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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 21:06

 

 

http://generationm.over-blog.com/article-33980937.html

 


 

CYCLE DE CONFERENCES ISRAEL – AFRIQUE DU SUD

 

A l'origine, les Juifs n'ont pas voulu du sionisme


Article de presse paru dans le journal Le Courrier – 26 avril 2004

Propos recueillis par Rachel Haller.

 



PROCHE-ORIENT - Le conflit israélo-palestinien a de lointaines et puissantes origines

protestantes fondamentalistes. Philosophe et historien, Mohammed  Taleb exposera jeudi

prochain à Genève cette lecture nouvelle de l'histoire.


Philosophe, historien, Mohammed Taleb pose sur le conflit israélo-palestinien un regard neuf.

Plus question de parler d'enjeux géostratégiques et d'intérêts économiques. Pour lui, l'une des

clefs de compréhension réside dans l'idéologie développée il y a quatre cents ans par une

poignée de protestants intégristes.

Invité à Genève dans le cadre du cycle de débats publics sur les relations entre la Suisse,

l'Afrique du Sud et Israël organisés par le Centre Europe-Tiers Monde et l'Institut universitaire

d'études du développement, il exposera jeudi prochain ses thèses sous l'intitulé «Quelles

affinités religieuses et idéologiques entre l'Etat d'Israël et l'Afrique du Sud?». Rencontre.

 

Le Courrier: Vous défendez l'idée d'une «origine» chrétienne à l'actuel conflit

israélo-palestinien...

 

Mohammed Taleb: Contrairement à une idée fort répandue, le sionisme «juif» et son projet

colonialiste ne procèdent pas des différentes communautés juives, mais d'un fondamentalisme

protestant qui, lui, remonte à la Réforme. Plus précisément aux pèlerins du Mayflower, cette

poignée de protestants très pieux arrivés au début du XVIIe siècle

sur les côtes du Nouveau-Monde et considérés aujourd'hui comme les pères fondateurs des Etats-Unis.

Ces derniers, en réaction à une Contre-Réforme qui les avait chassés d'Angleterre, développèrent une

lecture très «littéraliste» des textes bibliques. Ils s'identifièrent au nouveau peuple d'Israël de retour

en Terre promise après une traversée Atlantique-Mer Rouge. Une conviction d'ailleurs partagée

par les premiers colons de l'actuelle Afrique du Sud. Cette idéologie a perduré et a donné

naissance à une théologie complètement folle. Le Christ doit revenir, certes, mais il est

possible d'agir sur l'horloge divine pour accélérer son retour en organisant un autre retour,

celui des Juifs en Palestine. C'est ce qu'on appelle le sionisme chrétien. Pendant les trois

siècles suivants, ces protestants sionistes vont tenter de convaincre les diverses communautés

juives du monde d'aller en Palestine.


Ce projet a-t-il trouvé un écho immédiatement favorable auprès des communautés

juives?


– Leur réponse globale et massive a été de le refuser. Les élites religieuses parce que seule la

venue du Messie pouvait organiser le retour des Juifs en Palestine. Les communautés libérales

des Etats-Unis parce qu'ils se considéraient comme une entité religieuse et non nationale. Et

les Juifs de gauche parce que la réponse à l'antisémitisme ne pouvait se trouver dans une

solution territoriale mais dans la lutte sociale. Etonnamment, le segment social qui va

succomber à l'idéologie du sionisme protestant est précisément le moins enraciné dans la

culture juive, à l'instar de Theodor Herzl. Tenu pour le créateur du sionisme, ce dernier a en

réalité été fortement influencé par deux éminences grises – protestantes –, le révérend anglais

Wiliam Hechler et une grande figure nationale suisse, Henri Dunant.


Deux personnalités fort éloignées dans l'espace et le temps des pèlerins de Mayflower...


– Depuis 1620, textes et exégèses ont assuré le continuum du sionisme chrétien. Aujourd'hui,

les héritiers du mouvement considèrent la création de l'Etat d'Israël en 1948 et l'occupation de

Jérusalem en 1967 non comme des événements politiques et historiques, mais comme des

marques de l'intervention divine. Ces événements sont les «signes des temps» annonçant la

venue imminente de l'Armageddon – la bataille finale dans le livre de l'Apocalypse – et le

retour du Christ. Cette interprétation est récusée par la majorité des Eglises protestantes, mais

malheureusement elle est l'une des composantes essentielles du redéploiement depuis les

années quatre-vingt des sectes évangéliques, pentecôtistes et néopentecôtistes.

Les chiffres sont d'ailleurs alarmants. Rien que pour les Etats-Unis, il y a entre cinquante et

soixante millions de fondamentalistes protestants qui épousent les thèses sionistes

chrétiennes. Depuis l'ère Reagan, on assiste de fait à une montée en puissance d'une droite

protestante, fondamentaliste et sioniste, qui fait le pari de la fameuse «guerre des

civilisations» et d'une «théologisation» des relations internationales.


Comment cette  «théologisation» se répercute-t-elle sur le conflit israélo-palestinien?


– On s'en doute, ces groupes aux Etats-Unis et en Europe, constituent la plus grande force de

pression pro-israélienne et contribuent massivement à la colonisation des territoires occupés.

Mais il est faux de réduire leur action à sa dimension économique, stratégique et militaire. Elle

procède aussi d'une intimité culturelle, idéologique et affective. Les mouvements sociaux

d'aujourd'hui devraient d'ailleurs en tenir compte. L'immense majorité des militants, souvent

issus d'un courant marxiste «survalorisant» les enjeux stratégiques et économiques, négligent

en effet les aspects religieux, anthropologiques et culturels. Quand on parle par exemple de

mondialisation, on se concentre essentiellement sur sa composante économique néolibérale,

alors que la mondialisation est un phénomène ternaire. L'économie, ou plus précisément le

capitalisme financier, est liée à un élément techno-scientifique (qui s'exprime notamment à

travers les OGM) et à un autre idéologico-culturelle: l'occidentalisation culturelle du monde.

 

Cette sous-estimation diminuerait-elle l'efficacité des résistances à l'expansionnisme

israélien et étasunien?


– Le divorce entre gauche et spiritualité, entre justice sociale et épanouissement de soi permet

la captation à la fois marchande et fondamentaliste des aspirations spirituelles des citoyens.

L'un des enjeux les plus importants qui se posent aujourd'hui au mouvement social européen

est d'élaborer une véritable critique du capitalisme. Ne pas le limiter à un «simple mode de

production économique» mais le considérer aussi comme un processus politique, scientifique,

culturel, artistique... L'anticapitalisme doit s'élaborer dans une optique multidimensionnelle de

véritable «réenchantement» du monde.

 

Tiré du site internet  www.lecourrier.ch

 


http://generationm.over-blog.com/article-33980937.html

 

 Qu'est ce que

Le judéo-sionisme : fusion du politique et du religieux



L’idéologie sioniste est certes au départ (Theodor Hezl
) une idéologie politique (critiquée et dénoncée encore aujourd’hui par certains Juifs religieux – orthodoxes –, comme par exemple les Neturei Karta), MAIS ELLE PREND SES SOURCES – qu’on le veuille ou non – dans le judaïsme talmudique !* Alors sont-ils des croyants ? Des opportunistes ? Des hérétiques du Judaïsme originel (de la Thora) ? Cela m’importe peu en fait. Ce qui m’importe c’est qu’aujourd’hui la majorité des Juifs sionistes utilisent ces préceptes judaïques (Thora modifiée et Talmud) pour entretenir leur idéologie sioniste**, et c’est ce courant qu’il faut dénoncer et combattre. L’antisémitisme n’a rien à voir avec ce débat !
 

 

(Note d'eva : Pour moi, le sionisme est une idéologie extrémiste de domination et de mort. Elle est d'autant plus dangereuse et à dénoncer sans répit, qu'elle risque de provoquer la guerre contre l'Iran et donc l'apocalypse nucléaire qui emportera l'humanité. De ce fait, je suis très remontée contre cette idéologie malsaine, perverse, mortifère). 

 

* On pourrait presque dire que l’origine du sionisme est laïque, et que la maintenance (ou le fer de lance de la colonisation et des génocides) puise sa source dans le fanatisme (ou extrémisme) talmudique.

** Israël existe grâce à un mouvement politique laïque ; par contre c’est (toujours) la Loi rabbinique qui a autorité. Cherchez l’erreur !

 

 

Judaïsme, Thora, et Talmud

On appelle judaïsme la religion de Juda (Yehouda en hébreux), un des douze fils de Jacob (qui ont chacun donné naissance à douze tribus). Lors de la destruction du premier temple de Jérusalem par Nabuchodonosor en 597 AC (première diaspora), dix des douze tribus israélites furent conduites à l’exil et « perdues ». Les Juifs sont ainsi les descendants des deux restantes : Binyamin (Benjamin) et Yehouda (Juda) mais ils prirent le nom dérivant des gens de Yehouda, tribu de la royauté, (depuis le roi David) Yehoudi ! Puis transformé en latin, judaïsme, juda, judio, juden, jew ...

 

La religion de Juda était l’application de la Loi, la Thora ou l’ancien testament : Génèse, Exode, Lévitique, Nombres, et Deutéronome ; soit cinq livres qu’on appelle le « pentateuque ». A noter également que « le vrai judaïsme » (orthodoxe) est antérieur à la compilation des cinq livres bibliques que nous connaissons (et qui ont connu divers ajouts et abrogations des mains des rabbins). 

Le Talmud
, quant à lui, est conçu en deux parties, l’ancienne « Mishnah »  et la nouvelle « Gemara ». La première comprend 62 traités divisés en 532 chapitres. La Gemara contient des discussions, des explications, des commentaires, ainsi que des commentaires commentés sur les 532 chapitres de Mishnah. La Gemara est environ onze fois plus grand que le Mishnah.

 

Après la mort de Jésus-Christ, le Talmud, (Mishnah seulement) était enseigné verbalement par nos rabbins. Rien n’était écrit. Au IIème siècle, quelques rabbins prirent la responsabilité de recueillir et de rassembler ces commentaires verbaux et d’en faire des livres. L’idée vient de Rabbi Akiba vers l’an 135, sous l’empire d’Adrien. (lire plus)

 

 

Un nouveau judaïsme est né

Il est essentiel de noter que Le Talmud est postérieur au judaïsme « originel » (postérieur à la Thora, aux Psaumes, …). Je vous invite à lire à quoi ressemble l’élévation spirituelle enseignée dans ces livres hérétiques. Si vous pensez que je « blasphème » ou que je critique injustement le judaïsme (talmudique), c’est que vous êtes soit Juif, soit un goy qui assume parfaitement d’être pareil qu’un cochon … qui a des problèmes gastriques (le sens du détail ces rabbins !), Talmud, Orach Chaiim 57, 6a. 

En fait le Talmud, ces soi-disant commentaires sur la Thora* (plutôt des commentaires subtils du satanisme !), représentent ni plus ni moins que l’apologie du peuple élu poussée à son paroxysme !

 

 

suite ici :

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Affaire de Toulouse :

Point de vue d'un organe sioniste

J’accuse ! – Par Elie Levy
Publié le : 25 mars 201
  

Maintenant que le temps du recueillement est terminé, vient le temps de la compréhension et de l’accusation. Mercredi dernier, rue de Toulouse à Tel Aviv, à la résidence de l’ambassadeur de France en Israël, une cérémonie commémorative s’est déroulée à la mémoire des victimes juives de Mohamed Merah, en présence de Monsieur Alain Juppé. Quelle coïncidence ! Le meurtrier se prénomme Mohamed, et la cérémonie se déroule rue de Toulouse !

 

Cet islamiste français n’a pas hésité, après avoir abattu des militaires français pour « punir » ces soldats de leur engagement en Afghanistan, à assassiner sauvagement, méthodiquement, froidement et de façon programmée un rabbin et ses deux enfants, et une petite fille de 8 ans.

Sa motivation était la vengeance. Il voulait venger les enfants palestiniens, dont l’image emblématique est Mohamed Al-Dura, la fausse victime du faux reportage que France 2 a présenté il y a 12 ans sous la signature du chef de son bureau d’informations en Israël,  Charles Enderlin.


Mohamed Merah est coupable des crimes odieux qu’il a commis, mais il y a aussi les autres responsables de cette tragédie. Ceux qui par leur aveuglement volontaire n’ont pas voulu voir la vérité.

J’accuse ici les présidents successifs qui depuis 10 ans, n’exigeant pas la vérité sur l’affaire Al-Dura, ont laissé se propager le plus grand mensonge antisémite et anti-sioniste – c’est devenu la même chose- des temps modernes ;
J’accuse les différents locataires du Quai d’Orsay, et en particulier le dernier, celui qui, la larme à l’ œil, est venu en Israël rendre un dernier hommage aux victimes juives, de nourrir, par ses déclarations de politique étrangère, un anti-sionisme qui fatalement se traduit par de l’antisémitisme.
J’accuse les 4.000 signataires de la pétition du Nouvel Observateur  d’avoir soutenu de façon corporatiste le faussaire Enderlin.
J’accuse Charles Enderlin d’avoir validé, couvert et conforté sciemment voire idéologiquement un faux reportage sur la fausse mort de Mohamed Al-Dura. Je l’accuse de ne pas, au nom de son ego, reconnaitre le mensonge.
J’accuse la plupart des journalistes, et en particulier les pourvoyeurs de l’information comme l’AFP, de distiller de fausses informations, et d’utiliser un vocabulaire spécieux lorsqu’ils parlent d’Israël. D’utiliser des termes de « colons » pour les uns et de martyrs pour les autres.  Je les accuse de maquiller la vérité en donnant une image dénaturée des 2 antagonistes du conflit au Moyen Orient.
J’accuse la direction de la chaîne publique FR2 d’avoir diffusé un documentaire d’Etienne Leenhardt intitulé « un œil sur la planète » qui ressemble plus à un réquisitoire truffé de mensonges et de calomnies qu’à un documentaire impartial
J’accuse certaines organisations juives ou non juives telles que l’Union des Etudiants Juifs de France ou encore l’American Jewish Comittee, et son ex déléguée en France d’avoir fait tenir des propos ambigus.
J’accuse les autorités françaises de laisser se développer en France des zones de non-droit ou on peut se procurer facilement aussi bien un paquet de cigarette, qu’ un kilo de cocaïne ou une kalachnikov
J’accuse les politiques de tout bord, de l’extrême droite jusqu’à l’extrême gauche de laisser des groupuscules organiser des actions de boycott  anti-israéliens dans les grandes surfaces et dans les rues, où marcher avec une kippa sur la tête est synonyme de risque d’agression.
Je les accuse d’avoir abandonné l’espace public à l’islamisme radical.
J’accuse tous les  Glavany de quelque parti qu’ils soient d’avoir voulu donner d’Israël l’image d’un pays raciste ou règne l’apartheid.
J’accuse le président de la République d’entretenir un double discours. Je l’accuse de n’avoir rien compris a la problématique du Moyen Orient, d’avoir, en les accueillant en grande pompe, donné  une espèce de blanc-seing à des dictateurs arabes.  Je l’accuse de tenir d’un côté le discours de « l’ami » qui critique Israël et lui demande de faire tous les sacrifices et toutes les concessions, qui demande à l’Etat hébreu de la retenue, et ne dit mot sur la pluie de roquettes qui s’abat sur les populations de Sederot, d’Ashkelon ou d’Ashdod, et bientôt sur Tel Aviv.

Je suis reconnaissant à tous ceux qui aujourd’hui ont pris conscience de l’importance du combat que mène Philippe Karsenty pour rétablir la vérité.
Je suis reconnaissant à Philippe Karsenty d’avoir consacré 10 années de sa vie pour rétablir, la vérité, l’honneur d’Israël, et de son armée dans ce que, sans risque de se tromper, on peut qualifier d’affaire Dreyfus des temps modernes.
« Le mensonge engendre la haine, et la haine engendre la violence »  a écrit Philippe Karsenty. Comment ne pas adhérer a sa réflexion ?

La violence a engendré ce crime odieux qui a vu un père, ses deux enfants et une fillette de 8 ans mourir assassinés

Tous se disent aujourd’hui solidaires. Fallait-il attendre la tragédie pour prendre conscience ?

Oui, tous solidaires aujourd’hui mais demain ?

 

Par Elie Lévy – JSSNews
Les articles publiés en « Tribune Libre » n’engagent que leurs auteurs et aucunement la rédaction de JSSNews.

 

http://jssnews.com/2012/03/25/jaccuse-par-elie-levy/



 

Le principal problème, pour beaucoup de Juifs, c'est leur communautarisme exacerbé. Et donc ils se coupent du reste de la population. Et donc ils sont rejetés... Voilà pour moi le fondement du racisme anti-Juifs (note d'eva)

 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 20:58
La crise, une aubaine pour les entreprises
23 mars 2012
Frankfurter Rundschau
Vlahovic

Licenciements facilités, salaires réduits, âge de la retraite repoussé : sous la pression de la crise, les gouvernements européens réécrivent le droit du travail, à la grande satisfaction des patrons.


La crise fait rage en Grèce, en Espagne, en Italie et au Portugal. Tout le Sud de l’Europe est à genoux. Tout le Sud de l’Europe ? Non. Dans ces pays, les vieilles revendications de certains se réalisent. Celles de Juan Rosell, par exemple, président de l’organisation patronale espagnole CEOE.

Pendant des années, il a réclamé un assouplissement de la protection contre le licenciement. Aujourd’hui, le gouvernement a accédé à son désir. "Ce ne sera pas la dernière réforme du marché du travail", prophétise Juan Rosell, sûr de son succès. La crise, c’est sa chance.

Les droits des travailleurs partout rognés

Les entreprises européennes reprennent du poil de la bête. Sous la pression de la récession et des dettes publiques, les gouvernements rognent partout sur les droits des travailleurs et compriment les coûts salariaux. L’objectif est de devenir plus abordable et donc plus attractif pour les investisseurs. "L’Europe est en passe de devenir un paradis pour les patrons. Sur le dos des travailleurs", déplore Apostolos Kapsalis, de l’institut de recherche de la confédération syndicale grecque GSEE.

Face à l’explosion du chômage et aux consignes de rigueur de l’UE, les syndicats sont sur la défensive. Notamment en Grèce, où le gouvernement a sabré dans les salaires minimums et les allocations de chômage. "Il faut s’attendre à des réductions massives de salaires", prévient Michala Marcussen, de la banque Société Générale.

L’âge de départ à la retraite a été repoussé, ce qui non seulement évite à l’Etat d’avoir à payer des pensions, mais qui augmente également le nombre de candidats sur le marché du travail, exacerbant ainsi la concurrence pour l’emploi. "La Grèce est le cobaye du laboratoire des réformes européennes", lâche Apostolos Kapsalis. "Ici, on teste les mesures d’austérité qui peuvent passer". Des programmes analogues ont d’ores et déjà été mis en œuvre dans d’autres pays, prévient le syndicaliste.

En Espagne, par exemple, où le gouvernement a réformé le marché du travail en février sans négociation préalable avec les syndicats – "de manière très agressive", comme l’a reconnu lui-même le ministre de l’Economie Luis de Guindos. Les premiers à bénéficier de ces réformes sont les entreprises : "Il s’agit ni plus ni moins que de renforcer leur marges bénéficiaires – et, à court terme, cela ne peut passer que par une réduction des coûts salariaux", fait observer Patrick Artus, économiste à la banque française Natixis.

La vague de réformes ne touche pas seulement les petits pays. En Italie aussi, le président du conseil, Mario Monti, envisage de sabrer largement dans les droits habituels des travailleurs. Ainsi, la protection contre le licenciement et ses règles strictes sont appelées à disparaître. Une première tentative avait déjà eu lieu en 2002 mais avait fait long feu face aux levées de bouclier de la population.

Une nouvelle occasion se présente aujourd’hui – et le président du conseil ne veut pas la laisser passer. "Sur les questions de politique économique, Mario Monti se trouve exactement sur la même ligne que nous", se félicite Emma Marcegaglia, la présidente de la confédération industrielle Confindustria. 

Des mesures qui plombent la croissance

Les dirigeants politiques européens ont pris pour modèle l’Allemagne, où l’Agenda 2010 et la modération salariale ont dopé la rentabilité des entreprises, et où la crise est surmontée depuis longtemps. "Sur le plan de la concurrence internationale, la seule solution dont dispose l’Europe pour faire face aux puissances qui montent, comme la Chine ou le Brésil, est de devenir aussi compétitive que l’Allemagne", a déclaré la chancelière Angela Merkel en janvier.

Le niveau des salaires allemands et la productivité allemande servent ainsi de mètre-étalon à la concurrence européenne – y compris à la France, qui a perdu des parts de marché à l’international au profit d’autres pays, pendant que l’Allemagne confortait sa position sur le marché. D’après les calculs de la Commerzbank, les productions automobiles française et italienne ont dévissé de près de 30% entre 2004 et 2011, quand sur la même période, les constructeurs allemands voyaient leur production bondir de 22%.

Force est de constater que les réformes du marché du travail ne sont pas des mesures anticrise de court terme, mais s’inscrivent dans la durée. Car les Etats se mettent mutuellement sous pression au travers de leurs stratégies de réduction des coûts. Même des pays à bas salaires, comme la Croatie et la République tchèque, doivent introduire davantage de souplesse sur leur marché du travail et revoir leurs coûts salariaux à la baisse pour relancer la compétitivité, prévient le FMI.

Cette émulation entre Etats membres a également les faveurs de l’UE, qui veut faire de l’Europe la région la plus compétitive du globe à l’horizon 2020. "Nous avons l’obligation de définir une stratégie de croissance", a déclaré le président de la commission européenne, José Manuel Barroso.

Cette relance de la compétitivité par le biais d’une réduction des coûts salariaux se fait au détriment des revenus – et donc de la consommation des ménages. "Les mesures plomberont la croissance et le marché du travail pendant quelques années", prédit Patrick Artus. 

Reste à savoir si les premiers intéressés y sont favorables. Les syndicats portugais viennent de lancer un appel à la grève générale, et les Espagnols leur emboîtent le pas. Apostolos Kapsalis, le syndicaliste grec, invite les Allemands à davantage de solidarité : "Car aujourd’hui, c’est chez nous que l’on rogne – mais demain, ce sera de nouveau votre tour".

Traduction : Jean-Baptise Bor

Sur le web
Italie

Une réforme à l’allemande ?

Le gouvernement de Mario Monti devait boucler ce 23 mars la réforme du Code du travail, et en particulier de l’article 18, qui régit les licenciements abusifs. Une réforme invoquée depuis des années par le patronat italien, qui attribue la faible compétitivité de l’industrie italienne à la difficulté de licencier. Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’était parvenu à prendre à bras le corps la question à cause de la résistance acharnée des syndicats.

Le noeud de la réforme, explique La Repubblica, c’est l’abolition de l’obligation  de réintégrer le salarié licencié pour raisons économiques, lorsque le Tribunal du Travail juge que ces motifs sont insuffisants. Le juge ne pourra en effet plus s’exprimer sur la validité des motifs, mais uniquement obliger l’entreprise à indemniser le salarié licencié si le licenciement n’est pas justifié.

La réforme introduit en revanche des mesures qui visent à pérenniser l’emploi des travailleurs précaires ainsi qu'une nouvelle forme d’indemnisation du chômage. Alors que la réforme doit encore passer devant le Parlement, la CGIL, le principal syndicat du pays, a déjà menacé une grève générale.

Le gouvernement Monti est-il en train de commettre sa première grosse erreur ?”, s'interroge Gian Enrico Rusconi dans La Stampa. Le chef du gouvernement a en effet affirmé vouloir s’inspirer du modèle allemand, tout en oubliant que ce dernier se basait essentiellement sur la concertation avec les partenaires sociaux. Un aspect qu’il a jusqu’à présent ignoré, tout en faisant référence à l’exigence d’aligner l’Italie sur les autres pays européens, explique Rusconi :

Il est temps que Monti argumente mieux la dimension européenne de l’action de son gouvernement, sans faire référence uniquement au marché, aux bourses ou aux autres indicateurs dont il est bien conscient qu’ils n’ont qu’une valeur relative. […] J’imagine que les “techniciens” savent quelle ressource extraordinaire et irremplaçable pour l’efficacité du système de l’emploi le consensus social représente.

 

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1679621-la-crise-une-aubaine-pour-les-entreprises

 

 

Licenciements facilités, salaires réduits, âge de la retraite repoussé : sous la pression de la crise, les gouvernements européens réécrivent le droit du travail, à la grande satisfaction des patrons.

La crise fait rage en Grèce, en Espagne, en Italie et au Portugal. Tout le Sud de l’Europe est à genoux. Tout le Sud de l’Europe ? Non. Dans ces pays, les vieilles revendications de certains se réalisent. Celles de Juan Rosell, par exemple, président de l’organisation patronale espagnole CEOE.


 [Lire l'article complet sur presseurop.eu]

(Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")

 

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"Les moyens de surveillance deviennent très accessibles, donc la surveillance se développe", note la Cnil.

Vidéo-surveillance, géolocalisation, fichage... les moyens à la disposition des entreprises pour garder un oeil sur leurs salariés sont nombreux, certaines en profitant en toute légalité, tandis que d'autres sont soupçonnées d'en abuser, comme Ikea récemment.


 [Lire l'article complet sur tempsreel.nouvelobs.com]

(Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")

 


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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 20:41

 

Cliquez ici pour en savoir plus sur cet auteur

Madame Hashizume Bun, survivante du bombardement de Hiroshima et Auteur de "Le jour où le soleil est tombé...

 

 

 

http://fukushima.over-blog.fr/article-message-d-hiroshima-a-l-attention-des-japonais-et-de-tous-les-peuples-du-monde-102275917.html

 

 

précisions :

Hashizume Bun auteur du livre : "Le jour ou le soleil est tombé, j'avais quatorze ans à Hiroshima"
Paru en 10/2007


http://www.crdp-nice.net/communication/Semaine_de_la_presse/lejourolesoleilesttomb.pdf
http://www.livre-hiroshima.com/


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Message d’Hiroshima à l’attention des Japonais et de tous les peuples du monde

                    29 mars 2011                                   

HASHIZUME Bun, survivante d’Hiroshima

Je suis une ‘atomisée’ rescapée du bombardement d’Hiroshima. J’habite à Tôkyô. J’ai 80 ans.
Le 11 mars 2011, lorsqu’a eu lieu le Grand Tremblement de Terre du Nord-Est du Japon suivi de la catastrophe nucléaire de Fukushima, j’étais en train d’écrire un livre sur le bombardement atomique survenu soixante-six ans auparavant et sur la vie de la population civile d’Hiroshima avant et après le bombardement. J’avais déjà rédigé la majeure partie de cet ouvrage, mais accablée par la douleur que provoqua en moi l’accident nucléaire de la centrale nucléaire de Fukushima, j’ai voulu finir la rédaction du dernier chapitre sur le lieu même du bombardement atomique, à Hiroshi
ma, ma ville natale.

Tard le soir, en foulant le sol d’Hiroshima, je sentais un lourd fardeau peser sur mes épaules et, pendant un temps, je ne pouvais plus mettre un pied devant l’autre. A chaque fois que je revenais à Hiroshima, j’avais pour habitude de commencer par me rendre à pied au mémorial pour les morts situé dans le Parc de la Paix et de discutais avec les membres de ma famille qui se trouvent là, ainsi qu’avec mes amis, ou de simples connaissances, et avec tous ceux qui sont morts ce jour-là dans une horreur qui dépasse l’entendement. Mais cette fois-ci, plutôt que de prier, je leur ai demandé :
    Donnez-moi encore pour un temps la santé,
    Donnez-moi de la force,
    Dites-moi ce que je peux faire, guidez-moi s’il vous plaît.

Ce jour-là, j’ai été atomisée à 1,5 kilomètre de l’hypocentre de la bombe. J’ai été très gravement blessée et j’ai frôlé la mort mais j’ai pu survivre grâce à l’aide de trois personnes qui m’ont sauvé la vie.
Lorsque nous vivions dans les baraques, je souffrais de maladies fulgurantes dues à la radioactivité telles que, par exemple, de fortes fièvres, des saignements de nez et des gencives, de terribles diarrhées et vomissements, des taches pourpres sur tout le corps ou la perte des cheveux. Pourtant, là encore miraculeusement j’ai pu survivre. Cependant par la suite et jusqu’à aujourd’hui, j’ai souffert de nombreuses maladies et il n’est pas un seul jour où j’ai été en bonne santé.

Parmi toutes les maladies, un des maux les plus pénibles est le « chancellement des atomisés ». Cette maladie se manifeste par un état d’épuisement difficilement supportable.
Plusieurs fois j’ai imploré le médecin « Docteur, ne serait-ce qu’une journée ou même une heure, faites-moi me sentir fraîche et légère. » Mais cela ne s’est jamais réalisé. En allant me coucher le soir, je priais Dieu, « Faites que je ne me réveille pas demain matin. »

Toutes ces maladies étaient dues à l’irradiation interne. Toutes les substances contaminées par la radioactivité que nous avions ingérées, notamment l’eau que nous avions bue, la nourriture ou l’air, ces substances continuent sans cesse leur réaction à l’intérieur même de l’organisme et bouleversent les gènes. Cela se poursuit jusqu’à la mort.


Finalement, récemment on en parle dans les médias : le césium qui détruit les fibres musculaires serait à l’origine du « chancellement des atomisés », et c’est ici, à Hiroshima, que je l’ai appris tout dernièrement.
Ceux qui ce jour-là étaient sous la pluie noire, ceux qui sont entrés dans la ville pour venir secourir les victimes ou chercher des proches, mais pas seulement les victimes de la bombe, tous les atomisés victimes des essais nucléaires, des accidents des centrales, tous ceux-là sont victimes d’irradiations internes.

L’irradiation interne a toujours été sciemment dissimulée. Maintenant, du fait de l’accident de la centrale de Fukushima, enfin, on voit apparaître le terme « irradiation interne », mais on ne voit quasiment aucune explication précise de ce dont il s’agit.
Sans doute parce qu’alors il ne serait plus possible de continuer à développer l’exploitation des centrales nucléaires.

« L’énergie nucléaire est une énergie propre », « l’énergie rêvée » entendait-on à une époque mais, après les accidents des centrales de Tchernobyl et de Three Mile Island, on l’entendait un peu moins.
Cependant, ces dernières années, beaucoup de pays dans le monde se sont remis à la course à la construction de centrales nucléaires. On a appelé cela « la Renaissance des centrales nucléaires ». Voyant cette évolution, j’ai alerté sur le fait qu’inévitablement, dans un futur pas bien lointain, il y aurait quelque part sur terre un accident dans une centrale nucléaire.


Cela se produit actuellement dans mon pays et qui plus est, chaque seconde, il y a des fuites ininterrompues de substances radioactives très concentrées. Il n’y a pas de moyen pour stopper cela de façon sûre et l’on ne peut prévoir quand cette situation critique prendra fin.


Au Japon, pays de petite superficie et situé en zone sismique, il y a plus de 50 réacteurs nucléaires. De plus, ils sont regroupés et établis sur des plaques produisant de nombreux tremblements de terre, régions à faible population.


Par ailleurs, à Fukushima, dans la centrale numéro 1 de Fukushima, il y a six réacteurs qui forment une chaîne s’enfonçant dans la spirale du danger. En outre, à la centrale numéro 2 de Fukushima il y a aussi quatre réacteurs qui ont subi des dommages. Après le grand tremblement de terre du Nord-Est, le 15 mars, il y a eu un grand tremblement de terre à Shizuoka. On dit que, dans première moitié de ce siècle, se produira inévitablement Le Grand Tremblement de Terre du Tôkai et de la Baie de Suruga. C’est là que se trouve l’une des centrales majeures qu’est celle de Hamaoka.


Sur la zone très sismique de la côte de la Mer du Japon, les centrales nucléaires sont nombreuses, en particulier dans la préfecture du Fukui que l’on appelle « le Ginza des centrales nucléaires » (en référence au quartier très animé et dense de Ginza à Tôkyô).

    À la population du Japon,
Est-ce une bonne chose que le Japon, victime des bombes atomiques soit devenu le pays coupable d’une telle émission de radioactivité ?
Il n’y a plus de temps à perdre. Agissons pour que soient arrêtées les centrales actuellement en activité.
Aux populations du monde entier, je vous en prie, apportez-nous votre soutien.
Demandons haut et fort que sur la Terre, naturellement, il n’y ait plus de construction de centrales nucléaires, mais aussi que l’on stoppe toutes les centrales en activité et que soient reclassés les réacteurs nucléaires.

En tant qu’atomisée de la bombe, j’ai lutté contre le nucléaire au Japon et à l’étranger. Cela parce qu’il y a la menace que la vie sur Terre soit détruite, non seulement par les bombes atomiques ou les bombes à hydrogène, mais aussi par les centrales nucléaires.
Même lors de leur fonctionnement ordinaire, les centrales nucléaires rejettent de petites quantités de particules radioactives qui contaminent la mer, l’air et le sol. La dangerosité de ces rejets de particules radioactives en faibles quantités est occultée.

Il n’y a pas que l’être humain qui ait reçu la vie sur Terre. N’est-il pas indécent que l’être humain, pour son propre bénéfice, sacrifie les autres espèces vivantes ?
Ouvrir la voie vers une vie en harmonie avec la nature ne devrait-il pas être la sagesse humaine ?
Par ailleurs, nous qui vivons entre le 20ème et le 21ème siècle, nous ne nous sommes vus confier qu’un court laps de temps dans la longue histoire de l’humanité. Est-ce que nous ne sommes pas simplement supposés passer le relais entre nos aïeux et les générations à venir ?

Nous, les atomisés des bombardements ainsi que les atomisés des accidents des centrales nucléaires et des essais nucléaires, avons souffert toute notre vie ; de même, les atomisés de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima souffriront désormais sans cesse.
On voit tous les jours dans les médias les gens endurer des conditions de vie difficiles dans les camps de réfugiés.
Et en voyant des nourrissons innocents et des enfants ne pas perdre leur vitalité même dans de telles conditions, j’ai le coeur meurtri mais j’y vois en même temps un espoir.
La radioactivité est particulièrement nocive pour les enfants et empêche leur croissance.
    La radioactivité ne connaît pas les frontières.
    Pour secourir les enfants qui sont l’avenir,
    Tous ensemble, dans le monde entier,
    Donnons-nous la main et levons-nous contre le nucléaire 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 19:16
Israël rompt les ponts avec le Conseil des droits de l'homme

Agence Reuters,  le 26-03-2012 à 15h45

JERUSALEM (Reuters) - Israël a annoncé lundi avoir rompu tout contact avec le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme à la suite de sa décision la semaine dernière d'ouvrir une enquête internationale sur les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.
Cette rupture, annoncée par le ministère des Affaires étrangères, signifie que la mission d'information que le CDH espérait envoyer sur le terrain ne sera pas autorisée à entrer en Cisjordanie ainsi qu'en Israël.  (..)



Une telle réaction pourrait-elle ressembler à un aveu de culpabilité ? A chacun de s'en pénétrer.

 






Ce litige est l'un des plus difficiles à régler, en raison du soutien inconditionnel et souvent illogique du gouvernement US à celui de Tel Aviv. Il y en a d'autres bien entendu. Ne serait-ce que dans les Balkans (Kosovo en particulier), en Côte d'Ivoire ou ailleurs (se souvenir du Rwanda).
Alors que devraient disparaître les frontières, les conflits, les gouvernements et leurs sponsors plus ou moins occultes, se perpétuent ainsi des incitations à la haine. En tout cas, celle-ci est particulièrement tenace depuis 1948 (sans compter les heurts qui avaient eu lieu auparavant). Il est vrai que les incitateurs étrangers, en particulier anglo-saxons, sont pour une grande part dans cet imbroglio (déclaration Balfour).
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Et à ce sujet, on m'envoie ce post :

 
ONU_Israel.jpg JERUSALEM - Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé lundi avoir décidé de rompre tout contact avec le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, à la suite de l'annonce par cette instance d'une enquête sur les conséquences de la colonisation.

Le ministère des Affaires étrangères a pris la décision de rompre tout contact avec cette organisation, a affirmé à l'AFP le porte-parole du ministère, Yigal Palmor, précisant que cette mesure n'avait pas encore été notifiée au Conseil.

Ce dernier a déclenché la colère d'Israël après avoir donné jeudi son feu vert à la mise sur pied de la première mission d'enquête internationale indépendante sur l'impact des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussitôt fustigé l'hypocrisie du Conseil des droits de l'Homme tandis que les Affaires étrangères qualifiaient sa décision de surréaliste.

Le chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, avait laissé entendre dimanche qu'Israël allait cesser de coopérer avec cette instance des Nations unies.

Cet organisme hypocrite n'a rien à voir avec les droits de l'Homme. Son parti pris et son manque d'objectivité sont évidents, et nous n'avons aucune raison de coopérer avec lui, avait affirmé M. Lieberman.

Nous ne serons pas acteurs dans ce théâtre de l'absurde car 70% des décisions de ce Conseil sont hostiles à Israël. Nous envisageons de demander aux pays libres, comme les Etats-Unis, de s'en retirer, avait-il ajouté.

Israël ne fait pas partie de ce Conseil, mais a le droit de s'y exprimer dans certaines conditions. Il ne peut ni voter ni présenter de motions.

La résolution du Conseil a été saluée en revanche comme une victoire par l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.


Une résolution de l'ONU pour enquêter sur les colonies israéliennes

 

Le logo de l'ONU lors d'une réunion générale en juillet 2010.

 

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a donné son accord à la mise sur pied de la première mission d'enquête internationale indépendante sur les conséquences des colonies israéliennes sur le "territoire palestinien occupée, y compris Jérusalem-Est", jeudi 22 mars.

Les quarante-sept Etats membres du Conseil ont ainsi adopté par trente-six voix pour, une contre et dix absentions, une résolution présentée par les Palestiniens décidant l'envoi d'une "mission d'enquête internationale indépendante (...) pour enquêter sur les conséquences des colonies israéliennes sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels du peuple palestinien". C'est la première fois qu'une telle mission est mise sur pied, a indiqué un porte-parole du Conseil.

LES ÉTATS-UNIS, SEULS À VOTER CONTRE

Le représentant du Pakistan, qui annonçait la résolution, a expliqué que les"colonies israéliennes (...) sapent la réalisation de la solution à deux Etats" et a recommandé aux Etats membres du Conseil, où "la Palestine" a le statut d'observateur, d'adopter le texte. Alors que l'Espagne et l'Italie ont appelé à l'abstention, les Etats-Unis ont été les seuls à voter contre le projet de résolution.

Le représentant américain a expliqué que "la position américaine vis-à-vis des colonies était claire et n'avait pas changé", mais il a fait valoir que "des négociations directes" étaient la seule solution.
De son côté, le représentant d'Israël, qui n'est pas membre du Conseil, a indiqué que la résolutiion était "injustifiée et contreproductive" et a par ailleurs estimé que le Conseil "jette de l'huile sur le feu".

Source: Le Monde

Voir aussi sur Israël :
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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 17:28

 

Bouclier: les positions russe et américaine inchangées (Medvedev)
09:41 26/03/2012
La Russie et les Etats-Unis n'ont pas modifié leurs positions sur la mise en place d'un bouclier antimissile en Europe, mais il reste du temps pour se mettre d'accord, a déclaré le président Dmitri Medvedev à l'issue d'une rencontre avec son homologue américain Barack Obama.

"Nous avons constaté qu'il y a avait encore du temps et qu'il était nécessaire d'intensifier la coopération et l'examen de toutes les questions liées à la réalisation du projet de bouclier américain", a annoncé M. Medvedev, soulignant toutefois que les positions des parties étaient inchangées.


La suite de la dépêche est ici

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C'est un dossier brûlant qui continue à faire polémique. Les autorités US refusent de garantir que ce bouclier n'est pas tourné contre la Russie.  Il s'agit donc d'une menace délibérée, d'une provocation latente, mais durable.

 




Aussi longtemps qu'il n'y aura pas de clarification des positions, nous serons dans une situation fort proche de la Guerre Froide des années 50-60. Les médias n'en parlent guère. En cas de "problème", c'est l'Europe qui risque de faire les frais d'une provocation de trop, ou d'un incident mal maîtrisé. Est-ce bien ce que l'on veut ?
C'est pourquoi il est si important, déjà, de se désolidariser complètement du "grand frère" d'outre-Atlantique : on ne peut en retirer que de cuisantes conséquences.

 

Il faut sortir de l'OTAN.
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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 17:22

 

Mali: La main des services français ?
Le coup de force de la junte militaire qui a pris le pouvoir au Mali et déposé, cette semaine, le gouvernement d’Amadou Toumani Touré est la conséquence d´une phase d´instabilité politique dans laquelle ce pays voisin de l´Algérie est entré depuis au moins trois décennies.


Hania A. - 25 3 2012

 

Mali: La main des services français ?
Le renversement, dans les années soixante, du président Modibo Keita, père de l´indépendance, par le colonel Moussa Traoré, fut inspiré par Jacques Foccart, le ministre résident du gouvernement français en Afrique. Tout indique, aujourd´hui, que les omniprésents services français sont pour quelque chose dans le coup de force du capitaine Amadou Sango contre le gouvernement démocratiquement installé d´Amadou Toumani Touré.

La sécheresse n´explique pas tout

Les facteurs ethniques et les problèmes économiques et sociaux ont, certes, beaucoup contribué à aggraver les tensions politiques internes. En 2011, ce pays du Sahel figurait en bas de la liste établie par les Nations unies sur le développement humain dans le monde.

Si cette réalité est dans une large mesure aussi celle de la totalité des anciennes colonies françaises, dans cette immensité désertique s´étalant sur plus de 5 à 6 millions de kilomètres, du Tchad à la côte ouest atlantique, le Mali semble être le cas extrême dans cette région où la sécheresse et l´inhospitalité du désert ne peuvent pas tout expliquer.

Ce sont, surtout, les facteurs historiques, militaires et géostratégiques, à la fois immédiats et profonds, qui sont à l´origine de la misère des populations locales qui vivent avec moins d´un dollar par jour et par famille.

La misère sociale faisant bon ménage avec l´instabilité politique, la rébellion du Mouvement national de libération des Azawate (MNLA) a repris les armes ce mois de mars pour occuper toutes les localités du nord du pays, poussant des dizaines de milliers de personnes à fuir la guerre pour trouver refuge dans l´extrême sud algérien.

Les otages et le trafic d´armes

Le jeu trouble de l´ancienne puissance coloniale, intéressée à sauvegarder son influence dans le Sahel, aura pour conséquence cette instabilité politique durable du Mali. Car un Mali instable, fief d´Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), permettra à ses services de renseignements d´être chez eux.

C´est à l´ambassade française à Bamako que le gouvernement espagnol a remis, mardi dernier, le plan d´évacuation de ses 300 ressortissants dans ce pays, laissant à Paris le soin de jauger l´évolution de la situation sur le terrain. C´est également aux services de renseignements français, qui ont pignon sur rue dans tous les pays du Sahel, que s´adressent les gouvernements des pays d´origine des otages enlevés par Aqmi.

La plupart des pays d´origine des Européens enlevés régulièrement depuis 2002 au Sahel, ont, à un moment ou un autre, eu recours aux services français au Mali. La solution suggérée par Paris fut simple : le paiement des rançons. Une source juteuse pour le financement d´Aqmi.

Paris avait lui-même déjà payé pour obtenir la libération des deux otages français, en février dernier, qu´Al Qaïda détenait depuis septembre 2009. En plus du paiement d´une forte rançon, l´organisation terroriste obtiendra, grâce aux pressions de la France, la remise en liberté de dizaines de ses membres emprisonnés en Mauritanie. Ce comportement obéit à un vieux plan d´influence française au Sahel et au Maghreb par la déstabilisation de cette région.

Le plan français

Durant la guerre de Libye, les services de renseignements français ont organisé, sinon fermé les yeux, sur le trafic de missiles libyens, un lot de 20 000 Sam 7 russes et Stinger américains passé aujourd´hui aux mains d´Al Qaïda au Maghreb (Aqmi), Paris n´a, en fait, jamais accepté de se faire doubler par l´Algérie dans la conduite des opérations contre Al Qaïda, en collaboration avec les Etats-Unis.

La guerre de Libye visait, en fait, d´autres objectifs que celui de «sauver les populations civiles des bombardements du colonel Kadhafi». Cet argument «humanitaire», avancé aussi dans le cas de la Syrie par Paris, a fait faillite avec la récente proclamation de l´autonomie de la Cyrénaïque par un comité de 300 chefs de tribu à Benghazi. Il ne s´agit là, en fait, que d´une partie d´un plan d´atomisation du Sahel et des parties sud du Maghreb, élaboré pour sauvegarder les intérêts énergétiques et géostratégiques de la France.

Après la chute du régime du colonel Kadhafi, la diplomatie française, conduite par Alain Juppé, avait sorti le fameux plan Alain Peyrefitte sur la création d´un Etat pour les Touaregs, chevauchant sur quatre pays, le Nord du Niger et du Mali, le sud de l´Algérie, le sud et l´ouest de la Libye.

Ce plan avait inspiré le colonel Kadhafi pour miner les «Accords d´Alger» signés entre le MNLA et le gouvernement de Bamako, et lancer son projet d´un Etat targui. Le patriotisme algérien d´Amine el Okal, feu Akhamoukh fit échec aux doubles manœuvres de Tripoli et de Paris. Aujourd´hui, Sarkozy a sorti un autre projet dans les grandes lignes du plan Alain Peyrefitte, dans un environnement régional totalement refondé, formé sur des Etats démocratiques gravitant autour de l´ancienne puissance coloniale.

La nouvelle zone d´influence

Dans ce nouvel équilibre régional, le Maroc aura pour mission de garantir la logique de l´ensemble francophone qui s´étend de Tanger au Rwanda, sans la moindre trace d´un Etat sahraoui hispanophone.

Cet ensemble, qui avait été imaginé par le général Lyautey, est à l´origine du soutien sans réserve de la France aux thèses marocaines visant l'annexion de l´ancienne colonie espagnole. Libye, Syrie, Mali, Rwanda, Sahara Occidental sont des terrains fertiles à la refondation de la zone d´influence de la France. Le rôle joué par ce pays dans la guerre de Libye et dans son prolongement régional au Sahel, son ancien empire colonial, peut apporter un début de réponse à la nouvelle situation d´instabilité politique qui s´est instaurée dans cet ensemble régional.

http://www.letempsdz.com//content/view/71818/186/ http://www.letempsdz.com//content/view/71818/186/

 

http://www.alterinfo.net/Mali-La-main-des-services-francais_a73571.html

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 16:50

Pierre Hillard sur l’affaire « Mohamed Merah », le Front National et le Nouvel ordre mondial

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Article placé le 24 mar 2012, par Mecanopolis

Entretien avec Pierre Hillard

 

 

Mecanopolis : Compte tenu de l’hystérie collective qu’elle provoque, l’affaire « Mohamed Merah » est très difficile à aborder, car n’importe quelle prise de position qui amènerait à questionner la version officielle serait immédiatement soupçonnée d’être teintée d’antisémitisme. Néanmoins, ne pensez-vous pas qu’elle permet un pas important en direction du « choc des civilisations » qui, comme vous l’écrivez dans votre Rapport sur le Mondialisme, voudrait faire penser que «  les musulmans sont eux seuls responsables de leur déclin », et donc que « le renouveau ne peut venir que d’eux en intégrant les valeurs occidentales » ?

Pierre Hillard : C’est Bernard Lewis qui lance pour la première fois l’expression « choc des civilisations » en 1957. L’objectif développé par les élites est de favoriser un choc entre le monde occidental progressiste, démocrate et droit de l’hommiste face à l’obscurantisme de certains courants de l’Islam. Le « bon » Islam est celui qui fait allégeance aux concepts de la modernité véhiculés par l’Occident. En fait, il faut creuser plus largement. Au même titre que nous observons une destruction du catholicisme en Occident qui voit l’Eglise éclipsée et soumise à la doxa mondialiste, l’objectif est d’aboutir au même résultat avec l’Islam. Il est intéressant de noter que les hautes autorités du judaïsme promeuvent la diffusion des lois dites noachides qui auraient été imposées selon la Tradition à Noé. Selon ces lois, sont sauvés tout ceux qui n’étant pas juifs croient en un Dieu suprême et aux sept lois noachides. En ce qui concerne les Juifs, en plus de ces lois, il y a les prescriptions de la Thora, la loi de Moïse. La finalité étant la conversion du genre humain au monothéisme, les Juifs restent le peuple élu – le peuple sacerdotal, l’Ancienne Alliance n’étant pas révoquée – dont la mission est d’éclairer les autres peuples. Les autorités halakhiques (la halakha guide la vie rituelle mais aussi le quotidien ; Il existe une variété de courants) considèrent chrétiens et musulmans comme non idolâtres en mesure d’accepter ces lois noachides. Ces sept lois sont : la justice civile, l’interdiction du blasphème, le rejet de l’idolâtrie (d’où un rejet complet du mystère de la Trinité catholique considérée comme du polythéisme, de la divinité du Christ ainsi que de la Rédemption et donc en opposition complète avec le Dépôt de la foi défendu par l’Eglise), l’interdiction de l’inceste, du meurtre, du vol, de manger de la chair découpée d’un animal vivant. Ces mesures consistent à réformer les religions sur le modèle hébraïque. Ces volontés de refonte des religions sur un modèle judaïsant, et conduisant par ricochet à la modification des tournures d’esprit, ont connu des étapes dont une particulièrement importante : la conférence de Seelisberg en Suisse en 1947. Réunissant des experts catholiques, protestants et juifs (dont Jules Isaac, l’auteur du fameux manuel d’histoire en France « le Mallet-Isaac »), les « Dix points de Seelisberg » poursuivent l’objectif d’effacer les antagonismes entre les différents courants religieux, de ne plus rabaisser le judaïsme et d’aboutir à une uniformisation de la doctrine qui ne heurte plus les lois juives. L’efficacité de ces mesures encouragées d’une manière universelle peut être illustrée par l’exemple suivant. La loi 102-14 promulguée en mars 1991 lors de la 102è session du Congrès américain appelée « Education Day » et signée par le président Bush senior reconnaît, tout en rendant hommage au mouvement loubavitch et au rabbin Menachem Mendel Schneerson, la nécessité de promouvoir les lois noachides comme socle de la société américaine[1]. Une seule phrase résume la puissance d’évocation de cette loi : « (…) nous nous tournons vers l’éducation et la charité pour réorienter le monde vers les valeurs morales et éthiques contenues dans les sept lois noachides (…) ». Bien entendu, depuis cette époque, le phénomène ne fait que s’accélérer. Nous pouvons relever le lancement pour 2014 d’un Parlement mondial des religions qui doit voir le jour à Bruxelles[2]. Cette « Tour de Babel » des religions est la conséquence logique de tous ces travaux fait en amont.

« L’affaire « Mohamed Merah » tombe à pic en liaison avec les bouleversements politiques dans les pays arabes, les tentatives de déstabilisation de la Syrie et les tensions croissantes entre l’Iran et Israël

 

Dans le cadre de l’élection présidentielle en France, pensez-vous que cette affaire va être un tournant dans la suite de la campagne, au détriment des questions essentielles ? Egalement, pensez-vous que l’affaire « Mohamed Merah » va permettre de promulguer des lois qui seront de nature à limiter les libertés individuelles ?

PH : Une chose est sûre, l’affaire « Mohamed Merah » tombe à pic en liaison avec les bouleversements politiques dans les pays arabes, les tentatives de déstabilisation de la Syrie et les tensions croissantes entre l’Iran et Israël. « Agitez le peuple avant de s’en servir » comme le disait avec ironie le diplomate d’Ancien Régime Charles-Maurice de Talleyrand. En même temps, nous assistons à une montée en puissance de mesures de contrôle (lois liberticides en tout genre : sur internet, l’affaire Megaupload, …) pour parer aux menaces de ces activistes qui rendent décidemment de fiers services à l’oligarchie. Quoiqu’on en dise, l’action criminelle de Mohamed Merah est un coup pour les musulmans. Même si son acte fou et fanatique n’a rien à voir avec l’Islam en général, les peuples du monde occidental vont intérioriser ces événements consciemment ou pas comme une menace. Les conséquences psychologiques conduiront le monde occidental à se rapprocher encore plus et à « mieux comprendre » Israël dans son droit à s’affirmer au Proche-Orient. C’est le principe de l’empathie psychologiquement programmé.

« Le Front National et leurs sites amis ne condamnent jamais le communautarisme juif en France et dans le monde ainsi que certains actes de la politique israélienne. »

 

Dans votre Rapport sur le Mondialisme, vous démontrez que le Front National n’est pas le parti antimondialiste qu’il prétend être, notamment en citant les propos que Marine le Pen a accordé le 7 janvier 2011 au journal israélien Haaretz : « Après tout, le Front National a toujours été pro-sioniste  et a toujours défendu le droit d’Israël à exister ». Pensez-vous que le Front National va maintenant « rebondir » sur l’affaire « Mohamed Merah » ?

PH : Le FN se prétend antimondialiste. Dans l’entretien accordé au journal israélien Haaretz, Marine le Pen tout en affirmant sa volonté de défendre les intérêts nationaux rappelle son engagement pro-sioniste. Ceci est d’un total illogisme en raison des liens étroits entre mondialisme et sionisme (cf. voir mon rapport). La mort le 4 juillet 2011 d’Otto de Habsbourg, président de l’institut mondialiste Paneurope, est révélatrice. Le FN a rendu hommage à cet homme dont les idées et les actions ont toujours été de promouvoir l’idéal mondialiste contraire aux intérêts nationaux et aux principes de la tradition. Quand par exemple Marine le Pen condamne avec raison la loi Pompidou/Giscard de janvier 1973 (mesure obligeant l’Etat à emprunter auprès du privé moyennant des intérêts prohibitifs), le FN « oublie » que Georges Pompidou était le trésorier de la « Paneurope/France dans les années 1960 et que la Paneurope organisait en 1966 à Vienne un congrès appelant à la mise en place d’une monnaie unique en présence d’un jeune ministre …. Valéry Giscard d’Estaing. Quand j’ai envoyé ces informations sur le site du Front National « Nation, Presse, Infos » en réponse à l’hommage rendu à Otto de Habsbourg, le texte a été supprimé du site en moins de 48 heures. L’humoriste Pierre Desproges aurait dit « étonnant non ! ».

L’affaire « Mohamed Merah » va apporter du grain à moudre au FN. Ses dirigeants comme les sites favorables à ces idées (par exemple fdesouche) rappellent sans cesse les méfaits du communautarisme en France et en Europe. Ils rappellent en particulier la montée en puissance d’un communautarisme musulman. Les informations étant sourcées et vérifiables, je souscris à ces informations car en tant que patriote et défenseur de la civilisation française, je n’aime pas ce communautarisme. Cependant, là où le bât blesse, c’est que le Front National et leurs sites amis ne condamnent jamais le communautarisme juif en France et dans le monde ainsi que certains actes de la politique israélienne. A ma connaissance, il n’y a eu aucune condamnation de leur part avec la création en février 2012 d’un « Parlement juif européen ». Comme communautarisme, on ne fait pas mieux. Ce Parlement juif européen installé dans les locaux du Parlement européen déterminera l’avenir politique du vieux continent. Il serait intéressant de passer au crible le CV des 120 membres de ce Parlement. Je ne citerai qu’un cas, celui de Pierre Besnainou, président des représentants juifs français au sein de ce Parlement juif européen. On peut relever dans son CV ses liens étroits avec des politiques israéliens, son action au sein du « Fonds social juif unifié (le FSJU) » (poumon financier de la communauté juive). Il a été aussi président du Congrès juif européen (CJE, désormais dirigé par Moshe Kantor qui a été fait « Chevalier de la légion d’honneur » par le président Sarkozy en janvier 2012)[3]. Ajoutons aussi que Pierre Besnainou prône la double allégeance – « la double gratitude » selon son expression -  à la fois à l’égard de la France et à l’égard d’Israël. A tout ceux « troublés » par ce CV, je les invite à s’épanouir à la lecture de l’adresse ci-jointe[4]. J’attends de pied ferme (et je crois pour longtemps) que le Front National et leurs sites amis condamnent ce communautarisme qui ne sert en rien les intérêts civilisationnels de la France et de l’Europe.

« Un véritable programme de déstabilisation est en cours afin de favoriser la bascule d’un monde ancien vers celui du nouvel ordre mondial. »

 

Ne trouvez-vous pas qu’il est pour le moins schizophrène de la part du gouvernement français, qui a permis par son intervention militaire en Libye l’accession d’islamistes fondamentalistes au pouvoir, de prétendre combattre le même genre d’individu sur le territoire national ?

PH : Nous vivons depuis longtemps dans un monde de contradiction. Pensez au lancement il y a un siècle du principe de la démocratie chrétienne, principe antinomique voulant associer la « Cité de Dieu » et la « Cité de l’homme » et qui contribue au renforcement des lois noachides. Dans la vulgate mondialiste, ces oppositions permettent de faire progresser la cause dans un cadre appelé « la gestion des contraires ». Actuellement, nous assistons à l’arrivée au pouvoir de fondamentalistes dans de nombreux pays arabes. En même temps, ces fondamentalistes sont utiles à la cause mondialiste en raison du principe d’opposition qui favorise la mise en pratique de mesures liberticides, de décisions économiques et militaires en France, en Europe, aux Etats-Unis et dans le monde qu’on ne pourrait pas prendre si l’ennemi n’existait pas (relire « 1984 » d’Orwell). L’action de l’Occident en Libye a ouvert une porte conduisant à la fragmentation de ce pays avec la proclamation de l’autonomie de la Cyrénaïque riche en pétrole favorisant les rivalités en tout genre et la politique de fragmentation. Le mal engendre le mal permettant l’accélération dans la réalisation d’objectifs que certains qualifieraient de messianiques. J’avais dénoncé cette politique de balkanisation de ces Etats musulmans ainsi que la volonté de confrontation entre l’Occident et le monde musulman dans mes livres (« La décomposition des nations européennes » et « La marche irrésistible du nouvel ordre mondial »). Il suffit de relire les textes d’Oded Ynon en 1982, fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères israélien, ou encore ceux de Richard Perle en 1996 (voir mon Rapport sur le Mondialisme) pour se rendre compte qu’un véritable programme de déstabilisation est en cours afin de favoriser la bascule d’un monde ancien vers celui prétendu glorieux …. le nouvel ordre mondial. Crise du monde musulman, volonté de la part des élites juives de favoriser les lois noachides, crise économico-financière avec en particulier l’injection de plus de 1000 milliards d’euros de la BCE aux banques européennes constituent un cocktail détonnant et dévastateur qui placent l’humanité au pied du mur … des lamentations.

Pierre Hillard pour Mecanopolis, le 23 mars 2012

Pierre Hillard est docteur en science politique et essayiste français. Il a fait des études d’histoire, de sciences politiques et d’études stratégiques. Spécialiste du « mondialisme », il est notamment l’auteur de Minorités et régionalismes dans l’Europe fédérale des régions (2004), de La Décomposition des nations européennes : de l’union euro-atlantique à l’État mondial (2005), et de La Marche irrésistible du nouvel ordre mondial (2007).

La version complète du Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme est en vente au prix de 5 euros. Ce montant est versé dans son intégralité à l’auteur. Mecanopolis ne perçoit pas un centime sur ce genre d’opération car notre objectif est de pouvoir contribuer à ce que des intellectuels comme lui puissent, sinon vivre de leur travail, continuer à trouver le temps pour  amener à une plus grande compréhension de notre monde en pleine mutation.

Pour acquérir la version complète de 77 pages de ce rapport, nous vous invitons à cliquer sur le bouton placé ci-dessous :

 

 

 


[1] http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/z?c102:H.J.RES.104.ENR:

[2] http://www.parliamentofreligions.org/news/index.php/2011/03/brussels-to-host-the-parliament-of-the-worlds-religions-in-2014/

[3] http://www.eurojewcong.org/ejc/news.php?id_article=7378

[4] http://williamlabi.blogspot.fr/2006/06/qui-est-pierre-besnainou.html

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 16:44
Fantômes de 1914 : guerre mondiale : peut-on l’arrêter

Christian Tallon


Que peut faire l'électeur français pour arrêter la guerre en marche. L'article ne cache pas son pessimisme. L'empire a adressé un ultimatum à l'Iran. L'Iran peut-il faire autre chose que le rejeter ? L'empire en décomposition économique peut-il faire autre chose que de d'attaquer ? La France "intégrée" à l'OTAN a t-elle des marges de manoeuvre ? La réponse est oui mais les marges se rétrécissent dangereusement. L'élection d'un candidat demandant la sortie de l'OTAN serait le grain de sable qui enrayerait les plans de l'empire et empècherait la guerre des civilisations. Il serait temps de se réveiller.

Voici presque deux semaines que Vladimir Poutine a été élu et déjà les effets se font sentir ! En Syrie, renforcé par les livraisons d'armes russes, le régime Assad sort renforcé et plus solide que jamais. Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui se tiendra le 29 mars à New-Delhi devrait entériner le principe du recours à d'autres monnaies que le dollar ou l'euro et créer les bases d'un mécanisme de clearing entre ces pays.

J'ai tâché de montrer la semaine dernière que les élections russes sont une des premières dates charnières du siècle avec 2001 évidemment. La Russie a pour 6 ans un homme fort fermement décidé à tenir tête à l'empire anglo-americano-européen. Il en a les moyens. Comment va réagir l'empire ?

Les élections donnent six ans de plus à Poutine pour mener à bien son programme pour la Russie . Diplomatique, militaire, économique, financier, institutionnel, médiatique, scientifique. On a enterré un peu trop vite la Russie sous la rouille de ses vieux arsenaux de l'ère Gorbatchev. La Russie qui a considérablement souffert de Eltsine et du FMI a résisté. Les forces de dissolution et de chaos n'ont pas eu raison de la Russie. Ni l'alcool frelaté, ni l'héroïne importée massivement d'Afghanistan. Ce qui avait mis la Chine a genoux au XIX ème n'a pas marché en Russie. Comme je l'ai écrit la semaine dernière, la contre-attaque est lancée à la mode russe, comme en 1812 ou en 1943.

Pendant ce temps et corrélativement, l'empire qui se heurte à cette résistance traverse une série de crises très dures. Le risque est grand de résoudre au moins temporairement les crises en provoquant des guerres à la libyenne (or + pétrole). A l'âge atomique, la guerre sera la fin de l'espèce, rendant insignifiantes toutes les autres promesses de campagne.
Or, un ultimatum des Etats-Unis a déjà été remis à l'Iran par l'intermédiaire de la Russie : vous vous soumettez ou c'est la guerre ( source Kommersant, RT). Quand les Etats-Unis donnent un ultimatum, ils l'appliquent. Cette guerre peut être évitée par la mobilisation de toutes les énergies.

Les mots m'étant comptés, je suis salutairement contraint de faire court. Voici quelques pistes dont il faut comprendre qu'elles sont toutes enchevêtrées.
  1. Les pays composant l'empire (sauf l'Allemagne) se désindustrialisent. Certains parlent de niveau trop élevé de la monnaie. Ca joue certainement mais probablement moins que le style d'économie. Les Etats-Unis et l'UE ont adopté le modèle de libre échange monétariste et spéculatif britannique ; L'économie d'artifices et d'intelligence qui faisait enrager Napoléon s'est étendue aux Etats-Unis et à l'Europe pour devenir l'économie casino dans laquelle tout se vend et s'achète mais de moins en moins de choses sont produites. Virtualisation-fragilisation de l'économie. On achète avec ce qu'on aura vendu ou gagné, on achète ce qui n'est pas encore produit, on paie avec ce qu'on remboursera. Comme le système de Law au XVIII ème siècle, vient un moment où un grain de sable fait dérailler cette montagne de virtualités et d'anticipation. C'est le krach des subprimes qui est colmaté à coups de trillions comme de l'eau sur une réacteur atomique en fusion. Rien n'est réglé structurellement et ne fait qu'empirer.
  2. Les pays composant l'empire se paupérisent par robotisation et concentration de la richesse. On a pensé un temps que la société de services, puis de parcs d'attractions allait remplacer la société de production mais les centres d'appels délocalisés sont remplacés par des robots prospecteurs téléphoniques. Il n'y avait de richesse que d'homme il y a deux siècles. L'homme est devenu le fardeau de la société technique-informatique qui ne sait plus vraiment à quoi l'employer. Etudiants sur voie de garage, chômeurs, invalides, retraités, malades, sdf, personnes en addictions diverses. La proportion d'actifs utiles au système économique ne cesse de diminuer. Reste la guerre mais même elle se robotise. Que faire de cette masse d'hommes sans intérêt pour un système non humaniste ? La Russie, la Chine et le Brésil ont eux leurs immenses terrains à coloniser et à mettre en valeur.
  3. Les pays composant l'empire sauf exception allemande-centre-européenne et d'Europe du nord qui ont d'excellents réseaux modernes n'ont pas assez de moyens pour faire leur transition énergétique. Les énergies renouvelables, parfaitement rentables et cohérentes, demandent des investissements colossaux en une génération sans délaisser les anciennes infrastructures. Où trouver le trillon d'euros ou plus nécessaires au soutien d'une industrie naissante quand tous les pays sont perclus de dettes, USA en premier. Rénover les infrastructures d'eau, d'électricité, routes, ponts n'est déjà plus possible. Les hôpitaux et l'école sont à leur limite de thrombose ; Quand il faut 3 mois pour avoir un rendez-vous et que l'hôpital vous dit « faites attendre la maladie », l'économie n'est plus aux services des besoins. Elle est aussi malade que le patient. Le « trop peu toujours trop » tard atteint ses limites. Il faut craindre l'effet élastique : un début de développement suivi d'une brusque régression par paupérisation des ménages, collectivités locales ou états (le cas de la supression des aides au photovoltaïque en France est un bon exemple. C'était bien parti mais il n'y a plus d'argent dans ce système monétariste.
  4. Les pays composant l'empire ne parviennent pas à empêcher les pauvres que leur système crée à l'extérieur de venir chez eux. Les Etats-Unis ne peuvent pas rendre étanche la frontière avec le Mexique pas plus que l'Union Européenne (la forteresse Europe) ne parvient à empècher les vagues migratoires. Pis, quand un pays comme la Libye réussit et devient un pays d'immigration, on le destructure en créant les réfugiés économiques de demain.
  5. En mélangeant politique et économie, l'empire se tire régulièrement des balles dans le pied. L'embargo, mesure utilisée pour faire changer des gouvernements récalcitrants a beau avoir montré son inefficacité (sauf dans sa forme militaire qui est le blocus), on continue. L'embargo contre l'Iran est un bel exemple. Les Etats-Unis décrètent un embargo sur le pétrole et forcent l'UE à faire de même. Non seulement l'Iran trouve de nouveau acheteurs (Chine, Inde) mais renonce à l'Euro comme contrepoids face au dollar. Les échanges se font en yuans ou en or. UE - 2 Iran 1. Si l'Inde persiste à acheter le pétrole dont elle a besoin, elle pourait être également sous embargo ! Logique hallucinante de pays ruinés qui par aveuglement de puissance se ruinent encore plus en s'interdisant à eux-mêmes de commercer. Ce n'est plus la mondialisation mais la démondialisation. Si l'Inde commerce avec le Brésil il faudra aussi rayer le Brésil de la liste des pays autorisés à commercer. ? On quitte le domaine de la rationalité.
  6. L'armée américaine est encore très puissante mais n'est plus ce qu'elle était. Comme l'armée soviétique avant elle, elle est atteinte par la loi des rendements décroissants. Première pollueuse de la planète, elle doit maintenir des lignes de communications démesurées s'appuyant sur une pléthore de bases dans le monde entier. On peut parler de puissance mais quelle fragilité ! La guerre d'afghanistan ressemble à la guerre d'Espagne de Napoléon. Les soldats craquent psychiquement et retournent à la barbarie en tuant femmes et enfants. Savent-ils encore pourquoi ils se battent. L'armée américaine est en situation délicate en Irak et le problème de la coupure du détroit d'Ormuz en cas de guerre avec l'Iran semble insoluble ; Au Pakistan les relations avec les militaires et la population sont excécrables alors que le ravitaillement des corps expéditionnaires en afghanistan dépend d'une seule route au Pakistan et d'une au nord (contrôlée par Poutine). C'est un Dien Bien Phu en puissance mais en pire et en plus grand. Si on ajoute les manoeuvres de la flotte américaine en mer de Chine (plus un sous-marin atomique anglais au large des Malouines), l'empire semble échapper à toute logique et multiplier les provocations gratuites. Ce n'est pas un signe de puissance mais de désarroi. S'ajoute à ceci la constatation angoissante (pour l'empire) que l'efficacité des guerres diminue avec le temps malgré une inflation de moyens. La première guerre d'Irak ou la guerre du Kossovo ont montré l'écrasante supériorité militaire des Etats-Unis principalement. La seconde guerre d'Irak a été beaucoup plus longue et précaire avec trois millions de morts. L'Afghanistan est le bourbier intégral. La guerre de Libye a montré des capacités offensives bien plus faibles que celle du Kossovo. Les bombes ont vite manqué à tel point que les Etats-Unis ont du intervenir. Pourtant le coût des guerres ne fait qu'augmenter ! C'est pourquoi la tentation sera de plus en plus grande d'utiliser l'arme atomique tactique pour rétablir à moindre coût une suprématie écrasante. Enfin, comme chaque empire digne de ce nom, l'empire arme et forme des indigènes en pensant qu'ils seront la docile infanterie des futures guerres impériales. Pari risqué ! La difficulté de se débarasser des pirates en Somalie montre qu'il suffit de 3 ou 4 Somalies pour saturer les capacités de contrôle de l'empire. Après avoir crée le mythe du terroriste, l'empire donne vie à son monstre en déversant des armes sophistiquées un peu partout.
  7. L'alliance USA-Israël se fissure. Si le groupe de pression favorable à la défense inconditionnelle des intérêts de l'Etat d'Israël est encore très puissant au congrès américain et en Europe, des lézardes apparaissent. Les militaires du Pentagone se rebiffent à l'idée d'une nouvelle guerre, la CIA diffuse préventivement une sorte d'avis de non responsabilité disant qu'il n'y a pas de programme atomique militaire iranien. Les Etats-Unis ont fomenté des révolutions facebook / twitter pour se débarasser d'un coup de Ben Ali, Khadafi, Moubarak et Assad en faisant alliance avec les islamistes décrétés modérés. Pas de chance l'assemblée élue déclare en Egypte, Israël ennemi n°1 de de la nation arabe, demande au gouvernement de chasser l'ambassadeur d'Israël et refuse l'aide américaine. Du jamais vu : un événement historique par semaine ! En Lybie les islamistes « modérés » font manger le drapeau vert à des noirs africains. Pas très bon pour BHL et la gauche caviard. Reste l'incontestable butin de l'or et du pétrole libyen. De quoi tenir encore un peu. On peine à trouver une réelle logique dans cette pax americana. Le Proche Orient et le caucase du sud ne risquent-t-il pas de devenir les balkans d'où surgira une autre guerre mondiale ? Personne en 1914 n'imaginait le cataclysme que ça allait être. Si les milieux bellicistes aux Etats-Unis pensent avoir une guerre courte et limitée à l'Iran, il est probable qu'ils prennent leurs désirs pour des réalités.
  8. L'empire est confronté à une crise financière et économique qu'il ne parvient pour l'instant à enrayer qu'en appauvrissant sa population et en imprimant du papier. Les classes moyennes disparaissent. Cette crise rebondit de trimestre en trimestre et s'aggrave. Les populations, inquiètes ne savent pas comment réagir à cette agression d'un type nouveau. Des chefs de gouvernements sont expulsés et remplacés par les membres d'une grande banque américaine tandis qu'un des plus hauts dirigeants de cette même banque démissionne avec fracas prédisant un nouveau crash. On spécule sur la hausse tout en s'assurant sur la baisse. Les candidats à la présidentielle s'empressent de faire allégeance à la City de Londres de peur qu'une saute d'humeur d'une agence de notation double en quelques mois le service de la dette. Des pays sombrent dans la guerre civile. Aux Etats-Unis, des milices se forment, des états votent préventivement la récupération de leur souveraineté en cas de faillite de l'Etat Fédéral. On parle de seconde guerre de sécession. 30 000 drones sont autorisés à surveiller les américains tandis que la police locale est militarisée. Des camps d'internement sont préventivement mis en service au cap où. Une situation pré-révolutionnaire s'installe aux Etats-Unis tandis que les forces américaines sont éparpillées dans le monde entier. Le système semble être en état d'instabilité. La tentation est forte de tenter de régler par la guerre les révoltes internes et la faiblesse statégique externe.
  9. La personnalité du président Obama ne finit pas de faire couler de l'encre. Pour certain il est pire que Bush père et fils, pour d'autres il fait ce qu'il peut ; On parle d'un président sous chantage à la divulgation d'un faux acte de naissance ou sous chantage du groupe de pression sionniste (attaque de l'Iran contre réélection). Certains pensent qu'il est atteint du syndrome de Néron. D'autre que ce serait un candidat préfabriqué depuis longtemps par le système financier anglo-américain. D'autres qu'il attendrait son second mandat pour régler ses comptes à Wall Street ? Ce que l'on peut dire est qu'on ne sait pas mais que le candidat qui a fait campagne sur le thème de la paix en est à sa cinquième guerre. Pourquoi pas une sixième ? Les opposants républicains sont encore plus bellicistes que lui.
  10. Enfin les opinions publiques occidentales sont loin d'avoir la volonté pacifique qui existait avant 1914. Les medias sont presque entièrement vérouillés par la presse / tv, souvent propriété de marchands de canons. On sait quen 1914 ce pacifisme n'a pas résisté aux plans préparés et à la propagande. « les femmes se coucheront sur les rails pour empêcher la mobilisation ». « Les travailleurs de tous les pays ne voteront pas les crédits militaires ». On sait ce que ces beaux slogans sont devenus. Le pouvoir des opinions publiques pour arrêter les guerres est faible et invite au pessimisme. Il semble qu'on se dirige vers une stratégie de création de chaos par destructuration d'états (en gardant le pétrole) et en le maintenant éternellement par des drones téléguidés avec à la clef des millions de morts. In fine, le choc entre un empirequi semble décidé à jouer le tout pour le tout et un groupe de pays puissants et nuclaires décidés autour de la Russie à résister semble assez inévitable … sauf miracle comme une candidature indépendante de Ron Paul (adversaire notoire à la guerre) aux Etats-Unis ou un soulèvement aux Etats-Unis qui obligerait la puissance impériale à rapatrier en urgence ses troupes. La réintégration de la france dans le commandement intégré de l'OTAN force la France à être spectatrice ou supplétive au lieu de jouer le rôle qui pouraît être le sien. Si dans 6 mois des bombes atomiques et contaminent toute la planète dans un brouillard léthal et invisible, il faudra se rappeler qui a réintégré la France dans l'OTAN.
  11. Puisqu'une élection doit avoir lieu en France, il faut se demander : quelle marge de manœuvre reste-il à l'électeur ? Si la France met son véto à la guerre, l'empire se retrouve dans la situation de 2002 avec l'Irak : Anglos-saxons contre l'axe Paris-Moscou-Pékin (et en filigranne Berlin). La France se retrouve dans la situation de de Gaulle avec le Vietnam. Le choc des civilisation et l'importation de la guerre en métropole est évitée. Puisque Villepin et Asselineau ont été laminés par le système des 500 signatures, les candidats restants qui proposent de sortir de l'OTAN sont : Front de Gauche (Mélenchon), FN (Marine Le Pen), Debout la République (Nicolas Dupont-Aignan), très probablement Jacques Cheminade, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou. Par contre ni Nicolas Sarkozy, ni François Hollande, ni François Bayrou n'envisagent la sortie de l'OTAN. Voter pour un de ces trois candidats c'est se trouver dans l'engrenage de l'article 5 du traité de l'Atlantique-Nord. L'électeur du protectorat français euro-américain n'a plus beaucoup de pouvoir sur sa destinée mais il n'est pas encore tout-à-fait nul. Deux pays en Europe ont inscrit dans leur constitution qu'ils ne feraient plus jamais la guerre à d'autres peuples (la France et l'Italie). Qu'ils le fassent. Compte tenu du fait que l'Autriche, la Suisse, la Suède, la Finlande, Malte, l'Irlande sont neutres en Europe, on verrait se dessiner une autre Europe : un bloc continental de pays qui renoncent à la guerre. L'empire anglo-américain serait limité à la Grande-Bretagne et à l'ex-europe de l'Est du groupe des ânes de Troie des Etats-Unis car les premiers détruits en cas de conflit. Non seulement il serait possible de sortir de cette UE qui ne marche pas, mais par une prise de judo audacieuse, tirer le tapis sous les forces de la guerre du chaos tout en réglant une fois pour toutes les vieilles querelles européennes non cicatrisée. On peut être utopique mais n'est-il pas urgent de l'être ?

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/fantomes-de-1914-guerre-mondiale-112819

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 16:36

 

 

 

Paris, Lundi 26 mars 2012

Jérôme Revillier

Plan de sauvetage grec, l'heure du bilan

- Avec tout ce qui s'est dit sur le plan de sauvetage grec et sur l'abandon "volontaire" d'une partie des créances des investisseurs privés, il me semble nécessaire de faire un petit bilan et de quantifier quel est le montant réel des pertes.

- Reprenons déjà le déroulement des opérations

 
1/ Mai 2010 : premier plan de sauvetage. L'Europe décide d'accorder 110 milliards d'euros à la Grèce, financés pour les 2/3 par le FESF et l'Union européenne et, à 1/3, par le FMI. Ce plan existe toujours avec des déblocages successifs sur trois ans et une durée de remboursement initiale de cinq ans, rallongée à sept ans.

Rappelez-vous : ce plan était censé couvrir les besoins de la Grèce sur 2011-2014... Sauf que l'on s'est rendu compte, au printemps 2011, que ces besoins étaient plutôt de l'ordre de 120 milliards d'euro de plus, excusez du peu. Des impôts qui ne rentrent toujours pas, des dépenses inutiles qui ne baissent toujours pas, une croissance économique toujours pas au rendez-vous, bref la totale (et pas assez d'inflation diront les plus indulgents).


2/ Donc second plan d'aide le 21 juillet 2011 avec cette fois-ci deux volets :

- nouveau plan de 109 milliards d'euros selon la formule habituelle (2/3 FESF et 1/3 FMI avec déblocages successifs). Sauf que là, on utilise l'artillerie très lourde en achetant massivement du temps : maturité minimale de 15 ans et maximale de 30 ans ;

- et puis nouveauté, on instaure une contribution dite "volontaire" des créanciers privés avec abandon de créance de 21% -- soit une contribution de près de 50 milliards d'euros.


3/ Mais ce plan ne suffit pas pour venir à bout de l'insolvabilité grecque (le problème c'est que l'on cherche à venir à bout de l'insolvabilité comme si l'on était face à une crise classique de liquidité). Donc second plan bis du 27 octobre 2011 avec toujours les deux volets :

- toujours les 109 milliards d'euros (2/3 FESF et 1/3 FMI) ;

- et cette fois, les créanciers privés abandonnent toujours "volontairement" 50% de leurs créances -- soit une contribution cette fois-ci de près de 100 milliards d'euros.

 

(..)

 

4/ Dernier rebondissement puisque ce deuxième plan bis ne suffit toujours pas et les conditions exigées par le trio Union européenne/BCE/FMI sont de plus en plus pressantes avec l'idée d'une mise sous tutelle. Le second plan bis est donc remplacé par un second plan ter le 20 février 2012. On verse de plus en plus dans la sophistication et on compte désormais trois volets :

- les 109 milliards d'euros se transforment en 130 milliards d'euros. Là ou le bât blesse, c'est que l'on semble s'éloigner de la répartition désormais habituelle (2/3 FESF et 1/3 FMI) puisque le FMI ne versera finalement que 18 milliards d'euros (donc seulement 13% du package de 130 milliards d'euros) ;

- la contribution (toujours "volontaire") des créanciers privés passe à 53,5% (soit 107 milliards d'euros). Un petit calcul actuariel simple montre qu'avec l'allongement significatif à 30 ans de la dette portée par les investisseurs et les abaissements de coupons sur les nouveaux papiers échangés, la perte économique actuarielle se situera entre 75% et 80% selon la maturité des titres apportés (mais d'irréductibles optimistes vous diront que tout va bien puisqu'autour de 70% a été provisionné dans les comptes au 31/12/2011 et donc que le système peut absorber tout cela... Drôle de mentalité quand même, d'autant que l'on verra plus loin que l'histoire n'est malheureusement pas finie) ;

- et comme tout ceci ne suffisait toujours pas pour faire retomber le ratio dette/PIB grec d'ici 2020 (rions un peu quand on sait qu'aucun ministre des Finances n'est capable -- et ce n'est pas une tare -- de savoir où sera le ratio dette/PIB de son pays à la fin de cette année !!)... on a donc pensé à inviter très officieusement l'incontournable BCE dans le sauvetage.


- Comment cet argent est versé et d'où vient-il réellement ?
Le FESF n'a pas d'argent et doit recourir à des émissions au compte-gouttes sur les marchés. Or face à l'urgence qui le tenait pour faire face à l'échéance grecque de 14 milliards d'euros du 20 mars dernier, on ne pouvait compter intégralement sur lui car cela l'aurait obligé à accélérer son programme d'émissions sur les marchés et donc à dégrader ses conditions de refinancement. Donc les montants d'aide FESF n'existent pas en tant que tels et ils sont donc à emprunter.


Le FMI a des ressources monétaires -- les fameux quote-parts des Etats sous forme de DTS. Chaque pays dispose au FMI, en fonction de son poids économique, de DTS. Nous avons un total de 58 milliards d'euros de DTS dans la Zone euro.

Il existe une règle qui fixe à 10 fois les quotas la limite de financement : cela signifie que la Zone euro a théoriquement la capacité de lever jusqu'à 580 milliards d'euros. Une partie de ces 580 milliards est utilisée ; et on peut imaginer que le FMI utilise la quote-part d'autres Etats pour financer au compte-gouttes la Grèce ce mois-ci et par la suite. En tout cas, cet argent existe mais les moyens du FMI s'amenuisent -- d'où les appels au secours à certains émergents (qui n'ont toujours rien promis) pour le renflouer.


Donc il est tout à fait possible que l'on ait aussi affaire à un tour de passe-passe de la BCE avec un financement indirect de cette échéance à la Grèce via un peu de LTRO spécifiquement alloué aux banques grecques : on utilise les collatéraux de plus ou moins bonne qualité...

- Etape suivante, très technique : la mise en oeuvre du PSI (private sector involvment)
Comment techniquement les créanciers privés peuvent-ils abandonner 53,5% de leurs créances sur la Grèce ? Eh bien il a été décidé de créer une usine à gaz pour cette offre publique d'échange ; c'est bien connu, plus c'est complexe, plus cela a la prétention d'un montage financier solide et crédible et moins les marchés se posent de questions.


Prenez un investisseur qui avait 10 millions d'euros d'exposition sur des titres grecs. Celui-ci va se voir échanger contre ses anciennes positions :

- 31,5% de nouveaux titres de l'Etat grec divisés en 20 lignes distinctes échéancées entre 2023 et 2042 (on croit rêver, n'est-ce pas !) et amortissables de 5% du capital chaque année. Donc au total, notre investisseur privé recevra 3,15 millions d'euros divisés en parts égales sur ces 20 maturités. Afin de ne pas trop alourdir le fardeau, les coupons versés sur ces papiers seront très progressifs : 2% jusqu'en 2015, 3% jusqu'en 2020, 3,65% en 2021 et 4,3% entre 2022 et 2042 ;

- deux fois 7,5%, soit 15% de titres émis par le FESF avec une maturité maximale de deux ans (on ne reviendra pas sur les perspectives négatives de la qualité de crédit de cet émetteur) ;

Cerise sur la gâteau, les investisseurs vont "bénéficier" d'une sorte d'option gratuite donnant droit à des titres grecs supplémentaires (jusqu'aux 31,5% récupérés lors de l'échange) avec un taux d'intérêt égal à la différence entre la croissance réelle de l'économie grecque et la croissance du PIB prévue réalisée et l'objectif fixé (entre 2% et 2,8% sur les 30 ans qui viennent). Donc tout ceci suppose que la croissance grecque surperformera les objectifs. Mon point de vue : tout ceci n'est fait que pour amuser la galerie, d'autant que ces options ne valent pas grand-chose.


La perte est donc de 53,5% pour les créanciers privés et ils possèdent des nouvelles positions qui valent 46,5% (soit 31,5% + 7,5% + 7,5%) de la valeur des anciennes expositions. Si l'on veut estimer la perte économique réelle pour les investisseurs, c'est bien plus que 53,5% (qui est une perte apparente comptable).

Une façon simple d'estimer la perte économique est la suivante :

- on prend les 31,5% de nouveaux titres grecs. On va actualiser les coupons annuels estimés à 3,70% en moyenne sur 20 ans (durée moyenne du nouvel échéancier de dette grecque puisque les titres sont supposés s'amortir de 5% par an). On a supposé que le taux d'actualisation est plutôt doux à 12% (moins que les niveaux de taux sur la dette portugaise). La valeur économique est donc de 10,8% (vous actualisez à 12% des revenus futurs à 3,70% l'an, donc vous ne pouvez que détenir un titre déprécié) ;

- plus simple, on prend les 7,5% de nouveaux titres FESF à un an que l'on actualise au taux un an de ce type d'émetteur, soit 0,60%. Pas de décote ici, la valeur économique égale la valeur comptable donc 7,5% (taux coupon = taux d'actualisation) ;

- plus simple encore : on prend les 7,5% de nouveaux titres FESF deux ans que l'on actualise au taux deux ans de ce type d'émetteur, soit 0,90%. Là aussi, la valeur économique égale la valeur comptable, donc 7,5%.


Résultats des courses : l'investisseur qui a comptablement perdu 53,5% et qui possède de nouveaux titres à 46,5% de son ancienne valeur de bilan dispose en réalité d'une valeur économique de 10,8% + 7,5% + 7,5% = 25,8%.

Que va-t-il se passer si les marchés font monter sur les marchés secondaire les taux à 20 ans sur la dette grecque (ce qui est inévitable) ? Ils sont aujourd'hui à 12% :

- s'ils passent à 15% au lieu de 12%, les 10,80% de valeur économique deviennent 8,02% ;

- à 20%, les nouveaux papiers ne valent plus que 5,80% ;

- et à 30%, la valeur moyenne de ces titres grecs baisse à 3,80%.


On aura l'occasion, me semble-t-il de vérifier très vite sur le marché secondaire mes petits calculs actuariels...

Mais, braves gens, ce qu'il faut retenir c'est que l'échange a officiellement réussi ! Je vous rappelle que trois scénarios étaient possibles :

- une participation des créanciers privés dépassant les 90% ;

- une participation se situant entre 75 et 90%, conduisant les autorités grecques à activer ce que l'on a appelé les CAC (pour clauses d'actions collectives) pour contraindre les réfractaires à participer à l'offre et porter le taux de participation au-dessus de 90% (afin de satisfaire l'objectif prévu par le plan de réduction du ratio dette/PIB) ;

- une participation inférieure à 75%, conduisant à l'abandon du PSI car insuffisant pour réduire le ratio de dette.


Vous le savez, c'est le scénario 2 qui a finalement prévalu. Les détenteurs de 152 milliards d'euros de titres grecs régis par la loi grecque (soit 85,8%) et 20 milliards d'euros régis par le droit anglais (69%) avaient accepté "volontairement" l'offre d'échange du PSI.

Donc, au total, ce sont 172 milliards d'euros qui ont été apportés pour un encours total concerné de 207 milliards d'euros, soit 83,4%. Ce taux de participation a donc conduit à déclencher les CAC pour permettre à la Grèce d'obtenir 25 milliards d'euros de participation supplémentaire.

 

Retrouvez-nous en ligne sur :
http://www.publications-agora.fr
http://www.la-chronique-agora.com

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 16:27

Le manuscrit de Jean Jaurès ne doit pas être placé dans l’obscurité d’un coffre fort

by Patrick Le Hyaric

Le manuscrit de Jean Jaurès mis en vente aux enchères dimanche 25 mars 2012 à Montastruc (Tarn-et-Garonne) n’a pas trouvé acquéreur.

Ce texte original, manuscrit de la motion du Tarn adoptée lors du congrès de Toulouse de la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO) en 1908, est un document d’une grande portée historique puisqu’il a décidé une grande partie de la vie politique française.

J’avais alerté sur ce sujet il y a plusieurs jours. J’ai regretté qu’un tel document soit l’objet d’une spéculation et j’ai demandé que l’État fasse le nécessaire pour que ce manuscrit ne soit pas l’objet d’une offre spéculative sur le marché des collectionneurs privés.

Je réitère aujourd’hui ma demande. Cette pièce de l’histoire française appartient au patrimoine national et doit rejoindre un lieu public d’étude historique, d’exposition et ou de conservation.

L’opération commerciale qui visait à spéculer sur la valeur de ce document a échoué. Il était mis en vente entre 150 000 et 200 000 euros, et faisait donc l’objet d’une folle surenchère commerciale. Une telle somme correspond à l’équivalent d’une année de fonctionnement d’un service de conservation ou encore au budget total alloué par l’État pour l’achat de tels documents.

Une table ronde, État et collectivités locales, pourrait faire une proposition raisonnable, afin que ce document intègre le domaine public. Ce texte ne doit pas être placé dans l’ombre d’un coffre-fort. Au contraire, il doit servir à nos concitoyens, aux jeunes générations pour le beau message républicain et d’émancipation humaine qu’il porte.

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