années, beau résultat pour « éradiquer » une maladie et faire des économies de soins.

Et parmi les vaccins que les médecins devront conseiller aux gens âgés pour avoir de nombreux « bons points », celui de la grippe figure en première place, alors qu’après avoir passé en revue 64 études, le groupe Cochrane a conclu qu’aucune étude ne permettait de constater l’efficacité du vaccin (The Cochrane Database of Systematic Reviews « Vaccines for preventing influenza » -1-2006).

Une autre étude, parue dans le journal médical américain Vaccine du 5 avril 2006, a été menée par le Dr Dianne Groll, de l’Université d’Ottawa afin de déterminer si l’incidence de la grippe avait diminué dans l’Ontario après l’introduction d’une campagne d’immunisation gratuite pour 12 millions d’individus en 2000. Tous les cas de grippe advenus entre 1990 et 2005 ont été évalués. Lorsque la campagne a commencé en 1990, l’incidence s’élevait à 109 cas par 100 000 personnes. Or, après le début de la campagne, l’incidence était montée à 164 cas. Ainsi, en dépit de cette intense vaccination, l’influence de la maladie n’avait pas diminué, bien au contraire. Tous les spécialistes de la santé et les laboratoires savent bien que ce vaccin ne sert à rien, mais l’exception française doit jouer là aussi. 


155812973_04bbd664e8.jpgAjoutés aux dépistages inutiles, ces vaccins non seulement inutiles mais dangereux vont participer à l’attribution de la prime de plus de 9 000 euros par an à 45 000 médecins généralistes, au détriment de l’augmentation de nombreuses maladies et de l’explosion des cotisations de la Sécurité sociale ou des caisses complémentaires. Beau résultat lorsqu’on parle d’économie du système de santé.

Après le départ de Roselyne Bachelot, nous étions un peu soulagés, mais sa succession est pire encore, ce qui semblait impossible. Mais rien n’est « impossible » dans le domaine de notre ministère de la maladie.

 

http://www.sylviesimonrevelations.com/article-le-depistage-a-tout-va-est-devenu-une-rente-pour-les-labos-et-les-medecins-80031702.html

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 18:14
Du printemps arabe à l'été israelien?
 
Vendredi, 22 Juillet 2011 11:02

 

Chacun sait qu'Israel souffre d'inégalités criantes et scandaleuses: le passage brutal du socialisme kibboutznique à l'ultra-libéralisme high-tech en passant par d'importantes vagues d'immigration laissées pour compte n'ont rien arrangé. La moindre critique de l'état des choses est taxée de "gauchisme laique" par les fers de lance traditionnalistes du statu-quo. La répartition des richesses, des terres (à l'intérieur du pays d'avant 67) et des pouvoirs n'est toujours pas un sujet. La société israelienne a cependant besoin de toute urgence de réformes de fond avant que le crédo démocratique réel ne devienne un simple alibi.


Par Jacques Benillouche

 

 

Et si  le boulevard Rothschild devenait la place Tahrir de Tel-Aviv ? C’est certainement exagéré car la différence avec les révolutions arabes réside dans l’existence d’une démocratie vivace en Israël. Mais si on connait toujours l’origine des manifestations, nul n’est capable d’en déterminer l’issue.

Pour l’instant, le problème est pris à la légère par les dirigeants israéliens car les manifestations se déroulent sans violence et avec un certain esprit bon-enfant. Des tentes de camping ont été dressées sur l’esplanade centrale du boulevard pour protester contre les hausses inconsidérées de certains produits alimentaires et contre la flambée des prix de l’immobilier alors que les salaires stagnent. Les jeunes ne peuvent plus se loger et ils le font savoir à leur manière.

 

Excés du libéralisme

 

L’envers du décor d’un pays trop libéral est planté parce que la gauche est laminée et que l’opposition est atone. Les jeunes loups politiques, à l’instar des deux journalistes de gauche qui ont été élus députés, sont devenus inaudibles car, selon leurs détracteurs, ils ont reçu « leur hochet». Les espoirs d’une population excédée se sont envolés en même temps que les promesses d’obtenir rapidement de nouvelles mesures sociales. Les israéliens paient les conséquences de l’exercice solitaire du pouvoir par un gouvernement omnipuissant.

Les manifestants sont pour l’instant disciplinés car ils ont la culture des pays démocratiques: « Ceci est une bataille sociale et non politique »  insiste Roey Noiman, l’organisateur du Sit-in, qui explique la passivité du maire de Tel-Aviv par son appartenance au parti au gouvernement. Le pouvoir ne mesure pas encore l’inquiétude qui envahit les éléments actifs de la population, les jeunes qui sont le socle et l’avenir du pays mais qui se sentent abandonnés dans la jungle économique : « C'est un fait de base,  les jeunes israéliens finissent leur service militaire, paient des impôts, donnent tout à l'État  mais ils ne voient pour autant  aucun avenir » renchérit Noiman.

Il faut se reporter aux manifestations de 1971 des Panthères noires pour retrouver la même atmosphère de contestation qui avait cependant dégénéré en émeute. La jeunesse d’aujourd’hui se révolte moins contre le gouvernement accusé d’être passif que contre les monopoles financiers et industriels. Pour l’instant, il n’y a pas de contamination avec la révolte des pays arabes mais les mouvements sociaux, liés à l’augmentation des prix alimentaires, pourraient constituer l’étincelle qui risque de mettre le feu politique dans le pays.

 

Hausse générale des prix

 

La centrale syndicale israélienne Histadrout se bat pour obtenir l’annulation des hausses des produits de base. Tout a augmenté, le pain de 10%, l’essence de 13%, l’eau de 134%, les logements, les transports et les impôts indirects tandis que le Trésor n’a pas entériné l’accord conclu avec le patronat d’instaurer le salaire minimum à 4.300 shekels, soit 850 euros, alors que les prix ont atteint ceux d’Europe. Le secrétaire général de la Centrale, Ofer Eini a montré sa mauvaise humeur : « Une grande partie de l'opinion israélienne estime que la coupe est pleine, et le Premier ministre doit donc corriger le tir ». Il est rejoint par le patron des patrons Shraga Brosh qui critique le gouvernement : « au lieu de baisser le poids de la fiscalité, les taxes indirectes ont été alourdies, ce qui handicape le secteur privé notamment au moment où la crise mondiale va entraîner des augmentations de prix et rogner la compétitivité des entreprises ». Le gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fisher, reste fidèle à l’orthodoxie financière en s’élevant contre les «mesures populistes parce qu’il faut préserver le cadre budgétaire ».

Certes le chômage est faible en Israël mais au prix de rémunérations très basses puisque les demandeurs d’emploi, qui ne bénéficient d’allocations que durant trois mois, sont astreints à accepter tout travail. Les écarts de salaires sont  tels que la classe moyenne se rétrécit et que la pauvreté touche de plus en plus de secteurs de la population et pas uniquement les religieux orthodoxes et les arabes israéliens. Les jeunes ont rejoint cette catégorie car ils n’ont plus les moyens de se loger.

 

Crise du logement

 

Les prix des logements ont atteint des sommets justifiés par l’excédent de la demande. L’afflux des investisseurs étrangers forts de leur euro, qui sentent l’aubaine d’une plus-value rapide, crée une surchauffe dans le secteur. Un appartement à Tel-Aviv voisine le million d’euros et certains autres dépassent les prix du XVIème arrondissement de Paris. Par ailleurs l’immobilier flambe car les populations juives à l'étranger, inquiètes de la montée de l’islamisme, tendent à anticiper l’abandon de leur pays en investissant en Israël dans l’immobilier.  

Les américains du nord et du sud  constituent aujourd’hui la grande masse de ceux qui s’installent définitivement en Israël quitte à  continuer leur activité professionnelle dans leur pays d’origine durant la semaine et à rejoindre leur famille durant le week-end.

Les monopoles agro-alimentaires font la loi et les jeunes et les bas-salaires en souffrent.  Israël s’était préparée à une guerre d’un nouveau style,  « la guerre du Cottage ». Ce mythique fromage blanc a personnifié la colère populaire contre la hausse constante des prix des produits laitiers.

Cette hausse a d’ailleurs influé sur l’indice des prix du mois de mai, qui a été plus élevé que prévu : +0,5%. Le ministre des Finances, Dr. Youval Steinitz, a indiqué « que la lutte contre les monopoles de producteurs laitiers sera la même que celle qu’il mène contre les grands trusts monopolistiques du gaz, qui veulent s’enrichir sur le compte des consommateurs ». Mais il n’a rien fait de concret et seul un boycott des consommateurs a eu raison de la hausse de prix inconsidérée.

Les manifestants ont décidé de marquer leur mauvaise humeur en campant devant le domicile du ministre de la défense, Ehud Barak, dans la tour la plus huppée du centre de Tel-Aviv. Son appartement a été évalué au prix exorbitant de 7 millions de dollars. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou s’est joint aux protestations contre la hausse de l’immobilier et la pénurie de logements mais il n’a pris aucune mesure législative pour imposer un quota de logements sociaux.

Il accuse au contraire la « bureaucratie scandaleuse » qui enlise le marché. : « Nous sommes un petit pays, il y a une forte demande de logements et pas suffisamment d’appartements, car nous avons deux procédures bureaucratiques insensées. Il faut énormément de temps pour planifier et commercialiser des logements ». Or, il dispose d’une large majorité à la Knesset et d’un pouvoir sans partage pour légiférer mais la volonté manque. Au lieu de frapper sur la table et de prendre des mesures, il accuse les autres d'être la cause du malaise.

 

Politique volontaire

 

Certains se demandent s’il ne s’agit pas d’une politique délibérée et sournoise du gouvernement qui veut pousser les israéliens à s’installer dans les territoires pour consolider les implantations où les constructions ont repris. Pour 100.000 dollars il est possible d’acquérir une maison individuelle à 35 kms de Tel-Aviv, dans la grande banlieue de Jérusalem ou au delà de la «ligne verte », à Nilin par exemple, traversée par une nouvelle ligne de train.

Les manifestants du boulevard Rothschild refusent d’attirer la pitié et donnent l’impression d’être heureux puisqu’ils écrivent ce slogan sur leurs panneaux : « heureuse révolution ».  Le mot révolution a ainsi fait des émules et il a été lancé par des manifestants qui veulent s’inspirer des mouvements espagnols en s’opposant en silence. Les jeunes affluent de toutes les parties du pays pour gonfler la « ville des tentes ». 

L’Union Nationale des Etudiants s’est jointe à la protestation en menaçant de l’étendre aux campus des universités. D’autres villes ont pris le relais pour répandre les protestations dans tout le pays. Le président des étudiants a été ferme dans ses propos : « Nous nous préparons à une lutte longue et déterminée contre un gouvernement qui nous a abandonnés. Nous ne renoncerons pas tant que le droit au logement de tous les jeunes israéliens ne sera pas garanti ».

Il se profile en Israël un vent de mai 1968  puisque plusieurs secteurs se joignent aux jeunes. Les derniers à se mettre en grève sont les médecins qui refusent de pratiquer les interventions dans tous les hôpitaux. Le pays réputé pour son dynamisme économique et pour la qualité de son high-tech est aujourd’hui en panne sociale. Ses jeunes réclament des mesures immédiates que le gouvernement ne semble pas en mesure d’offrir. A trop attendre, le boulevard de Rothschild risque alors d’être débaptisé en place Tahrir d’Israël.


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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 08:33
VOYAGE ET DECOUVERTE DE LA LIBYE, LOIN DES MENSONGES MEDIATIQUES

Posté le 19 juillet 2011 par admin

 

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http://sergeadam.blogspot.com

 

 


   "L'Observatoire International pour la Paix en Libye" organise un voyage du 25 au 31 Juillet 2011 intitulé "VOYAGE ET DECOUVERTE DE LA LIBYE, LOIN DES MENSONGES MEDIATIQUES" dans le but de montrer la vérité concernant la situation en Libye.
 
   Les médias continuent de décrire une situation mensongère en Libye, malgré le fait que les nombreuses Commissions d'Enquêtes qui se sont rendues sur place ont constaté et rapporté que ce qu'ils y ont vu ne correspond pas du tout à ce que disent la presse et les politiques.
 
   Afin de permettre aux citoyens européens de se rendre compte par eux mêmes, ces derniers sont invités gracieusement à se rendre sur place, afin de découvrir le vrai visage de l'Intervention de l'OTAN en Libye qui bombarde les zones civiles que les médias officiels continuent de qualifier de cibles militaires ou gouvernementales.
 
   Ce voyage de solidarité avec le peuple libyen est financé intégralement par "l'Observatoire International pour la Paix en Libye" et vise essentiellement la jeunesse européenne, de toutes origines confondues, afin de lui permettre, dans le même temps, de passer une semaine de vacances au contacte de la population libyenne et ceci gratuitement.


   Tous les frais (billets d'avions, Hôtel pension complète, excursions en autobus climatisé etc...) sont pris en charge par "l'Observatoire International pour la Paix en Libye".
   Les journalistes et reporters désirant prendre part au voyage sont les bienvenues.
 
   Tous résident européen peut participer à ce voyage historique, merci de remplir le questionnaire ci-dessous et de l'envoyer par email à l'adresse  observatoire-int@hotmail.fr 
 
 
   Voyage du 25 au 31 Juillet 2011 en Libye
Nom : _____________________________
Prénom : __________________________
Date de naissance : _____/____/_______
Numéro de passeport : _______________
Téléphone : ________________________
Email :______________@____________
 
Pour tout autre renseignement complémentaire, prière de contacter "l'Observatoire International pour la Paix en Libye" par téléphone au + 33(0)6 63 37 65 32 

 
 
http://news.stcom.net/modules.php?name=News&file=article&sid=6144

 

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La Libye, coupée en deux?
Voici un autre point de vue sur la Libye présenté par Jocelyn Coulon directeur du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix, affilié au CÉRIUM.

La Libye, coupée en deux

La Libye risque bientôt d'être définitivement coupée en deux? Une république rebelle à l'Est et un gouvernement Kadhafi, père ou fils, à l'Ouest. Les différents scénarios d'interventions internationales évoqués depuis une semaine tendent vers une partition de la Libye qui n'est pas sans rappeler la situation actuelle en Côte d'Ivoire où, depuis 10 ans, des rebelles contrôlent le nord du pays, et le gouvernement de Laurent Gbagbo le sud.

Devant les exactions du régime, tous se demandent comment arrêter les combats et se débarrasser de l'ami d'hier, devenu aujourd'hui si encombrant. Ainsi, on discute depuis plusieurs jours des moyens de venir en aide à la population et, de fait, aux rebelles. L'un d'eux concerne l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne censée neutraliser les capacités meurtrières du régime en place. La création de cette zone est devenue comme un mantra scandé sur toutes les télévisions et l'objet d'une joute politique entre ceux qui l'estiment trop compliquée et dangereuse à mettre en oeuvre et ceux pour qui elle est une panacée.

Les deux parties ont raison et tort à la fois. D'un côté, la zone peut être établie facilement et les Européens n'ont pas besoin d'attendre les Américains pour la créer, car ils en ont les moyens matériels et logistiques. La supériorité occidentale est telle qu'un avion libyen violant la zone serait pulvérisé en quelques minutes, comme le furent 86 avions syriens détruits par la chasse israélienne en 1982 au-dessus du Liban, sans aucune perte du côté israélien. De l'autre côté, les risques pour les Occidentaux sont nombreux, dont ceux bien connus des dommages collatéraux subis par les populations civiles que l'on veut défendre.

D'ailleurs, à quoi servirait réellement cette zone? L'ambassadeur américain à l'OTAN, Ivo Daalder a prononcé lundi le fin mot dans cette affaire : « Quand on observe ce qui se passe, on note que l'activité des avions de chasse et d'autres moyens aériens a en fait diminué ce week-end, a dit le diplomate. À ce jour, l'activité aérienne globale n'a pas été un élément décisif. Si elle est mise en place, une zone d'exclusion aérienne n'aura pas réellement d'impact sur ce qui se passe en ce moment. » Et il a parfaitement raison.

Tout au plus, la zone permettrait aux rebelles de respirer un peu et de consolider leurs positions. En fait, la zone d'exclusion aérienne est une réponse de ceux qui ne veulent rien faire de concret par rapport au régime libyen tout en ayant l'air de faire quelque chose. Saddam Hussein a vécu 12 ans avec une telle zone au-dessus de l'Irak.

Il en va de même de l'idée lancée par l'ancien premier ministre français Dominique de Villepin. Après une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy lundi, il a proposé la création d'une force de paix qui serait en mesure d'intervenir en Libye le long de corridors humanitaires. Si l'intention de sauver des vies et d'arrêter les combats est ici louable, l'ancien premier ministre n'est pas sans savoir qu'une telle intervention signifierait la partition de fait du pays, comme en Côte d'Ivoire.

Il n'y a que deux scénarios plausibles à une résolution de la crise en Libye. Le premier permet à la confrontation de poursuivre son cours et au plus fort de gagner, l'Occident se tenant à distance. Ce scénario est devenu politiquement et moralement intenable à partir du moment où les puissances occidentales demandent maintenant le départ de Kadhafi. Le deuxième voit l'Occident intervenir directement en soutenant ouvertement les rebelles et en bombardant le potentiel militaire du gouvernement libyen. On chasse un dictateur, mais on risque d'en installer un autre.

Hors ces scénarios, l'Occident continue à bricoler des options mitoyennes, la situation actuelle perdure et la Libye finit comme la Côte d'Ivoire. Dans ce cas, le problème libyen n'est pas réglé, mais il permet à l'Occident d'éviter de prendre des décisions douloureuses.

Source Cyberpresse
http://sergeadam.blogspot.com/2011/03/la-libye-coupee-en-deux.html
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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 08:16

 

Quand le courant est trop fort… il faut le contourner, et surtout agir dans le calme et la paix

Petit message de Jacques Attali :

« La Grèce est un tout petit problème. A supposer – ce que l’on ne doit pas faire – que le poids de la dette grecque soit partagé entre tous les Européens, cela représenterait 350 euros par Européen. Pour un problème si dérisoire, on ne va pas faire exploser la zone euro. Donc on va le traiter. Mais il faut faire vite. Car si on le règle mal, on donnera aux prêteurs le sentiment qu’on résoudra aussi mal des problèmes plus lourds, comme ceux de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie ou de la France. A ce moment-là, les prêteurs se déchaîneront et parieront sur l’échec. » (Source: Paris Match)

Ainsi se comprend pourquoi les politiciens ont volontairement biaisé la résolution du problème grec… Il y a en effet une suite plus conséquente.

Et qui a donné le signal à la meute de loups qu’ils pouvaient attaquer la dette d’autres pays européens pour descendre l’euro et torpiller la zone euro ?

«Ce que nous faisons pour la Grèce, nous ne le ferons pour aucun autre pays».
Nicolas Sarkozy.

Entre maintenant et cette invitation du président français aux artificiers du cartel bancaire, reste le temps de vider les comptes en banque et de ne rien laisser aux banquiers… de vous protéger de la grosse dévaluation qu’ils préparent pour « harmoniser le niveau de vie de l’Européen avec celui du Chinois » (confidence d’un membre du Groupe Bilderberg).

Le mois d’août pourrait être chaud sur les monnaies. Il faudra suivre les analyses de Trader Noé dont vous avez pu apprécier l’excellence des recommandations depuis la création du blog. Certains décrient sur les traders, vous avez providentiellement la chance d’avoir l’un des meilleurs au monde, et il œuvre ici pour le bien commun. Chose assez rare aujourd’hui dans ce monde si matérialiste. D’un commun accord, nous pensons qu’il n’y aura très probablement plus de bourse dans un laps de temps pas si éloigné… Il faut simplement attendre que cela aille un peu plus mal. Autrement dit, attendre qu’ils déroulent leur plan… Il vous faut agir dans le calme, sans haine ni rancoeur, sans passion, sans quoi l’on est aveuglé et l’on fini par dire des choses aussi grossières que le président français.

Souvenez-vous ce que nous disions depuis un certain temps et l’avons précisé dans la lettre confidentielle :

« Ils ne le diront jamais, mais sachez qu’il y a une volonté politique de couler la Grèce ». (Confidence d’un banquier international à LIESI) La Grèce et d’autres plongeront ensemble.


« C’est un véritable New Deal à l’échelle planétaire qui est nécessaire. Un New Deal écologique et économique. Au nom de la France, j’appelle tous les États à se réunir, pour fonder le nouvel ordre mondial du XXIème siècle« .

Allocution de Nicolas Sarkozy devant l’Assemblée générale de l’ONU, 25 septembre 2007, Assemblée générale de l’ONU.

Une vidéo intéressante à visionner:http://sos-crise.over-blog.com/article-vers-la-faillite-de-la-france-jacques-attali-video-79924214.html

 
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Publié par le 22 juillet 2011 in Non classé

 

Un graphique très intéressant sur l’épuisement des richesses exploitables

On sait ainsi où nous allons et pourquoi certaines matières premières industrielles (OR et ARGENT) susceptibles de devenir des devises monétaire futures dans la perspective d’une prochaine refonte monétaire internationale, ont tant le vent en poupe… Très instructif.

 
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Publié par le 22 juillet 2011 in Non classé

 

« Des responsables de l’UE s’attendent à un grave problème pour les banques » ou… pas de fumée sans feu

Telle est une confidence faite récemment à la rédaction de LIESI. Selon une source de LIESI à Bruxelles et très bien introduite, il y a de la panique dans l’air pour les prochains mois. Cela explique pourquoi l’UE annonce que les banques européennes pourraient à l’avenir se voir sanctionner en cas de trop grande prise de risque et être soumises à des règles plus exigeantes en matière de fonds propres, officiellement, « pour éviter une nouvelle crise financière semblable à celle de 2008 ».

Cette crise de 2008 a coûté la bagatelle de 1000 milliards d’euros aux banques du vieux continent. Sachant que les choses ne vont absolument pas s’arranger, la Commission européenne a annoncé une série de propositions, dont la plus attendue était la transposition en droit européen des règles de « Bâle III ». Cette réglementation, définie en 2010 par un comité de banquiers centraux et de régulateurs, doit être mise en place par toutes les grandes économies industrialisées et émergentes du G20, graduellement à partir de 2013. Mais Bruxelles a décidé d’aller plus loin. La Commission souhaite renforcer le rôle des superviseurs européens du secteur financier, créés début 2011, et leur permettre de sanctionner les établissements prenant de trop grands risques. A titre d’exemple, ils pourraient imposer aux banques de limiter leur distribution de crédit s’il y avait des risques de bulle. Ces autorités, qui ont un rôle de surveillance, pourront également infliger des amendes correspondant à 10% du chiffre d’affaires annuel d’une banque qui ne respecterait pas les nouvelles exigences européennes ou bien suspendre temporairement l’activité de certains membres de leurs conseils d’administration. Objectif: se montrer dissuasif et créer une sorte de « code de la route », selon les termes du commissaire aux Services financiers, Michel Barnier.

La Commission vient en effet de présenter son nouveau projet de directive sur les fonds propres des banques, qui contraignent celles-ci à mettre en réserve des fonds propres représentant 7% du montant des prêts qu’elles accordent à leurs clients. Jusqu’à présent, le taux était de 2%. Pour ce, les établissements devront mettre en réserve une partie de leurs bénéfices ou procéder à des augmentations de capital. Environ 460 milliards d’euros de capital devront être levés sur les marchés financiers d’ici 2019, date à laquelle Bâle III devra être totalement mis en place, a indiqué Michel Barnier.

Face à un paysage protéiforme avec plus de 8200 banques sur le continent, la Commission prévoit des « dérogations » et laissera le soin aux superviseurs nationaux, comme l’Autorité de contrôle prudentiel en France, de gérer certaines questions, comme le risque immobilier. Les autorités de régulation nationales pourront également exiger de certains établissements un niveau de fonds propres plus élevé, si elles le jugent nécessaire.

Inutile de commenter tout cela. Il va être de plus en plus difficile de trouver du crédit auprès des banques, ce qui est déjà le cas. En outre, les marchés financiers à partir de 2012 et peut-être même avant auront bien de la peine à trouver des gogos souscrivant à leurs augmentations de capital. Les gérants de fonds sont également confrontés à des décollectes massives depuis quelques semaines. On fait silence sur ce point, mais quand les gens reviendront de vacances et comprendront, espérons-le, il y aura une volonté de liquider ce qu’ils ont en banque. La confiance dans ce SYSTEME va s’étioler au fil du temps et c’est ce qui justifie le commentaire de notre ami Trader Noé.

 
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Publié par le 22 juillet 2011 in Non classé

 
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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 08:00

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Quatre priorités pour 2012 (5)

 

Après l’école primaire, la sortie du nucléaire et la redistribution de la richesse, la quatrième priorité pour 2012, complémentaire de la troisième, est de mettre en place des mesures protectionnistes ciblées. C’est la conséquence logique de la priorité donnée au travail sur le capital.
  
  
Pour un protectionnisme ciblé
  
Protectionnisme ? Le mot sent le soufre. Dans la plupart des manuels d’économie, on apprend que le protectionnisme est une pratique archaïque qui consiste, pour un État, à protéger ses producteurs via des droits de douane et/ou d’autres obstacles non tarifaires (normes nationales, réglementation…). Dans le merveilleux monde du libre-échange, ces pratiques ancestrales ont disparu et les biens et services circulent sans contrainte, dans un marché qui n’est plus « faussé » par d’obsolètes réglementations étatiques.
  
Voilà pour la vulgate. La réalité est évidemment quelque peu différente : le libre-échange a toujours été prôné par les plus forts, économiquement et surtout militairement, qui voyaient un avantage certain à ce que des pays moins aguerris qu’eux sur le plan économique, leur ouvrent sans entraves leur marché intérieur.
  
Rappelons que, aujourd’hui chantre du libre-échange, l’Angleterre a longtemps été un pays ultra-protectionniste, imposant ses conditions commerciales via une domination maritime sans partage, permettant ainsi à l’aristocratie britannique de bâtir des fortunes colossales. Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que, devenue la première puissance mondiale, le Royaume-Uni opta pour une politique résolument libre-échangiste, plus conforme à ses intérêts industriels.
  
Aujourd’hui, les acteurs économiques qui ont le plus intérêt à ce qu’un système de libre-échange mondial soit renforcé et consolidé sont les entreprises multinationales et autres TGE qui veulent pouvoir produire et vendre sans aucune contrainte.
  
Produire sans contrainte, c’est être constamment à l’affut du coût de revient le plus bas sur la planète, ce qui est très fréquemment synonyme de salaire de misère versé à un quasi-esclave, ce dernier ne bénéficiant d’aucune protection digne de ce nom (voir notre billet Mourir pour un iPhone).
  
Vendre sans contrainte, c’est n’être frappé par aucun droit de douane qui augmenterait le prix du produit fabriqué par le quasi-esclave, avec à la clé la certitude d’éliminer ou de marginaliser la concurrence « locale » qui s’évertuerait encore à « fabriquer au pays pour vendre au pays ».
  
Résultat pour la plupart des pays occidentalisés, et notamment pour la France : depuis 40 ans, nous avons vu filer à l’étranger, par « tranches » de secteurs d’activité et par catégories d’emplois, des pans entiers de notre industrie. D’abord le textile, puis l’électroménager, puis… tout le reste ; d’abord les emplois ouvriers peu qualifiés, puis les plus qualifiés, puis les ingénieurs, les transferts de technologie n’ayant fait qu’aggraver et accélérer le phénomène.
  
Peu à peu, insidieusement pourrait-on dire, on a ainsi remplacé de « bons » emplois (qualifiés, mieux rémunérés que le SMIC, impliquant la maîtrise d’une technique et/ou d’un savoir-faire) par des emplois de plus en plus précaires, de moins en moins qualifiés, de moins en moins rémunérés.
 
En ce sens, nous présenter aujourd’hui les emplois de « services à la personne » comme un « gisement d’avenir » pour l’emploi relève de la farce ou du leurre : quand la perspective principale (au demeurant fort honorable et fort nécessaire) d’une société est de prendre en charge les 3e et 4e âges pour trouver des emplois à la jeunesse, c’est que l’on a atteint la fin du parcours…
  
Nous annoncer le nième « plan emploi jeunes » (ou « emploi senior », ou autre…) sans traiter le « mal » à la racine, c’est placer un cautère sur une jambe de bois. Il va donc falloir agir, non en administrant des soins palliatifs, comme on le fait aujourd’hui, mais de façon préventive et « agressive ».
  
  
Le retour du politique
 
De façon préventive et agressive, qu’est-ce que cela signifie ?
  
En premier lieu, c’est qu’un mécanisme de droits de douane à l’importation permette d’aligner le prix de revient d’un produit manufacturé dans un pays à bas salaire sur le prix de revient qui résulterait d’une fabrication en France. En d’autres termes, il faut faire disparaître l’avantage concurrentiel que constitue le fait de produire dans des pays à bas salaires lorsque l’on souhaite vendre sur le marché français. Bercy ne manque pas de fonctionnaires compétents pour calculer et ajuster la bonne formule…
  
En second lieu, nous devons renforcer la protection de certains secteurs d’activité le temps que les entreprises existantes dans ces secteurs acquièrent une taille et une expérience suffisantes pour voler seules hors du nid.
  
Un des cas actuellement le plus emblématique est celui de l’énergie solaire : la quasi-totalité des panneaux solaires est importée de Chine et la seule usine française produisant ce type de panneaux, Photowatt, est dans une situation plus que précaire et a prévu de délocaliser en Pologne. Ne passons pas sous silence l’attitude d’ERDF qui savonne gaillardement la planche d’une filière photovoltaïque française qu’il ne contrôlerait pas entièrement, et d’un gouvernement Sarkozy irresponsable qui met en place un moratoire sur le photovoltaïque sous la pression du lobby nucléaire… vous avez là tous les ingrédients qui expliquent pourquoi, dans ce secteur comme dans d’autres, les PME françaises stagnent et sont incapables d’acquérir la stature de leurs consœurs allemandes.
  
C’est donc « tout le contraire » qu’il faut mettre en œuvre : il faut permettre à ce type d’entreprises de « décoller » au plan national dans un contexte favorable, sans qu’elles se trouvent confrontées à la nomenklatura des grands groupes (Areva, ERDF…) ou à une concurrence externe qui, tant en ce qui concerne les volumes de production que les coûts de revient, possède aujourd’hui un avantage irrésistible.
  
Nous n’employons pas ici le terme de « démondialisation » car il ne s’agit pas, selon nous, de vouloir « démondialiser » à tout prix mais avant tout de permettre à un tissu économique de PME de bénéficier – sous certaines conditions – de marges de manœuvre qu’elles n’ont plus aujourd’hui. On rapatriera ainsi en France des emplois qualifiés qui ont filé « ailleurs », cet « ailleurs » pouvant aussi bien se situer en Asie que dans des pays appartenant à l’Union européenne.
 
Énoncé brutalement et cyniquement (nous sommes en « guerre économique », n’est-ce pas ?), nous devons mettre en œuvre les conditions pour que la production délocalisée en Chine, en Roumanie, en Pologne ou au Viêt Nam revienne en France. Seuls les gagnants affirment que le jeu économique est gagnant-gagnant… plaçons-nous donc dans les conditions de remporter la partie.
  
On objectera que si nous agissons ainsi à l’égard d’autres pays, ils feront de même et nous verrons nos exportations freinées. C’est oublier plusieurs paramètres :

nos principaux partenaires économiques s’appellent Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Royaume-Uni, États-Unis, autant de pays qui ont grosso modo les repartition-importations-et-exportations-par-zones-geographiques-juin-2010-mai-2011.JPGmêmes niveaux de salaires et de protection sociale (on pourrait bien sûr nuancer…) et qui, en conséquence, ne doivent faire l’objet d’aucun protectionnisme de notre part ;

• parlons alors du sujet qui fâche : la Chine. Le déficit commercial avec ce pays est de l’ordre de 23 milliards d’euros par an. Nos exportations sont essentiellement « tirées » par les ventes d’Airbus et, à un moindre degré, par les les-principaux-deficits-et-excedents-du-commerce-exterieur-juin-2010-mai-2011.JPGsecteurs de la mécanique, de la chimie, des équipements électriques et de la santé. Exportations fragiles car très « politiques », souvent liées à des gros contrats qui comportent des transferts de technologie. Bref, ne rêvons pas : dans moins de dix ans, nous pourrons en faire notre deuil, la Chine ayant acquis la capacité de réaliser chez elle ce qu’elle doit encore acheter à l’extérieur ;

• abordons un autre sujet délicat : en France, qui ferait les frais d’une politique protectionniste ? Et qui en bénéficierait ?
Parmi les perdants, on peut certainement lister les dirigeants et actionnaires de grands groupes français fortement implantés dans des pays à bas salaires, à condition que ces pays soient eux-mêmes fortement exportateurs vers la France : LVMH et Carrefour, par exemple.
Pourquoi seulement les dirigeants et actionnaires ? Parce qu’un magasin Carrefour bénéficiaire qui ferme en Chine, c’est moins de dividendes versés aux actionnaires… et des ennuis pour les dirigeants, mais a priori pas de répercussions sur l’emploi en France.
Quant au secteur du luxe, il pourrait en fait n’être touché que marginalement : s’il existe une gamme de produits où prix plus bas n’implique pas nécessairement ventes supplémentaires, c’est bien le domaine du luxe. Le luxe est acheté pour valoriser son ego, par vanité, narcissisme et, au fond, « plus c’est cher, plus je vaux cher ». Que les parfums et vins français subissent des droits de douane en hausse sur le marché chinois ne fera pas nécessairement baisser les emplois dans ces secteurs en France.
Au fond, ce qui serait blessé, c’est peut être essentiellement l’ego des dirigeants de ces entreprises, forts en cour auprès du Prince : Bernard Arnault vient d’être promu grand officier de la Légion d’honneur et Lars Olofsson officier du même ordre…
Quant aux gagnants, ils seraient infiniment plus nombreux que les perdants : c’est l’immense majorité des collaborateurs des PME françaises qui verraient d’une part s’éloigner la crainte d’une délocalisation, d’autre part se retrouveraient demain plus nombreux lorsque qu’il deviendra plus avantageux de produire en France que dans un pays à bas salaire.

Nul doute que, pour un Sarkozy, la prise en compte des intérêts d’un Bernard Arnault prime nettement celle d’un ouvrier ou d’une ouvrière de 50 ou 55 ans qui vient d’être licencié(e) pour cause de délocalisation de son activité à l’autre bout du monde. Reste à celles et à ceux qui ont l’ambition de gouverner demain la France de se prononcer nettement et sans faux-semblant : mettront-ils en place une politique protectionniste ? Ou, comme le disent les Américains, préféreront-ils Main Street à Wall Street ?
  
  
Lundi
© La Lettre du Lundi 2011

 

 

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 07:48


21 avril 2011

Blezri Lleshi

La N-VA veut « verser une prime aux régions, pour chaque chômeur qu’elles suspendront ». Le véritable visage des nationalistes flamands se précise de plus en plus. La vision de la N-VA s’appuie sur le contrôle, la sanction et la récompense. Le contrôle de ceux qui sont exclus, la sanction à l’égard des pauvres et la récompense pour ceux qui sont déjà suffisamment nantis.

La N-VA a un programme conservateur et néolibéral. Et il s’agit d’une combinaison impitoyable pour le simple citoyen, l’homme ou la femme de la rue.
 
Rien n’a encore été prouvé

« Pour ceux qui gagnent gros, la libération complète des structures communautaires constitue une fois pour toutes l’ultime rêve néolibéral. Pour ceux qui ont moins de chance, se profile la menace d’un monde rébarbatif dans lequel, en tant qu’individu, vous devez ramer tout seul sur le plan culturel, économique et démocratique », écrivait Bart De Weaver (N-VA) dans De Standaard du 15 juillet 2010.

Il s’agissait de l’une des attaques directes (ou réponses, si vous préférez) dans le débat avec les gros formats de l’OpenVLD. Le « simple citoyen » est content car voilà enfin un parti qui défend la cause de l’homme et de la femme de la rue. Si cela pouvait être vrai.

En fait, nous ne pouvons pas dire non plus que ce n’est pas vrai car, jusqu’à présent, De Wever n’a encore rien dû prouver sur ce plan. Hormis la présidence de son parti, De Wever n’a encore jamais rempli une fonction accompagnée d’un mandat exécutif.

Admettons, il est fort en rhétorique mais, quand il s’agit d’en venir au fait, la politique est un peu plus qu’une simple évidence.

Examinons un peu le discours et le programme de la N-VA. Dans quelle mesure est-elle réellement concernée par « l’individu forcé de ramer tout seul » ?
 
Le contrôle, la sanction et la récompense

« La N-VA a déposé une proposition sur la table des négociations du conciliateur politique Wouter Beke (CD&V) visant à verser aux régions un bonus pour chaque chômeur qu’elles suspendront », écrit De Morgen (11/04/2011).

Apparemment, cela a été confirmé par plusieurs sources. Si c’est exact, en effet, le vrai visage de la N-VA se précise de plus en plus. La vision de la N-VA s’appuie sur le contrôle, la sanction et la récompense. Elle vise le contrôle maximal des exclus, elle veut sanctionner les pauvres et récompenser ceux qui sont déjà suffisamment nantis (plus on a, plus on reçoit).

Lorsqu’on lit le programme socioéconomique de la N-VA et qu’on analyse attentivement le discours de la N-VA, on ne tombera pas de sa chaise en découvrant cette information. Une fois pour toutes, la N-VA a un programme conservateur et néolibéral. Et il s’agit d’une combinaison impitoyable pour « l’homme et la femme de la rue ».

La N-VA essaie de se faire passer pour anti-néolibérale et de se profiler comme le parti qui prend la défense du « simple Flamand » et non celle des « néolibéraux qui gagnent gros », pour reprendre une fois encore les termes de Bart De Wever, mais la réalité, hélas, est tout autre.

Est-ce un hasard si la N-VA préférerait appliquer son agenda socioéconomique avec ces mêmes libéraux « néolibéraux » ? Il y a manifestement quelque chose qui cloche, dans le discours de la N-VA.
 
C’est pourquoi je me pose un certain nombre de questions. Comment peut-on prendre la défense du « Flamand moyen » avec des propositions visant à sanctionner les chômeurs et non pas ceux qui détruisent les emplois (voyez le programme de la N-VA en ce qui concerne les PDG, les banquiers et les bonus) ?

Comment peut-on aider le Flamand avec un attirail d’emplois flexibles qui nuisent à la vie familiale et qui, en outre, sont vraiment sous-payés et qui n’offrent par conséquent que peu de sécurité, voire pas du tout ? De plus en plus de personnes vont devoir alors combiner deux ou trois emplois pour arriver à grand-peine à joindre les deux bouts.
 
Pas de sécurité dans la « flexicurity »
 
Dans le programme de la N-VA, plus précisément dans le volet « Politique de l’emploi et sécurité sociale », nous lisons que « le travail est le principal moyen pour combattre la pauvreté et l’exclusion sociale ». « Mettre le plus vite possible un maximum de personnes au travail constitue le défi majeur, pour la N-VA », découvrons-nous dans le même texte.

Chers décideurs politiques futurs, vous allez devoir revoir votre programme car le genre d’emplois que vous envisagez est précisément celui qui engendre la pauvreté.

En attendant, partout en Europe, les études et les chiffres ont déjà prouvé des dizaines de fois qu’il n’y a pas suffisamment d’emploi pour pouvoir échapper à la pauvreté. Dans notre pays aussi (ou dans notre région, si vous préférez), nous connaissons ce problème.

Faire travailler tout le monde sans tenir compte de la qualité et des conditions du travail, voilà à quoi ressemble la politique d’aujourd’hui. La politique de la « flexicurity », si populaire chez les partis de droite – et de « gauche » – a abouti à une hausse du nombre de personnes vivant dans la pauvreté et socialement exclues. Dans « flexicurity », on ne trouve en fait pas la moindre trace de « security ».

Un ticket à destination de la pauvreté
 
Comme si cela ne suffisait pas, la N-VA débarque avec une « solution », qui promet des primes à qui poussera encore plus ces personnes dans la pauvreté et dans l’exclusion. Cette proposition montre à quel point la N-VA est préoccupée par le sort du « simple citoyen » et celui des centaines de milliers de personnes qui survivent dans la pauvreté.

Ou peut-être est-ce la tantième preuve que la N-VA n’a pas de programme socio-économique convenable ?

À la N-VA, ils doivent bien savoir qu’une région moins performante sur le plan économique propose également moins d’emplois et compte par conséquent relativement plus de chômeurs. Et, même si une région va bien et propose beaucoup d’emplois, comme Bruxelles, ces emplois ne vont pas pour autant aux habitants de cette région, aux Bruxellois en l’occurrence. Je serais curieux de savoir comment la N-VA entend expliquer la chose aux nombreux Bruxellois qui vivent dans la pauvreté…

Au service d’étude de la N-VA, ils savent qu’il n’y a pas assez d’emplois et qu’il est impossible que chacun trouve un emploi convenable dans l’actuel système capitaliste. Pourtant, le programme de la N-VA déclare « que le parti veut tout mettre en œuvre pour que tout le monde, entre 18 et 65 ans, puisse trouver du travail ». Quant à l’aide sociale et aux indemnités de survie, aux yeux de la N-VA, il s’agit de la « toute dernière option ».

Par ailleurs, on ne peut nier le fait qu’il y aura toujours des gens qui ne sont pas directement engageables, pour la simple raison que nombre de gens ont des problèmes sociaux, psychiques ou de santé. Et ce sont ceux-là, précisément, que la N-VA entend sanctionner.
 
Suspendre ou ne pas suspendre ?
 
Donc, en suspendant les chômeurs, nous allons résoudre le problème ? Je n’en crois rien. Ce n’est même plus du populisme, c’est de la tromperie grossière. Sanctionner les chômeurs signifie rendre ces personnes dépendantes d’une indemnité de survie du CPAS. Mais ne sont-ce pas ces mêmes CPAS qui se plaignent depuis tout un temps déjà qu’ils disposent de trop peu de moyens pour le travail qu’ils doivent accomplir ?

Comment faire avaler de telles propositions aux CPAS ? Et comment De Wever va-t-il expliquer cette mesure aux plus pauvres des pauvres, qui seront les plus gravement touchés par ses propositions immorales ?

Cela veut-il dire qu’il ne doit pas y avoir de contrôle ? Non, naturellement. Les moyens de l’État et de la sécurité sociale (brefs, nos moyens) doivent être équitablement et justement répartis et, sur cela, nous voulons pouvoir exercer un contrôle. En fin de compte, c’est pour cela que nous avons un État.

Et il y aura toujours des gens qui veulent profiter des autres et c’est intolérable. Mais leur nombre est minime et, malheureusement, il est constamment gonflé jusqu’à ce que Monsieur Tout-le-Monde s’imagine que tous les chômeurs et tous les assistés sociaux sont des voleurs et des profiteurs.


Un rêve social au lieu d’un rêve néolibéral
 
Nous avons besoin d’autres propositions. Au lieu de contrôler et de sanctionner davantage les chômeurs, nous devrions investir dans ces personnes. Investir aussi dans une autre économie. Une économie qui corresponde à la réalité du chômeur et qui propose une plus-value au reste de la société.
 
Tous les moyens financiers et primes que les autorités investissent dans une politique de sanction, elles pourraient tout aussi bien les investir dans la formation, l’enseignement et autres alternatives économiques convenables auxquelles on peut intégrer les chômeurs.
 
L’ONEM, l’appareil de contrôle des chômeurs, écrit lui-même dans son rapport annuel : « Le passage de l’enseignement au travail, le fait de maintenir au travail et la réinsertion des plus âgés, la lutte contre la discrimination et l’accompagnement des demandeurs d’emploi peu scolarisés ou de longue durée, restent donc des points d’action prioritaires. » Ce sont, bien sûr, d’autres actions que celles envisagées par la N-VA.
 
Celui qui a moins de chance, qui a le plus de mal à s’en tirer, est lui-même responsable de sa situation et doit être sanctionné pour cette raison. Telle est l’analyse de la N-VA, qui se base ici sur un rêve ressemblant à s’y méprendre à celui des gens qu’elle prétend critiquer, à savoir, « le rêve néolibéral absolu ».

 
Bleri Lleshi
 
Bleri Lleshi est philosophe et chargé de cours en Économie sociale à la Haute École Artesis. Il a rédigé ce billet d’humeur en son nom propre.

Traduit du néerlandais par Jean-Marie Flémale pour Investig'Action


Source originale : De wereld morgen

Source : michelcollon.info

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Investig'Action - michelcollon.info
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