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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 23:24

Eric Prince
Blackwater. Le danger d'armées privées,  de mercenaires,  se croyant tout permis - Les croisés chrétiens à l'oeuvre...


Extrait : Les poursuites judiciaires lancées par des Iraquiens contre le contractant Américain Blackwater  sont relancées par un ancien employé et un ancien marine Américain qui accusent le propriétaire de la compagnie de meurtre.
 
 Lors de propos tenus sous serment classées du 3 Aout dans un tribunal fédéral du district Est de Virginie,  les 2 hommes ont témoigné que le propriétaire et PDG de la compagnie, Eric Prince, aurait assassiné ou arrangé l’assassinat de personnes coopérant avec les autorités fédérales Américaines, qui enquêtaient sur l’affaire.
 
 “[Prince] se perçoit lui-même comme un croisé chrétien dont la mission est d’éliminer les musulmans et la foi islamique de la surface de la terre,” dénonce dans ses propos l’ancien employé – surnommé « John Doe"

Article entier ici :

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5325

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 23:16
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En considérant le passage navigable du Nord-Ouest comme un détroit internationalisé, les États-Unis remettent en cause les droits des États riverains sur leurs eaux territoriales glacées. Seule puissance visée : la Russie.


______________________________________________________________


La Grande confrontation apocalyptique se prépare,
par Eva R-sistons à l'intolérable


Mes amis,

Nous vivons sur une poudrière, et je crains que nous ne soyions à l'orée d'une gigantesque confrontation. Pour moi, en effet, le monde aux mains de dirigeants insensés et d'une avidité sordide, n'a jamais été aussi près de l'apocalypse nucléaire, dont les peuples feront tous les frais. Hélas, la phrase de Shakespeare est plus que jamais d'actualité : "Des fous conduisent des aveugles". Une fois de plus, je rappellerai le rôle véritablement criminel des Médias, qui plus que jamais masquent les vrais enjeux, tout ce qui se prépare réellement, et qui sans cesse, en toutes occasions, falsifient les faits afin de nous dresser contre les ennemis que l'Occident se donne artificiellement, pour des raisons bassement hégémoniques.

Plusieurs faits sont à relever: Dès l'élection d'Obama, je sentais qu'un Plan était à l'oeuvre, car comment la mafia aux commandes de la planète aurait-elle permis l'accession au Pouvoir suprême d'un Noir, si elle n'avait eu en tête des intentions bien précises ? Le sourire du nouvel élu, je le savais, allait réserver bien des surprises... Obama est une simple marionnette, le jouet de forces que le public ne soupçonne pas, bref c'est le visage aimable d'une politique en définitive toujours plus sordide. Avec Bush, l'Amérique se choisissait des ennemis faibles, sans défense, comme l'Irak, pour les dépouiller, avec Obama la confrontation prévue, totalement artificielle, concernera l'un des Etats les plus redoutables sur le plan militaire ("La Russie est la seule nation dans le monde ayant une triade nucléaire —bombardiers stratégiques, missiles balistiques terrestres à longue portée et missiles balistiques lancés par sous-marins— capables de se défendre contre une première attaque nucléaire venant des États-Unis et leurs alliés" Voltaire.net): La Russie. Tout est fait pour l'affaiblir, la déconsidérer et la provoquer, en Georgie comme dans l'Arctique. La Russie, en effet, outre qu'elle recèle d'immenses richesses attisant la convoitise des prédateurs, la Russie, comme la Chine d'ailleurs, n'a aucun goût pour le Nouvel Ordre Mondial. Je persiste et je signe:  Si l'on ne s'aligne pas sur les visées hégémoniques de l'Occident anglo-saxon, si on refuse le modèle imposé (au nom de la démocratie ?), et donc le N.O.M., on est considéré comme un ennemi à abattre. Russie d'abord, Chine ensuite, un par un, pour les anéantir plus facilement. Je vois très bien un scénario concomittant, Israël-France contre l'Iran, la Syrie, le Liban, Gaza.., et Anglo-Saxons (GB, USA, Canada, Nouvelle-Zélande, Australie, Suède, Norvège, Danemark, Japon..) contre la Russie désormais complètement encerclée avec toutes sortes de bases, de la Pologne à l'Arctique en passant par le Caucase, ou du Japon au Danemark.  Vous le savez sans doute, désormais la Russie et l'Iran font des manoeuvres ensemble, comme d'ailleurs la Russie et le Vénézuela, tout près des côtes américaines, donc... tout cela ne présage rien de bon. Et ne cédons pas aux mensonges des Médias, la Russie et l'Iran veulent vivre en paix, mais l'Occident les accule à la défense sur-armée : C'est une question de vie ou de mort pour ces Etats riches en ressources, et rebelles aux sirènes du N.O.M.





Aux quatre points cardinaux: le Canada mène les affrontements de l'OTAN avec la Russie dans le Nord

Un nouveau point brûlant s'est ouvert avec la lutte pour la domination du Grand Nord, soigneusement dissimulé par les Médias qui préfèrent nous entretenir des derniers faits divers ou du sort de Clotilde en Iran: Il faut bien nous dresser contre le futur adversaire que s'est choisi l'Occident soucieux d'étendre son hégémonie notamment sur les (dernières ?) ressources. Et tant pis si les peuples en font les frais, l'impunité est assurée pour les bourreaux de l'humanité. Il vaut mieux s'emparer des ressources d'un Etat plutôt que de télécharger une oeuvre !

A tout moment, la situation peut exploser en Arctique, à travers les provocations incessantes du Canada, comme l'Iran peut être attaqué par Israël épaulé par la France de Sarkozy. Au choc de civilisations - Occident judéo-chrétien-Pays Musulmans, s'ajoute désormais la confrontation Occident-Russie - pour commencer. Le Nouvel Ordre Mondial, c'est d'abord la réduction monstrueuse de la population, c'est ensuite la main-mise meurtrière sur les ressources, à des fins tant de prédation que de domination. Et pour servir ces objectifs, pour mater les récalcitrants, rien n'est négligé: Par exemple, l'Occident utilise une méthode éprouvée, celle du diviser pour régner, pas seulement entre Etats, mais à l'intérieur même des Etats, comme en Iran, où une partie de la population est subtilement dressée contre l'autre, de telle sorte qu'ensuite l'Iran, une fois attaqué, soit affaibli, ou entre Communautés autrefois soudées face à l'Adversaire commun judéo-chrétien impérialiste: Chiites et Sunnites, par exemple, au détriment du Pan-Arabisme, ou de la Cause musulmane. Bien joué, l'Occident machiavélique ! Désormais, une partie des Musulmans fait cause commune avec l'Occident même israélien, et l'autre rêve du Califat... L'Occident a tué le nationalisme arabe... ou presque !!!

Tant que les peuples se laisseront duper par l'Occident, à travers les Médias ou une certaine jeunesse travaillée de l'intérieur pour adhérer au modèle dominant, tant que les citoyens ne réagiront pas tous ensemble aux provocations, aux manoeuvres, aux manipulations... de ceux qui sont seulement mûs par l'appât du gain, ils seront spoliés, opprimés, broyés, anéantis. En conclusion, je citerai ces quelques lignes d'un ami Lecteur de mes blogs, reçues aujourd'hui, qui résument en effet tout :


" Les évènements mondiaux s'accélèrent de plus en plus. Les prochaines semaines ou même les prochains jours
risquent d'être turbulents sur la scène internationale. La partie d'échec qui se joue pour l'hégémonie mondiale est de plus en plus âpre et menaçante pour les Peuples. L'indolence des Peuples facilite le "travail" des Manipulateurs. Le réveil va être douloureux. Malheureusement, celles et ceux qui font tout pour informer ne rencontrent pas beaucoup d'échos pour organiser une insurrection libératrice. A cause de cela, nous serons esclaves ou euthanasiés. Citation : Ce que nous apprend l'Histoire, c'est que les Peuples ne retiennent rien de l'Histoire."

Préparons-nous au pire. A cause de dirigeants monstrueux, nous l'aurons ! Tôt ou tard... Alors que l'équilibre du monde, et la paix, auraient été préservés, avec une Eurasie, une grande Europe unie à la Russie, comme le clairvoyant Gl de Gaulle le proposait prophétiquement...

Eva R-sistons à l'intolérable quel que soit le prix payé. Comme écrit récemment, "Vivre libre, ou mourir" !


TAGS
: Nouvel Ordre Mondial, Arctique, Anglo-Saxons, Canada, France de Sarkozy, Russie, Iran, Irak, Japon, Grand Nord, Vénézuela, Syrie, Israël, Liban, Gl de Gaulle, Gaza, Chine, Danemark, Suède, Norvège, Pologne, Caucase, Georgie, Musulmans, choc de civilisations, Califat, Médias, Sunnites, Chiites, Occident, judéos-chrétiens...


 




Le Canada à la pointe des affrontements de l'OTAN
avec la Russie dans le Grand Nord,
articles de Voltaire.net et de mondialisation.ca,
sur
http://sos-crise.over-blog.com/article-34707870.html,
à lire absolument !!!

Extrait : 


L’OTAN militarise le Grand Nord
Bien que les dépêches occidentales tentent de dépeindre la concurrence accrue pour l’énergie de l’Arctique et les voies de transport comme un concours entre les cinq nations qui ont des revendications solides sur la région —États-Unis, Canada, Russie, Danemark et Norvège— toutes, sauf la Russie, sont membres de l’OTAN et obligées en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord de fournir une assistance militaire à tout membre qui la demande. La Grande-Bretagne, la Finlande et la Suède —ces deux dernières étant invitées à une rapide et complète intégration dans l’OTAN— ont également rejoint le conflit de l’Arctique. La Norvège a récemment déménagé dans le Cercle Arctique le quartier général de son commandement opérationnel et le Danemark a annoncé des plans visant à établir un Commandement Arctique inter-armées, une force de réaction arctique et un renforcement de la base aérienne de Thulé (Groenland) pour la partager avec ses alliés de l’OTAN.

« Avec le Danemark, qui devient la dernière nation à révéler de grands projets d’organisation de ses capacités militaires arctiques, l’accumulation mondiale des forces dans le Grand Nord accroît les risques de conflit et préoccupe les experts ». [
7]

L’année dernière la Norvège a acheté 48 chasseurs Lockheed F-35 en raison de leur aptitude à patrouiller dans l’Arctique. En mars, ce pays a effectué un très important exercice militaire dans l’Arctique impliquant 7 000 soldats de 13 pays, dans lequel un État fictif appelé Northland s’est emparé des plateformes pétrolières offshore.

« Les manœuvres, auxquelles environ 12 000 soldats, 50 avions et plusieurs navires de guerre ont participé, ont déclenché une protestation de la Russie. Elle a protesté à nouveau en juin après que la Suède ait tenu son plus grand exercice militaire du Nord depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. » [
8]

Ces événements suivent de près les menées du secrétaire général de l’OTAN et des hauts commandants militaires réunis en Islande les 28 et 29 janvier de cette année pour procéder à un séminaire sur les perspectives de la sécurité dans le Grand Nord. A cette occasion, le secrétaire général de l’OTAN du moment, Jaap de Hoop Scheffer, a déclaré :
« Le Grand Nord va nécessiter encore plus d’attention de la part de l’Alliance dans les années à venir.

Comme la calotte glaciaire diminue, la possibilité augmente d’extraction de minéraux et d’exploitation des gisements énergétiques du Grand Nord.

A notre sommet de Bucarest de l’an dernier, nous sommes convenus de quelques principes directeurs pour le rôle de l’OTAN en matière de sécurité énergétique.... » [
9]
La réunion de l’OTAN, qui, pour la première fois a ciblé explicitement le Cercle Arctique comme une zone d’opérations pour l’Alliance, s’est tenue dix-sept jours après que l’administration Bush sortante ait promulgué la Directive Présidentielle de Sécurité Nationale 66. Elle comporte l’affirmation que « les États-Unis ont des intérêts vastes et fondamentaux de sécurité nationale dans la région arctique (…) Ces intérêts incluent des questions telles que la défense anti-missiles et l’alerte avancée ; le déploiement des systèmes mer et air pour le transport maritime stratégique, la dissuasion stratégique, la présence maritime et les opérations de sécurité maritime ; et la garantie de la liberté de navigation et survol ». [
10]

La Directive de Sécurité Nationale conteste ouvertement l’affirmation du Canada que le Passage Nord-Ouest, —qui, en raison de la fonte de la calotte glaciaire polaire, est maintenant entièrement navigable pour la première fois dans l’histoire connue— est son territoire exclusif et appelle à l’internationalisation de cette voie navigable stratégique.
Si la souveraineté du Canada et son intégrité territoriale sont menacées, c’est par les États-Unis et non par la Russie.

Vu la possibilité que l’opposition libérale réclame un vote de non-confiance au Parlement canadien le mois prochain et déclenche une élection anticipée, le Premier ministre en place intensifie le thème du « renforcement de la souveraineté du Canada dans l’Arctique oriental ». Il assistera aux exercices militaires annuels dans l’Arctique ce mois-ci, l’Opération Nanook, aux côtés du ministre de la Défense MacKay et du chef d’état-major Walter Natynczyk.


L’encerclement de la Russie
Tandis que les exercices militaires U.S. ont été menés en Alaska, la Russie a organisé des exercices à grande échelle de sous-marins nucléaires sous la calotte glacière arctique, exercices qui comprenaient « le déploiement de plusieurs sous-marins nucléaires d’attaque ... dans la zone de lancement pour assurer la sécurité de … deux sous-marins stratégiques » lanceurs d’engins et qui ont aidé ces derniers à éviter d’être détectés par les défenses US. [19]

« Une source de renseignement russe a précédemment dit que la région autour du Pôle Nord est l’endroit parfait pour des lancements de missiles balistiques parce qu’elle permet aux sous-marins d’arriver sans être détectés dans une zone désignée et de raccourcir le temps de vol des missiles jusqu’à leurs cibles. » [
20]

La Russie est la seule nation dans le monde ayant une triade nucléaire —bombardiers stratégiques, missiles balistiques terrestres à longue portée et missiles balistiques lancés par sous-marins— capables de se défendre contre une première attaque nucléaire venant des États-Unis et leurs alliés.

http://sos-crise.over-blog.com/article-34707870.html


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Voltaire.net

http://www.voltairenet.org/article161537.html



http://r-sistons.over-blog.com/article-34715910.html

Commentaire reçu :





L'excellent commentaire d'Annie sur la Russie


Comme DeGaulle, je pense que l'avenir de l'Europe passe par une coopération respectueuse de la Russie (quel visionnaire ce CDG, que ce soit la rupture avec Israel en 1967, la sortie de l'OTAN, il était au dessus de la mélée à cette époque !).

Par contre, même si je suis contre sa diabolisation, je n'irais pas jusqu'à faire les louanges de Vladimir Poutine. Il est incontestable que c'est un homme qui a une vraie carrure de chef d'état (là où l'écrasante majorité ne font que de la com' à la con -Berlu, Sarko, Obama-), mais ça n'en fait pas un Mandela. Poutine est pratiquement irréprochable en ce qui concerne sa politique étrangère (opposition à la guerre d'Irak, à l'attaque contre l'Iran, à l'indépendance du micro état- mafieux le Kosovo, la volonté d'une nouvelle devise internationale, la création de l'Oragnisation de Shanghai avec la Chine, le soutien à des états parias comme le Venezuela), mais en interne, il a pas mal de loupés. Cependant, ces loupés (comme la Tchétchénie ou la corruption) ne datent pas de sa gestion, mais sont des héritages des époques Gorbatchev et Elstine ; le reproche qu'on pourrait lui faire c'est n'avoir pas été plus audacieux. Poutine a redonné une certaine fierté aux russes, même si c'est parfois fait de manière assez grossière (dans le sens machiste), et à défaut d'avoir un Morales matiné d'un Mandela local, les russes en avaient sacrément besoin.

Je me doute bien que n'importe quel homme politique russe (même à la place de Poutine et Medvedev) rencontrerait les mêmes rapports de forces très difficiles à gérer (les oligarques expatriés qui fomentent ouvertement la subversion type Garry Rasparov, les mafieux en interne qui sont d'une brutalité inouie, les pro-Occident qui ont toute la bonne presse chez nous, les ex-proches de Elstine qui ont vu que Poutine qu'ils avaient propulsé ne seraient pas leur marionnette, etc), d'où une certaine forme d'autoritarisme incontestable (mais pas pir eque celui de Sarko and Co !).

La véritable objectivité ce serait de mettre en lumière ces rapports de force sans parti pris, et non dès qu'il y a un assassinat en Russie, accuser directement Poutine comme le font nos journaleux.
Par contre, je pense sincèrement que ni la Chine ni la Russie n'ont d'ambition hégémoniques, et qu'avec eux, on pourrait construire des rapports gagnants-gagnants (d'un point de vue social, alimentaire et économique) si on les respectait (car je pense que ce sont des pays sensibles à la notion de respect). Ils ont l'avantage d'avoir été des superpuissances dans le passé qui ont été défaites, et rien n'indique qu'ils en sont nostalgiques (au contraire de la France Coloniale si on lit bien certains discours de Sarko). Poutine justement a vécu l'URSS (il a été formé par un groupe qui cherchait à réformer l'URSS mais qui a échoué), la période de Chaos et a redressé (avec des scories certes) le pays, je pense que son administration cherche à préparer l'avenir (en soupçonnant toutefois certains de vouloir s'enrichir au passage, la nature humaine, quoi...).

Bref Adriana dont Eva a mis le lien de son blog poste parfois des articles très intéressants sur la Russie, mais son côté midinette avec Poutine m'agace parfois. Russie.net est un bon site, je pense.
Commentaire n° 5 posté par Annie aujourd'hui à 18h17

http://r-sistons.over-blog.com/article-34715910-6.html#anchorComment



Derniers articles Eva, son blog R-sistons à l'intolérable 
:

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 23:07


Sarah Palin et la Réforme de santé d'Obama-Tribunal de la mort

Sarah Palin avait annoncé fin juillet sa démission du poste de gouverneur de l'Alaska (photo AP) Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

L'ancienne candidate à la vice-présidence a attaqué avec virulence la réforme du système de santé proposée par le président américain.

 

Des «tribunaux de la mort». Voilà ce qui attend les Américains si la réforme du système de santé de Barack Obama venait à être votée, selon Sarah Palin. Dans une déclaration diffusée une fois de plus exclusivement sur sa page Facebook, l'ancienne candidate à la vice-présidence accuse le président des Etats-Unis de vouloir «nationaliser le système de santé», avec un organisme public qui «refusera de payer» les dépenses médicales des assurés.


«Et qui souffrira le plus quand ils rationneront les soins ? Les malades, les vieux et les handicapés, bien sûr», avertit l'ancienne candidate républicaine, avant de dépeindre un système de santé «orwellien» . «Mes parents ou mon bébé trisomique devront comparaître devant le ‘tribunal de la mort' d'Obama, où ses bureaucrates décideront subjectivement s'ils sont dignes de recevoir des soins en fonction de leur ‘niveau de productivité dans la société'», avertit l'ancienne colistière de John McCain.


«Un tel système serait l'incarnation du mal», prévient-elle. Alors que la réforme provoque des manifestations bruyantes de la part des milieux conservateurs, Sarah Palin appelle ses partisans à «se lever et s'engager dans ce débat crucial entre tous». «Nationaliser notre système de soins serait un point de non-retour dans l'ingérence de l'Etat dans la vie des citoyens», estime-t-elle.


«Démentir les folles rumeurs»

Dans son allocution hebdomadaire, Barack Obama a répondu indirectement à ces accusations, attaquant ceux qui, selon lui, déforment la réalité afin de bloquer son projet. «Permettez-moi de démentir les folles rumeurs selon lesquelles la réforme va promouvoir l'euthanasie, réduire Medicaid (la couverture maladie des plus pauvres, ndlr) ou entraîner une nationalisation des soins», a-t-il déclaré. «Ce n'est tout simplement pas vrai». Le président a dit observer «un vaste consensus» en train de se dessiner au Capitole autour de la réforme.


(..) suite ici :


http://www.lefigaro.fr/international/2009/08/08/01003-20090808ARTFIG00482-palin-accuse-obama-de-vouloir-des-tribunaux-de-la-mort-.php
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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 22:55


La hausse des prix continuera dans l'alimentation.
 

Mauvaise nouvelle pour les consommateurs mais bonne pour les agriculteurs: la bouffe ne connaît pas la crise. Même les chômeurs doivent mangent ! Cependant cette affirmation demande à être précisée. Les produits transformés du genre plats préparés souffrent. En Angleterre, par exemple, certains supermarchés constatent un effondrement de 50% de leurs ventes de surgelés, genre pizza. Cependant, la vente des produits frais, légumes, laitage, viande, ont augmenté d’autant. Pour résumer, au revoir la bouteille d’eau minérale et bonjour l’eau du robinet mais au final, le même volume d'eau est bu.

 

C’est cette constatation qui fait prévoir aux experts de l’OCDE que les produits agricoles, comme le blé, le sucre ou l’huile alimentaire devraient s’apprécier dans les dix ans à venir.

 

Selon les projections de l’organisation internationale, seules les viandes de bœuf et de porc iront à contre courant. La raison : la baisse des revenus. En revanche, les céréales continuent à s’apprécier de 10 à 20%.

 

Sur le moyen terme, le panier de la ménagère est pénalisé à cause de trois facteurs : la reprise économique qui arrivera un jour ou l’autre, l’enrichissement des grands pays comme l’Inde et la Chine et la concurrence que fait les biocarburants aux cultures destinées aux boulangeries et aux fabricants de pâtes. L'impact de ce dernier facteur dépend du cours du pétrole. Prudents, les experts de l'OCDE se basent sur un baril autour de 70 US$. S'il s'élève au dessus de ce plafond, tous les calculs devront être refaits car plus il monte et plus il est tentant de planter pour fabriquer des biocarburants, ce qui par conséquent réduit les surfaces réservées à l'alimentation.

 

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui a participé à cette étude va plus loin. Pour contenir l’inflation des produits agricoles, il faut que la production suive l’accroissement de la population mondiale. Soit une augmentation de la production agricole de 40% d’ici 2030.

 

On peut redouter de subites flambées comme en 2007 et 2008. Il sera alors commode de blâmer la main des spéculateurs, de les accuser d’affamer le monde pour se remplir les poches comme cela a été fait à propos du riz en 2008. La réalité est plus complexe. Cette hausse ( plus 50%) est survenue à la suite de cinq ans de baisse (- 20% de 1997 à 2006 ). En outre, lorsqu’un marché est tendu, il suffit d’une réduction de 3% ou 5% de l’offre pour le déstabiliser et que les prix bondissent. C’est ce qui s’est passé avec le riz en 2008, et ce qui risque de se reproduire.

 

(par Bruno Birolli)

 

 http://crisevousavezditcrises.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/06/17/l-inflation-dans-l-alimentation-va-continuer.html

 

 

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 22:52

publié par
roland (Dazibaouebmaster) le 06/08/2009 20H28

(JPG)IRIN News

GAZA-VILLE, 4 août 2009 (IRIN)

Des enfants jouent dans les vagues à moins de 50 mètres d’un tuyau noir de la largeur d’un tonneau, qui déverse des eaux usées non traitées directement dans la mer.

Ce tuyau est relié à l’une des trois principales stations de pompage d’eaux usées de Gaza, qui déverse ses eaux de rejet dans la mer en plusieurs endroits. L’autorité en charge de l’eau dans la bande de Gaza ne peut pas importer les pièces nécessaires à la maintenance et à la réparation des stations de pompage d’eau et d’eaux usées en raison du blocus imposé depuis deux ans par Israël, d’après le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies à Gaza.

« Nous savons que des eaux usées sont déversées dans la mer, mais les frontières sont fermées et nous ne pouvons pas voyager », a expliqué Mariam Al-Halu, qui emmène ses deux fils se baigner. D’après les habitants, en raison des coupures d’électricité et des températures insupportables, beaucoup de gens fuient la chaleur en se baignant dans les eaux polluées.

D’après un rapport sur la qualité de l’eau de mer publié en juillet 2009 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des échantillons d’eau de mer prélevés d’avril à juin par le laboratoire de la santé publique de Gaza étaient contaminés par des bactéries fécales, en particulier des coliformes et des streptocoques.

En analysant 71 échantillons d’eau de mer prélevés dans 25 endroits différents sur les plages de Gaza, sept zones polluées ont été mises en évidence, selon le rapport.

L’OMS recommande de ne pas se baigner à moins de 2 000 mètres de l’endroit où les eaux usées sont déversées. En nageant à seulement 50 mètres du tuyau de rejet, les frères al-Halu s’exposent à des risques importants.

Ces risques vont des maladies intestinales et infectieuses bénignes à des infections plus graves et potentiellement mortelles telles que l’hépatite et la méningite, bien que le risque d’épidémie de choléra soit minime, d’après l’OMS.

L’OMS et les autorités sanitaires de Gaza ont lancé une campagne de sensibilisation en mai, au début de la saison estivale, afin de prévenir les baigneurs et les pêcheurs contre les risques potentiels associés au déversement d’eaux usées non traitées.

Pourtant, bon nombre de baigneurs et de pêcheurs n’ont pas tenu compte des dangers potentiels, malgré les panneaux placés dans sept zones le long des 42 km de côte de la Bande de Gaza.

Environ 80 000 mètres cube d’eaux usées non traitées ou partiellement traitées sont déversées chaque jour dans la mer. Les installations d’épuration sont en mauvais état et nécessitent de toute urgence des réparations, mais les matériaux font défaut, d’après un rapport publié en avril 2009 par le groupe de responsabilité sectoriel Eau, assainissement et hygiène (WASH), qui rassemble des agences des Nations Unies et des organisations internationales répondant à la crise de Gaza dans les domaines de l’eau et de l’assainissement.

Les cliniques et les hôpitaux de Gaza ont rapporté des cas d’infections oculaires et cutanées, ainsi que de virus intestinaux, chez des baigneurs. Cependant, les autorités de santé de Gaza déclarent qu’il n’y a pas d’indicateur clair permettant d’affirmer que ces cas sont liés à une contamination fécale.

« Les eaux usées ont provoqué une augmentation de la quantité d’algues dans l’eau de mer et sur les plages, en particulier à proximité des tuyaux de déversement », a dit Bahha Alagha, ingénieur de l’Autorité de la qualité de l’environnement (AQE) de Gaza.

« Les poissons mangent les algues et sont ensuite vendus sur le marché local », a expliqué M. Alagha.

D’après un rapport spécial sur l’environnement marin, publié par l’association de défense des droits humains Al-Dameer, la consommation de poissons ou fruits de mer pêchés dans des zones à forte concentration en eaux usées présente un risque grave pour la santé humaine, car les contaminants provenant de l’environnement marin peuvent être transmis via la chaîne alimentaire marine.

Un comité de protection des plages, qui rassemble l’AQE, les ministères de la Santé et de l’Intérieur, ainsi que l’autorité de l’eau de Gaza, a été mis en place pour répondre à ces problèmes.

4 août 2009 - IRIN
Photo : Erica Silverman/IRIN
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...


 http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5340

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 00:39





Les évènements mondiaux s'accélèrent de plus en plus.

Les prochaines semaines ou même les prochains jours

risquent d'être turbulents sur la scène internationale.

La partie d'échec qui se joue pour l'hégémonie mondiale

est de plus en plus âpre et menaçante pour les Peuples.

L'indolence des Peuples facilite le "travail" des Manipulateurs.


Le réveil va être douloureux.


Malheureusement celles et ceux qui font tout pour informer

ne rencontrent pas beaucoup d'échos pour organiser
une insurrection libératrice.

A cause de cela, nous serons esclaves ou euthanasiés. 

 

Citation :


Ce que nous apprend l'Histoire,

c'est que les Peuples ne retiennent rien de l'Histoire.

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 19:25
Panique à Londres : le Financial Times
obligé d’attaquer LaRouche !





8 août 2009 (Nouvelle Solidarité) – Moins d’un semaine après la conférence internet où le dialogue entre Lyndon LaRouche et les institutions américaines a franchi un cap potentiellement décisif, le Financial Times de Londres a rompu son silence pour tenter un geste désespéré, alors l’empire monétariste basé à la City est sur le point de s’effondrer.


Dans un article publié hier sous le titre
« Chassons les hurluberlus et les conspirationnistes », Jurek Martin, formé à Oxford et salarié de cet organe de propagande de la City depuis 1966, explique qu’il a commencé à écrire sur commande contre LaRouche dans les années 1980. Au nom de « la presse sérieuse » qui joue le rôle de « garde-barrière », il dénonce LaRouche comme un « théoricien de la conspiration » s’en prenant à « la Reine d’Angleterre, la coalition internationale des banques, Henry Kissinger et l’ensemble de la Commission Trilatérale, comme essayant d’imposer un gouvernement mondial contre les Etats-Unis ». Il met ensuite LaRouche dans le même sac que les conspirationnistes conservateurs américains et tente de discréditer la campagne qu’il a lancé contre la réforme de la santé d’Obama.


La chute politique de l’administration Obama après cette défaite de la réforme et
la vague révolutionnaire qui s’élève au sein de la population américaine pourrait s’avérer fatal pour l’empire monétariste londonien. Les discussions entre LaRouche et de nombreux membres des institutions de la Présidence américaine pour la mise en place d’un gouvernement de substitution vont bon train.

Même si rien n’est joué,
la période d’ici à la mi octobre sera le théâtre de grands bouleversements. Face à l’effondrement du système et avec le retournement de la situation politique aux Etats-Unis, LaRouche et ses « co-conspirateurs » entendent procéder à l’élimination de la Fed et à l’établissement d’un système souverain de Banque nationale, avec en vue, l’édification d’un Nouveau Bretton Woods avec la Russie, la Chine et l’Inde.


Pour comprendre :
La conférence internet de LaRouche du 1er août


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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 19:22



Pour le meilleur ou pour le pire, situation révolutionnaire
aux Etats-Unis (suite et pas fin)



8 août 2009 (Nouvelle Solidarité) – La vague de colère du peuple américain est en train de submerger les autorités, une vague que rien ni personne ne pourra arrêter dans les conditions économiques actuelles qui vont en s’empirant et vont continuer d’empirer dans les prochaines semaines, aux Etats-Unis comme en Europe et dans le reste du monde. Désormais, le seul enjeu politique est d’emmener cette vague au-delà de la colère, vers un dessein commun pour l’avenir.

Hier, à Romulus dans le Michigan, la réunion du député John Dingell prévue pour 200 personnes a été prise d’assaut par un millier de citoyens remontés. Dans la file d’attente, les militants du Comité d’action politique de LaRouche (LPAC) ont distribué tracts et brochures par centaines. A l’entrée, la sécurité leur refusant l’accès, les citoyens autour ont immédiatement protesté : « Ils sont avec nous, laissez-les entrer ! » A l’intérieur, les militants du LPAC ont déployé une pancarte de 1,5x1,5m représentant Obama affublé d’une petite moustache carrée et accompagné du slogan « J’ai changé ». Immédiatement, la foule a manifesté un soutien unanime à cette dénonciation sans détour de la réforme de la santé menée par la Maison Blanche. Lorsque la police a tenté d’expulser les deux militants, les gens ont protesté en disant qu’ils avaient le droit d’être là et les policiers ont dû se raviser. Au début de la conférence, le modérateur s’étant présenté comme secrétaire local de l’Association des retraités américains (qui soutient la réforme Obama) s’est immédiatement fait huer par l’assemblée. A peine le député avait-il pris la parole qu’un homme poussant son fils en fauteuil roulant se posta devant le podium : « Mon fils est atteint de paralysie cérébrale. La réforme Obama le condamne à mort. » Le député tenta de répondre en expliquant qu’« il y a un amendement concernant les maladies chroniques… » mais fut immédiatement conspué par l’assistance, avant même de pouvoir finir sa phrase. La plupart des gens ayant posé des questions étaient munis d’un exemplaire du projet de loi en question, abondamment surligné et annoté, et n’hésitaient pas à le citer pour exiger que leur député retire son soutien à cette réforme. « Comment pouvez-vous faire diminuer les dépenses de santé sans rationner les soins ? » a demandé une personne. « Va-t-on refuser les soins aux personnes très âgées ? » Les gens ont massivement protesté contre les politiques de fin de vie figurant dans la réforme, qu’ils craignent être une véritable politique d’euthanasie.

 

 

A l’extérieur, où 500 personnes attendaient, une deuxième équipe de militants du LPAC dépêchée en renfort, fut assaillie de demande à peine leur table et leurs journaux déposés sur le trottoir. Les gens emportèrent plus de milles documents à distribuer et nombre d’entre eux ont pris sur le champs leur adhésion au LPAC puisqu’il n’y avait personne d’autre vers qui se tourner pour avoir des solutions. Les policiers présents (dont les emplois sont aussi menacés par la faillite budgétaire de 48 des 50 Etats américains) se sont même abondamment servis dans les piles de tracts et de journaux.

En Floride et dans le Missouri, les événements ont pris une autre tournure. A Tampa, 1500 personnes ont voulu participer à la réunion publique du député démocrate Kathy Castor, si bien que les inconditionnels d’Obama et de sa réforme se sont retrouvés en large minorité. Les organisateurs (Organizing for America, association parrainée par la très contestée direction du Parti démocrate) ont donc laissé entrer les pro-Obama tout en refusant l’accès aux citoyens mécontents. Les citoyens ont alors protesté et les costauds du syndicat SEIU, récemment coopté par le spéculateur et parrain de la candidature Obama, George Soros, les ont très violemment repoussés. A St Louis, où 1000 personnes sont venues assister à la réunion avec leur député démocrate Russ Carnahan, les membres pro-Obama de la SEIU ont pu accéder à la salle par l’entrée réservée aux handicapés, alors que les citoyens en colère se voyaient refuser l’accès. Un des contestataires a été blessé par des syndicalistes de la SEIU, dont certains furent ensuite arrêtés par la police.

Lire Pour le meilleur ou pour le pire, situation révolutionnaire aux Etats-Unis



 
 
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 19:16
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Aux quatre points cardinaux: le Canada mène les affrontements de l'OTAN avec la Russie dans le Nord


Mondialisation.ca
, Le 8 aout 2009


Continuant le modèle des hauts responsables fédéraux canadiens durant l'année écoulée consistant en des déclarations fermes et bravaches visant la  Russie au sujet de l'Arctique, le 1er août, le ministre de la Défense Peter MacKay a été paraphrasé comme "avertissant la Russie que les chasseurs Canuck décolleront pour accueillir tout appareil non autorisé", ce qu'une agence de presse canadienne bien en cour formulait moins délicatement en tonnant que " les avions de chasse canadiens  décolleraient pour "accueillir" tout appareil russe  "approchant "  l'espace aérien du Canada." [1]

MacKay a dit que « nous allons protéger notre territoire souverain » [2]  bien que de façon transparente le message ait été dirigé exclusivement contre la Russie, qui ne compromet d'aucune manière la souveraineté et l'intégrité territoriale du Canada, et non contre les États-Unis, qui le font.

Dans un autre compte-rendu des commentaires de MacKay, indiquant cette fois qu'il parlait en réponse à un rapport selon lequel la Russie envisage de déposer un petit détachement de parachutistes dans presque un an sur une partie de l'Arctique, sur laquelle il est reconnu internationalement qu'elle a  des droits, le chef de la défense a été cité comme disant « Nous avons fait décoller les jets F-18 dans le passé, et ils seront toujours là pour les recevoir. » [3]

Il semble avoir saisi ce qui passe à Ottawa pour une fleur de rhétorique du contexte erroné, cependant, celui de " protéger l'espace aérien canadien" des bombardiers à long rayon d'action russes volant dans l'espace aérien international d'une manière qui ne viole ni le territoire du Canada, ni aucun traité ni loi. Pourtant le même rapport reconnaît que "MacKay a dit qu'il n'y a pas eu d'intrusion récente de bombardiers russes". [4]

Le dernier moulinet de sabre de MacKay est pleinement conforme à une série de diatribes comparables émanant du trio du premier ministre et des ministres de la défense et des affaires étrangères du Canada revenant une année après la guerre de cinq jours entre Géorgie et la Russie, de façon assez révélatrice.

En août dernier le premier ministre Stephen Harper a accusé la Russie de revenir à une "mentalité de l'ère soviétique" et le mois d'après MacKay a continué avec " Quand nous voyons un Bear russe [Tupolev Tu-95] approcher l'espace aérien canadien espace, nous l'accueillons avec un F-18. "  On est aujourd'hui à presque un an du ministre de la défense du Canada menaçant la Russie  avec les  F-18, chasseurs polyvalents produits par la Boeing basée à Chicago. MacKay brandissant les avions de guerre US est conforme aux circonstances comme il est également le reflet et le représentant des visées des USA et de l'OTAN sur l'Arctique et contre les revendications et les intérêts russes dans cette région.
 
En février Barack Obama a effectué sa première visite en dehors des États-Unis en tant que président du pays, en allant voir Ottawa et le premier ministre Harper. Le gouvernement de ce dernier a choisi cette occasion pour mettre en scène une machination  qui dans une situation plus grave aurait signifié un départ en guerre ou qui pourrait en avoir précipité une.  Le Canada a fait décoller des avions de guerre au dessus de l'océan Arctique pour intercepter et faire retourner des bombardiers russes engagés dans ce qu'ont été  depuis 2007 des vols de routine dans un espace aérien neutre. 

Avec la présence du président américain nouvellement inauguré pour garantir le maximum d'attention des médias du monde, a dit le premier ministre canadien, " Nous défendrons notre espace aérien, nous avons également des obligations de défense continentale avec les États-Unis. Nous remplirons ces obligations pour défendre notre espace aérien continental et nous défendrons notre souveraineté et nous répondrons chaque fois les Russes feront tout type d'intrusion sur la souveraineté dans l'Arctique du Canada". [5]

Les avions russes en question n'ont en aucune manière fait intrusion dans l'espace aérien canadien et de ce fait n'ont pas menacé  la "souveraineté" de la nation.

Que Harper ait souligné  les "obligations de la défense continentale avec les États-Unis" en référence à la visite du président des USA et certaine "menace" fantastique posée par un bombardier russe à plusieurs milliers kilomètres de la capitale canadienne où Obama était à ce moment-là  était peut-être destiné à la fois à prouver les mérites d'Ottawa à son voisin du sud  - après tout, Harper et MacKay prenaient  la posture d'avoir sauvé le chef d'état américain d'un raid de bombardement fictif russe - et à démontrer que " la défense continentale" est une affaire réciproque qu'appuie la superpuissance mondiale lors de toute future confrontation avec la Russie.

Le troisième membre du triumvirat belliqueux du Canada, le ministre des affaires étrangères Lawrence Cannon, qui, en s'adressant à la Russie en mars, a déclaré "Soyons tout à fait clairs ici. Le Canada ne se laissera pas intimider," à la fin du mois de juin s'est référé au Canada en tant que  "superpuissance" à la fois arctique et énergétique.

Un service d'information par fil canadien de l'époque a écrit "En minimisant la récente "chevauchée" de la Russie pour une place dans la ruée du pétrole polaire émergent, le ministre des affaires étrangères Lawrence Cannon a déclaré que le Canada était une «superpuissance arctique. » " [6




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Bien que les rapports de nouvelles occidentaux tentent de dépeindre la concurrence accrue pour l'énergie de l'Arctique et les itinéraires de ressources et de transport comme un concours à cinq entre les nations qui ont des revendications solides sur la région – États-Unis, Canada, Russie, Danemark et Norvège – toutes sauf la Russie sont membres de l'OTAN et obligées en vertu de l'article 5 du bloc de fournir une assistance militaire à tout membre qui la demande. La Grande-Bretagne, la Finlande et la Suède, ces deux dernières étant rapidement draguées dans une complète intégration de l'OTAN, ont également rejoint la bagarre de l'Arctique. La Norvège a récemment déménagé son quartier général de commandement opérationnel dans le Cercle Arctique et le Danemark a annoncé des plans visant à établir un Commandement Arctique tous services, une force de réaction arctique et un renforcement militaire à la base aérienne de Thulé au Groenland, à partager avec ses alliés de l'OTAN.

« Avec le Danemark qui devient la dernière nation à révéler de grands plans pour affuter ses capacités militaires arctiques, l'accumulation mondiale des outils de la guerre nordique a rendu soucieux les experts préoccupés par un risque accru de conflit". [7]

L'année dernière la Norvège a acheté 48 chasseurs Lockheed F-35 "en raison de leur aptitude à des  patrouilles dans l'Arctique. En mars, ce pays a effectué un très important exercice de pratique militaire de l'Arctique impliquant 7 000 soldats de 13 pays dans lequel un pays fictif appelé Northland s'est emparé des plateformes pétrolières offshore.
 
« Les manœuvres ont déclenché une protestation de la Russie -qui a protesté à nouveau en Juin après que la Suède ait tenu son plus grand exercice militaire du Nord depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Environ 12 000 soldats, 50 avions et plusieurs navires de guerre ont participé. » [8]

Ce qui précède suit de près les menées du secrétaire général de l'OTAN et des hauts commandants militaires réunis en Islande les 28- 29 janvier de cette année pour procéder à un séminaire sur les perspectives de la sécurité dans le Grand Nord, dans lequel le chef de l'OTAN du moment, Jaap de Hoop Scheffer, a déclaré :

“ Le Grand Nord va nécessiter encore plus d'attention de la part de l'Alliance dans les années à venir.
“ Comme la calotte glaciaire diminue, la possibilité augmente d'extraction des richesses  en minéraux et des gisements énergétiques du Grand Nord.
“ A notre sommet de Bucarest de l'an dernier, nous avons convenu de quelques principes directeurs pour le rôle de l'OTAN dans la sécurité de l'énergie...." [9]

La réunion de l'OTAN, qui, pour la première fois a ciblé explicitement le Cercle Arctique comme une zone d'opérations pour l'Alliance, s'est tenue dix-sept jours après que l'administration Bush sortante ait émis la Directive Présidentielle de Sécurité Nationale  66 qui comportait l'affirmation que "les États-Unis ont des intérêts vastes et fondamentaux de sécurité nationale dans la région arctique.... Ces intérêts incluent des questions telles que la défense anti- missiles et l'alerte avancée ; le déploiement des systèmes mer et air pour le transport maritime stratégique, la dissuasion stratégique, la présence maritime et les opérations de sécurité maritime ; et la garantie de la liberté de navigation et survol. [10]

La Directive de Sécurité Nationale conteste ouvertement l'affirmation du Canada que le Passage Nord-Ouest, qui, en raison de la fonte de la calotte glaciaire polaire, est maintenant entièrement navigable pour la première fois dans l'histoire connue, est son territoire exclusif et appelle à l'internationalisation de la voie navigable stratégique.

Si la souveraineté du Canada et l'intégrité territoriale sont menacées par quelque nation, cette nation-là  est les Etats-Unis et non la Russie.

Avec la possibilité que les Libéraux de l'opposition du Canada réclament un vote de non-confiance au Parlement le mois prochain et déclenchent une élection subite, le premier ministre en place intensifie le thème du "renforcement de la souveraineté du Canada dans l'Arctique oriental" et assistera aux exercices militaires annuels  dans l'Arctique  de ce mois-ci, l' Opération Nanook, aux côtés du ministre de la défense MacKay et du chef d'état-major de la défense Walter Natynczyk.

Afin  "de voir de près ce mois-ci les efforts du Canada pour renforcer sa présence militaire dans l'Arctique," Harper sera amené par hélicoptère aux exercices d'un mois et déposé sur la frégate HMCS Toronto de même que pour sa visite du sous-marin  HMCS Charlottetown.

"Les fonctionnaires gouvernementaux ont annoncé les détails de la tournée du 17 au 21août de Harper, au milieu de la montée des tensions avec la Russie sur les réclamations territoriales arctiques. » [11].

Cette année l'Opération Nanook sera une opération de grande envergure avec la participation de l'armée, de la marine et de l'armée de l'air canadiennes, et des forces spéciales engagées pour la première fois. Les exercices comprendront le débarquement amphibie d'un Groupe Compagnie de la Réserve Arctique, des exercices anti-sous-marins, des opérations de soutien aérien et un exercice d'accident de masse. [12]

Rappelant à nouveau que les États-Unis sont le rival principal du Canada pour le contrôle du passage Nord-Ouest, en fin juillet, le département d'État des USA a révélé « Aux États-Unis et au Canada débutera en août une  expédition commune de 42 jours dans l'Arctique pour examiner le plateau continental dans l'Arctique" et que "La mission, programmée du 6 août au 16 septembre, poursuivra la collaboration dans la collecte des données du plateau continental étendu dans l'Arctique, collecte  commencée au cours de l'examen commun de l'été dernier, avec des projets pour davantage de coopération en 2010. » [13]
s
Fin juin, lorsque le ministre Cannon a vanté les mérites du Canada en tant que superpuissance arctique, il a révélé par défaut quelle nation était ciblée par son pays et ses alliés de l'OTAN lorsqu'il a salué "les avantages des recherches conjointes avec les scientifiques américains dans les eaux proches de la frontière Yukon-Alaska et avec les scientifiques danois près du Groenland..... Sur l'épineuse question de qui détient le passage du Nord-Ouest - l'itinéraire à travers l'Archipel Arctique que le Canada considère comme ses "eaux territoriales" , Cannon a dit qu' il n'existe actuellement aucun plan pour tenter de dissuader les États-Unis de leur point de vue que l'itinéraire est un 'détroit international ' au-delà de tout contrôle d'un seul pays ". [14]

La dernière phrase dissipe toute considération sérieuse des revendications d'Ottawa concernant la souveraineté et les droits territoriaux.

Avec le Canada en train de budgétiser des centaines de millions de dollars pour construire un centre d'entraînement militaire arctique à Resolute Bay, pour de "nouveaux navires de guerre et une nouvelle infrastructure militaire dans le Nord et...sa propre unité consacrée à l'Arctique basée à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest,"[15]  le programme de surveillance par satellite Polar EPSILON et les drones aériens avancés dans l'Arctique, son partenaire américain a complété ses efforts.

Mi-juillet le  commandant de l' US Air Force, le lieutenant général Dana Atkins a parlé de         " l'importance d'avoir une forte présence militaire dans l'Arctique et de la réaction militaire devant la continuation des vols côtiers de la Force Aérienne Russe".

Expliquant quels sont les véritables objectifs des États-Unis et de l'OTAN dans la région, il a ajouté  " l'Arctique deviendra de plus en plus important stratégiquement  dans l'avenir, non seulement en raison de la valeur estimé à des trillions de dollars de pétrole et de gaz naturel inexploités sous sa surface, mais aussi en raison des occasions en croissance pour des expéditions maritimes dans la zone, " ce qui pourrait permettre  "à un navire de voyager  de l'Asie à l'Europe pour diminuer de moitié ses frais en passant par cet itinéraire plutôt que via le canal de Panama". [16]

Atkins a préconisé un port en eau profonde sur le versant nord (qui borde l'Arctique) qui était "nécessaire pour mieux défendre la région. " [17]

Également au milieu du mois dernier le Pentagone a tenu ses manœuvres de guerre Northern Edge  [[(bordure nordique ]] en Alaska, "situé entre la Russie et le Canada et à l'intérieur d'une bonne partie du Cercle Arctique, "avec plus de 9 000 soldats, des navires et des avions de guerre.
"L'Air Force, la Navy, l'Armée, le Corps des Marines et le personnel de la Garde Côtière ont participé avec des avions en combat aérien simulé, souvent volant au-dessus de la vitesse du son, une restriction trouvée presque partout ailleurs aux États-Unis.

« Les navires de guerre et les forces terrestres se sont aussi synchronisés avec l'aviation en créant une grande force combinée". [18]

Pour démontrer qu'un état est beaucoup plus que la plus grande partie des réserves inexploitées de pétrole et de gaz naturel et que de nouvelles routes internationales d'expédition commerciale,  tandis que les exercices militaires U.S. ont été menés en Alaska, la Russie a organisé des exercices à grande échelle de sous-marins nucléaires sous la calotte glacière arctique, exercices qui comprenaient " le déploiement de plusieurs sous-marins nucléaires d'attaque ... dans la zone de lancement pour assurer la sécurité à … deux  sous-marins stratégiques" lançant des missiles balistiques et qui ont aidé ces derniers à  éviter d'être détectés par les défenses US. [19]

" Une source de renseignements russe a précédemment dit que la région autour du Nord Pôle est l'endroit parfait pour des lancements de missiles balistiques parce qu'elle permet aux sous-marins d'arriver sans être détectés dans une zone désignée et de raccourcir le temps de vol des missiles jusqu'à leurs cibles. » [20]

La Russie est la seule nation dans le monde ayant une triade nucléaire - bombardiers stratégiques, missiles balistiques terrestres à longue portée et missiles balistiques lancés par sous-marins - capables de se défendre contre une première attaque nucléaire venant des États-Unis et leurs alliés.

Une description en ligne standard de la nécessité d'un tel système dit, "le but d'avoir une capacité nucléaire à trois branches est de réduire considérablement la possibilité qu'un ennemi détruise l'ensemble des forces nucléaires d'un pays dans une frappe de première attaque ; ceci, à son tour, garantit la menace crédible d'une seconde frappe et augmente ainsi la dissuasion nucléaire de la nation. [21]

Avec le développement d'un système international de missiles intercepteurs, pour ne rien dire de la militarisation de l'espace, les États-Unis et leurs alliés militaires de l'OTAN et ce qu'on est amené à appeler l' OTAN asiatique  sont en train de déployer des missiles intercepteurs et des bases de radar en République tchèque, en Pologne, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Alaska (y compris les îles Aléoutiennes), au Japon, en Australie et partout ailleurs où cela pourrait rendre inutiles la dissuasion nucléaire et les capacités de représailles russes - et chinoises - et par conséquent préparer le terrain pour le lancement d'une première frappe nucléaire qui serait lancée avec une impunité présumée.

Le Cercle arctique est l'endroit où la Russie est en train de concentrer sa dernière ligne de défense contre une telle menace. Si les États-Unis et l'OTAN, utilisant le Canada comme leur avant-garde, affrontent et expulsent la Russie de l'Arctique, la possibilité d'un chantage nucléaire et d'attaques non-provoquées augmente de façon exponentielle.

Le rôle assigné au Canada est de servir soit d'appât dans un piège soit d'agent provocateur pour déclencher une confrontation avec la Russie à laquelle les États-Unis et l'OTAN, les premiers par les accords bilatéraux de la défense et la seconde par le biais de la clause d'assistance militaire mutuelle de l'article 5 de l'Alliance, auraient à répondre.

Le Canada, avec une population de 33 millions d'habitants, serait alors être présenté comme un victime petite et sans défense  de "l'impérialisme russe" renaissant, beaucoup comme avec l'Estonie et la Géorgie respectivement sur la Baltique et sur la mer Noire.

Après être revenu de ses visites en Ukraine et en Géorgie, toutes deux bordant la Russie et toutes deux promues par les États-Unis à une l'adhésion complète à l'OTAN, le mois dernier le vice président Joseph Biden a donné une interview au Wall Street Journal dans laquelle il a dit de la Russie que "C'est une chose très difficile à traiter que la perte d'un empire"- ceci venant  du commandant en second de la superpuissance phare du monde avec des centaines de milliers de soldats autour et des centaines de bases militaires parsemant la planète.

Il a continué en prévoyant ce qui pourrait avoir été repris mot pour mot du livre de 1999 Le Grand Echiquier de Zbigniew Brzezinski : La primauté américaine et ses impératifs géostratégiques,  et son affirmation que la Russie, "une entité politique artificielle " était vouée à la fragmentation et à une extinction éventuelle.

« Ils ont une base de population qui rétrécit, ils ont une économie qui se fane, ils ont un secteur et une structure bancaires qui ne semblent pas être en mesure de résister au cours des 15 prochaines années, ils sont dans une situation où le monde évolue avant eux et ils sont en train de s'accrocher à quelque chose du passé qui n'est pas durable. »

« Ce pays, la Russie, est dans une circonstance très différente de celle de n'importe quel moment au cours des 40 dernières années, ou plus. » [22]

Le soutien de Biden pour les dirigeants des « révolutions en couleur » de l'Ukraine et de Géorgie- l'un, Mikhaïl Saakashvili, un ancien résident U.S  et l'autre, Viktor Iouchtchenko, marié à une personne née à Chicago et ancien fonctionnaire de Reagan et de George H.W.Bush - s'intègre agréablement dans ce scénario. Il a demandé que les soldats de maintien de la paix russes soient retirés de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud et a décrété que la Russie n'aurait aucune "sphère d'influence" dans l'ancienne Union soviétique, ce qui veut dire dans l'histoire de la Russie. Les quatorze anciennes  Républiques Soviétique aux côtés de la Russie sont désignées par les U.S. A et l'OTAN comme étant leur territoire privé.

« Alors que nous rétablissons les relations avec la Russie, nous réaffirmons notre engagement pour une Ukraine indépendante et nous ne reconnaissons aucune sphère d'influence ni aucune capacité de toute autre nation à opposer son veto au choix fait par une nation indépendante » a déclaré Biden dans la capitale ukrainienne de Kiev. [23]

Les choix qu'il mentionnait incluent  -en fait sont centrés sur- l'intégration et l'adhésion à l'OTAN, dont les urnes montrent que 80 % d'Ukrainiens leur sont opposés.

Biden a été la première personnalité officiel américaine majeure à visiter la Géorgie après la dernière attaque géorgienne d'août dernier contre l'Ossétie du Sud et du conflit armé de cinq jours entre la  Géorgie et la Russie. Alors que là il a promis 1 milliards de dollars dans d'aide après-guerre et préparé le terrain pour la Charte États-Unis -Géorgie sur le Partenariat Stratégique qui a été officialisée en décembre dernier.

En réponse à sa plus récente visite le ministère des affaires étrangères d'Abkhazie a publié une déclaration disant que "En ce moment les États-Unis utilisent Saakashvili comme un instrument pour menacer la sécurité du Caucase" et "Le gouvernement géorgien continue son processus de militarisation et est en train d'élaborer des plans pour une intrusion militaire revancharde dans des territoires qui n'appartiennent pas à  la Géorgie". [24]

L'Ossétie du Sud a signalé la reprise du bombardement par la Géorgie de sa capitale et d'autres parties de son territoire peu après le départ de Biden de Tbilissi et le 3 août le président de l'Ossétie Edouard Kokoïty a annoncé que les troupes russes dans son pays commenceraient des manœuvres préventives. [25]

Le même jour le ministère de la défense russe a publié une déclaration disant « En cas de nouvelles mesures provocatrices [de part de la Géorgie] menaçant la population de la république et le contingent militaire russe stationné en Sud Ossétie, le ministère de la défense russe se réserve le droit d'utiliser tous les moyens et ressources disponibles pour protéger les citoyens de la République d'Ossétie du Sud et les militaires russes. [26]

Le 4 août la Russie a placé ses troupes d'Ossétie du Sud sur pleine alerte de combat trois jours avant la date du premier anniversaire du début de l'agression par la Géorgie le 7 août 2008.

Dans l'Azerbaïdjan voisin, qui borde la Russie et la mer Caspienne, il a été annoncé le 1er août que "les spécialistes des Forces navales des États-Unis effectueront  des exercices à Bakou pour les Forces Spéciales de la Marine Azerbaïdjanaise" et effectueront " des exercices [qui] auront lieu du 15 août au 5 septembre conformément à un plan de coopération bilatérale convenu entre les deux pays. " [27]

En déplaçant l'infrastructure militaire des USA et de l'OTAN en Ukraine avec ses 2300 kilomètres de frontières avec la Russie,  la Géorgie et l'Azerbaïdjan feraient manifestement progresser l'encerclement de la Russie déjà en cours dans la Mer de Barents, la Mer Baltique, la Mer Noire et la Mer Caspienne .

Dans la région baltique les avions de guerre de l'OTAN ont mené des patrouilles continues à quelques minutes de vol de la deuxième plus grande ville de la Russie, Saint-Pétersbourg, depuis 2004 et que l'Alliance a ouvert un centre de guerre cybernétique en Estonie l'an dernier.

Le mois dernier le Parlement britannique a émis un rapport qui a appelé à "de robustes plans d'urgence qui couvrent l'éventualité d'une attaque sur les états membres baltes et qui ont mis au point une réponse militaire planifiée de l'OTAN. [28]

L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, comme la Géorgie et le Canada, sont devenus les points de ralliement pour les grandes puissances militaires occidentales en apportant la totalité de la puissance militaire de l'OTAN contre la Russie sur ses frontières ouest, sud et nord.

Vers l'est de la Russie, en même temps que les parlementaires britanniques étaient en train de tracer des plans pour que  l'OTAN invoque  sa prestation de guerre prévue article 5 dans la région de la mer Baltique région, leurs homologues japonais ont adopté une loi reconnaissant officiellement les quatre Îles Kouriles du Pacifique Nord, cédées à la Russie après la seconde guerre mondiale, comme "territoire historique" japonais.

Un analyste russe a dit en réponse à la mesure :
« Les Îles Kouriles sont la région stratégique pour les sous-marins nucléaires russes faisant route de leurs bases de l'intérieur vers l'océan Pacifique.

« Si Russie donne certaines îles au Japon,  cela va créer immédiatement un précédent pour que le Japon demande Sakhaline et d'autres îles de la ceinture des Kouriles jusqu'au Kamchatka. » [29]

Avec ses sous-marins nucléaires délogés des océans Pacifique et Arctique, Russie serait un objectif encore plus tentant pour une première frappe conventionnelle ou nucléaire.

Le rôle du Canada est de mener la confrontation avec la Russie dans l'Arctique. S'il réussit, intentionnellement ou par accident, à provoquer un incident avec ses F-18 fournis par les U.S.A. au-dessus des eaux arctiques et si cette rencontre escalade en une crise plus grave, les États-Unis et l'OTAN sont prêts à le soutenir.


Notes

1) Canwest News Service, August 1, 2009
2) Ibid
3) Associated Press, August 1, 2009
4) Ibid
5) Canadian Broadcasting Corporation, February 27, 2009
6) Canwest News Service, June 28, 2009
7) Canadian Press, July 26, 2009
8) Canadian Press, July 26, 2009
9) NATO International, January 29, 2009
10) National Security Presidential Directive 66, January 12, 2009     
    http://www.fas.org/irp/offdocs/nspd/nspd-66.htm
11) Canadian Press, August 1, 2009
12) National Defence and the Canadian Forces, July 10, 2009
13) Russian Information Agency Novosti, July 23, 2009
14) Canwest News Service, June 28, 2009
15) Canadian Press, July 26, 2009
16) Fairbanks Daily News-Miner, July 15, 2009
17) Ibid
18) The Evening Times, July 17, 2009
19) Russian Information Agency Novosti, July 15, 2009
20) Ibid
21) Wikipedia
22) Wall Street Journal, July 25, 2009
23) Azeri Press Agency, July 23, 2009
24) The Messenger (Georgia), July 29, 2009
25) Interfax, August 3, 2009
26) Ibid
27) Azeri Press Agency, August 1, 2009
28) Reuters, July 10, 2009
29) Russia Today, July 9, 2009


Article original en anglais, Arctic: Canada Leads NATO Confrontation With Russia, publié le 5 août 2009.

Traduction André Comte.

 


Rick Rozoff est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Rick Rozoff publiés par Mondialisation.ca


http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14702



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OTAN
Provocations canadiennes contre la Russie dans le Grand Nord
par Rick Rozoff
Tandis qu’Ottawa endort l’opinion publique en dénonçant une menace russe dans le Grand Nord, l’OTAN y déploie ses troupes et les y exerce. Tandis qu’Ottawa revendique haut et fort sa souveraineté sur le Passage du Nord-Ouest, il s’accommode sans difficulté de ce que Washington le considère comme un détroit internationalisé. Pour Rick Rozoff, la mise en scène canadienne vise à exclure la Russie de l’Arctique et à compléter son encerclement.



8 août 2009

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Russie (Fédération de)
Canada
OTAN

Thèmes
OTAN, alliance militaire pour une domination anglo-saxonne globale

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Le trio belliqueux canadien : (de gauche à droite) le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon, le Premeir ministre Stephen Harper et le ministre de la Défense Peter MacKay, venus chercher leurs ordres au sommet de l’OTAN (Strasbourg, 3 avril 2009).
Durant l’année écoulée, de hauts responsables fédéraux canadiens ont multiplié les déclarations fermes et bravaches à propos de la Russie et de l’Arctique. Sur ce modèle, le ministre de la Défense Peter MacKay a averti que « les chasseurs Canuck décolleront pour accueillir tout appareil non autorisé » ; ce qu’explicitait moins délicatement une agence de presse canadienne bien en cour en tonnant que « les avions de chasse canadiens décolleraient pour "accueillir" tout appareil russe "approchant" l’espace aérien du Canada. » [1]
MacKay a poursuivi : « Nous allons protéger notre territoire souverain » [2]. Ce message était dirigé de façon transparente exclusivement contre la Russie, qui ne compromet d’aucune manière la souveraineté et l’intégrité territoriale du Canada, et non contre les États-Unis, qui le font.
Une autre agence de presse indique que MacKay commentait l’information selon laquelle la Russie envisage de déposer un petit détachement de parachutistes dans presque un an sur une partie de l’Arctique, sur laquelle il est reconnu internationalement qu’elle a des droits. Le ministre aurait ajouté : « Nous avons fait décoller les jets F-18 dans le passé, et ils seront toujours là pour les recevoir. » [3]
La rhétorique d’Ottawa ne correspond pas au contexte. Que signifie « protéger l’espace aérien canadien » de bombardiers à long rayon d’action russes volant dans l’espace aérien international d’une manière qui ne viole ni le territoire du Canada, ni aucun traité ni loi ? D’autant que selon la même dépêche d’agence, Mac Kay reconnaît qu’ « il n’y a pas eu d’intrusion récente de bombardiers russes ». [4]
En réalité, le dernier moulinet de sabre de MacKay s’inscrit dans une série de diatribes comparables émanant du trio qu’il forme avec le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Canada. Elles interviennent de manière révélatrice une année après la guerre de cinq jours entre Géorgie et la Russie.
En août dernier le Premier ministre Stephen Harper a accusé la Russie de revenir à une « mentalité de l’ère soviétique ». Le mois suivant, MacKay a continué avec : « Quand nous voyons un Bear russe [Tupolev Tu-95] approcher l’espace aérien canadien espace, nous l’accueillons avec un F-18. » On est aujourd’hui à presque un an du ministre de la Défense du Canada menaçant la Russie avec les F-18 (chasseurs polyvalents produits par la firme Boeing basée à Chicago). MacKay brandissant la menace des avions de guerre US est conforme à l’air du temps comme il est également le reflet et le représentant des visées des USA et de l’OTAN sur l’Arctique et contre les revendications et les intérêts russes dans cette région.
En février, Barack Obama a effectué sa première visite en dehors des États-Unis en tant que président, en se rendant à Ottawa voir le Premier ministre Harper. Le gouvernement de ce dernier a choisi cette occasion pour mettre en scène une machination qui dans une situation plus grave aurait signifié un départ en guerre ou qui pourrait en avoir précipité une. Le Canada a fait décoller des avions de guerre au dessus de l’océan Arctique pour intercepter des bombardiers russes engagés dans ce qu’ont été depuis 2007 des vols de routine dans un espace aérien neutre.
Utilisant la présence du nouveau président états-unien pour s’assurer le maximum d’attention des médias étrangers, le Premier ministre canadien a déclaré : « Nous défendrons notre espace aérien, nous avons également des obligations de défense continentale avec les États-Unis. Nous remplirons ces obligations pour défendre notre espace aérien continental et nous défendrons notre souveraineté et nous répondrons chaque fois que les Russes violeront la souveraineté du Canada dans l’Arctique ». [5]
Or, les avions russes en question n’ont en aucune manière fait intrusion dans l’espace aérien canadien et de ce fait n’ont pas menacé la « souveraineté » de la nation.
Harper a souligné les « obligations de la défense continentale avec les États-Unis » tout en évoquant une « menace » fantastique posée par un bombardier russe à plusieurs milliers kilomètres de la capitale canadienne où Obama se trouvait à ce moment-là. Peut-être ces déclarations étaient-elles destinées à prouver les mérites d’Ottawa à son voisin du sud. Après tout, Harper et MacKay prenaient la posture d’avoir sauvé le chef d’État US d’un raid de bombardement fictif russe. Peut-être visaient-elles aussi à démontrer que « la défense continentale » est une affaire réciproque qu’appuie la superpuissance mondiale lors de toute future confrontation avec la Russie.
Le troisième membre du triumvirat belliqueux du Canada est le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon. Il s’est adressé en mars à la Russie, déclarant : « Soyons tout à fait clairs ici. Le Canada ne se laissera pas intimider ». Puis, à la fin du mois de juin, il s’est référé au Canada en tant que « superpuissance » à la fois arctique et énergétique.
Une agence de presse canadienne a écrit alors : « En minimisant la récente "chevauchée" de la Russie pour une place dans la ruée du pétrole polaire émergent, le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon a déclaré que le Canada était une "superpuissance arctique" » [6]
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L’OTAN adapte et forme ses forces en vue d’une éventuelle confrontation avec la Russie dans l’Arctique (ici un sous-marin canadien participe aux exercices de l’Alliance).
L’OTAN militarise le Grand Nord
Bien que les dépêches occidentales tentent de dépeindre la concurrence accrue pour l’énergie de l’Arctique et les voies de transport comme un concours entre les cinq nations qui ont des revendications solides sur la région —États-Unis, Canada, Russie, Danemark et Norvège— toutes, sauf la Russie, sont membres de l’OTAN et obligées en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord de fournir une assistance militaire à tout membre qui la demande. La Grande-Bretagne, la Finlande et la Suède —ces deux dernières étant invitées à une rapide et complète intégration dans l’OTAN— ont également rejoint le conflit de l’Arctique. La Norvège a récemment déménagé dans le Cercle Arctique le quartier général de son commandement opérationnel et le Danemark a annoncé des plans visant à établir un Commandement Arctique inter-armées, une force de réaction arctique et un renforcement de la base aérienne de Thulé (Groenland) pour la partager avec ses alliés de l’OTAN.
« Avec le Danemark, qui devient la dernière nation à révéler de grands projets d’organisation de ses capacités militaires arctiques, l’accumulation mondiale des forces dans le Grand Nord accroît les risques de conflit et préoccupe les experts ». [7]
L’année dernière la Norvège a acheté 48 chasseurs Lockheed F-35 en raison de leur aptitude à patrouiller dans l’Arctique. En mars, ce pays a effectué un très important exercice militaire dans l’Arctique impliquant 7 000 soldats de 13 pays, dans lequel un État fictif appelé Northland s’est emparé des plateformes pétrolières offshore.
« Les manœuvres, auxquelles environ 12 000 soldats, 50 avions et plusieurs navires de guerre ont participé, ont déclenché une protestation de la Russie. Elle a protesté à nouveau en juin après que la Suède ait tenu son plus grand exercice militaire du Nord depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. » [8]
Ces événements suivent de près les menées du secrétaire général de l’OTAN et des hauts commandants militaires réunis en Islande les 28 et 29 janvier de cette année pour procéder à un séminaire sur les perspectives de la sécurité dans le Grand Nord. A cette occasion, le secrétaire général de l’OTAN du moment, Jaap de Hoop Scheffer, a déclaré :
« Le Grand Nord va nécessiter encore plus d’attention de la part de l’Alliance dans les années à venir.
Comme la calotte glaciaire diminue, la possibilité augmente d’extraction de minéraux et d’exploitation des gisements énergétiques du Grand Nord.
A notre sommet de Bucarest de l’an dernier, nous sommes convenus de quelques principes directeurs pour le rôle de l’OTAN en matière de sécurité énergétique.... » [9]
La réunion de l’OTAN, qui, pour la première fois a ciblé explicitement le Cercle Arctique comme une zone d’opérations pour l’Alliance, s’est tenue dix-sept jours après que l’administration Bush sortante ait promulgué la Directive Présidentielle de Sécurité Nationale 66. Elle comporte l’affirmation que « les États-Unis ont des intérêts vastes et fondamentaux de sécurité nationale dans la région arctique (…) Ces intérêts incluent des questions telles que la défense anti-missiles et l’alerte avancée ; le déploiement des systèmes mer et air pour le transport maritime stratégique, la dissuasion stratégique, la présence maritime et les opérations de sécurité maritime ; et la garantie de la liberté de navigation et survol ». [10]
La Directive de Sécurité Nationale conteste ouvertement l’affirmation du Canada que le Passage Nord-Ouest, —qui, en raison de la fonte de la calotte glaciaire polaire, est maintenant entièrement navigable pour la première fois dans l’histoire connue— est son territoire exclusif et appelle à l’internationalisation de cette voie navigable stratégique.
Si la souveraineté du Canada et son intégrité territoriale sont menacées, c’est par les États-Unis et non par la Russie.
Vu la possibilité que l’opposition libérale réclame un vote de non-confiance au Parlement canadien le mois prochain et déclenche une élection anticipée, le Premier ministre en place intensifie le thème du « renforcement de la souveraineté du Canada dans l’Arctique oriental ». Il assistera aux exercices militaires annuels dans l’Arctique ce mois-ci, l’Opération Nanook, aux côtés du ministre de la Défense MacKay et du chef d’état-major Walter Natynczyk.
Afin « de voir de près ce mois-ci les efforts du Canada pour renforcer sa présence militaire dans l’Arctique », Harper sera amené par hélicoptère et déposé sur la frégate HMCS Toronto de même que pour sa visite du sous-marin HMCS Charlottetown.
« Les fonctionnaires gouvernementaux ont annoncé les détails de la tournée de Harper, du 17 au 21 août , dans le contexte de la montée des tensions avec la Russie sur les revendications territoriales arctiques. » [11].
Cette année l’Opération Nanook sera une opération de grande envergure avec la participation de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air canadiennes, ainsi que des forces spéciales engagées pour la première fois. Les exercices comprendront le débarquement amphibie d’une unité de la Compagnie de la Réserve Arctique, des exercices anti-sous-marins, des opérations de soutien aérien et un exercice d’accident de masse. [12]
Rappelant à nouveau que les États-Unis sont les rivaux principaux du Canada pour le contrôle du passage Nord-Ouest, en fin juillet, le département d’État des USA a révélé : « Aux États-Unis et au Canada, une expédition commune de 42 jours dans l’Arctique débutera en août pour examiner le plateau continental ». « La mission, programmée du 6 août au 16 septembre, poursuivra la collaboration dans la collecte des données du plateau continental étendu de l’Arctique, collecte commencée au cours de l’examen commun de l’été dernier, avec des projets pour davantage de coopération en 2010. » [13]
Fin juin, lorsque le ministre Cannon a vanté les mérites du Canada en tant que superpuissance arctique, il a révélé par défaut quelle nation était ciblée par son pays et ses alliés de l’OTAN lorsqu’il a salué « les avantages des recherches conjointes avec les scientifiques américains dans les eaux proches de la frontière Yukon-Alaska et avec les scientifiques danois près du Groenland ». Sur l’épineuse question de savoir qui détient le passage du Nord-Ouest —voie navigable à travers l’Archipel Arctique que le Canada considère comme faisant partie de ses « eaux territoriales »—, Cannon a indiqué qu’il n’existe actuellement aucun plan pour tenter de dissuader les États-Unis de considérer cet itinéraire comme un « détroit internationalisé » [14]
La dernière phrase dissipe le sérieux des revendications d’Ottawa concernant sa souveraineté et ses droits territoriaux.
Le Canada est en train de budgétiser des centaines de millions de dollars pour construire un centre d’entraînement militaire arctique à Resolute Bay, pour de « nouveaux navires de guerre et une nouvelle infrastructure militaire dans le Nord (…) et sa propre unité consacrée à l’Arctique basée à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest » [15]. Il faut y ajouter le programme de surveillance par satellite Polar EPSILON et les drones positionnés dans l’Arctique.
Mi-juillet le commandant de l’ US Air Force, le lieutenant général Dana Atkins a évoqué « l’importance d’avoir une forte présence militaire dans l’Arctique devant la continuation des vols côtiers de la Force Aérienne Russe ».
Expliquant quels sont les véritables objectifs des États-Unis et de l’OTAN dans la région, il a ajouté « l’Arctique deviendra de plus en plus important stratégiquement dans l’avenir, non seulement en raison de la valeur estimé à des trillions de dollars de pétrole et de gaz naturel inexploités sous sa surface, mais aussi en raison des occasions de croissance pour des expéditions maritimes dans la zone », ce qui pourrait permettre « à un navire de voyager de l’Asie à l’Europe pour diminuer de moitié ses frais en passant par cet itinéraire plutôt que via le canal de Panama ». [16]
Atkins a préconisé un port en eau profonde sur le versant nord (qui borde l’Arctique) qui était « nécessaire pour mieux défendre la région » [17].
Également à la mi-juin, le Pentagone a tenu ses manœuvres de guerre Northern Edge (bordure septentrionale) en Alaska, « situées entre la Russie et le Canada et à l’intérieur d’une bonne partie du Cercle Arctique », avec plus de 9 000 soldats, des navires et des avions de guerre.
« L’Air Force, la Navy, l’Armée de terre, le Corps des Marines et les Gardes côte ont participé avec des avions à une simulation de combat aérien, souvent en volant à vitesse supersonique, alors que celle est interdite presque partout ailleurs aux États-Unis.
« Les navires de guerre et les forces terrestres se sont aussi synchronisés avec l’aviation en créant une grande force combinée » [18].
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En considérant le passage navigable du Nord-Ouest comme un détroit internationalisé, les États-Unis remettent en cause les droits des États riverains sur leurs eaux territoriales glacées. Seule puissance visée : la Russie.
L’encerclement de la Russie
Tandis que les exercices militaires U.S. ont été menés en Alaska, la Russie a organisé des exercices à grande échelle de sous-marins nucléaires sous la calotte glacière arctique, exercices qui comprenaient « le déploiement de plusieurs sous-marins nucléaires d’attaque ... dans la zone de lancement pour assurer la sécurité de … deux sous-marins stratégiques » lanceurs d’engins et qui ont aidé ces derniers à éviter d’être détectés par les défenses US. [19]
« Une source de renseignement russe a précédemment dit que la région autour du Pôle Nord est l’endroit parfait pour des lancements de missiles balistiques parce qu’elle permet aux sous-marins d’arriver sans être détectés dans une zone désignée et de raccourcir le temps de vol des missiles jusqu’à leurs cibles. » [20]
La Russie est la seule nation dans le monde ayant une triade nucléaire —bombardiers stratégiques, missiles balistiques terrestres à longue portée et missiles balistiques lancés par sous-marins— capables de se défendre contre une première attaque nucléaire venant des États-Unis et leurs alliés.
Une description en ligne standard de la nécessité d’un tel système dit, « le but d’une capacité nucléaire à trois branches est de réduire considérablement la possibilité qu’un ennemi détruise l’ensemble des forces nucléaires d’un pays dans une frappe de première attaque ; ceci, à son tour, garantit la crédibilité d’une seconde frappe et augmente ainsi la dissuasion nucléaire de la nation.
Avec le développement d’un système international de missiles intercepteurs, pour ne rien dire de la militarisation de l’espace, les États-Unis, leurs alliés de l’OTAN et ce qu’on est amené à appeler l’ OTAN asiatique sont en train de déployer des missiles intercepteurs et des bases de radar en République tchèque, en Pologne, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Alaska (y compris les îles Aléoutiennes), au Japon, en Australie et partout ailleurs où cela pourrait rendre inutiles la dissuasion nucléaire et les capacités de représailles russes —et chinoises—. Par conséquent, ils préparent le terrain pour une possible première frappe nucléaire qui serait lancée avec une impunité présumée.
Le Cercle arctique est l’endroit où la Russie est en train de concentrer sa dernière ligne de défense contre une telle menace. Si les États-Unis et l’OTAN, utilisant le Canada comme leur avant-garde, affrontent et expulsent la Russie de l’Arctique, la possibilité d’un chantage nucléaire et d’attaques non-provoquées augmente de façon exponentielle.
Le rôle assigné au Canada est de servir soit d’appât dans un piège, soit d’agent provocateur pour déclencher une confrontation avec la Russie. Dans ce cas, les États-Unis et l’OTAN, les premiers par les accords bilatéraux de la défense et la seconde par le biais de la clause d’assistance militaire mutuelle de l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, auraient à y répondre.
Le Canada, avec une population de 33 millions d’habitants, serait alors présenté comme une petite victime sans défense de « l’impérialisme russe » renaissant. À la manière de ce qui a été dit de l’Estonie et de la Géorgie, respectivement sur la Baltique et sur la mer Noire.
Le mois dernier, après être revenu de ses visites en Ukraine et en Géorgie, toutes deux bordant la Russie et toutes deux promues par les États-Unis à une l’adhésion complète à l’OTAN, le vice président Joseph Biden a donné une interview au Wall Street Journal. Parlant de la Russie, il a déclaré : « C’est une chose très difficile à traiter que la perte d’un empire ». Voilà qui laisse songeur de la part du commandant en second de la superpuissance phare du monde, qui dispose de centaines de bases militaires partout sur la planète avec des centaines de milliers d’hommes.
Il a continué en prévoyant ce qui pourrait avoir été repris mot pour mot du Grand Echiquier de Zbigniew Brzezinski [21] : La primauté américaine et ses impératifs géostratégiques, et son affirmation que la Russie, « une entité politique artificielle » était vouée à se désintégrer, voire à disparaître.
« Ils ont une base démographique qui rétrécit, ils ont une économie en déclin, ils ont un secteur et une structure bancaires qui ne semblent pas être en mesure de résister au cours des 15 prochaines années, ils sont dans une situation où le monde évolue avant eux et ils sont en train de s’accrocher à un passé qui ne peut durer. »
« Ce pays, la Russie, est dans une circonstance très différente de ce qu’il a connu au cours des 40 dernières années, ou plus. » [22]
Le soutien de Joe Biden pour les dirigeants des « révolutions colorées » d’Ukraine et de Géorgie —l’un, Mikhaïl Saakashvili, un ancien résident U.S et l’autre, Viktor Iouchtchenko, marié à une personne née à Chicago et ancien fonctionnaire de Reagan et de George H.W.Bush— s’intègre agréablement dans ce scénario. Il a demandé que les soldats de maintien de la paix russes soient retirés de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud et a décrété que la Russie n’aurait aucune « sphère d’influence » dans l’ancienne Union soviétique, ce qui veut dire dans sa sphère historique. Les quatorze autres anciennes Républiques Soviétique sont considérées par les USA et l’OTAN comme leur territoire privé.
« Alors que nous rétablissons les relations avec la Russie, nous réaffirmons notre engagement pour une Ukraine indépendante. Nous ne reconnaissons aucune sphère d’influence, ni aucune capacité de quelque État que ce soit à opposer son veto au choix fait par une nation indépendante » a déclaré Biden dans la capitale ukrainienne de Kiev. [23]
Les choix qu’il mentionnait incluent —en fait sont centrés sur— l’intégration et l’adhésion à l’OTAN. Pourtant les urnes montrent que 80 % des Ukrainiens y sont opposés.
Biden a été la première personnalité officielle états-unienne majeure à visiter la Géorgie après l’agression géorgienne d’août dernier contre l’Ossétie du Sud et le conflit armé de cinq jours entre la Géorgie et la Russie. Il a promis 1 milliard de dollars d’aide à la reconstruction et préparé le terrain pour l’Accord États-Unis-Géorgie de Partenariat Stratégique, qui a été anoncé en décembre dernier.
En réponse à cette visite, le ministère des Affaires étrangères d’Abkhazie a déclaré que : « En ce moment, les États-Unis utilisent Saakashvili comme un instrument pour menacer la sécurité du Caucase (…) Le gouvernement géorgien continue son processus de militarisation et est en train d’élaborer des plans pour une intrusion militaire revancharde dans des territoires qui ne lui appartiennent pas » [24].
L’Ossétie du Sud a signalé la reprise par la Géorgie du bombardement de sa capitale et d’autres parties de son territoire peu après le départ de Biden de Tbilissi. Le 3 août, le président ossète Edouard Kokoïty a annoncé que les troupes russes stationnées dans son pays commenceraient des manœuvres préventives. [25]
Le même jour, le ministère russe de la Défense a communiqué : « En cas de nouvelles provocations [de part de la Géorgie] menaçant la population de la république et le contingent militaire russe stationné en Ossétie du Sud, le ministère russe de la Défense se réserve le droit d’utiliser tous les moyens et ressources disponibles pour protéger les citoyens de la République d’Ossétie du Sud et les militaires russes. [26]
Le 4 août, la Russie a placé ses troupes d’Ossétie du Sud en alerte maximale, trois jours avant la date du premier anniversaire de l’agression géorgienne (7 août 2008).
Dans l’Azerbaïdjan voisin, qui borde la Russie et la mer Caspienne, il a été annoncé le 1er août que « les spécialistes des Forces navales des États-Unis effectueront des
exercices à Bakou pour les Forces Spéciales de la Marine Azerbaïdjanaise » et effectueront« des exercices, [qui] auront lieu du 15 août au 5 septembre, conformément à un plan de coopération bilatérale convenu entre les deux pays » [27].
En déplaçant leur infrastructure militaire en Ukraine (avec ses 2 300 kilomètres de frontières avec la Russie), en Géorgie et en Azerbaïdjan, les USA et l’OTAN feraient manifestement progresser l’encerclement de la Russie déjà en cours dans la Mer de Barents, la Mer Baltique, la Mer Noire et la Mer Caspienne .
Dans la région balte, les avions de l’OTAN ont mené des patrouilles continues à quelques minutes de vol de la deuxième plus grande ville de Russie, Saint-Pétersbourg, depuis 2004. En outre, l’Alliance a ouvert un centre de guerre cybernétique en Estonie, l’an dernier.
Le mois dernier, le Parlement britannique a appelé à « de robustes plans d’urgence couvrant l’éventualité d’une attaque contre les États membres baltes et à la mise au point d’une réponse militaire planifiée de l’OTAN » [28].
L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, comme la Géorgie et le Canada, sont devenus des points de ralliement pour les grandes puissances occidentales. Ils ont placé l’essentiel de la puissance militaire de l’OTAN contre la Russie sur ses frontières ouest, sud et nord.
Alors que les parlementaires britanniques étaient en train de tracer des plans pour que l’OTAN invoque l’article 5 dans la région de la mer Baltique, leurs homologues japonais ont adopté une loi reconnaissant officiellement les quatre îles Kouriles du Pacifique Nord, cédées à la Russie après la Seconde Guerre mondiale, comme « territoire historique » japonais.
Un analyste russe a commenté cette mesure : « Les îles Kouriles sont l’étape stratégique des sous-marins nucléaires russes faisant route de leurs bases de l’intérieur vers l’océan Pacifique (…) Si la Russie donne certaines îles au Japon, cela créera immédiatement un précédent pour que le Japon demande Sakhaline et d’autres îles de la ceinture des Kouriles jusqu’au Kamchatka. » [29]
Une fois ses sous-marins nucléaires délogés des océans Pacifique et Arctique, la Russie serait un objectif encore plus tentant pour une première frappe conventionnelle ou nucléaire.
Le rôle du Canada est de mener la confrontation avec la Russie dans l’Arctique. S’il réussit, intentionnellement ou par accident, à provoquer un incident au-dessus des eaux arctiques, avec ses F-18 fournis par les USA, et si cette rencontre dégénère en une crise plus grave, les États-Unis et l’OTAN sont prêts à le soutenir.
Rick Rozoff
Journaliste résidant à Chcago. Directeur de « Stop NATO international ».
 
http://www.voltairenet.org/article161537.html
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 18:56



Bob Chapman donne son avis sur l’or, l’argent, la possible fermeture des banques, l’élite monétaire, et la manipulation des cours boursiers. »

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Bob Chapman est un spécialiste financier reconnu dans le milieu. Il est celui qui a prédit la possible fermeture des banques américaines en septembre(voir...


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