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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 03:33

 

Boycott all multinationals, No cash in bank, Buy ethic products, Boycott TV ,Information by independents media !
De plus en plus nombreux sont les citoyens ayant décidé de regarder l'hypocrisie de notre monde en face. La mobilisation se fait de plus en plus grande et ce, nous pouvons l'affirmer, au niveau mondial.
 
De plus en plus nombreux sont les citoyens ayant décidé de montrer que les peuples ont des moyens d'agir efficaces, de la manière la plus pacifique possible, et surtout, montrer que les alternatives existent et sont relativement simples à mettre en œuvre si il y a une réelle volonté en ce sens.

Dans ce but, nous aimerions vous faire part d'une initiative.

Il s'agit d'organiser un Boycott mondial le 7 Septembre 2010 et, bien aussi longtemps. Retirer l'argent des banques, boycott des multinationales malfaisantes, boycott de la TV, etc... Tout en mettant en lumière que des modes de consommation plus éthiques sont possibles et existent bel et bien !

«WORLD BOYCOTT !!! 7 September 2010 and more !!!!
_Boycott all multinationals, No cash in bank, Buy ethic products, Boycott TV ,Information by independents media !
http://www.facebook.com/album.php?aid=2050450&id=1088033966&ref=mf
All tracts are downloadble in A4 here (many languages) ->>> http://img529.imageshack.us/g/portugalt.jpg/
SPREAD THE INFORMATION !!!»


Nous ne représentons aucun mouvement, qu'il soit anarchiste, fasciste ou autre zeitgeist, nous sommes simplement des citoyens du monde en quête de vérité et de liberté pour tous.
http://www.alterinfo.net/Boycott-all-multinationals-No-cash-in-bank-Buy-ethic-products-Boycott-TV-Information-by-independents-media-_a48890.html


Mardi 10 Août 2010
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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 03:03

police-laplote.jpg

 

 

 

Monsieur le ministre de l’Intérieur,

Contrairement à ce qui est souvent dit en ce moment,

 

NON ,  LA  DOUBLE  PEINE  N’ A  PAS  ETE  ABOLIE  EN 2003

 

La preuve : Monsieur  Abdelhak BOUKTIBA est au centre de rétention de Marseille en voie d’exécution d’un arrêté d’expulsion datant de 1998.      Son  départ est imminent.

Marocain, arrivé en France le 29 avril 1978, âgé de dix-huit mois, en regroupement familial par son père travaillant comme maçon depuis plusieurs années en France.

5 frères/sœurs sont nés en France, français de naissance. Mariés, ils ont eu des enfants, français aussi. Sa seule grand-mère encore vivante, âgée de 86 ans, est en France depuis 1992, ainsi que des tantes paternelles (et leur descendance), tous dans le Vaucluse, et tous en relations étroites.

Lui a eu un fils de sa compagne française, Rayan a 7 ans maintenant.

 

Suite à des difficultés familiales et notamment l’alcoolisme sévère du père, Abdelhak cumule dès l’adolescence des incivilités sous l’effet de l’alcool, des condamnations pour dégradation, violences, rébellion…et beaucoup d’incompréhension.

L’ arrêté d’expulsion du 21 avril 1998 (il avait 22 ans), a été annulé par le Tribunal Administratif de Marseille. Appel du ministère. La préfecture de Vaucluse renouvelle sa carte de résident, valable jusqu’en 2012. 

La Cour administrative d’appel de Marseille annule l’annulation le 26 juin 2003, en lui opposant des faits délictueux répétés, malgré la protection contre l’éloignement dont il peut se prévaloir, arrêt devenu définitif. Le 26 novembre 2003,est publiée la « loi sur la double peine » :

« Ne peuvent faire l’objet d’une mesure d’expulsion…l’étranger qui justifie par tous moyens résider habituellement en France depuis qu’il a atteint au plus l’âge de treize ans ».

Fin décembre 2006, sortie de prison et placement au centre de rétention du Canet, après retrait du titre de séjour par la préfecture. Assigné au domicile de ses parents par le JLD contre remise de son passeport, aucune mesure d’exécution n’a suivi.

Rasant les murs, séparé de sa compagne qui habite le voisinage, très proche de son fils, mais handicapé par l’absence de titre pour travailler, il sombre dans la dépression et l’alcool.

Une demande d’abrogation est faite par un avocat spécialisé, alors qu’il se trouve libre en France, et aboutit en juin 2010 à un rejet pour irrecevabilité  et absence d’atteinte à l’article 8 de la CEDH: il n’aurait pas démontré la réalité de ses attaches familiales. Des démarches de soins aboutissent enfin à un premier rv le 4 août.

Une nouvelle demande d’abrogation a été envoyée au ministère le 2 août 2010.

Demande d’assignation à résidence auprès du ministère de l’intérieur du 26 avril 2010  et réitérée le 12 juillet 2010, le rejet date du 23 juillet 2010 mais est communiqué à l’intéressé seulement le 3 août par la préfecture après son placement en CRA.

 

Rien de tout cela n’est « étranger », M. Abdelhak BOUKTIBA  fait partie des nôtres, à nous de l’aider afin qu’il puisse continuer son chemin dans la légalité et le respect des droits d’autrui. En France, là où il a vécu depuis 32 ans.

Avant de lui demander de respecter  la législation, il faut d’abord la respecter pour lui. L’arrêté d’expulsion qui est contraire à la loi, doit être abrogé.

Vous pouvez signer une pétition sur le site source 

 



Auteur : RESF - Source : RESF

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=148

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 02:44

OGM-guerre-au-vivant-j.jpg

 

09.08.10 | 14h40

 

Deux millions d'hectares de colza transgénique sont cultivés aux Etats-Unis. Il était inévitable que des plants prennent la clé des champs, pour se propager hors des zones cultivées. Le phénomène avait déjà été étudié, en champs ou en parcelles expérimentales, en Grande-Bretagne, au Canada, en Australie et en France.

Il vient seulement d'être documenté aux Etats-Unis, mais il y apparaît particulièrement spectaculaire : 86 % des plants de colza collectés au bord des routes du Dakota du Nord par une équipe dirigée par Cynthia Sagers, de l'université de l'Arkansas, se sont révélés être porteurs d'au moins un gène conférant une capacité de résistance à un herbicide total.

L'équipe, qui présentait ses résultats vendredi 6 août, a parcouru 5 400 kilomètres de routes, avec un arrêt tous les 8 kilomètres, pour examiner une bande de 50 mètres carrés sur les bas-côtés et y compter les plants de colza.


"DOUBLE RÉSISTANCE"


Deux de ces plants revenus à l'état "sauvage" portaient chacun deux gènes de protection contre le glyfosate (herbicide que l'on trouve dans le Roundup commercialisé par Monsanto), mais aussi contre le glufosinate, un herbicide produit notamment par Bayer.

Or un tel colza "double résistance" n'existe pas dans le commerce. Cela signifie que des croisements dans la nature ont "inventé" un nouvel OGM.

Ces découvertes, qui ne surprennent pas les spécialistes, ne sont pas de bonnes nouvelles. Le colza conventionnel disperse facilement ses graines et a tendance à faire des repousses, ce qui est un inconvénient pour la rotation des cultures – il est vrai moins pratiquée aux Etats-Unis qu'en Europe.

"On peut alors considérer le colza lui-même comme une mauvaise herbe", note le biologiste Pierre-Henri Gouyon. Sa forme transgénique aurait plus de latitude encore pour coloniser d'autres territoires, surtout là où glyfosate et glufosinate tuent les plantes concurrentes.

Mais il y a plus préoccupant : le colza peut s'hybrider naturellement avec une dizaine de mauvaises herbes présentes sur le sol américain. Il paraît inévitable que des croisements confèrent à ces indésirables une protection contre les herbicides. Ces considérations avaient conduit, en 2003, la Commission du génie biomoléculaire à donner un avis défavorable à la culture de colza transgénique en France.


"La multiplication des formes de résistance aux herbicides, tant dans les champs cultivés qu'en dehors, va devenir problématique pour les agriculteurs, prévient Cynthia Sagers. Parce que le contrôle de ces mauvaises herbes demandera l'utilisation d'une combinaison d'herbicides."

Hervé Morin


Article paru dans l'édition du 10.08.10.

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2010/08/09/aux-etats-unis-du-colza-transgenique-prend-la-cle-des-champs_1397046_3244.html

 


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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 02:41

 

Afghanistan, Irak, demain l’Iran : la vérité fait peur
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Après la diffusion de documents par le jeune soldat -dont depuis on a appris qu’il se trouvait incarcéré dans une prison militaire au Koweit quand il a envoyé les dits documents- un certain nombre de questions demeurent, d’abord comment a-t-il pu faire ? Ensuite pourquoi, et enfin quelles conséquences. Sans pouvoir prétendre aujourd’hui à répondre à toutes ces interrogation, un certain nombre d’informations parvenues dans la seule journée du 30 juillet permettent d’éclairer le fait et surtout lui donner sa véritable dimension, celle d’une fuite en avant dans le mensonge pour aller toujours plus loin dans la folie, le pillage, la destruction… Tout en parant ceux qui accomplissent ces crimes des vertus démocratiques. Le jeune soldat est-il un traitre ou un héros et s’il n’était qu’un symptôme de ce que représente la guerre, celles d’aujourd’hui et celle de demain si nous n’y prenons garde...


Le jeune soldat a-t-il agi seul ? La guerre hors limite :


Le fait que ce soit le soldat Bradley Manning, de l’armée des Etats-Unis qui ait diffusé les documents a été découvert par le pirate informatique (hacker), Lamo. Le jeune soldat était déjà d’ailleurs incarcéré dans une prison militaire et Lamo qui l’a détecté pense de ce fait il a eu une aide technique… , Lamo, a été lui-même en prison en 2004 pour s’être introduit dans les systèmes informatiques du The New York Times, Microsoft et Lexis-Nexis avec l’intention, selon lui, de tester les défenses de ces entreprises. Cette note informative qui est parue aux Etats-unis et en Amérique latine témoigne du fait que nous sommes entrés dans un nouvel âge de la guerre, lequel ?


Dans mon blog, j’avais présenté un livre de deux stratèges chinois, La Guerre hors limites, Qiao Liang & Wang Xiangsui, Payot, Rivages, 2003. Ce livre est un remarquable ouvrage de stratégie rédigé par deux colonels de l’armée chinoise. Les auteurs nourrissent leur analyse d’une réflexion solide sur la Première guerre du Golfe, elle-même nourrie d’une excellente connaissance des auteurs classiques et contemporains de l’art stratégique.Le cœur de leur réflexion est simple : jusqu’à notre époque, les progrès dans l’art de la guerre reposaient toujours pour l’essentiel sur des progrès technologiques, et chaque guerre pouvait être qualifiée par sa technologie la plus récente (guerres d’artillerie, guerres aériennes, etc.). Avec toujours plus un déplacement du champ de bataille vers les population civile, initié par Hitler et qui a marqué toute la deuxième guerre mondiale et rapidement adopté par les Etats-Unis, Hiroshima, les nappes de bombes à partir des B 52. La Première guerre du Golfe, à cet égard, marque l’acmé de ce mouvement avec une mobilisation de l’électronique, de l’information, du traitement de l’information et de la domination aérienne sans précédent.


Mais, pensent les auteurs, ce mouvement est aujourd’hui achevé. Les technologies de la communication, l’imbrication des sociétés mondialisées sont telles que : de très nombreux facteurs peuvent désormais être utilisés comme arme de guerre ;
la combinaison des « armes » existantes ouvre de telles possibilités que tous les progrès à venir reposeront sur cet art de la combinaison.


Extrait :

« A l’époque de la synthèse des techniques et de la mondialisation (…) la relation entre armes et guerre a été réordonnée, tandis que l’apparition d’armes de nouvelles conception et surtout de nouvelles conceptions d’armes ont progressivement brouillé le visage de la guerre. Une seule attaque de « hacker » compte-t-elle pour un acte hostile ? L’emploi d’instruments financiers pour détruire l’économie d’un pays peut-elle être considérée comme une bataille ? La diffusion par CNN du cadavre d’un soldat américain exposé dans les rue de Mogadiscio a-t-elle ébranlé la détermination des Américains de se comporter comme le gendarme du monde, et modifié du même coup la situation stratégique mondiale ? »


Traduction, la guerre moderne mêle à la fois occupation aérienne et territoriale, information, culture, médias, manipulation psychologique, action économique, menace écologique… dans des combinaisons imprévues et sans cesse variable.


Les auteurs développent avec rigueur et conséquences ce postulat et présentent, de manière très convaincante ce qu’ils estiment être désormais la méthode essentielle du nouvelle Art de la guerre : « la combinaison hors limites ».


Cette guerre a déjà commencé, et les hackers en font partie intégrante, parce que quand il a été écrit internet était à un stade balbutiant mais désormais on doit y intégrer cet extraordinaire mais parfois repoussant amas de rumeurs, d’informations mais aussi de désinformation.


La guerre totalement asymétrique devient de simple police


j’ajouterai que l’extraordinaire est lié au nouvel ennemi que se sont fabriqués les puissances occidentales en suivant les Etats-Unis et de ce point de vue ce qui se passe en Afghanistan et en Irak est exemplaire. Déjà préfiguré par la déroute des armées Etatsuniennes en Somalie juste après la guerre du Golfe de 1991. Une armée d’une lourdeur inouïe conçue pour l’affrontement avec une autre grande puissance, une armée mercenaire avec une logistique démesurée se trouve confrontée à des rebelles et à une population qui ne peut plus supporter une telle occupation. Cette armée doit affronter un adversaire si asymétrique que sa mission en devient de simple police et elle ne sait faire régner que le chaos. Elle a de surcroît un étrange cahiers de charges : il ne doit y avoir aucun mort dans l’armée d’invasion.


Il faut encore ajouter le fait que l’armée devenue de métier, formée d’engagés et avec de plus en plus de mercenaires, n’est plus l’instrument du patriotisme mais le symptôme de sa crise, avec un maximum de jeunes chômeurs, voire de latinos cherchant un moyen de s’intégrer rapidement à la nationalité des Etats-Unis mais aussi d’autres pays occidentaux alors que comme en Arizona les frontières se ferment et l’immigration est de plus en plus délinquante. L’armée avec son complexe industrialo militaire générateurs d’immenses profits à un bout de la chaîne, puisque les guerres se chiffrent en milliard de dollars, la privatisation croissante de ses fonctions et une population recrutée sur la base de la crise est envoyée se battre contre des peuples de misérables dont elle ignore tout et finit par provoquer un sursaut patriotique de la part de l’adversaire.


C’est dans ce contexte qu’il faut apprécier une nouvelle intervenue également hier 30 juillet:2010 : ce jour-là, des dizaines d’habitants de Kaboul se sont insurgés et ont blessé trois policiers et ont mis le feu à deux véhicules de l’OTAN lors d’une manifestation populaire, après qu’un véhicule de l’Alliance Atlantique ait été impliqué ce vendredi dans un accident de circulation qui a coûté la vie à au moins quatre civils, avant de prendre la fuite. L’accident à eu lieu à trois heures de l’après-midi (heure locale)dans la zone résidentielle de Bebe Mahro -proche de l’aéroport de Kaboul- quand un car de tourisme avec six occupants à bord a explosé après un choc avec un véhicule de l’OTAN qui faisait partie d’un convoi, qui tentait de rentrer dans la rue principale. Les forces afghanes ont immédiatement fermé la zone mais un grand nombre d’habitants ont commencé à se regrouper sur les lieux de l’accident pour voir ce qui se passait, selon une information de l’agence afghane Pajhwok.


Quand ils ont su que le véhicule de l’OTAN était à l’origine du sinistre et avait pris la fuite, les habitants de la capitale ont commencé à jeter des pierres sur les véhicules alliés qui circulaient aux alentours et ont mis le feu à certains d’entre eux. Trois policiers ont été blessés par les jets de pierre.Finalement la police afghane a pu disperser la foule qui hurlait sa colère contre les troupes étrangères et le président afghan, Hamid Karzai.Lincident a donné lieu à une enquête par la police afghane et la Force Internationale d’Assistance pour la sécurité en Afghanistan (ISAF), il y a eu dans le véhicule civil quatre morts et deux blessés.


Cet incident est caractéristique de l’exaspération des populations, il ne s’agit plus seulement des zones rebelles mais bien du centre de la capitale, de sa zone résidentielle que l’on prétend pacifiée. Cette situation est à mettre en relation avec la manière dont les soldats nord-américains en Irak sont placés dans des zones lointaines pour les protéger de la population.


Quelle menace contre la sécurité nationale ?


Cet état de fait qui ne cesse de se reproduire nous incite à dire notre accord avec ce que déclarait le 29 juillet »la vérité fait peur : le reporter DAVE LINDORFF


« La réponse initiale de la Maison blanche à la sortie de 92,000 pages de rapports sans complaisance sur le terrain par les États-Unis force en Afghanistan pendant la période de 2004-2009 – qu’il s’agissait là d’ une menace à la sécurité nationale et aux vies des troupes américaines – était aussi prévisible que grotesque. Ces documents n’ont révélé rien de nouveau pour les ennemis de l’Amérique en Afghanistan ou le Pakistan. Les combattants Talibans savaient parfaitement que leurs missiles guidés par infrarouge avaient avec battu avec succès des hélicoptères américains. Ils n’ont révélé rien de nouveau pour le service secret du Pakistan, l’ISI. Les Pakistanais savaient qu’ils aidaient le Taliban avec leurs renseignements, la planification stratégique et des armes dans leur combat contre des forces américaines et le régime actuel de marionnettes à Kaboul. Ils n’ont rien révélé non plus à la population civile très patiente en Afghanistan non plus.Les Afghans savent que des forces américaines les ont visés aux points de contrôle, bombardant effrontément leurs maisons et villages dans des tentatives de frapper des supposés leaders Talibans ou Al Qaeda et dissimulant ces atrocités quand des hommes innocents, des femmes et des enfants sont les victimes.


Non, l’idée que la sortie de ces documents est une menace est un mensonge aussi énorme que celui des deux la dernière administration de Président George W. Bush et l’administration actuelle de Barack Obama ont lancé, les EU sont engagés dans « une bonne guerre, en essayant de battre »des terroristes »et établir un gouvernement démocratique en Afghanistan.C’est ce qui fait que la sortie des documents de WikiLeaks comme la sortie de ceux deDaniel Ellsberg et de Tony Russo du Pentagone jadis. Ce n’est pas tellement qu’il y ait des nouvelles informations explosives dans ces documents, quoiqu’il y en ait certains. C’est le fait qu’ils exposent au public américain la profondeur et l’étendue de la réalité du gouvernement et du Pentagone dans les guerres en question" counterpunch 29 juillet, traduit par danielle bleitrach


La révélation est pour nous peuples occidentaux qui acceptons que l’on mène de telles guerres en notre nom.


Le dernier symptôme de la profondeur de la crise : le suicide


Alors que le challenge est de zéro morts chez les soldats des puissances occidentales que l’on considère comme de la porcelaine fragile, un mal plus profond les ronge. Le taux de suicide chez les soldats dans l’armée des Etats-Unis dépasse pour la première celui des civils depuis la guerre du Viet-Nam, dit le New York Times du 30 juillet.


Un nouveau rapport du Pentagone met en évidence le chiffre record de 160 suicides pour les effectifs en service dans l’année qui intervient entre le 1 octobre 2008 et le 30 septembre 2009.


Le document met en cause la responsabilité du haut commandement pour ignorer les problèmes croissants de maladie mentale, de drogues et délits entre les soldats.


Selon le texte, un tiers des troupes prend au moins un médicament sur ordonnance et 14% ingère un quelconque type d’analgésique fort... selon le rapport, à peu près 20 de chaque 100 mille soldats se sont donnés la mort comparé le premier de 19 par chaque 100 mille citoyens à l’intérieur de la population civile.


Le suicide n’est pas un phénomène individuel expliquait Durkheim, il illustre en quelque sorte l’état réel des rapports sociaux et il mettait en évidence, le suicide anomique, celui où l’individu perd contact avec les autres comme d’ailleurs avec le sens de ses actes.


Cependant, le président Barack Obama a sanctionné ce jeudi une loi de financement de guerre qui octroie 37 milliards de dollars plus aux guerres de l’Afghanistan et de l’Irak. Il l’a fait avec le soutien massif des républicains et une faille de plus en plus manifeste dans la population qui l’a élu.

En France, si l’on excepte la position courageuse de Paul Quiles dans une tribune du monde, pour nos médias et nos hommes politiques nous ne serions pas concernés, le Monde Du 29 juillet accomplit même l’exploit d’attribuer la totalité de la catastrophe afghane au président Bush qui n’a pas assez envoyé de troupes, heureusement Obama le fait selon ce quotidien. L’erreur poursuit le « grand » quotidien du soir a été que Bush centre tout sur l’Irak.


Oui et avec les résultats que l’on voit qui ne valent pas mieux que ceux de l’Afghanistan.


Mais pour le Monde très représentatif du consensus droite gauche non seulement sur la guerre mais sur l’absence d’alternative à la société actuelle il s’agit de sauver le soldat Obama pour nous permettre de nous lancer tous dans l’assaut contre l’Iran. La fuite en avant du docteur Fol amour...
____________
*
http://socio13.wordpress.com/
Opinion de Danielle Bleitrach*

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EklEFpFyVFoeZLiBEB.shtml
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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 23:02

Palestine – Israël, vous ne serez pas seuls

 

Oserais-je vous dire à quel point je suis juive… Quand je vois un juif, en l’occurence une juive prendre position contre l’injustice faite aux palestiniens,contre  le fascisme qui est en train toujours plus de gagner israël malgré la lutte héroïque de certains Israëliens j’éprouve de la joie, de la  fierté, quelque chose qui doit ressembler malgré moi à du patriotisme… Pourtant je ne crois pas en dieu, je suis une « évadée » du judaïsme, je considère la création de l’Etat d’israêl comme une erreur historique nuisible non seulement aux Palestiniens mais aux juifs eux-mêmes, d’abord à cause de ce que cet Etat devient de jour en jour, sa violence, son colonialisme, son racisme de fait, et peut-être bientôt coupable de déclenchement de guerre nucléaire avec les Etats-Unis, mais aussi parce qu’il est à mes yeux aux antipodes à la contribution bien réelle des juifs à l’humanité…

 

Je ne sais pas s’il s’agit d’un peuple, des tziganes, des marchands dans des temps d’autarcie médiévale qui a perdu ses fonctions avec le capitalisme et qui donc aurait du disparaître, si l’antisémitisme ne le recréait pas, développant chez chacun de nous cette solidarité du stigmate. Oui mais voilà, désormais pour moi l’antisémitisme est une construction idéologique que favorise le fascisme israëlien. Il y a deux types de patriotisme, celui qui comme les Cubains, selon l’analyse de José Marti fait de l’amour de la patrie la médiation concrète de l’amour de l’humanité, et il y a le chauvinisme, la haine d’autrui. Ce que crée Israêl c’est le second sentiment, il est condamnable et il prétend engluer dans ses filets tous les juifs du monde avec l’aide des antisémites de toujours. Donc quand je vois des juifs qui échappent à ce piège et qui comprennent que c’est en refusant l’injustice qu’ils conserveront le meilleur de notre apport à l’internationalisme et à l’aspiration messianique à un autre monde, des gens qui acceptent d’être parmi les autres, à leur côté pour dénoncer le crime contre l’humanité, j’éprouve une vraie appartenance, celle choisie et non subie.  Et quand il s’agit d’une femme, d’une intellectuelle c’est une part de ma vie qui se déploie avec ses combats. merci Judith

note de Danielle Bleitrach

 

 


 

 

 

Le 18 mars 2010, le Conseil étudiant de l’Université [Berkeley (Californie)] adoptait par 16 voix contre 4 une motion préconisant le retrait des fonds versés par l’université aux entreprises General Electric et United Technologies, en raison de leur implication dans l’occupation et l’attaque de Gaza par Israël ayant occasionné des pertes civiles. Une semaine plus tard, le président du Conseil étudiant opposait son droit de veto à l’adoption de cette décision. Les opposants à cette motion (pour davantage de précisions sur le texte, rendez-vous ici) « ont mené une campagne de désinformation acharnée ; pendant que se développait une forte mobilisation étudiante (retracée sur le site de « Call Divest from Apartheid  » ), dans le cadre plus général de la campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanction). Il a manqué une voix au Conseil étudiant, de nouveau amené à se prononcer le 28 avril 2010, pour passer outre le véto du Président. La motion appelant au désinvestissement n’est donc finalement pas passée, mais a occasionné un débat et une mobilisation dans lesquels l’auteure a pris une part active ». Ce texte, publié en anglais dans The Nation le 13 avril 2010, est traduit par Raphaëlle Marx, Yann Lecrivain et S. Hauteville.

 

Partons du principe qu’il est très difficile d’entendre le débat que nous avons ici. On entend quelqu’un dire quelque chose, on craint qu’il en ait dit une autre. Il est difficile de faire confiance aux mots, ou même de savoir ce que les mots veulent vraiment dire. C’est un signe qu’il règne ici une certaine peur, mais aussi une certaine suspicion sur les intentions supposées des intervenants, ainsi qu’une crainte des implications des mots et des actes. Bien sûr, vous n’avez pas besoin que je vous donne un cours de rhétorique ce soir, mais si vous avez un moment, vous pourriez peut-être faire une pause et considérer de façon réfléchie ce qui est vraiment en jeu dans ce vote, et ce qui ne l’est pas. Laissez-moi me présenter tout d’abord en tant qu’enseignante juive de l’université de Berkeley membre du comité consultatif de « Jewish Voice for Peace », du comité exécutif de l’ONG « Faculty for Israeli-Palestinian Peace », du Tribunal Russell sur la Palestine et du Conseil d’Administration du Théâtre de la Liberté de Jénine. Je suis en train d’écrire un livre sur les critiques juives à l’encontre de la violence d’Etat, la conception juive de la coexistence, et l’importance de la « Mémoire » dans les traditions poétiques et philosophiques juives et palestiniennes.


La première chose que je voudrais dire est qu’il ne reste presque plus un foyer juif dans ce pays –ou même en Europe, et en Israël en grande partie – dans lequel il n’y ait pas de désaccord majeur sur le statut de l’occupation, de l’agression militaire israélienne et sur l’avenir du sionisme, du binationalisme et de la citoyenneté dans les terres appelées Israël et Palestine. Il n’existe pas une unique voix juive et, ces dernières années, les différences entre nous se sont accrues ainsi que le prouve la multiplication des groupes juifs qui s’opposent à l’occupation et critiquent activement la politique militaire agressive d’Israël. Aux Etats-Unis et en Israël, on peut citer : Jewish Voice for Peace, American Jews for a Just Peace, Jews Against the Occupation, Boycott from Within, New Profile, Anarchists Against the Wall, Women in Black, Who Profits ?, Btselem, Zochrot, Black Laundry, Jews for a Free Palestine (Bay Area), No Time to Celebrate et bien d’autres. L’émergence de J. Street [1] est le résultat d’un effort important pour établir une voix alternative à l’AIPAC [2]. Même si J Street s’est opposé à la motion que vous avez devant vous, la jeune génération de cette organisation a contesté activement les politiques de sa direction : là aussi il y a des clivages, des divisions et des désaccords.


Donc si l’on vous dit que s’attaquer à l’occupation, c’est s’attaquer « aux Juifs », alors vous devez penser au nombre de Juifs qui sont déjà contre l’occupation, et vous demander si vous voulez être avec eux ou contre eux. Si l’on vous dit que « les Juifs » parlent d’une même voix sur la question, alors vous pourriez vous demander s’il est exact d’imaginer « les Juifs » comme une seule et même force, avec un unique point de vue, indivisible. C’est faux. Les financeurs de la table ronde de lundi soir à la fondation Hillel [3] se sont assurés de ne pas inviter de représentants des points de vue avec lesquels ils sont en désaccord. Et aujourd’hui même, alors que les manifestations en Israël contre la confiscation illégale des terres palestiniennes sont de plus en plus nombreuses et importantes, nous voyons apparaître une coalition bourgeonnante de ceux qui cherchent à s’opposer à une règle militaire injuste, à la confiscation illégale des terres, et qui défendent les normes internationales alors même que les nations se refusent à les appliquer.


Durant mon enfance, j’ai appris dans ma synagogue – qui n’était pas particulièrement un bastion de la radicalité – qu’il était impératif de s’insurger contre l’injustice sociale. On m’a dit qu’il fallait avoir le courage de parler, et de parler fort, même lorsque les gens vous accusent de rompre avec l’entendement commun, même lorsqu’ils menacent de vous censurer ou de vous punir. La pire des injustices, ai-je appris, c’est de rester silencieux face à l’injustice criminelle. Cette tradition d’éthique sociale juive qui a été cruciale pour lutter contre le nazisme, le fascisme et toutes les formes de discrimination, s’est révélée particulièrement importante dans la lutte pour les droits des réfugiés après la Seconde Guerre Mondiale. Bien sûr, on ne peut pas faire d’analogie stricte entre la Seconde Guerre Mondiale et la situation actuelle, on ne peut pas non plus assimiler l’Afrique du Sud et Israël, mais on peut bâtir des cadres généraux pour penser la coexistence, le droit de vivre à l’abri des agressions militaires extérieures, le droit des réfugiés. Ces droits sont à la base de nombreuses lois internationales que Juifs et non-Juifs ont cru bon d’adopter afin de vivre dans un monde plus juste, pas plus juste uniquement pour une nation ou une autre, mais plus juste pour toutes les populations quelles que soient leurs nationalités et leurs appartenances communautaires. Si certains d’entre nous espèrent qu’Israël se conformera aux lois internationales, c’est précisément pour qu’un peuple puisse vivre parmi d’autres peuples dans la paix et la liberté. Ce n’est pas délégitimer Israël que de lui demander de respecter le droit international. De fait, le respect du droit international est le meilleur moyen de gagner légitimité et respect et d’avoir une place durable parmi les peuples du monde.


Bien sûr, nous pourrions discuter des formes politiques qu’Israël et la Palestine doivent prendre pour que le droit international soit respecté. Mais là n’est pas la question qui vous est présentée ce soir. Nous avons beaucoup de temps pour réfléchir à cette question, et je vous invite à vous joindre à moi pour mener cette réflexion dans le futur, avec l’esprit clair. Mais considérez simplement ceci : la motion que vous avez devant vous ne suppose pas que vous ayez à prendre position sur Israël. Je sais que cela donne certainement l’impression que c’est le cas, puisque la discussion n’a entièrement porté que sur cet aspect. Mais en réalité il y a deux points décisifs à considérer. Le premier est simplement celui-ci : il existe deux entreprises qui non seulement sont investies dans l’occupation par Israël des terres et du peuple palestinien, mais qui de surcroît font du profit à partir de cette occupation. Elles sont en partie soutenues grâce à des fonds investis par l’université de Californie. Ce sont General Electric et United Technologies. Ces firmes produisent des avions prévus pour bombarder et tuer, et qui ont effectivement bombardé et tué des civils, ainsi que l’ont amplement démontré Amnesty International et Human Rights Watch. On vous demande de retirer les fonds investis dans ces deux sociétés-là. On ne vous demande pas de supprimer tout financement envers des entreprises faisant des échanges commerciaux avec Israël. On ne vous demande pas de vous résoudre à retirer les fonds versés à des entreprises ou des citoyens israéliens, sur la base de leur appartenance nationale ou communautaire. On vous demande seulement d’appeler au désinvestissement de firmes spécifiques qui fabriquent des armes qui tuent des civils. C’est ici que se situe le débat.


Si la presse ou d’autres cherchent à faire des remarques incendiaires, à dire qu’il s’agit d’une attaque envers Israël, d’une attaque envers les Juifs, d’une poussée d’antisémitisme, ou d’un acte qui montre une insensibilité aux sentiments partagés par certains de nos étudiants, alors il n’y a de mon point de vue qu’une seule réponse à donner. Va-t-on se laisser intimider au point de ne pas défendre ce qui est juste ? Il est tout simplement contraire à l’éthique d’investir les fonds de l’université dans de telles compagnies lorsqu’elles profitent de la mort de civils, dans les conditions d’une occupation militaire durable, qui est manifestement illégale selon le droit international. Tuer des civils est un crime de guerre. En votant oui, vous dites que vous ne voulez pas que les fonds de cette université soient investis dans des crimes de guerre et que vous défendez ce principe indépendamment de celui qui commet ces crimes ou de ceux envers qui ils sont commis.


Bien sûr, vous devriez clairement vous demander si vous appliqueriez les mêmes principes à une autre occupation ou un autre cas de crime de guerre. Je remarque que la motion qui est devant vous s’engage à développer une politique de désinvestissement de toutes les entreprises engagées dans des crimes de guerre. En ce sens, elle est porteuse à la fois d’une revendication universelle et d’une trajectoire d’universalisation. Elle recommande explicitement « d’autres politiques de désinvestissement pour maintenir les fonds de l’université hors des entreprises qui soutiennent des crimes de par le monde, comme ceux qui ont lieu au Maroc, au Congo et dans d’autres lieux repérés par les Nations Unies et les principales organisations en faveur des droits humains ». Israël n’est pas un cas à part. Si quelque chose est stigmatisé, c’est l’occupation et beaucoup d’Israéliens vous diront qu’Israël doit être distingué de sa politique d’occupation illégale. C’est clairement pourquoi l’appel au désinvestissement est sélectif : il ne porte pas sur toutes les compagnies israéliennes indifféremment, il appelle au désinvestissement de deux firmes pour lesquelles les liens avec les crimes de guerre sont bien avérés.


Ceci doit constituer un précédent afin qu’une politique plus robuste d’investissements éthiques soit appliquée à n’importe quelle entreprise dans laquelle l’Université de Californie investit. C’est le début d’une séquence, au sujet de laquelle les deux camps de ce débat peuvent se mettre d’accord. Israël ne sera pas pointée du doigt en tant que nation à boycotter – et notons que cette résolution en elle-même n’appelle pas au boycott d’Israël. Mais l’occupation menée par Israël ne doit pas non plus rester exempte des normes internationales. Si vous dites que la compréhension historique de la genèse d’Israël lui donne un statut exceptionnel dans le monde, alors vous êtes en désaccord avec ces premiers penseurs du sionisme, dont font partie Martin Buber et Judah Magnes, qui disaient qu’Israël ne devait pas seulement vivre à l’égal des autres nations, mais aussi exemplifier les principes d’égalité et de justice sociale à travers ses actions et sa politique. Il n’y a rien dans l’histoire d’Israël ou du peuple juif qui sanctionne les crimes de guerre ou qui nous demande de suspendre notre jugement envers ces crimes. On peut débattre en long et en large sur l’occupation, mais je ne suis pas sûre qu’on puisse jamais trouver une justification, basée sur le droit international, à la privation de millions de personnes de leur droit à l’auto-détermination et de leurs protections contre le harcèlement militaire et policier. Mais encore une fois, on peut avoir ce débat et nous ne sommes pas obligés de le conclure ici pour comprendre le choix spécifique que nous avons à faire. Vous n’êtes pas obligés d’avoir une opinion arrêtée sur l’occupation pour reconnaître qu’investir dans des entreprises qui commettent des crimes de guerre est absolument inacceptable. En disant ceci, vous rejoignez des Juifs, des Musulmans, des Hindous, des Chrétiens, et tellement d’autres peuples de diverses religions et traditions séculaires qui croient que la gouvernance internationale, la justice et la paix exigent le respect du droit international et des droits humains, ainsi que l’opposition aux crimes de guerre. Vous dites que vous ne voulez pas que notre argent finance des bombes, des hélicoptères et du matériel militaire qui servent à détruire la vie de civils. Vous n’en voulez pas dans ce contexte, vous n’en voulez dans aucun contexte.


Une partie de moi voudrait plaisanter : où en seraient les droits humains internationaux sans les Juifs ? Nous avons aidé à fonder ces droits, à Nuremberg et encore à Jérusalem, que signifie donc cette façon de nous dire que s’afficher en faveur du droit international et des droits Humains serait être insensible à la judéité ? Dire cela, c’est mentir – et quelle vision monstrueuse de ce que signifie être juif ! C’est déshonorer les traditions profondes de justice sociale qui ont émergé de la lutte contre le fascisme et des luttes contre le racisme ; c’est effacer la tradition du ta-ayush, le vivre ensemble, la relation éthique aux non-juifs qui est la substance de l’éthique juive et faire abstraction de la valeur donnée à la vie, quelles que soient la religion et l’origine de ceux qui vivent. Vous n’avez pas besoin de démontrer que la lutte contre cette occupation est la même que la lutte historique contre l’apartheid pour savoir que chaque lutte a une dignité et une valeur en elle-même, et que l’oppression sous toutes ses formes n’a pas besoin d’être absolument identique pour être également injuste. Pour information, l’occupation et l’apartheid constituent deux formes de colonisation, mais nous n’avons pas besoin d’accéder à une compréhension complète des convergences et divergences entre ces versions pour résoudre la question d’aujourd’hui. Rien dans la motion devant vous ne dépend du caractère décousu de cette analogie. En votant pour cette motion, vous vous battez avec les Juifs progressistes du monde entier sur des principes fondamentaux de justice sociale. Cela signifie que vous vous battez avec ceux qui n’espèrent pas seulement lutter avec les leurs, mais avec l’humanité toute entière, et qui le font en vertu des valeurs qui les animent, religieuses ou pas.


Pour conclure, permettez-moi de dire ceci. Il se peut que vous ayez peur à l’idée de voter cette résolution. J’avais peur de venir ici ce soir. Il se peut que vous ayez peur d’être assimilés à des antisémites, que vous ne puissiez supporter l’image d’être insensibles au besoin d’auto-défense d’Israël, insensibles à la souffrance du peuple juif. Peut-être est-il plus judicieux de se rappeler les mots de Primo Levi, qui a survécu à un internement brutal à Auschwitz, quand il eut le courage de s’opposer aux bombardements Israéliens dans le sud-Liban au début des années 1980. Il critiqua ouvertement Menahem Begin, qui dirigeait alors le bombardement des zones civiles, et reçut des lettres lui demandant s’il se souciait seulement du sang versé par les Juifs. Voici ce qu’il écrivit :


« Je réponds que ce sang versé me fait mal, autant que le sang versé par tous les autres êtres humains. Mais il y a toujours ces lettres déchirantes. Et ces lettres me tourmentent, parce que je sais qu’Israël a été fondé par des gens comme moi, seulement moins fortunés que moi. Des hommes avec un numéro d’Auschwitz tatoué sur leurs bras, sans foyer ni patrie, s’échappant des horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, qui trouvèrent en Israël un foyer et une patrie. Je sais tout cela. Mais je sais aussi que c’est là la défense favorite de Begin. Et je conteste toute validité à cette défense. »


Comme le montre clairement l’historien israélien Idith Zertal, n’utilisez pas la souffrance la plus atroce de l’histoire pour légitimer le pouvoir de destruction militaire. Il s’agit-là d’un usage cruel et retord de l’histoire de la souffrance, pour défendre l’affliction de souffrances à d’autres.


La lutte contre la peur au nom de la justice sociale fait partie d’une longue et vénérable tradition juive ; elle n’est pas nationaliste, c’est vrai, et ne s’engage pas seulement pour ma propre liberté, mais pour toutes nos libertés. Rappelons-nous bien qu’il n’y a pas un Juif, pas même un Israël, que ceux qui disent cela cherchent à vous intimider et contenir votre pouvoir critique. En votant pour cette résolution, vous entrez dans un débat qui est déjà en cours et qui est crucial pour la matérialisation de la justice, celle qui implique d’avoir le courage de s’élever contre l’injustice, ce que j’ai appris étant enfant et que nous devons apprendre encore et toujours. Je sais qu’il n’est pas aisé de se faire entendre de la sorte. Mais si vous luttez contre le silence en clamant ce qui est juste, alors vous vous situez bien au cœur de cette lutte contre l’oppression et pour la liberté, une lutte qui sait qu’il n’est pas de liberté pour un sans liberté pour tous. Il y a ceux qui vous accuseront sûrement de haine, mais ces accusations sont peut-être l’incarnation même de la haine. Il ne s’agit pas d’entrer dans un cycle de menaces, de violence et de haine – c’est le cycle infernal de la guerre elle-même. Il s’agit de quitter ce discours de guerre pour affirmer ce qui est juste. Vous ne serez pas seuls. Vous parlerez à l’unisson avec d’autres et vous serez, en vérité, en voie de marquer une nouvelle étape dans la réalisation de la paix. Les principes de non-violence et de la cohabitation sont les seuls à pouvoir servir à la fondation de la paix. Vous aurez le soutien d’un mouvement de plus en plus important et dynamique, inter-générationnel et mondial, en vous prononçant contre la destruction militaire de vies innocentes et contre le profit qui dépend de cette destruction. Vous lutterez avec nous, aussi sûrement que nous lutterons avec vous.


Ce texte est un discours prononcé par la professeure Judith Butler, le mercredi 14 avril 2010, devant les étudiants de l’université de Berkeley (Californie).

* Judith Butler est professeure en rhétorique et littérature comparée à l’UC Berkeley.


ContreTemps. France, Juillet 2010.

Notes

[1] J Street : plateforme qui rassemble des Juifs usaméricains qui se définissent comme pro-Israël et pensent que la solution du conflit israélo-palestinien réside dans la création de deux Etats.

[2] AIPAC : America’s Israël Public Affairs Committee. Se définit comme le lobby de l’Amérique pro-Israël.

[3] La fondation Hillel est une fondation qui relie les étudiants juifs de campus américains, et a pour objectif de faire vivre l’identité juive et d’aider et financer ses membres. Elle a activement pris position pour opposer un veto à la motion BDS.


Auteur : Danielle Bleitrach - Judith Butler - Source : Changement de société

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14798#14798

 

 

Lire aussi :

Une Knesset israélienne fasciste

Une descente folle vers l’abîme, dont on ne connaît pas la fin.

http://www.alterinfo.net/Une-Knesset-israelienne-fasciste_a48856.htm

 

 

 

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 22:42
"Un processus de pétainisation rampante de l'Etat", un texte d'Alain Badiou

     A s'en tenir à notre pays, au destin public de son état, que peut-on signaler comme tendance remarquable des quinze dernières années ? Indépendamment, bien entendu, de l'extension constante, sous les signifiants du libéralisme et de l'Europe, des automatismes du capital, extension qui ne saurait comme telle, étant la loi du marché-monde, singulariser notre site.


     Nous ne voyons hélas, pour répondre à cette question, que l'installation irréversible du parti de Le Pen, vraie singularité nationale dont pour trouver un équivalent il faut aller, et ce n'est pas une référence, jusqu'en Autriche. Et quelle est la maxime unique de ce parti ? La maxime à laquelle aucun des partis parlementaires n'ose s'opposer frontalement, en sorte que tous votent ou tolèrent les lois de plus en plus scélérates qui s'en déduisent implacablement ? Cette maxime est:"La France aux Français." Ce qui, s'agissant de l'Etat, reconduit à ce qui fut le nom paradoxal donné par Pétain à un gouvernement fantoche, zélé serviteur de l'occupant nazi: l'Etat français. Par quoi s'installe au coeur de l'espace public la question délétère: qu'est-ce qu'un Français ? mais à cette question, chacun sait que n'existe aucune réponse soutenable autrement que par la persécution de gens désignés arbitrairement comme les non-Français.

 

L'unique réel politique du mot "français", tenu pour une catégorie fondatrice dans l'Etat, est la mise en place, de plus en plus insistante, de mesures discriminatoires acharnées visant des gens qui sont ici ou qui cherchent à y vivre. Et il est particulièrement frappant que ce réel persécutoire de la logique identitaire (la loi n'est bonne que pour les Français) réunisse sous la même bannière, comme le montre la triste affaire dite "du foulard", les tenants résignés de la dévastation capitaliste (la persécution serait inévitable de ce que le chômage interdit tout accueil) et les tenants d'une fantomatique autant qu'exceptionnelle "république française" (les étrangers ne seraient tolérables que pour autant qu'ils "s'intègrent" au magnifique modèle que leur proposent nos pures institutions, nos étonnants systèmes d'éducation et de représentation). Preuve qu'entre la logique mondialisée du capital et le fanatisme identitaire français, il y a, au regard de la vie réelle des gens et de ce qui leur arrive, une détestable complicité.


     Sous nos yeux se construit la communautarisation de l'espace public, le renoncement à la neutralité transcendante de la loi. L'Etat aurait à s'assurer d'abord et en permanence de l'identité généalogiquement, religieusement et racialement attestable de ceux dont il a la charge. Il serait tenu de définir deux régions distinctes de la loi, ou même trois, selon qu'il s'agit de vrais Français, d'étrangers intégrés ou intégrables, et enfin d'étrangers qu'on déclare inintégrés, voire inintégrables. La loi passerait ainsi sous le contrôle d'un modèle "national" dépourvu de tout principe réel, sinon celui des persécutions auquel il engage. Tout principe universel abandonné, la vérification identitaire, qui n'est jamais que traque policière, devrait précéder la définition ou l'application de la loi. Ce qui veut dire que comme sous Pétain, où les juristes ne voyaient nulle malice à définir subtilement le juif comme prototype du non-Français, il faudrait que toute législation s'accompagne des protocoles identitaires requis, et que des sous-ensembles de la population soient à chaque fois définis par leur statut spécial. Cela suit son train, les gouvernements successifs y apportent chacun leur petite touche. Nous avons affaire à un processus de pétainisation rampante de l'Etat.


Alain Badiou, Saint-Paul La fondation de l'universalisme, PUF, première édition 1997, pages 8 à 10

 

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2010/08/09/18773451.html

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 21:59
Les États-Unis et la Colombie planifient l'attaque du Venezuela.
Rupture des relations avec la Colombie
Eva Golinger


 

Le président Chavez a ordonné l'alerte maximale à la frontière entre le Venezuela et la Colombie après que le gouvernement Uribe ait lancé de graves accusations contre le Venezuela, notamment que le gouvernement Chavez abriterait des terroristes et un camp d'entraînement pour terroristes.

La Colombie prétend que le Venezuela abrite des « terroristes » des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l'Armée de libération nationale (ELN) et qu'il accueille plusieurs « camps d'entraînement de terroristes » près de la frontière qui sépare les deux pays.

Lors d'une session extraordinaire de l'OÉA au siège social de l'organisation à Washington, le 22 juillet, convoquée à la requête du gouvernement Uribe, l'ambassadeur de la Colombie Luis Alfonso Hoyos a présenté des images vidéos et télévisuelles prises d'ordinateurs confisqués durant l'invasion illégale d'une partie de l'Équateur le 1er mars 2008, au cours de laquelle ont été tués le chef des FARC Raul Reyes et une dizaine d'autres citoyens colombiens, équatoriens et mexicains. Hoyos a également présenté plusieurs cartes et photographies générées par ordinateur de prétendus membres des FARC à l'intérieur du Venezuela.

Pas de preuve réelle

Or, aucune des ces images n'a été vérifiée par des sources autres que celles du gouvernement colombien. La Colombie a également utilisé des images satellites prises grâce à Google Earth pour « prouver » qu'il y a une coordination des membres du FARC au Venezuela.

Les photographies offertes par Hoyos n'étaient pas authentifiées, ne portaient ni date ni heure, et on n'y voyait que des membres des FARC et de l'ELN dans différentes régions côtières et dans la jungle.

Le Venezuela et la Colombie sont séparées par une région montagneuse et une jungle et les deux bordent la mer des Caraïbes. Ils partagent un même climat et une même végétation.

L'ambassadeur du Venezuela à l'OÉA Roy Chaderton a dit qu'à son avis les photographies ont été prises en Colombie. « Pour moi, cela ressemble à la plage de Santa Marta », a-t-il répondu à l'affirmation de Hoyos à l'effet que la photo, sur laquelle on voit un membre des FARC buvant de la bière sur la plage, a été prise à Chichirrivichi, un village du Venezuela.

« Il n'y a aucune preuve que ces photos ont été prises à ces endroits », a dit Chaderton, ajoutant que la « preuve » offerte par la Colombie est « confuse, imprécise et non convaincante ».

L'armée vénézuélienne a vérifié et examiné soigneusement les endroits signalés et coordonnés présentés par l'administration Uribe jeudi dernier et n'y a trouvé aucun des « sites de terroristes » ou « camps d'entraînement » de guérilla.

En arrivant au premier endroit indiqué dans le rapport de la Colombie, censé être un camp d'entraînement de terroristes d'alias Ruben Zamora, l'armée vénézuélienne n'a trouvé qu'une ferme de bananiers, de yucca et de maïs. Au deuxième endroit, où devait se situer le camp du commandant des FARC Ivan Marquez, il n'y avait qu'un grand champ sans structure ou présence humaine.

Intervention internationale

En conclusion de son exposé flamboyant de deux heures, Hoyos a demandé une « intervention internationale » au Venezuela pour vérifier la présence de camps d'entraînement et a donné au Venezuela « un ultimatum de 30 jours ».

« La Colombie demande une commission internationale incluant tous les pays de l'OÉA qui se rendra au Venezuela pour vérifier chaque allégation des sites terroristes et de coordination », a-t-il dit, ajoutant : « Nous donnons au gouvernement vénézuélien 30 jours », sans toutefois préciser ce qui se produira ensuite.

Hoyos a accusé le gouvernement du Venezuela de faciliter le trafic de la drogue, le blanchiment de l'argent, la vente d'armes illégales, les attaques contre les forces armées colombiennes et est allé jusqu'à prétendre que le gouvernement Chavez « écrase toute opposition » au Venezuela et « ne respecte pas les principes de la démocratie ».

Or, il a également dit que son gouvernement ne serait pas disposé à entendre « les accusations et les insultes » du gouvernement du Venezuela.

La Colombie fait tout simplement écho à la position de Washington, qui accuse le Venezuela d'abriter et de donner refuge à des membres des FARC depuis sept ans. Mais le gouvernement étasunien n'a toujours pas, lui non plus, présenté de preuve à cet effet et se contredit souvent dans ses accusations, ce qui semble confirmer l'absence de preuves solides.

En mars 2010, le général du Southern Command (SOUTHCOM) des États-Unis Douglas Fraser a dit n'avoir vu aucune preuve de liens entre le Venezuela et les FARC. « Nous n'avons pas vu de liens spécifiques qui me permette d'attester d'un rapport direct entre le gouvernement et les terroristes », a-t-il déclaré lors d'une audience du Comité sénatorial étasunien.

Or, le lendemain le général Fraser a dit à la presse : « Il y a en effet des preuves historiques documentées de liens entre le gouvernement du Venezuela et les FARC. »

Il faisait sans doute référence aux gouvernements vénézuéliens précédents, comme celui de Carlos Andres Perez (1989-1993) ou de Rafael Caldera (1994-1998), qui avaient permis l'établissement d'un bureau des FARC à l'intérieur même du palais présidentiel. Le président Chavez a fermé ce bureau lorsqu'il est arrivé à la présidence au début de 1999.

Cela pourrait aussi être une référence aux requêtes spécifiques de deux présidents colombiens, Andres Pastrana et Alvaro Uribe, demandant les services de médiation de Chavez dans la libération d'otages des FARC.

En septembre 2007, avec l'autorisation du président Alvaro Uribe, qui en avait fait personnellement la demande, le président Chavez avait accepté de jouer le rôle de médiateur pour obtenir la libération de plusieurs otages détenus par les FARC à l'intérieur du territoire colombien. C'est pour cette raison, et pour cette raison seulement, que Chavez avait rencontré le commandant des FARC Ivan Marquez et obtenu la libération de Claras Rojas et de Consuelo Ganzalez en janvier 2008.

Car à part ces situations, le gouvernement du Venezuela a toujours refusé d'entretenir des liens ou de soutenir les FARC ou toute autre armée, de la Colombie ou d'ailleurs.

Rupture des relations

Après l'intervention de la Colombie à l'OÉA, le président Chavez a annoncé la rupture complète des relations avec la Colombie.

« Cela me peine d'annoncer que nous allons rompre toutes les relations avec la Colombie. Nous n'avons pas le choix si nous voulons défendre notre dignité et notre souveraineté. »

Il a également ordonné à l'armée de protéger toutes les régions frontalières. « J'ai ordonné l'alerte maximale à nos frontières. Uribe est un mafioso et un menteur et il est capable de tout », a-t-il dit, rappelant que le président colombien a ordonné l'invasion du territoire de l'Équateur en 2008 et ensuite menti au président Rafael Correa au sujet de ce qui s'était produit.

Le Venezuela a accusé la Colombie d'avoir échoué à régler ses propres conflits intérieurs, dont la guerre civile qui dure depuis 60 ans et qui a un impact sérieux sur les pays voisins à cause de la violence et du trafic de drogue aux frontières. Plus de 4 millions de Colombiens fuyant la violence dans leur pays vivent aujourd'hui au Venezuela.

Le « spectacle » de la Colombie à l'OÉA semble s'inscrire dans un effort pour justifier une attaque préventive contre le Venezuela. L'année dernière, la Colombie a ouvert son territoire à sept bases militaires étasuniennes suivant une entente que les forces de l'air des États-Unis jugent nécessaire pour « mener une pleine gamme d'opérations militaires » partout en Amérique latine pour « combattre la menace constante que représentent les gouvernements anti-américains dans la région ».


Article original en anglais, US and Colombia Plan to Attack Venezuela, le 26 juillet 2010.

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=GOL20100731&articleId=20399

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 21:45

 

Liban: guerre civile ou déflagration régionale ?

 

par Mohamed El Bachir

 

 

Suite à la guerre de  2006 au Liban dont le but de guerre israélien était le démantèlement du Hezbollah en tant que force militaire- But de guerre partagé par les puissances occidentales, l’Arabie Saoudite et l’Egypte- le Conseil de sécurité de l’ONU adopta, le 11 août 2006, la résolution 1701 qui instaura le cessez le feu. Evidemment comme dans toute résolution concernant le Moyen-Orient, dans un paragraphe, consacré à la question palestinienne, il est souligné  «  qu’il importe et qu’il est nécessaire d’instaurer une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base de toutes ses résolutions pertinentes, y compris ses résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973)  du 22 octobre 1973 et 1515 (2003) du 19 novembre 2003.» Enfin, dans cette résolution, le Conseil de Sécurité n’omet pas de rappeler l’« Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais.»(1)

Recommandation contenue explicitement dans la résolution 1559 du 2 septembre 2004 qui, à l’initiative de Paris et Washington, exige le départ des troupes syriennes et le désarmement des milices. L’assassinat du Premier Ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005, offrira  un formidable levier pour la réalisation de la première partie de la recommandation puisque  la Syrie fut considérée, avant toute enquête, comme le commanditaire de cet assassinat par la classe politique pro-occidentale libanaise, appuyée en cela par la France, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Egypte. La pression internationale fut telle que le retrait s’est effectué trois mois après l’assassinat et en vingt trois jours (3 avril-26 avril 2005).

Quant au volet palestinien de la résolution 1701,  il est ouvert le 27 novembre 2007 lors de la conférence d’Annapolis. Sous la tutelle du Président américain George Bush, le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier Ministre israélien Ehud Olmert s’engagèrent à «... servir l'objectif de deux Etats - Israël et la Palestine - coexister dans la paix et la sécurité » et  " à mettre fin au bain de sang, aux souffrances et aux décennies de conflit entre nos peuples … (2)». Une déclaration dont l’objet final n’était rien moins que l’avènement d’un Etat palestinien en 2008. (2)

On sait maintenant que ces accords connurent le même sort que ceux d’Oslo, au lendemain de la guerre du Golfe. En effet, les accords d’Oslo  se conclurent par la deuxième Intifada, le quasi-emprisonnement de Y.Arafat et avec, comme point d’orgue, les opérations militaires israéliennes, « Rampart en Cisjordanie » et « Pluie d’été à Gaza» (2005-2006). Ceux d’Annapolis s’achevèrent par un crime contre l’humanité dans la bande de Gaza. (Opération « Plomb durci » (janvier 2009, rapport Goldstone (3).

Ce bref rappel est fort utile parce que les mêmes scénarios risquent de se reproduire dans la région dans  les mois à venir.

Ainsi prend fin  le deuxième mandat de Georges Bush, son successeur Barack Obama semble plus disposé envers le peuple palestinien. Il nomme Georges Mitchel comme envoyé spécial et somme Palestiniens et Israéliens d’entamer des négociations indirectes avec la condition« gel de la colonisation». L’Etat d’Israël n’obtempère pas et  continue sa politique de colonisation de la Cisjordanie et de judaïsation de Jérusalem-Est avec en prime un blocus de la bande de Gaza qui fait de celle-ci, une prison à ciel ouvert. Ce qui entraîne le deuxième échec de Georges Mitchel après celui de la « feuille de route 2005 » (4) et la fin des négociations indirectes.  Le 31 juillet 2010, changement de braquet de la part de l’Administration américaine puisque Barack Obama ordonne à l’Autorité palestinienne d’entamer des négociations directes sans condition en précisant que  tout refus  pourrait nuire aux relations palestino-américaines. Sur ce, la Ligue Arabe emboîte le pas à l’administration américaine en précisant, tout de même, que  les Palestiniens sont libres dans leur choix. Ce qui n’empêche pas le Président égyptien d’orchestrer un ballet diplomatique cairote entre  le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Premier Ministre Netanyahu et le Président S.Pérez afin de préparer le « oui » palestinien. Ce remue ménage diplomatique n’aurait eu aucune signification politique particulière si dans le « ciel libanais» ne pointait pas un orage lourd et menaçant.

En effet, parallèlement à la pression américaine sur les Palestiniens, des rumeurs et des fuites bien orchestrées sur les auteurs de l’assassinat de Hariri polluent de nouveau l’espace politique libanais jusqu’au point de remettre à l’ordre du jour la question de la paix civile. Comme par le passé, l’agitation diplomatique autour de la question palestinienne sert, vis-à-vis des populations arabes, de cache sexe à la politique des dirigeants Saoudiens et Egyptiens et à leurs implications dans le dossier du désarmement du Hezbollah et du nucléaire iranien.   

L’assassinat de Hariri : « Un tremblement de terre » pour un nouveau Moyen-Orient

Pour reprendre l’expression utilisée par le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l’assassinat du Premier Ministre Rafic Hariri est « un tremblement de terre » dont l’onde de choc ne cesse de secouer la terre libanaise. Là aussi, un retour dans le passé récent est utile pour mieux saisir les scénarios en cours de réalisation.

Faisant fi de l’avis de  l’opposition animée  principalement par le Hezbollah et le Courant patriotique de Michel Aoun qui demandait une enquête et le jugement des auteurs de l’assassinat sous la seule autorité du Gouvernement libanais, le Premier ministre libanais Fouad Séniora s’adressa, le 13 décembre 2005, au Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, pour la création d’un tribunal à caractère international. Ainsi est né le 30 mai 2007, le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL, résolution 1757 du Conseil de Sécurité). Il est évident qu’une telle résolution légitime les ingérences extérieures, notamment américaines et françaises. (4) Car il faut garder à l’esprit que trois acteurs majeurs dans la région perturbent la stratégie israélo-américaine: la Syrie, le Hezbollah et l’Iran. Contrairement à ce qu’on pense, il n’y a pas d’inféodation du Hezbollah à la Syrie ou à l’Iran mais entre ces trois acteurs régionaux, existe une convergence d’intérêts stratégiques où se mêlent souveraineté, intégrité territoriale, ambition de puissance régionale et nucléaire.

Enfin, les champs de confrontation et de luttes d’influence entre d’un côté, puissances occidentales, y compris Israël et leurs alliés arabes à majorité sunnite  et de l’autre, la Syrie, le Hezbollah et l’Iran, sont multiples: Irak, Palestine, Yémen…Pour simplifier, les contradictions politiques et idéologiques qui minent la société libanaise sont le prolongement de celles qui secouent le Moyen-Orient.

1) Isoler la Syrie de l’Iran

Comme rappelé précédemment, le retrait syrien du Liban fut immédiat. Mais la pression continue de s’exercer sur la Syrie pour d’une part, isoler la Syrie de l’Iran et d’autre part couper les liens politiques et militaires syriens avec la résistance libanaise et le Hamas.

Six mois après le retrait syrien du Liban, le 31 octobre 2005, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte le rapport de la Commission d'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri, présidée par le magistrat allemand Detlev Mehlis. La Commission conclut qu’ « après avoir entendu des témoins et interrogé des suspects en République arabe syrienne et avoir établi que de nombreuses pistes désignent directement des agents des services de sécurité syriens comme étant directement impliqués dans l'assassinat, qu'il incombe à la Syrie de clarifier une part considérable des questions non résolues ». (5) Pour Mehlis, il existe des "preuves concordantes"(5) d'une implication libano-syrienne. D’où l’emprisonnement, le 30 août 2005, de quatre généraux libanais, responsable du renseignement militaire. Reste à entreprendre les poursuites concernant les responsabilités syriennes  au plus haut niveau. Entre temps, il a été prouvé que les généraux furent incriminés sur des faux témoignages. Aussi, quatre ans plus tard, le 29 avril 2009, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a ordonné la libération des quatre généraux sans pour autant poursuivre en justice les faux témoins. La piste syrienne fut abandonnée. Ainsi prend fin la mission de Mehlis et le 11 janvier 2006, le Secrétaire Général des Nations unies nomme le belge  Serge Brammertz à la tête de la Commission d’enquête internationale.

 Reste maintenant à réaliser la seconde partie de la résolution : le désarmement du Hezbollah.

Objectif, une fois atteint, combiné à  l’éloignement politique de la Syrie de l’Iran et à l étranglement du Hamas servira doublement: clore  le volet palestinien tel que le conçoivent Israélien et Américain et ouvrir le dossier du nucléaire iranien avec…L’option militaire ?

 2) Les germes d’une guerre civile ou régionale ?

Comme rappelé au début, la première tentative pour démanteler la résistance libanaise est dévolue, en juillet 2006, à l’armée israélienne. Une guerre qui fut un échec pour cette dernière. Au contraire, la résistance libanaise sort renforcer politiquement, au-delà de la rue libanaise, sans être affaiblie militairement pour autant. Mais ce n’est que partie remise.

En effet, sans abandonner l’action juridique du TSL, la C.I.A  ainsi que d’autres organismes de renseignement américains financent des groupes politico-militaires anti-Hezbollah  et encouragent l’infiltration de groupes armés sunnite et de prédicateurs salafistes avec l’aide de l’Arabie Saoudite.(7)

Sur ces points, les déclarations de Jeffrey D. Feltman, assistant de la secrétaire d’Etat américaine et responsable du bureau des affaires du Proche-Orient, et de Daniel Benjamin, coordinateur du bureau de lutte contre le terrorisme sont sans ambiguïtés : « Les Etats-Unis continuent de prendre très au sérieux les menaces que le Hezbollah fait peser sur les Etats-Unis, le Liban, Israël et l’ensemble de la région.» (8) Mais le plus intéressant est la reconnaissance officielle de l’aide directe apportée par les Etats-Unis aux forces libanaises qui luttent contre le Hezbollah. « Les Etats-Unis fournissent une assistance et un appui à tous ceux qui, au Liban, travaillent pour créer des alternatives à l’extrémisme et réduire l’influence du Hezbollah dans la jeunesse. (...) A travers l’USAID et la Middle East Partnership Initiative (MEPI), nous avons contribué depuis 2006 à hauteur de plus de 500 millions de dollars à cet effort… Depuis 2006, notre aide totale au Liban a dépassé le milliard de dollars… » (8)

 C’est dans ce programme que s’inscrivent les dizaines de cadres et techniciens libanais travaillant dans les télécommunications, arrêtés pour espionnage au service de l’Etat d’Israël.

Enfin, l’arme juridique que représente le TSL est également prête à être utilisée. Contrairement à Mehlis, l’actuel Président de la Commission d’enquête, le juge Serge Brammertz, a reconstruit  la confiance avec Damas. Ce qui vaut d’ailleurs à cette dernière un satisfecit de la part de la Commission. De Puissance coupable, elle passe au rang de puissance coopérante. A ce propos, il faut souligner que de toutes les hypothèses émises sur le ou les commanditaires de  l’assassinat, la Commission n’a jamais retenue la patte israélienne donc, exit la Syrie de la liste des coupables, le Hezbollah devient le principal suspect. C’est ce qu’affirmait, au lendemain de la victoire du Hezbollah dans sa confrontation avec l’armée israélienne, le journaliste Georges Malbrunot dans un texte publié dans le Figaro du 19 août 2006. Hypothèse qui de nouveau ressurgit dans l’hebdomadaire allemand Spiegel, en pleine période électorale législative libanaise, en 2008. Ce dernier affirme que « ce ne sont pas les Syriens, mais les forces spéciales de l’organisation chiite qui ont planifié et exécuté l’attentat

Enfin, récemment, dans un article publié le 19 juillet 2010, Malbrunot  écrit qu’ « une reconstitution de l’assassinat de l’ex premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 à Beyrouth doit avoir lieu cet automne dans une base militaire au sud de Bordeaux, révèle au Figaro une source policière. » et il ajoute que «  Le Hezbollah se retrouve dans la ligne de mire de la justice internationale.»(9)

(Lire également l’article  du 21 juillet concernant la visite du commandant en chef des Forces de défense israéliennes Gabi Ashkenazi en France)

Allant dans le même sens,  la presse israélienne enrichit les fuites en divulguant un nom : « il y a maintenant officiellement un nom derrière l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre libanais Rafik Al-Hariri en février 2005. Il s’agit d’un haut responsable du Hezbollah, Mustapha Badr A-Din, surnommé Elias Saab… » (10) et cite le dirigeant Hassan Nasrallah qui a affirmé dans une conférence de presse qu’  avant son voyage à Washington en mai, Saad Hariri lui a dit que des membres indisciplinés du Hezbollah seraient désignés par l’acte d’accusation.»

Enfin, sous le titre « Comment Assad s’est laissé convaincre par Abdallah de l’accompagner au Liban... » Paru dans le journal libanais l’orient le jour, Scarlett Haddad  souligne en s’appuyant sur une source libanaise proche de la Syrie «  que cet entretien a été très animé. Le roi Abdallah aurait demandé à son interlocuteur syrien de « faciliter la solution au Liban et avec les Palestiniens, sinon une nouvelle guerre pourrait éclater dans la région, et cette fois, elle pourrait bien ne pas épargner la Syrie » (11).

Toutes ces rumeurs, fuites et faits apparaissent comme des échos aux propos tenus par un responsable de l’Administration américaine et par la Porte parole du TSL. Le premier conseille au Président syrien de bien écouter ce que lui dit le roi Abdallah, la seconde  rappelle au Gouvernement libanais son devoir de collaborer avec le TSL, quel que soit le commanditaire de l’assassinat. Fondées ou non, toutes ses informations donnent une teneur particulière aux accusations israéliennes et américaines de livraison, par l’Iran et la Syrie, d’armements sophistiqués au Hezbollah et aux propos exprimés devant la Knesset par le commandant en chef des Forces de défense israéliennes Gabi Ashkenazi qui prédit que : « avec beaucoup d’espoirs », la situation se détériorerait au Liban en septembre.

 Du côté du Hezbollah, tout en accusant l’Etat d’Israël d’être derrière  l’assassinat de Rafic Hariri, son dirigeant Hassan Nasrallah déclare s’opposer à toute coopération avec le TSL si des membres de son organisation, « indisciplinés » ou non, sont inculpés.

Pour le moment, l’intégralité de la classe politique libanaise appuyée par le  Président syrien Bachar Assad et le roi Saoudien Abdellah appellent à la sauvegarde de l’Unité Nationale et de la Paix civile. Néanmoins, cette unité politique semble très fragile à cause des profondes divergences politiques et idéologiques qui traversent la société libanaise accentuée par les pressions juridico-politiques extérieures. Ainsi, tous les ingrédients d’une guerre civile ou d’une déflagration régionale sont réunis, seul manque le détonateur, à savoir, la divulgation des noms et la qualité des accusés de l’assassinat de R.Hariri.

A moins que le Hezbollah se soumette au verdict de la Commission d’enquête de l’ONU pour éloigner le spectre de la guerre civile. Dans ce cas peu probable, il risque, d’une part, l’implosion et d’autre part, la pression intérieure et extérieure serait telle que le processus de désarmement se déclencherait inévitablement. Comme il est également peu probable que le Gouvernement libanais refuse de satisfaire le TSL pour sauvegarder l’Union nationale. Une telle  position déboucherait sur une déflagration régionale.

 Reste alors l’hypothèse que le Hezbollah appuyé par le Courant patriotique de Michel Aoun, pour ne pas être accusés de saboter l’Union nationale et considérant le TSL comme un instrument politique israélo-américain d’ingérence, déclenchent une guerre contre l’Etat d’Israël avant même l’annonce de la Commission d’enquête. En tout état de causes, il est peu probable que la question du désarmement du Hezbollah, la question palestinienne, l’occupation du Golan et le nucléaire iranien trouvent des réponses diplomatiques.

Notes 

(1) http://blog.francetv.fr/Liban/index.php/2006/08/12/35248-liban-le-texte-de-la-resolution-1701  

(2) http://www.un-echo-israel.net/la-declaration-israelo  

(3) http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/12session/A-HRC-12-48_ADVANCE2_fr.pdf  

(4) http://www.ism-france.org/news/article.php?id=303&type=analyse&lesujet=Initiatives%20de%20Paix  

(5) http://www.legrandsoir.info/Amalek-et-l-Etat-d-Israel.html  

(6) http://www.libanvision.com/mehlis.htm

(7) http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/666658/La_polemique_sur_Hezb_al-Tahrir_devra_attendre_la_reunion_du_Conseil_des_ministres.html 

(8) http://blog.mondediplo.net/2010-06-30-500-millions-de-dollars-contre-le-Hezbollah  

(9) http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2010/07/une-reconstitution-de-lassassi.html  

(10) http://www.israel7.com/2010/07/officiel-un-dirigeant-du-hezbollah-accuse-de-l’assassinat-d’al-hariri/  
(11)  http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/666805/_Comment_Assad_s'est_laisse_convaincre_par_Abdallah_de_l'accompagner_au_

 

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=20537

 

L'Occident, après avoir menti pour écarter la Syrie du Liban en accusant ce pays d'être l'auteur de l'attentat contre Hariri, présente maintenant le Hezbollah comme l'incitateur du crime, pour dresser les Libanais contre lui (guerre civile). Machiavélique ! En fait, il apparaît de plus en plus que c'est Israël qui a fait assassiner Hariri ... eva R-sistons aux mensonges de l'Occident prédateur, impérialiste

 


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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 21:18

 

 

 

Varios países europeos ayudan a Rusia a apagar las llamas
Foto: AFP
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RT | Internacional | 08 de agosto 2010 | 06:12
VARIOS PAÍSES EUROPEOS AYUDAN A RUSIA A APAGAR LAS LLAMAS

Los satélites de la NASA han registrado en los últimos días un aumento de los focos incendiarios en el territorio de Rusia. Ahora su número alcanza los 564, mientras que ayer se calcularon sólo 362 focos. En esta situación muchos países del mundo ofrecieron su ayuda a Rusia en la lucha contra los incendios naturales desatados en 22 regiones del país.

Ayuda europea

Los estados europeos se han mostrado dispuestos a prestar toda la ayuda necesaria para apagar los incendios en las regiones rusas. Países como Alemania, Francia, Italia y Polonia ya han enviado sus aviones y equipos de bomberos, que permanecerán en las zonas afectadas hasta que se normalice la situación.

El primer ministro francés, Francois Fillon, informó por teléfono a su homólogo ruso, Vladímir Putin, de que Francia había enviado un avión y está dispuesta a seguir prestando ayuda a Rusia.

El primer ministro de Italia, Silvio Berlusconi, a su vez, anunció que va a enviar algunos aviones más a los bosques rusos. Además, expresó su pésame a las familias de las víctimas y a todos los damnificados por los incendios.

El Gobierno de Alemania se mostró preocupado por los moscovitas que desde hace varios días respiran, en vez de aire, humo condensado que ha cubierto la capital. El ministro del Interior alemán, Stefan Paris, informó de que "Alemania ha proporcionado 100.000 mascarillas para proteger a los ciudadanos". Señaló que es sólo una parte de la ayuda, ya que se están preparando numerosos equipos técnicos que serán transportados a las zonas de los incendios forestales.

Este sábado un batallón especial de Polonia integrado por 155 personas y 50 automóviles se dirigió a Rusia. "La decisión de enviar 155 bomberos a Rusia fue tomada por el responsable de  la cartera de Interior de Polonia, Jerzy Miller", dijo un representante de este Ministerio. Se espera que los bomberos polacos permanezcan en Rusia durante dos semanas.

Previamente el primer ministro de Polonia, Donald Tusk, dirigió al Gobierno ruso su pesar por el desenlace trágico de los incendios. Tusk aseguró que Polonia está dispuesta a prestar su ayuda, tanto para liquidar los focos incendiarios como para superar las consecuencias de los incendios.

Ayuda de las repúblicas de la antigua URSS

El Departamento de Situaciones de Emergencia de Abjasia preparó varios equipos de bomberos que, según la entidad, pueden ser enviados a Rusia en cualquier momento. El 5 de agosto el Gobierno de Armenia anunció su decisión de destinar 67.000 dólares para la ayuda a Rusia.

Ucrania y Azerbaiyán se comprometieron a suministrar máquinas para apagar los incendios, mientras que Bielorrusia se encargará de construir viviendas para las víctimas, además de enviar 20 automóviles equipados y dos helicópteros.

Los incendios forestales desatados en 22 regiones de Rusia han dejado un saldo de 50 víctimas y más de 3.500 personas se han quedado sin hogar.


Los lectores de la página web de RT están expresando estos días en sus comentarios su pésame a las familias de las víctimas mortales y a los damnificados tras los incendios. Desde RT les agradecemos mucho su preocupación y apoyo.

 

MAPA INTERACTIVO DE LOS INCENDIOS FORESTALES EN RUSIA

 

 

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 21:01

 

 

abattre système capitaliste

 

 

 

Appel Citoyen
 

 

Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité
 
 

 

Plus de 30 organisations signataires

 

 

L'Appel citoyen « Face à la xénophobie et à la politique du pilori :  liberté, égalité fraternité » appelant à une manifestation à Paris le 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en  France, est ouvert à la signature sur le site

 

http://nonalapolitiquedupilori.org/

 

 

Signez et faites signer, utilisez votre carnet d'adresses
 

 

Jeannette Vallance

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