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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:40

1775 -http://www.lessignets.com/signetsdiane/calendrier/mai/29.htm

Dedefensa.org - 21/02/11

Le tourbillon de Madison

 


Les événements du Wisconsin se développent d’une façon organisée et particulièrement impressionnante dans leurs effets.Après une semaine de protestations, de manifestations et d’actions diverses, la capitale du Wisconsin, Madison, est devenue le centre bouillonnant d’une crise nationale US. (Pour Noam Chomsky, il s’agit d’une insurrection démocratique, la révolte qu’on attendait aux USA.) Vendredi 17 février, les membres démocrates du Sénat de l’Etat avaient quitté le Wisconsin pour l’Ohio contigu, hors de la juridiction de leur Etat, créant par leur absence une impossibilité d’atteindre le quorum pour un vote (prévu ce 17 février) de la loi du gouverneur Walker restreignant très fortement les dépenses publiques et mettant en cause l’existence des syndicats des services publics ; ces parlementaires ont annoncé qu’ils resteraient “en exil” dans l’Ohio, toujours pour la même raison du blocage du vote, tant que le gouverneur Walker ne céderait pas, – alors que Walker réaffirmait dimanche qu’il ne céderait pas. Samedi, la manifestation, quotidienne depuis 5 jours à Madison, rassemblait une foule impressionnante de plus de 70.000 personnes. L’intention des protestataires de Madison est d’occuper et de “tenir” le Capitole, à la façon que les Cairotes ont “tenu” la place Al Tihrir, dans le but d'empêcher le fonctionnement du “gouvernement” du gouverneur Walker et de paralyser l’Etat du Wisconsin.

 

Différents aspects de la crise ont été passés ici en revue, pour en détailler quelques-uns des caractères.

• Un long texte de Rose Aguilar, de AlterNet.org, du 17 février 2011, fait un récit complet des événements de Madison, Wisconsin. Le titre de l’article situe le climat : «Is Wisconsin Our Egypt ?», rejoignant l'analogie que nous mettons par ailleurs en évidence…

 

• Christopher Fons, pour CounterPunch, met en évidence, le 19 février 2011, le caractère d’organisation spontanée et de solidarité des manifestants et activistes de Madison. Il est par exemple remarquable que la police municipale, qui n’est pas touchée par les restrictions, ait pris faits et cause pour les protestataires.

 

• Le site Crooks and Liars met en ligne, le 18 février 2011, une bande vidéo avec l’interview de Chris Hayes, de The Nation, et de Naomi Klein, également de The Nation et auteur de l’excellent Stratégie du choc, sur le fonctionnement de l’hyper-capitalisme postmoderne.

 

• La crise de Madison prenant une extension “nationale” ? D’ores et déjà, il y a des signes dans ce sens. Les habitants de l’Etat de l’Ohio commencent à montrer les premiers signesd’une colère similaire à celle des habitants du Wisconsin. D’autre part, Madison devient un point de ralliement national, comme dans ce cas de la parlementaire Diane Russell, du Maine, qui se rend dans le Wisconsin pour proclamer sa solidarité avec les protestataires.

 

• Il y a un long article de Politico.com (le 18 février 2011) concernant l’attitude d’Obama dans cette crise. Obama soutient les syndicats contre le gouverneur Walker, mais seulement pour certains aspects de la loi concernée. Le tout est l’objet de calculs savants de son équipe pour savoir la place que tiendra le Wisconsin dans la campagne électorale de 2012… Aucun élan, aucune espèce de signe qui pourrait faire croire qu’il y a chez Obama autre chose qu’un politicien en train de faire ses comptes d’épicier, – en homme parfait du Système. Le commentaire que fait Paul Woodward (ce 18 février 2011) concernant l’attitude d’Obama vis-à-vis des événements de Bahrain pourrait après tout parfaitement convenir pour le Wisconsin ; la situation y est moins tragique mais l’homme est toujours le même…

 

• Il faut aussi lire l’analyse avec de nombreuses références que fait ThinkProgress.com dans son Progress Report du 17 février 2011sur “la droite radicale”. En rapport direct avec la situation dans le Wisconsin, le rapport examine les politiques en train d’être mises en œuvre par des gouverneurs républicains radicaux dans un certain nombre d’Etat de l’Union. S’il fait la part un peu trop belle à l’attitude d’Obama (ThinkProgreess.com, de tendance progressiste, reste favorable à Obama malgré les déceptions imposées par sa politique à la gauche progressiste US), le rapport donne un excellent aperçu du potentiel explosif de cette situation, avec la première explosion déjà réalisée à Madison.

 

• Maintenant, un autre point de vue, un point de vue opposé, celui d’un républicain, d’un ancien de l’administration Bush, Joshua Trevino (dans le Guardian du 18 février 2011). Le titre est résolument dramatique : «Who governs Wisconsin? Our democracy is at stake as these featherbedded public sector unions try to bully Madison's elected officials into submission…» On notera évidemment que Trevino ne parle pas du gouvernement des Etats-Unis mais du “gouvernement” du Wisconsin, et de la démocratie dans le Wisconsin, comme si l’on parlait d’une entité indépendante. (C’est un peu ironique de la part d’un homme de l’ancienne administration GW Bush, laquelle n’a jamais montré une sollicitude particulière pour les droits des Etats ; qui utilisa en Irak les Gardes Nationales des Etats sans demander leur avis à ces Etats ; qui traita l’Etat de Louisiane, pendant et après la catastrophe de l’ouragan Katrina, comme une métropole sans scrupules traite une colonie taillable et corvéable à merci.)

 

Notre commentaire

Enfin, après deux années d’exubérance de la droite conservatrice, dans la vague de Tea Party, c’est la gauche progressiste US qui exulte. Elle est du côté de la révolte, du soulèvement contre un pouvoir jugé oppressif et arbitraire. Tea Party, lui, se trouve exposé dans son côté le plus ambigu, – lequel n’a jamais été dissimulé à nos yeux, tant ce mouvement est insaisissable dans son identification, – notamment par le biais indirect des liens entre le gouverneur Walker, qui se réclame de l’esprit de Tea Party, et les frères milliardaires Koch qui le subventionnent, – tout comme ils subventionnent Tea Party d’ailleurs, au nom de leur hostilité à tout ce qui est service public (et de tout ce qui est, ajouteront les critiques, faveur et puissance pour le corporate power). (Au reste, ces liens ne sont pas plus incestueux et révélateurs que ceux de l’administration Obama et des démocrates avec Wall Street, ce qui n’enlève rienau mouvement de Madison, soutenu par les démocrates et Obama.)

Mais qu’importent ces contradictions, que nous n’avons jamais dissimulées, et même au contraire parce qu’elles constituent justement l’aspect révélateur fondamental de la situation générale. Le jeu, et la compréhension du jeu, sont faussés si l’on s’en tient aux étiquettes et connexions idéologiques de tous ordres, avec la corruption de tous bords qui accompagne ce rangement ; la seule référence qui vaille est l’attaque objectivement(et inconsciemment, ce qui va de pair) portée contre le Système, selon les situations contradictoires, les occurrences différentes, etc., dans le chef de tous les mouvements impliqués. Aujourd’hui, à Madison, Wisconsin, c’est la gauche progressiste qui s'affirme, et les foules animées par cet esprit qui attaquent, – eh bien, va pour la gauche progressiste ! Ce qui importe est que, dans ce cas, comme dans d’autres qui sembleraient inverses si l’on s’en tient au point de vue idéologique (Tea Party, certes), il s’agit des mêmes coups de déstructuration portés contre le Système.

 

Pour l’instant, à Madison, Wisconsin, tous les ingrédients de la crise sont là, et les grands esprits progressistes, même les plus prudents comme Noam Chomsky, y voient les prémisses de la grande révolte attendue aux USA.Une détermination et une organisation exceptionnelles des foules, avec des actes entravant effectivement le fonctionnement des institutions de l’Etat du Wisconsin ; un soutien affirmé des officiels démocrates de l’Etat, avec des actes à mesure (“exil” dans l’Ohio, pour échapper à l’obligation de présence au vote de la loi Walker, qui permettrait d’atteindre le quorum) ; une détermination affichée comme sans faille du gouverneur Walker pour imposer sa loi ; après un temps d’hésitation, la crise de Madison élevée au rang de grande crise intérieure US, et traitée comme telle par les réseaux de communication, et aussi par les commentateurs et intellectuels comme on l’a vu plus haut avec Chomsky. (Pour l’instant, on s’abstiendra de dire un mot sur Obama, dont le soutien au mouvement est trop calculé pour avoir un impact décisif.) Gardons-nous bien de nous attacher aux causes directes mais apparentes seulement de la crise ; ces causes sont toujours les mêmes dans le cadre du Système en crise, entre les maximalistes de l’hyper-capitalisme et les réformistes de l’hyper-capitalisme ; c’est un débat jamais tranché car on ne tranche pas un débat sur la substance d’une chose par une attitude radicale ou une attitude réformiste qui ne met pas en cause cette substance, parce que le cœur de la crise se trouve dans la substance informe elle-même du capitalisme comme créature du système du technologisme, de l’“idéal de puissance” et de la dynamique du “déchaînement de la matière”. Ce qui nous intéresse est l’effet indirect, justement sur ces situations connectées à la substance de la chose (système du technologisme, “idéal de puissance”, dynamique du “déchaînement de la matière”).

 

Dans cette logique, le point essentiel de la crise du Wisconsin concerne la structure de cette puissance centrale du Système, et, par conséquent, du système du technologisme, que sont les USA. Ce point pourrait se résumer, après tout, dans le titre de l’article de Trevino («Who governs Wisconsin?») ; même si la réponse implicite puis explicite qu’il donne est partisane, qu’elle soit juste ou non, il reste que la question est effectivement fondamentale. Le conflit de Madison est gros des enchevêtrements et des interférences des conflits de compétences et de pouvoir entre les citoyens, les législatures des Etats de l’Union et le pouvoir fédéral. Peu importe de quel côté se trouve telle ou telle cause, et ce que vaut cette cause, reste que Madison et la révolte du Wisconsin nous montrent la complication extraordinaire de la situation structurelle des USA, de l’ambiguïté volontaire des compétences respectives des différents pouvoirs, des blocages potentiels et antagonistes entre ces pouvoirs, par conséquent des tensions centrifuges qui seront exacerbées à mesure que se développent la crise et les mésententes fondamentales entre les divers groupes de citoyens et leurs conceptions. Comme nous l’avons déjà souvent écrit, nous pensons que la cohésion des USA en une énorme puissance générant des politiques agressives, déstructurantes et paralysantes à la fois, constituent l’un des verrous fondamentaux du Système ; tout ce qui menace cette cohésion menace le Système en son cœur ; que cela soit dit ou pas importe peu, il reste que la crise du Wisconsin est grosse d’une menace contre cette cohésion, passant par une phase de désordre grandissant. Certains pourraient juger que nous ne sommes pas loin d’y être. ..

 

Posté par Alaindependant

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:29
Vendredi 25 février 2011 5 25 /02 /Fév /2011 09:17

Excellente question posée dans le dernier éditorial de Bastille République Nations...que j'introduirais par cette citation de Pierre Mendès-France:

 

"L'abdication d'une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dicature interne par la remise de tous les pouvoirs à un seul homme, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique"

(Discours sur les risques du Marché commun 18 janvier 1957)

 

 

Vers la chute du troisième Raïs ?

 

Source : ( http://www.brn-presse.fr/ <- c'est ici qu'on s'abonne et qu'on soutient la presse libre...)

 

Comme lors du mouvement contre la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy proclame qu’il tiendra bon sur les coupes budgétaires massives, quoiqu’il arrive. Il y a deux semaines, sous l’œil de TF1, l’hôte de l’Elysée frisait même la provocation, alors que magistrats et enseignants étaient dans la rue le jour même : les dysfonctionnements de la Justice ? On n’a jamais eu autant de juges. L’incapacité à assurer la sécurité ? Ça n’a rien à voir avec le manque de moyens. L’échec scolaire, les classes surchargées ? Ce qui compte, ce n’est pas le quantitatif, c’est le qualitatif…

 

En face, on dénonce certes ses priorités, mais on semble peu pressé de mettre en cause le principe de la baisse des dépenses publiques. Pire : la Cour des comptes vient de préconiser 50 milliards au minimum de restrictions en matière de dépenses publiques pour les trois prochaines années. Rappelons que cette noble institution est présidée par un dirigeant socialiste. Selon le secrétaire général de FO, 400 000 emplois publics auront été supprimés entre 2007 et 2012 – le plus grand « plan social » de France, et de loin ! Qu’on le veuille ou non, ce sont, au final, 400 000 chômeurs de plus.

 

Le débat public évoque l’image de ces trois singes qui se bouchent respectivement les yeux, les oreilles, la bouche : le président a bien pris garde de ne pas faire une seule fois allusion à l’Europe ; et ses opposants – même ceux qui se proclament les plus radicaux – n’ont pas eu l’inélégance de rompre cette omerta. Bruxelles ? Connais pas.

 

Cette discrétion est ahurissante. Car en ce moment même se trament les projets dont l’objet est de donner une dimension totalement nouvelle aux cadres, dispositifs et procédures confiant à l’Union européenne le pilotage des politiques économiques et sociales des Etats-membres.   Et ce, sous la pression de la chancelière allemande… avec l’appui actif du président français. Le « semestre européen » qui dessaisit les parlements nationaux de l’essentiel de leurs prérogatives budgétaires est à peine en place que le Conseil européen a déjà à son ordre du jour le principe d’un « pacte de compétitivité » : chaque pays ayant adopté la monnaie unique serait sommé d’aligner âge de la retraite (vers 67 ans), protection sociale, droit du travail et politique fiscale. La pilule est tellement énorme qu’elle a suscité une levée de boucliers de sept ou huit pays lors du sommet européen du 4 février – non certes sur le principe, mais au moins sur les modalités. Un sommet des dirigeants de la zone euro a été prévu en catastrophe pour le 11 mars, avant le Conseil européen des 24 et 25 mars. Selon certains analystes, il s’agirait là des « changements les plus radicaux de l’économie et des structures de l’Union depuis une génération » (propos cités par le site spécialisé Euobserver.com).

 

Pendant des décennies, les autocrates tunisien et égyptien ont régné sur leurs pays respectifs par la répression et la peur. Au moins ont-ils cristallisé sur leur personne le ressentiment populaire – avec les suites que l’on sait. Sur le Vieux continent en revanche, les instances où sont prises les décisions-cadres restent en quelque sorte derrière le rideau (qui aurait idée de crier « Van Rompuy, dégage » ?) ; l’Union européenne a précisément été conçue dans ce but.

 

Qu’un des peuples européens déchire – enfin – ledit rideau, et cette lucidité pourrait bien faire tâche d’huile. Qui sait, alors, si l’oligarchie bruxelloise dans son ensemble ne connaîtrait pas le sort de Ben Ali et Moubarak ? A quand la chute du troisième raïs ?

 

 

 

 

 

Pour celle et ceux que les débats sur l'Union européenne assomment, j'ai prévu quelques minutes d'humour :  

Désolé, pas pu m'en empêcher... cette vidéo a agréablement accompagné mes journées de grève... Allez,retour au sérieux :

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http://rupturetranquille.over-blog.com/article-vers-la-chute-du-iiieme-rais-68031628.html
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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:20

Napoléon, admirateur de l’Islam et de son Prophète

 

 

En marge du débat sans fin qui s’est instauré sur le Net, sur la sincérité et la réalité de la conversion de Napoléon Bonaparte à l’Islam, voici quelques extraits authentiques de la pensée de l’Empereur sur cette spiritualité.


Dans les Mémoires écrits à Sainte-Hélène du général Gourgaud, Napoléon dit : « Jésus-Christ, simple prédicateur, n’exerça aucun pouvoir sur la terre, mon règne n’est pas de ce monde disait-il. Il le prêchait dans le temple, il le prêchait en particulier à ses disciples. Il leur accorda le don de la parole, fit des miracles, ne se révolta pas contre la puissance établie et mourut sur une croix, entre deux larrons, en exécution du jugement d’un simple prêteur idolâtre… À l’opposé de Jésus-Christ, Mahomet fut roi ! Il déclara que tout l’univers devait être soumis à son empire… »

Plus loin, Napoléon poursuit : « Ce qui est supérieur en Mahomet, c’est qu’en dix ans il a conquis la moitié du globe, tandis qu’il a failli trois cents ans au christianisme pour s’établir ».

Dans sa Correspondance, au chapitre « Observations sur la tragédie de Mahomet », Napoléon écrit : « Il a détruit les faux dieux, renversé le temple des idoles dans la moitié du monde, propagé plus que qui que ce soit la connaissance d’un seul Dieu dans l’univers… Mahomet fut un grand homme, intrépide soldat…. Grand capitaine, éloquent, homme d’État, il régénéra sa patrie et créa au milieu des déserts de l’Arabie un nouveau peuple et une nouvelle puissance. »

Le comte de Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, raconte une anecdote intéressante : « A dîner, l’Empereur dit des choses curieuses sur l’Égypte, touchant un des chapitres qu’il avait dictés sur la religion, les usages, etc. (…) Alors, analysant de la manière la plus ingénieuse les deux religions de l’Orient et de l’Occident, il disait que la nôtre était toute spirituelle, et celle de Mahomet toute sensuelle ; que les châtiments dominaient chez nous : c’était l’enfer et ses supplices éternels, tandis que ce n’était que récompenses chez les Musulmans : les houris aux yeux bleus, les bocages riants, les fleuves de lait ; et de là il concluait, en opposant les deux religions, que l’on pourrait dire que l’une était une menace, elle se présentait comme la religion de la crainte ; que l’autre, au contraire, était une promesse, et devenait la religions des attraits. »


Voilà qui nous change un instant du discours sarközyste sur les « racines juives » de la France et des stéréotypes islamophobes diffusés par Marine Le Pen ou Éric Zemmour, qui se prétend bonapartiste !


Paul-Éric Blanrue

Voir également le blog Paul-Éric Blanrue, Le Clan des Vénitiens

 

Article placé le 20 fév 2011, par Mecanopolis

 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:15

24 février 2011


L’instrumentalisation de la religion ou les méfaits de la culture sont une porte ouverte à l’oppression des femmes : mariages forcés, excisions, lapidation, choix imposés... Ces faits restent condamnables et il faut les traiter. Mais les politiques et les médias se préoccupent-ils véritablement de cette question ? En parlent-ils pour trouver des solutions ou au contraire est-ce un sujet utilisé pour voiler d’autres souffrances qui touchent les femmes dans leur quotidien ? Féministe et chercheuse au CNRS depuis 40 ans, Christine Delphy est la fondatrice des revues Questions Féministes et Nouvelles Questions Féministes avec Simone de Beauvoir. Elle revient sur ces problématiques.

Le 25 novembre 2010, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Premier ministre François Fillon a désigné cette dernière "Grande Cause nationale 2010". L’a-t-elle vraiment été ?

Non, mis à part un clip de sensibilisation subventionné par le gouvernement, il n’y a pas eu une véritable mobilisation autour de cette question. En réalité, ce n’est pas un sujet qui préoccupe les politiciens français contrairement à d’autres pays en Europe. En Espagne par exemple, il existe des tribunaux spéciaux et une loi organique pour traiter ce type de problème, une loi appelée contre la « violence de genre » et que la France a refusé de passer. Et lorsqu’une femme subit une violence ou est tuée, les gens se mobilisent immédiatement et l’événement apparait en première page dans les journaux. Or, en France ça ne fait jamais la une des journaux. C’est à peine si les médias y consacrent une ligne, même en cas de meurtre.

Pourtant, une campagne a été menée contre le port de la burqa qui est, selon la secrétaire d’Etat Fadila Amara, une question qui porte atteinte à la dignité et à l'égalité entre les hommes et les femmes ?

Une étude a estimé à 20 le nombre de burqas portées en Belgique et à 360 d’après les Renseignements généraux en France. D’autre part, les statistiques d’Eurostat démontrent que 40% de femmes (de cultures diverses) vivent sous le seuil de pauvreté en Belgique. Donc, le débat sur le port de la burqa est posé à l’envers. En réalité, cette polémique est une façon de minimiser ou de nier les agressions quotidiennes qui s’exercent contre les femmes. Une manière de détourner l’opinion publique des violences conjugales qui ont mondialement été reconnues comme étant la première cause de décès des femmes entre 25 et 44 ans. Ou encore, de nier que dans plus des deux tiers des cas, celles qui sont violées connaissent leur agresseur (mari, petit ami, meilleur ami, patron..). En revanche, le nombre concernant celles qui ne meurent pas mais qui subissent la violence jour après jour n’est pas calculé. Il le faudrait pourtant, car la mort n’est que le stade ultime d’un continuum de violences.

D’autre part, même si le gouvernement dévoile de temps à autre des statistiques sur ces réalités, c’est pour son propre intérêt. Il s’agit d’une stratégie pour donner l’impression qu’il est sensible à cette problématique. Mais en réalité, le problème est négligé et étouffé à travers la polémique sur le voile ou la burqa. Et si cette polémique parvient à rendre les gens plus méfiants et plus agressifs les uns envers les autres, c’est en raison des campagnes islamophobes. En effet, celles-ci véhiculent l’idée que le sexisme est plus conséquent au sein des familles de culture africaine et de confession musulmane. Pire encore, elles prétendent que ces faits existent chez des gens qui ne sont pas « comme nous » mais qui vivent chez nous. Or, tout cela est faux et aucune statistique ne justifient ces arguments.


Comment une femme peut-elle échapper à la violence ?


Je crois qu’il faut commencer par reconnaitre son état de souffrance pour ensuite entreprendre les démarches nécessaires comme porter plainte. J’ai pu constater que même les femmes qui osent réclamer de l’aide ont beaucoup de mal à appeler « violence » ce qu’elles subissent. Pourquoi ? Parce que dans leur culture - une culture occidentale ou maghrébine peu importe- il est normal qu’un homme se montre violent envers son épouse. Cela fait partie en quelque sorte de sa virilité. Par conséquent, il devient difficile pour une femme de distinguer une dispute qui serait accompagnée de « coups accidentels » d’une dispute accompagnée systématiquement voire fréquemment par de la brutalité. Certaines se persuadent même que leur conjoint peut les maltraiter pour ce qu’elles auraient dit de contrariant ou d’énervant.


D’ailleurs, dans « La domination masculine », ce très bon documentaire réalisé par le belge Patrice Jean, une femme d’âge moyen explique de quelle façon elle est parvenue à quitter son conjoint au bout de 20 ans de vie commune. Elle était battue constamment, sans motif apparent, sans même émettre de mots. Puis elle s’est aperçue qu’elle n’y échapperait jamais et qu’il fallait qu’elle parte.

Une chose qui vous donne la force de poursuivre la lutte ?


Sans doute le fait de constater qu’il existe des choses inacceptables et qu’il n’y a qu’une chose à faire : résister. Mais résister tout en me rappelant que je ne peux pas réformer les mentalités et les méfaits de certaines cultures ni en une semaine, ni même en 30 ans. Cela exige du temps. 

En fait, vous partagez la même idée du sociologue Said Bouamama : « qu’on émancipe jamais quelqu’un malgré lui, et qu’on ne libère pas quelqu’un malgré lui. Quand quelqu’un s’émancipe c’est parce qu’il l’a décidé et qu’il est entré en lutte ».


Exactement…

 

http://www.michelcollon.info/Pourquoi-ne-sont-elles-pas-a-la.html

 


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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:12

25 février 2011

Les « belles personnes » nous disent qu'il faut être raisonnable. Que les temps sont durs et qu'il faut avoir le sens de l'État. Traduction : que les travailleurs doivent accepter de morfler encore un peu plus. Mais qui parle ? Les assistés, les profiteurs et les charognards.

Ainsi devrions-nous, dans ces moments difficiles, accepter en 2011 un blocage des salaires au-delà de l'index. Parce que « c'est déjà très bien l'index ». Comme on dirait « c'est déjà beaucoup »... Alors que nous savons qu'il n'assure déjà plus tout à fait le maintien de notre pouvoir d'achat face à l'inflation.

Le monde du travail ne doit pas « exagérer » ? Accepter, en 2012 (peut-être !) la perspective d'une amélioration des salaires de 0,3% ? C'est mieux que rien ? De qui se moque-t-on ? Qui sont ceux qui morflent ?

Et pendant ce temps-là... Selon le Conseil central de l'économie, les subventions salariales accordées aux entreprises (réduction fiscales sur le travail de nuit, les heures supplémentaires, la recherche et développement, etc.) croîtraient, elles, de... 11,3%. Qui sont les « profiteurs » ?

Si on ajoute à ces mesures (5,1 milliards) l'évolution des réductions de cotisations sociales, les cadeaux de l'État aux « pauvres... entreprises » s'élèveront au total à 9,5 milliards (une progression de 3,5% entre 2010 et 2012). A titre de comparaison et sans vouloir se saouler de chiffres, notons que les allocations versées en 2009 par l'Onem pour l'ensemble des chômeurs indemnisés était de 6,8 milliards, seulement. Qui sont les « assistés » ?

La Fédération des Entreprises de Belgique accuse l'État d'être gourmand, et le verrait bien « faire des économies » en supprimant 70.000 postes de « fonctionnaires » surnuméraires. Pourtant, les affiliés de la FEB ont vu passer leur contribution aux besoins collectifs, le taux moyen d'imposition des sociétés, de 40,2% à 14%. Qui dit mieux ?

C'est bien sûr compter sans les intérêts notionnels. Dont coût pour l'État : 5,7 milliards, selon le député socialiste flamand Van der Maelen.

Pauvres riches !

Aux travailleurs de se serrer la ceinture pour permettre aux entreprises de se goinfrer d'aides publiques. Le chœur des pleureuses patronales n'a plus à son répertoire que le « leyîz 'm plorer ». Pauvres riches ! A la fin 2010, les chroniqueurs boursiers soulignaient en effet une progression de l'indice Bel 20 de 4,8% en un an : « Si on tient compte des dividendes moyens versés par les sociétés cotées, soit 3,2%, on en arrive à un rendement brut d'un bon 8% » (La Libre Belgique du 25 décembre 2010).

Alors, bas les masques ! Ce « cours des choses » qui gonfle les revenus du capital et détricote ceux du travail ne nous convient pas ! Il se nourrit et se renforce de la crise financière comme de l'impuissance politique à réformer l'État. Parce que tout agit sur tout. Ainsi, la résignation constitue-t-elle au minimum le lien, un ciment, une chaîne qui relierait la crise alimentaire (925 millions d'affamés chroniques selon la FAO) aux convulsions du capitalisme et à l'affaiblissement du rapport de force du monde ouvrier. Parce que les crises qui s'emboîtent les unes dans les autres ont un même carburant : l'âpreté au gain et l'inextinguible soif de profit.

Pompes à fric et charognards

Quand la peur aura changé de camp et qu'elle aura ramené à la raison les employeurs de ce pays, nous n'en aurons pas fini pour autant. De la crise financière et de ses trainées de soufre surgissent de nouveaux « maîtres ». Les agences de notation, multinationales de l'idéologie dominante, prennent de l'assurance et même du pouvoir. Celui que nos élus leur abandonnent. Elles sont co-responsables de la débâcle mondiale des « subprimes » mais leur incompétence semble être devenue un « argument de vente ». Elles interviennent depuis quelques semaines au devant des scènes politiques pour ramener la bourse au milieu du village. Après avoir menacé la Belgique de leurs foudres si le pays ne se dote pas vite d'un gouvernement, elles viennent de rétrograder la notation des dettes tunisiennes et égyptiennes pour cause de... « démocratie » galopante ?

Leur indécence ne s'arrête pas là. Ces oiseaux de malheur prospèrent sur les déboires qu'elles entretiennent des proies qu'elles se choisissent. En ornithologie, on appelle ça des charognards.

Ces sociétés bien cotées lisent l'avenir d'un pays dans le marché des contrats d'assurance crédit (les CDS). Il s'agit de produits financiers (spéculatifs) sensés couvrir les risques de non-remboursement de certains emprunts. Quand ils concernent des dettes publiques, ils n'ont strictement aucune autre vocation que celle de pompe à fric.

« Que font les agences pour modifier la note d'un pays ? Elles suivent l'évolution des contrats CDS, c'est tout !, explique Eric De Keuleneer, professeur à la Business School (Trends.be, le 31/01/11). Comme les spéculateurs le savent, c'est merveilleux pour eux, ils vendent des obligations à découvert et peuvent alors répandre des rumeurs et faire monter les cours des CDS. Du coup, Moody's et S&P annoncent des baisses de rating, ce qui fait baisser les prix des obligations ; les spéculateurs rachètent alors moins cher. Bénéfice garanti ! ».

Plutôt que de craindre ces « marchés financiers » qui nous observent et nous menacent, c'est à leur résister et à les combattre que nous sommes appelés. Par le refus de la résignation, par la volonté d'en découdre pour la liberté de négocier la rémunération du travail, par le souci de développer les services publics et la sécurité sociale... Parce que dans cette lutte des classes qui fait rage, le capitalisme financier, pas moins que le capitalisme industriel, est décidé à nous vider les poches !

 

Source : Métallos MWB

 

http://www.michelcollon.info/Qui-sont-les-assistes.html

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:01
La France vue par un Cubain...
L’illusion française.
Andrés BANDERA TAMAYO

Depuis que j’ai l’âge de raison j’ai entendu mes parents et professeurs parler de la beauté de ce pays et de la grandeur de ses habitants. Tous parlaient des œuvres extraordinaires de ses auteurs, des artistes plastiques, des musiciens et de la Commune de Paris. Je me souviens qu’un jour mes parents sont arrivés à la maison avec un livre sur la révolution française et qu’ils m’ont incité à le lire. Cet ouvrage me fascina a tel point que je le lus plus de dix fois tout au long de ma vie. C’est là que j’ai appris qu’à la fin du XVIII° siècle, la France avait une superstructure monarchique absolue, que son Roi s’appelait Louis XVI et que la société était divisée en trois classes : le clergé et l’aristocratie/noblesse qui ne payaient pas d’impôts et le Tiers Etat dont le niveau de vie était bien pire et dont les impôts, cependant, faisaient vivre le pays. A la lecture de cette Histoire essentielle de la révolution j’ai découvert que quelques ministres avaient essayé de mettre en œuvre quelques réformes : que les privilégiés payent eux aussi des impôts et qu’il y eut une rébellion du côté des aristocrates et que pour défendre les intérêts du peuple Français de cette époque, ils ont abandonné l’aristocratie, qu’ils ont prêté serment, ont rédigé une constitution et ont mis en place une Assemblée Nationale Constituante.

Ainsi commença la Révolution française bientôt rejointe par le peuple, quelques aristocrates, des membres du clergé, une partie de l’armée et le 14 juillet 1789, les habitants de Paris prirent d’assaut la prison de la Bastille pour protester contre le Roi ; cela provoqua la fuite de nombreux aristocrates. Telle était la France que je connaissais à travers ce livre lu plus de dix fois. La France rebelle et révolutionnaire qui guerroya pour en finir avec l’aristocratie et y arriva en menant Louis XVI à la guillotine et qui par la suite poursuivit la révolution jusqu’à construire un magnifique pays qui nous a fait rêver, par son architecture, ses sculpteurs, ses peintres, pas seulement moi, mais des millions et des millions de personnes et dont rêvent encore des millions et des millions d’hommes. Un pays dont la culture des Victor Hugo, Verlaine, Rousseau, Zola et tant d’autres a été le modèle de la culture Universelle, un pays, aujourd’hui, triste, désinformé et asphyxié par la machinerie infernale de l’impérialisme.

Qu’il est difficile de voir comment la Nation de la Commune de Paris, des Droits de l’Homme, du Siècle des Lumières, se retrouve assombrie par la misère qui pullule dans ses rues, de voir des femmes et des hommes qui ignorent l’Histoire passée de leur pays et les événements historiques, nationaux et internationaux actuels, ainsi que de constater leur passivité face à leur propre pays dévasté, par une société consumériste qui étouffe les villes françaises, partout où je suis allé, sous la carapace des supermarchés et des panneaux publicitaires. La culture, la fameuse élégance, toute l’intelligence française, ont été enterrées sous les miroirs aux alouettes qui attirent la misère dans laquelle les opportunistes et les traitres à leur patrie, sociaux démocrates ont noyé le Pays des Lumières. J’entends par miroir aux alouettes, une société de surconsommation, de gâchis qui entraîne une démesure dans ses slogans publicitaires, tout support confondu. Aucun domaine n’est épargné :

- des loisirs basés sur la consommation avec des complexes, temples du virtuel, de l’abrutissement, conçus sur le modèle étatsunien ;

- un habitat uniformisé et qui ne respecte plus les particularités régionales (surtout dans le grand Sud de la France) ;

- un urbanisme saturé avec une superposition d’infrastructures plus démonstratives qu’efficaces (je pense à la réintroduction du tramway et en particulier sur La Canebière à Marseille. Après avoir supprimé les tramways après-guerre, toutes les villes veulent aujourd’hui leur tramway) ;

- des villes avec leur centre ville encombré et des provinces désertifiées ;

- une politique tout voiture qui conduit à faire payer les autombilistes qu’ils roulent ou qu’ils soient à l’arrêt : carburant à un prix élevé, autoroutes payantes, stationnement payant ;

- une présence policière importante dans les grandes villes avec des contrôles d’identité impressionnants, sans compter la présence d’une armée, mitraillette au bras dans les grandes villes : Marseille, Paris ;

- une agriculture industrialisée, sectorisée, polluée, appauvrissant le sol, détournée de la polyculture ;

- une mode « bio » investie par les sociaux-démocrates estampillés écolos, plus préoccupés de leur nombril que de l’intérêt général ;

- une culture abandonnée aux mains des sociaux-démocrates qui utilisent notamment l’outil de travail arraché à celles des travailleurs pour le vider de son caractère social et économique, pour un devenir de marchandisation grottesque, un affront au monde du travail. Tous les arts sont touchés. Pour noyer « cet immense vide culturel », la social-démocratie table sur un nombre incalculable « d’artistes » qui pour la plupart conçoivent des oeuvres sans aucune règle artistique : musique, vocal, peinture, littérature, sculpture, etc. Tous les arts sont tristement concernés.

Par ailleurs, si la « culture » grand publique » connaît un niveau très bas, il existe des groupements de personnes qui résistent et qui proposent une culture de bonne qualité. Elle fait hélas figure d’élitisme, de réseaux. J’ai été notamment invité par une maison d’éditions à Limoges « Le Bruit des Autres » qui fait un travail sérieux et courageux. Cependant ce milieu est aussi infiltré de pseudo-intellectuels opportunistes.

J’ai parcouru tout un circuit sous la houlette d’une excellente guide, qui connait bien son pays et son histoire. C’est elle qui m’a montré, sans retenue, le meilleur et le pire de son pays sur lequel elle pleure.

Les rencontres, les activités que j’ai faites dans diverses institutions, surtout au Collège Gaulcem-Faidit où j’ai participé à un projet qu’ils appellent « Ouverture sur le Monde, ouverture aux autres » avec les élèves de six classes, qui étudient l’Espagnol, a été pour moi une nouvelle déception. Nous avons été accueillis, Muriel Dichamp, Présidente de l’Association de Solidarité avec Cuba « Corrèze Cuba Estrella », à l’initiative de cette rencontre, et moi par la professeure d’Espagnol et des membres de la Direction avec un abondant buffet. A l’exception de la professeure, le comité d’accueil, poli et courtois, était plus dans la représentation que dans l’authentique : j’en ai connu des plus chaleureux dans la tradition cubaine. D’autre part, lors de la récréation, les professeurs se réunissent dans une salle, aucun d’eux ne s’est adressé à moi. Ce manque de contact et de curiosité est affligeant. Mais ce ne fut pas là le plus triste, ma peine la plus profonde je l’ai ressentie lorsque j’ai rencontré chacune des classes. Ceux qui avaient le moins de connaissances en Espagnol l’étudiaient depuis sept mois et ne savaient pas formuler les questions les plus élémentaires, encore moins comprendre les réponses. En voyant cela, j’ai décidé de poser des questions et d’établir un dialogue en Français. Je me suis rendu compte que ces braves enfants attentifs ignoraient l’histoire culturelle et politique de leur propre pays. Sur cuba, lorsque je leur expliquais ce qu’était Cuba, deux ou trois l’ont associée avec el Che parce que ce héros internationaliste est connu universellement grâce à la vente des casquettes et de T-shits.

Tout le dialogue tourna autour de l’orientation de lectures utiles sans relation avec les moyens que la social démocratie utilise pour noyer dans l’ignorance le peuple Français qui vit aujourd’hui sous un régime qui préfère, par opportunisme, le maintenir dans l’inculture et l’ignorance de sa propre réalité et de la réalité du monde, pour lui escroquer sa liberté. Les questions posées sur Cuba, sur son gouvernement, étaient un autre indice sur la désinformation à laquelle sont soumis, en toute impunité, les Français. Le pire c’est la conscience du mensonge qu’ils ont créée chez eux. L’immense majorité est convaincue que ce que disent les medias est la Vérité ; que les Cubains révolutionnaires et les Français qui ont visité Cuba, mentent. Ils croient que Castro est un dictateur et que les Cubains se sont résignés à leur misère. Nombreux sont ceux qui ignorent et parfois ne croient pas qu’il existe un embargo/blocus criminel qui assassine des enfants, des vieillards, des femmes et des hommes malades, par manque des recours que les USA refusent à Cuba quitte à les jeter à l’eau.

Pendant les quarante jours passées en France j’ai parcouru les principales communes de la Corrèze ; la Basse et la Haute Corrèze, je suis allé à Bordeaux et j’ai visité quelques communes comme Saint Emilion et ses vignobles, à Périgueux capitale de la Dordogne, à Marseille et enfin à Paris et partout, exception faite de Paris, j’ai vu passivité, résignation, conservatisme et même de la peur. Je dis à l’exception de Paris parce que j’y ai respiré un air de solidarité et de combativité lors d’une réunion de haut niveau avec l’organisation de solidarité et d’aide aux Cubains France Cuba, dont le Président André MINIER et presque tous les présents ont exprimé leurs convictions ; Annie ARROYO a apporté une brillante contribution. Muriel DICHAMP a démontré son courage habituel, sa sincérité pleine de talent dans la défense de l’intégrité de l’association. Tous se sont prononcés contre le blocus de Cuba, en faveur de la restitution de la base de Guantánamo à son propriétaire légitime et en faveur de la libération des cinq héros injustement détenus dans les geôles des USA.

J’ai assisté, à Paris, à une pièce de théâtre pleine de courage sur la vie de guérillero du Che qui peut se révéler très utile pour les Français ; mais dans le reste du pays, à de très rares exceptions, les bons discours se prononçaient en cachette. Ce silence m’a déçu. L’admiration que j’avais pour les hommes qui ont fait l’histoire culturelle et politique de ce merveilleux pays est restée en suspens et son avenir se traîne dans la poussière, résignée, triste et soumise. La France est un musée qui s’assombrit sous les regards convoiteurs de la social-démocratie, alliée d’une droite de plus en plus dure et virulente. Et tout cela à cause d’une superstructure sociale qui ne prend pas en compte la pauvreté. Qui ne pense qu’à se gaver d’argent, se damnant définitivement et oubliant les principaux droits de l’homme, bref, l’impérialisme.


L’illusion française traîne triste et misérable dans les rues, dans le métro, sous les ponts avec son cortège de femmes et d’hommes, abandonnés par la société, souffrant de faim et de froid. Elle a même oublié le sens de la Marseillaise.

Andrés BANDERA TAMAYO
acteur cubain

Traduction de F. Candás

EN COMPLEMENT

Je m’appelle Jean-Claude, je suis photographe et j’ai visité Cuba http://www.legrandsoir.info/Je-m-ap...

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 07:41
Site Internet Officiel du Professeur Henri Joyeux Que votre aliment soit votre médicament - Hippocrate (Site web officiel d'Henri Joyeux)

 

 

Conférence du Professeur Joyeux du 02/04/2009

"L'agriculteur, premier acteur de santé" et "Faut-il manger bio?"


Henri Joyeux est Professeur de Cancérologie et Chirurgie Digestive à la faculté de médecine de Montpellier, chirurgien des Hôpitaux et de l'Institut du Cancer de Montpellier (Centre Val d'Aurelle) et spécialiste en nutrition, alimentation et cancer. Il est également président de Familles de France.


Le premier constat est qu'il y a de moins en moins d'agriculteurs aujourd'hui, auxquels on demande de produire de plus en plus; ils se plaignent parce que pas assez considérés, parce que pas assez valorisés. Ils sont pourtant au cœur d'un véritable enjeu de santé publique : l'alimentation. La nutrition est la clé même de la bonne santé. Le mode d'agriculture conventionnel est largement majoritaire aujourd'hui, mais beaucoup commencent à réfléchir et à se convertir à un mode d'agriculture biologique. En 1999, je ne pensais rien du bio" dira le professeur Joyeux. "On me posait des questions auxquelles je n'avais pas de réponses". Il a donc décidé de monter le projet ABARAC (comparaison entre les trois types d'agriculture: Agriculture Biologique, Agriculture Raisonnée, Agriculture Conventionnelle). Cette étude a représenté trois années de travail, sur vingt aliments courants (vin, œuf, tomate, laitue, pêche, etc.). Le protocole coûtait 150 000€; il a été financé au 2/3 par le public, et 1/3 par des dons de malades. Ce qui est intéressant, c'est qu'à l'origine Henri Joyeux a monté ce projet pour prouver que le bio "ne servait à rien". L'étude devait porter sur les dix premiers aliments, et si vraiment elle ne servait à rien, devait être arrêtée, et les fonds publics et privés rendus. Premier exemple: dans une tomate il y a présence de  lycopède, qui agit en prévention et en guérison du cancer de la prostate et du sein. Il s'avère que chez un rat présentant un cancer de la prostate soigné par la prise de lycopède par les tomates, la tumeur de la prostate grossit moins vite que chez un rat soigné par du lycopède en médicament. Et il se trouve que les résultats du projet ABARAC démontrent qu'une tomate bio contient 25% de lycopède en plus qu'une tomate conventionnelle, et 15% en plus qu'une tomate "raisonnée"…"La tomate biologique était le maillot jaune du lycopède, sans pesticides!". La prévention des cancers par l'alimentation et la prise de fruits et légumes est donc évidente…mais plus encore s'ils sont bio ! Non seulement l'agriculture conventionnelle peut-être cause de cancers par ingestion de pesticides, ce qui n'est pas le cas avec l'agriculture biologique qui en est exempte, mais en plus cette dernière permet une meilleure prévention des cancers par la teneur en certains nutriments qu'elle contient en plus grande quantité.

 

L'Institut National de Recherche affirme que le bio n'apporte rien de plus. Henri Joyeux a donc demandé auprès de l'INR que lui soit adressé le protocole et les résultats de cette recherche, qui sont publics. "Je ne les ai jamais reçu"…La FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) a également soutenu l'INR sur des affirmations fausses, "et je n'ai pas peur de le dire publiquement".

Autre exemple: pour la dégénérescence maculaire, la seule défense pour cette maladie est de donner de la lutéine. La laitue biologique contient 25% de lutéine en plus que la laitue conventionnelle, d'où encore un intérêt majeur, non seulement en termes de prévention, mais aussi de guérison: "il vaut bien mieux manger de la laitue que prendre un médicament!". La laitue contient aussi de la vitamine C, et, chose que l'on oublie souvent, du calcium…"Avez-vous déjà vu une vache boire du lait?!" s'exclamera le professeur Joyeux. Il faut savoir que le corps humain est capable d'absorber jusqu'à 75% du calcium végétal, et seulement 35% de calcium animal. Le persil est également une excellente source de calcium végétal. De nos jours on demande à une vache de produire jusqu'à 11 000 litres de lait, dans l'élevage conventionnel, alors qu'elle ne devrait en produire naturellement que 5000…En France la moyenne se situe autour de 8500 litres. Sans compter que celui-ci contient des hormones de croissance normalement absentes, puisqu'à peine deux mois après la mise à bas, la vache est à nouveau fécondée: la traite du lait se fait donc quasi continuellement en période de gestation. Qu'en est-il donc du lait de vache, dit "lait de croissance", que l'on donne dès la naissance à un bébé non allaité? Le lait maternel contient trois facteurs de croissances (EGF, TGF, IGF), le lait de vache sept, et donc largement trop pour un petit d'homme…Il contient également trois fois plus de calcium que le lait humain, ou devrait-on dire trois fois trop, car cet excédent se stocke dans les intestins, et peut être source de polypes, et à terme de cancers… Si l'alimentation est là pour faire pousser des facteurs de cancers, "alors je n'en veux pas" dira Henri Joyeux. Nous sommes les seuls mammifères à boire encore du lait à l'âge adulte, et à boire un lait qui n'est pas le sien. Quel est la partie du monde où l'on vit le plus longtemps ? En Asie, où l'on ne boit pas de lait de vache…

Nous prenons en excès les produits laitiers qui proviennent de la vache. "On nous prend pour des con-sommateurs; à partir de maintenant, laissez le lait UHT dans les supermarchés!". Il est aussi bien plus intéressant  de manger du fromage, de préférence de brebis ou de chèvre, car la mastication permet de saliver, la salive contenant des enzymes pour la digestion. Mais il n'en demeure pas moins que si nous devons acheter du lait, "le bio est incontestablement mieux que le non bio!" (pas d'antibiotique donnés aux animaux, absence d'OGM dans leur alimentation, pas de production en masse du lait, etc.).

A l'âge adulte, il est donc préférable de consommer du lait végétal, mais pas de lait de soja avant la puberté ou en cas de risque de cancer du sein, car il présente un taux de phytohormone œstrogène en trop grand nombre: "j'ai déjà eu le cas d'une patiente de quatre ans et demi qui avait la poitrine d'une ado de 14 ans…l'arrêt du lait de soja que lui donnait sa maman a suffit à régler le problème." Le calcium animal peut aussi être cause d'ostéoporose, de rhinites, bronchites (on peut donner du lait de châtaigne à un enfant), de cancers du pancréas (dû à la difficile digestion du lait et des produits gras en général), voire de polyarthrite chronique évolutive. "On est passé de l'alcoolisme au lactolisme!" (le lactose étant le sucre présent dans le lait).

Parlant de la campagne de prévention nationale du cancer, le professeur Joyeux dit également: "Je ne veux pas que l'on dépiste mon cancer, je veux qu'on le prévienne!". Une campagne de prévention serait plus intéressante, voire complémentaire à une campagne de dépistage, insuffisante à elle seule. On est arrivé aujourd'hui à mettre au point des anti-facteurs de croissance pour guérir le cancer; c'est un nouveau médicament, cher, mais d'avenir.

Le but de ce discours n'est absolument pas d'aller vers le végétalisme, "les végétaliens sont les talibans de l'alimentation!" selon Henri Joyeux. "Il faut aller vers le végétalisme mais consommer des protéines" (des viandes blanches et bio de préférence).

D'autres aliments sont primordiaux dans notre alimentation comme les poissons gras, et ce pour leur teneur en oméga 3, qui est un acide gras essentiel (dit polyinsaturé) que le corps ne fabrique pas lui-même. "Il faudrait transformer les pêcheurs tueurs en éleveurs, dans la mer; il faudrait une aquaculture réalisée dans de bonnes conditions, et pas à n'importe quel prix; développer une aquaculture de qualité, même raisonnée, et pourquoi pas biologique? On commence à trouver du poisson biologique, mais uniquement d'élevage, pas en mer." Nous avons plus que jamais besoin de protéines de qualité, viandes ou poissons, et pas seulement avec des acides gras saturés. "L'orientation vers le biologique est de plus en plus forte aujourd'hui, grâce à la demande du public". Autre avantage du poisson et des fruits de mer: l'iode. Elle permet la prévention de malformation de la thyroïde (goitre), une alimentation riche en poisson et fruits de mer peut même guérir à elle seule un goitre déjà apparent.

Un autre aliment, plus surprenant, présentant des qualités nutritives certaines…le vin ! Il contient effectivement du poly phénol, qui aide à la contraction intestinale et prévient les cystites. "Savez-vous combien coûte la constipation en France? 800 millions d'euros! Avec un ballon de vin rouge à la fin du repas, "entre le pain et le fromage" comme disait Georges Sand, fini la constipation!...Il faut que je le dise à Sarko, même lui il ira mieux!". A la question des sulfites présentes dans le vin, Henri Joyeux rappelle qu'il y en a moins dans les vins biologiques, qui seront d'ailleurs bientôt labellisés. Il profite également de l'occasion pour souligner que les affirmations de l'INCa (Institut National du Cancer) stipulant que le vin peut être cause de cancer, sont totalement fausses…"ils confondent avec les alcools forts!". Il va même plus loin et définit l'INCa comme "ne servant à rien: il a été instauré par un collègue qui a été écarté d'un service pour cause de mauvaise gestion…".

Un aliment à redécouvrir: le petit épeautre. Il est l'ancêtre du blé, mais contrairement à lui, ne contient pas de gluten, cause d'allergie (maladie cœliaque). Aujourd'hui nous trouvons de moins en moins de levain et de plus en plus de gluten dans le pain. "Le gluten fait des micros trous qui laissent passer le calcium qui va se fixer sur les os…que l'on va remplacer à terme par une prothèse." Le gluten se retrouve aussi dans les pâtisseries, viennoiseries et autres gâteaux, et s'associe donc au sucre, à éviter lui aussi au maximum: "on peut manger mal, on continue à avancer, mais on est continuellement fatigué, épuisé". Nous stockons les excès de sucre dans le foie (d'où fatigues et épuisement). "Aujourd'hui nous consommons trop de produits gras et sucrés; lorsqu'une oie élevée pour son foie présente des signes de fatigue, elle est euthanasiée car elle est à point".

Les pois chiches, lentilles, haricots secs, autrement dit les légumineuses, sont aussi d'excellents aliments pour notre santé, par les protéines végétales qu'ils comportent. Mais pas seulement…les pois chiches sont intéressants pour leur teneur en phytohormones et donc pour leur action sur la testostérone chez l'homme: "c'est le nouveau viagra!" dira Henri Joyeux.

Mieux vaut également privilégier les vitamines présentes dans les fruits, comme le kiwi, mais également dans le persil, car 70% des vitamines consommées en pharmacie partent dans les urines…

Le sucre, mais en petite quantité, est aussi préférable à l'aspartam: c'est un édulcorant artificiel, dit "faux sucre", qui associe deux acides aminés, et commercialisé par…Monsanto! Les sucrettes étaient à l'origine de la saccarine seule, qui passait dans les urines, entraînant des cancers de la vessie. Aujourd'hui nous trouvons donc ce faux sucre également sous forme d'aspartam, tout aussi cancérigène et  neurotoxique.

 

 

En résumé, il faut donc diminuer la consommation de produits laitiers, pain, pizzas, viennoiseries, et privilégier les fruits, légumes, légumineuses, viandes blanches, le tout de préférence bio. D'ailleurs, concernant les OGM (interdites dans l'agriculture biologique), et contrairement à l'affirmation qu'il n'y a pas danger pour la santé humaine, et bien il s'avère, selon le professeur Joyeux, qu'après étude faite sur des rats, ils abîment le foie, les reins et le système nerveux central. Quand on connaît le fort pouvoir cancérigène des pesticides, nous ne pouvons que tendre à produire et consommer des produits biologiques.

 

Il est aussi primordial de faire du sport, car, en plus du bénéfice déjà connu sur la santé, cela permet d'évacuer une partie des pesticides ingurgités. En effet, nous stockons les pesticides sous la peau, près des glandes de sudation, d'où l'intérêt de faire du sport pour les éliminer.


Le premier frein à l'achat de produits bio pour le consommateur étant le prix, il est intéressant de souligner une forme de commercialisation rapportée par Henri Joyeux: dans le Puy en Velay, une coopérative a passé un contrat avec 2000 familles pour 1 ou 2€ par mois, en échange de quoi elle s'engage à ne pas vendre plus cher les produits biologiques que les produits conventionnels vendus en grandes surfaces; la garantie d'avoir plus de clients leur a permis ce contrat.

 

Y a-t-il une relation directe entre l'alimentation et la maladie d'Alzheimer ? (question du public).


A cette question, le professeur Joyeux répond simplement: "je vais vous dire tout ce qu'il faut faire pour avoir un maximum de "chances" de contracter la maladie d'Alzheimer, de cette façon vous saurez quoi faire pour l'éviter !: consommer des produits laitiers, du Nutella, du coca, regarder la télé trois heures par jour…Pour stimuler l'équilibre neuronal, il faut faire travailler l'esprit, stimuler le cerveau, donc pas de télé, qui prive de toute interaction; mieux vaut encore un jeu vidéo. Aujourd'hui nous créons de l'Alzheimer. Encore une fois, mangez du poisson, des fruits de mer, bougez, faites travaillez votre cerveau. Le lien entre alimentation et Alzheimer est certain".

 

Henri Joyeux terminera sa conférence par ces mots :

"Que ton aliment soit ton médicament", Hippocrate. "Il vaut mieux un bon menu qu'une ordonnance", Edmond Rostand

 

http://www.professeur-joyeux.com/index.html

 


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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 07:37

25 février 2011, 06h59

“J’ai fait les poubelles des salariés”

Pierre *, 50 ans, a travaillé au service de sécurité de Renault, rattaché au Technocentre de Guyancourt. Entendu par la police après le dépôt de plainte d’un délégué syndical, il a reconnu avoir espionné en 2002 la vie privée de celui-ci. En exclusivité pour France-Soir, il détaille les exactions dont il s’est rendu coupable, en compagnie d’hommes toujours en poste aujourd’hui.


Le service de sécurité de Renault se rendrait coupable d'actes illégaux pour obtenir des informations
Le service de sécurité de Renault se rendrait coupable d'actes illégaux pour obtenir des informations DR

France-Soir Comment vous êtes-vous retrouvé à la sécurité de Renault ?

Pierre J’avais débuté chez Renault comme mécanicien. En 2002, on m’a proposé de rejoindre le service Sécurité. C’était très alléchant. Je passais cadre et bénéficiais d’avantages comme la voiture de fonction, le carburant illimité, le téléphone portable. Et puis, on m’annonçait que j’allais avoir des contacts avec la police, la gendarmerie, les RG, la Banque de France, les opérateurs de téléphonie. Ça promettait d’être passionnant. Au bout de deux mois, j’ai compris qu’il s’agissait de faire les poubelles…

F.-S. Qu’avez-vous fait exactement ?

P. Mon chef de service m’a demandé d’enquêter sur la vie privée d’un délégué syndical. Il fallait savoir s’il était homosexuel, d’où venait sa Mercedes, ce qu’il faisait en voyage aux Etats-Unis et de manière générale « éplucher » son train de vie. En pleine nuit, nous avons récupéré les données du disque dur de son ordinateur. A la fin, nous savions tout sur lui. Nous nous étions même procuré les relevés de son téléphone personnel.

F.-S. Pourquoi s’en prendre à ce syndicaliste ?

P. Parce qu’il dérangeait, il avait le verbe haut.

F.-S. Avez-vous espionné d’autres personnes ?

P. Oui. On nous a fait fouiller le bureau du médecin du travail pour étudier les dossiers médicaux des employés. Autre exemple : des gars étaient chargés de fouiller le coffre du gestionnaire des ressources humaines. C’était complètement illégal. Mais comme on avait tous les passes, on ne se privait pas… Je travaillais plus souvent la nuit que le jour.

F.-S. Et les simples salariés étaient aussi espionnés ?

P. Oui. Nous avions installé des mini-caméras dans les cafétérias. A une époque, on a enquêté sur la vie privée de la secrétaire d’un directeur. C’était une initiative de mon chef qui considérait que le directeur en question pouvait nous être utile. Aussi nous lui apportions des informations sur son assistante, cela nous permettait d’être bien vus de lui. Moi, j’étais chargé de surfer sur le site de rencontres qu’elle fréquentait. Je créais des alias pour discuter avec elle. Je devais connaître ses mœurs, mais aussi les horaires auxquels elle se connectait sur Internet.

F.-S. Comment cela s’est-il terminé ?

P. J’ai été licencié pour faute. Ils ne m’ont pas raté. Mes anciens collègues ont fait mon bureau de long en large. J’avais consigné dans un cahier les preuves de mes activités illégales, il a disparu. Ça chauffait pour moi parce que j’avais raconté au délégué syndical ce qu’on lui avait fait.

F.-S. Qui travaille au service Sécurité de Renault ?

P. Des anciens gendarmes, des policiers, des militaires, des officiers de renseignement. C’est l’omerta totale, tout le monde couvre tout le monde.

F.-S. Et que devenez-vous aujourd’hui ?

P. Je suis devenu concessionnaire Renault.

F.-S. Vous travaillez sous licence Renault ?

P. J’ai presque un losange à la place du cœur. Je suis fier d’être Renault. Simplement, il ne faut pas confondre la marque et son service de sécurité qui, parfois, dérape et va au-delà de ce qu’on lui demande.

* Le prénom a été modifié.

« Maintenant les ordinateurs sont fouillés à distance »

Serge Nebbak est le délégué syndical qui avait été espionné en 2002. Désormais, simple salarié, il confirme les propos de Pierre. « Sur mon lieu de travail, le ménage a été fait, la sécurité se contente de faire son job en toute légalité. Ailleurs, ce n’est pas forcément le cas. Je sais, par exemple, que certains fouillent les ordinateurs des salariés à distance, depuis le siège du service. Et puis lors de la vague de suicides au Technocentre, les boîtes e-mail des malheureux étaient instantanément vidées… »

 

  •  

Par PROPOS RECUEILLIS PAR M.S.

C'est sur France Soir !

 

 

 

 

 

http://www.francesoir.fr/actualite/economie/%E2%80%9Cj%E2%80%99ai-fait-poubelles-des-salaries%E2%80%9D-76267.html

 

 

 [Article complet : francesoir.fr]

(Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")

 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 07:32

Sécurité alimentaire : le monde redoute un effet domino sur fond de troubles sociauxShttp://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201064951585-securite-alimentaire-le-monde-redoute-un-effet-domino-sur-fond-de-troubles-sociaux.htm

25 février 2011 (Nouvelle Solidarité) – La cause des révolutions égyptiennes et tunisienne est la désintégration du système économique mondial.

Mercredi à New Delhi, plus de 100 000 personnes on manifesté contre la spéculation et la dérégulation qui provoque une hausse insoutenable des prix alimentaires. La marche qui a mené les manifestants devant le Parlement indien était organisée par le Parti du Congrès (opposition) et son syndicat INTUC pour mettre la pression sur le gouvernement de Manmohan Sing pour que le budget qu’il présentera lundi protège l’homme de la rue des effets dévastateurs de la crise. Dans le cortège, l’on pouvait voir de nombreux slogans en solidarité avec la révolte égyptienne.

Le 31 janvier dernier à Mexico, 20 000 agriculteurs, ouvriers et membres du Mouvement national pour la souveraineté alimentaire ont manifesté contre la hausse des prix. Dans une tribune publiée hier dans le quotidien El Universal, le chef de file du PRI au Congrès, Francisco Rojas, a dénoncé la spéculation mondiale et mis en garde contre un « risque imminent de pénurie alimentaire et de famine » au Mexique. Il faut tirer les leçon de l’Egypte, écrit-il, « où le chômage associé à la hausse des prix et des pénuries alimentaires ont contribué à la révolte sociale ».

« La dépendance alimentaire est un suicide », écrit le député Rojas, parlant plutôt, à juste titre, de « souveraineté alimentaire », comme le défendait le feu Système alimentaire mexicain (SAM) conçu par le président Lopez-Portillo en 1980 et prévoyant un ensemble de politiques agricoles dirigistes pour l’équipement technologique et un système de prix paritaires. Mais en 30 ans, la politique britannique de libre-échange a eu raison de l’agriculture mexicaine, qui est passée du statut d’exportateur net dans les années 1960 à devoir importer plus de 40% de sa nourriture aujourd’hui. L’Egypte, qui était en passe d’atteindre l’autosuffisance à la fin des années 1960, est aujourd’hui dans une situation similaire, rendant ses habitants extrêmement vulnérables aux variations d’un marché mondial sous la coupe des banques d’affaires et de la finance offshore.

Au Mexique, un ménage dépense en moyenne 24% de ses revenus pour se nourrir, soit autant que les plus pauvres ici, c’est à dire un seuil où la moindre hausse de prix a des répercussions existentielles. En Inde, c’est en moyenne 35%, et en Egypte, 38%.

L’Inde, le Mexique et l’Egypte ont en commun d’être sur la liste des pays contre les lesquels l’emploi de « l’arme alimentaire » a été décrété en 1974, via le rapport NSSM 200 rédigé par l’agent d’influence britannique Henry Kissinger. Ce rapport établissait la stratégie à long terme de l’Empire financier de la City de Londres et de Wall Street pour diminuer la population mondiale à partir de 13 pays-clés représentant, à l’époque, la moitié de la population mondiale :

  • Afrique : Egypte, Ethiopie, Nigeria
  • Asie : Inde, Pakistan, Bangladesh
  • Asie du sud-est : Indonésie, Thaïlande, Philippines
  • Asie du sud-ouest : Turquie
  • Amériques : Mexique, Brésil, Colombie

Il n’y a pas d’alternative que de se débarrasser de cet empire financier. Le seul remède à disposition des peuples est la mise en faillite organisée des spéculateurs via une procédure Glass-Steagall. Il est temps d’agir.


http://www.solidariteetprogres.org/article7462.html


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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 06:24

 

 

292822033http://inventerre.canalblog.com/archives/2010/12/21/19932260.html

 

 

L’actualité abonde de sujets. Les acteurs politiques et les évènements défilent.
Un clou chasse l’autre, comme dit le proverbe. On oublie vite. Et les médias en
tous genres en font chaque jour l’illustration. Or, depuis quelques temps, ces
médias nous abreuvent d’articles et de sondages de nature à nous convaincre que
Dominique Strauss-Kahn, s’il est candidat aux présidentielles, a toutes les
chances de battre Sarkozy. Sans jamais nous rappeler ce qu’il a fait quand il
était ministre de Jospin et ce qu’il fait à la tête du FMI. Bien entendu.
Qui sont ces médias ? Pour l’essentiel, les grands hebdomadaires de droite
(L’Express, Le Point, Paris-Match, le Journal du Dimanche) et de la gauche
libérale (Le Nouvel Observateur) et des quotidiens de droite comme Le Figaro ou
La Tribune. Les sondages qui nous désignent déjà le prochain président sont
commandés par des journaux de droite.


Il semble que les patrons de ces organes de presse (Lagardère, Dassault, …),
déçus par l’actuel occupant de l’Elysée, préfèrent quelqu’un qui leur épargnera,
espèrent-ils, grèves et manifestations. D’où la nécessité de nous présenter un
candidat de la gauche dite moderne, dite réaliste, dite responsable.


Il me semble donc important de rappeler qui est celui qu’on invite avec tant
d’insistance à soutenir, avant même que le PS ait choisi son candidat. Sans
doute pour que ce choix soit celui du patronat. Pour ce faire, cinq sources
utiles : le numéro du 24 avril 2010 de l’hebdomadaire Marianne avec un dossier
intitulé « DSK mis à nu », l’article de Jean-Jacques Chavigné consacré au FMI de
DSK dans le numéro 176 de juin-juillet-août du mensuel Démocratie et Socialisme,
l’organe du courant du même nom au sein du PS, le livre de Vincent Giret et
Véronique Le Billon, Les Vices cachés de DSK (Seuil, 2000), quelques chroniques
que j’ai publiées en son temps dans un hebdomadaire belge ou sur ce blogue et,
enfin et surtout, l’excellent dossier de François Ruffin paru dans le numéro 47
(automne 2010) de Fakir (encore en vente actuellement, contact@fakirpresse.info).
 


Il me paraît indispensable de rappeler les choix

qui furent ceux de Strauss-Kahn quand il était ministre

      de l’Economie, des Finances et de l’Industrie de Jospin :




- La privatisation des banques publiques : le GAN, le CIC, la Marseillaise de
Crédit, le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier de France, le Groupe Caisse
d’Epargne. Après le passage de Strauss-Kahn, il n’y a plus de secteur financier
public.


- les autres privatisations. Sous l’impulsion de Strauss-Kahn, le gouvernement
Jospin a davantage privatisé que les gouvernements de droite présidés par
Balladur et Juppé : Airbus, France Télécom, Thomson-CSF, Thomson Multimedia, Air
France …
 

 

- la libéralisation du secteur de l’énergie : Strauss-Kahn, qui défend les
négociations de l’OMC, soutient l’adhésion du gouvernement Jospin aux
propositions européennes (Barcelone) qui vont permettre ensuite à la droite de
privatiser EDF-GDF.
 

 

c’est lui qui met en place le régime des stocks options avec plusieurs mesures
favorables à cette manière de rémunérer les hauts-dirigeants d’entreprises
 

 

- c’est lui qui lance l’idée de fonds de pension « à la française » 

 

- c’est lui qui pousse Jospin à renier les engagements pris par le PS devant les
électeurs, en 1997 : défendre et renforcer les services publics, défendre
Renault-Vilvoorde, poser quatre conditions pour le passage à l’euro.

 

- C’est Strauss-Kahn qui, en 1999, a proposé Pascal Lamy pour que celui-ci
devienne le Commissaire européen au commerce international (avant de devenir,
ensuite, directeur général de l’OMC).
 


- En 2003, Strauss-Kahn déclare à Tribune Juive qu’il se lève chaque matin « en se
demandant comment il pourra être utile à Israël. » En 1991, il avait déclaré :
 “Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où
il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il
est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. En somme,
dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes
actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël.” (Passage) 

 

- En 2005, Strauss-Kahn fait campagne pour le « oui » au TCE.
 

 

- Le directeur général du FMI est fidèle à l’ancien ministre de Jospin.

 

- Sous son impulsion, le FMI instrumentalise la dette publique des pays du Nord comme du Sud.
 

 

- Sous la pression du monde des affaires et de la finance, les gouvernements ont
décidé de ne plus permettre aux pouvoirs publics d’emprunter auprès d’organes
publics de crédit, à des taux nettement avantageux. En Europe, c’est devenu la
règle depuis le traité de Maastricht. Les Etats sont tenus d’emprunter auprès
des banques privées. C’est la principale cause de leur endettement, vu les taux
pratiqués.
 

 

- La seconde cause d’endettement, c’est le renflouement des banquiers et des
spéculaterurs suite à la crise de 2008.
 

 

Pour combattre la dette, on ne pose pas de questions sur les causes de celle-ci.  On affirme que le seul remède, ce sont des réformes dites « structurelles ».

 

 

Le FMI de Strauss-Kahn

poursuit ainsi plusieurs objectifs :


 

- diminuer les salaires des fonctionnaires,

 

- remplacer les retraites par répartition par un recours aux assurances privées,

 

- réduire les investissements dans la santé, l’éducation, la culture
 

 

- vendre les services publics aux firmes transnationales 

 

- flexibiliser le marché du travail en démantelant le droit du travail, en  

favorisant les délocalisations et en rendant les licenciements plus faciles
 

 

- augmenter les profits des firmes privées en multipliant les exonérations de
cotisations sociales ou d’impôts et en gelant ou en réduisant les salaires.
 

 

Ce sont ces politiques que le FMI de Strauss-Kahn impose aux pays du Sud. Avec
la complicité de la Commission européenne, il fait de même avec les Etats de
l’Union européenne.


Nul ne s’étonnera dès lors qu’il ait très officiellement exprimé son soutien aux
« réformes » entamées par Sarkozy.


« On vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans  »
déclarait Strauss-Kahn au journal Le Figaro, le 20 mai 2010.
 

 

Quelle différence entre Sarkozy et Strauss-Kahn ? Celle qu’on peut trouver entre
un Sarkobrun et un Sarkorose. C’est toujours du Sarko.
 

 

Il me semble urgent que, dès à présent, les partis à la gauche du PS fassent
savoir qu’en tout état de cause, il leur sera impossible de soutenir  

Strauss-Kahn en 2012. Il ne suffit pas de changer une personne. Il faut changer
de politique. Cela va sans dire, me dira-t-on. Mais cela va encore mieux en le
disant.
 

 

rmj

 

colanti56300@yahoo.fr.

 

 

L'opinion d'eva R-sistons

 

 

Quand on a demandé sur France2 à DSK, en quoi il est de Gauche, il a répondu que la Gauche, c'était "l'avenir, la Recherche..". Donc la modernisation synonyme de destruction des droits populaires, et la recherche... de tout ce qui peut gonfler les super-profits des grandes banques et des multinationales !

 

S'il est l'homme des Médias, méfiance ! Les médias appartiennent aux  Grands patrons et aux Indstriels de l'Armement. DSK est leur poulain. Il poursuivra la politique de Sarkozy, et l'aggravera. La France sera le clone des Etats-Unis, sauvage, brutale, ultra-libérale, va-t-en guerre.

 

DSK est l'homme du FMI qui broie les peuples, aggrave leurs conditions de vie, il est l'homme des plus grandes banques, il est l'homme d'Israël (donc France dans l'OTAN soutenant l'Etat d'Israël hors-la-loi, et toutes les guerres impériales, contre l'Afghanistan, l'Iran, le Liban, la Syrie, et plus tard, la Russie et la Chine). Les choix qu'il a toujours faits, plaident contre lui. Il est d'une arrogance inouïe, il méprise les peuples, et avec sa femme richissime, il achèvera de liquider la France de toujours.

 

Vous vous êtes faits avoir par Sarkozy ? Ne recommencez pas avec DSK, son Alter-Ego ! En pire... car avançant masqué, lui ! Déguisé en homme de Gauche pour mieux nous berner...

 

Eva R-sistons

 

 

DSK-de-gauche.jpg

http://jc-auchel.over-blog.com/article-la-culture-le-combat-le-la-jeunesse-communiste-de-france-67751244.html

 

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  • : Le blog d' Eva, R-sistons à la crise
  • : Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
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