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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 21:55

Alain de Benoist : « La France ne peut plus avoir de politique méditerranéenne depuis qu’elle a choisi de s’aligner sur les intérêts israéliens »

Article placé le 18 juil 2010, par Frédéric Courvoisier (Genève)

Dans notre monde post-moderne issu de la fin de la Guerre froide, ceux qui nous gouvernent ont oublié que, par nature, l’histoire était avant tout tragique. Piqûre de rappel du philosophe qui lui, ne l’a pas oublié…


debenoist


Voilà des années que l’on nous « promet » la guerre en Iran… Arlésienne ?

Cela montre au moins que le sujet reste d’actualité. Mais l’Iran n’est pas le désert des Tartares, et il y a quand même de bonnes chances que les armes finissent par parler. Où en est-on aujourd’hui ? Quand on parle de l’Orient compliqué, il faut raisonner simplement, c’est-à-dire partir du certain pour aller au probable. Ce qui est certain, c’est que l’État d’Israël souhaite de toutes ses forces une frappe militaire sur l’Iran (à tort ou à raison de son propre point de vue, là n’est pas la question) et, si possible, que ce soient les Américains qui y aillent à sa place. Problème : Obama n’est pas très chaud, pas plus que ne le sont les militaires de Washington, pour l’excellente raison que tous les scénarios d’intervention militaire imaginés au Pentagone débouchent sur des catastrophes.

Obama s’en tient donc pour l’instant aux négociations et aux sanctions. Mais ces dernières n’auront sans doute qu’un effet limité, ce qui peut permettre aux “faucons” de reprendre le dessus. Dans ces conditions, une attaque israélienne reste hautement probable, malgré les difficultés techniques et les risques inhérents à une telle entreprise. Elle provoquerait immédiatement une réplique qui pourrait mettre à feu et à sang toute la région. Se mettrait alors en place une dynamique dans laquelle les États-Unis seraient obligés de s’impliquer. Du moins est-ce ainsi que l’on raisonne à Tel-Aviv.

Autre possibilité : une provocation de grande envergure, qui permettrait d’attribuer aux Iraniens ou à leurs alliés un attentat “sous faux drapeau”, une tentative d’assassinat du président, ou que sais-je encore… Les États-Unis devraient alors intervenir sous la pression de l’opinion publique. On en est là.

Un énième conflit au nom d’une énième « croisade des démocraties »… Dans votre livre, « Au delà des droits de l’homme », vous dénoncez ce néo-impérialisme, à la faveur duquel les missionnaires catholiques ont été supplantés par de nouveaux évangélistes. Imposture ?

On peut y voir une imposture, mais il y a là une parfaite logique. Si je m’estime porteur de la vérité, alors je suis fondé à éradiquer l’erreur, c’est-à-dire à faire disparaître tout ce qui contredit mon point de vue. Et à le faire par tous les moyens. C’est le principe même de la “guerre juste”. Prétendre se battre au nom de l’humanité (les « droits de l’homme ») conduit immanquablement à placer ses adversaires hors humanité. Ceux-ci deviennent alors des ennemis absolus, des figures du Mal, avec qui une paix négociée est impossible. Le but de la guerre n’est plus la paix, mais l’extermination.

Au-delà des gesticulations verbales et de l’armée américaine qui bombe le torse en envoyant son armada dans le Golfe persique, on sait aussi que les Iraniens, en cas d’attaque aérienne, auraient désormais les capacités de détruire au moins la moitié de cette escadrille. D’un côté, Zbigniew Brzezinski, l’un des pontes de la géopolitique américaine assure que si Israël voulait bombarder l’Iran, il serait du devoir des USA de clouer son aviation au sol… De l’autre, les Israéliens retenteraient bien une Opération “Osirak”… Une autre guerre de retard ?

Le « danger nucléaire » joue, concernant l’Iran, exactement le même rôle que les armes de destruction massive dans le cas de l’Irak. Il s’agit de faire peur. Mais qui est en droit d’avoir peur aujourd’hui, sinon l’Iran ? J’ignore évidemment si les Iraniens auront un jour la bombe atomique. Ce que je sais, c’est que cette arme ne présente d’intérêt qu’en tant que force de dissuasion. Là aussi, les choses sont simples : on n’attaque pas une puissance dotée d’un armement nucléaire. La bombe atomique permettrait aux Iraniens de sanctuariser leur territoire, ce que les puissances occidentales, qui cherchent depuis toujours à contrôler ce pays en raison de la position-clé qu’il occupe sur le plan géopolitique, ne veulent évidemment pas.

Avec leur bombinette, les Iraniens ne seraient un « danger » pour personne, et surtout pas pour Israël, qui dispose déjà de plusieurs centaines de têtes nucléaires (non déclarées). Sait on que l’actuel budget militaire iranien (un peu plus de six milliards de dollars par an) est inférieur à celui de la Grèce, de la Suède ou de Singapour ? À l’exception des Émirats, l’Iran dépense moins par habitant pour son armée que n’importe quel autre pays de la région.

La Turquie lâche Israël pour se rapprocher de Téhéran. Mais dans le même temps, la Russie semble renouer avec les USA. Sans même évoquer la Chine et l’Inde. Redistribution des cartes ?

La Russie et la Chine doivent faire face à des impératifs contradictoires. Même s’il ne fait pas de doute que ces pays sont hostiles à une attaque contre l’Iran, leur intérêt n’est pas à court terme d’affronter directement les Américains.

Tout comme Obama, Medvedev et Poutine doivent en outre compter avec la pression des factions qui s’affrontent dans leur entourage. L’émergence d’un axe Brésil-Turquie-Iran, concrétisé par l’accord tripartite signé en mai à Téhéran, est en revanche d’une importance majeure. Cet accord montre que le monopole dont jouissaient naguère les puissances occidentales pour décider de l’ordre du monde est brisé. N’en déplaise à Bernard Kouchner, il faudra désormais compter avec les « pays émergents ».

En arrière-plan, la cause palestinienne, peuple majoritairement arabe et sunnite, mais aujourd’hui défendu avec plus de vigueur par les Turcs (pas des Arabes) ou les Iraniens (toujours pas arabes et chiites de surcroît). Fin du mythe panarabe ?

Les mythes ne meurent jamais, mais il ne fait pas de doute que le panarabisme appartient au passé. Dans le monde arabo-musulman, à l’époque de la Guerre froide, les nationalismes laïcs ont constamment été combattus par les États-Unis qui craignaient leur instrumentalisation par le bloc de l’Est. Pour faire pièce à ces mouvements, les Américains ont systématiquement encouragé l’islamisme, stratégie qui a culminé au moment de l’invasion de l’Afghanistan par les Russes. Que cette stratégie se retourne aujourd’hui contre eux est un juste retour des choses.

Et une France et une Europe inaudibles sur le sujet. Enterrement de première classe de notre politique méditerranéenne ?

La France ne peut plus avoir de politique « méditerranéenne » depuis qu’elle a choisi de s’aligner sur les intérêts israéliens. Quant à l’Europe, elle vit à l’heure de l’impuissance et de la paralysie. Hubert Védrine voyait juste quand il parlait récemment de « l’irrealpolitik » européenne, ce ménage brumeux d’ingénuité, d’abstraction et de prédication moralisante qui fait croire aux Européens qu’ils vivent dans un monde post-tragique où ils n’auraient plus à se penser comme des acteurs du jeu mondial. « Les Européens, disait Védrine, ne se résignent pas à ce que l’histoire du monde reste celle d’une compétition de puissances. Ils se sont privés des outils mentaux pour penser cette situation… » Le problème, c’est que les puissances réelles du monde réel savent,elles, très bien ce qu’il en est. C’est pourquoi il y a des rumeurs de guerre contre l’Iran.

Propos recueillis par Béatrice PÉREIRE, pour la revue FLASH

Publié  sur Mecanopolis, avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction.

Télécharger l’article de la revue au format PDF

Reproduction libre avec indication des sources

44 UNE FLASH

 

http://www.mecanopolis.org/?p=18739

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 21:52

Gaza : les bombes qui restent

 

 


« Quand le phosphore blanc se répand sur la peau, il brûle profondément jusqu’aux muscles puis aux os, continuant à brûler jusqu’à ce qu’il soit privé d’oxygène, » explique Amnesty International.

       

(JPG)

A 12 heures précises ce jeudi, dans les collines sablonneuses du sud de Gaza, une explosion commandée à distance a détruit un autre tas d’obus au phosphore blanc laissés dans Gaza après la guerre israélienne de 2008-2009.

Les experts en explosifs du groupe consultatif Mines Advisory Group (MAG) et de l’équipe des Nations Unies United Nations Mine Action Team (UNMAT) travaillent de concert pour éliminer les restes de la mortelle attaque israélienne. Les bombardements israéliens depuis la terre, la mer et les airs ont laissés un grand nombre de munitions non explosées (UXO, ou unexploded ordnance) dans les zones d’habitations.

Dans une routine précise et technique qui tient compte de tous les dangers possibles pour les employés du MAG et de l’UNMAT, aussi bien que pour les Palestiniens habitant à Gaza, les experts en explosifs, détonation après détonation, sont en train de débarrasser Gaza des obus au phosphore blanc qui sont restés.

Afin de les priver d’oxygène, les obus sont d’abord moulés dans du plâtre, puis placés dans de grands récipients remplis de sable jusqu’au jour de leur destruction.

Les détonations télécommandées se produisent deux fois par semaine, en coordination avec le gouvernement du Hamas et l’armée israélienne dont les avions de guerre survolent les lieux de mise à feu cet l’après-midi.

Le jour où la septième série d’UXOs doit exploser, il y a huit obus à détruire. Deux sont totalement pleins et les six autres sont brisés mais sans avoir explosé. À l’intérieur de chaque obus se trouvent 122 éléments spongieux imbibés du produit chimique mortel conçu pour se disperser au loin au moment de l’explosion.

« Quelques obus de phosphore peuvent ne contenir que du liquide, » explique Mark Russel, le directeur technique du MAG. « Mais la sorte utilisée à Gaza contenait des éponges, dont il est plus difficiles de se débarrasser. »

L’utilisation des obus de phosphore avec des éponges par Israël dans son attaque sur Gaza il y a 18 mois, faisait aussi que la probabilité de blesser des civils était plus grande.

Les destructions commandées font en sorte que ces obus ne nuisent pas à l’avenir à des civils et permettent que l’arme chimique mortelle se consume dans des puits creusés dans la terre, suffisamment loin des maisons les plus proches pour ne pas causer de dégâts.

Vingt minutes après la première détonation, lorsque l’essentiel de la fumée épaisse et blanche s’est consumée et s’est dissipée, les techniciens du MAG cherchent les éponges qui ont pu se disperser et les amènent au puits où elles sont brûlées.

Un débris isolé brûle en cinq à dix minutes, mais s’il est couvert de sable il peut rester en veille pendant des jours, se rallumant avec la poussée du bâton d’un enfant ou le contact d’une chaussure.

Jim Hill, un médecin canadien travaillant pour le MAG à Gaza, explique son travail. « Nous sommes ici au cas où il y aurait des blessures dues au phosphore blanc, par inhalation de fumée ou par des explosions inattendues causant des blessures. »

Hill et d’autres médecins accompagnent l’équipe pendant que celle-ci contrôle avec précaution les emplacements où le dégagement de décombres a finalement pu commencer, plus d’une année après les destructions.

Avec plus de 4000 maisons complètement détruites et 16 000 maisons partiellement ou gravement endommagées, le risque avec les munitions non explosées (UXO) est énorme. Buswell explique que leur travail ne fait que commencer.

La guerre de 23 jours lancée par Israël sur Gaza en décembre 2008 et janvier 2009 a tué plus de 1500 Palestiniens, et a fait plus de 5320 blessés. Parmi tous ces morts et blessés se trouvent ceux qui ont été touchés par les bombardements au phosphore blanc.

« Quand le phosphore blanc se répand sur la peau, il brûle profondément jusqu’aux muscles puis aux os, continuant à brûler jusqu’à ce qu’il soit privé d’oxygène, » explique Amnesty International.

Le Docteur Nafez Abu Shaban, responsable de l’unité pour le traitement des brûlures à l’hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, a dit au Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR), avoir vu des patients « avec de très graves brûlures où les muscles et des parties du corps sont complètement détruits. »

Parmi les cibles des soldats israéliens se trouvaient les maisons, les écoles où des milliers de Palestiniens s’étaient réfugiés, les bâtiments des Nations Unies stockant de l’aide humanitaire, et les hôpitaux. Plus de la moitié des 27 hôpitaux et des 44 centres médicaux de Gaza ont été soit détruits soit endommagés.

L’hôpital Al-Quds dans la ville de Gaza et le centre de réadaptation Al-Wafa à l’est de Sheyjayee, héberge plus de 50 patients, la majorité d’entre eux étant invalides et dépendant de mécanismes de support, et qui ont souffert plusieurs bombardements dont directement ceux au phosphore blanc.

Les dirigeants israéliens ont tout d’abord nié l’emploi du phosphore blanc, puis ils l’ont admis, tentant de justifier son emploi comme écran de fumée pour les soldats. Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) estime que son utilisation dans des zones civiles « est simplement interdite », et relève que le phosphore blanc peut se répandre jusqu’à plusieurs centaines de mètres carrés, avec « une capacité à provoquer des blessures particulièrement terrifiantes et douloureuses ou à provoquer une mort lente et douloureuse. »

Une année après la guerre israélienne contre Gaza, le risque d’UXO constitue une menace aussi réelle que les bombardements directs.

Ces UXOs peuvent exploser même des décennies plus tard, note le MAG. Dans des zones rurales, le labourage ou les activités d’agriculteurs enlevant des pierres et des débris d’acier, peuvent par inadvertance faire exploser ces munitions. Les mines antichar employées par les soldats israéliens pour démolir des maisons et dont il reste un grand nombre, représentent un risque pour les personnes enlevant la décombres ou pour les familles retournant à leurs maisons afin de récupérer quelques biens.

En août 2009, l’ONU a fait savoir que 12 personnes ont été tuées par des explosions d’UXO, six étant des enfants. Vingt-trois personnes ont été blessées avec parmi elles quatre enfants.

En mars 2010, l’UNMAT et le MAG ont commencé à détruire les 343 UXOs déjà rassemblés, dont les obus contenant du phosphore blanc.

Mark Buswell a comparé la menace d’une explosion à Gaza « à une explosion qui pourrait endommager un secteur de la ville la taille de la City de Londres (soit 2,6 kilomètres carrés) »


 

 

7 juillet 2010 - InGaza - Vous pouvez consulter cet article à :
http://ingaza.wordpress.com/2010/07...
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach ici

Petite Démineuse De Tapettes à Gruyère et Pourfendeuse De Cornichons. http://reineroro.kazeo.com/


Auteur : IN GAZA - Source : http://www.info-palestine.net/article.php3?id_arti...

 

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14373&rech=24748#14373

 


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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 21:43

 

 

Inutile d’y aller par quatre chemins. Force est de constater que la France vit la plus importante crise politique depuis les manifestations des retraites en 1995
Et justement, à croire que le thème est maudit, bien qu’il ne soit pas la cause de cette nouvelle crise, c’est justement par le ministre chargé de cet épineux dossier que les embêtements arrivent.
L’Histoire demeure bien taquine envers nos femmes et hommes politiques.

 

Rembobinons quelque peu le déjà trop long-métrage du National Sarkozism.
Dès le début les scandales, gaffes, bévues et autres boulettes éclatent. Au départ, ce ne sont que piques et polémiques entre collègues hyènes de l’UMP, suite notamment aux chaises musicales à la sauce « ouverture », qui fait plus que grincer des dents et des parquets.
Ensuite la politique elle-même:
- avec le nauséabond bouclier fiscal, qui rattrapé par la crise, deviendra obsolète et dont le scandale Bettencourt nous montrera finalement son inefficacité pour lutter contre la fuite des capitaux à l’étranger
- avec ce florilège de promesses non tenues ou tenues en apparence seulement (Grenelle de l’environnement, Etats Généraux de l’Outre Mer, Françafrique…)
La 3ème année du mandat sarkozien démarre en fanfare avec les avancées dans l’enquête sur le Karachigate (financement occulte de parti politique ayant entraîné la mort d’une dizaine de personnes) et la grenade Boutin.


balladur homme en or karachigate


A partir de là, rien ne va plus. Les médias forcément ultra-gauchistes et/ou fascistes, enquêtent et remuent la merde. Le nombre de nouveaux opposants, déçus ou ridiculisés par le National Sarkozism, facilite le travail des journalistes en déliant les langues et les mémoires.
Les us et abus de nos ministres, leurs moindres dépenses sont scrutées à la loupe, comme celles de leur gourou monarchique: jet privé, frais de bouche, absentéisme, frais de journaux, frais de déplacement, caprices dignes des stars du show-biz…

Il fallait une saignée
Au bout de 3 longues années, que deux abcès alors devenus trop visibles – Alain Joyandet et Christian Blanc – ont été irrémédiablement crevés. Le pue est sorti. Certes. Mais il en reste tellement dans ce corps sans tête et pourri jusqu’à la moelle.
Pourtant le scandale déterré par Pierre Péan à propos de Bernard Kouchner (Le Monde selon K.) aurait pu suffire à comprendre quel type de cancer rongeait la politique française.
Parodiant une idée louable d’un certain 3ème homme aujourd’hui oublié, Sarkozy a pratiqué l’ouverture en rassemblant les personnalités du monde politique ou associatif, ayant pour point commun de faire fi de leurs valeurs pour accomplir leurs desseins.
Un principe simple rassemble ce genre d’énergumènes: Au diable, votre camp. Au diable votre passé, pourvu que vous ayez le pouvoir, l’argent et les avantages en nature dont vous rêviez et que votre propre parti, même en poste, n’a jamais su et voulu vous donner. A raison.
Le talent du dictateur mou est d’avoir réussi à débusquer ces traites dans leurs propres camps (Besson, Rocard, Morin, Beckel…) Cependant il faut avouer que pour certains, les apparences ou leurs passés politiques parlaient d’eux-mêmes (Lang, Kouchner, Frédéric Mitterrand…), d’autres encore plus culottés, ont demandé expressément. (Rachida Dati)
N’oublions pas les pires de tous, les labellisés « proches des plus démunis » (Martin Hirsch) ou « proches des jeunes » (Fadela Amara), qui ont même piétinés leur propre parcours par appât du gain et du pouvoir.
Promesses non tenues, injustices, désengagement de l’Etat puis scandales politico-financiers, il n’en fallait pas plus pour que l’opinion publique se cristallise autour d’une même idée: « tous pourris »

Evidemment, l’amalgame demeure toujours dangereux. Mais reconnaissons au National Sarkozisme, sa seule véritable qualité : s’apparentant à une sorte de tamis, il a permis à la France d’en bas, de séparer le mauvais grain des politiciens de son ivraie.
Les brebis galeuses, les lèches culs, les beni-oui-ouis sans scrupules, les ignobles timorés, et autres Chamberlain capables de cautionner l’inacceptable, les ripoux financés par les banksters ont été désignés et ont même…avoués!
La Justice passera ou pas. Mais en attendant qu’elle daigne passer, le pays est plongé dans une crise politique majeure. Tels du chloroforme, la chaleur de l’été et l’odeur de la crème solaire verront leurs effets s’atténuer avec le temps. Quand le bon peuple rentrera en septembre et verra ses factures, ses impôts, le dossier des retraites en plus des scandales dénichés, nul doute que la moutarde va monter au nez.
La puissance du 4ème pouvoir devenu numérique fera probablement le reste.

Auparavant…
Certains politiciens avaient compris plus vite que d’autres et parlaient déjà d’un contexte particulier: « Il existe un risque révolutionnaire ». Devant les évidences, le fabuleux collectionneur de montres, piégé par sa passion dévorante et ses pratiques immorales mais pas illégales, parlait lui aussi d’ « une cocotte-minute au bord de l’explosion ». Aucune surprise alors qu’il suggère une « Dissolution de l’Assemblée Nationale ».
A l’instar du céphalopode Paul, nos politiciens semblent douer du don de clair-voyance: est-ce à travers les tweets et autres blogs, qu’ils lisent l’ambiance politique de la France d’en bas?


 villepin révolutionnaire

Petit rappel
La dissolution de l’Assemblée Nationale est assurée par l’article 12 de la constitution:
 » Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des Présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale.
Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.
L’Assemblée Nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours.
Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections. « 

Cette dissolution permet de résoudre un conflit grave. Cela tombe bien nous y sommes. Historiquement, la Vème République a connu plusieurs types de dissolution (source wikipédia):
* La dissolution défensive : Riposte du président à la mise en jeu par l’Assemblée de la responsabilité du gouvernement. Le président protège donc son gouvernement en agissant ainsi. Exemple : De Gaulle en 1962.
* La dissolution offensive : Quand un président de la République vient d’être élu ou réélu et ne veut pas cohabiter avec une majorité parlementaire hostile. Exemple : Mitterrand en 1981 et 1988.
* La dissolution stratégique : Le président dissout la chambre alors que son gouvernement dispose d’une majorité au parlement. Utile pour consulter le peuple sans organiser de référendum ou bien lors d’une conjoncture favorable. Reste cependant risqué. On peut parler de dissolution « surprise ». Exemple : Chirac en 1997.
* La dissolution exutoire : Dans le cadre d’un évènement imprévu et entraînant une crise sociale grave. Exemple : De Gaulle en mai 1968.
* La dissolution rupture : Pour mettre fin à une période de cohabitation. Pour renvoyer le gouvernement en place et le remplacer après le changement de majorité à la chambre.

Chacun comprendra que nous sommes dans la dissolution exutoire, certainement la pire, puisque les assemblées des élus du peuple ne représentent plus ses idées.

Malheureusement pour nous, le National Sarkozism ne semble pas aussi responsable que le Chiraquisme. Point de dissolution sans réaction forte du peuple. Une grève de la plage ou du pastis ne suffisant pas, il y a fort à parier qu’une grande partie du tournant politique se jouera lors du mardi 7 septembre prochain.
Ici ou là fleurissent les appels à une grève monstre, certains rêvent (dont Cpolitic) même à la fameuse « grève générale »
Une grève qui ressemble fort à l’unique déclencheur possible pour forcer le groupuscule politique en place dans ce pays à écouter le peuple. Un peuple désabusé, partagé entre sa colère et son dégoût de la Politique et des politiciens.

En attendant, l’UMP sarkozien prend le risque d’actes inconsidérés de chaque côté de la barrière. La récente manifestation à Nice opposant les soldats du feu aux CRS ressemblent à s’y méprendre à un avertissement.
Lorsque des mous du bulbe armés tabassent – l’expression n’est pas trop forte – l’incarnation physique de l’abnégation, incarnation souhaitant humblement défendre sa retraite et braver ainsi le bâillon archaïque et injuste du droit de réserve, alors la limite est franchie.
Les solutions ne manquent pas mais le petit Nicolas joue avec le feu: tel un enfant entêté et pyromane, il veut à tout prix attendre octobre, fin du dossier des retraites pour remanier son gouvernement.
Sauf que la maison brûle pour reprendre l’expression chère à Chirac. Nous ne parlons pas ici de la maison terre – le Sarkozisme s’en moque! – nous parlons ici de la République Française.
Et nul doute qu’après les ravages du nainpoléon, une nouvelle République (épaulée du nouvelle constitution) semble plus que nécessaire.

Terminons par une petite note nostalgique… En effet, ici et là sur internet, le thème de la légalité de l’insurrection revient souvent en se basant sur la constitution. Problème: il s’agit ici – non pas d’une supercherie – mais d’une référence à la toute première constitution celle de l’An I, alors jamais appliquée, qui en ces termes stipulait:

Article 9. La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l’oppression de ceux qui gouvernent.

Article 34. Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Article 35. Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

D’autres constitutions ont été écrites entre temps, dont la dernière en application la Constitution celle de 1958, et le thème de l’insurrection légitime y a été étrangement supprimé.
En espérant que, quoi qu’il arrive, Nicolas n’applique pas l’article 16.

sarkozy décapité guillotine


Auteur : CPolitic - Source : CPolitic

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14368

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 21:39

 

 

Le vote à l'Assemblée nationale de l'interdiction du port de la burqa dans l'espace public a été présenté par le gouvernement comme la preuve de sa détermination à défendre la République française et ses valeurs.

 

Face à ce nouvel exercice de communication et d'intoxication de l'opinion publique, il faut remettre les pendules à l'heure.

En premier lieu, on ne fait pas une politique seulement à partir de symboles.

Il fallait bien sûr interdire le voile intégral, mais il faut aussi avoir l'honnêteté de reconnaître qu'il ne s'agit que d'un micro-problème, au regard de l'immensité des défis qui touchent la société française : recul permanent de la laïcité, montée des communautarismes, replis ethniques et religieux, face auxquels le pouvoir ne fait strictement rien, si ce n'est manier durement le verbe. Pire, il aggrave les choses en défendant la ravageuse idéologie de la "diversité" à travers la promotion partout de la discrimination positive.

La burqa ne doit donc pas cacher l'immensité du renoncement.

Plus grave, le 23 juin dernier au Conseil de l'Europe, les parlementaires représentant la France, parmi lesquels ceux de l'UMP, ont adopté une résolution qui condamne l'interdiction du voile intégral !

Il est infiniment regrettable, et condamnable, que cette information n'ait presque pas été médiatisée en France. A notre connaissance, seul le JDD.fr en a parlé (cf cet article). Elle démontre pourtant avec éclat la duplicité d'un pouvoir plus prompt à enfumer les Français qu'à soigner réellement le mal à la racine.

 

Sur l'ensemble des sujets que prend en charge le gouvernement de Nicolas Sarkozy, il convient d'adopter la même démarche analytique. Derrière les gestes forts, il n'y a souvent que communication voire mensonge. Le sarkozysme n'est rien d'autre : l'idéologie au pouvoir depuis plusieurs décenies maquillée derrière une habile communication destinée à intoxiquer l'opinion. L'affaire de la burqa le révèle particulièrement bien.

 

http://www.levraidebat.com/article-burqa-quand-l-ump-vote-contre-l-interdiction-au-conseil-de-l-europe-54086221.html

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 14:40
17/07/2010 08:59

 

TEHERAN, 17 juil 2010 (AFP) - L'Iran accuse les pays occidentaux et Israël d'être derrière les attentats

L'Iran a accusé samedi les pays occidentaux et Israël d'être derrière le double attentat suicide qui a fait 27 morts jeudi dans le sud-est du pays, en dépit des fermes condamnations des attaques par l'Union européenne et les Etats-Unis.

"Les responsables de ce crime ont été entraînés et équipés hors des frontières et ils sont ensuite venus en Iran", a déclaré le vice-ministre de l'Intérieur Ali Abdollahi, dans des propos diffusés samedi sur le site internet de la télévision d'Etat.

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Merci de lire la suite de la dépêche sur le site du journaliran ethnies

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L'Iran peut effectivement craindre des attentats commandités par les USA, Israël, ou d'autres. La mosaïque d'ethnies et de langages permet de jouer sur des antagonismes, en plus du prétexte commode de la religion. La guerre est totale de la part de Washington, bien qu'il s'en défende.

BO

sabre au clair


Auteur : dépêche AFP - Source : La Croix - AFP

 

 

Commentaire :

 

Il n'y a pas qu'en Iran :

Le régime sioniste et les Etats-Unis sont impliqués dans l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, Rafiq Hariri, selon l'un des représentants du parlement libanais. Assem Qanssou, député libanais, a révélé, lors d'une interview avec le quotidien libanais "al-Bana", que la Syrie avait remis des informations suffisantes au Premier ministre, Saad Hariri, sur le rôle et l'implication de Washington et de Tel-Aviv, dans l'assassinat de Rafiq Hariri.

http://www.alterinfo.net/notes/Washington-et-Tel-Aviv-impliques-dans-l-assassinat-de-Rafiq-Hariri_b2227221.html

 

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14335&rech=24692#24692

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 14:34

Le Mossad vient-il de rater l’assassinat d’Erdogan ?

Rédigé par JSS le Jun 24th, 2010 and filed under Divers, Pays divers. Vous pouvez suivre les réponses à cet article grâce au RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse ou un trackback à cet article

L’information est passée inaperçue dans tous les médias occidentaux, mais en Iran et dans d’autres pays ou la propagande anti-israélienne est virulente, elle a attirée des dizaines de milliers d’internautes.

Le Mossad aurait échoué dans une tentative d’assassinat du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. C’est un magazine jordanien qui a révélé l’affaire aujourd’hui. Malgré tout, cette information semble peu probable, et ce pour bien des raisons.

Quoi qu’il en soit, “des sources bien informées en Turquie” affirment qu’un complot a été déjoué contre Mossad par les forces de sécurité d’Erdogan selon la chaîne al-Manar. Il existe, selon le magazine jordanien, des rapports selon lesquels Israël aurait tenté d’inciter à la violence les kurdes de Turquie à l’intérieur même du pays.

Plus tôt ce mois-ci, Sedat Laciner, le directeur d’un think tank turc,  a déclaré que des agents du Mossad et des retraités militaires ont été aperçus en train d’offrir une formation aux militants du PKK dans le Kurdistan irakien. Cette information n’aurait cependant aucun rapport avec l’information exclusive de JSSNews du 23 juin selon laquelle un israélien aurait rencontré le premier ministre kurde (et d’autres hommes d’influence).

Pour ce think tank, Jérusalem n’a plus une perception positive de la Turquie et n’en a d’ailleurs jamais eu concernant le parti islamiste au pouvoir, le Parti Justice et Développement. Après l’affaire de la flottille, Ankara a dressé une feuille de route pour «complètement» couper ses liens avec Israël. Le président turc Abdullah Gul a annoncé que la feuille de route serait établie sur la question des “sanctions contre Israël.” (JSSNews parlait déjà avant l’affaire de la Flottille de la stratégie Turc pour couper tous les liens avec Israël en accord avec la Dictature iranienne).

Dans son édition du 17 juin, Today Zaman explique certains détails de cette feuille de route pour couper tous les liens avec Israël en faisant porter le chapeau à Jérusalem. Selon le journal, la première étape serait que l’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, qui a déjà été rappelé, ne soit pas renvoyé à moins qu’Israël accepte qu’un turc, un iranien ou un libyen ne fasse partie d’une commission d’enquête internationale. La feuille de route exigerait aussi l’arrêt de toute la coopération militaire entre les deux pays.

Enfin, selon une information du Ministère Roumain de la Défense, la Roumanie serait en train d’ouvrir son ciel aux chasseurs israéliens pour entraînement conjoints. En échange, Tsahal aiderait à la formation de pilotes de haut-niveau.


http:// www.juif.org/go-blogs-25846.php



Auteur : JSS - Source : http://www.juif.org/

 

http://www.juif.org/go-blogs-25846.php

 

 


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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 13:52
Allemagne, cheval de Troie du NOM en Europe:

Alors que se met en place, non pas un gouvernement économique, mais un organe de décision qui aura pour but de mettre au pas les pays de l’Union européenne, il devient difficile d’évoquer ces sujets sans effleurer l’idée même d’une conspiration – idée qui, lorsque fondée sur des faits indiscutables, peut néanmoins permettre de comprendre la marche réelle des affaires.


 

usa nazi

 


Tous les indicateurs démontrent qu’une troisième phase de la crise économique nous atteindra d’ici octobre, novembre au plus tard, et que ses effets seront bien plus dévastateurs que tout ce que nous avons subi durant ces deux dernières années, car les finances publiques sont désormais asséchées et l’économie mondiale moribonde. Octobre sera aussi le mois où un groupe de travail présidé par le président du Conseil Herman Van Rompuy fera des propositions concrètes, non pas pour un projet de « gouvernance économique », comme il en était question, mais dans le but de lacréation d’un « organe », composé de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et de l’Eurogroupe.

 

La dénomination en tant « qu’organe » est importante, car une « gouvernance » aurait imposé une forme démocratique, impliquant le Parlement européen. Or il n’en sera rien.

 

Sanctions pour tous les membres de l’Union

 

L’Allemagne a su imposer au tout début du mois de juillet, par l’intermédiaire de son agent Olli Rehn, commissaire aux Affaires économiques, que les sanctions envers les pays jugés trop laxistes en matière de finances publiques soient imposées, non pas aux seuls pays de la zone euro mais à l’ensemble des 27 pays membres de l’Union européenne.(1)

 

Ces sanctions prendront effet sous forme de suppression de fonds structurels, principalement les aides à l’agriculture et à la pêche, lorsque le pays contrevenant ne rentrera pas dans les clous après une première phase d’avertissement.

 

La France ne s’est nullement opposée à cette décision. Pire encore, le même jour, Nicolas Sarkozy, en visite en Aveyron sur le thème de l’agriculture de montagne, promettait qu’une somme de 350 millions d’euros allait être « sanctuarisée » dans le budget 2011 pour aider les jeunes agriculteurs à s’installer.(2) « Vous voyez, je m’investis beaucoup sur le dossier de l’agriculture », avait-il encore indiqué à la presse ce jour-là, alors qu’au même moment, à Bruxelles, on décidait de faire payer l’endettement des États aux agriculteurs.

 

Un « Pôle carolingien »

 

Malgré les désaccords de façade,Nicolas Sarkozy est, avec Angela Merkel, à l’avant-garde de ce que l’on pourrait appeler le « Pôle Carolingien » d’une union fédérale de la France et de l’Allemagne devant constituer, ensemble, l’armature intérieure d’une Europe inféodée à l’ordre mondial. Si le ralliement de la France à la doctrine mondialiste est récent, du moins dans sa phase décisive, l’ancrage de l’Allemagne, principal pays allié des États-Unis en Europe depuis 1945, est plus profond, et c’est le ministre des Affaires étrangères Joshka Fischer qui avait, en quelque sorte, ouvert le bal, lors de son discours à l’Université de Humboldt, le 12 mai 2000, relayé quelques jours après par son prédécesseur, Hans Dietrich Gensher, ministre des Affaires étrangère allemand, dans Le Figaro du 20 mai suivant : « L’intention de Joshka Fischer est maintenant de renforcer l’Union européenne dans la perspective de son élargissement. Il s’agit d’en faire un acteur efficace du Nouvel ordre mondial… » Puis encore, comme pour enfoncer le clou, Wolfghang Schäuble, ex patron de la CDU, dans Le Monde du 22 mai de la même année : « Au monde bipolaire de la guerre froide s’est substitué un monde multipolaire. Les États-Unis, la Russie, la Chine et, à quelques distances, le Japon, y ont déjà pris place. L’Inde va entrer dans le club. Il ne faut pas que l’Europe soit en reste. À ses débuts, le nouveau gouvernement allemand avait laissé un peu en friche le terrain de la politique étrangère. Ce plan Fisher lui restitue un visage européen sur l’arrière plan de la mondialisation. »

 

Concept mondialiste

 

La doctrine stratégique « globale » des États-Unis avait été élaborée une vingtaine d’années auparavant. Il est clairement énoncé dans le nouveau concept étasunien de « stratégie nationale de sécurité » dont le contenu fut révélé dans un article du New York Times du 8 mars 1992, qui mentionnait pour la première fois le Defense Planning Guidance du Pentagone, élaboré en liaison avec le Conseil national de la sécurité (NSA), plus haute instance américaine de sécurité et de politique internationale. On y apprend que les États-Unis doivent « tout faire pour dissuader d’éventuels rivaux, parmi les pays avancés et industrialisés, de défier notre domination, ne serait-ce que d’aspirer à un rôle plus grand à l’échelle mondiale ou régionale (…) La mission des États-unis sera de s’assurer qu’il ne soit permis a aucune puissance rivale d’émerger en Europe occidentale, en Asie ou sur le territoire russe. »(3) Il s’agit ni plus ni moins d’empêcher par n’importe quel moyen l’Europe et le Japon,“alliés” relativement dociles, ainsi que la Russie affaiblie mais encore redoutable, de relever la tête et de porter, un jour, ombrage au nouvel ordre mondial politique et économique imposé par Washington.

 



Lire la suite ici :

http://www.mecanopolis.org/?p=18688


 

Clovis CASADUE, pour la revue FLASH

Publié  sur Mecanopolis, avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction.

Télécharger l’article de la revue au format PDF

Reproduction libre avec indication des sources

Notes :

 

(1) Le Figaro du 1er juillet 2010

(2) AFP, le 1er juillet 2010

(3) Cité par Alexandre Del Valle, dans Guerre contre l’Europe, Syrtres, 2000

 


 

44 UNE FLASH

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 13:50
3 textes que je réunis pour donner un aperçu de la question. Sarkozy a tué la politique étrangère française d'inspiration gaullienne, indépendante: Pour l'aligner sans contre-partie sur l'impérialisme américain. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire: Cette politique à l'encontre des intérêts de notre pays a pour conséquence un nettoyage complet du personnel diplomatique. De même que la Défense NATIONALE, la Police nationale et la Gendarmerie nationale sont menacées (au profit de la mise en place d'une armée et d'une police ou gendarmerie de "mercenaires", privatisées, comme la sinistre Blackwater), le Quai D'Orsay, lui aussi, est menacé. Deux hommes aussi différents que Védrine et Juppé s'en émeuvent ! Bref, nouvelles menaces à l'horizon... avec pour conséquence ce que Fidel Castro, avec clairvoyance, annonce : Une guerre (contre l'Iran... nucléaire ?) qui ne nous concerne pas, au seul service des intérêts américains et israéliens: impérialistes ! ALERTE ! Mobilisons-nous contre l'intolérable. L'ARMEE, notre Armée encore nationale, a le droit, et le devoir, de dire non à ces hautes trahisons envers notre pays, à ces changements radicaux décidés sans aucune consultation, et en contradiction avec nos valeurs, nos aspirations, nos intérêts ! Plus que jamais ma Lettre aux généraux français est d'actualité... Eva R-sistons à l'intolérable en cours
                                                                      ____
Un texte datant de plus d'un an, mais intéressant par son analyse sur le retour de la France dans l'OTAN - liquidant l'indépendance gaullienne ! Eva

C'est désormais officiel, mais l'annonce en sera faite à l'occasion du sommet prévu les 3 et 4 avril prochains à Strasbourg et à Kehl, pour le 60e anniversaire de l'Alliance atlantique : la France va réintégrer les structures militaires intégrées de l'OTAN. Le premier à en être informé a été le secrétaire général de l'Alliance atlantique, le Néerlandais Jaap de Hoop Scheffer, qui a rencontré Nicolas Sarkozy en février dernier, après avoir été reçu en audition par les commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l'Assemblée nationale.


SARKO5.jpgAvec cette décision, lourde de conséquences politiques et diplomatiques, le chef de l'Etat français rompt avec une tradition d'indépendance nationale vieille de plus de quarante ans que tous ses prédécesseurs, de droite comme de gauche, avaient (plus ou moins) respectée.

C'est en effet en mars 1966 que le général de Gaulle, posant clairement le problème de la compatibilité de l'OTAN avec les intérêts et l'indépendance de la France, avait pris la décision la plus importante sans doute de sa présidence, en annonçant le départ de la France des structures intégrées de l'OTAN, c'est-à-dire du dispositif plaçant les forces alliées sous l'autorité des Américains, et en exigeant le démantèlement de toutes les bases et installations américaines présentes sur le sol national. Il rejetait ainsi une tutelle faisant de la France un pays vassal des Etats-Unis.


La conviction du Général s'était faite bien avant son retour au pouvoir en mai 1958. Dès le milieu des années 1950, l'OTAN était déjà largement discréditée à ses yeux, dans la mesure où elle impliquait une inféodation inacceptable de la politique étrangère française au leadership américain. C'est la raison pour laquelle, le 17 septembre 1958, quelques mois à peine après la fondation de la Ve République, le général de Gaulle avait adressé au président américain, le général Dwight Eisenhower, et au Premier ministre anglais, Harold Macmillan, un mémorandum réclamant la création d'un « directoire » tripartite de l'Organisation composé des trois puissances américaine, britannique et française. Cette demande se heurta rapidement à une fin de non-recevoir de la part des Etats-Unis. L'année suivante, au printemps 1959, le Général décidait de retirer du commandement de l'OTAN la flotte française de Méditerranée (elle sera également retirée en 1964 du commandement allié de l'Atlantique), puis, à l'automne 1960, de n'affecter que partiellement les forces françaises à la défense aérienne intégrée mise en place dans le cadre de l'OTAN. En 1962, il décidait également de ne pas replacer sous le commandement Centre-Europe de l'OTAN deux divisions françaises qui en avaient été retirées lors du conflit algérien, et précisait que la France se tiendrait dans un rôle de réserve par rapport à la « défense de l'avant » que l'organisation intégrée entendait alors mettre en place en Allemagne le long du rideau de fer. A partir de 1963-64, l'affirmation de l'indépendance de la France devint indissociable de la création d'une force de dissuasion nucléaire française indépendante et d'une contestation générale de la politique des blocs instaurée à Yalta. La décision de mars 1966 sera la conséquence logique de cette politique mûrement réfléchie.

Le 21 février 1966, au cours d'une conférence de presse, le général de Gaulle annonce donc le retrait de la France de l'OTAN. Le 7 mars, il fait part au président américain Lyndon B. Johnson de l'intention de la France de recouvrer l'« exercice entier de sa souveraineté ». Deux mémorandums à l'intention des Etats membres de l'Alliance, datés des 11 et 29 mars, en détaillent les modalités. Tout en restant membre à part entière de l'Alliance atlantique, la France se retire de la structure militaire intégrée de l'OTAN. Les forces françaises affectées au commandement de l'OTAN cesseront de l'être à dater du 1er juillet 1966, et les troupes et installations militaires américaines devront avoir quitté le territoire national avant le 1er avril 1967. Les détails de la coopération future entre la France et l'OTAN seront précisés par la négociation qui s'engage à l'automne 1966 entre le général Charles Ailleret, chef d'état-major des armées françaises, et le général américain Lyman Lemnitzer, commandant suprême des forces alliées en Europe. Cette décision aura pour conséquence le transfert en Belgique du Commandement suprême de l'OTAN (SACEUR), jusqu'ici installé à Rocquencourt, près de Versailles.

Bien qu'elle représente une incontestable rupture, la décision de Nicolas Sarkozy ne surprend toutefois pas vraiment. Au cours de ces dernières années, nombre de hauts responsables de l'establishment militaire français sont devenus autant d'agents d'influence de l'atlantisme, tandis que, du côté de la classe politique, la volonté d'indépendance de la France vis-à-vis de l'OTAN s'est incontestablement affaiblie.

En 1986, on avait déjà vu une division française participer à l'exercice « Frankischer Schild », puis 20.000 soldats français engagés en 1987 dans l'exercice « Moineau hardi ». En 1990, l'Allemagne fut réunifiée dans le cadre de l'OTAN, avec l'accord de Mikhaïl Gorbatchev, et non dans le cadre d'une « grande Europe » comme le souhaitait alors François Mitterrand (déclaration de Kiev, 6 décembre 1989). En décembre 1995, la France avait déjà annoncé son retour au conseil des ministres et au comité militaire de l'OTAN (la plus haute autorité militaire de l'Alliance, qui réunit les chefs d'état-major des pays membres) - mais pas au sein du système militaire « intégré ». On sait néanmoins qu'entre 1995 et 1997, Alain Juppé étant alors Premier ministre de Jacques Chirac, la France avait envisagé sa pleine réintégration dans l'OTAN, perspective qui n'avait échoué qu'en raison de l'intransigeance américaine. La France avait en effet posé comme condition à ce retour l'obtention du commandement militaire du flanc sud  de l'Alliance, à Naples, ce que les Etats-Unis, peu désireux de placer sous autorité étrangère le commandement de leur VIe flotte, avaient immédiatement refusé.

Les troupes françaises ont ensuite été partie prenante dans la guerre de l'ex-Yougoslavie, tout comme elles l'avaient été dans la première guerre du Golfe. En 1999, la crise du Kosovo donne à l'OTAN l'occasion d'intervenir au moyen d'une offensive de bombardements aériens. La même année, trois pays issus de l'ancien bloc de l'Est, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie, adhèrent à l'OTAN. Sept autres pays d'Europe centrale et orientale (Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie) les imiteront en mars 2004. Ces adhésions, nées d'une fascination pour l'Amérique et le système néolibéral, sont bien entendus encouragées par les Etats-Unis, qui souhaitent contrôler l'espace est et sud-est européen, comme pont vers la Caspienne et l'Asie centrale.

En 2003, un groupe de personnalités européennes comprenant Valéry Giscard d'Estaing, Felipe Gonzales, Douglas Hurd et Helmut Kohl, affirme solennellement que « l'Alliance atlantique renouvelée demeure le principal pilier du partenariat entre l'Europe et l'Amérique » (Le Monde, 15-16 juin 2003). A cette date, des officiers français sont déjà « insérés » au sein du SHAPE, c'est-à-dire de l'état-major des puissances alliées en Europe. Le 8 décembre 2005, les Etats-membres de l'OTAN acceptent de participer, à des degrés divers, à la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), présente en Afghanistan sous commandement américain. Détail peu connu, durant le printemps et l'été de 2007, l'armée de l'air française a même assuré la protection du ciel des pays baltes dans le cadre de l'OTAN, situation dans laquelle le commandement de l'Organisation aurait parfaitement pu donner à un pilote français, par exemple en cas d'incursion russe, un ordre de tir contre un avion violant cet espace aérien.

Elu président de la République le 2 mai 2007, Nicolas Sarkozy, chef des armées aux termes de l'article 5 de la Constitution, et qui ne dissimule rien de sa sympathie active pour les Etats-Unis d'Amérique, se montre désireux d'aller plus loin. Dès le 27 août 2007, dans son premier grand discours de politique étrangère prononcé devant la Conférence des ambassadeurs en poste à Paris, il laisse entendre que la France reprendra bientôt « toute sa place » au sein de l'Alliance atlantique. Le mois suivant, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, engage publiquement une réflexion sur le retour de la France dans la structure militaire intégrée de l'OTAN. « Ma conviction, déclare-t-il lors de la 5e Université d'été de la défense réunie à Toulouse, est que l'Europe de la défense ne progressera pas si nous ne changeons pas de comportement politique au sein de l'OTAN ».

En avril 2008, au sommet de l'OTAN de Bucarest, Nicolas Sarkozy - qui avait pourtant déclaré, durant sa campagne présidentielle, que la présence française dans ce pays n'était pas essentielle à nos intérêts - accepte d'envoyer, à la demande des Etats-Unis, des troupes supplémentaires en Afghanistan, où 53 000 hommes de 40 pays sont déjà déployés sous l'égide de l'OTAN, aux côtés de 36 000 soldats américains, au sein de deux forces multinationales (Coalition-Opération Enduring Freedom et Force internationale d'assistance à la sécurité). Il faut rappeler que cette guerre interminable, perdue d'avance, a été engagée au départ à seule fin de garantir l'exploitation par la firme californienne Unocal (absorbée entre-temps par Chevron) du pipe-line devant relier la Caspienne à l'océan Indien via le Turkménistan, l'Afghanistan et le Pakistan. D'où l'installation à la tête de l'Etat afghan du président fantoche Hamid Karzaï, ex-agent de la CIA, ex-expert de l'Unocal chargé de superviser le projet de pipe-line trans-afghan. Cette guerre néocoloniale menée depuis sept ans a eu pour seul effet de stimuler les terrorismes au lieu de l'apaiser, et de renforcer les talibans au lieu de les affaiblir, tandis que la population locale se dressait de plus en plus contre l'occupation étrangère et que l'Afghanistan se transformait peu à peu en un Etat narcotrafiquant.

Le retour annoncé de la France dans l'OTAN a également servi de toile de fond aux discussions provoquées, en juin 2008, par un nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale censé dessiner les orientations stratégiques de la France pour les quinze prochaines années. La publication de ce document, qui annonçait notamment une réduction de 54.000 personnels des effectifs militaires français au cours des années à venir, a vu s'accentuer le clivage entre tenants de l'atlantisme et partisans d'une défense indépendante. On se souvient qu'un groupe d'officiers généraux et supérieurs des trois armées (terre, air, mer), regroupés anonymement dans le groupe « Surcouf », avait alors ouvertement critiqué les nouvelles orientations officielles. Un texte publié sous ce nom dans Le Figaro (19 juin 2008) parlait d'« absence de critères politico-militaires d'intervention », de « flou des priorités géopolitiques », de « dépense publique considérable pour une utilité opérationnelle faible », de « véritable déclassement militaire de notre pays, dans un monde bien plus dangereux qu'hier ». En réponse, Sarkozy a tenté de faire identifier les contestataires afin de les sanctionner, à un moment où ses relations avec l'armée s'étaient particulièrement dégradées (affaire du 3e RPIMA de Carcassonne, démission du général Cuche, etc.).

Le Livre blanc prône en fait une évolution de la stratégie de défense tendant à abandonner les moyens d'intervention externes lourds (aviation, second porte-avions) au profit des armements terrestres légers et, surtout, des techniques et des moyens de renseignement (satellites, drones, systèmes de surveillance spatiale, etc.). Le géopoliticien Aymeric Chauprade, récemment mis à la porte du Collège Interarmées de Défense par Hervé Morin, note que ce glissement stratégique correspond à un renoncement par la France à sa capacité d'intervention autonome afin de mieux favoriser son intégration au sein de l'OTAN. Il s'agit en fait de transformer l'infrastructure de la défense française en un système plus spécialisé mis à la disposition des Etats-Unis et, plus largement, d'une coalition politique occidentale tout à fait conforme à la doctrine américaine du « choc des civilisations », l'idée générale étant qu'il faut répondre aux « menaces » par l'intégration croissante des nations occidentales, dans un monde où il n'y a plus de différence entre défense nationale et sécurité, entre sécurité intérieure et extérieure (cf. la récente fusion de la DST avec une partie des effectifs des Renseignements généraux pour former le Renseignement intérieur).

Au ministère de la Défense, on fait par ailleurs observer que la France participe déjà à la plupart des opérations de l'Alliance, que des généraux français commandent régulièrement certaines opérations de l'OTAN, et que la France contribue aussi à hauteur de 13% au budget de l'Organisation (elle est aujourd'hui le troisième contributeur financier pour les activités de l'OTAN auxquelles elle participe et le cinquième pour l'ensemble des opérations). La conclusion qu'on en tire est que la réintégration dans le dispositif intégré n'a pas l'importance que certains lui attribuent (« il ne s'agit pas de la révolution qu'on prétend », dit Hervé Morin). C'est évidemment sous-estimer la portée symbolique d'un tel geste. Et d'ailleurs, si c'est vraiment si peu important, pourquoi le faire ?

Nicolas Sarkozy, quant à lui, a eu recours à un argument des plus étonnants. Dans son discours aux ambassadeurs du 27 août 2007, il a déclaré que, « pendant les décennies de contrainte bipolaire, comme pendant la décennie de situation unipolaire, il était juste et souhaitable que notre pays marque sa différence par rapport à Washington », tandis qu'aujourd'hui c'est la politique inverse qui s'impose. Déclaration prononcée avec un aplomb stupéfiant, car c'est exactement à l'argument opposé que recouraient, pour condamner la décision prise en 1966 par le général de Gaulle, ceux qui professaient alors le même atlantisme que le chef d'Etat français actuel. A l'époque, à les en croire, c'est précisément parce que le monde était alors bipolaire que toute dissidence par rapport au camp américain revenait à faire le jeu de Moscou. Quant au contraste dressé par Sarkozy entre les deux époques, il est encore plus ridicule, car c'est précisément au moment où nous entrons dans un monde multipolaire qu'un alignement sur Washington devient totalement inconsidéré. En d'autres termes, si la décision du Général était en 1966, en pleine guerre froide, parfaitement justifiée, le maintien de la France en dehors de l'OTAN l'est plus encore aujourd'hui, maintenant que la guerre froide est terminée. C'est justement dans un monde multipolaire, instable par définition, que l'on a besoin d'une défense indépendante non alignée.

Depuis la désintégration du système soviétique, l'OTAN n'a en réalité plus de raison d'être. Créée lors de la signature du traité de l'Atlantique-Nord, le 4 avril 1949, pour prémunir l'Europe occidentale contre la puissance russe, alors considérée comme une menace, cette organisation est un pur produit de la guerre froide. Lors de la chute du Mur de Berlin, elle aurait du être dissoute comme fut dissous le Pacte de Varsovie, pour une raison toute cartésienne : une alliance ne survit pas aux raisons qui l'ont fait naître. Il n'en fut rien, bien au contraire.

Loin de faire disparaître l'OTAN, les Américains ont redéfini sa mission, sans aucune concertation ni réflexion globale avec leurs alliés, en étendant toujours plus loin sa zone de compétence, et d'abord en direction de l'Europe centrale et orientale. Dans le conflit de l'ex-Yougoslavie, on vit ainsi l'Alliance atlantique prendre en main la gestion militaire de la crise, puis le contrôle de la mise en application des accords de paix. L'OTAN a ainsi complètement changé de nature. Elle projette désormais forces et puissance dans le « hors-zone », notamment à travers les programmes de « Partenariat pour la paix » et de « Dialogue méditerranéen ». Elle a parallèlement poursuivi sa marche vers l'Est, en violation formelle des assurances données par les Etats-Unis à Mikhaïl Gorbatchev lors de la réunification allemande. Dès le 11 septembre 2001, le président George W. Bush avait d'ailleurs pris position pour une « grande OTAN [...] de la Baltique à la mer Noire », afin de s'ouvrir la voie de la Caspienne et de la mer Noire. Ces orientations ont été confirmées au sommet atlantique de Prague, les 21 et 22 novembre 2002 : l'organisation atlantique passe alors clairement d'une perception géographie limitée à une perception fonctionnelle globale des enjeux de sécurité. La Déclaration de Prague stipule en effet que l'OTAN doit désormais pouvoir aligner des « forces capables de se déployer rapidement partout où elles sont nécessaires [...] de mener des opérations à longue distance et dans la durée ». On passe, en d'autres termes, d'une structure relativement statique à un modèle expéditionnaire d'interventions tous azimuts, les centres de gravité de la géostratégie mondiale glissant dans le même temps vers le Moyen-Orient et l'Asie.

Pour répondre à cette nouvelle orientation, les structures de l'OTAN ont été modifiées. Jusqu'en 2003, les opérations militaires de l'OTAN se partageaient en deux grands commandements stratégiques, l'un et l'autre placés sous la direction d'un officier supérieur américain : le Commandement suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) et le Commandement suprême des forces alliées de l'Atlantique (SACLANT). Ce dernier a aujourd'hui cédé la place à un Commandement stratégique de la transformation (ACT), les alliés étant invités à participer à la création d'une Force de réaction rapide de l'OTAN comprenant 21 000 soldats appartenant à des unités européennes et susceptibles d'intervenir « partout où il le faudra ». Quant au SACEUR, basé au quartier général du SHAPE, il désigne désormais le Commandement Allié Opérations. Il est dirigé par un général américain assurant aussi le commandement des forces armées en Europe, dont le quartier général se trouve à Stuttgart.

L'OTAN réunit aujourd'hui 24 pays européens et deux Etats nord-américains. Elle comprend 22.000 employés et 60.000 militaires permanents. Transformée en simple alliance politico-militaire des Occidentaux, cimentée par les « valeurs occidentales » et le postulat sans cesse réaffirmé d'une communauté d'intérêts « transatlantique », on peut la considérer comme une sorte de gendarme planétaire chargé de la défense des intérêts occidentaux. Hervé Morin souscrit à ce programme : « Que doit devenir l'OTAN ? [...] A mon sens, l'Alliance doit défendre un certain nombre de valeurs. Lesquelles ? Celle de la communauté euro-atlantique. Celle-ci repose sur des fondements philosophiques communs : le libéralisme, la démocratie, les droits de l'homme » (Le Nouvel Observateur ; 12 juin 2008, p. 67). Nicolas Sarkozy s'est également réclamé de ces « valeurs occidentales » dans son discours aux ambassadeurs de janvier 2008.

C'est donc à cette nouvelle OTAN, devenue une coalition occidentale de légitimation diplomatique des entreprises américaines, qui a pour but de porter la guerre aux confins de la planète à seule fin de défendre les intérêts géostratégiques des Etats-Unis, que Nicolas Sarkozy a décidé de faire pleinement adhérer la France. La seule vraie question qui se pose alors est : pourquoi ?

Deux raisons ont été avancées. La première est qu'en revenant dans l'OTAN, la France pourra mieux peser sur ses orientations et sa réorganisation, c'est-à-dire qu'elle pourra mieux se faire entendre à Washington. La deuxième est qu'elle n'en sera que plus forte pour construire un pôle européen de la défense et désarmer les réticences de ceux de ses partenaires qui ne veulent à aucun prix d'une défense européenne indépendante de l'OTAN.

Croire qu'en étant « dedans », on pèsera mieux sur l'évolution interne de l'Alliance est en réalité une illusion. Les Britanniques ou les Allemands, fidèles partenaires des Américains, sont-ils jamais parvenus à influer en quoi que ce soit sur les stratégies de l'OTAN ? Au surplus, tout diplomate, même débutant, sait que lorsque l'on s'engage dans une négociation, les exigences que l'on entend voir satisfaites doivent être formulées avant de prendre l'engagement qui en constitue la contrepartie : c'est avant de faire une concession qu'on négocie, et non après. (Les prostituées le savent aussi : elles font payer leurs clients avant, non après).

Cela montre que jamais les Etats-Unis n'admettront que soit remis en cause leur leadership.  Les gains escomptés à Paris ne sont au mieux que de pieux souhaits.

De toute évidence, ce n'est pas la promotion de quelques dizaines d'officiers français dans les états-majors de l'OTAN, ni les postes de commandement promis aux Français - la direction de l'ACT, basée à Norfolk, en Virginie, qui est l'un des quartiers stratégiques de l'OTAN, et un commandement régional à Lisbonne, quartier général de la Force de réaction rapide (dont la direction dépend entièrement du commandement suprême américain en Europe) - qui permettront de peser en quoi que ce soit. La vérité est qu'au sein de l'OTAN, le partenariat et l'intégration se résument à la subordination, quand ce n'est pas à l'alignement automatique. L'OTAN reste plus que jamais une machine de guerre américaine, contrôlée par les Américains et destinée à asseoir leur hégémonie sur des alliés transformés en vassaux. L'OTAN n'a qu'un seul commandement opérationnel suprême, le SACEUR, qui reste entre les mains du général américain commandant les forces américaines en Europe. Au sein de l'OTAN, ce sont les Américains qui décident, les Européens étant considérés simplement comme des exécutants. Lors de sa visite à Paris, le 12 février 2009, Jaap de Hoop Scheffer a d'ailleurs bien précisé que, si la France réintégrait le commandement militaire intégré de l'OTAN, ce serait de toute façon toujours à lui qu'il reviendrait de « gérer les choses au sein de l'OTAN ».

L'autre raison est, elle aussi, constamment ressassée dans les milieux officiels. Sarkozy déclarait ainsi, le 17 juin 2008 : « Notre position, hors du commandement militaire [de l'OTAN], entretient une méfiance sur l'objet de notre ambition européenne ». « Depuis dix ans, ajoute Hervé Morin, l'Europe de la défense piétine parce que nos partenaires européens ont l'impression que les Français veulent en faire un substitut à l'OTAN, à laquelle ils sont viscéralement attachés ». On en conclut que, si la France rentre dans l'OTAN, ses partenaires seront plus disposés à faire progresser la défense européenne, et que les Américains verront du même coup que les efforts déployés par Paris en faveur de celle-ci ne sont en rien dirigés contre eux. Sarkozy, qui ne manque pas une occasion de mettre en parallèle son intention de revenir au sein du commandement militaire intégré de l'OTAN et son désir de « donner une nouvelle impulsion à l'Europe de la défense », cite à ce propos les déclarations de George W. Bush au sommet de l'OTAN de Bucarest : « Le président des Etats-Unis a apporté son soutien au projet de défense européenne ; il l'a fait parce qu'il était convaincu qu'en portant ce projet, la France ne souhaitait pas affaiblir l'Alliance atlantique, que les deux étaient complémentaires et non antagonistes ». Tout à la recherche de l'approbation de Washington, Sarkozy ne réalise évidemment pas que ce que beaucoup lui reprochent, en France, c'est précisément de ne pas concevoir le projet de défense européenne comme une alternative au « parapluie » américain. Et que, par de telles prises de position, il confirme au contraire son intention de transformer l'Europe de la défense en un simple « pilier européen » de l'OTAN.

Le retour de la France dans l'OTAN ne lève en fait aucune des hypothèques qui pèsent sur l'avenir de l'Europe de la défense, celle-ci restant bloquée par les vues divergentes des Etats-membres.

Malgré les progrès de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) instaurée en février 1992 par le traité de Maastricht, puis réaffirmée par les traités d'Amsterdam (1997) et de Nice (2000), la déclaration franco-britannique de Saint-Malo (4 décembre 1998) et le Conseil européen d'Helsinki (10-11 décembre 1999), malgré la fondation en juillet 2004 d'une Agence européenne de défense (AED) placée sous l'autorité de Javier Solana, la défense européenne n'avance pas. Elle se borne à prendre en charge la « gestion de crise » et les missions ne relevant pas de la défense collective de l'Europe, c'est-à-dire qu'elle relève moins de la défense que de la sécurité. Bien entendu, il n'existe au niveau européen aucun état-major stratégique comparable au SHAPE de l'OTAN, ce qui signifie que toute opération européenne passe par l'organisation atlantique chargée d'en assurer la planification stratégique, ainsi que ce fut le cas pour la mission « Concordia » en Macédoine (2003) ou la mission « Althéa » en Bosnie-Herzégovine (2004). Comme l'a écrit Jean-Sylvestre Mongrenier, « l'Europe de la défense n'est pas la défense de l'Europe ».

Les Etats-Unis, qui ont depuis longtemps l'habitude de répondre par des moyens militaires à des défis qui pourraient trouver des réponses d'une autre nature, politique ou diplomatique en particulier, représentent aujourd'hui plus de 50% des dépenses militaires mondiales, ce qui signifie qu'ils dépensent à eux seuls pour leur armement plus que l'ensemble de tous les autres pays du monde. Au regard de ce formidable effort de puissance, les dépenses militaires des Européens apparaissent extraordinairement limitées. La « défense européenne » n'est actuellement qu'une juxtaposition de budgets et d'équipements nationaux souvent incompatibles entre eux. Alors que pour le seul secteur de la recherche et du développement, l'effort des Etats-Unis s'est accru de 40% entre 1990 et 2000, il a dans le même temps diminué de 22% chez les principales puissances militaires de l'Union européenne. Quant aux capacités de projection européennes, elles ne représentant même pas 20% des capacités américaines.

Mais l'essentiel est ailleurs. La défense européenne ne peut résulter que d'une volonté politique européenne qui pour l'heure n'existe pas, précisément parce que la plupart des Etats-membres de l'Union européenne préfèrent s'en remettre aux Etats-Unis du soin d'assurer leur sécurité. Depuis la conférence atlantique de décembre 1991, on sait que les partenaires de la France refusent absolument d'envisager un système de défense indépendant de l'OTAN qui risquerait d'éloigner, si peu que ce soit, les Etats-Unis du théâtre européen. Les Européens ne veulent pas d'une défense européenne indépendante de l'OTAN, de même qu'ils ne veulent pas d'une Europe-puissance qui se construise en dehors de la relation atlantique. Ils ne veulent pas de ce que le général de Gaulle appelait le 23 juillet 1964 une « politique européenne indépendante ».

Au demeurant, le principe d'une défense européenne autonome a été expressément exclue par le traité de Maastricht, dont le texte précise que « l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord reste pour les Etats qui en sont membres le fondement de leur défense collective et l'instance de sa mise en ouvre ». La politique européenne de sécurité et de défense (PESC) ne saurait donc porter atteinte aux intérêts de l'OTAN, ni même diverger de ses orientations. En 2004, au sommet de l'OTAN d'Istanbul, Jacques Chirac était allé jusqu'à déclarer : « Il n'existe pas, il ne peut pas exister, d'opposition entre l'OTAN et l'Union européenne ». Les Européens se sont ainsi ligotés eux-mêmes, s'interdisant par avance de faire de l'Europe une puissance capable, au sein d'un monde multipolaire, de rivaliser avec les Etats-Unis, voire de s'opposer à eux.

Croire qu'en échange du retour de la France dans l'OTAN, les Etats-Unis se montreront plus disposés à accepter la mise en place d'une Europe de la défense est donc pour le moins naïf. Ils ne l'accepteront que dans la mesure où cette défense n'aura aucun caractère autonome. Présenter la réintégration de la France dans l'OTAN comme un préalable indispensable à la construction d'une véritable défense européenne est en outre un sophisme, dans la mesure où la plupart des pays européens ne veulent précisément pas d'une défense commune, considérant que tout progrès en ce sens constituerait un défi à l'OTAN et aux Américains. La défense européenne ne peut être mise en œuvre aussi longtemps que la plupart des Etats européens continueront à penser que les Etats-Unis la remplacent avantageusement. L'abandon par la France de son statut spécifique est-il de nature à les convaincre de renoncer à cette idée ? Elle ne peut, au contraire, que les renforcer dans leur conviction qu'il est bien inutile de consacrer leurs efforts à une défense européenne. Voyant la France rentrer dans le giron atlantique, ceux qui considèrent que l'armée américaine suffit à défendre l'Europe ne pourront qu'être confortés dans leur choix en faveur de la facilité et de la démission. Loin de relancer la défense européenne, le retour de la France dans l'OTAN risque même de signer sa mort définitive en entérinant une forme de division du travail entre l'Alliance atlantique et une Union européenne incapable de prendre en charge sa propre sécurité.

François Bayrou n'a donc pas eu tort de voir dans la réintégration de l'OTAN une « défaite pour la France et l'Europe » et un « aller sans retour ». Beaucoup de socialistes ont également protesté, assez mollement toutefois, ce qui ne saurait surprendre de la part d'un parti dont la quasi-totalité des députés européens se sont engagés à Strasbourg, en mai 2008, à participer à l'instauration d'un grand « marché commun transatlantique sans entraves en 2015 ». (Ce projet, qui engage la France dans une promotion fanatique du libre-échange mondial, consacre l'évolution de l'Union européenne vers une vaste zone de libre-échange fondée sur la libre circulation des biens et des services et prélude, semble-t-il, à une véritable « Assemblée transatlantique », c'est-à-dire à la mise en place d'institutions politiques communes aux deux côtés de l'Atlantique). Jean-Pierre Chevènement, sans surprise, s'est en revanche inquiété de voir la France s'engager « dans une mécanique qui réduira obligatoirement notre marge d'indépendance », en attendant de l'entraîner « dans des guerres qui ne sont pas les nôtres ». Pour le socialiste Jean-Michel Boucheron, « si la France entre dans l'OTAN, il n'y a plus d'espoir de politique étrangère et de sécurité commune, plus d'Europe de la défense ».

Au sein même de la majorité, plusieurs personnalités ont exprimé leurs réticences. Dominique de Villepin a laissé prévoir un « rétrécissement » de la France sur le plan diplomatique, parlant d'une « faute » susceptible de faire passer la France « sous les fourches caudines d'un autre pays ». Alain Juppé s'est inquiété d'un « marché de dupes ». L'ancien député UMP Daniel Garrigues est allé jusqu'à parler de « trahison ». Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, évoque une « faute historique d'une gravité incalculable » et ajoute : « Nicolas Sarkozy devra assumer devant l'histoire le rôle de fossoyeur d'un symbole fort de l'identité française : la politique d'indépendance nationale instaurée par le général de Gaulle il y a plus d'un demi-siècle ». « Ce ralliement, dit Philippe de Villiers, traduit la dérive d'une large élite politique française qui n'a plus d'autre horizon que l'alignement systématique sur les Etats-Unis. L'idée que la France ait à jouer un rôle spécifique de puissance d'équilibre et de médiation, en s'appuyant sur une diplomatie libre, indépendante, non alignée, étrangère à la notion de bloc, aiguillon d'une Europe européenne, leur est devenue totalement étrangère ». Le Premier ministre François Fillon a décidé d'engager la responsabilité de son gouvernement sur cette question, mais il s'est bien gardé de céder à la demande de référendum formulée par François Bayrou ou Nicolas Dupont-Aignan.

Bien entendu, le retour de la France dans l'OTAN a en revanche été salué à Washington, notamment par Gordon Johndroe et Tom Casey, porte-parole respectifs de la Maison Blanche et du département d'Etat. Les Américains, plus que jamais demandeurs de troupes, puisqu'ils ne peuvent plus faire face seuls à tous les théâtres de conflits où ils sont présents, se réjouissent par avance d'être mieux en position d'exiger de la France qu'elle s'associe plus étroitement à eux dans les guerres présentes (Afghanistan) comme dans les combats futurs (Iran).

La décision prise en 1966 par le général de Gaulle était déjà motivée, de façon implicite, par sa volonté de maintenir la dimension multipolaire du monde. En se retirant de l'OTAN, le Général offrait la possibilité à un certain nombre de nations de se tenir aux côtés de la France sans plus souscrire à l'ordre bipolaire né des accords de Yalta. En mettant un terme à l'« exception française », Nicolas Sarkozy scelle la fin de la politique étrangère et de l'indépendance stratégique de la France, donnant ainsi le coup de grâce à toute l'œuvre diplomatique du général de Gaulle.

Il est de toute évidence irresponsable de rejoindre l'OTAN au moment où celle-ci apparaît plus que jamais comme l'alliance du monde occidental contre le reste du monde, comme une coalition ayant pour volonté d'imposer au reste du monde la supériorité des valeurs occidentales, qui ne sont en dernières analyses que des valeurs marchandes, provoquant tout à la fois la crispation de la Russie, qui se sent de plus en plus encerclée par les Occidentaux, et l'hostilité de tous les pays, notamment arabo-musulmans, rebelles instinctivement à la dimension de croisade néocoloniale affichée par l'Alliance. C'est à une normalisation atlantiste que revient cette décision, qui sera inévitablement perçue et interprétée comme un réalignement, sinon comme une capitulation, en même temps que comme la marque d'une « banalisation » de la position de la France, d'un affaiblissement de son autonomie et d'un renoncement à ses ambitions. En s'alignant sur l'hyperpuissance américaine au sein d'un bloc occidental monolithique, amorce d'une sorte d'empire néo-occidental, la France perd tout espoir d'être entendue comme une puissance indépendante dans un certain nombre de conflits, notamment au Proche et au Moyen-Orient.

Prise sans concertation ni exigence de contrepartie, sans débat politique préalable, sans que le peuple soit consulté, à seule fin de complaire aux Etats-Unis, sur lesquels il s'est aligné dès son élection, au moment même où l'OTAN se montre incapable d'obtenir des résultats décisifs en Afghanistan et ne cesse d'attiser les tensions avec la Russie, la honteuse décision de Nicolas Sarkozy revient purement et simplement à rentrer dans le rang. Elle crée les conditions dans lesquelles il sera de plus en plus difficile de dire « non » aux Américains, car la France ne disposera plus que d'une marge de manœuvre plus réduite. Les soldats européens continueront de faire office de supplétifs de l'US Army, en se faisant tuer dans des guerres qui ne sont pas les leurs, comme aujourd'hui en Afghanistan, et demain peut-être en Iran. Le général de Gaulle disait : « Je veux l'Europe pour qu'elle soit européenne, c'est-à-dire qu'elle ne soit pas américaine ». Nicolas Sarkozy, lui, fait cadeau de la France à l'OTAN, c'est-à-dire aux Etats-Unis. Un cas exemplaire de haute trahison ?


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Alain de Benoist

15 mars 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.theatrum-belli.com/archive/2009/03/16/analyse-d-alain-de-benoist-sur-le-retour-de-la-france-dans-l.html

 

 

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Sans la France libre,
les risques de guerre explosent   
Jean Yves Crevel

vendredi 16 juillet 2010, par Comité Valmy


L’alignement de la France sur la diplomatie U.S. met en péril les fragiles équilibres internationaux. Le rôle historique de la France a toujours été de s’évertuer à régler DIPLOMATIQUEMENT les conflits. La prise de contrôle des institutions françaises* par les pires atlantistes a conduit notre nation historiquement pacifique et libératrice à suivre honteusement les mercenaires américains.



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Le Rafale au service des conflits U.S.

 

Elle place ainsi les militaires français dans l’obligation de s’assurer de la légalité des ordres qu’ils reçoivent d’un pouvoir illégitime - voire illégal si le Droit était respecté* - d’un pouvoir ennemi de son peuple dont il piétine les intérêts et les choix démocratiques, d’un pouvoir usurpé et dangereux pour la paix du monde.

Ni les Français, ni la France ne sont les ennemis des iraniens et de l’Iran. Aucune assemblée n’a voté pour déclarer cette guerre. Pourtant, les avions Rafale et leurs équipages sont embarqués sur l’armada israëlo-américaine qui à traversé la mer Rouge pour se mettre en position d’attaque au sud du détroit d’Ormuz. La diplomatie kouchnerienne a été la plus résolue pour l’adoption de sanctions va t-en guerre pour asphyxier l’économie iranienne, à tel point que le PDG de Total a osé se faire le défenseur des iraniens privés d’essence par cet embargo !

John McCain lui-même doute publiquement que l’avancement des recherches nucléaires des iraniens soit la vraie raison de l’escalade actuelle... En réalité, tout le monde sait que ce conflit ne servirait à ceux qui le déclencheraient qu’à faire diversion, pour ne pas avoir à répondre de la faillite vers laquelle ils ont conduit leurs pays. Dans ces circonstances tragiques, espérons que nos militaires sauront apprécier justement ce que signifie leur devoir légal de désobéissance.**

Bruit de bottes

- Côté américain :

Sondage : La plupart des Américains soutiendraient l’attaque israélienne sur l’Iran

Plus de la moitié des Américains soutiennent les mesures militaires prises par Israël contre l’Iran, selon un sondage publié mercredi.

(sondage réalisé par TIPP, l’unité de vote de TechnoMetrica Market Intelligence)

Selon ce sondage, 43 pour cent des démocrates américains approuvent une action militaire d’Israël contre l’Iran pour empêcher celle-ci de fabriquer des armes nucléaires, tandis que 40 pour cent désapprouvent. A la même question, les Républicains sont 74 pour cent à approuver contre 17 pour cent à refuser. Parmi les indépendants, 56 pour cent approuvent une action militaire alors que 30 pour cent désapprouvent.

Dans l’ensemble, 56 pour cent des Américains approuvent une attaque militaire, tandis que 30 pour cent désapprouvent, selon le sondage. Par ailleurs, le site NewsMax rapporté jeudi qu’un autre sondage - Pew Research - a montré des résultats similaires, avec 66 pour cent des Américains préférant un conflit, tandis que 24 pour cent s’y opposant. Selon le sondage Pew Research, qui comprend 22 états le mois dernier, une majorité dans 16 des États préféré une frappe militaire à tolérer un Iran nucléaire.

La semaine dernière, le Washington Post a rapporté que le sénateur américain John McCain a déclaré qu’il ne croyait pas qu’Israël envisage une action militaire contre l’Iran à cause de son programme nucléaire controversé.

« Je ne crois pas que nous sommes sur le point de faire ce genre de décision, ni le gouvernement israélien, au stade où en est maintenant l’Iran si le développement de leurs armes nucléaires est vraiment le sujet », a déclaré McCain aux journalistes après des entretiens avec le chef israëlien des Forces de défense d’état-major Gabi Ashkenazi et ministre de la Défense Ehud Barak.

Source : Haaretz

 

- Côté iranien :

Parer à toute éventualité

Le leader de la révolution islamique l’ayatollah Seyyed Ali Khamenei a appelé les autorités à se préparer à « toutes les éventualités" et dit que, comme par le passé, l’Iran sortira vainqueur de la confrontation avec des adversaires.

Lors d’une réunion avec les commandants et le personnel de la Révolution islamique du corps des gardiens (CGR) le mercredi, il a déclaré : « Toutes les autorités doivent être conscients et engagés envers leurs fonctions comme c’était le cas pendant les 31 dernières années (depuis la Révolution islamique de 1979) ... Soyez prêt à toute éventualité.

« Sans aucun doute et comme cela a été dans le passé, le grand peuple iranien et la République islamique en sortira victorieux de toute la confrontation avec les ennemis »

Attirant l’attention sur les nouvelles sanctions imposées par l’ONU, États-Unis, l’Union européenne, les menaces militaires par Israël et les Etats-Unis, l’ayatollah Khamenei a déclaré : « Ils parlent de manière à nous faire croire qu’il y a une menace très sérieuse derrière toutes ces menaces. Que ces menaces sont réelles ou fictives, nous devons être prêts pour toutes les conditions et tous pour défendre la grande nation iranienne. »

Il s’est référé aux remarques faites par les autorités américaines au sujet de leurs tentatives incessantes de changer le comportement de l’Iran et a déclaré : « Le vrai sens de ces mots, c’est qu’ils cherchent à changer le cours de la République islamique. »

« Ce qui a réellement tenu la République islamique sur la bonne voie, c’est l’amour du peuple pour l’islam et pour le pays... Cela a transformé le pays en un bastion ... Mais si nous changeons de cap et si nous arrêtons de soutenir l’islam, les agresseurs et les tyrans prendront pied en Iran », a noté le chef.

Il a souligné les progrès et le développement dans le pays et a déclaré : « Selon des estimations internationales, les progrès scientifiques de l’Iran est au-delà de la moyenne mondiale. Nous sommes encore loin d’atteindre l’apogée de l’essor scientifique, mais nous ne devons pas négliger les honneurs de ces progrès rapides. »

L’ayatollah Khamenei a fait référence à l’agitation après les élections présidentielles contestée de l’an dernier et a déclaré : « Nos jeunes et les gens ont acquis beaucoup d’expérience politique en raison des nombreux incidents et des complots dans le pays. Maintenant, ils comprennent très bien les questions et même si ils choisissent d’abord de suivre une voie douteuse, ils changent rapidement de cap quand ils découvrent la vérité. Cela est évident dans les incidents de l’an dernier ».

L’Iran a accusé les États occidentaux hostiles - notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France - et à leurs médias d’être l’instigateur et le soutien à la violence post-électorale à Téhéran et dans d’autres villes qui ont entraîné la mort d’au moins 30 personnes.

Source : Iran Daily






Post-scriptum :

* Sachant aujourd’hui que les élections de 2007 devraient être annulées pour cause de financement illégal, il faut bien parler de prise de contrôle et non d’élections.

** Code de la Défense, Article D.4122-3, troisième alinéa :

(En tant que subordonné, le militaire) ne doit pas exécuter un ordre prescrivant d’accomplir un acte manifestement illégal ou contraire aux règles du droit international applicable dans les conflits armés et aux conventions internationales en vigueur.



Source : decapactu


http://www.comite-valmy.org/spip.php?article755

 

 

 

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"Cessez d’affaiblir le Quai d’Orsay !"
Appel d’Alain Juppé et Hubert Védrine pour le Quai d’Orsay

Le Monde (et lemonde.fr) - 06 juillet 2010

jeudi 15 juillet 2010, par Comité Valmy

Des progrès, mais peuvent mieux faire...

Alain Juppé et Hubert Védrine semblent commencer à prendre conscience des dégats provoqués au nom de l’européisme par le choix du renoncement national, sur la politique étrangère de la France et sur la pérennité de son "outil diplomatique" le Quay d’Orsay.

Nous diffusons leur appel en soulignant qu’ils portent l’un et l’autre, une lourde responsabilité, dans la vassalisation de la France et la disparition d’une politique extérieure souveraine de notre pays.

"Eh oui, les nations résistent !" constate Hubert Védrine dans un texte que nous publions par ailleurs. C’est fort juste.

Cet appel d’Alain Juppé et d’Hubert Védrine confirme que dans le domaine des idées, le dogme de l’Europe supranationale est en déclin.

Fleurus


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Nous sommes inquiets des conséquences pour la France d’un affaiblissement sans précédent de ses réseaux diplomatiques et culturels.

Le budget du ministère des affaires étrangères a toujours été très réduit : de l’ordre de 1,2 % à 1,3 % du budget de l’Etat les meilleures années. Encore faudrait-il en déduire les sommes destinées à des organisations internationales, qui ne font que transiter par ce budget. Le rapport investissement-efficacité de ce petit budget est remarquable : représentations permanentes, ambassades, consulats, lycées, écoles, centres culturels, programmes d’aide et de coopération.

Or, en vingt-cinq ans, le ministère des affaires étrangères a déjà été amputé de plus de 20% de ses moyens financiers ainsi qu’en personnels. Tous les ministères doivent évidemment contribuer à la réduction des dépenses publiques, mais aucune administration n’a été réduite dans ces proportions. Cela s’explique en partie parce que les préjugés sont nombreux et tenaces contre "les diplomates" (pourtant rémunérés selon les mêmes grilles que l’ensemble de la fonction publique), et que le métier diplomatique est rarement expliqué alors qu’il est indispensable à la défense des intérêts de notre pays.

Cet affaiblissement disproportionné va encore s’aggraver du fait d’une revue générale des politiques publiques aveugle, qui souvent supprime d’une façon rigide ce qu’il faudrait absolument garder. De plus, le ministère des affaires étrangères va devoir encore, jusqu’en 2013, supprimer trois emplois sur quatre départs en retraite, soit plus que la règle générale d’un sur deux. Les économies ainsi réalisées sont marginales. En revanche, l’effet est dévastateur : l’instrument est sur le point d’être cassé, cela se voit dans le monde entier. Tous nos partenaires s’en rendent compte.

Pourtant, dans la compétition multipolaire, où tout se négocie en permanence avec un grand nombre d’interlocuteurs qu’il faut connaître avec précision, la France a plus que jamais besoin de moyens d’information et d’analyse. Les autres ministères présents à l’étranger (finances, défense) sont essentiels aussi et ont leur fonction propre. Le rôle du Quai d’Orsay est de rendre cohérentes toutes les formes de notre présence, ce qui est la clé de notre influence.

Les autres grands pays ne détruisent pas leur outil diplomatique : les effectifs du département d’Etat américain augmentent de 4 % à 5 % par an. Ceux du Foreign Office sont désormais supérieurs aux nôtres. Les pays émergents, pour leur part, construisent et consolident rapidement leur réseau : le Brésil, sous le président Lula, a ainsi ouvert une trentaine d’ambassades. Le service diplomatique européen, auquel nous devrons en plus fournir des diplomates pour assurer notre influence en son sein, ne remplira pas la même fonction.

Il faut adapter l’appareil diplomatique, comme l’Etat tout entier, mais cesser de l’affaiblir au point de le rendre d’ici à quelques années incapable de remplir ses missions, pourtant essentielles.

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article753

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 03:32
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Des savants russes ont constaté que des hamsters , nourris au soja OGM , ne pouvaient plus se reproduire , étant devenus complètement stériles  et dégénérés , DÈS LA TROISIÈME GÉNÉRATION  !!!

Vu que nous savons que l´un des  buts des " élites " est de dépeupler la planète , ne serait-ce  pas  un excellent moyen pour arriver à ce but , petit à petit , et  sans que personne ne s´en rende compte ???  Le soja OGM ,  maïs ,etc ,  il y en a partout , même où on ne s´y attend pas ,et sachant que tout le monde , pratiquement , en mange ,d´une façon où d´une autre , pas besoin d´être paranoïaque pour faire le rapprochement . Avec ces maniaques , Il ne faut  s´étonner de rien , bien au contraire .
Voici le lien , ça donne froid dans le dos . 
 
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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 03:21

Debout la République lance une pétition nationale pour sortir la France de l’euro

mercredi 5 mai 2010 à 14h23

Vous faites partie des 20 millions de Français qui veulent sortir de l’euro pour relancer l’emploi et le pouvoir d’achat dans notre pays...

Signez et faites signer la pétition nationale : "Sauvons nos emplois, sortons de l’euro !"

La pétition en ligne : Cliquez ICI

La pétition papier :

PDF - 18 ko
Pétiton à imprimer

Lire notre argumentaire sur la sortie de l’euro.

Les 2 affiches :

PDF - 24.1 ko
Campagne d’affichage (PDF)




 

(..)

 

Le 5 mai 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE

« Sortons de l’euro avant qu’il ne soit trop tard ! » Debout la République interpelle les dirigeants français et lance une grande pétition nationale pour une sortie en bon ordre de l’euro

Je demande au président de la République et aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale d’organiser un débat extraordinaire au Parlement sur la question de l’euro.

Face à la crise majeure qui secoue la Grèce et bientôt d’autres pays du sud de l’Europe, il est grand temps de permettre le retour des monnaies nationales s’ajustant les unes par rapport aux autres, afin de mener des politiques efficaces de sortie de crise, différenciées selon la compétitivité des pays membres.

Debout la République lance dès aujourd’hui une grande pétition nationale, « Sortons de l’euro avant qu’il ne soit trop tard ! », pour mobiliser nos concitoyens et les inviter à faire pression sur leurs dirigeants, de la majorité comme de l’opposition, afin qu’ils acceptent enfin de regarder en face la réalité et de permettre à notre pays de relancer l’emploi et le pouvoir d’achat.

Vendredi matin, à l’occasion d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale (à 10h00, 3 rue Aristide Briand Paris 7ème), Debout la République présentera les modalités possibles d’une sortie de la France de l’euro, en coopération intelligente avec ses partenaires européens, et sa pétition nationale, déclinée sous forme de tracts et d’affiches.

Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président du rassemblement gaulliste Debout la République

 

http://www.debout-la-republique.fr/Sortons-de-l-euro.html

 

 

 

 

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