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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 13:25

 

Quand la France sacrifie les cours d’Histoire au nom de la repentance et du politiquement correct

Publié le 21/12/2012

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Repentance et lois mémorielles: Pourquoi la France se déteste-t-elle ?

Pour Dimitri Casali, aucun autre pays au monde ne sacrifie autant sa propre histoire, au nom de la repentance et du politiquement correct que la France. Dans « L’histoire de France interdite » (JC Lattès), l’auteur dénonce ce sentiment bien français qui cultive la repentance et qui ne parvient pas être fier de son histoire. Extraits .


Dans L’histoire de France interdite, Dimitri Casali explique que l’Histoire est menacée par ses trois plus grands détracteurs. L’Éducation nationale tout d’abord, dans une fuite en avant multiculturaliste qui enterre avec de nouveaux programmes nos principaux héros et la chronologie naturelle, veut faire des élèves des « citoyens du monde » avant d’en faire des citoyens français aimant leur pays. Les groupes communautaires ensuite, qui instrumentalisent l’Histoire à leur profit, d’où la multiplication des lois mémorielles… Les élites intellectuelles et médiatiques enfin, qui s’érigent en ayatollah de la pensée unique.

Aussi déplore-t-il le manque de chronologie dans les manuels scolaires : en 1ère, on étudie la crise de 1929, puis la guerre de 1914. En 3ème, les attentats du 11 septembre précédent le Front populaire de 1936. Seconde surprise, des événements fondamentaux sont évacués, tel le 6 juin 1944. La discréditation de notre passé entretient cette détestation de soi qui sommeille en chaque Français.

Selon lui, il nous manque cette fierté que l’on sent chez les Américains, les Chinois, les Britanniques, les Espagnols et qui est manifeste dans leurs manuels comme dans leur admiration pour leur héritage. Plus qu’un coup de gueule, ce livre est une déclaration d’amour à l’Histoire de France.

Extraits de « L’histoire de France interdite » de Dimitri Casali (JC Lattès)

Nous sommes le seul peuple au monde (à l’exception des Allemands pour les raisons que nous connaissons tous) à cultiver la repentance à un tel niveau. Ce sentiment de culpabilité est devenu symptomatique de l’esprit français contemporain. Faudrait-il que, tous les matins en se levant, les Français se donnent dix coups de fouet pour se faire pardonner d’avoir été d’horribles esclavagistes au XVIII e siècle, des colonialistes monstrueux au XIX e et des collabos au XXe?

Une situation de repentir à sens unique : jamais exigé des autres cultures, des autres régimes, des autres peuples. Pourtant, toutes les civilisations ont été expansionnistes : les Arabes, les Chinois, les Perses, les Mongols, les Incas, les Aztèques. Toutes ont semé le feu, le fer et la désolation, détruisant des religions locales, massacrant des populations entières. Rappelons au passage que les conquêtes mongoles initiées par Gengis Khan (v. 1167-1227) en Asie ont provoqué la mort de quarante millions de paysans et, avec leur disparition, le retour à l’état naturel de 309 000 km 2 entre 1200 à 1380[1].


Citons ici Pierre Nora : « L’Histoire n’est qu’une longue suite de crimes contre l’humanité (…) Deux mille ans de culpabilité chrétienne relayée par les droits de l’homme se sont réinvestis, au nom de la défense des individus, dans la mise en accusation et la disqualification radicale de la France. Et l’école publique s’est engouffrée dans la brèche avec d’autant plus d’ardeur qu’à la faveur du multiculturalisme, elle a trouvé dans cette repentance et ce masochisme national une nouvelle mission[2]. »

Seuls les historiens ou intellectuels étrangers parviennent encore à nous remémorer les anciennes gloires de notre pays. Il n’y a plus un mot, dans les nouveaux programmes, de l’hégémonie politique, militaire et diplomatique de la France sur le continent européen – hégémonie qui commence en 1643, avec la victoire de Rocroi remportée par le Grand Condé, et qui s’achève en 1815 à Waterloo. Plus aucun politique ou intellectuel n’ose rappeler simplement que, pendant ces 172 ans, la France a été la grande puissance, sinon la première puissance mondiale. Comme l’ont été l’Espagne au XVIe siècle, l’Angleterre au XIXe, les États-Unis au XXe , et comme le sera la Chine au XXIe siècle. Mais de cela, on ne parle pas, l’historiographie est systématiquement sélective, elle doit être politiquement correcte, compassionnelle et teintée d’angélisme.

Assez d’hypocrisie. Refusons ce chantage mémoriel, puisé dans les souffrances du passé pour instrumentaliser l’histoire par des approximations et des analogies douteuses et dangereuses. Avec toute cette haine de soi, nous nous mentons sur nous-mêmes et nous nous fermons aux autres. Avec cette perte d’estime de soi, sans laquelle aucune grande nation ne peut exister, nous perdons toute confiance en nous. Albert Camus écrivait, en 1958 : « Il est bon qu’une nation soit assez forte de tradition et d’honneur pour trouver le courage de dénoncer ses propres erreurs. Mais elle ne doit pas oublier les raisons qu’elle peut avoir de s’estimer elle-même. Il est dangereux, en tout cas, de lui demander de s’avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle. »


Jadis, le temps n’effaçait pas la trace des hommes hors du commun. Or, c’est l’inverse que nous constatons en France aujourd’hui : le temps efface désormais et irrémédiablement le souvenir de nos grands hommes.


Pourquoi, au moment où la fréquentation des musées explose, où les revues, débats radiophoniques, émissions de télévision, jeux vidéo, prouvent le succès de l’histoire de nos grands personnages, pourquoi assiste-t-on, sans rien dire, à leur suppression, voire à leur mise à l’écart ?


Notre société est de plus en plus méfiante à l’égard des grands hommes, et plus encore à l’égard de ceux qui ont prouvé leur forte personnalité, voire leur autorité. Il est certain qu’une société idéale composée de citoyens unis, moraux, éduqués, cultivés n’aurait pas besoin que soit édifiée une histoire unificatrice. Mais la société idéale n’existe pas. Les idées abstraites et les grandes thématiques choisies dans les nouveaux programmes scolaires prennent l’allure d’un enseignement rébarbatif, alors que les mêmes contenus passeraient mieux si on les transmettait à travers des exemples vivants et personnifiés, en évitant les anachronismes et la mythologie, car l’histoire bien enseignée est toujours la meilleure réponse au mythe.

La République a donc plus que jamais besoin des grands hommes, car l’Histoire est plus influente qu’on ne le croit et qu’on le veuille ou non, elle émet des jugements de valeur, institue des règles, des principes ; en un mot, elle est normative.

À l’heure de la mondialisation, nous assistons à une uniformisation de nos modes de vie, de nos histoires et de nos façons de penser. Pour nos dirigeants politiques, il est indispensable que la France s’ouvre aux autres cultures du monde et que l’enseignement de l’Histoire s’adapte aux nouvelles populations immigrées.

L’exemple de Louis XIV est édifiant. Ce n’est pas seulement le Roi-Soleil qui est réduit à la portion congrue, mais aussi l’œuvre considérable de tous les principaux acteurs de son règne : Molière, Vauban, Colbert, La Fontaine, Corneille, madame de Sévigné, La Bruyère, Bossuet, Fénelon, Lully, Le Nôtre, Hardouin Mansart… Certes, il y a déjà bien longtemps que Turenne, le Grand Condé, Jean Bart, DuguayTrouin n’existent plus, et il n’est pas nécessaire de souligner la disparition de Du Guesclin ou Bayard. Le grand Pasteur ou Victor Hugo ne sont plus étudiés en Histoire comme ce fut le cas pendant plus d’un siècle dans les écoles de la République.

 

Nos enfants vont-ils devenir amnésiques ? Tous ces grands noms qui ont participé à la culture et au rayonnement de la France à l’étranger risquent de disparaître à jamais dans les oubliettes de l’Histoire. Nous ne prônons pas, bien sûr, le retour à une lecture hagiographique, épique ou patriotique des « grands personnages ». Au contraire, il faut présenter aux élèves toute la complexité de ces hommes inscrits dans leur époque.


Dimitri Casali

[1] Selon une étude du département d’écologie de l’université de Stanford en Californie.

[2] Liberté pour l’Histoire, éditions du CNRS, 2008.

 

http://mediabenews.wordpress.com/2012/12/21/quand-la-france-sacrifie-les-cours-dhistoire-au-nom-de-la-repentance-et-du-politiquement-correct/

 

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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 13:21

 

Lettre à une journaliste

L’universitaire Jean Bricmont dénonce le fait que les médias mainstream en Europe réduisent le débat d’idée à des questions d’image, et limitent le spectre de l’expression et de la pensée à un politiquement correct qu’ils auraient eux-mêmes préalablement défini. Tels les sophistes de l’antiquité, les journalistes occidentaux ne s’embarrassent plus de considérations quant à l’éthique, la justice ou la véracité des faits. Ils font le choix de se mettre au service d’un système de communication militaire, et développent des raisonnements dont le but est uniquement l’efficacité persuasive, et non la vérité.

| Bruxelles (Belgique) | 23 février 2012
 
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Une journaliste (dont je ne mentionnerai ni le nom ni le journal pour lequel elle travaille) m’a posé une question à propos de mon « soutien aux dictateurs » (en particulier Assad), de l’ingérence dans les affaires intérieures de pays comme la Syrie que ce soutien représenterait, de mes liens avec l’extrême droite ainsi qu’avec des sites « conspirationnistes » et de la « caution » rationaliste et progressiste que je leur apporterais.

Voici ma réponse :

Vous soulevez deux questions importantes : mon « soutien aux dictateurs » et mes « liens avec l’extrême droite ». Ces questions sont importantes, non parce qu’elle seraient pertinentes (elles ne le sont pas), mais parce qu’elles sont au cœur de la stratégie de diabolisation des modestes formes de résistance à la guerre et à l’impérialisme qui existent en France. C’est grâce à ce genre d’amalgames que mon ami Michel Collon a été interdit de parole à la Bourse du travail à Paris, suite à une campagne menée par de soi-disant anarchistes.

Tout d’abord, puisque vous parlez de rationalisme, pensons au plus grand philosophe rationaliste du 20ème siècle : Bertrand Russell. Que lui est-il arrivé lors de la Première Guerre mondiale, à laquelle il était opposé : on lui a reproché de soutenir le Kaiser évidemment. L’astuce qui consiste à dénoncer les opposants aux guerres comme soutenant la partie à laquelle on fait la guerre est vieille comme la propagande de guerre. Dans les dernières décennies, j’ai ainsi « soutenu » Milosevic, Saddam Hussein, les talibans, Kadhafi, Assad et peut-être demain Ahmadinedjad.

En réalité, je ne soutiens aucun régime-je soutiens une politique de non ingérence, c’est-à-dire que non seulement je rejette les guerres humanitaires, mais aussi les élections achetées, les révolutions colorées, les coups d’Etat organisés par l’Occident etc. ; je propose que l’Occident fasse sienne la politique du mouvement des pays non alignés, qui, en 2003, peu avant l’invasion de l’Irak, souhaitait « renforcer la coopération internationale afin de résoudre les problèmes internationaux ayant un caractère humanitaire en respectant pleinement la Charte des Nations Unies » et réitéraient « le rejet par le mouvement des non alignés du soi-disant droit d’intervention humanitaire qui n’a aucune base dans la Charte des Nations Unies ou dans le droit international. » C’est la position constante de la majorité de l’humanité, de la Chine, de la Russie, de l’Inde, de l’Amérique Latine, de l’Union africaine. Quoi que vous en pensiez, cette position n’est pas d’extrême droite.

Comme j’ai écrit un livre sur ce sujet (Impérialisme humanitaire Aden, Bruxelles), je ne vais pas expliquer en détail mes raisons ; je noterai simplement que si les Occidentaux sont tellement capables de résoudre les problèmes de la Syrie, pourquoi ne résolvent-ils pas d’abord ceux de l’Irak, de l’Afghanistan ou de la Somalie ? Je ferai également remarquer qu’il y a un principe moral élémentaire qu’il faudrait respecter quand on s’ingère dans les affaires intérieures des autres pays-en subir les conséquences soi-même. Les Occidentaux évidemment pensent qu’ils font le bien partout, mais les millions de victimes causées par les guerres d’Indochine, d’Afrique australe, d’Amérique centrale et du Moyen-Orient voient sans doute les choses différemment.

Pour ce qui est de mes liens avec l’extrême droite, il y a deux questions distinctes : que veut-on dire par liens et que veut dire extrême droite ? Je ne demanderais pas mieux que de manifester avec toute la gauche contre la politique d’ingérence, comme je pense qu’elle devrait le faire. Mais la gauche occidentale a été complètement convaincue par les arguments en faveur de l’ingérence humanitaire et, en fait, critique très souvent les gouvernements occidentaux parce qu’ils ne s’ingèrent pas assez à leur goût. Donc, les rares fois où je manifeste, je le fais avec ceux qui sont d’accord pour le faire, qui ne sont pas tous d’extrême droite, loin de là (à moins évidemment de définir comme étant d’extrême droite le fait de s’opposer aux guerres humanitaires), mais qui ne sont pas non plus de gauche au sens usuel du terme, vu que le gros de la gauche appuie la politique d’ingérence. Au mieux, une partie de la gauche se réfugie dans le « ni-ni » : ni l’Otan, ni le pays attaqué au moment donné. Personnellement, je considère que notre devoir est de lutter contre le militarisme et l’impérialisme de nos propres pays, pas de critiquer ceux qui se défendent par rapport à eux, et que notre position n’a rien de neutre ni de symétrique, contrairement à ce que suggère le slogan « ni-ni ».

Par ailleurs, j’estime avoir le droit de rencontrer et de parler avec qui je veux : il m’arrive de parler avec des gens que vous qualifieriez comme étant d’extrême droite (même si je ne suis, dans la plupart des cas, pas d’accord avec cette qualification), mais bien plus souvent avec des gens d’extrême gauche et plus souvent encore avec des gens qui ne sont ni l’un ni l’autre. Je m’intéresse aux Syriens qui sont opposés à la politique d’ingérence, parce qu’ils peuvent me fournir éventuellement des informations sur leur pays allant à l’encontre du discours dominant, alors que je connais évidemment, à travers les médias, le discours des Syriens pro-ingérence.

Pour ce qui est des sites, je m’exprime là où je peux — de nouveau, si le NPA, le Front de gauche ou le PCF veulent m’écouter ou même débattre de façon contradictoire avec moi sur la politique d’ingérence, je suis prêt à le faire. Mais ce n’est pas le cas. Je note que les sites « conspirationnistes » comme vous dites, sont bien plus ouverts puisqu’ils savent en général que je ne partage pas leurs analyses, en particulier sur le 11 septembre, et m’acceptent quand même. Par ailleurs, les individus que je connais et qui publient sur ces sites ne sont nullement d’extrême droite et le simple fait d’être sceptique par rapport au récit officiel sur le 11 septembre n’a rien, en soi, d’extrême droite.

Le monde est bien trop compliqué pour garder une attitude « pure », où l’on ne rencontre et parle qu’avec des gens de « notre bord ». N’oublions pas qu’en France c’est la Chambre élue lors du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain (après l’exclusion des députés communistes, et avec le concours des sénateurs). Et l’opposition à la collaboration réunissait les staliniens (à l’époque les communistes l’étaient vraiment) et les gaullistes, dont beaucoup étaient, avant guerre, très à droite. La même chose se produisait pendant la guerre d’Algérie ou du Vietnam, l’opposition à celles-ci rassemblant, entre autres, communistes, trotskistes, maoïstes, chrétiens de gauche, pacifistes-à propos, est-ce que Staline, le FLN algérien et Ho Chi Minh étaient démocrates ? Avait-on tort de les « soutenir », c’est-à-dire de s’opposer avec eux au nazisme ou au colonialisme ? Et dans les campagnes anticommunistes des années 80, la gauche des droits-de-l’homme ne faisait-elle pas cause commune avec toute une série de nationalistes extrêmes ou d’antisémites (Soljenitsyne par exemple) ? Et aujourd’hui, les partisans de l’ingérence en Libye et en Syrie ne font-ils pas cause commune avec le Qatar, l’Arabie Saoudite et une série de mouvements salafistes ?

Ensuite, j’ai un problème avec la définition « d’extrême droite ». Je sais bien ce que vous entendez par là, mais pour moi ce qui compte, ce sont les idées, pas les étiquettes. Agresser des pays qui ne vous menacent pas (ce qui est l’essence du droit d’ingérence) pour moi c’est une idée d’extrême droite. Punir des gens à cause de leurs opinions (comme le fait la loi Gayssot), pour moi c’est une idée d’extrême droite. Enlever à des pays leur souveraineté et par conséquent le fondement de la démocratie, comme le fait de plus en plus la « construction européenne », pour moi c’est une idée d’extrême droite. Dire « qu’Israël est très critiqué parce que c’est une grande démocratie », comme s’il n’y avait pas d’autre raison de critiquer Israël, pour citer celui pour qui presque toute la gauche votera au 2ème tour (François Hollande), pour moi c’est une idée d’extrême droite. Opposer de façon simpliste l’Occident au reste du monde, en particulier à la Russie et à la Chine (comme une bonne partie de la gauche le fait aujourd’hui au nom de la démocratie et des droits de l’homme), pour moi c’est une idée d’extrême droite.

Si vous voulez trouver un endroit où je serais sans hésitation en accord avec la « gauche », voyagez un peu, et allez en Amérique latine. Là vous verrez toute une gauche qui est anti-impérialiste, populaire, souverainiste et démocratique : des dirigeants comme Chavez, Ortega et Kirchner sont élus et réélus avec des scores impensables ici, y compris pour la « gauche démocratique », et ils font face à une opposition médiatique bien plus dangereuse qu’un simple Faurisson (cette opposition va jusqu’à appuyer des coups d’Etat), mais qu’ils ne penseraient jamais interdire.

Malheureusement, en Europe et surtout en France, la gauche a capitulé sur beaucoup de choses, la paix, le droit international, la souveraineté, la liberté d’expression, le peuple, et le contrôle social de l’économie. Cette gauche a remplacé la politique par la morale : elle décide, dans le monde entier, qui est démocrate et qui ne l’est pas, qui est d’extrême droite et qui est fréquentable ou non. Elle passe son temps à bomber le torse en « dénonçant » les dictateurs, leurs complices, les phrases politiquement incorrectes, ou les antisémites, mais elle n’a en réalité aucune proposition concrète à faire qui puisse rencontrer les préoccupations des populations qu’elle prétend représenter.

Ces abandons multiples de causes progressistes ouvrent effectivement un boulevard à une certaine extrême droite, mais la faute en incombe à ceux qui ont accompli et accepté ces changements, pas à ceux qui tentent modestement de résister à l’ordre du monde.

Source
InvestigAction (Belgique)

 

http://www.voltairenet.org/article172880.html

 

 

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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 12:57

http://www.facebook.com/notes/the-true-face-of-islam/isra%C3%ABl-un-%C3%A9tat-hors-la-loi/400952777084

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Un Etat en permanence hors la loi !

Jeudi 20 décembre 2012

Israël, c’est 85 % des condamnations de l’ONU en 2012 !  


C’est le président du CRIF lui-même qui le souligne dans un éditorial ce mercredi, qu’il titre : "ONU : un bouquet d’artifice à la fin de l’année". Eh oui, Sur les 26 résolutions passées par l’AG de l’ONU en 2012 et condamnant un pays, 22 visent directement Israël. Et au même moment la France décore deux dirigeants israéliens i
Israël a fait l’objet de condamnations multiples, concernant la poursuite de la colonisation, mais aussi le refus de placer ses installations nucléaires sous le contrôle de l’AIEA.* 
Et si l’on prend la "Une" du quotidien Haaretz ce mercredi, les choses sont claires également : 
Mais que cela n’empêche surtout pas le gouvernement français d’encourager ces violations du droit international ! 
On apprend ainsi que Jean-Claude Niddam, directeur de service au ministère israélien de la Justice depuis 34 ans, vient d’être nommé chevalier de l’ordre national du Mérite par la France, tout comme Dorit Beinish, ex-présidente de la Cour suprême d’Israël. 

Merci Hollande !! 
 
(Armes nucléaires et Israël : http://www.un.org/News/fr-press/doc... ) 
CAPJPO-EuroPalestine
 
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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 12:09

 

La Chine apporte son soutien militaire
au Pakistan face aux USA

En multipliant les agressions militaires sur le territoire pakistanais et en accusant Islamabad d’avoir protégé Oussama Ben Laden, l’administration Obama cherche à pénétrer dans la zone d’influence chinoise. Cependant Beijing a immédiatement transféré un arsenal aérien à Islamabad et adressé un ultimatum à Washington : toute nouvelle ingérence US au Pakistan sera considérée comme un acte inamical envers la Chine !


| Washington DC (États-Unis) | 29 mai 2011

 

http://www.voltairenet.org/article170093.html


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Venu à Beijing le 18 mai 2011 appeler la Chine au secours, le Premier ministre pakistanais s’est vu offrir 50 avions de chasse JF-17 pour défendre son pays en cas d’attaque états-unienne ou indienne.

La Chine a officiellement mis en garde les États-Unis sur le fait que toute attaque de Washington contre le Pakistan serait interprétée comme un acte d’agression envers Beijing. Cet avertissement très direct constitue le premier ultimatum stratégique reçu par Washington depuis plus d’un demi-siècle, le dernier en date fut l’avertissement envoyé par l’URSS lors de la crise de Berlin entre 1958 et 1961 ; ceci met en évidence le danger réel de guerre généralisée que représente la montée de la tension entre les États-Unis et le Pakistan.

« Toute attaque contre le Pakistan serait perçue comme une attaque contre la Chine »

Faisant suite aux rapports indiquant que la Chine avait demandé aux États-Unis de respecter la souveraineté du Pakistan dans les jours qui ont suivi « l’opération Ben Laden », le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Jiang Yu, a profité de la conférence de presse du 19 mai pour réaffirmer catégoriquement la volonté de Beijing que « la souveraineté et l’intégrité du territoire du Pakistan soient respectées ». D’après certaines sources diplomatiques pakistanaises citées par le Times of India, Beijing a « clairement prévenu qu’une attaque contre le Pakistan serait considérée comme une attaque contre la Chine ». Cet ultimatum aurait été adressé lors d’entretiens stratégiques et de pourparlers économiques qui ont eu lieu à Washington le 9 mai, et lors desquels la délégation chinoise était emmenée par le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan et le conseiller d’État Dai Bingguo [1].

Les avertissements de la Chine sont implicitement renforcés par sa force de frappe nucléaire, puisqu’elle possède quelque 66 missiles intercontinentaux dont plusieurs ont la capacité de frapper les États-Unis, en plus des 118 missiles de moyenne portée, 36 missiles lançables à partir de sous-marins, et de nombreux autres systèmes de missiles à courte portée.

Pour les observateurs avertis, le soutien de la Chine est d’une importance cruciale pour le Pakistan, qui, sans lui, serait pris en tenaille entre les États-Unis et l’Inde. « Si la pression des États-Unis et de l’Inde continue, le Pakistan pourra dire ’’La Chine est avec nous. Ne pensez pas que nous sommes isolés, nous avons une super-puissance potentielle avec nous’’ », a déclaré à l’AFP le général en retraite et analyste politique Talat Massoud [2].

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La porte-parole chinoise, Jiang Yu, a déclaré lors de sa conférence de presse du 19 mai 2011 : « Nous sommes d’avis que le Pakistan, qui y a apporté une contribution importante, au prix d’énormes sacrifices, doit pouvoir bénéficier de la compréhension et du soutien de la communauté internationale dans ses efforts pour préserver la stabilité intérieure et réaliser le développement socio-économique et que l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Pakistan doivent être respectées. »
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Venus à Washington le 9 mai 2011 pour participer au troisième cycle de Dialogue stratégique-économique Etats-Unis- Chine, la délégation emmenée par le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan et le conseiller d’État Dai Bingguo a apporté un ultimatum à l’administration Obama. Le vice-président Joe Biden et la secrétaire d’Etat Hillary Clinton assistaient à cet entretien difficile.
©Xinhua

L’ultimatum chinois est survenu durant la visite à Pékin du Premier ministre pakistanais Youssouf Raza Gilani, pendant laquelle le gouvernement hôte a annoncé le transfert immédiat et sans frais de 50 avions de chasse à réaction dernier modèle JF-17 [3]. Avant son départ, Gilani a souligné l’importance de l’alliance entre le Pakistan et la Chine en affirmant : « Nous sommes fiers de compter la Chine parmi nos meilleurs amis et de réaffirmer la confiance qui nous lie. La Chine pourra toujours compter sur le Pakistan pour être à ses côtés en toute circonstance… Quand nous disons que cette amitié est plus grande que l’Himalaya et plus profonde que les océans, cela décrit parfaitement l’essence de cette relation » [4]. Ces remarques furent accueillies par des cris d’indignation des porte-paroles états-uniens, notamment du sénateur républicain de l’Idaho, James E. Risch.

La crise diplomatique latente entre les États-Unis et le Pakistan a explosé avec force le 1er mai après l’incursion unilatérale et non autorisée de commandos US supposés avoir tué le fantomatique Oussama Ben Laden dans une maison fortifiée de la ville d’Abbottabad [5] ; cette opération constitue une violation flagrante de la souveraineté du Pakistan. L’agenda de ce rodéo militaire réalisé pour attiser les tensions entre les deux pays, n’avait absolument rien à voir avec la prétendue guerre contre le terrorisme et tout à voir avec la visite au Pakistan fin mars, du Prince Bandar, le chef de la sécurité nationale saoudienne.

De cette visite a résulté une alliance immédiate entre Islamabad et Riyad En effet, le Pakistan a promis de fournir des troupes pour mâter toute éventuelle révolution colorée concoctée par les États-Unis dans le Royaume [saoudien], et d’offrir une protection nucléaire aux Saoudiens, les rendant ainsi moins vulnérables au racket états-unien menaçant de laisser l’Iran s’occuper du sort de la monarchie pétrolière. Un mouvement conjoint entre le Pakistan et l’Arabie Saoudite pour briser la main mise de Washington dans la région, quoi que l’on pense de ces deux régimes, représenterait un coup fatal à l’empire états-unien déjà fragilisé en Asie du Sud.

Quant aux affirmations concernant le raid supposé sur Ben Laden, le 1er mai, il y a une masse de contradictions inextricables dans les explications qui changent d’un jour à l’autre. Une analyse de cette opération serait plutôt de la compétence de critiques littéraires ou d’œuvres théâtrales. Le seul fait solide et cohérent qui émerge de tout cela est que le Pakistan est devenu la cible majeure des États-Unis, ces derniers ayant de fait intensifié leur politique anti-pakistanaise mise en place depuis le tristement célèbre discours d’Obama à West Point en décembre 2009 [6].

Gilani : représailles intensives pour défendre les biens stratégiques du Pakistan

L’avertissement envoyé par les Chinois à Washington est survenu juste après la déclaration de Gilani au parlement pakistanais : « Ne laissons personne tirer les mauvaises conclusions. Toute attaque contre les acquis stratégiques pakistanais, qu’elle soit visible ou cachée, trouvera une réponse appropriée… Le Pakistan se réserve le droit de contre-attaquer avec force. Personne ne devrait sous-estimer la motivation et la capacité de notre nation et de ses forces armées à défendre notre patrie sacrée. » [7] Une telle menace de représailles venant d’une puissance nucléaire comme le Pakistan doit absolument être prise au sérieux, même par les va-t-en-guerre les plus acharnés au sein de l’administration Obama.

Les acquis stratégiques dont parle Gilani sont les armes nucléaires pakistanaises qui forment la clef de la dissuasion pour parer toute éventuelle attaque de la part de l’Inde, dans le cadre de l’accord de coopération nucléaire entre les États-Unis et l’Inde. Les forces armées US en Afghanistan n’ont pas réussi à tenir secret leur vaste plan de saisie et de démantèlement des armes nucléaires pakistanaises. Selon un reportage de Fox News en 2009, « Les États-Unis ont mis au point un plan détaillé pour infiltrer le Pakistan et s’emparer de son arsenal de têtes nucléaires mobiles, s’il apparaissait que le pays était sur le point de tomber entre les mains des talibans, d’al-Qaïda, ou de tout autre mouvement extrémiste islamique. » Ce plan a été élaboré par le général Stanley McChrystal lorsqu’il était à la tête du commandement des opérations spéciales de Fort Bragg en Caroline du Nord. Ce commandement qui est directement impliqué apparemment dans l’opération Ben Laden, est composé de l’Army Delta Force, des Navy SEALs et « d’une unité spéciale de renseignement high-tech, connue sous le nom de Task Force Orange ». « De petites unités doivent se saisir des armes nucléaires pakistanaises, les neutraliser avant de les rassembler dans un endroit sécurisé », a déclaré une source citée par Fox News [8].

Obama a déjà donné son aval à une attaque furtive contre les armes nucléaires pakistanaises.

Comme l’écrit le Sunday Express de Londres, Obama a déjà approuvé une action agressive en ces termes : « Les troupes américaines seront déployées au Pakistan si les installations nucléaires de cette nation menacent de passer sous le contrôle de terroristes désireux de venger la mort de Ben Laden [...] Le plan, qui pourrait être activé sans le consentement du président Zardari, a provoqué la colère des officiels pakistanais [...] Obama donnerait l’ordre de parachuter des troupes pour sécuriser les sites clefs de missiles nucléaires. Ceci inclut la le quartier général de la base aérienne de Sargodha, qui abrite des F-16 de combat dotés d’au moins 80 missiles balistiques à têtes nucléaires. » D’après les officiels états-uniens, « le plan a reçu le feu vert, et le président a déjà manifesté son intention de déployer des troupes au sol au Pakistan s’il pense que cela est important pour la sécurité nationale. » [9]

L’extrême tension sur cette affaire met en évidence la politique de la corde raide et l’incroyable folie aventurière d’Obama et de son raid unilatéral du 1er mai qui aurait tout aussi bien pu être interprété par les autorités pakistanaises comme l’attaque promise contre ses installations nucléaires. D’après le New York Times, Obama savait pertinemment qu’il encourait un conflit immédiat avec le Pakistan, mais a insisté « pour que le commando chargé de l’opération Ben Laden soit suffisamment puissant pour pouvoir se battre et sortir du pays s’il était confronté à des forces de police ou des troupes locales hostiles. »

Le conflit armé a déjà commencé

Le conflit armé entre les forces états-uniennes et pakistanaises a subi une escalade le 17 mai, quand un hélicoptère de l’OTAN a violé l’espace aérien pakistanais au Waziristan. Les forces pakistanaises étaient en état d’alerte maximale et ont immédiatement ouvert le feu. L’hélicoptère US a répondu par des tirs. Deux soldats postés dans la zone frontalière de Datta Khel ont été blessés. [10]

Une riposte pakistanaise à cette incursion a peut-être eu lieu à Peshawar, le 20 mai, lorsqu’une voiture piégée a apparemment pris pour cible un convoi de deux véhicules du consulat des États-Unis, ne causant que des dégâts matériels sans faire de victimes côté US. Un passant pakistanais a été tué et plusieurs personnes blessées. Sur le front de la guerre des services secrets, la chaîne de télévision Ary One a dévoilé le nom du chef de l’antenne de la CIA à Islamabad, ce qui en fait le deuxième chef-espion en place à voir sa couverture révélée en moins de six mois.

Marc Grossman, l’envoyé des USA rejette les appels du Pakistan à cesser les violations territoriales

Le représentant spécial états-unien en Afghanistan et au Pakistan, Marc Grossman, remplaçant de feu Richard Holbrooke, a rejeté de manière arrogante, le 19 mai, les appels du Pakistan exigeant que des opérations comme celle d’Abbottabad ne soient plus perpétrées sur son territoire. [11] Se refusant à toute promesse de ce genre, Grossman a déclaré que les autorités pakistanaises n’avaient jamais demandé le respect de leurs frontières au cours de ces dernières années. [12]

Au beau milieu de cette crise diplomatique importante, l’Inde a surenchéri en programmant des manœuvres militaires provocatrices ciblant le Pakistan. Comme cet exercice « Vijayee Bhava » (Soyons victorieux) qui s’est déroulé dans le désert de Thar au Rajasthan Nord. Cet exercice de guerre-éclair NBC (Nucléaire, Biologique, Chimique) implique le Second corps d’armée qui est « considéré comme la plus importante des trois formations d’attaque de l’armée indienne, et sa tâche est de diviser littéralement le Pakistan en deux, en cas de guerre totale déclarée entre les deux pays. » [13]

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Le nouveau représentant spécial des États-Unis pour l’Afghanistan et le Pakistan, Marc Grossman, est un des faucons les plus durs de Washington. Connu pour ses liens avec les services israéliens, il a renforcé la collaboration entre la CIA, le Mossad et la RAW.
La CIA, la RAW et le Mossad ont créé ensemble de pseudos-Taliban

L’une des façons d’obtenir une provocation suffisante pour justifier une attaque américano-indienne contre le Pakistan serait par exemple une augmentation des actions terroristes attribuées à de soi-disant talibans. Selon ce qu’en dit la presse dominante au Pakistan, la CIA, le Mossad israélien et la RAW (Research and Analysis Wing) indien ont créé leur propre version des talibans sous la forme d’un gang terroriste qu’ils contrôlent et dirigent. Selon une source, « Les agents de la CIA ont infiltré les réseaux des talibans et d’al-Qaïda et ont créé leur propre force Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) dans le but de déstabiliser le Pakistan. » Le brigadier général Aslam Ghuman, ancien commandant régional de l’ISI au Penjab (L’ISI étant les services secrets pakistanais), a déclaré : « Au cours de ma visite aux États-Unis, j’ai appris que l’agence de renseignement Mossad, en connivence avec le RAW indien et sous la supervision directe de la CIA, voulait déstabiliser à tout prix le Pakistan. » [14] Le double attentat à la bombe qui a tué 80 paramilitaires au Waziristan, la semaine dernière, a- t-il été perpétré par ce gang sous fausse bannière ?

D’après la même source, les services de renseignement russes ont révélé que « le contractant de la CIA, Raymond Davis, et son réseau ont fourni aux agents d’al-Qaïda des armes nucléaires, chimiques et biologiques, de façon à ce que des installations militaires états-uniennes puissent être ciblées et le Pakistan rendu responsable. » Davis, lui-même un vétéran des opérations spéciales, a été arrêté pour le meurtre de deux agents de l’ISI, mais a ensuite été libéré par le gouvernement pakistanais après une douteuse et bruyante campagne du Département d’État US [15].

La CIA affirme que le nouveau patron d’al-Qaïda vit au Waziristan

Si les États-Unis ont réellement besoin d’un prétexte pour justifier de nouveaux raids, il leur sera facile d’évoquer la présence supposée au Waziristan de Saïf al-Adel, désormais déclaré par la CIA comme le successeur de Ben Laden à la tête d’al-Qaïda. [16]

Il est clair que le fait pour Obama de prétendre que Saif al-Adel se trouve tout près de la frontière la plus sensible au monde et non pas à Finsbury ou Flatbush, convient parfaitement à ses intentions belliqueuses.

Après le raid états-unien non autorisé du 1er mai, le général en chef pakistanais Ashfaq Kayani a lui-même prévenu les USA qu’une telle « opération aventureuse » ne devra pas être répétée, et a annoncé que le personnel états-unien au Pakistan serait considérablement réduit. D’après les estimations de l’ISI, il y a actuellement environ 7 000 agents de la CIA au Pakistan, dont beaucoup sont inconnus du gouvernement pakistanais. D’après certaines sources, le partage d’information entre les services pakistanais et US aurait été réduit. En réponse à la réaction de Kayani, l’opération de propagande de la CIA connue sous le nom de Wikileaks a une fois de plus montré sa véritable nature en essayant de discréditer le commandant en chef pakistanais au travers de la diffusion de télégrammes douteux d’ambassades US établissant que celui-ci avait demandé aux États-Unis davantage — et non pas moins — d’attaques de drones ces dernières années.

Depuis le discours d’Obama à West Point, la CIA a utilisé les attaques de drones pour massacrer des civils dans le but de fomenter une guerre civile au Pakistan, et d’amener la division du pays selon les lignes ethniques du Penjab, du Sind, du Baloutchistan et du Pachtounistan. L’objectif géopolitique de tout ceci est de mettre fin au rôle joué par le Pakistan de couloir énergétique entre l’Iran et la Chine. [Comme par hasard,] l’expert Selig Harrison a [récemment] émergé comme un éminent partisan états-unien pour la sécession du Baloutchistan.

Depuis le 1er mai, six attaques de drones US ont fait au moins 42 morts dans la population civile pakistanaise, conduisant celle-ci à une haine frénétique anti-américaine. En réponse, une session commune du parlement pakistanais tenue le 14 mai, a demandé officiellement et à l’unanimité l’arrêt des attaques de missiles états-uniens, et a appelé le gouvernement à couper la route de soutien logistique de l’OTAN vers l’Afghanistan si les attaques continuaient. [17] [18] Alors que la ligne de ravitaillement Karachi-Khyber via la passe du même nom transporte les deux tiers du ravitaillement des envahisseurs de l’Afghanistan, une telle mesure causerait un véritable chaos parmi les forces de l’OTAN. Tout ceci souligne la folie inhérente consistant à rentrer en conflit ouvert avec le pays par lequel passent vos lignes de ravitaillement.

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Devant le parlement, le Premier ministre Youssouf Raza Gilani a rejeté les accusations états-uniennes de complicité avec Oussam Ben Laden. Il a retracé l’historique de la création par la CIA d’Al-Qaïda et du « mythe Ben Laden ». Enfin, il a mis en garde Washington contre toute nouvelle ingérence.
Les États-Unis veulent utiliser le chef des talibans, le Mollah Omar, contre le Pakistan

Le département d’État a renoncé à toutes les conditions préalables dans ses négociations avec les talibans en février dernier, et selon le Washington Post, les États-Unis seraient maintenant en train de parlementer avec les envoyés du Mollah Omar, le légendaire leader borgne du conseil de la Quetta-Shura, autrement dit le Haut conseil des talibans. Il paraît évident que les États-Unis offrent aux talibans une alliance contre le Pakistan. Marc Grossman, l’envoyé spécial US dans la région est hostile au Pakistan, mais au sujet des talibans, on l’a affublé du surnom de « Monsieur Réconciliation ». [19] À l’inverse, certains affirment que les États-Unis veulent assassiner le chef du réseau Haqqani au moyen d’une opération comparable à celle qui a visé Ben Laden. Les Pakistanais sont tout autant déterminés à conserver Haqqani comme allié.

Si la Chine se range derrière le Pakistan, il sera alors tout à fait envisageable que la Russie s’aligne derrière la Chine. En vue de la prochaine réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai le 15 juin, le Président chinois Hu Jintao s’est félicité des relations sino-russes qu’il décrit comme ayant atteint « un niveau sans précédent, » et d’ « un intérêt stratégique évident ». Lors d’ une conférence de presse donnée cette semaine, le président Dmitry Medvedev a été obligé de reconnaître indirectement que le «  renouveau » des relations entre les USA et la Russie tant acclamé par Obama se résumait à peu de choses depuis l’annonce du programme US d’implantation de missiles ABM en Roumanie et dans le reste de l’Europe de l’Est, programme si évidemment dirigé contre la Russie, et qui signifie que le traité START n’est plus d’actualité, ce qui réveille le spectre d’une possible nouvelle Guerre froide. Étant donné l’actuel assaut de l’OTAN contre la Libye, Medvedev a déclaré qu’« il n’y aurait pas de résolution de l’ONU contre la Syrie ». Poutine avait raison depuis le début et Medvedev essaie de lui emboîter le pas pour se ménager quelque chance de rester au pouvoir.

Sommes-nous en « Juillet 1914 » ?

La crise qui a mené à la Première Guerre mondiale a commencé avec l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin 1914, mais la première déclaration de guerre majeure n’eut lieu que le 1er août. Et durant le mois de juillet, une bonne partie de l’opinion publique européenne se réfugia derrière une espèce d’illusion idyllique élégiaque, alors même que la crise mortelle s’amplifiait. Quelque chose de similaire est en train de se produire aujourd’hui. Nombreux sont les citoyens états-uniens qui pensent que la mort supposée de Ben Laden marque la fin de la guerre contre le terrorisme et de la guerre en Afghanistan. C’est le contraire qui se passe, l’opération contre Ben Laden a clairement conduit à une nouvelle situation d’urgence stratégique. Des forces qui s’étaient opposées à la guerre en Irak, de MSNBC aux nombreux libéraux de gauche appuyant le mouvement pour la paix, soutiennent désormais, d’une manière ou d’une autre, l’agression sanglante d’Obama en Libye, voire célèbrent en Obama un va-t-en-guerre finalement plus efficace que la clique Bush-Cheney, auréolé qu’il est de son succès supposé aux dépens de Ben Laden.

Traduction GV/Catherine/MecanoBlog (pour la base)

[1] « China asks US to respect Pak’s sovereignty, independence », The Economic Times, 20 mi 2011.

[2] “China-Pakistan alliance strengthened post bin Laden”, AFP, 15 mai 2011.

[3] « China Gives Pakistan 50 Fighter Jets », Jane Perlez, The New York Times, 19 mai 2011.

[4] « Gilani : China best, most trusted friend », UPI, 8 mai 2011.

[5] « Réflexions sur l’annonce officielle de la mort d’Oussama Ben Laden », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 mai 2011.

[6] « Discours à l’académie militaire de West Point », par Barack Obama, Réseau Voltaire, 1er décembre 2009.

[7] « White House says ’no apologies’ for bin Laden raid while Pakistan threatens retaliation against future attacks », New York Post, 9 mai 2011.

[8] « U.S. Has Plan to Secure Pakistan Nukes if Country Falls to Taliban », Rowan Scarborough, Fox News, 14 mai 2009.

[9] « US ‘To Protect Pakistan », Marco Giannangeli, Sunday Express (Royaume-Uni), 15 mai 2011.

[10] « Pakistan military protests after NATO incursion wounds soldiers », Emma Graham-Harrison et Haji Mujtaba, Reuters, 17 mai 2011.

[11] « US refuses to assure it will not act unilaterally », The News (Pakistan)

[12] « No US assurance on unilateral ops », The Nation (Pakistan), 20 mai 2011.

[13] « Getting leaner and meaner ? Army practices blitzkrieg to strike hard at enemy », The Times of India, 10 mai 2011.

[14] « CIA has created own Taliban to wreak terror havoc on Pakistan, claims Pak paper », ANI, 12 mai 2011.

[15] « Pakistan : Can America Get Away With Murder ? », Shahid R. Siddiqi, Voltaire Network, 3 mars 2011.

[16] « New al-Qaeda chief in North Waziristan », Amir Mir, The News (Pakistan), 19 mai 2011.

[17] « Post-Osama, Pakistan threatens to cut NATO’s supply line », Nahal Toosi, Associated Press, 14 mai 2011.

[18] « Resolution of the Pakistani Congress on Unilateral US Forces Action in Abbottabad », Voltaire Network, 14 mai 2011.

[19] « US steps up face-to-face peace talks with Taliban », Toby Harnden et Ben Farmer, The Telegraph (Royaume-Uni), 29 mai 2011.

 

 

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 03:23

 

 

 

 

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 03:16

 

Link to OkeaNews

 

Miltiadis : « J’ai vraiment perdu tout espoir pour l’avenir »


Posted: 22 Dec 2012 01:00 AM PST


Pour cette fin d’année, je vous propose une petite série de portraits réalisés en Grèce par Cédric Spilthooren, photographe. Vous pouvez retrouver le travail de Cédric sur son site internet. Merci à lui pour ce travail et pour son autorisation pour la publication sur le site (traduction OkeaNews). Quatrième portrait : Miltiadis, 35 ans. Je suis âgé de 35 ans. A [...]

 

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 03:05
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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 01:40
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L'attaque de l'OTAN-israel sur la Syrie demarrerait la semaine prochaine selon plusieurs sources fiables au Moyen Orient... Les fronts de Gaza et de Jordanie seront ouverts en meme temps que le front syro-libanais, nous verrons combien de temps israel tiendra toute seule... sans l'intervention d'Obama, 8 jours ou encore moins que le mois passe?

 

Et sur ce site,

 

http://islamic-intelligence.blogspot.fr/2012/12/lattaque-de-lotan-israel-sur-la-syrie.html#more

 

 

il est aussi écrit :

 

 

Les missiles anti-chars et anti-jets sont entres dans la region STRELA-7, RDGO, RPG 7, SAMs, KORNET, changeant le rapport de force, et ce malgre la destabilisation de l'Egypte et la Syrie. Le rapport de force aux niveaux troupes est egalement en faveur de la resistance qui peut mobiliser pres de 150 000 hommes sur Gaza et au moins 80 000 sur le front syrien, et probablement le double des que le front syrien sera allume, nous parlons ici de la Resistance Musulmane et non pas des armees Arabes. Israel n'a plus le choix en 2013 elle doit faire tomber les pays du golfe et installer Bandar-bush au pouvoir pour le pousser face a l'Iran en 2014, sinon Israel ne pourra etablir de projections militaires au sol et ses virus de laboratoires se retourneront sur le champs contre Tel Aviv puisque les Musulmans utiliseront les memes gammes d'armement!  Et Allah swt est le plus Savant (AS)

 

El-Hindi: L'occupation n'osera pas mener une nouvelle guerre contre Gaza
Gaza-CPI

 Le membre du Bureau politique du Mouvement du Jihad islamique, en Palestine ; Mohamed al-Hindi a exclu la possibilité de mener une nouvelle guerre contre Gaza, à cette étape actuelle, par l’occupation.

Al-Hindi a révélé, dans un discours prononcé, lors d’un forum politique organisé par le Jihad islamique, au camp d’al-Nusseirat, dans la partie centrale de Gaza, jeudi soir 20/12, intitulé « les circonstances politiques actuelles », que la récente agression était une tournée du conflit ; qui n’était pas le premier et ne sera pas le dernier, dans cette confrontation avec l’occupation.
Al-Hindi a appelé à choisir la résistance, affirmant que « c’est un choix qui a prouvé, au cours des années de conflit avec l’ennemi, qu’il est le plus efficace pour dissuader l’occupation et mettre fin à ses attaques et pratiques continues contre le peuple palestinien ».
Il a également exhorté à la nécessité d’intensifier la solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim, dans les geôles israéliennes, en soulignant que l’occupation a échoué, à plusieurs reprises, à briser leur volonté, dans la bataille de dignité.
La coopération islamique met en garde contre une catastrophe à Gaza
L’Organisation de coopération islamique a mis en garde contre une catastrophe dans le secteur de la santé dans la bande de Gaza à cause de l’épuisement d’environ 2 tiers des variétés de médicaments des hôpitaux et des centres de santé palestiniens. 
L'organisation a déclaré dans son rapport mensuel de la surveillance de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, publié aujourd’hui, qu’il y a un déficit de plus de 305 variétés médicales sur ue somme de 478 types, ce qui ne suffira même pas pour les trois mois à venir, ainsi que le manque de fournitures médicales, la plupart des besoins humanitaires et d’autres vitales.
Le rapport a cité qu'il y a un besoin urgent d'accueillir les citoyens palestiniens dont leurs maisons ont été détruites par la dernière guerre perpétrée par l'occupation israélienne contre la bande de Gaza, appelant les Etats membres de l'OCI et les organisations humanitaires à préparer un programme et un plan d'urgence pour faire face à la détérioration de la situation dans le secteur, en particulier fournir les besoins médicaux et les projets de reconstruction de l'infrastructure de Gaza.
Dans le même contexte, l'Organisation de la Coopération islamique a souligné la souffrance des habitants de la bande de Gaza, à cause de la pénurie du gaz de cuisine qui a baissé de plus de 50 % de l'apport quotidien nécessaire, ce qui menace d'une catastrophe humanitaire dans la période à venir.
Le rapport souligne que les autorités de l'occupation continuent de resserrer l'étau sur le trafic commercial dans la bande de Gaza, par le plein contrôle sur le flux des importations et des exportations de ses produits à l'étranger.

Il est aussi strictement interdit d’importer des matériaux de construction dans la bande de Gaza, sauf pour des quantités limitées au profit de projets internationaux

 

http://islamic-intelligence.blogspot.fr/2012/12/lattaque-de-lotan-israel-sur-la-syrie.html#more

 

 

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Députés et militaires américains

s’opposent à une intervention

contre la Syrie

http://www.solidariteetprogres.org/local/cache-gd2/592300f894bd202e53b126e087e31b08.png 

La rédaction

vendredi 21 décembre 2012


Le député républicain américain Walter Jones à la Chambre des représentants a tenu une Conférence de presse sur la Syrie mercredi le 20 décembre à Washington D.C., accompagné de Charles Rangel, également député (démocrate) à la Chambre des représentants, et de deux militaires à la retraite, le Colonel W. Patrick Lang et le Lieutenant-Colonel Anthony Shaffer.


Jones et Rangel ont tenu à rappeler au Président Obama que, conformément à la Constitution américaine, le Président des Etats-Unis doit disposer de l’autorisation explicite de la part du Congrès. La conférence de presse était présidée par Jeffrey Steinberg de Executive Intelligence Review (EIR), un hebdomadaire fondé par l’économiste américain Lyndon LaRouche.


Plusieurs médias étaient présents, dont Associated Press, Politico, Russia Today, Hispan TV et World Daily Net (WDN), qui a couvert la conférence de manière détaillée, notamment la résolution introduite par Jones à la Chambre des représentants (HCR 107), appelant explicitement à la destitution du Président Barack Obama en cas d’action militaire sans accord préalable du Congrès.


L’article de WDN cite également le colonel W. Patrick Lang (USA-ret.), l’ancien directeur de la DIA (Defense Intelligence Agency) pour la région Moyen-Orient, qui a déclaré que l’administration Obama s’orientait vers une intervention militaire en Syrie car la situation sur le terrain diffère complètement de ce qu’on présente dans la grande presse, et que le régime Assad n’est pas du tout sur le point de tomber.


La chaîne télé iranienne en langue espagnole Hispan TV a également couvert la conférence, rapportant que plusieurs députés américains avaient envoyé une lettre au Président Obama l’exhortant à n’entreprendre aucune action militaire contre la Syrie sans l’autorisation explicite du Congrès, et affirmant que la campagne sur les armes chimiques est aussi douteuse que celle qui avait précédé la guerre en Irak.


HispanTV cite également Rangel, qui a rappelé que la Syrie ne pose aucune menace à la sécurité nationale des Etats-Unis et que si quelqu’un pensait le contraire il lui faudrait d’abord se présenter devant le Congrès pour prouver que c’était bel et bien le cas.


La vidéo complète de la conférence de presse sous-titrée en français sera bientôt disponible sur le site. Elle peut déjà être vue (avec transcription écrite) en anglais ici.


http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/article/deputes-et-militaires-americains-s-opposent-a-une.html

 

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SYRIE : L' OTAN vise le gazoduc

 

12 octobre 2012, par Mecanopolis

 

C’est en géographe que Manlio Dinucci examine la guerre en Syrie : le déploiement des forces de l’Otan et la coalition ad hoc que l’Alliance a formée, et surtout le mobile stratégique. Le véritable enjeu du conflit n’est pas le changement de régime, mais la fermeture du débouché méditerranéen pour le gaz iranien et le contrôle des réserves de gaz syriennes.


 

La déclaration de guerre, aujourd’hui, n’est plus d’usage. Pour faire la guerre il faut par contre encore trouver un casus belli. Comme le projectile de mortier qui, parti de Syrie, a fait 5 victimes en Turquie. Ankara a riposté à coups de cannons, tandis que le parlement a autorisé le gouvernement Erdogan à effectuer des opérations militaires en Syrie. Un chèque en blanc pour la guerre, que l’Otan est prête à encaisser.

Le Conseil atlantique a dénoncé « les actes agressifs du régime syrien à la frontière sud-orientale de l’Otan », prêt à déclencher l’article 5 qui engage à assister avec la force armée le pays membre attaqué. Mais déjà est en acte le « non-article 5 » —introduit pendant la guerre contre la Yougoslavie et appliqué contre l’Afghanistan et la Libye— qui autorise des opérations non prévues par l’article 5, en dehors du territoire de l’Alliance.

Éloquentes sont les images des édifices de Damas et Alep dévastés par de très puissants explosifs : œuvre non pas de simples rebelles, mais de professionnels de la guerre infiltrés. Environ 200 spécialistes des forces d’élite britanniques SAS et SBS —rapporte le Daily Star— opèrent depuis des mois en Syrie, avec des unités étasuniennes et françaises. La force de choc est constituée par un ramassis armé de groupes islamistes (jusqu’à hier qualifiés par Washington de « terroristes ») provenant d’Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Libye et autres pays. Dans le groupe d’Abou Omar al-Chechen —rapporte l’envoyé du Guardian à Alep— les ordres sont donnés en arabe, mais doivent être traduits en tchétchène, tadjik, turc, en dialecte saoudien, en urdu, français et quelques autres langues.

Munis de faux passeports (spécialité de la CIA), les combattants affluent dans les provinces turques d’Adana et du Hatay, frontalières de la Syrie, où la CIA a ouvert des centres de formation militaire. Les armes arrivent surtout par l’Arabie saoudite et le Qatar qui, comme en Libye, fournit aussi des forces spéciales. Le commandement des opérations se trouve à bord de navires Otan dans le port d’Alexandrette. Pendant ce temps, sur le Mont Cassioum, au bord de la Syrie, l’Otan construit une nouvelle base d’espionnage électronique, qui s’ajoute à la base radar de Kisecik et à celle aérienne d’Incirlik.

À Istanbul a été ouvert un centre de propagande où des dissidents syriens, formés par le Département d’État US, confectionnent les nouvelles et les vidéos qui sont diffusées par des réseaux satellitaires. La guerre de l’Otan contre la Syrie est donc déjà en acte, avec le motif officiel d’aider le pays à se libérer du régime d’Assad. Comme en Libye, on a fiché un coin dans les fractures internes pour provoquer l’écroulement de l’État, en instrumentalisant la tragédie dans laquelle les populations sont emportées.

Le but est le même : Syrie, Iran et Irak ont signé en juillet 2011 un accord pour un gazoduc qui, d’ici 2016, devrait relier le gisement iranien de South Pars, le plus grand du monde, à la Syrie et ainsi à la Méditerranée. La Syrie où a été découvert un autre gros gisement près de Homs, peut devenir un hub de couloirs énergétiques alternatifs à ceux qui traversent la Turquie et à d’autres parcours, contrôlés par les compagnies étasuniennes et européennes. Pour cela on veut la frapper et l’occuper.

C’est clair, en Turquie, pour les 129 députés (un quart) opposés à la guerre et pour les milliers de gens qui ont manifesté avec le slogan « Non à l’intervention impérialiste en Syrie ».

Pour combien d’Italiens est-ce clair, au parlement et dans le pays ?

 

Manlio Dinucci

Traduction Réseau Voltaire

Source Il Manifesto (Italie)

 

http://www.mecanopolis.org/?p=25989

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 00:27

 

par M.K. Bhadrakumar Indian Punchline,

 

jhon-kerryLes amis russes ont parfois exprimé le sentiment, au cours de discrètes apartés, qu’en ce qui concernait les relations américano-russes, Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, incarnait davantage l’ancienne administration de Bill Clinton qui n’avait pas cessé d’essayer d’extorquer impitoyablement des avantages unilatéraux à une Russie affaiblie qui luttait pour se reconstruire après l’éclatement de l’Union Soviétique.

Des figures politiques de premier plan, comme Strobe Talbott, formatées par la Guerre Froide se sont révélées incapables de dépasser le sentiment de triomphe que la chute de l’URSS leur avait laissé. Hillary Clinton, elle-même, n’avait aucune sympathie pour la Russie et elle a suivi la ligne de l’administration Clinton. Des gens comme Tabott tiraient probablement les ficelles en coulisse.

Mais Obama a donné quelques signes qu’il avait une différente conception de la Russie et des relations des Etats-Unis avec ce pays. Et on en revient à la question : Obama a-t-il l’intention de faire évoluer la politique étrangère des Etats-Unis pendant son deuxième mandat? Les personnes qu’il choisit pour former son Cabinet pourraient nous donner quelques éléments de réponse.

A ce titre, il faut s’intéresser à la nomination du Sénateur John Kerry au poste de Secrétaire d’Etat. D’abord la « popularité » de Kerry au Congrès est un atout pour Obama en dehors du fait que sa nomination laisse espérer une politique étrangère novatrice.

Deuxièmement Kerry est connu sur la scène internationale. Troisièmement, ce n’est pas un débutant dans la sphère diplomatique; il a présidé le Comité des relations étrangères du Congrès et il a fait de nombreuses missions diplomatiques de terrain : par exemple il a joué à plusieurs reprises les « pompiers » à Kaboul et Islamabad quand il y avait des problèmes avec l’ombrageux Hamid Karzai ou les généraux pakistanais récalcitrants.

Mais l’aspect le plus intéressant de la nomination de Kerry, c’est qu’Obama comble ainsi le fossé qui a séparé la Maison Blanche du département d’état des Etats-Unis tout le temps qu’Hillary Clinton était en fonction. Kerry est quelqu’un qui a l’esprit d’équipe (sans doute du fait qu’il a été soldat) tandis que Clinton, une politicienne à l’ambition présidentielle insatiable, se préoccupait surtout de sa carrière au cours des quatre dernières années. Obama dira certainement de très belles choses sur Clinton mais il ne la retiendra pas car leur relation n’est pas très bonne.

Quelle sorte de Secrétaire d’Etat sera Kerry? C’est un homme prudent, du genre d’Obama. Comme il l’a dit lui-même dans un article révélateur paru dans le Foreign Policy magazine de septembre, la lettre ‘I’ le fait penser à ‘Imprudent’.

Il est d’accord avec Obama pour mettre le changement climatique en tête des priorités diplomatiques étasunienne. Il est sans aucun doute un des sénateurs les plus ‘pro-israéliens’. De toute évidence, Obama veut montrer à Israël que l’administration continue à soutenir inconditionnellement la centralité du partenariat israélo-américain dans la stratégie étasunienne au Moyen-Orient.

En ce qui concerne la brûlante question de l’Iran, l’opinion de Kerry est nuancée -il professe une opposition véhémente à tout programme nucléaire iranien mais il témoigne une grande aversion aux va-t-en guerre. Il considère les leaders iraniens comme des gens rationnels avec qui les Etats-Unis peuvent entrer en affaire et il trouve que l’option militaire ne doit être employée qu’en tout dernier ressort.

La vision de Kerry sur les relations sino-américaines est encore plus nuancée – il met l’accent sur ce que les deux pays ont en commun dans le but de forger des liens de coopération sur le long terme. Il faut noter qu’il a voté contre le fait de lier le commerce avec la Chine à son respect ou non-respect des droits humains.

Il pense que les Etats-Unis ont intérêt à répondre au défi que pose la montée en puissance de la Chine par la compétition commerciale à travers une renaissance économique des Etats-Unis plutôt que par la confrontation militaire. Selon lui : »l’économie n’est pas la guerre. Nous [Etats-Unis et Chine] nous pouvons tous le deux atteindre des niveaux bien supérieurs à ceux d’aujourd’hui. »

En résumé, comme l’a écrit récemment David Ignatius du Washington Post, Kerry est quelqu’un qui « a compris l’importance d’une diplomatie sereine, surtout en ce moment. » Il sera un auxiliaire de confiance pour négocier une transition politique en Syrie, explorer les lignes d’un réajustement de la position historique des Etats-Unis par rapport à l’Iran, réduire progressivement la guerre en Afghanistan et cimenter la confiance mutuelle entre les Etats-Unis et le Pakistan (qui est un élément crucial du règlement de la question afghane.)

Au bout du compte, Obama est un homme étonnant à beaucoup d’égards – et un politicien brillant. On ne peut pas comprendre toutes les raisons qui l’ont poussé à choisir Kerry avant de savoir qui il va choisir au poste de Secrétaire à la Défense. Si c’est bien finalement le Sénateur Chuck Hagel ( qui a les meilleurs chances à ce qu’on dit) qu’il nomme, ce sera un signal très fort qu’Obama enverra avec ces nominations-là aux deux postes les plus importants du Cabinet touchant la politique étrangère étasunienne.

Que signifie la nomination d’Hagel? Il suffit de dire que c’est quelqu’un qui s’oppose bec et ongle à toute forme d’intervention militaire en Iran; qui veut rapatrier les troupes d’Afghanistan tout de suite, qui est en faveur de coupes drastiques dans le budget du Pentagone (en dépit de la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord, le rééquilibrage de l’Asie, etc.); qui a la guerre en horreur (parce que comme Kerry c’est un vétéran qui s’est battu au Vietnam); et qui veut régler le problème de l’émergence de puissances comme la Chine, l’Inde et le Brésil, en créant, sous l’égide des Etats-Unis, un nouvel ordre mondial basé sur la réforme des organisations internationales.

En un mot, Hagel symbolise l’audace de l’espérance qu’Obama a incarnée un petit moment à son arrivée au pouvoir.

Pour compléter cette lecture on lira avec profit l’article de Philippe Grasset sur Hagel.

Pour consulter l’original: c’est ici.

Traduction: Dominique Muselet

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 00:20

 

Aux Américains qui se posent des questions sur la morts des enfants du Connecticut
Aux Américains qui se posent des questions sur la morts des enfants du Connecticut

par Nesreen Melek, Countercurrents

Les larmes que votre président a versées lors de son discours sur le meurtre des 20 "beaux enfants' et des 6 "adultes remarquables" comme il les a appelés, m'ont profondément émue. Elles m'ont rappelé les larmes que j'ai versées lorsque mon ...

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LA MORT DES ENFANTS INNOCENTS VICTIMES DE VIOLENCE
LA MORT DES ENFANTS INNOCENTS VICTIMES DE VIOLENCE

Une tragédie

planétaire


«Il jugera entre les nations, il sera l'arbitre de peuples nombreux. Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l'épée nation contre nation, on n'apprendra plus à faire la guerre»
Esaïe 2/4.

 

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Rapport : 900 enfants palestiniens ont été arrêtés par l’occupation en 2012
[ 23/12/2012 - 12:00 ]
Ramallah – CPI

Un rapport juridique officiel a souligné une augmentation surprenante de l’arrestation des enfants palestiniens par les forces de l'occupation. Il est de 900 en 2012, contre 700 en 2011, ​​et les arrestations de mineurs continuent.

 

Le rapport a souligné que les enfants prisonniers sont soumis à la torture et aux mauvais traitements depuis le moment de leur arrestation, soulignant que 95% d'entre eux avaient été agressés pendant leur détention. Ils sont souvent arrêtés à partir de 2h du matin jusqu’à 4h.

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7UxCucy62hePBslfdKlTw2KK5efW%2b7
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