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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:59
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Objet: Les retraites : il n'est pas trop tard grâce à un cafouillage législatif de Sarko



                         POUR INFORMATION
 
 A signer et diffuser largement et VITE !
 
 Le peuple souverain ?
  Une piste de résistance : une pétition lancée par le journal POLITIS.
 
 

Même si la réforme des retraites a été adoptée par le Sénat et l'Assemblée Nationale, tout n'est peut-être pas perdu car la loi peut ne pas être appliquée.
Cafouillage du sarkozisme, la réforme constitutionnelle de 2008 (article 11) pourrait donner aujourd'hui moyen de contraindre le Président de la République à organiser un référendum sur les retraites :ce référendum doit être demandé par 1/5 des parlementaires, eux-mêmes soutenus par 1/10 des électeurs (nous). SOIT 4,4 millions de signatures: la mobilisation récente rend en théorie l'objectif facile ! Il est
encore temps de tout mettre en oeuvre pour s'opposer à cette réforme des retraites.
Voici donc le lien pour signer cet appel :
 

http://www.referendumretraites..org/     
 
1/10e des électeurs, ça fait du monde ! A nos claviers ! Envoyez ce lien à tous ceux que vous connaissez, sur toutes les listes que vous possédez, pour faire boule de neige .Si vous recevez ce message et êtes déjà retraité, pensez aux autres, à vos enfants.... aidez-les en signant

--
Café Repaire St Louis 974, le site -- http://repaire974.blogsite.org
Abonnement/Désabonnement, la page -- http://repaire974.blogsite.org/liste

 

 

 

 

A  relayer !!!

 

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:48

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ENTERREMENT DU CANARI D'ALAN GREENSPAN AVEC SALVE D'HONNEUR DU 13e REGIMENT DE DRAGONS A 7 TETES
du 11 au 15 avril 2011 : L'or et l'argent ont battu leurs records: 1475 dollars pour l'un, 41,3 dollars pour l'autre. Le seuil des 40 dollars a été franchi. Prochaine étape encore plus dangereuse pour le système: le seuil des 50 dollars. Cela veut dire que la mine d'Alan Greenspan a explosé et que le système économique, tel qu'il est aujourd'hui vit ses derniers mois. La pression mondiale des petits épargants est un véritable tsunami et les banques centrales, comme la HSBC et Blythe Masters d'ailleurs, ont beau tenter de résister, ils seront tous emportés par la vague géante du Weimar 2.0 en préparation. Même une nouvelle guerre contre la Chine ou les Martiens ne pourra pas l'endiguer. La confiance est rompue, l'argent papier est rongé par l'acide de l'inflation qui se voit maintenant chaque jour même dans les pays "développés". Donc, tous à vos postes, fermez les écoutilles, remplissez vos balasts de toutes les pièces que vous pouvez acheter et installez-vous tranquillement dans votre jardin avec un petit Martini Dry. Je vous suggère aussi de réécouter l'interview avec James Turk traduit en temps réel lors de son passage sur la radio. Ensuite, écoutez bien Eric Sprott (PDG de Sprott Asset Management, 9 milliards de dollars en gestion) sur
KingWorlds News ici. Pour lui, les cours or et argent n'ont pas fini de monter, l'or pourrait dépasser très vite les 2000 dollars l'once, car les gouvernements se sont tous lancés dans la planche à billets, leur seule planche de salut pour garder leur pouvoir et privilèges. Et si vous voulez faire la guerre vous aussi avec vos armes (billets papier, eh bien vous savez ce qu'il vous reste à faire: acheter des pièces et lingots d'argent. Regardez: il y a aujourd'hui 8 à 10 fois plus d'or que d'argent à acheter!!! "There’s 8 to 10 times more gold available to buy. As an example one of your guests James Turk who runs GoldMoney, I think he sells more dollars of silver than he does gold now per month. At SprottMoney we sell way more dollars worth of silver than gold. So I just see people coming in here with their wallets, voting on the metals and I think the vote is overwhelmingly in favor of silver.” ... “Well, you know what goes on on the Comex is never easy to understand. Every day we trade something like 350 million ounces of silver on the Comex. 350 million ounces when we produce something like 900 million a year and there’s only one thing you can conclude from that, the people trading it have no interest whatsoever in physical silver because it’s just way bigger than the market needs to be. Who the hell would be trading that amount of silver other than somebody working in the trading room in the sky? ". Pour vous éviter de m'envoyer le mail désormais classique "où acheter en toute confiance", vous avez maintenant cette page. Clairement, le livre 777 se déploie devant nous. Ps: merci au lecteur pour l'image ci-dessous pour l'illustrer la mega-inflation de Weimar.

cours de l'or pendant Weimar
 
SECOND BRAS D'HONNEUR DE L'ISLANDE AUX ANGLAIS ET HOLLANDAIS
du 11 au 15 avril 2011 :
Le peuple, soit 350.000 Islandais, a voté hier à plus de 65% "non" selon les premières estimations à la question s'il fallait rembourser 5 milliards aux Anglais et Hollandais qui ont remboursé les clients de la Icesave. La guerre sera-t-elle déclarée à l'Islande? Le pays sera-t-il mis au ban de l'humanité, au même niveau qu'un dictateur sanguinaire? Réponse dans les mois qui suivent. "NON aux banques" dit le peuple dès qu'on lui pose la question.
 
CHOSES VUES PAR LES LECTEURS, COMME LES VENDEURS D'OR
du 11 au 15 avril 2011 :
C'est au moins la 10e fois que cette histoire m'est rapportée avec autant de variantes, que ce soit par les lecteurs, auditeurs, Joubert ou Schwartz: "Une dame nous réserve 100 Napoléons et se rend ensuite à sa banque pour effectuer le virement. Mais là, le chargé de clientèle lui dit: "Hors de question, je refuse de faire le virement. C'est pour vous protèger"". Help !!!! Le refus le plus commun est à la Banque Postale (évidemment) où tout virement au-dessus de 3000 euros ne passe pas. Les lecteurs me disent qu'ils ont du procéder en deux ou trois virements pour pouvoir acheter leurs pièces. Non seulement le banquier vous empêche de retirer vos sous, mais maintenant il contrôle ce que vous achetez et vous dit s'il est d'accord ou non! Clairement ils ont pour consigne d'empêcher les fonds de quitter leurs comptes. Dingue! Empêcher les flux de quitter la banque pour se réfugier dans l'or est devenu quotidien. Signes palpables d'un système bancaire au bord de la crise de nerfs pour cause de manque de liquidités. Et ce ne sont pas les banques portugaises qui vont nous contredire: le Portugal a été mis en esclavage la semaine passée lorsqu'il a demandé l'aide du FMI! Grèce, Hongrie, Irlande, Portugal... Espagne est le prochain.
 
TRICHET A APPUYE SUR LE BOUTON NUCLEAIRE...
du 11 au 15 avril 2011 :
En pleine crise, la Banque Centrale Européenne a augmenté ses taux, ce qui va se traduire par un étranglement supplémentaire pour tous ceux et celles qui ont des emprunts à taux progressifs... Cela a des impacts divers, jusqu'aux zones non-euro, comme par exemple la Banque Centrale Serbe qui a passé son taux directeur à... 12,50% !!! Au Secours. "The National Bank of Serbia increased its benchmark interest rate by 25 basis points to 12.50% from 12.25% previously in order to control rising inflation pressures. Serbia reported inflation of 12.6% in February this year, compared to its official inflation target of 4.5% +/- 1.5%. The Bank noted that Serbia is still "decisively influenced by unexpectedly high growth in food prices, caused by global developments". Mais on vous dit qu'il n'y a pas d'inflation des prix agricoles... Et ce n'est pas Paris Boum-Boum qui vous le dit mais bien CentralBankNews.info, merci à Mr Croenne.
 
... TANDIS QUE LE MONDE (journal) JOUE LA DESINFORMATION TOTALE !!!!
du 11 au 15 avril 2011 :
Notre lecteur Florent El Mokni nous dit à propos de ce titre "Première baisse des prix alimentaires mondiaux depuis huit mois" du Monde: "Constatons que le titre est (presque) contraire de l'article: "Nous avons assisté à une baisse seulement pour les deux premières semaines de mars. Durant la seconde quinzaine, les prix ont rebondi et la plupart de ces augmentations n'ont pas été prises en compte dans cet index mais se reflèteront dans le prochain". Ca c'est de l'information! Comme le dit Pernaud, "La crise commence à se terminer.."". En effet, Le Monde nous dit que les prix alimentaires ont commencé à baisser pour la première fois en 8 mois. Fou de voir à quel point le système tente de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Lire ici pour le croire.
 
DINGUE: EN 10 MINUTES, TOUTES LES PIECES HERCULES DE LA MONNAIE DE PARIS ONT ETE VENDUES
du 11 au 15 avril 2011 :
Incroyable: la Monnaie de Paris a mis en circulation les pièces les plus laides jamais faites en France, copies du Hercules et une insulte au génie d'Augustin Dupré, le grand graveur de la Révolution Française: la demande pour l'or et argent est telle que toutes les pièces (10.000 et 50.000), livrables en juin, ont été vendues. Vous avez été très très nombreux à me le dire, comme Mr Khelidj: "en produisant une pièce de 100 euros argent, 50 grammes, et une de 1000 euros en or 20 grammes, des Hercules, cela reste extrêmement cher; j'ai 4 Hercules argent anciens à 108 grammes d'argent. Donc passez votre chemin.". D'autres lecteurs notent que la pièce Hercule or à 1000 euros, dans son poids en or, ne vaut que 650 euros, soit une surcote de 350 euros. Mais bon, puisque tout a été vendu en 10 minutes, cela veut dire que la demande est plus forte que l'offre et ne vous confirme qu'une seule chose: les cours actuels de l'or et argent SONT LARGEMENT AU-DESSOUS DE LA REALITE. Voir ici la Monnaie et ses Hercules ou ici le papier de l'Express "Pièce de 1 000 euros or, ruée à la Monnaie de Paris", merci à Mr Sebek, et celui du Parisien
 
PENDANT CE TEMPS, DANS VOTRE SUPERMARCHE ET A MATIGNON
du 11 au 15 avril 2011 :
Plusieurs lecteurs m'ont signalé que des rayons entiers sont maintenant vides dans leur hypermarché parce que Unilver a procédé à des augmentations massives de ses produits, ce qui se traduit par un bras de fer entre les grandes enseignes et la multinationale. Avec toute la France qui défile devant ces rayons vides, c'est encore le message "tout va bien" que le gouvernement envoie aux Français. Cette fois, c'est le livre Blythe Masters qui se dévoile devant vous: les multinationales veulent que les hyper prennent les hausses à leur charge. Et dans la même veine, le gouvernement Fillon a inventé le panier "minimum" de la ménagère "sans hausses"... Il va de soi que personne n'y croit, mais cela fait croire que Matignon contrôle quelque chose. Dans la même veine, la hausse du gaz a été reportée après l'élection de 2012. Aussitôt, JP Morgan a baissé l'action d'EDF-GDF. Normal :-)
 
'UNION EUROPEENNE A TOUS LES CITOYENS: SOYEZ FIERS DE PAYER POUR LES BANQUES !!!!
du 11 au 15 avril 2011 :
Pour aller à l'essentiel, AEP dit dans le Telegraph que "les banques ont pour 2500 milliards de dollars d'exposition à la Grèce + Irelande + Portugal + Espagne". Donc cela vous explique pourquoi les ministres des Finances sont si pressés d'instaurer des plans d'austérité sur leurs peuples. Il dit aussi que dans ces 2500 milliards, le BIS compte tous les crédits dérivés, genre credit default swaps. Du coup, les ministres réunis ce samedi, rapporte Belga, "ont justifié samedi les politiques d'austérité menées en Europe et appelé à les "comprendre", alors que des milliers de personnes manifestaient à Budapest contre la rigueur budgétaire à l'appel des syndicats européens. "Nous considérons que la consolidation budgétaire et la croissance durables sont essentielles. Et l'une ne va pas sans l'autre", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, lors d'une conférence de presse", lire ici le grand papier de la RTBF. Citoyens Français, Suisses, Belges, Canadiens, etc.: soyez fiers de payer pour ces enfoirés de banquiers qui ont pris tout l'argent pour eux et leurs familles... Désormais, votre Etat va vous pomper encore plus, afin de les renflouer, et vous n'aurez que vos yeux pour pleurer votre pouvoir d'achat.
 
QUAND LES BANQUES SE PRENNENT UN RETOUR DE BATON
du 11 au 15 avril 2011 :
Le Daily Mail rapporte que PHH Mortgage a été condamnée à payer au sergent de l'US Army David Brash 21 millions de dollars pour l'avoir faussement accusé de ne pas avoir payé les échéances de son prêt immobilier, et cela afin de lui saisir sa maison le plus rapidement possible. Cas rare, mais mérite d'être signalé... Le militaire avait son remboursement retiré de sa solde mensuelle automatiquement. Pas grave, s'est dit PHH, comme tout est truqué, on va dire qu'il n'a pas payé... Lire ici.
 
ARRRGH: LE FMI VEUT EMPRUNTER AUX... BANQUES !!!!
du 11 au 15 avril 2011 :
Pas un poisson d'avril: Dominique Strauss Kahn veut se passer de son PQ officiel (droits de tirage spéciaux) pour emprunter directement aux banques. C'est autant d'argent en moins qui seraient, éventuellement, disponibles pour les PME et les gens... "Il pourrait y avoir des circonstances où il serait soit nécessaire, ou préférable pour des raisons d'efficacité, d'augmenter considérablement les ressources propres du Fonds", a écrit la direction du FMI pour justifier ce projet" note l'AFP repris par l'Express. Lire L'Express ici.
 
LA MASCARADE DU BUDGET AMERICAIN + GENERATION "MOTELS"
du 11 au 15 avril 2011 :
Après avoir fait croire que le gouvernement cesserait de fonctionner, l'accord a été signé entre Republicains et Démocrates, avec une nouvelle coupe de 39 milliards de dollars, soit un nouveau plan d'austérité pour les banques, pardon, pour les pauvres. Comme toujours, ce seront les enseignants, policiers, pompiers, cantonniers, etc., qui seront touchés. Le plus fou dans cette histoire, et vous très nombreux à me le dire, est que Moody's, Standard and Poors, Fitch etc., n'ont absolument pas touché à la note des Etats-Unis pendant tout le cirque. Belle mascarade médiatique, vraiment. Lire ici Le Monde, mais surtout, surtout, le remarquable article de El Correo "une partie du reportage de CBS fut réalisée dans la même zone que celle qui se proclame comme « le lieu le plus heureux du monde », c’est à dire, les comtés autour de Disney World, à Orlando, en Floride. Là CBS a détecté environ 67 motels où logent plus de 500 enfants sans domicile. Là, tout près des écoles du comté de Seminole, mille étudiants ont récemment perdu leurs logements. Le gouvernement loge des milliers de familles sans toit dans des motels dans tout le pays pendant des mois. CBS remarque que « la ‘génération motel’ aux États-Unis grandit rapidement. 16.6% des étasuniens – soit, plus d’un sur six – a souffert « d’insécurité alimentaire » au cours de 2009, selon les chiffres les plus récents". 
 
RETOUR A LA TERRE POUR LES GRECS
du 11 au 15 avril 2011 :
En discutant avec une relation grecque, j'ai appris que plus de 160 librairies ont fermé en Grèce, une véritable catastrophe pour les éditeurs qui n'ont plus de lieux pour exposer les nouveautés et vendre leurs livres; du coup les éditeurs grecs ne peuvent plus éditer de nouveaux livres. Ou: comment on stoppe la circulation des idées et du savoir. Toujours en Grèce, face au chômage rampant, de nombreux Grecs ont décidé de s'installer à la campagne: "En raison de la crise et du plan de rigueur imposé au pays, de nombreux Grecs quittent les grandes villes pour se lancer dans l’agriculture ... la tendance concerne surtout des personnes d’âge mûr (dans la catégorie des 45-64 ans) et surtout dans l’ouest du pays et en Thessalie [nord-est de la Grèce]. Pour les analystes, c’est un cas d’école, la mobilité étant le propre des moins de 40 ans. Mais la plupart de ces nouveaux agriculteurs ne voient pas d’avenir dans leur carrière actuelle ; ils cherchent un complément de revenus ou veulent améliorer leur retraite". Lire ici la traduction dans Courrier International. Merci aux lecteurs. 
 
LA WELLS FARGO LICENCIE 2000 PERSONNES
du 11 au 15 avril 2011 :
La banque des cowboys et des indiens va se séparer de 2000 personnes, principalement dans le backoffice. C'est encore un signe que les banquiers voient une reprise imminente. Lire AOL Jobs.
 
ENCORE UNE DECLARATION GENIALE DE MARC FABER SUR BEN BERNANKE
du 11 au 15 avril 2011 :
"La planche à billets est la revanche des élites sur les enfants nés en dehors du mariage", c'est la déclaration marquante de Mark Faber sur CNBC, avec l'idée suivante: tout le monde a le droit de vote, pauvres comme riches. Mais en utilisant simplement la planche à billets, les riches au pouvoir appauvrissent les pauvres encore plus quand ils ne délocalisent pas leurs emplois en Chine. Mais ce n'est pas tout: Faber note surtout que l'inflation est devenue complétement folle, sauf à la Fed où le taux directeur est toujours à 0%. Regardez la tête des journalistes, ils sont désarçonnés.

 

 

 
 
C'EST LA REPRISE, REGARDEZ, TOTAL DELIRE!!!!!
du 11 au 15 avril 2011 :
Environ 58.000 Italiens se sont présentés pour juste 113 postes de fonctionnaires (lire ici Canoe merci à Isabelle). A Paris, Abdelhakim nous dit: "Pour faire écho à certains articles que vous aviez mis sur votre blog où des milliers de candidats se ruaient sur des offres d'emplois, c'est au tour de la SNCF de faire une campagne de recrutement de 1.000 personnes .... mais pour être passé à Gare du Nord ce matin je crois qu'il y avait plus de 6.000 personnes à la gare ce matin !!! J'ai halluciné même en période de grandes vacances il n'y a pas autant de monde dans la gare (dixit un agent SNCF travaillant sur Gare du Nord avec qui j'ai parlé). J'ai parlé avec 2 ou 3 candidats et vous me croirez ou pas je suis tombé sur un ancien financier qui a travaillé à la Société Générale et qui m'a avoué qu'il prendrait n'importe quel travail (même contrôleur!!!) car il n'avait pas d'autre ssolution, je ne vous parle même pas des candidats qui sont SUR-diplômé! Ca sent vraiment pas bon" Lire ici le Point qui rapporte que le matin, il y avait déjà 5000 CVs et qu'il fallait 2 à 3 heures à chaque candidat pour parler avec l'un des 25 recruteurs.
 
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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:44

1/ Dans le secret de la spéculation financière
20 min - 3 juin 2010
dailymotion.com

 

 


1/ Dans le secret de la spéculation financière
20 min - 3 juin 2010
dailymotion.virgilio.it
2/ Dans le secret de la spéculation financière
18 min - 3 juin 2010
dailymotion.com
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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:40
http://sarkopitheque.files.wordpress.com/2008/09/afrique.jpg
http://sarkopitheque.files.wordpress.com/2008/09/afrique.jpg
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Côte d'Ivoire offerte à l'Occident anglo-Saxon
par eva R-sistons :
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Dernière mn: Par la force, l'Occident a pris le pouvoir en Côte d'Ivoire, l'OTAN sera sur place, la France coloniale et texane via Sarkozy a montré ses muscles et va continuer la politique françafricaine, le FMI pourra piller le pays et l'offrir aux multinationales et à Monsanto (à la clef, ruine des paysans, suicides, santé en péril), le sous-sol du pays le plus riche d'Afrique sera aux mains des Anglo-Saxons et des Israéliens, les Chinois seront boutés dehors, la pègre va diriger le pays (Ouattara homme des casseroles, corrompu avec sa femme anglaise, sulfureuse), bref à la tête du pays un sinistre valet de l'Occident criminel, à son image. Pauvres Africains !
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http://www.ndf.fr/files/massacre-ouattara%C2%A9eloi-400x562-custom.jpg

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NB : Le Tribunal Pénal International, instrument de l'Occident pour exercer une fausse justice qui ne juge pas les vrais coupables - les Bush, Blair, Cheney, Rumsfeld, Aznar, Berlusconi, Sarkozy, Ouattara etc - va condamner un nouveau bouc-émissaire, donné en pâture à l'Opinion, alors que les crimes ont été plus nombreux dans le camp Ouattara, depuis des années d'ailleurs. L'Occident anglo-saxon est une pourriture, et son impunité est révoltante !

L'Armée française n'est pas intervenue ? Tiens donc ! Ses tirs ont déclenché l'incendie qui a fait sortir la famille Gbagbo, elle a décimé la Garde du président, les insurgés ont été armés par elle, entraînés, guidés, orientés... Vous avez dit ingérence française ? Colonialisme pas mort ! Sarkozy-Bush doit se frotter les mains, et ses amis Bolloré, Ouattara etc, aussi ! Les vautours arrivent...

Dans tous les cas, les Africains sont les perdants ! Leur continent va être pillé, volé, par l'Occident anglo-saxon et israélien ! Et ces événements seront un encouragement pour remplacer les Gbagbo, ancrés dans leur terre, par des internationaux hommes de main du FMI, des Grandes Banques, des multinationales, comme Ouattara et son épouse anglaise, qui se fichent pas mal des Africains et qui vont offrir le pays à l'Occident anglo-saxon !
eva R-sistons
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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:34

[Sans+titre.bmp]
http://4.bp.blogspot.com/_U9VdNI6cmZI/Smp9ifgGs_I/AAAAAAAABTc/vT8Vbwv9bqs/s1600-h/Sans+titre.bmp
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Mission des Anglo-Saxons:
Tuer l'identité des pays,
- donc de la France, via, en particulier,
sa langue en voie de marginalisation.
Par eva R-sistons
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Alerte ! Dans ce blog, une fois que j'ai compris le rôle de l'Angleterre dans la (mauvaise) marche du monde, j'ai eu plusieurs fois l'occasion de vous entretenir des menaces qui pèsent sur nous (voir en particulier le précédent post, Reine d'Angleterre, mort de Diana..). Je ne le répèterai jamais assez : C'est en abordant la question du rôle de l'Angleterre dans les événements du monde, que mon blog a été supprimé d'un seul coup, sans préavis, sur le site du NouvelObs (faux journal de Gauche, vrai média au service du libéralisme anglo-saxon), en arguant que j'allais trop loin : en mettant en cause le pays de Sa Gracieuse majesté, en d'autres termes, le monde Anglo-Saxon. J'avais vu juste : La source centrale, ultime, de tous les maux de l'humanité vient de la City et, aussi, de la Reine d'Angleterre. C'est d'ailleurs elle, par exemple, qui a signé l'autorisation de transférer les populations vivant dans l'île paradisiaque de San Diego, dans les bidonvilles anglais, afin de permettre à l'OTAN, bras armé de l'Angleterre, d'établir sa principale base militaire dans cette île idéalement située. A noter d'ailleurs que Sarkozy a uni, récemment, le destin militaire de la France à celui de la G.B., intimement, et pas seulement dans le cadre de l'OTAN, sans consulter le Parlement et encore moins les Français, une politique qui sera faite avec nos sous.
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Le Quai d'Orsay vendu à l'Etranger
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C'est sans précédent : Un Président élu en mentant sur ses buts véritables (au service de l'oligarchie financière et des Anglo-Saxons comme des Israéliens) a décidé, seul (parce qu'il a une mentalité de cow-boy et qu'il est un fan du modèle de vie anglo-saxon, et du règlement des problèmes par la force), de re-fonder totalement la politique intérieure et extérieure de la France, contre ses traditions, contre la volonté des Français, et contre les intérêts réels de notre pays. Notre voix n'est plus écoutée à l'Etranger, nous avons perdu toute crédibilité, même nos partenaires nous piétinent car nous sommes devenus leurs vassaux, leurs toutous, et puis nous menons trois guerres à la fois, du jamais vu, guerres impériales absurdes - et d'enlisement, bientôt. Pour le seul profit des Anglo-Saxons et des Israéliens ! 

Pire encore que tout: Sarkozy a fait de la France "sa chose", sa propriété, et il ose même se permettre, en fermant les uns après les autres nos Consulats à l'étranger, de brader nos biens prestigieux. On voudrait détruire la France, qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Ce faisant, notre pays est transformé radicalement, aligné sur des politiques qui ne sont pas les siennes, avili... Nous sommes des Latins, nous voici sur le point de devenir une simple succursale des Anglo-Saxons. Une trahison de plus envers notre pays ! Et pour parachever le tableau, nos meilleurs diplomates, ceux qui depuis des décennies façonnaient l'âme du Quai d'Orsay, ont été chassés, mutés, mis en retraite d'office, et aujourd'hui, ce n'est pas le Ministre des Affaires Etrangères qui orchestre la politique extérieure de la France, mais un misérable pantin, un philosophe raté, un penseur de pacotille, tout juste bon à pavaner sa frimousse dans des médias people, et de surcroît attaché non à défendre les intérêts de la France, mais ceux de son clocher, Israël, l'Etat qui viole tous les lois internationales. Vous avez reconnu l'individu minable dont je parle. Vous faut-il un nom ? 

Sarkozy n'a pas de patrie, il déteste la France et d'ailleurs il ne s'en est jamais caché, son épouse du moment aussi, il pourrait servir n'importe qui si on lui permet d'être le nombril du monde, de s'en mettre plein les poches, et de faire parler de lui, au sommet... Si les Français savaient vraiment ce qu'il est, si les Français avaient lu la dizaine d'ouvrages écrits sur son état mental réel par des psy, livres soigneusement dissimulés par les Médias aux ordres, alors il n'y aurait personne pour le soutenir, en dehors d'inconditionnels de son acabit...

Or donc, la France est vendue au plus offrant. Comme si cela ne suffisait pas, elle doit perdre tout ce qui fait son identité: Autonomie locale, départements, traditions, culture, modèle social, valeurs républicaines, indépendance nationale, politique étrangère, et même bientôt drapeau, hymne, et idiome !

Les Anglo-Saxons, bien peu démocratiquement, ont entrepris de coloniser le monde (et d'abord le pays le plus original, le plus rétif, la France - via leur agent Sarkozy), d'imposer leur modèle, leur culture, leurs valeurs, leur Libéralisme monstrueux, leur mode de vie brutal, inégalitaire, sauvage, criminel... Pour y arriver, plusieurs moyens : Entre autres, la colonisation des Médias (FR2 en est le plus sinistre exemple, totalement vassalisé, on y chante sans cesse les louanges du modèle anglo-saxon, et même de sa culture, majorettes etc, bientôt on offrira aux veaux le mariage du Prince et de sa Princesse, quelle horreur !), l'imposition de séries et de films américains, même idiots, surtout idiots, la destruction de tout ce qui caractérise la France pour l'uniformiser, modèle social, laïcité, valeurs républicaines, mode de vie, culture, drapeau, hymne, départements, et même la langue de nos pères ! 
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Tuer notre idiome

Amis Lecteurs, bientôt la Francophonie n'existera plus, au Canada, par exemple, l'oeuvre de mort a commencé (on est aux antipodes du "Vive le Québec Libre" du général de Gaulle qui aimait la France, lui), et pire encore, parti comme c'est, l'Anglais nous sera imposé comme première langue, la nôtre devenant secondaire, folklorique, marginale, un simple patois réservé aux rustres nostalgiques d'un monde ancien ! D'ores et déjà, nos enfants, et même nos bébés, devront bientôt maîtriser les deux langues, être bilingues (pour commencer), et afin d'obtenir un travail, il faudra maîtriser parfaitement l'Anglais ! Et comme nous serons de plus en plus confinés chez nous (et devant la télévision aux ordres ou devant Internet colonisé), le Modèle Unique, la Pensée Unique, nous seront complètement imposés à notre insu ! Ce qui se trame est grave : A travers la relégation de notre langue, c'est l'avenir de notre culture, de notre identité même, qui se joue !

C'est un scandale, c'est une haute trahison ! D'autant plus que derrière tout cela, se cache l'objectif ultime : Gommer les Nations, plus seulement les Etats Providence, via le Libéralisme effréné ne profitant qu'aux couches les plus élevées, mais aussi, et surtout, ôter les identités des pays, pour les aligner sur un seul modèle, Système, mode de vie : l'anglo-saxon, haïssable. Alerte, citoyens ! On nous oblige, souvent au nom de la "démocratie", à rentrer dans le moule anglo-saxons assassin, dont nous ne voulons pas, dans l'ensemble !

Préservons notre Etat, notre pays, notre Nation, notre langue, soustrayons la France aux fourches caudines de l'Occident prédateur et criminel ! Notre pays ne doit pas être tué par les Anglo-Saxons !

La pieuvre anglo-saxonne

Nous devons tous prendre conscience de ce qui se trame insidieusement. Complot anglo-saxon ? Que veut dire ce mot, "complot" ? Disons très clairement que derrière la politique officielle, s'en cache une autre, subtile, sournoise, plus redoutable: L'Oligarchie qui détient les manettes des coffre-forts, des Armées, des politiques à travers les marionnettes en place, conçoit des Plans destinés à renforcer son pouvoir au détriment de l'ensemble des populations de la planète. Et dans le cadre de ce Plan, via Hollywood, la télévision, les médias, Internet, les valets à la tête de chaque pays, les zélus soumis, etc : La marginalisation de notre langue, comme la destruction des départements, visent à tuer la France, l'identité particulière de notre pays, sa personnalité propre. Pas moins !  Si nous ne prenons pas conscience de ce qui se trame, de ce qui, peu à peu, se met en place, si nous ne relayons pas, demain il sera trop tard, nous serons des brutes à l'image des Anglo-Saxons !

Citoyens, Citoyennes, Lecteurs, Lectrices, Camarades, ne laissons pas la pieuvre anglo-saxonne utiliser son rouleau compresseur pour nous broyer.

Tous les Etats, toutes les Nations sont menacés. Ils doivent s'aligner, ou se préparer au pire. C'est intolérable. Ceux qui devraient, aujourd'hui, se retrouver devant une vraie Cour Pénale internationale, un vrai Tribunal des peuples, sont les promoteurs de ce Nouvel Ordre Mondial totalitaire, financier et militaire, voire génocidaire ! Déjà, au niveau de l'Europe, tous les pouvoirs nous sont retirés les uns après les autres, et ce n'est qu'un début !

Retrouvons la maîtrise de notre destin ! Les cupides et inhumains Anglo-Saxons n'ont pas à se substituer à nous !

Comme je le dis depuis plus de deux ans, soyons tous journalistes, informons, relayons, et opposons-nous à un monde uniforme, servile, sauvage, mettant en péril l'avenir même de l'humanité ! C'est non seulement notre droit, mais notre devoir le plus absolu face aux fous qui se sont octroyés le droit de vie et de mort sur nous, un devoir pour nous et pour nos descendants de nous opposer à la solution finale de l'humanité, afin, notamment, que les peuples ne soient pas enfermés dans un camp d'extermination planétaire (§), au gré des caprices des apprentis sorciers anglo-saxons !

eva R-sistons à l'intolérable

(§) J'utilise à dessein ces mots en écoutant à l'instant même les Infos d'Arte qui une fois de plus tente de nous apitoyer sur la Shoah des (seuls) Juifs, alors qu'une "Shoah" planétaire se prépare, insidieusement, pas à pas, via guerres permanentes et nucléaires, pandémies ou crises provoquées délibérément, OGM meurtriers, etc ! Non à la "banalisation du Mal", pas seulement concernant les seuls Juifs, mais tous les peuples ! Non au "totalitarisme déshumanisé" ! (Je détourne les termes d'Arte, restreints, pour les employer dans un sens planétaire, de bien commun, universel - et non particulier -  qui seul compte !)
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TAGS : Occident, Anglo-Saxons, Reine d'Angleterre, Diana, Sarkozy, City, OTAN, GB, San Diego, Nouvelobs, Quai d'Orsay, Ouattara, Pensée Unique, France, Nations, Armée, Libéralisme, culture, langue française, Médias, Internet, Hollywood, francophonie, de Gaulle, Canada, vive le Québec libre, Shoah..


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Source :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/09/xavier-darcos-veut-des-ecoliers-bilingues-.php

 

Parce que la mobilisation continue, plus que jamais nécessaire, vous êtes convié à un nouveau rassemblement militant :

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Langue française : Opération Chatel
Tous ensemble devant le ministère de l'Éducation Anglo-saxonne

dirigé (et détourné) par M. Luc Chatel, 110 rue de Grenelle - 75007 Paris, pour un

RASSEMBLEMENT
samedi 30 avril à 15h.
Nous ne les laisserons pas instrumentaliser l'École !
Refusons l'endoctrinement impérialiste
et linguistique de nos enfants !



M. Chatel, pédagogue bien connu, aime tant l'anglais qu'il tient à en faire partager sa passion à tous nos enfants, dès 3 ans, -et tout au long de leur scolarité. M. Chatel est un homme de convictions : il est seulement à déplorer que le patriotisme et la loyauté n'en fassent partie,  -ou plutôt que ce patriotisme exacerbé, franchement chauvin et péniblement exclusif, s'exerce vis à vis des États-Unis -probablement la patrie "de cœur", pour l'ancien DRH de la multinationale Lauréal.


Mais ce n'est pas le seul projet du gouvernement dont il est l'homme de peine. Notre tâcheron de l'endoctrinement devra bientôt répondre au souhait présidentiel de voir les mathématique, l'Histoire (et le sport !) enseignés "en langue étrangère" (langue dont le choix n'est plus un mystère...) dans les lycées, rendant de facto la langue de Business Europe, le syndicat du patronat européen, LA matière principale pour avoir son bac, puisque celle qui conditionne l'accès et la compréhension de toutes les autres ! Un jeune britannique de passage aura ainsi plus de facilités que nos enfants à réussir son bac en France -une délicatesse rare et très ciblée en matière d'intégration, sans doute le véritable sens de l'  "immigration choisie" chère à M. Sarkozy- mais surtout une façon de faire comprendre très efficacement à tout parent et tout écolier la véritable hiérarchie des langues en France : rater le français c'est perdre une matière -bien marginalisée qui plus est, avec la division par deux dès l'an prochain de son volume horaire en première et terminale L, au profit d'un apprentissage "de la littérature étrangère en langue étrangère" dont n'a peine à deviner, là encore, quelle langue en bénéficiera. Échouer en anglais c'est louper son bac.

[Quelques précisions très officielles -la partie émergée, celle déjà mise en œuvre, pour le reste relire les discours de nos gouvernants : http://www.education.gouv.fr/cid55664/installation-du-comite-strategique-des-langues.html. On y parle beaucoup "des langues étrangères", d'ailleurs, mais pour ce qui est des stages gratuits au lycée, les masques tombent : c'est pour l'anglais seulement].


Après avoir été, selon les vœux de Jules Ferry, le moyen de notre unité et le premier service de la République française, l'École publique, laïque et obligatoire, est donc en passe de devenir l'instrument par excellence de notre formatage linguistique et culturel, de la "normalisation" de notre "exception culturelle" -de la relégation accélérée de notre langue maternelle au rang d'idiome local pour nostalgiques d'un réservoir de travailleurs qualifiés interchangeables qui s'est appelé un jour France.

Car autant les causes d'une mesure aussi brutale et délétère sont profondes et ramifiées -créer de toute pièce un peuple européen dont la langue "nationale" serait l'anglais, ce qui aurait l'avantage de donner une apparence de légitimité à la construction bruxelloise tout en favorisant les rapprochements ultérieurs avec les "modèles" anglo-saxons ; rendre nos enfants plus à l'aise avec l'anglais qu'avec toute autre langue (y compris... la nôtre, si possible !), pour que la nouvelle génération n'est plus de réticences à voir cette langue s'imposer ; rendre l'anglais naturel pour eux, puisque connu dès le plus jeune âge et légitimé par l'École, étape indispensable au remplacement pur et simple du français...- autant les raisons de s'y opposer sont simples. Évidentes. Parmi elles, conserver la capacité à accéder notre patrimoine littéraire -ces textes qui ont forgé notre pensée à travers les âges et infléchis notre histoire collective-, mais aussi plus immédiatement, nos propres concepts pour décrire le monde et ses possibles, car une langue est tout sauf objective ! Préserver ce creuset particulier de définitions et de non-dits, de connotations, d'usages, d'abstractions et de descriptions imagées qui donne à une langue toutes ses nuances pour décrire la réalité de ses locuteurs : la nôtre, notre pacte social,  et cet humanisme des Lumières que l'on voudrait bien extirper de nos têtes. Conserver, d'ailleurs, simplement une langue pour s'exprimer, revendiquer s'il le faut, car ce qu'on nous propose n'est qu'un code formaté, toiletté, neutralisé. Du globish plus que de l'anglais. Un jargon mercatique politiquement corrigé, une boussole faussée qui indiquera toujours  la droite plutôt que le nord...

Vous voudrez bien trouver en pièce-jointe l'appel à ce rassemblement -qui reprend certains aspects de celui du 19 mars, dont il est un prolongement.
En pièce-jointe également, le compte-rendu du Rassemblement de la fontaine Molière, qui fut une belle réussite pour ce tout premier coup d'essai. Merci à tout ceux qui en furent !


A vous retrouver le 30 avril,
salutations militantes,
    

M.V., pour le COURRIEL.

 MATTHIEU VARNIER



Secrétaire général


Elle est prix de la CARPETTE anglaise :


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Source : http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=34688

 

 

Que penser de son discours électoral du 20 mars 2007, où il dit que la diplomatie française doit s'exprimer en français,

 

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Source :

Discours de Caen le 9 mars 2007 : http://www.u-m-p.org/site/index.php/s_informer/discours/nicolas_sarkozy_a_caen

 

alors que plusieurs de ses ministres, notamment Kouchner et Lagarde, n'hésitent pas à s'exprimer en anglais à l'étranger et même en France :

 

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Mme Christine Lagarde, Ministre des Finances,  s'est exprimée en anglais à Nice (France !) le 12 septembre 2008,

lors de la réunion des ministres des Finances européens qui avait lieu dans cette ville.

Source : http://www.revue-republicaine.fr/spip.php?breve696

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M. Bernard Kouchner a donné une entrevue en anglais à des journalistes israéliens lors de sa visite en Israël le 5 octobre 2008

Source : http://www.lepoint.fr/actualites-insolites/confusion-en-israel-autour-de-propos-de-kouchner-sur-l-iran-hit/

 

Oui, que penser de tout cela ? N'est-on pas en train de remplacer la politique de la langue française et de la Francophonie par la politique de la Cacophonie ?

 

Dans l'espoir d'une réaction de votre part, nous vous prions, Madame, Monsieur le Député, de bien vouloir agréer l'expression de notre plus haute considération.

 

Régis Ravat

Président de l’A.FR.AV (www.francophonie-avenir.com)

 

Merci de signer, pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait,  notre pétition en ligne : Pétition pour demander au président de la République, Nicolas Sarkozy, de respecter ses engagements électoraux en matière de langue française, de Francophonie et de lutte contre le tout anglais.

 

(Reproduction et diffusion, hautement recommandées)

 

http://www.francophonie-avenir.com/Index%20RR%20Sarkozy%202%20poids,%202%20mesures.htm

 

Que penser du discours qu'il y a fait en faveur du Canada uni, faisant allusion au fait que le monde n'a pas besoin d'un Québec indépendant (francophone),

 

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Source : http://www.cyberpresse.ca/dossiers/francophonie/200810/17/01-30367-sarkozy-fait-un-plaidoyer-pour-un-canada-uni.php

 

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secretariat.general@courriel-languefrancaise.org

 















www.courriel-languefrancaise.org















http://www.francophonie-avenir.com/Index%20RR%

20Sarkozy%202%20poids,%202%20mesures.htm
















Internet favorise l'anglicisation, la robotisation et la globalisation du monde ?

 

Pink Sherbet Photography - CC by(..)

Anglicisation, machinisation et mondialisation sont ici trois arguments qui font dire à l’auteur qu’Internet est loin d’être neutre et nous oblige implicitement ou explicitement à adopter certaines valeurs, avec toutes les conséquences que cela implique[1].

 

Utiliser Internet nous force-t-il à adhérer automatiquement à certaines valeurs ?

 

(..) E.F. Schumacher (Small is Beautiful) va plus loin encore et je suis aussi entièrement d’accord avec lui. Il écrit (dans Work) que dès lors que nous adoptons une technologie (conçue par quelqu’un d’autre probablement), nous absorbons l’idéologie (une manière de voir les choses, un système de valeurs) qui va avec.

 

Utiliser Internet nous force-t-il à adhérer automatiquement à certaines valeurs ?

 

Ci-dessous une intervention de Roberto Verzola, extraite de la liste de diffusion « p2p-foundation » :

« Je suis assez d’accord avec Doug Engelbart, l’inventeur de la souris, quand il dit que nous façonnons nos outils, et que nos outils nous façonnent à leur tour. Il parle d’une co-évolution de l’homme et de ses outils. Nous devrions peut-être appeler cela « un déterminisme réciproque ». Quand il dit « nous façonne », je suppose que le « nous » désigne aussi les relations sociales.

E.F. Schumacher (Small is Beautiful) va plus loin encore et je suis aussi entièrement d’accord avec lui. Il écrit (dans Work) que dès lors que nous adoptons une technologie (conçue par quelqu’un d’autre probablement), nous absorbons l’idéologie (une manière de voir les choses, un système de valeurs) qui va avec. Schumacher pensait que beaucoup de technologies venaient imprégnées d’idéologies, et que ceux qui pensaient pourvoir en importer une en refoulant l’idéologie qui va avec se trompent. Cette vision met sûrement plus l’accent sur le « déterminisme technologique » que celle de Engelbart, mais je pense tout de même que E.F. Schumacher a raison, du moins pour certaines technologies.

En fait, j’ai analysé Internet avec la perspective de Schumacher, et j’y ai trouvé quelques états d’esprit et systèmes de valeurs que ses utilisateurs sont obligés d’absorber, souvent sans en prendre conscience (pour avoir la liste entière suivre ce lien). Il me suffira d’en mentionner trois :


1. L’usage généralisé de l’anglais dans les technologies liées à Internet, jusqu’aux micro-codes des microprocesseurs, nous force à apprendre l’anglais. Et si vous apprenez la langue anglo-saxonne, vous allez sûrement acquérir certains goûts anglo-saxons. Apprendre la langue, c’est choisir la culture.


2. L’esprit de robotisation : remplacer les hommes par des machines. Cela prend du sens dans un pays riche en capital (même si ça se discute), mais beaucoup moins dans un pays où le travail prévaut. Quand nous remplaçons la force musculaire par celle des machines, nous sommes en moins bonne santé. Mais que va-t-il se passer si l’on substitue des machines au travail mental ?


3. Le parti pris implicite (en fait, une subvention) en faveur des acteurs globaux, et pour la mondialisation. C’est flagrant si l’on considère la struture des coûts sur Internet : un prix indépendant des distances. Un fichier de 1 Mo envoyé à un collègue utilisant le même fournisseur d’accès à Internet coûte le même prix qu’un fichier de taille équivalente envoyé à l’autre bout du globe. Pourtant le deuxième utilise bien plus de ressources réseau (serveurs, routeurs, bande passante, etc.) que le premier. Ainsi les utilisateurs locaux paient plus par unité de consommation de ressources que les utilisateurs globaux, ce qui est une subvention déguisée à la mondialisation intégrée à Internet tel qu’il est aujourd’hui.

 

http://www.framablog.org/index.php/post/2011/01/24/internet-en-question

 

 

Avenir de la langue française - Un geste d'éclat pour protéger le français
Daniel Turp - Professeur à la faculté de droit de l'Université de Montréal  1 juin 2010  Actualités en société
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Au Québec, la deuxième ville francophone du monde, Montréal, s’anglicise. La langue française pourrait prendre sa place parmi les langues du monde si des mesures audacieuses étaient adoptées.
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir

Au Québec, la deuxième ville francophone du monde, Montréal, s’anglicise. La langue française pourrait prendre sa place parmi les langues du monde si des mesures audacieuses étaient adoptées.
Je suis préoccupé par l'avenir de la langue française, mais aussi et surtout inquiet pour cet avenir. Je suis déçu par l'importance très relative que la Francophonie confère elle-même à la protection et à la promotion de la langue française et je crois qu'il y a urgence d'agir pour que la langue que 70 États et gouvernements disent avoir en partage ne soit pas marginalisée au sein de la communauté internationale.

Ma préoccupation et mon inquiétude sont fondées sur des réalités et des faits qui annoncent un dangereux déclin de la langue française. Au Québec, la deuxième ville francophone du monde, Montréal, s'anglicise. Au Canada, le Commissaire des langues officielles a déclaré dans son dernier rapport que des fonctionnaires francophones ont toujours de la difficulté à travailler dans leur langue et que les Canadiens continuent de résister à l'idée que les juges de la Cour suprême du Canada aient une connaissance du français. En France, j'ai récemment été accueilli à mon arrivée à l'aéroport Montpellier-Méditerranée par des affiches commerciales unilingues anglaises et ai vu un journal télévisé de France 24 «en anglais», sans pouvoir d'ailleurs avoir accès à TV5... et retrouver dans la grille horaire du journal Le Monde celle de TV5!

Les droits linguistiques de certains francophones belges semblent en péril, et l'Association suisse des journalistes de langue française a plaidé, au début de la présente année, pour la présentation au Parlement de la Confédération helvétique d'un projet de loi concernant l'usage de la langue française. Sur le continent africain, le ministre de l'Éducation nationale du Rwanda a décrété la fin de l'enseignement du français au Rwanda pour 2011, alors qu'au Vietnam l'anglais est devenu la langue étrangère choisie par 85 % des lycéens du pays.

J'ai constaté que la langue française n'avait pas droit de cité dans le nouvel aéroport de Barcelone, qui se trouve pourtant à une centaine de kilomètres de la frontière française, comme c'est le cas de la très grande majorité des aéroports, gares et ports du monde où les francophones sont orphelins de leur langue. Comme chercheur, j'ai constaté que le portail de l'Union européenne ne présente les nouveautés qu'en anglais, que le site de l'Union africaine (www.africa-union.org) nous accueille, sur sa page en français, par le slogan «Make Peace Happen 2010» et que le site de l'Organisation des États américains, dont le français est une l'une des quatre langues officielles, ne réserve qu'une place infime à la langue qu'ont pourtant en partage deux de ses États membres, le Canada et Haïti, et que parlent des millions de francophiles répartis dans les Amériques.

Prendre sa place

Je pourrais multiplier les exemples qui tendent à démontrer que la langue française est en voie d'être oblitérée dans l'espace public international et que les États et gouvernements de la Francophonie eux-mêmes n'exercent pas la vigilance qui s'impose pour prévenir son effacement de l'espace public national.

Sans souscrire à l'idée que l'avenir de la langue française est irrémédiablement compromis, je crois que celle-ci peut prendre sa place parmi les langues du monde si des mesures audacieuses sont adoptées. Les initiatives récentes de la Chine et de la Russie pour que leurs langues s'imposent comme langues internationales devraient être un réel incitatif pour que la Francophonie agisse avec célérité pour assurer la protection et la promotion de la langue française au sein de ses propres États et gouvernements de la Francophonie et qu'il s'agit d'une action qui devrait d'ailleurs précéder toute initiative visant à assurer la protection et la promotion de la diversité linguistique, et à promouvoir l'adoption par l'UNESCO d'une nouvelle convention analogue à celle relative à la diversité des expressions culturelles.

Test de volonté

Un geste d'éclat doit être fait, un geste symboliquement fort et juridiquement contraignant en cette année du 40e anniversaire de la Francophonie: l'annonce de l'élaboration d'une Convention internationale sur la protection et la promotion de la langue. La Charte de la Francophonie, telle qu'elle a été adoptée lors de la Conférence ministérielle de la Francophonie du 23 novembre 2005, n'énumère même pas parmi ses objectifs la promotion et la protection de la langue française, et l'élaboration d'une telle convention lancerait un message clair à la communauté internationale sur la volonté des États et gouvernements de la Francophonie de passer à l'offensive.

Une telle convention testerait la volonté réelle des membres de la Francophonie de s'engager dans un combat réel en faveur de la langue française. Cette convention devrait contenir des engagements à caractère national, inspirés par ceux contenus dans la Charte de la langue française adoptée du Québec et la loi Toubon en France, régissant le statut de la langue française et reconnaissant des droits linguistiques fondamentaux. Les États et gouvernements devraient également s'y engager à protéger et à promouvoir l'utilisation de la langue française comme langue de la législation et de la justice, de l'Administration, du travail, du commerce et des affaires et de l'enseignement.

S'agissant des engagements à caractère international, la future convention pourrait faire fond sur les énoncés relatifs à la langue française contenus dans le Cadre stratégique décennal de la Francophonie (2005-2014) et la Déclaration finale du Sommet de Québec (2008), mais également s'inspirer du contenu de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l'UNESCO. La création d'un Fonds international pour la protection et la promotion de la langue française pourrait être envisagée et l'on devrait également songer à la création d'une Conférence ministérielle permanente des ministres responsables de langue française (CONFELF) pour assurer la mise en oeuvre et le suivi de la nouvelle convention.

Pour rendre hommage aux pionniers de la Francophonie, Léopold Sédar Senghor, Hamani Diori, Habib Bourguiba et Norodom Sihanouk ainsi qu'au Québécois Jean-Marc Léger, le secrétaire général de la Francophonie, M. Abdou Diouf, doit prendre l'initiative et inviter ses États et gouvernements membres de la Francophonie à être audacieux en adoptant une Convention internationale sur la protection et la promotion de la langue française qui contribuera à assurer la pérennité et le rayonnement de la langue française comme la langue internationale.

***

Extraits d'une communication prononcée lors des dixièmes Entretiens de la Francophonie le 27 mai 2010 à Lyon. La version intégrale peut être consultée à l'adresse www.danielturpqc.org.

***

Daniel Turp, Professeur à la faculté de droit de l'Université de Montréal
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/289962/avenir-de-la-langue-francaise-un-geste-d-eclat-pour-proteger-le-francais

http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/435x290/200905/10/70402.jpg
http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/435x290/200905/10/70402.jpg
Jean-François Lisée
Dans l'Actualité du 3 août 2010
J.-F. Lisée est un universitaire et analyste réputé, leader indépendantiste et conseiller de plusieurs Premiers Ministres du Québec

Éloge de l’anglicisation de la France

Il faut lire, dans une récente édition du magazine français Le Point, l’essai de l’écrivain Frédéric Martel (l’auteur du récent Mainstream, sur la culture mondiale).

Intitulé Français, pour exister, parler English, il annonce tout simplement le déclin international définitif du français et invite ses compatriotes à utiliser l’anglais le plus possible, non seulement en devenant bilingues, ce qui se comprend, mais en adoptant avec enthousiasme tous les anglicismes qui se présentent. Un extrait:

"Oui à l’impérialisme cool de l’anglais. Entre-temps, bien sûr, l’anglais s’impose peu à peu. C’est vrai dans les domaines déjà fortement américanisés que sont les sciences hard, la médecine soft, l’écologie green, l’alimentation light, mais aussi l’entertainment avec ses pitches, l’information avec ses lives, le business avec ces CEO, sans parler de tout le domaine d’Internet où la langue anglaise est constamment réinventée par les geeks et autres nerds. Il y a quinze ans, les titres des films américains étaient systématiquement francisés ; aujourd’hui, ils sont en langue originale. Les mots de la com’, ceux de la pub se servent du cool de l’anglais. Le commerce le sait également : la marque Monoprix est vieillotte, mais le Daily Monop, la nouvelle enseigne de Monoprix, est beaucoup plus trendy. L’écologie n’est pas en reste : les taxis Green Cab G7 fleurissent, plus attirants que si on les avait baptisés ” taxis parisiens G7 verts “. Le café Starbuck’s que l’on a vu dans la série ” Friends ” est plus cool, même si son café est plus mauvais, que le bar français du coin où le service est inévitablement désagréable et le petit crème à un prix exorbitant. Et l’on préfère un jean slim et un vêtement medium à un habit seulement ” moyen “. Dans l’univers du tourisme, un trip ou même un travel, c’est mieux qu’un ” voyage ” et on vous vend un package car vous ne voudriez pas d’un ” paquet “."


Sans commentaires.
_____________________________________________________________

Et hier, au journal télévisé belge, on eu droit au car wash qui lave probablement beaucoup mieux que notre bon vieux lave-auto. Il faisait suite à un récent call center beaucoup plus explicite et efficace que le centre d'appel. Évidemment tout cela prononcé de façon telle qu'aucun anglophone n'aurait jamais pu comprendre! À surveiller dans les prochaines éditions des dictionnaires comme le Larousse et le Robert... le Bob, you get it?

N.C.

Re: Éloge de l’anglicisation de la France

par maxi le Mer 4 Aoû - 10:24


ben oui que dire ? c'est la réalité de la mondialisation US

en international il est évident que le français est désuet depuis la déroute de 40, il l'est déjà en Europe que nous avons cru créer à notre image, alors pour des chinois, des japonais ou même des africains, c'est le passé, c'est une langue inutile, et c'est la réalité.

Quant à l'anglicisation du monde, dont la France, elle est inéluctable puisque tlm est d'accord, nos voisins sont 1000x plus avancés, surtout les nordiques et les allemands, mais les pays de l'Est semblent redoubler d'efforts, je ne vois guère que les pays latins, Espagne et Italie pour résister.

En France c'est irréversible, le formatage culturel étant massif du matin au soir depuis 30 ans, la génération des moins de 30 ans est totalement américanisée, sans s'en apercevoir, tout en douceur, et elle est consentante puisque c'est désormais SA culture. quand tu le leur fait remarquer ils poussent au minimum des cris d'orffraies, mais la plupart du temps ils t'insultent !!

il n'y a que la vérité qui fache ...

comment résister Normand ? on est plus en 1970 ! entre les séries télés, les films, les jeux vidéos, les pubs Coca, McDo ou Nike, la musique, les fringues, etc... les enfants ont baigné là dedans depuis leur naissance, ils sont des américains d'Europe, le bilinguisme progresse logiquement.

C'est fini la France grande puissance, le présent et l'avenir c'est La Chine, l'Inde, et probablement la Russie, nous avons un avenir avec une Europe unie si elle s'émanscipe des USA, ce qui est impossible avec la castration OTANienne.

ce constat est d'ailleurs le même pour les vieilles nations européennes, seule l'UK peut se réjouir de voir sa culture dominer le monde sans coup férir
http://politiclub.forumpro.fr/t5829-eloge-de-langlicisation-de-la-france

 

L’anglicisation en marche. 7 février 2011, par Tétraèdre Et dire qu’une seule petite loi empêchant les patroneux d’exiger l’anglais pour pouvoir obtenir un emploi au Québec pourrait régler la question de la langue Car empêcher un citoyen du Québec de travailler au Québec parce qu’il parle français c’est criminel et même génocidaire ( génocide linguistique) Aucune nation au monde propose à ses citoyens une seule autre langue internationale comme deuxième langue, (...)

 

http://www.vigile.net/L-anglicisation-en-marche

 

 

http://www.vigile.net/IMG/jpg/12-curzi-mtl.jpg

 


http://www.vigile.net/IMG/jpg/12-curzi-mtl.jpg




Voir aussi :

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/Marseillaise/marseillaise-RUDE.jpg

 

 

Liquidation de la France, du patriotisme, du drapeau, de la Marseillaise

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:18

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:42

http://arda-saintes.blogspot.com/2011/04/marche-europeenne-contre-la-vivisection.html

Marche européenne contre la vivisection à Paris


Nous relayons ci-après un message reçu concernant cette marche contre la vivisection (Voir ici) :

ULTIMATUM : lundi 11 avril (réponse définitive à l'autocariste)
Il nous manque 30 personnes pour atteindre les 60 nécessaires à la réservation du car au départ de Bordeaux (5H30 - samedi 23 avril - 35 € aller retour)
Tout est encore possible jusqu'au dernier moment si nous le décidons !!! 
Si nous avons le nombre pour mardi ou mercredi matin, nous pouvons toujours tenter de nous "rattraper" auprès de l'autocariste.
Pour les personnes loin de Bordeaux - sur Bayonne par exemple - nous proposons un hébergement de deux nuits chez des participants (avant le départ et au retour) pour vous permettre de vous compter parmi nous. Chaque présence est précieuse ! Contactez-moi
Cet événement est exceptionnel. Paris a été retenu pour représenter toute l'Europe dans le cadre de LA JOURNEE MONDIALE des animaux de laboratoires.

Entendez notre appel comme un IMMENSE S.O.S. DU PEUPLE ANIMAL !!!!

Venez avec nous pour défendre cette noble cause. MERCI !
Juliette
05 56 96 75 78
pour l'Association VENUS

Laurent Blanchard et Didier Talou
Association "Vénus"
24, rue de Laseppe
33000 Bordeaux
CCP 1474653C022
IBAN fr14 2004 1010 0114 7465 3c02 218
BIC psstfrppbor
 
05.57.87.52.06.
06.08.92.31.75.
06.79.17.07.09.
09.55.73.89.78.

http://www.one-voice.fr/fr

http://www.animavie.org/

 

http://veganbio.typepad.com/veg_anbio/2011/04/marche-europ%C3%A9enne-contre-la-vivisection-%C3%A0-paris.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+VegAnBio+%28Veg+an%27+Bio%29&utm_content=Yahoo!+Mail

 


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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:17

http://julienassoun.files.wordpress.com/2011/01/cote-ivoire-carte-troupes-1-14.jpg

samedi 9 avril 2011

 

Pourquoi la France méne une guerre colonialiste en Côte d’Ivoire 

 


Comme en Libye où les forces occidentales détruisent l’armement libyen pour permettre aux rebelles d’avancer, l’ONUCI et la force française Licorne aident énormément les rebelles ivoiriens. Depuis lundi soir, ces deux forces étrangères bombardent les positions des FDS à l’aide des hélicos MI-24, créant ainsi un boulevard aux rebelles qui n’éprouvent aucune difficulté à prendre pied dans les villes. A Daloa et Bondoukou particulièrement, il a été donné de voir que des Mi-24, devant la résistance affichée des FDS, ont pris sur eux de bombarder les positions des FDS.

Ce sont ces bombardements qui ont obligé les FDS à décrocher et à laisser les rebelles faire leur rodéo. A Daloa, au cours de la journée d’hier, selon les habitants, les rebelles ont choisi comme base, le camp de l’ONUCI et ils circulent dans les véhicules appartenant aux sociétés Marlboro et la CIE. Ils paradent aussi dans les véhicules de type 4X4 de l’ONUCI et font leur ratissage avec les chars onusiens.
Les FDS ne baissent pour autant pas les bras. Elles se réorganisent pour stopper la progression de la rébellion et ensuite lancer la grande offensive de nettoyage des écuries. On notera bien que les choses se sont accélérées en 24h parce que la France, l’Union européenne et les grands chocolatiers ne veulent pas avoir à payer au gouvernement ivoirien, le droit unique de sortie (DUS), taxe prélevée sur la sortie du cacao des ports ivoiriens.

La date du 31 mars étant fixée comme date butoir par le gouvernement pour que le cacao stocké dans les entrepôts soit exporté, il fallait engager une grande offensive pour prendre à la fois les régions productrices de cacao et le port de San Pédro par lequel passe ce cacao pour son exportation. La France et l’UE verraient très mal que le cacao soit à nouveau vendu et les taxes payées au gouvernement Gbagbo alors qu’elles n’ont pas encore levé leur embargo sur les ports d’Abidjan et de San Pédro.

Par cette attaque massive et cette grosse aide apportée aux rebelles, la France et ses amies répondent à la préoccupation de la firme hong-kongaise Noble Group qui disait, le 21 mars dernier, que si d’ici le 31 mars Gbagbo a toujours la réalité du pouvoir, elle lui paierait le DUS afin d’écouler son cacao en stock. On savait bien que c’était une pression que cette firme mettait sur la coalition franco-rebelle pour dégager Gbagbo et permettre aux traders d’être libérés. L’armée qui a bien compris cette mise en garde, se réorganise depuis quelques jours pour faire échec à cette stratégie morbide. Que donc ceux qui dansent depuis hier parce qu’ils croient que les carottes sont cuites pour les manger n’aillent pas trop vite en besogne. La terre tourne autour du soleil.

La France est accusée par le camp Gbagbo et une majorité de la population ivoirienne,d’utiliser les armes pour faciliter l’installation d’Alassane Ouattara au pouvoir. Une implication sanctionnée par des représailles. Vendredi soir, la résidence de l’ambassadeur de France à Abidjan, située près de celle du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a été la cible de tirs d’armes lourdes des forces pro-Gbagbo. C’est la deuxième fois en moins de 48 heures qu’elle fait l’objet d’une attaque, alors que l’ancienne puissance coloniale est la cible de nombreuses critiques du camp Gbagbo.

« La France mène une guerre d’agression en Côte d’Ivoire », a ainsi avancé cet après-midi Jacques Vergès, l’avocat de Laurent Gbagbo, célèbre pour ses combats anticolonialistes. Il fait ici référence aux frappes aériennes menées lundi soir puis mercredi par des hélicoptères de l’ONUCI et de la force Licorne. « Nous accusons Sarkozy d’être le principal organisateur des troubles en Côte d’Ivoire, c’est lui qui est à la manœuvre empêchant toute tentative de dialogue », a affirmé Alain Toussaint.

« On a jamais demandé à Pétain de crier « Vive De Gaulle » alors pourquoi demander à Gbagbo de reconnaître qu’il n’est pas président ? », a comparé Jacques Vergès avant de conclure : « L’opinion française à une lourde responsabilité à tenir puisque l’implication militaire est faite en son nom ».


Guylain Gustave Moké
Analyste politique/Expert aux affaires africaines
Journaliste/Wordpress Editor

 

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2011/04/09/20855857.html

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:14
Les envoyés sur place de Telesur témoignent à leur retour  Libye

Jordan Rodriguez, journaliste et Jesús Romero, cadreur, sont arrivés à Tripoli le 23 février 2011.

Dans l’avion ils partageaient cette destination avec seulement dix personnes. Deux d’entre elles –dont une envoyée de la chaîne italienne RAI– ont décidé de ne pas descendre. Quand ils sont arrivés à l’aéroport ils ont vu que près de 300 personnes se bousculaient pour aborder le même avion et partir. Jesús en parle en riant lorsqu’on lui demande si à un certain moment ils ont senti qu’ils commettaient une folie.

L’équipe de Telesur fut la première à débarquer sur place, après un long périple qui comprenait des surtaxes de billets, plusieurs arrestations, des pertes de matériel, de mauvais traitements physiques de la part de la police, et l’obtention finale d’une autorisation de travail sur tout le pays (et non d’un accord entre Chavez et Kadhafi comme beaucoup ont dit).

Ils sont également arrivés à temps pour constater que sur le terrain les soi-disant bombardements contre la population, en tout cas à Tripoli, étaient des mensonges.

Nous sommes allés directement à la place verte et quand nous sommes arrivés nous avons vu une chose tout à fait différente de ce que disait la RAI, qui était la même version que donnaient Al Jazeera, la BBC, ou CNN. Nous avons par contre découvert une manifestation de 500 à 600 personnes appuyant Mouammar Kadhafi” raconte Jordan.

Nous avons pris conscience que ce qui se produisait était une guerre de quatrième génération. Les médias furent le premier bataillon à entrer en Libye. Ils diffusaient des infos impossibles à vérifier. Ils n’avaient qu’un reporter en Libye et affirmaient un tas de choses”, indique Jesús.

Pour les deux envoyés, la presse internationale a une grande responsabilité dans l’invasion que subit le peuple libyen depuis le 19 mars.

Telesur a eu la chance d’être sur place et de démentir ces choses mais cela n’a servi à rien parce que l’ONU a pris sa décision sur la base de tous ces mensonges. A travers la caméra de Jesús et mon travail nous avons dit la vérité et au moins nous avons pu faire naître un doute. Par contre, oui, j’ai vu des morts dans les bombardements de l’OTAN », explique Rodriguez, qui se souvient du désespoir de nombreux habitants, de leur rage contre les médias, certains brandissaient des panneaux pro-Kadhafi en montrant la date et leur demandant de dire la vérité.

Jesús est resté 38 jours en Libye et a reçu au moins une trentaine de coups. Des gens, de la police, de n’importe qui… C’est compliqué. C’est une autre vision des choses. C’est un pays arabe. Un pays menacé. Tu peux te promener tranquillement avec un AK 47, mais si tu portes une caméra tu es un danger”.

—La couverture de Telesur a reçu de nombreuses critiques pour la différence entre ce qui se transmettait depuis Tripoli et ce qu’on disait depuis Benghazi.

—Jordan : "Reed Lindsay, correspondant de Telesur à Benghazi et moi nous rapportions minute après minute ce que nous voyions, ce qui se passait. Trípoli est sous contrôle de Kadhafi et cette situation fait que la ville soit calme. Lui se trouvait à 1.200 km de l’endroit où j’étais. Il avait un autre discours, celui des gens qui disent qu’ils sont fatigués de Kadhafi, qu’il faut le chasser, qu’il faut le tuer parce que ce type est un assassin, etc. Les gens m’attaquaient beaucoup sur Twitter et ce que je répondais c’était que tant mieux qu’ils puissent voir dans un même journal télévisé (celui de Telesur) ce qui se passait dans deux endroits différents. Je crois que s’il y a un motif de fierté pour nous c’est d’avoir montré tant ce que disaient ceux qui étaient avec Kadhafi comme ceux qui soutenaient les rebelles. Des gens me disaient que sûrement ceux qui parlaient avec moi avaient peur. Mais je ne peux me baser sur des suppositions, je me base sur des paroles. Mon travail comme reporter est de poser des questions et de croire en la parole des gens. Et en effet j’ai informé le public de ce qu’un jour je suis sorti sans caméra pour boire un café et j’ai rencontré un groupe de jeunes qui m’ont dit qu’ils étaient contre Kadhafi mais qu’ils ne pouvaient le dire par peur, et nous avons eu la liberté et l’éthique de le dire à l’antenne."

—Comment voyez-vous à présent la situation en Libye ?

— Jordan : "pour l’heure la Libye est devenu un pays complètement divisé. Nous avons interviewé des rebelles et ils étaient médecins, ingénieurs, architectes. Le niveau de vie en Libye est très élevé. C’est un pays très développé quand on pense à la région où il se situe. Les jeunes ont des voitures dernier cri. Je ne dis pas que ce soit un fait important mais il serait plus logique de voir éclater une rébellion dans un pays de très grande misère. Donc je leur demandais pourquoi ils se battaient et ils me répondaient : « Pour la liberté ». Dans ces groupes rebelles nous avons conversé avec des gens qui tenaient dur comme fer à cet idéal de liberté et aussi avec des gens qui maniaient des blindés et des unités anti-aériennes. Et je me demande jusqu’à quel point un médecin dispose de la capacité d’utiliser des unités anti-aériennes, il y a peut-être des facteurs externes qui stimulent tout cela. Que peut-il se passer ? Il y a des gens… des voix du peuple, qui défendent une partition de la Libye, il y a des gens qui veulent simplement la tête de Kadhafi mais il y aussi des gens convaincus que les présidents arabes ne sortent de la présidence que pour mourir. Nous avons vu Kadhafi quatre ou cinq fois et cet homme n’a pas un grain de peur. Il est enraciné dans son processus, dans son idéal et il a beaucoup de gens qui l’appuient. Comme il y a beaucoup de gens qui s’opposent à lui. "

Intérêts externes

Selon Jesús et Jordan la guerre en Libye peut s’expliquer par des millions de causes. “Le pétrole libyen est un des meilleurs du monde. Tu peux presque le sortir de terre, le mettre dans la voiture et elle fonctionne. Les réserves d’eau, les ressources naturelles et les 200.000 millions en réserves de l’Etat libyen, peuvent susciter la convoitise de gouvernements « en faillite » comme ceux de France ou d’Angleterre, ce sont d’autres causes possibles.

Comment lancer des bombes pour éviter des bombardements ?” s’interroge Jordan, qui précise que les grandes puissances vont continuer à attiser le conflit et que les « libyens divisés en deux camps vont s’entretuer”. “Ils vont lutter jusqu’à la mort”.

Ce que nous croyons c’est que cela suffit, qu’un pays se sente le droit d’attaquer, d’envahir, de tuer. Pourquoi par exemple n’a-t-on pas laissé travailler les leaders tribaux ? Ceux-ci étaient prêts à dialoguer et ils disaient qu’ils pouvaient trouver des solutions. J’aimerais savoir pourquoi CNN n’a jamais diffusé les déclarations des leaders tribaux. Et l’image qui manque peut-être en ce moment, même si on ne peut la montrer par respect pour le public, c’est celle d’enfants de cinq ans, brûlés."



 

Non, maman, c’est un mensonge !

Nos familles au Venezuela sont tombées dans le même panneau que tout le monde. Le fait de voir les news transmises par les grands chaînes internationaux, cela leur a causé une angoisse. Ma mère qui fait de l’hypertension me disait tout le temps : ‘reviens, que fais-tu là-bas ?’ et c’était la même chose chaque fois que nous appelions nos familles. “En tout cas j’ai dû dire aux miens : s’il vous plaît, ne regardez pas la télé. Ne croyez pas dans les médias”.

Les journalistes appelaient chez eux trois à quatre fois par jour pour calmer les angoisses familiales et Jesús se rappelle qu’à chaque fois il fallait faire un exercice de contre-information. “Ma mère me disait : « Mais enfin. on vient de dire telle chose ». « Non maman, c’est faux… je suis à côté du journaliste, et c’est faux ». « Mais si, Kadhafi a bombardé Tripoli ». « Non, c’est faux ». Jesus en rit : « On a du travailler non seulement pour Telesur, mais aussi pour les familles."

Traduction : Thierry Deronne

URL de cet article : http://www.larevolucionvive.org.ve/...

JIMENA MONTOYA/CIUDAD CCS FOTO FERNANDO CAMPOS

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:08

 

Point Fort :: Dimanche, 30 août 2009 :: Jean-Loup Izambert :: Envoyer   Imprimer

Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur

 

 

Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur

 

Pour Jean-Loup Izambert, journaliste indépendant et écrivain, qui publie son septième ouvrage (1) sous le titre de Pourquoi la crise ? aux éditions Amalthée, la crise du capitalisme est devenue totale. Contrairement aux déclarations de certains économistes et politiciens, il affirme qu’il n’y aura pas de sortie de crise. Pour l’auteur de la seule investigation journalistique sur les origines de la crise(2), le système capitaliste ne peut survivre que par la guerre. Quelle alternative pour les peuples ? Entretien.

Geostrategie : Vous démontrez dans votre livre Pourquoi la crise ? que le capitalisme ne peut plus supporter la démocratie parlementaire avec laquelle il s’est développé. Sommes-nous à un point de rupture avec ce système et les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité ?

Jean-Loup Izambert : C’est évident. Pourquoi et quelles données changent par rapport aux dernières décennies ? Dans ce système les grands propriétaires privés de l’économie contrôlent l’économie et tentent de l’imposer par tous les moyens comme régime aux peuples de la planète, y compris par la guerre. C’est ce qu’ils ont toujours fait avec la seule préoccupation de s’enrichir et de faire main basse sur les richesses des peuples au seul profit des sociétés transnationales qu’ils dirigent. Mais parvenu au stade de l’impérialisme, période actuelle du développement du capitalisme, les grands possédants ont besoin d’un pouvoir politique qui leur soit totalement dévoué pour protéger et accroître encore la concentration des richesses qu’ils cumulent. Il faut bien comprendre qu’il s’agit pour eux d’une question de survie, de rester maîtres du pouvoir et bien sûr de leur privilèges. L’une des contradictions qu’ils doivent gérer vient justement du fait que l’accumulation du Capital et la concentration des richesses qu’ils sont contraints de perpétuer sous peine de perdre pouvoir et privilèges implique aujourd’hui des centres de décisions de plus en plus fermés, dans l’entreprise comme dans la société. Or, cette tendance à la centralisation va à l’inverse de mouvement des sociétés qui pousse vers plus d’ouverture, de démocratie, de participation, de culture notamment avec le développement des sciences et des techniques.

Geostrategie : Quels faits caractérisent aujourd’hui cette concentration des richesses ?

J-L.I. : Aujourd’hui 200 sociétés transnationales contrôlent plus de 23% du commerce mondial et 1% des plus riches détient plus de 57% des richesses produites. L’augmentation des richesses conduit-elle à l’enrichissement des peuples ? Non. Au niveau mondial 103 200 personnes, pour la plupart propriétaires privés de l’économie, détiennent un patrimoine financier de plus de 30 millions de dollars, hors résidence principale et biens de consommation. Mais, si l’on se réfère aux statistiques de l’Organisation des Nations Unies, plus de 80 pays ont aujourd’hui un revenu par habitant plus bas qu’il y a dix ans. D’une part les peuples prennent de plus en plus conscience qu’ils ne profitent pas de l’augmentation des richesses produites, que plus les richesses se concentrent entre quelques mains plus la misère s’accroît dans les sociétés mais également que ce phénomène touche aujourd’hui le cœur même de l’Occident capitaliste qui s’en croyait à l’abri. Selon les chiffres du fisc étasunien, à la veille de l’aggravation de la crise 60 millions de personnes « vivaient » aux Etats-Unis avec moins de sept dollars par jour. Bien que dissimulée par les médias qui appartiennent aux milliardaires, la situation est analogue dans la petite Europe de Maastricht de 20 millions de chômeurs où 80 millions de citoyens – soit quand même 16% de ses 495 millions d’habitants – courent un risque de pauvreté, 17 millions sont répertoriées comme « très pauvres » et 70 millions d’autres n’ont pas accès à un logement décent selon les propres statistiques publiées par la Commission européenne et d’autres organismes « européens ». Dans ce contexte, les grands possédants de l’économie ont besoin de faire courber la tête aux peuples pour maintenir leur système d’exploitation.

Les dirigeants bourgeois organisent le déficit des nations

Geostrategie : Comment le pouvoir politique favorise-t-il ces grands propriétaires privés de l’économie ?

J-L.I.: De différentes manières. Cela va du vote de lois en faveur de la grande bourgeoisie, à une complicité évidente avec le système d’évitement fiscal qui appauvrit la collectivité jusqu’au vote de crédit pour des guerres régionales dans lesquelles vous voyez apparaître et se développer des Sociétés Militaires Privées (SMP) liées aux armées et services occidentaux et financées par les Etats et leurs transnationales. Les provocations répétées à coups de campagnes médiatiques contre la Fédération de Russie, la République Populaire de Chine, la République Islamique d’Iran ou d’autres mais aussi le soutien à des dictatures comme en Irak après avoir ravagé le pays par la guerre, dans plusieurs pays d’Afrique ou l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan sont des illustrations de la tentation totalitaire du capitalisme. L’actuelle présidence française, son Premier ministre et son gouvernement sont au diapason de ce qui se passe dans tous les pays capitalistes sans exception : atteintes répétées aux libertés, vote de lois en faveur des grands possédants, réduction du rôle des assemblées élues – par exemple, avec la volonté de tenter de supprimer les communes ou les départements en France ou en réduisant le rôle du Parlement -, « dépénalisation du droit des affaires » qui a pour conséquence de laisser faire le pillage de la nation par les grands propriétaires privés de l’économie, retrait du rôle de l’Etat dans ses fonctions essentielles de la santé, de l’éducation, du logement, du développement économique et de l’emploi, engagement dans des guerres et occupations de pays contre l’intérêt des peuples.

Geostrategie : La dégradation de la situation économique ne dépend donc pas seulement de la crise comme les médias de masse tentent d’en accréditer l’idée ?

J-L.I. : Comme je l’ai dit, la crise est liée à la nature même du capitalisme. Elle prend une ampleur que n’a jamais connue le système alors que le pouvoir politique n’a cessé de border son lit. Par exemple l’actuel président français s’était engagé lors de sa campagne électorale à mettre en oeuvre une politique de plein emploi. Mais l’explosion du chômage et de la misère que nous connaissons aujourd’hui n’est pas le fait de la seule crise. Bien avant que celle-ci ne se manifeste brutalement, le gouvernement français UMP, à peine installé, procédait déjà à la suppression de dizaines de milliers d’emplois dans la fonction publique sur plusieurs années tandis que les dirigeants de grandes sociétés privées en programmaient la liquidation de centaines de milliers d’autres dans tous les secteurs d’activité. Cette politique au service de la concentration du Capital n’est que la continuité des précédentes politiques menées par les gouvernements de droite comme de gauche. En fait le rôle de l’Etat bourgeois se borne à protéger les intérêts des grands possédants contre l’intérêt général avec pour conséquence l’aggravation du déficit budgétaire, l’endettement de l’Etat et une misère grandissante pour le plus grand nombre. Un exemple : les sociétés transnationales qui auraient dû payer plus de 33 milliards d’euros d’impôts pour la seule année 2006 en ont réglé 6,1 milliards avec la bénédiction de l’Etat ! Dans le même temps, ces entreprises qui ne créent pratiquement pas d’emplois, organisent des plans de licenciements, exportent une partie de leurs bénéfices pour échapper à l’impôt ont reçu de l’Etat 65 milliards d’euros d’aides de toutes sortes et bénéficié de milliards d’euros d’exonérations fiscales. Pour vous donner une idée, sur deux années, cela représente environ 130 milliards d’euros soit pratiquement l’équivalent du budget annuel européen pour la période 2007-2013 ou le montant du déficit record du budget de la France fin 2009 contre 56,3 milliards en 2008. La dette publique de la France atteint aujourd’hui des sommets en se situant, selon l’INSEE, à 1413,6 milliards d’euros pour le premier trimestre 2009 soit 72,9% du Produit Intérieur Brut (montant des richesses créées dans un pays sur une année entière). De même, l’Etat et les dirigeants des grandes sociétés privées doivent des milliards d’euros à la Sécurité Sociale qui ont déjà été payés par les salariés aux entreprises et les consommateurs mais ne sont toujours pas reversés à l’organisation de solidarité nationale par le grand patronat. Voilà comment le gouvernement organise les déficits. Quand le Président de la République et les ministres de l’Intérieur qui se succèdent affirment « qu’il n’y a pas de zone de non droit » en ciblant la jeunesse amputée d’avenir qui se révolte, ils se moquent ouvertement du monde. Les premières zones de non droit se situent au sein même de structures de l’Etat et elles sont le fait de leur politique qui conduit le pays à la ruine ! Ce n’est qu’un aspect qui explique aussi la violence du système vis-à-vis de toutes les résistances qu’il rencontre et de celles qui en découlent de manière plus générale dans les rapports sociaux.

Geopolitique : La violence est donc liée à la fin du système ?

J-L.I. : Oui, un peu comme les derniers sursauts d’une bête blessée à mort. Elle se manifeste par le rejet brutal de millions d’hommes et de femmes du système de production, leur mise à l’écart de la vie sociale, du logement, de la santé, de la culture. Elle se manifeste également par la destruction de pans entiers de l’économie, de régions et de pays comme en Yougoslavie, en Irak, en Palestine, en Amérique centrale ou en Afrique où les derniers « rois-nègres » ne doivent leur trône qu’à la corruption débridée de transnationales et, parmi d’autres, au pouvoir élyséen. Le capitalisme est un système criminel qui a fait la prospérité d’une caste de milliardaires sur la mort de centaines de millions d’êtres humains, sur les souffrances les plus atroces des peuples sur tous les continents par la famine, la surexploitation, le colonialisme, la guerre. Et cela continue. Au moment où nous parlons, selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies, une personne meurt de faim – « seulement » de faim, épidémies et guerres non comprises – toutes les quatre secondes. Dans le même temps les dirigeants occidentaux en sont à faire payer les paysans par les contribuables à coups de primes pour mettre leurs terres en friches, à détruire des pêches entières par des règlements imbéciles décidés par les bureaucrates de Bruxelles. Et au moment où nous parlons ce sont plus de 350 millions d’enfants de 6 à 17 ans qui sont surexploités par les transnationales capitalistes sur tous les continents dans presque tous les types d’industrie, de l’Asie aux Etats-Unis(3). Si ce n’est de la violence et de l’égoïsme, qu’est-ce donc le capitalisme ?!

Une exigence de destruction

Geostrategie : Dans votre livre vous rapportez le témoignage de plusieurs intervenants de différents milieux et pays dont certains évoquent une crise totale contrairement aux précédentes. Quels changements avec les crises précédentes ?

J-L.I. : Effectivement la crise est presque mondiale par le fait qu’elle touche tout le système capitaliste. Des pays comme la Fédération de Russie, la République Populaire de Chine, Cuba, le Venezuela révolutionnaire du président Hugo Chavez, le Brésil, la République démocratique du Vietnam ou d’autres comme la République Islamique d’Iran sont moins touchés car ils sont, pour des raisons diverses – historiques, politiques, culturelles, économiques – moins imbriqués dans le système capitaliste, ses réseaux commerciaux, bancaires et financiers. Jusqu’à présent nous devions faire face à des crises conjoncturelles du capitalisme, des périodes où la concentration du Capital s’accélérait brusquement en mettant en difficulté momentanée des monnaies, des économies, des pays. Face à cette situation inédite il était important que je donne la parole à des intervenants de différents milieux tous concernés par la banque, la finance, l’organisation d’entreprise et de la société. Quelques français comme le Président du groupe Crédit Agricole Société Anonyme, un commissaire aux comptes ou un important cabinet d’avocats d’affaires parisien ont refusé de débattre de la situation et de répondre à des questions portant sur l’évolution de l’activité de leur secteur professionnel dans le contexte actuel. La plupart ont joué le jeu et apportent, comme vous avez pu le lire, une contribution importante à mon travail par leur vécu mais également par leur propre réflexion et leurs travaux. C’est le cas du président Etienne Pflimlin du groupe bancaire mutualiste Crédit Mutuel-CIC, de Pierre-Henry Leroy, fondateur et dirigeant de Proxinvest, l’une des plus importantes sociétés de conseil aux actionnaires, du président Alban d’Amours du Mouvement des Caisses Desjardins, l’un des plus importants instituts financiers du Canada de forme coopérative, d’Hervé Sérieyx, haut fonctionnaire, dirigeant de société, chercheur et conseil en organisation d’entreprise, de Mark Schacter au Canada qui est conseil international en organisation d’entreprise, de l’Institut Canadien des Comptables Agréés faute de trouver un européen qui daigne répondre à de simples questions de droit sur la transparence de gestion et la validité des comptes des transnationales, du réseau SWIFT spécialisé dans les transactions internationales, d’un syndicaliste de la CGT fin connaisseur du monde bancaire ou encore de magistrats comme Jean de Maillard, spécialisé dans les nouvelles formes de criminalité financière, des avocats d’affaires et bien entendu des responsables du mouvement Coopératif international. La rencontre de tous ces acteurs de l’entreprise, de la finance, de la banque, du droit au sein d’un même lieu – un livre -, la transmission aux lecteurs de leur expérience comme de leurs idées et de leurs propres travaux permet de dresser un tableau aussi précis que possible de la situation actuelle pour mieux comprendre les origines et mettre en exergue les responsables de la crise. De même cette démarche permet de mon point de vue de tenter d’esquisser les possibles d’un nouveau mode d’organisation et de gestion économique et social. Ainsi que l’explique Sherron Watkins, l’ancienne vice-présidente de la société étasunienne Enron, transnationale de l’énergie faillie en décembre 2001, la crise du capitalisme est désormais totale. Elle touche tout le système : économie, finance, groupes de surveillance du monde des affaires et institutions internationales, politique, morale et idéologie. La continuité de ce système s’accompagne aujourd’hui d’une exigence de destruction de tout ce qui entrave la concentration des richesses par les grands possédants. Ils appellent cela « déréglementation », « privatisation », « libéralisation » ou « mondialisation » et couvrent la répression, l’esclavage, le colonialisme et la dépendance des mots de « sécurité », « liberté », « droits de l’Homme » n’ayant plus que le mensonge, la tromperie et la falsification pour camoufler la fin de leur système.

Geostrategie : Mais ces pouvoirs sont l’émanation du suffrage universel, du vote des peuples. Si l’on pousse le raisonnement à son terme doit-on en conclure que les peuples occidentaux souhaitent le capitalisme ?

J-L.I. : Effectivement, les peuples occidentaux se sont prononcés jusqu’à aujourd’hui en faveur de représentants du capitalisme, pratiquement sans rien connaître du reste de la nature de celui-ci ni même envisager où ce système les conduit à l’heure actuelle. Prenons l’exemple de la France. En 1981, lors des élections présidentielles puis des élections législatives qui ont suivi, le peuple français a eu l’occasion de choisir entre la continuité du système symbolisée par les partis conservateurs et la rupture que proposait à l’époque le Parti Communiste Français avec le Programme commun de gouvernement des forces de gauche auquel était associé le Parti Socialiste et les radicaux de gauche. Ce Programme commun de gouvernement était lui-même l’aboutissement d’années d’engagement des communistes français pour ouvrir une voie nouvelle dans la construction d’une démocratie avancée. Ce programme venait en effet après plusieurs grandes campagnes nationales du PCF et l’élaboration et la diffusion du propre programme du PCF à des millions d’exemplaires sous le titre de « Changer de cap », programme pour un gouvernement démocratique d’union populaire. Pour la préparation de celui-ci les militants communistes ont mené à l’époque de grandes campagnes d’information, de débats, collecté sur plusieurs mois avec « les cahiers de la misère » le vécu et les espoirs du peuple dans les campagnes, les quartiers, les usines, les universités. Tout cela a permis d’aider les gens dans leurs problèmes quotidiens – par exemple en s’opposant aux licenciements dans des entreprises qui réalisaient des profits ou à empêcher des saisies-expulsions – tout en débattant avec eux des changements à mettre en œuvre pour une nouvelle politique nationale. Au moment du vote, lors des élections présidentielles et des législatives qui ont suivi, une majorité de votants a cédé aux campagnes médiatiques anticommunistes et s’est réfugiée dans le giron du Parti Socialiste. Une fois au pouvoir, celui-ci s’est empressé d’abandonner ses engagements sous la pression de la bourgeoisie et du gouvernement étasunien qui s’opposait à la présence de ministres communistes dans le gouvernement français. Toutes les transformations radicales contenues dans le programme commun de gouvernement, tout particulièrement les nationalisations des secteurs clés de l’économie, le développement de la démocratie et toute mesure qui permettait de rompre avec le système ont ainsi été abandonnées par la « génération Mitterrand ». Démonstration a été faite une nouvelle fois que sans parti révolutionnaire, sans mobilisation et soutien à des propositions de rupture avec le système, il ne peut y avoir de réel changement. Si les mesures préconisées par le PCF avaient reçu à l’époque un large soutien populaire, le cours des choses aurait été bien différent, y compris la question européenne. Du reste, si vous relisez aujourd’hui « Changer de cap », le programme du PCF, ou même le Programme commun de gouvernement de 1972, vous constaterez avec le recul du temps et en regard de la situation actuelle le bien fondé des propositions de l’époque dont certaines ne demandent qu’à être actualisées. Chacun doit donc assumer ses responsabilités face à l’Histoire. Le passage à la construction d’une société socialiste ne peut se faire que sur la base d’un rapport des forces sociales et politiques favorables au peuple et ne peut être que le résultat de sa volonté et de sa lutte. Une trentaine d’années plus tard le peuple français, sans tirer les leçons de ses expériences, continue de voter tantôt à gauche, tantôt à droite sans avoir encore conscience qu’il confie en réalité son pouvoir aux mêmes maîtres de la finance et de l’économie. La politique qu’il vit au quotidien reste par conséquent la même et rien ne change dans l’entreprise, dans la vie économique à laquelle il consacre l’essentiel de son existence. Bien entendu, la situation s’est aggravée au fil des trois décennies qui se sont écoulées depuis 1981 et il commence à payer chèrement sa marche « droite-gauche-droite-gauche » à coups de chômage, d’impôts, de taxes, d’exclusions, de restrictions, de lois liberticides et de guerres. Mais il ne peut s’en prendre qu’à lui-même car c’est en dernier ressort lui qui décide, par ses luttes et ses votes. Souvenons-nous toutefois que l’Histoire a montré que les révolutions ne sont pas prévues dans les calendriers électoraux de la bourgeoisie.

La priorité est à l’action sur des propositions révolutionnaires

Geostrategie : La responsabilité serait-elle uniquement le fait d’un peuple ignorant de la chose politique et de sa propre histoire ou plus préoccupé par ses « petits problèmes » que du devenir de la société et de la planète ?

J-L.I. : Non, bien évidemment. La crise n’incite pas à la réflexion et à l’action. Les médias qui sont la propriété privée des milliardaires par banques et sociétés de communication interposées jouent un rôle important dans la désinformation et l’abrutissement des masses. Le fait qu’un navet comme le film « Bienvenue chez les Chtis » soit élevé au rang de succès cinématographique ou que des foules honorent comme un dieu la mort d’un pantin médiatique comme Michael Jackson qui, en dehors du fait qu’il n’a rien apporté d’essentiel à la musique, se droguait, couchait avec des petits enfants et s’était fait tirer et blanchir la peau pour ne plus être noir en dit assez long sur le niveau culturel d’une frange des sociétés occidentales. Nous sommes bien loin des grands musiciens et chanteurs comme King Oliver, Sindey Bechet, Count Basie, Louis Armstrong, Ray Charles, Otis Redding ou d’autres dont les musiques populaires traversent les générations ! Ce n’est qu’un aspect des conséquences des batailles que se livrent les transnationales étasuniennes, européennes et japonaises pour le contrôle des grands moyens de communication, des groupes de presse aux satellites en passant par les majors du cinéma. Sans doute le peuple sortira-t-il de son hibernation politique lorsque nous passerons de « Qui veut gagner des millions ? » à « Qui va partir à la guerre ? »… Depuis les années quatre-vingt, les dirigeants du PCF ont commis de lourdes erreurs stratégiques. Comme s’ils n’avaient pas compris les leçons du passé, ils continuent de rechercher des alliances électorales avec d’autres partis réformistes au lieu de privilégier des propositions pour éveiller les consciences, organiser de grands débats nationaux sur les questions essentielles et rassembler dans l’action avec audace. Lorsqu’un parti ou un mouvement posera des questions comme « Comment contrôler le système bancaire et financier ? », « Quelle organisation bancaire et financière pour l’économie ? », « Quelles mesures pour la gestion démocratique des entreprises ? » ou « Comment rendre à l’assemblée du peuple sa représentation nationale ? », questions dont les réponses sont essentielles pour s’engager dans une rupture avec le système, alors la société commencera à s’éveiller. Et dans l’immédiat, il ne faut pas compter sur les états-majors syndicaux qui sont surtout préoccupés de canaliser le mécontentement afin d’éviter les grandes colères qui commencent à gronder. Il est particulièrement lamentable de voir des représentants syndicaux négocier la diminution du nombre de licenciés dans des entreprises en pleine santé financière quand ceux-ci devraient non seulement appeler à la lutte pour le maintien et le développement de l’emploi, exiger des licencieurs l’ouverture des comptes de l’entreprise et se battre pour des droits nouveaux afin de participer à leur gestion. Dites-moi un peu à quoi servent les comités d’entreprises quand des salariés découvrent du jour au lendemain des plans de licenciements prévus de longue date ?! Avez-vous remarqué comment le mouvement radical de séquestration de responsables de ces plans de licenciements né à la base a été enrayé ? Ce type d’action très intéressant a pratiquement disparu des journaux télévisés et autres du jour au le demain. Dans l’immédiat, entre des partis dits progressistes sans propositions révolutionnaires et des syndicats au minimum compatissants, le pouvoir des « compteurs de petits pois », pour reprendre la formule d’Hervé Sérieyx, ne pouvait pas mieux espérer.

Geostrategie : Est-ce à dire que la situation est politiquement bloquée et qu’il sera difficile de sortir de la crise ?

J-L.I. : L’idée selon laquelle il pourrait y avoir sortie de crise sans sortie du système qui l’engendre est une hérésie. Autant vouloir soigner une grippe sans tuer son virus. Cette chimère ne vise, une nouvelle fois, qu’à berner le peuple en lui faisant croire que l’avenir sera meilleur s’il accepte de nouvelles mesures antisociales comme par exemple le report de l’âge de la retraite à 65 ans. Ce n’est que la suite logique du « travailler plus pour gagner plus » développé par l’UMP. Il n’y aura pas de sortie de crise pour la simple raison que le capitalisme ne peut plus être aménagé. Vous avez pu remarquer combien les médias des puissances financières se font silencieux tant sur l’origine de la crise, ses conséquences générales et son extension dans d’autres pays. Il faut surtout éviter que les masses prennent conscience de l’ampleur des dégâts comme des responsables de la situation pour mieux les enfermer dans la fatalité et le renoncement à la lutte.

Nous ne sommes plus en démocratie

Geostrategie : Cela signifie-t-il que l’appauvrissement continu de la société va se poursuivre de manière plus brutale au détriment de l’intérêt général et au seul profit des grands propriétaires privés de l’économie ?

J-L.I. : Oui. Nous entrons dans une nouvelle période où le chômage s’accroît de manière considérable et où des millions de citoyens supplémentaires sont écartés du droit de vivre dignement de leur travail, où la collectivité humaine déjà menacée va encore s’appauvrir tandis que le clan des grands propriétaires privés de l’économie va continuer de s’enrichir. Selon le World Wealth Report publié par la banque d’affaires étasunienne Merrill Lynch et Cap Gemini « la croissance de la richesse des grands fortunes financières privées devrait être de 7,7% par an pour atteindre 59100 milliards de dollars à l’horizon 2012 ». Voilà des gens qui sont, eux, dispensés de l’allongement de la durée du travail comme de l’effort national que les gouvernements occidentaux tentent d’imposer aux peuples pour leur faire payer une crise dont ils ne sont pas responsables. Deux options se présentent : la continuité du système et la guerre ou la révolution. La première hypothèse va se traduire par un renforcement du caractère autoritaire du pouvoir politique, dernier stade de l’impérialisme avant la dictature et la guerre, la guerre économique conduisant toujours à la guerre totale. C’est ce à quoi nous assistons en France comme dans la plupart des pays capitalistes. Le pouvoir politique devient plus autoritaire, toutes les libertés sont graduellement réduites sous prétexte de prévention, de sécurité et d’ordre, les assemblées élues sont amoindries dans leur pouvoir de décision et d’intervention, qu’il s’agisse des collectivités, des comités d’entreprise et autres. A ce stade, la bourgeoisie dispose encore des moyens de diviser le peuple en favorisant des « faux-nez » d’opposition comme le Parti Socialiste en France et en introduisant dans la vie politique des courants rétrogrades dont elle sait qu’ils contribueront à jeter le trouble dans la bataille d’idées. C’est le cas du mouvement Vert ou prétendument écologiste qui a germé sur une conséquence du capitalisme – la détérioration de l’environnement humain par les transnationales – et grandit sur son fumier sans remettre en cause le système, les causes profondes de cette détérioration.

Geostrategie : Pourtant le mouvement écologiste dénonce la destruction de l’environnement ?

J-L.I. : Bien sûr et le Parti Socialiste dit vouloir s’opposer à la politique du Premier ministre de Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Mais vous pouvez dénoncer tout ce que vous voulez, cela ne gêne nullement la bourgeoisie du moment que vous ne vous en prenez pas à l’essentiel, à la cause, à l’origine de cette destruction : son pouvoir politique et celui des puissances financières, son système et son mode de gestion des entreprises et des sociétés humaines. Le discours de ces écologistes opposés, par exemple, à la maîtrise et au développement de l’énergie nucléaire rappelle ces mentalités arriérées qui accusaient dans les années 1830 les premiers trains à vapeur de répandre la tuberculose dans les campagnes. Quant à la LCR-NPA, quelle que soit ses changements de nom, cette organisation a toujours contribué à diviser et affaiblir le mouvement populaire avec une phraséologie pseudo-révolutionnaire et elle doit être combattue comme telle. Elle est du reste complètement absente des mobilisations ouvrières contre la crise.

La question du Front National

Geostrategie : Et le Front National ?

J-L.I. : Il en va un peu de même pour le Front National qui dénonce les puissances financières mais dont le programme politique n’envisage aucune mesure économique radicale pour mettre un terme à leur domination et contraindre les maîtres de l’économie à rendre gorge. Contrairement aux campagnes de ce parti, ce ne sont pas les immigrés qui sont responsables du chômage. Je parle bien entendu de l’immigration qui vient travailler en France avec une qualification, s’y former dans le cadre de contrats avec des entreprises ou des universités ou y est présente depuis plusieurs génération et non de l’immigration clandestine issue de l’aggravation de la misère qui déserte son combat national pour changer l’ordre des choses. Cette dernière, la plupart du temps inculte, sans formation, analphabète, parfois trafiquante au-lieu d’être parquée dans des camps de rétention aux frais des contribuables devrait être reconduite aux frontières sans atermoiements. Essayez donc comme français de vous rendre clandestinement, « sans papiers », dans un pays d’Afrique ou même en Albanie pour juger de l’hospitalité qui vous sera réservée…Ce qui coûte cher à la France c’est le grand patronat qui attire et utilise cette main d’ouvre bon marché et inculte pour briser le tissu social et les avancées démocratiques qui sont autant d’obstacles à son enrichissement. Et quand cela lui est insuffisant, il délocalise les entreprises, comme le groupe Michelin, pour faire du chômage en France et produire à moindre coût et bien souvent à qualité inférieure dans des pays à la main d’œuvre corvéable à merci. Je le rappelle : 350 millions d’enfants sont actuellement surexploités par les transnationales à travers le monde ! Je rappelle également, puisque personne n’en parle, que le grand patronat français a reçu près de 65 milliards d’euros de subventions de l’Etat tout en bénéficiant de 8,5 milliards d’euros d’exonérations fiscales, de 25 milliards d’euros au titre d’une ribambelle de prêts bonifiés et de la baisse du coût du travail, etc. (4) Dans le même temps l’Etat ne budgétisait que 6 milliards d’euros pour le logement et 5 pour une justice qui se situe déjà parmi les derniers pays d’Europe par son budget !… Ce qui coûte cher à la France, c’est le grand patronat, le chômage qu’il fabrique et son organisation corrompue, le Medef. Le Front National ne reconnaît pas la lutte des classes, condition essentielle du combat pour l’émancipation humaine, raison pour laquelle il ne pourra pas mener jusqu’au bout le combat qu’il prétend mener, ce qui ne veut pas dire qu’il n’aurait pas un rôle à jouer. Mais pour prétendre être « front » et « national » sans doute faudrait-il qu’il se réfère plus à l’avenir qu’au passé dans son discours et ses propositions et que ses militants n’hésitent pas à se trouver aux côtés des travailleurs en lutte pour la défense de leur avenir au lieu de pratiquer un discours antisyndical d’un autre âge. Quand le Front National désignera pour cible le clan des milliardaires qui pille la France au lieu des immigrés qui contribuent à l’enrichir par leur travail, quand ce parti proposera et appellera à la lutte pour nationaliser la haute finance, rendre à la nation ce qui lui appartient, développer la démocratie directe, alors celui-ci commencera à être crédible comme « front national ». Cette logique s’inscrirait d’ailleurs dans la lignée de ses propositions pour une «Europe des peuples » par opposition à « l’Europe des banques ». Pour l’heure il reste enfermé dans un discours anticommuniste, antisyndical, anti-fonctionnaire et s’accroche aux oripeaux du système comme l’église catholique – je parle bien entendu de l’institution et non de la croyance, même si je suis athée – et s’oppose ainsi à tout grand rassemblement national sur des propositions de rupture. Imaginez la force que représenteraient le rassemblement et la mobilisation des organisations – partis politiques, syndicats, associations, etc. – agissant de concert sur des objectifs communs de rupture, chacun conservant, bien évidemment, son identité. Un Front National ouvert, démocratique, aux propositions novatrices, en prise avec la société en lutte pourrait jouer ce rôle de rassembleur. Après chacun prendra ses responsabilités de l’accompagner ou non sur les objectifs en question mais la clarté serait faite dans la société sur qui défend réellement l’intérêt général des français. Pourquoi le Front National ne soutient-il pas les travailleurs qui séquestrent les licencieurs dans des entreprises en bonne santé pour exiger des droits nouveaux dans les entreprises ? Visiblement, les propositions de changement font défaut et se limitent plutôt aux périodes électorales qu’au vécu quotidien des français. Bien entendu le rejet du Front National par la classe politique est injustifiable. Mais pour une part, il porte la responsabilité de cette situation en ne désignant pas les vrais responsables de la crise et en restant enfermé dans un carcan droitier et populiste qui l’empêche, pour partie, de prétendre à devenir national et populaire. Des dirigeants trop souvent issus de partis bourgeois ou à « l’idéologie de reclus » s’identifient par leur propos et leur image plus aux forces du passé qu’à une force porteuse d’avenir et de changement radical. Même si aucune perspective de changement réelle n’existe à l’heure actuelle, la grande bourgeoisie est très préoccupée par la réduction de son assise populaire. Plusieurs faits en attestent comme ses tentatives répétées de faire voter plusieurs fois les peuples ou de remplacer un vote populaire sur des questions qui engagent toute la nation par celui du Parlement lorsque leurs votes ne lui conviennent pas, la tentative de se fabriquer des circonscriptions sur mesure, etc. Nous ne sommes plus en démocratie…

Les forces vives de la nation absentes du Parlement

Geostrategie : …Parlement dont les membres sont pourtant élus par le peuple ?

J-L.I. : Oui, mais les Parlements ne représentent plus vraiment les peuples dans les pays occidentaux et leurs élus nationaux sont de plus en plus coupés des citoyens. Je n’évoque même pas le cas du Sénat français qui est une assemblée inutile et coûteuse qui devra être supprimée afin de renforcer les moyens et l’efficacité de l’assemblée des représentants de la nation. Si vous vous intéressez à la composition de l’Assemblée Nationale française, vous constaterez que sur les 577 députés, ne figure qu’un seul député issu de la classe ouvrière, le député communiste Maxime Gremetz, et un seul salarié agricole, le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle qui est technicien agricole. Quant aux artisans, la « première entreprise de France », selon leur slogan, ne compte que deux élus ! Par contre vous trouvez vingt-deux « sans profession déclarée » parmi lesquels dix-neuf UMP, la plupart fils et filles de petits bourgeois, quinze permanents politiques, tous de l’UMP et du PS, qui faute de faire métier ont fait carrière dans la fonction d’élu et n’ont jamais participé aux forces vives de la nation, trente-huit avocats et, toutes catégories confondues, 184 fonctionnaires dont l’essentiel n’est pas représentatif de la fonction publique, exception faite des enseignants qui forme le gros de cette troupe avec les hauts fonctionnaires. Dans les faits, ce Parlement français n’est pas représentatif de la société française dans sa composition socioprofessionnelle. Les forces vives, classe ouvrière en tête, celles qui font le pays et connaissent les problèmes du quotidien, les drames de la vie sont quasiment absentes du lieu où se décident les lois ! Où sont les ouvriers, les marins-pêcheurs, les paysans, les ingénieurs, cadres et techniciens ? Ceux qui font vivre la France dans ce qu’elle a d’essentiel, de généreux, de génie créateur délèguent en masse leur voix et leur pouvoir à de petits bourgeois et à des politiciens carriéristes qui, une fois élus, ont tôt fait de les oublier ! De plus, le mode de scrutin ne permet pas une véritable représentation du peuple. L’Assemblée Nationale française est bien moins démocratique dans sa composition et son fonctionnement que la Douma en Fédération de Russie dans laquelle tous les partis ayant obtenus un minimum de suffrages sont représentés. En France, lors du premier tour des élections législatives de juin 2007, l’UMP s’est attribué 98 députés avec 10,28 millions de suffrages alors qu’il en a fallu 6,43 millions au Parti Socialiste pour en obtenir un seul ! Quant au PCF et au Front National ils n’en obtenaient aucun avec un peu plus de 1,11 millions chacun ! Le propos n’est pas de savoir si l’on est d’accord ou pas avec la politique proposée par ces partis mais de constater que le mode de scrutin ne permet pas une représentation équitable des courants de pensée de notre société. Le second tour de scrutin avec ses alliances opportunistes et politiciennes ne fait qu’aggraver la situation en excluant des millions d’électeurs de leurs choix et de la représentation nationale. Faute de proportionnelle intégrale, un français sur trois n’est pas représenté au Parlement.

Geostrategie : S’il n’y a pas grand-chose à attendre des partis politiques et des assemblées élues, comment les citoyens peuvent-ils modifier le cours des choses ?

J-L.I. : La démocratie est d’abord ce que les citoyens en font. Ils peuvent intervenir auprès des maires des communes, généralement plus accessibles pour changer la donne sur des problèmes locaux mais également auprès des députés pour des questions qui relèvent de la politique nationale. Les citoyens peuvent très bien se grouper et agir sur des objectifs de rupture avec le système – par exemple, refuser tout licenciement dans les entreprises qui font des profits, s’opposer aux délocalisations, exiger la construction de nouveaux logements, l’embauche de professeurs pour les écoles, de personnels pour les hôpitaux, les services postaux, etc. – et obliger leurs élus à s’engager sur leurs revendications, à leur rendre des comptes sur leurs votes dans les assemblées, ce qui ne sa fait pratiquement plus. Mais les questions fondamentales du passage à une démocratie politique avancée et du contrôle des grands moyens de production, de financement et d’échange reste toujours à conquérir. D’une manière générale, de mon point de vue, les luttes sociales demeurent encore bien en retrait dans leur contenu et leur combativité pour faire front aux attaques dont le monde du travail est l’objet. Mais l’entreprise reste le cœur des batailles à venir : c’est là que les salariés doivent agir pour obtenir de nouveaux droits leur permettant de participer à la gestion et de bénéficier des bons résultats auxquels ils contribuent. Dans les faits comme l’explique Hervé Sérieyx dans mon livre, « il s’agit de passer du « personnel-instrument » au service de l’organisation à « l’organisation-instrument » au service des personnes. » Il s’agit de cheminer d’une organisation d’entreprise destinée à gérer la docilité à une organisation qui suscite chez chacun de ses membres le désir d’y devenir un acteur engagé. La route est difficile mais les partis politiques classés habituellement comme « progressistes » ont failli à leur tâche. Il ne suffit pas que le monde capitaliste s’écroule pour qu’une nouvelle société prenne le relais. L’émancipation du peuple sera l’œuvre du peuple lui-même et à ce jour l’absence d’un courant révolutionnaire important fait défaut pour éclairer les citoyens sur des propositions de rupture avec le système finissant. C’est l’outil qui manque pour favoriser cette transformation politique et sociale. Le peuple est égaré, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas en attente ou demandeur de solutions pour changer la vie.

Des premières mesures d’un gouvernement révolutionnaire

Geostrategie : Quelle seraient les premières mesures que devrait prendre un gouvernement révolutionnaire ?

J-L.I. : Le pouvoir devra immédiatement stopper toutes transactions financières internationales le temps de procéder immédiatement à la nationalisation de la Banque de France et du secteur bancaire et financier, exception faite des sociétés coopératives de banque qui présentent dans leurs principes de critères de gestion démocratiques. L’un des premiers objectifs du nouveau pouvoir devrait également consister à donner de nouveaux droits aux sociétés coopératives, tout particulièrement afin que leurs sociétaires disposent des moyens réels de faire respecter les principes de gestion par les dirigeants quand ce n’est pas le cas. La banque et la finance sont le cœur de l’activité économique et c’est d’abord là que des mesures nationales et radicales doivent être prises avant d’envisager par la suite une action de proposition plus importante au niveau européen et international, à l’ONU par exemple ou par d’autres organisations internationales. De même, il devra formuler dans un second temps des propositions pour changer ces vieux outils du capitalisme (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Organisation Mondiale du Commerce, etc.) Sur ces points, le gouvernement de Vladimir Poutine de la Fédération de Russie peut permettre d’avancer rapidement puisqu’il est déjà prêt à agir, à proposer et à soumettre au débat des solutions. Il ne faut pas perdre de vue que les mesures qui permettraient d’envisager un avenir meilleur sont également valables pour tous les peuples. Parler de la « réglementation de la vie économique » ou de « réguler les marchés financiers » comme le président français et ses homologues occidentaux en passant sous silence la nationalisation du secteur bancaire et financier ou la gestion démocratique des entreprises, en ne s’attaquant pas aux puissances financières c’est tromper les gens en discourant sur des promesses que l’on est décidé à l’avance à ne pas tenir. Comment peut-on prétendre contrôler et réglementer l’économie sans contrôler et réglementer les banques, le cœur de la vie économique, sans unifier la « comptabilité financière » de l’Etat ?!

Geostrategie : Mais la nationalisation démocratique des banques est une opération difficile qui prendra du temps ?

J-L.I. : C’est l’idée que distillent dans l’opinion les milliardaires avec leurs médias qui ont pardessus tout peur de perdre ainsi la maîtrise de l’économie et leurs privilèges. Dans les faits cette opération qui ne présente pas de grande difficulté sur le plan technique peut aller très vite. L’individu qui aura 1500 euros sur son livret d’épargne comme celui qui possédera 15 millions d’euros sous forme d’actions, d’obligations ou autre garderont chacun ce qu’ils possèdent après la nationalisation. Ceux qui propagent l’idée inverse sont uniquement motivés par le fait d’entretenir la confusion entre nationalisation et confiscation des biens privés pour protéger leurs privilèges. Dans un premier temps, le nouveau pouvoir devra surtout voter des lois favorisant la démocratie dans les entreprises par de nouveaux droits pour la gestion et l’élection des dirigeants sur la base de leur formation, de leur compétence et de leur expérience. Les sociétés coopératives seront des outils précieux pour insuffler la démocratie dans l’économie. Comme vous avez pu le lire, je mets en valeur dans mon livre la contribution importante des sociétés coopératives au mouvement pour la gestion démocratique des entreprises en comparant leurs principes de gestion et leur vécu avec les critères des sociétés classiques ou capitalistes si vous préférez. C’est un chantier immense, ardu et passionnant.

Geostrategie : Qu’est-ce qui changerait si une telle mesure était mise en œuvre ?

J-L.I. : Disons que nous ouvririons la porte de la rupture avec le capitalisme en donnant aux acteurs de l’économie, et en premier lieu à la classe ouvrière et à ses alliés qui font fructifier le Capital par leur travail, des ouvriers des chantiers aux analystes financiers, les moyens de définir et contrôler la marche des entreprises auxquelles ils sont associés, la possibilité de s’intéresser à leur organisation, d’intervenir pour participer à leur transformation. Ce serait le début d’un long mouvement d’émancipation, d’appel aux intelligences, d’appropriation de l’économie par tous ses acteurs au profit de l’intérêt général. Par exemple, concernant les banques, comme j’en fais la démonstration dans mon livre avec l’intervention de spécialistes de la comptabilité des grandes entreprises, aucun contrôle effectif de ces établissement n’est actuellement réellement possible tant les capitalistes jouent sur des procédés extrêmement complexes et subtils pour en établir les bilans, les faire « contrôler », fonder des structures dans des places off shore, éviter l’impôt, spéculer à hauts risques avec des produits financiers ultrasophistiqués. Pourquoi avoir tant de banques qui offrent les mêmes produits financiers quand leur réunion en une seule – exception faite des banques coopératives où se trouvent en germe les principes d’une gestion authentiquement démocratique -, laissant à chacun ce qu’il possède, permettrait le contrôle réel du mouvement des capitaux au profit de l’intérêt général ? Cette nationalisation démocratique accompagnée de la démocratisation des coopératives permettrait à l’Etat de savoir où et comment circulent les capitaux, au profit de qui et de les faire revenir à l’économie réelle sous contrôle populaire. Ce serait un véritable poumon d’oxygène pour la société toute entière quand on sait qu’un niveau mondial les pertes annuelles de recettes fiscales par les gouvernements du monde provenant du seul évitement fiscal – fraude et blanchiment non compris – sont estimées à plus de 255 milliards de dollars.

Geostrategie : Les banques ont déjà été nationalisées ainsi que des sociétés transnationales. Pourtant rien n’a vraiment beaucoup changé à l’époque ?

J-L.I. : C’est exact et c’est la raison pour laquelle j’insiste sur l’aspect démocratique que devront avoir les nationalisations. Il ne s’agit pas de remplacer des dirigeants de droite par des dirigeants de gauche à la tête de ces entreprises pour que ceux-ci les gèrent de manière identique, comme des « compteurs de petits pois », sur la base de seuls critères financiers de profit maximum immédiat avec des hiérarchies bardées de pré carré, des atteintes répétées aux libertés démocratiques, une opacité de gestion et de trucage des comptes incompatibles avec la démocratie. Les dirigeants auront à mettre en œuvre immédiatement les décrets et lois du pouvoir révolutionnaire donnant de nouveaux droits aux salariés pour qu’ils puissent intervenir complètement dans la gestion, mettre un terme au détournement d’une partie des bénéfices par les dirigeants actuels des entreprises des secteurs clés de l’économie, démocratiser toutes les fonctions jusqu’à changer l’entreprise, faire que l’entreprise soit un outil au service de ses acteurs et de son environnement et non l’inverse comme aujourd’hui. C’est une étape décisive qui implique une élévation quantitative et qualitative de la conscience de ses acteurs mais également de l’environnement des professionnels qui l’accompagnent dans sa création et son développement : commissaires aux comptes, auditeurs, experts comptables, etc. Sans cela les nationalisations resteront lettre morte et deviendront, comme nous l’avons connu, des « étatisations ». C’est la raison pour laquelle ces grandes orientations du pouvoir pour aller vers une démocratie avancée doivent s’accompagner de ce que Pierrre-Henry Leroy, fondateur et dirigeant de Proxinvest, la principale société de conseil aux actionnaires, appelle « les petits pas ». Ainsi qu’il l’explique, il faudra initier des réformes plus modestes et locales qui vont dans le bon sens.

Geostrategie : Par exemple ?

J-L.I. : Par exemple d’abord décourager le grégaire et encourager la diversité d’opinion dans les marchés en mettant fin aux conflits d’intérêts des établissements financiers des groupes lors des opérations de marché. Comme le souligne Pierre-Henry Leroy, « ceci impose de recourir à des experts vraiment indépendants et non pas, comme aujourd’hui, payés et nommés par les intéressés. Une définition précise des conflits d’intérêts, des interdictions et des sanctions s’imposent. » Ou encore abolir les règlements qui alourdissent l’épanouissement de l’économie au profit de l’intérêt général, ce qui est d’autant plus facilement envisageable à partir du moment où ses acteurs disposent des moyens légaux et culturels favorisant leur intervention.

La seule issue pacifique à la crise : une révolution nationale et radicale

Geostrategie : Mais les économies étant aujourd’hui très liées d’un pays à l’autre avec la mondialisation capitaliste, pensez-vous qu’il soit possible de tenir tête aux dispositions européennes, aux règlements internationaux et aux pressions qui ne manqueraient pas de s’exercer sur une seule nation qui s’engagerait dans cette voie de rupture ?

J-L.I. : Votre question porte sur un point essentiel : le soutien du peuple à des réformes radicales. Un changement social de cette ampleur ne peut être le fait d’une seule avant-garde, aussi éclairée soit-elle. Si celle-ci est nécessaire pour formuler des propositions, porter le niveau de conscience à la hauteur des mesures indispensables, ouvrir le débat sur les questions essentielles, seul un grand soutien populaire à celles-ci peut permettre de rompre avec la situation actuelle, quelle que soit la voie de transition choisie par le peuple, électorale ou non. Le passage de la République du Venezuela d’un Etat sous domination étasunienne à un Etat démocratique, indépendant et progressiste est l’un des exemples les plus intéressants à étudier de notre époque. Toutes les attaques menées contre le gouvernement révolutionnaire du Venezuela, de l’intérieur par le grand patronat et les éléments conservateurs de l’église catholique et de l’extérieur par les Etats-Unis et d’autres pays avec certaines associations plus ou moins liées aux services étasuniens n’ont pu empêcher le processus de rupture de suivre son cours. Aujourd’hui le pays s’engage sur la construction d’une société socialiste en faisant l’apprentissage d’une authentique démocratie directe. Les secteurs clés de l’économie ont été nationalisés, les capitaux qui s’exportaient dans la poche de gros actionnaires étasuniens sont aujourd’hui injectés dans la modernisation des entreprises et des régions, des dizaines de milliers de coopératives se sont créées dans tous les domaines de l’activité économique et le pays se modernise au profit de ses citoyens. Ce qui paraissait impensable à une grande majorité du peuple se réalise aujourd’hui avec son soutien actif. Pourquoi cela a-t-il été possible malgré les accords régionaux, les règlements internationaux et les pressions de toutes sortes, jusqu’à des tentatives de coup d’Etat orchestrées par les Etats-Unis ? Parce que le peuple a su se constituer une avant-garde révolutionnaire exemplaire en bien des domaines, se rassembler, se mobiliser et le rester sur ses objectifs principaux de transformation politique et sociale radicale. Vos comprenez face à ces succès pourquoi le Venezuela révolutionnaire n’existe pratiquement pas dans les médias occidentaux. Le gouvernement français devrait se souvenir qu’il a plus besoin du Venezuela que le Venezuela n’a besoin de la France.

Geostrategie : Est-il possible de faire une telle révolution nationale et radicale en France ?

J-L.I. : Bien évidemment et c’est même la seule issue pacifique pour sortir de la crise et rompre avec le système actuel. Il est envisageable d’organiser en France le contrôle de toute la vie économique, d’opérer sa « réglementation » en la « débureaucratisant », de faire retourner à l’économie les capitaux que les capitalistes évitent de l’impôt et du développement des entreprises sans qu’il leur soit possible de dissimuler des biens et des revenus. Il n’y a nul besoin d’un appareil spécial de l’Etat puisque les salariés et les directeurs pourraient réaliser eux-mêmes la fusion immédiate de toutes les banques capitalistes en quelques semaines, par exemple sous l’autorité du ministère des Finances avec des congrès de travail réunissant les professionnels, cadres-dirigeants, représentants des propriétaires du Capital, salariés, syndicats, associations de consommateurs, etc. par banque, par région et nationalement. Il est évident que ceux qui s’y opposeraient ou feraient traîner les choses en longueur pour se livrer à des opérations malhonnêtes de dernière minute et entraver le processus de rupture en seraient exclus. Les avantages de la nationalisation du secteur bancaire seraient décisifs pour les PME, les collectivités et le peuple entier qui pourrait ainsi s’approprier les richesses qu’il crée et lui échappent. Un gouvernement qui arriverait au pouvoir avec la volonté de rompre avec le capitalisme ne peut être que nationaliste et radical. Etre nationaliste, cela veut dire donner la priorité à l’intérêt général de la communauté de territoire, de langue et de culture à laquelle on appartient. Concernant les accords régionaux ou internationaux que vous évoquiez, la petite Europe de Maastricht n’est pas un problème puisque pour ceux qui en doutaient l’expérience montre, à moins d’être complètement aveugle, qu’elle n’est qu’une organisation au service des grandes banques et des gros propriétaires privés de l’économie. Elle ne pouvait par conséquent résoudre aucun problème, quel qu’il soit, dans les sociétés qui la composent, qu’il s’agisse d’économie, de social, de culture, de liberté, de démocratie ou de droits de l’Homme. Vous remarquerez du reste que les promesses faite sur cette construction européenne par les dirigeants bourgeois et socialistes sur la fin du chômage, l’ouverture des marchés, le développement des entreprises, la solidarité entre les peuples, les libertés n’ont jamais vu le jour et que c’est même le contraire qui s’est produit. Je dresse dans mon livre un descriptif de la situation de cette petite Europe en m’appuyant sur des documents de synthèse de ses propres organismes peu connus du public. Il apparaît que celle-ci, dont les dirigeants sont si prompts à donner des leçons à d’autres peuples, est en recul sur tous les fronts. Il faut se préparer dès maintenant à construire l’Europe des peuples de Dublin à Vladivostock qui donnera la priorité aux qualités et à l’identité de chaque peuple par la recherche de coopérations mutuellement avantageuses, mettra un terme à la bureaucratie de Bruxelles engendrée par les puissances financières. Cela veut dire rompre avec l’actuelle « construction européenne », avec le traité de Maastricht et ceux qui ont suivi. Etre radical c’est avoir conscience que la classe dominante – la grande bourgeoisie – s’accrochera au pouvoir et à ses privilèges par tous les m

oyens et que seules des mesures radicales bénéficiant d’un fort soutien populaire permettront de la contraindre à respecter les lois nouvelles, de la renvoyer dans ses foyers et de rompre avec son système.

Le capitalisme a besoin de la guerre pour survivre

Geostrategie : La démocratie est-elle possible dans l’entreprise et tout particulièrement dans des sociétés transnationales à l’organisation complexe ?

J-L.I. : Je montre dans mon livre comment la gestion des sociétés coopératives se distingue – du moins dans celles dont les principes de gestion sont respectés – des entreprises classiques. Les entreprises coopératives sont des exemples de gestion à partir du moment où ses acteurs font respecter leurs critères de gestion par les dirigeants qu’ils élisent. Cela fonctionne dans de grandes banques comme le Crédit Mutuel en France ou le Mouvement des caisses Desjardins au Canada et peut donc très bien se mettre en place dans des PME. Chacun doit avoir conscience de la gravité de la situation car le système a aujourd’hui besoin de la guerre pour subsister. Le général russe Leonid Ivashov a mis en garde à plusieurs reprises contre la volonté des Etats-Unis de déclencher un conflit militaire majeur…

Geostrategie : …Vous voulez dire une troisième guerre mondiale ?

J-L.I. : Je dis « conflit militaire majeur » c’est-à-dire pouvant entraîner rapidement plusieurs pays dans des conflits bien plus graves que la guerre contre l’Irak ou contre la République fédérative de Yougoslavie. C’est du reste ce qu’ont tenté les Etats-Unis en foulant le droit international et en tentant de constituer une alliance de guerre contre l’Irak en passant outre l’ONU. Les Etats-Unis sont en pleine faillite, leur dette financière n’est plus remboursable et ne peut plus qu’être remise. Comme le rappelle le général Ivashov dans mon livre, tout se qui se trouve aux Etats-Unis – industries, immeubles, technologies de pointe, etc. – a été hypothéqué plus de dix fois partout dans le monde et nous sommes au bord d’un krach du système financier international sur le dollar étasunien. Le général Ivashov, qui est vice-président de l’Académie russe des problèmes géopolitiques, estime que « les banquiers mondiaux » en faillite ont besoin d’un événement de force majeure de proportions mondiales pour s’en sortir ». Selon son analyse, « l’importance des événements à venir est réellement épique. (…) Les conflits régionaux comme ceux déclenchés contre la Yougoslavie, l’Irak et l’Afghanistan ne donnent que des effets à court terme. Ils ont besoin de quelque chose de beaucoup plus important et ce besoin est urgent ». Les Etats-Unis et leurs sujets anglo-saxons n’ont pas réussi à entraîner les pays occidentaux dans leur croisade contre l’Irak. Ils tentent aujourd’hui de renouveler leur opération contre l’Afghanistan et la République Islamique d’Iran avec l’OTAN et vont de provocation en provocation pour tenter de renverser le régime légitime du peuple Iranien.

Au nom de quoi l’Occident serait-il à l’abri des guerres qu’il provoque ?

Geostrategie : Est-ce à dire que les conflits régionaux actuels peuvent gagner en ampleur ?

J-L.I. : Malheureusement l’heure est à la guerre et les dirigeants occidentaux en portent la responsabilité. Ils font régulièrement la démonstration de leur recherche d’un conflit majeur, pour sauver leur système en faillite. Ils multiplient les provocations médiatiques, économiques et armées de manière répétée contre plusieurs Etats depuis quelques années. Par exemple, les dirigeants Français mènent des opérations militaires hors frontières contre des peuples (Comores, Afrique, Albanie, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, etc.) avec une structure militaire, le Commandement des Opérations Spéciales dont le siège est basé à Villacoublay (Yvelines) en région parisienne, la plupart du temps sans consultation du Parlement. L’armée n’est plus au service de la défense du pays tous azimuts mais des besoins des sociétés transnationales et des guerres étasuniennes. Il semble que le président Sarközy de Nagy-Bocsa n’ait pas compris que le retour en puissance sur la scène internationale de la Fédération de Russie, de la République Populaire de Chine, de l’Inde et de l’Amérique latine et centrale mette un terme aux schémas idéologiques et aux alliances des années soixante-dix. Les français peuvent du reste interpeller leurs députés sur ces opérations militaires en se servant de mon livre puisque celles-ci vont leur coûter en 2009 plus d’un milliard d’euros avec l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan. Aujourd’hui, le mot d’ordre des militants nationalistes et révolutionnaires doit être « Troupes françaises hors d’Afrique ! », « Troupes françaises hors d’Afghanistan ! » L’action doit se développer afin d’entraver par tous les moyens le fonctionnement des troupes d’invasion et les centres nerveux des Etats qui participent à ces opérations militaires meurtrières dans lesquelles périssent de nombreux civils. Le temps de la guerre qui se déroule à plusieurs heures d’avion des capitales occidentales sans répercussions pour l’agresseur est révolu.

Geostrategie : Selon vous ces conflits sont donc susceptibles aujourd’hui d’avoir des répercussions en Occident même ?

J-L.I. : Les occidentaux doivent comprendre que les bombes qu’ils lâchent sur les autres peuples, que l’uranium appauvri que les armées étasuniennes, françaises et anglaises n’ont pas hésité à utiliser en 1991 lors de la guerre du Golfe, puis en Bosnie en 1995, puis encore contre la Serbie en 1999, puis à nouveau contre l’Irak en 2003 avec les conséquences dramatiques pour les êtres humains et l’environnement peut aussi se répandre au cœur de leurs propres villes, de leurs repaires économiques, financiers et militaires. Comme le rapporte le contre-amiral Claude Gaucherand, à l’hôpital pour enfants de Bassorah, en Irak, l’une des plus modernes maternité du monde arabo-musulman avant la guerre, où naissaient 12000 enfants par an, les femmes qui accouchent ne disent plus « fille ou garçon » mais « monstre ou être humain ? » Les cas de leucémie ont été multipliés par 13 et les cancers par 6 en douze ans et ces chiffres ne font qu’augmenter. Il faut également savoir que le plus moderne institut de production de vaccins du Proche-Orient qui fût créé dans les années 1980 par une coopération de l’Irak avec les établissements Mérieux a été détruit par l’ONU et ses envoyés de l’UNISCOM avec des conséquences dramatiques pour les populations et les animaux bien au-delà de l’Irak et de sa région. L’utilisation de telles armes comme le déclenchement des guerres sans consultation du Parlement fait des dirigeants de l’époque des criminels de guerre. Donnez-moi une seule raison qui justifierait que les populations occidentales soient à l’abri des guerres offensives qu’elles laissent financer avec leurs deniers par leurs dirigeants et leurs représentants sans sourciller ? Les bombes ne seraient-elles bonnes que pour les enfants Serbes, Palestiniens, Irakiens, Africains ou Afghans ? Ce temps là est bien fini.

Les fraudeurs ne sont pas à Téhéran mais à l’UMP

Geostrategie : Les politiciens et médias occidentaux parlent de « dictature » et de « révolution manquée » contre le régime de Téhéran, menaçant d’intervenir pour la protection des droits de l’Homme. Quel est votre avis sur l’évolution de la situation en Iran ?

J-L.I. : Premièrement, le peuple Iranien a réélu le président Ahmadinedjad avec une écrasante majorité, bien plus large que celle que le peuple français a donnée au président français lors de l’élection présidentielle de 2006. Permettez-moi de souligner au passage que l’élection du président français ne respecte même pas la loi qui prévoit qu’aucun citoyen ne peut porter de nom autre que celui exprimé dans son acte de naissance, à savoir pour ce fils d’émigrés juifs hongrois, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Visiblement, « de Nagy-Bocsa » est resté de l’autre côté de la frontière du bulletin de vote. Ensuite, je ne pense pas que le président français et son parti, l’UMP, dont une ribambelle d’élus ont vu leur élection annulée dans différents scrutins parce qu’ils avaient triché – Serge Dassault le « jeune » sénateur-maire UMP de 84 ans de Corbeil-Essonne, fabricant d’armes, a été déclaré inéligible pour un an par le Conseil d’Etat et accusé d’avoir acheté des voix ! – soient en mesure de donner des leçons de démocratie électorale à l’Iran. Ils le sont d’autant moins que d’autres élus de l’UMP ont été également déboutés de leur tentative de remettre en cause plusieurs résultats de scrutin au prétexte que ceux-ci ne leur étaient pas favorables. Le parti des fraudeurs n’est pas à Téhéran mais bien en France. L’UMP est d’ailleurs coutumier de «putsch » contre le peuple et la démocratie.

Geostrategie : « Putsch » contre la démocratie, c’est-à-dire ?

J-L.I. : Je rappelle que le 23 mars 1999, les représentants des dix-neuf pays de l’OTAN ont déclenché les frappes aériennes contre la République Fédérative de Yougoslavie sans consultation des parlements. Puis, ils ont violé une nouvelle fois la Constitution française en 2001 quand le Premier ministre « socialiste » Lionel Jospin a, d’un commun accord avec le président UMP Jacques Chirac, décidé de participer à l’invasion et à l’occupation de l’Afghanistan. Depuis les choses n’ont fait que s’aggraver et les opérations militaires extérieures pèsent de plus en plus lourdement dans le budget de l’Etat. J’ajoute que la France participe au soutien de dictatures sur le continent Africain où elle n’a rien à faire et dont elle ne conteste du reste pas les élections de dirigeants, réellement truquées celles-ci. Et voilà qu’aujourd’hui, avec leurs homologues de la petite Europe de Maastricht, ils s’entendent pour faire revoter les Irlandais qui se sont prononcés majoritairement contre le traité de Lisbonne et dont le vote ne leur convient pas ! Et ce sont ces dirigeants français qui ont la prétention de donner des leçons de démocratie à l’Iran ? Ce n’est pas sérieux. Cette réalité n’est que celle d’une classe sociale, la grande bourgeoisie, qui s’accroche au pouvoir par tous les moyens, jusqu’à la guerre, pour sauvegarder ses privilèges

Un fait dont personne ne parle

Geostrategie : Les reproches formulés au gouvernement iranien par les dirigeants occidentaux procèdent-ils de la volonté de chercher un conflit majeur ? S’agit-il d’une opération concertée ?

J-L.I. : Oui. Plusieurs éléments prouvent que nous assistons à une tentative de déstabilisation du gouvernement Iranien réparée de longue date par les services étasuniens avec la collaboration de membres de services occidentaux et sionistes. La stratégie est la même que celle employée pour la prétendue « révolution orange » en Ukraine ou dans d’autres pays comme la Géorgie avec d’autres couleurs et d’autres valets. Vous retrouvez derrière ces « candidats de la liberté » les mêmes associations financées par des annexes des services étasuniens, les mêmes bailleurs de fonds, les mêmes campagnes médiatiques spontanées avec manifestations, pancartes, mots d’ordre en anglais, provocations, etc. Malheureusement les occidentaux, tous particulièrement les étasuniens, les anglais et les français, devront se faire à l’idée que le président Ahmadinejad jouit d’un fort soutien populaire et de la confiance des forces révolutionnaires d’Iran. J’attire du reste votre attention sur un fait dont personne ne parle : ces conservateurs petits bourgeois qui se présentent comme des défenseurs de la « liberté », de la « démocratie » et des « droits de l’Homme » ont tous le même programme politique : « libérer » l’économie. Cela signifie privatiser avec les conséquences qui s’en suivraient pour le peuple, tout particulièrement dans le domaine de l’énergie puisque l’Iran est un grand pays producteur de pétrole. Avez-vous remarqué le silence entretenu par les médias occidentaux sur le programme politique de cette opposition ? Je ferai le reproche aux dirigeants iraniens de ne pas suffisamment mettre en avant les acquis de la Révolution islamique qui a libéré le pays du joug de l’étranger et a permis de consacrer au développement économique et social des capitaux qui partaient auparavant dans la poche des gros actionnaires des sociétés occidentales. La République Islamique d’Iran se modernise, y compris par la maîtrise de l’énergie nucléaire, et contrôle son activité économique au profit de toute la société : voilà ce que ne supportent pas les occidentaux, français compris, dont les milliardaires dirigeants des sociétés transnationales convoitent les richesses et la place stratégique. Il est évident qu’un Hossein Moussavi comme tout autre dirigeant soutenu par les occidentaux permettrait à Israël de poursuivre tranquillement le génocide du peuple Palestinien sans que cette entité ait à répondre régionalement et internationalement de ses crimes. La politique de paix développée par l’Iran s’accompagne forcément d’une dénonciation de la réalité de la politique raciste et belliciste de l’entité sioniste, que cela plaise ou non. Il ne peut y avoir d’aboutissement à plus de soixante années de conflit sans que la réalité des faits soit posée sur la table.

Il est temps d’en finir avec « l’Etat » raciste israélien

Geostrategie : La communauté internationale peut-elle encore jouer un rôle dans le règlement de la question juive au Proche Orient ?

J-L.I. : La communauté internationale n’existe plus depuis longtemps Pour qu’elle existe encore faudrait-il qu’il y ait une volonté politique commune de régler les conflits dans l’intérêt des peuples, ce qui n’est plus le cas, tout particulièrement avec ce que l’on appelle « l’Etat » d’Israël. Le président Ahmadinejad a souligné avec raison, lors de son intervention à la tribune des Nations Unies à Genève le 11 avril dernier qu’ « après la deuxième guerre mondiale, sous prétexte « des souffrances des juifs », un groupe de pays puissants a eu recours à l’agression militaire pour faire d’une nation entière une population sans abri. Ces pays ont envoyé des migrants d’Europe, des Etats-Unis et d’ailleurs pour établir un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. Il est tout à fait regrettable qu’un certain nombre de gouvernements occidentaux ainsi que les Etats-Unis aient entrepris de défendre ces racistes auteurs de génocide. Ils ont toujours soutenu les actes odieux du régime sioniste ou sont resté silencieux face à ces actes ». Tout cela n’est que la triste vérité et nous sommes aujourd’hui confrontés à une peste sioniste qui se répand comme un poison de manière analogue à celles des nazis : pureté de la « race » qui place le juif , « peuple élu », au-dessus de tout autre être humain – et je vous renvoie sur ce point à La question juive écrit par le juif allemand Karl Marx -, implantation de colonies qui répond au besoin d’espace vital à l’image de l’ancien Reich allemand, populations chassées à coups d’interventions militaires, villages rasés, terres spoliées, torture, etc. L’ouvrage de Serge Thion, Le terrorisme sioniste,(5) est sur ce point révélateur de la terreur qui accompagne l’occupation de la Palestine par l’entité sioniste depuis 1947. Israël n’est pas un Etat mais une entité raciste sans frontières définies et sans constitution. C’est l’amie assassine du président Sarközy de Nagy-Bocsa dont l’historien Paul-Eric Blanrue décrit fort bien l’introduction dans l’appareil d’Etat français dans son ouvrage Sarkozy, Israël et les juifs.(6)

Geostrategie : Vous êtes l’un des rares journalistes français à soutenir l’intervention du président Ahmadinejad. Selon vous, le président Iranien n’a fait que rapporter la réalité des faits à la tribune de l’ONU ?

J-L.I. : L’un des rares à le soutenir ? Je ne pense pas. Sans doute dans les salons dorés des capitales occidentales et de l’ONU à Genève – et encore car il y fût applaudi par la grande majorité des participants à la déception des représentants occidentaux. Je renvoie ceux qui doutent de la triste réalité de la Palestine occupée et du racisme de l’entité sioniste à se rendre dans les pays arabes. Je ne parle pas de descendre dans les hôtels cinq étoiles pour l’interview d’une personnalité et de partager le reste de son temps entre le bar et la piscine de l’hôtel comme le font certains journalistes occidentaux. Je parle de vivre avec le peuple, d’aller à sa rencontre, de l’écouter, d’essayer de le comprendre. Ils verront alors que le président iranien jouit d’une grande popularité dans le monde arabo-musulman. Par ailleurs, un rapport de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui fait suite à une importante mission d’enquête en Israël rapporte, je cite, « les nombreuses discriminations raciales (…) tant légalisées qu’empiriques, sans aucun fondement de quelque nature que ce soit » qui constituent « une violation à la Déclaration universelle des droits de l’homme, au Pacte international relatif aux droits civiques et politiques, au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et à la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ». Il est évident que si les occidentaux continuent de soutenir une telle entité raciste, ils devront finir par assumer également la responsabilité du génocide du peuple Palestinien et de la guerre qui se prépare. Depuis 62 ans cette entité viole toutes les lois internationales, procède à une véritable épuration ethnique de la Palestine, refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU et poursuit sa guerre d’occupation et d’expansion à l’abri du discours trompeur de ses dirigeants. Vous seriez enfant Palestinien et vous auriez vu votre famille décimée sous les bombes sionistes ou chassée de sa terre, pensez-vous que vous continueriez d’applaudir aux rencontres diplomatiques sans lendemain avec un occupant qui piétine la diplomatie et les pactes internationaux jusqu’au sein de l’ONU ? Quant aux dirigeants des pays arabes au pouvoir qui ne sont, exception faite de la Syrie, que des modérés corrompus agenouillés devant les occidentaux, ils portent une lourde responsabilité dans l’extermination du peuple Palestinien et la présence coloniale dans cette région du monde.

Geopolitique : Dans de telles conditions, pensez-vous qu’après tant d’années une solution diplomatique puisse encore être trouvée ?

J-L.I. : En refusant toute véritable négociation pour que la Palestine retrouve l’intégralité de sa terre et ses droits, l’entité sioniste empoisonne la vie politique internationale et diplomatique depuis plus d’un demi-siècle. Ce racisme religieux que les occidentaux et l’ONU refusent de combattre oblige à considérer que la seule alternative qui reste désormais pour en finir avec Israël est la guerre. Que voulez-vous qu’il reste quand des dirigeants refusent de voir la réalité des choses, d’entendre la voie de la diplomatie et donc de la sagesse ? Ainsi que je le rapporte dans mon livre, une mission d’enquête de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme conclut que « le projet politique fondateur de l’Etat d’Israël, l’instauration d’un « Etat juif » est porteur d’une discrimination à l’égard de la population non juive ». Si « l’Etat d’Israël est « l’Etat des juifs » comme le stipule l’article 7 de la loi fondamentale sur la Knesset, alors tout juif qui se trouve en dehors de cet Etat doit être considéré comme immigré. Une liste noire des Etats et sociétés qui commercent avec Israël, fournissent à cette entité du gaz, du pétrole – comme la Fédération de Russie, la Turquie, la Géorgie et quelques autres -, des armes et autres bien de consommation doit être dressée afin de dénoncer publiquement leur participation au massacre du peuple Palestinien et d’organiser un boycott progressif et massif de leur commerce. Il faut ainsi s’opposer comme le font une centaine d’organisations, de partis politiques, d’associations, y compris juives, à l’implantation de la société israélienne Agrexco à Sète et ailleurs en France. Ce n’est qu’un aspect du combat qu’il faut aujourd’hui mener contre cette entité raciste jusqu’à la contraindre à la raison car chaque jour elle vole la vie et la terre des Palestiniens.

Renforcer l’action commune des peuples contre l’impérialisme

Geostrategie : Revenons à l’Iran. Pensez-vous que la République Islamique d’Iran puisse affronter la crise provoquée par les occidentaux ?

J-L.I. : Crise est un bien grand mot. Je parlerai plutôt de nouvelle provocation occidentale et d’ingérence dans les affaires du peuple iranien. Non seulement elle le peut mais elle en sortira renforcée. Il faut savoir qu’ au-delà d’un appareil d’Etat en pleine modernisation, la République Islamique d’Iran dispose de militants révolutionnaires aguerris à la lutte contre les provocations occidentales, d’une jeunesse formée dans les écoles et Universités ouvertes à toutes les couches de la population qui soutient majoritairement le régime contrairement à ce que diffusent les médias occidentaux, de penseurs et d’intellectuels riches de la culture perse, d’une religion avec laquelle la corruption et l’enrichissement personnel contre l’intérêt général ne sont pas compatibles. Il ne faut pas oublier qu’en août 1953 les occidentaux ont eux-mêmes préparé le coup d’Etat pour renverser le régime démocratique de Mohammad Mossadegh afin d’installer au pouvoir la dictature des Pahlavi qui a plongé l’Iran dans un bain de sang. Quelques mois après son installation au pouvoir par les occidentaux, en 1954, un consortium composé de compagnies étasuniennes, anglaises, françaises et hollandaises se mettait en place pour gérer l’exploitation pétrolière de l’Iran au profit des actionnaires des grandes compagnies occidentales. Un véritable pillage de l’Iran s’est ainsi opéré pendant près de vingt-six années de dictature jusqu’à la Révolution islamique en 1978 et 1979. Il est évident que les dirigeants occidentaux entendent aujourd’hui dicter de nouveau à l’Iran sa politique économique tantôt en lui interdisant d’utiliser l’énergie nucléaire, tantôt en le menaçant, tantôt en exerçant des pressions économiques ou en essayant de déstabiliser son régime démocratiquement élu pour imposer une marionnette à leur solde afin de s’approprier ses richesses.

Geostrategie : Mais vous êtes vous-même athée et vous soutenez le pouvoir religieux de Téhéran ?

J-L.I. : Où est le problème ? Notre foi n’est pas la même mais je constate que le régime de Téhéran défend l’indépendance économique du pays, les nationalisations – même si celles-ci doivent aujourd’hui passer à un niveau qualitatif supérieur – et donc la possibilité pour le peuple Iranien d’améliorer ses conditions d’existence en participant plus fortement à la vie économique. On ne peut en dire de même du Vatican ou de l’entité sioniste qui sont deux des principales destinations du blanchiment de l’argent du crime organisé et du commerce des armes, ni des Etats-Unis avec leurs 60 millions de pauvres où la misère, contrairement à la République Islamique d’Iran, est en pleine expansion ! Quant à l’Union Européenne, donneuse de leçon de droits de l’Homme elle devrait commencer par s’occuper de ses 20 millions de chômeurs, de ses 70 millions de citoyens mal logés, de ses 80 millions d’autres qui courent un risque de pauvreté dont « la moitié d’entre eux est dans une situation de pauvreté durable » si j’en crois le Rapport conjoint 2008 sur la protection sociale et l’inclusion sociale de la Commission européenne ! Où sont les droits de l’homme pour ces habitants de la petite Europe ? Par ailleurs, la France a fait le choix de servir de refuge à une organisation armée logée à Auvers-sur-Oise, en région parisienne, qui était, voici peu de temps, classé sur la liste noire des mouvements terroristes du Département d’Etat étasunien et de l’Union Européenne. Elle vient d’en être retirée car les dirigeants anglo-saxons ont réalisé qu’ils avaient besoin de l’instrumentaliser pour développer une grande campagne contre la République Islamique d’Iran. Tout ce qui peut leur servir contre l’Iran révolutionnaire est bon. Il serait du reste intéressant de savoir de qui cette organisation reçoit des fonds et des armes en quantité impressionnante… Le gouvernement français devrait prendre garde. Que n’entendrait-on si l’Iran abritait sur son sol une organisation dont le but avoué serait de renverser le gouvernement français ?! Sans intervenir dans les affaires intérieures iraniennes, je pense que les dirigeants iraniens devraient revoir les conditions des échanges avec les pays de l’Union Européenne, tout particulièrement la France, et choisir des partenaires commerciaux plus fiables et respectueux de l’indépendance des peuples. Cela vaut pour l’Iran comme pour tous les peuples qui se lèvent sur tous les continents et qui doivent, au-delà de leurs croyances différentes, se rapprocher pour agir en commun contre l’impérialisme.

Geostrategie : Le conflit majeur dont vous parlez pourrait prendre des formes nouvelles ?

J-L.I. : Je le pense car les occidentaux semblent oublier qu’il ne peut y avoir de second Hiroshima puisque cela signifierait la fin de l’Humanité. Le président étasunien Obama qui a pris un ton aux relents de guerre froide vis-à-vis de la Fédération de Russie devrait bien réfléchir à changer d’attitude contre le cœur de l’Eurasie. De même, son implication et celle de son administration – CIA, Institut de l’hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération(7) et Commandement Sud des Etats-Unis (Southcom) – dans le coup d’Etat en juin dernier contre Manuel Zelaya, président démocratiquement élu du Honduras, ne fait que confirmer la poursuite de la politique belliciste et agressive de ses prédécesseurs. Vous constaterez au passage la disproportion du traitement dans les médias français entre le coup d’Etat étasunien au Honduras avec des centaines de morts et des milliers d’arrestations qui n’ont eu droit qu’à quelques toutes petites minutes d’antenne et le coup d’Etat manqué des occidentaux en Iran qui a fait chaque jour l’objet de commentaires aussi faux qu’abondants. Les Etats-Unis ne sont plus en état de dicter leur volonté au monde et leur président va devoir faire front sur le plan intérieur aux déceptions qui vont naître des promesses qu’il a faites pour être élu et qu’il ne pourra tenir. Sur le plan extérieur les guerres qu’il entretient et les nouvelles qu’il cherche à provoquer vont accroître l’endettement et contribuer au processus d’affaiblissement majeur des Etats-Unis et du capitalisme en faillite. Imaginez ce qu’il adviendrait de la société étasunienne dans un tel contexte politique, économique et social si son président noir était victime d’un odieux attentat raciste perpétré par un groupe sioniste ou des miliciens extrémistes blancs ?!… Imaginez ce qu’il adviendrait demain si les images captées par satellite et caméras sur le prétendu attentat contre le Pentagone en septembre 2001 étaient publiées ? Certains responsables du Federal Bureau of Investigation en ont une idée pour avoir fait saisir aux Etats-Unis certaines de ces bandes vidéos…Il est étrange, ne trouvez-vous pas, que cette manipulation et mise en scène hollywoodienne ait échappé aux « yeux du ciel » pour l’un des bâtiments les plus surveillés de la planète ? Sans doute faut-il encore laisser du temps au temps. Les occidentaux ne sont plus les seuls à maîtriser les nouvelles technologies et les peuples à qui ils ont pris leurs familles, leurs terres, leurs richesses, leur espoir, leur avenir n’ont plus rien à perdre. Ces « terroristes » là seront les libérateurs d’aujourd’hui comme l’étaient hier communistes et sans partis dans la Résistance contre le nazisme. A mains nues ou en costume cravate nous devons être à leurs côtés car pour eux comme pour nous, l’avenir c’est aujourd’hui la révolution ou la guerre.

 

Notes :

(1) Diplômé de l’Ecole des Hautes Sociales, de l’Ecole des Hautes Etudes Internationales et de l’ESJ, Jean-Loup Izambert est un journaliste indépendant qui a également exercé comme conseil en communication politique et communication de crise. Spécialisé depuis les années quatre-vingt cinq dans l’investigation économique, politique et financière, il est notamment l’auteur de plusieurs ouvrages : Le krach des 40 banques (Ed. du Félin, 1998), Le Crédit Agricole hors la loi ? (Ed. Carnot, 2001), Crédit Lyonnais, la mascarade (Ed. Carnot, 2003), ONU, violations humaines (Ed. Carnot, 2003), Faut-il brûler l’ONU ? (Ed. du Rocher, 2004), Les Démons du Crédit Agricole (Ed. L’Arganier, 2005), Pourquoi la crise ? (Ed. Amalthée, 2009)

(2) Lire Résistance, n°56, juin 2009 et le site Internet voxnr.com

(3) Source : Organisation Internationale du Travail.

(4) Source : Rapport sur les aides publiques aux entreprises, Inspection générale des Finances, des Affaires sociales et de l’Administration, janvier 2007.

(5) Le terrorisme sioniste, par Serge Thion, Ed. Akribeia, Paris (disponible ici).

(6) Sarkozy, Israël et les juifs, par Paul-Eric Blanrue, Ed. Oser dire (disponible ici).

(7) L’institut de l’hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération, aussi appelé « Ecole américaine » est un centre d’entraînement et de formation étasunien destiné à former des militaires et commandos pour contrer les forces progressistes et révolutionnaires du continent d’Amérique centrale et latine. Plusieurs chef militaires des dernières dictatures de ce continent soutenues par Washington en sont issus.

 

http://www.geostrategie.com/point-fort/le-capitalisme-en-crise-a-besoin-d%E2%80%99un-conflit-militaire-majeur

 

 

 

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