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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 06:32
Valls déclare la guerre au hijab
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Manuel Valls a déclaré jeudi 7 février à l'antenne d'Europe 1 : "Le voile qui interdit aux femmes d'être ce qu'elles sont doit rester pour la République un combat essentiel". Un discours indigne de sa fonction de ministre.

Les déclarations de ce "fervent défenseur de la laïcité" vont à l'encontre des fondements même du principe de laïcité : la non-ingérence de l'Etat dans les religions, la liberté de culte, et leur corollaire, à savoir le devoir de neutralité auquel il est assujetti. Ces propos sont d'autant plus choquants lorsqu'on les rapproche d'une autre déclaration de ce même Manuel Valls, d'une toute autre teneur. En effet il y a seulement six mois, le 23 septembre 2012, il affirmait : "Les juifs de France peuvent porter fièrement leur kippa". L'inégalité de traitement est flagrante, choquante, et tout à fait symptômatique de l'attitude à géométrie variable dont Manuel Valls est coutumier. 

Jugés stigmatisants par de nombreux individus et organisations de la société civile, les propos de Manuel Valls ont provoqué un tollé au sein de la communauté musulmane. Beaucoup les ont condamnés comme étant tout à fait contraires à l'esprit de la laïcité républicaine, qui garantit à tous les citoyens et à toutes les citoyennes de ce pays le droit de pratiquer leur religion comme ils et elles l'entendent. La Ligue Française de la Femme Musulmane a notamment exprimé son indignation de voir Manuel Valls s'arroger le droit de décider à la place des femmes ce que devrait être leur épanouissement personnel, leur émancipation et même leur façon de se vêtir. Monsieur Valls prétend se prononcer sur le voile et sur les femmes qui le portent, qu'il ne connaît pas et ne côtoie pas, et lui attribuer une signification qu'elles ne lui prêtent pas. S'il est en droit de penser ce qu'il veut du voile, d'en avoir même une perception faussée et fantasmée, on pourrait en revanche attendre moins de virulence de la part du ministre de l'Intérieur. Quelles que soient ses convictions personnelles, il est inacceptable d'entendre un ministre d'Etat insulter, dénigrer toute une catégorie de la population. D'autant que ces propos semblent annoncer de nouvelles restrictions des libertés et droits fondamentaux pour les premières concernées.

On souligne par ailleurs une fois de plus les choix sémantiques douteux de Manuel Valls qui, dans la même émission sur Europe 1, a également repris à son compte l'expression "fascisme islamique", typique de la prose des mouvements d'extrême droite, pour parler de la situation en Tunisie. Mais la déclaration de guerre de Manuel Valls contre le port du voile va plus loin que le simple usage d'une expression mal choisie. Elle jette tout simplement l'opprobre sur la pratique de l'islam, et fait preuve d'une volonté jusqu'au-boutiste de poursuivre la chasse au voile, entamée il y a déjà plusieurs années, qui a mené au vote des lois d'exception du 15 mars 2004 et du 11 octobre 2010. 

Ces déclarations de Manuel Valls font suite aux conclusions du rapport commandé par le Premier ministre au conseiller d'Etat Thierry Tuot, qui mettait en cause les politiques d'intégration menées en France au cours des dernières décennies, et s'alarmait des polémiques incessantes sur le port du voile et les pratiques cultuelles des musulmans. Il préconisait d'en finir avec cette "question musulmane" qui "pollue le débat public", et déplorait le dévoiement de la laïcité, remplacée par un "laïcisme de combat". Une intervention salvatrice dans le climat délétère actuel. Mais les recommandations lucides et justes de Thierry Tuot, réconfortantes au vu des excès auxquels donnent lieu les polémiques autour de l'islam depuis plus d'une décennie, n'ont semble-t-il pas trouvé l'écho escompté chez Manuel Valls.

Ce qui n'a rien d'étonnant : notre ministre des Cultes n'en est pas à ses débuts dans ce "combat essentiel" qu'il mène contre les femmes voilées. Comme il l'a rappelé sur Europe 1, il avait voté en 2004 pour la loi qui interdit le port des signes religieux à l'école. En 2010, il avait été l'un des seuls élus de gauche à voter pour celle qui interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Mais il a également été de ceux qui, comme Elizabeth Badinter, ont défendu bec et ongles la directrice de la crèche Babyloup, jugée pour avoir licencié une employée parce qu'elle portait le voile (la cour de Cassation rendra d'ailleurs sa décision le 19 mars prochain dans cette affaire). Le ministre de l'Intérieur s'est encore illustré il y a quelques jours dans le domaine de l'hostilité et de la stigmatisation des musulmans en annonçant l'expulsion prochaine de trois imams. Hassan Bounamcha, dit 'Ammi Hassan, extrêmement populaire parmi les jeunes musulmans, serait sur la liste, selon certains journalistes.

Cette attitude répressive à l'égard des musulmans est loin d'être nouvelle. Déjà en 2002, en tant que maire d'Evry, Manuel Valls s'était ingéré dans les affaires d'une supérette de la ville, réclamant qu'elle vende du porc et de l'alcool sous peine de fermeture, s'octroyant le droit de dicter ses exigences à une entreprise privée. Le ministre est donc à compter depuis longtemps parmi ceux qui attisent les haines et les divisions, entretiennent et exploitent les peurs, quitte à faire de la communauté musulmane un bouc émissaire à des fins électorales. Sa fonction aurait pourtant exigé de lui qu'il soit auprès de ses concitoyens musulmans, victimes chaque jour de discriminations, qu'il prenne des mesures afin de sécuriser leurs lieux de culte qui font chaque semaine l'objet de menaces et de dégradations. Les sites juifs bénéficiant d'une protection de l'Etat depuis 2002, le CCIF réclame une extension de ce plan de sécurisation aux sites musulmans, mais en vain. La République est laïque et sa Constitution stipule expressément que nul ne doit être inquiété pour ses opinions religieuses. Mais Manuel Valls attribue à la République son combat personnel contre le voile, et donc contre les voilées : cette confusion, extrêmement préoccupante, encourage les va-t-en-guerre en tous genres qui ont fait de l'islamophobie et de ses rebondissements politico-médiatiques leur gagne-pain. 

Manuel Valls n'est en effet pas le seul à considérer la lutte contre le port du voile comme un combat essentiel. D'autres le combattent en refusant aux femmes voilées l'accès aux amphithéâtres de leur université, aux restaurants, aux bibliothèques, aux cabinets médicaux, aux auto-écoles et aux salles de sport, en les insultant, en les menaçant, en les harcelant ou même en les attaquant à coups de piolet... Ne seraient-ce pas là ceux qui veulent interdire à ces femmes d'être ce qu'elles sont ? Ne seraient-ce pas là ceux qu'il faut combattre pour préserver la République ? Peut-être ce combat, essentiel à nos yeux, n'est-il pas une priorité pour Manuel Valls, qui préfère s'attaquer à restreindre une liberté fondamentale dont il devrait pourtant être le garant.

Les élections municipales de 2014 doivent être l'occasion pour tous les citoyens engagés pour le vivre-ensemble de préparer la riposte politique, comme ils l'ont fait face aux attaques répétées sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et de rappeler à ceux qui nous gouvernent que la lutte contre les discriminations doit être une priorité. Nous devons affirmer clairement, à travers notre engagement, que les stratégies de division des dirigeants ne sont pas payantes électoralement. Le CCIF sera présent en 2014 pour appeler à sanctionner les représentants dont les politiques nuisent à la cohésion sociale en stigmatisant les musulmans, et promouvoir ceux qui ont fait de l'égalité un principe intangible de leurs politiques. 

http://www.islamophobie.net/articles/2013/02/14/valls-femme-voilee-hijab-islamophobie-ccif

Sur le même sujet

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 16:59

 

 

euro fort euro faible avantages inconvénients

http://www.retaill-and-co.fr/leconomie-vulgarisee/item/euro-fort-euro-faible-avantages-inconvenients-dollar-parite-taux.html


 

Sur C dans l'Air, émission de FAUX débats (unissant toujours des invités du MEME bord), on fait la promotion de l'euro fort, à l'unisson. La TV est un instrument de PROPAGANDE contre les intérêts des peuples ! (eva)

 

Posted: 13 Feb 2013 10:55 PM PST

 

En quelques semaines, la montée de l’euro a totalement annulé les effets du plan de compétiitvité du gouvernement, poussant le président de la République à se plaindre de son appréciation pour la forme. Pourtant, quelques huluberlus soutiennent qu’il n’y a pas de problème !
Déni de réalité
Alors que tous les experts sont d’accord pour constater la surévaluation de l’euro, quelques eurobéats contestent ce fait avec une mauvaise foi délirante, qui en dit long sur le déni de réalité des partisans de cette Europe. Le papier de Jean Pisani-Ferry de l’institut Bruegel est stupéfiant. Tout d’abord, il commence par soutenir que l’euro a été plus cher dans le passé et que donc « Berlin a raison : il n’y a pas le feu ». On pourrait objecter que l’euro est tombé à 0,82 dollar…
Ensuite, il soutient que « la sous-évaluation (sic) reflétait des anticipations d’éclatement de l’union monétaire. Ne regrettons pas qu’elle se corrige ». L’auteur affirme aussi que « la BCE mène une politique de liquidité hétérodoxe mais sa politique monétaire reste plutôt orthodoxe ». En clair, la BCE n’aide que les banques et se fiche des conséquences d’un taux de change élevé pour l’emploi. De manière stupéfiante, il soutient que « la zone euro est relativement peu ouverte (elle exporte et importe de l’ordre d’un quart de son PIB) : l’impact des variations du change est donc limité ».
Jean Pisani-Ferry en est donc réduit à espérer que la BCE prenne en compte le change dans ses décisions et appelle à une coordination internationale bien illusoire vues les politiques menées aux Etats-Unis et au Japon. La même soupe est servie par Captaine Economics, qui soutient que l’euro n’est pas si cher, que notre problème est plus un problème de compétitivité, et que les dévaluations, c’est mal… Il s’appuie sur un papier de Patrick Artus, qui a été mieux inspiré, d’autant plus que son graphique montre que les périodes de croissance en Europe correspondent à un euro bon marché.


Une calamité économique

Bien sûr, François Hollande et Pierre Moscovici ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de l’appréciation de la monnaie unique. Mais ce mécontentement est purement formel. Il ne débouchera sur rien, exactement comme quand Nicolas Sarkozy s’en plaignait en 2007. Car l’ancien président n’a pas utilisé la négociation du traité de Lisbonne pour changer quoique ce soit à la gestion de la monnaie unique et au final, c’est sous son mandat que l’euro a atteint la valeur délirante de 1,6 dollars.

Il faut rappeler ici que les économistes estiment que la juste valeur de l’euro se situe entre 1 et 1,15 dollars, et que la monnaie unique était tombée à 0,82 dollar peu après sa création, ce qui avait permis à l’Europe de connaître sa plus forte période de croissance depuis la fin des années 1980. Plus récemment, The Economist a de nouveau rappelé la surévaluation de la monnaie unique européenne à travers son indice Big Mac. Bref, l’euro est trop cher pour notre économie.
Car le problème est que l’appréciation de l’euro est désastreuse pour nos exportateurs qui perdent d’un coût tous leurs efforts pour contenir leurs prix. The Economist y voit un des deux dangers majeurs pour l’Europe. Jacques Sapir a estimé qu’une appréciation de l’euro coûtait 1 point de croissance. Pire, le problème est aussi que fondamentalement, les différents pays de la zone euro ont besoin de parités différentes, comme l’a souligné une récente étude de la Deutsche Bank.

Comme en 2008, où il a plongé l’Europe dans la récession avant même les Etats-Unis, l’euro cher est un danger mortel pour nos économies. Il est incroyable que certains refusent de l’admettre, d’autant plus que d’autres méthodes d’évaluation concluent à une surévaluation encore plus importante.


site gaullistelibre.com

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 15:24

 

 

 

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De la soumission à la libération,

par eva R-sistons (Chantal Dupille)

 


 

Goldman Sachs dirige le monde. Il se repaît de nos renoncements.

Oui, les banksters apatrides, cupides et sans scrupules, dirigent le monde.

L'Europe est au pied de la Finance internationale.

Les Elus, grassement rémunérés, sont les idiots utiles du Système carnassier.

Ils vont même jusqu'à accepter les guerres de l'OTAN pour l'Empire.

 

Les Médias relaient servilement la propagande de l'oligarchie.

Ce jour, le torchon FR2 avec Pujadas annonce le Marché transatlantique:

L'UE n'a PAS d'autre choix que de se mettre ensemble contre les émergents.

Les Médias collabos sont les pires ennemis des peuples, des citoyens.

Plantons-nous en permanence devant les Rédactions pour protester !

 

 

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Les banksters font bombance sur le dos de l'humanité asservie.

Ils prospèrent sur nos renonciations, sur nos sacrifices, sur nos malheurs.

Ils programment l'extermination des vieux, des pauvres, des sans travail..

Ils annoncent le Nouvel Ordre Mondial paradis à venir.

Mais c'est l'enfer qui vient. Et la révolte.. Valls y prépare le Parti "socialiste"

 

En Grèce, les citoyens ne peuvent plus se soigner.

Cancer, maladies graves, et même le reste.

Les hôpitaux publics sont exsangues.

Comme les citoyens privés de tout, et mendiant dans la rue.

L'Europe va diminuer l'aumône de l'aide alimentaire.

 

En France, le chômage s'étend, la pauvreté s'accroît, le désespoir aussi.

Le Parti "socialiste" a promis le changement. Un chômeur s'immole. 

Tout s'aggrave : UE toujours plus technocrate, concentrée, financière.

Les réformes sociales sont remplacées par les sociétales.

La France a pris la tête des guerres contre le développement de l'Afrique.

 

Citoyens, jusquà quand allons-nous nous laisser dépouiller de tout ?

Jusqu'à quand allons-nous offrir services publics et sociaux, retraites,

patrimoine, industries, emplois... et même nos enfants, leur avenir ?

Allons-nous laisser des Copé ou des Valls graver dans le marbre l'horreur ?

Allons-nous sacrifier nos vies à leurs profits "pantagruéliques" ?

 

Citoyens, nos vies valent mieux que leurs profits insensés, crapuleux !

Attention à la politique des petits pas ! UE, Marché bientôt transatlantique...

Voulons-nous être comme la grenouille cuisant lentement puis brûlée ?

Avons-nous mis au monde des enfants pour les priver d'une vie normale ?

Citoyens, citoyennes, à quand le Printemps français ?

 

Chantal Dupille

 

http://chantaldupille.over-blog.com

 



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La Grèce est victime de prédateurs sans pitié

Ce que vit la Grèce est un signe évident du drame qui menace cette fois l’Occident. On voit en effet des choses jugées inimaginables il y a quelques années seulement. Les « assassins financiers » adoptent les mêmes procédures utilisées avec le FMI pour piller des pays endettés. Ce n’est plus l’Amérique latine ou l’Afrique : c’est à nos portes, en Grèce.

 

 

 

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Et c’est le principe de l’usure, des magouilles entretenues entre la haute finance et le politique qui bien sûr sont responsables de cet état de fait. Tout va très bien, la crise est finie… ou presque. M. Draghi avait dit l’automne, il vient d’annoncer la fin de 2013. Soyez patients… En attendant, l’Etat grec a bradé de nouvelles concessions minières dans le Nord du pays. La compagnie minière Hellas Gold prévoit de s’installer et d’empocher quelques bénéfices copieux. C’est la filiale du groupe canadien Eldorado Gold qui a beaucoup investi pour pomper les richesses du sous-sol grec. On estime pouvoir tirer au moins 12 tonnes par an de la montagne de Skouriès. Il y a aussi d’autres minerais comme le cuivre, l’argent, etc. Pour le moment, plus d’un millier de Grecs sont employés et l’on promet de multiplier par cinq les embauches.


Heureusement, la totalité des employés seront Grecs. Mais les négociations entre les politiques grecs et les financiers canadiens ne sont pas claires. D’aucuns signalent qu’Athènes a vendu à perte les droits d’exploitation de cette mine, dans une région, le nord de la Grèce, qui renferme des richesses minières évaluées à 20 milliards d’euros. Pourtant, en 2003, « Athènes avait repris le contrôle de la mine, en vertu d’un règlement extrajudiciaire conclu avec TVX Hellas, l’ancien propriétaire, qui avait abandonné le projet en raison de l’opposition de la population locale. L’Etat grec a ainsi racheté la mine pour 11 millions d’euros, avant de la revendre, le même jour et au même prix, à Hellas Gold, fondée trois jours plus tôt, à qui il a cédé tous les droits d’exploitation. Peu après, 95 % du capital de Hellas Gold ont été rachetés par la canadienne European Goldfields (EG). Un audit avait estimé la valeur de la société sur le marché à quelque 400 millions d’euros. En 2012, Eldorado Gold a pris le relais d’EG » (Source : El Pais).


En tout cas, dans TROIS ANS, la Grèce deviendrait le premier producteur d’or de l’Union européenne ! Une médaille d’or pour la Grèce dans une compétition européenne, de quoi rêver…

 

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Comme en Grèce (labo), l'Europe va peu à peu brader tous ses biens (humains, sociaux, économiques, patrimoine..), et sacrifier ses peuples, pour satisfaire la voracité des gansters de la banque avec la complicité des politiciens corrompus et des médias véreux. C'est aussi simple que cela.

 

Le Nouvel Ordre Mondial sur les ruines des peuples avance, et ensuite, une "bonne" guerre mondiale "nettoiera" la planète d'une grande partie de ses habitants. Pour le bonheur des nantis, qui se partageront les ressources vitales de la terre et qui auront un air moins pollué (jusque là par la consommation de milliards d'individus "superflus") à respirer.

 

Chantal Dupille

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 07:01

 

http://www.corsicatheque.com/Histoire/La-Seconde-Guerre-mondiale-1939-1945/Journee-nationale-de-la-Resistance-27-mai

Résister hier et aujourd'hui

 

Pétition pour l'instauration d'une journée nationale de la Résistance le 27 mai

Pour:Messieurs les ministres de l'Education Nationale et des Anciens Combattants, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Mesdames et Messieurs les Députés

Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
Monsieur le Ministre des Anciens Combattants,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs les Députés,

Victor Hugo écrivait en 1875 : «…. Liberté, Egalité, Fraternité, rien à ajouter, rien à retrancher. Ce sont les trois marches du perron suprême : la liberté, c’est le droit, l’égalité, c’est le fait, la fraternité, c’est le devoir. Tout l’homme est là… »
Aujourd’hui, ces valeurs, ces principes qui étaient les idéaux fondamentaux de la Résistance et qui sont la base de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme sont en danger en France et en Europe.

· En 1943, ces valeurs ont rassemblé, autour de Jean Moulin, gaullistes, communistes, socialistes, chrétiens-démocrates, ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas jusqu'à établir le programme du Conseil National de la Résistance qui a été appliqué après la libération..

· En 1993, elles ont permis à des personnalités de tous horizons politiques ou confessionnels de parrainer l’association « Résister Aujourd’hui » et les buts qu’elle s’était assignés :

Perpétuer la Mémoire de la Résistance et de la Déportation,
Etre vigilants et transmettre aux nouvelles générations.

· En 2013, elles doivent permettre aujourd’hui de nous rassembler, que nous soyons de droite, de gauche ou d’ailleurs, et de stigmatiser ensemble les mouvements d’extrême droite et cette nébuleuse identitaire à l’origine de tous les dangers notamment ceux du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie.

· En 2013, 70ème anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance, les héritiers de l’esprit et des valeurs de la Résistance que nous sommes vous demandent, aux côtés de toutes les associations d’anciens Résistants et de ‘’ Résister Aujourd’hui’’, que le 27 mai soit instauré officiellement : « Journée nationale de la Résistance »

Chaque 27 mai ou le jour ouvrable le plus proche de cette date, seraient évoqués, dans toutes les écoles, collèges et lycées ce que fut la Résistance, ses buts, son rôle, ses idéaux et seraient mis en lumière les mécanismes, toujours semblables, qui peuvent conduire à l’émergence des forces les plus rétrogrades.

Il est urgent de légiférer et nous comptons sur votre attachement aux valeurs républicaines et à votre esprit de responsabilité pour agir dans ce sens.

Veuillez croire, Messieurs les ministres de l’Education Nationale et des Anciens Combattants, Mesdames et Messieurs les Sénateurs et Députés, à l’expression de notre haute considération.

 

Signer la pétition: ici

 


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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 05:47

Dieu est pauvre

CARDONNEL

http://www.poesie-action.com/article-dieu-est-pauvre-pere-cardonnel-115013891.html

LE VATICAN ET L'ÉGLISE
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ON CONFOND SOUVENT LE VATICAN AVEC L'ÉGLISE. NOUS NE POURRIONS EN FAIRE AUTANT AVEC UN MEMBRE DU CORPS QUE NOUS CONFONDRIONS AVEC TOUT LE CORPS. C'EST UN PEU CE QUI SE PASSE AVEC LE VATICAN ET LES PERSONNAGES QUI Y GRAVITENT. LA PHOTO MISE À L'ENTÊTE DU TEXTE EST CELLE DE J.P. II (Vatican) ET DU PÈRE ERNESTO CARDENA (Église) QUI SE FAIT ADMONESTER PAR LE PAPE À SA DESCENTE D'AVION À LA CAPITALE DU NICARAGUA. Le père Ernesto Cardenal est un véritable prophète et il était alors ministre de la Culture dans le gouvernement sandiniste.
 

oscar fortin

Mardi 12 Février 2013


LE VATICAN ET L'ÉGLISE

Avec la démission de Benoît XVI, les commentaires fusent de partout. Les médias font appel à leurs spécialistes des questions religieuses pendant que les journalistes vont surprendre monsieur et madame tout le monde pour leur demander ce qu’ils en pensent.

Sans m’être cloué à mon téléviseur ou à ma radio, je puis dire, sans me tromper, que la grande majorité des intervenants ont parlé du Vatican, comme si ce dernier était l'Église, et du Pape, comme s’il en était la « tête ».

Or le Vatican est un État avec plein de fonctionnaires, prêtres, évêques, cardinaux, qui y assument des fonctions bien centralisées autour de celui qui en est le chef. Il est également le centre qui a main mise sur la doctrine et la foi comme si ces dernières relevaient de leur pouvoir exclusif. À s’y arrêter de plus près, c’est comme si en lui s’incarnaient l’Esprit Saint et le Christ ressuscité et qu’en dehors de lui ce n’était que des brebis égarées en attente de la bonne nouvelle et des consignes du bon pasteur.

Nous sommes bien loin de l’Église dont nous parle l’apôtre Paul dans ses lettres aux Romains, aux Éphésiens et aux Corinthiens. Que nous dit-il ?

« Car, de même que notre corps en son unité possède plus d'un membre et que ces membres n'ont pas tous la même fonction, ainsi nous, à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres. Mais, pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, si c'est le don de prophétie, exerçons-le en proportion de notre foi ; si c'est le service, en servant ; l'enseignement, en enseignant ; » Rm 12,4-6

« Il y a, certes, diversité de dons spirituels, mais c'est le même Esprit ; diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur ; diversité d'opérations, mais c'est le même Dieu qui opère tout en tous. A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée en vue du bien commun. A l'un, c'est un discours de sagesse qui est donné par l'Esprit ; à tel autre un discours de science, selon le même Esprit ; (…) Mais tout cela, c'est l'unique et même Esprit qui l'opère, distribuant ses dons à chacun en particulier comme il l'entend. » Cor. 1 : 12,4-11

« Cependant chacun de nous a reçu sa part de la faveur divine selon que le Christ a mesuré ses dons. C'est lui encore qui » a donné » aux uns d'être apôtres, à d'autres d'être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l'œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ (…) Mais, vivant selon la vérité et dans la charité, nous grandirons, de toute manière, vers Celui qui est la Tête, le Christ, dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l'actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité. » Éphés. 4, 11-16

Ces citations s’imposent du fait qu’elles mettent en évidence, entre autres, trois réalités fondamentales dans la vie de l’Église : l’Esprit saint qui agit comme il l’entend, le Christ qui est toujours la tête de l’Église et que les dons sont distribués par ces derniers de manière à mettre à contribution toutes les articulations du corps sans qu’aucune n’en ait le contrôle exclusif.

À la lumière de ces extraits, on ne peut que constater que le Vatican a pris le plein contrôle du corps qu’est l’Église en s’appropriant lui-même, par la voie de la doctrine et des sacrements, le pouvoir de l’Esprit saint de distribuer ses dons comme bon il l’entend. Si nous prenions un langage politique bien connu dans les pays du Tiers-monde, nous parlerions d’un coup d’État.

L’évangéliste Luc raconte que lorsque Jésus, le Nazaréen, amorça sa mission en Galilée, il se rendit au temple où on lui demanda de lire un passage du livre sacré. Ce fut un texte d’Isaïe :

« L'esprit du Seigneur Yahvé est sur moi, car Yahvé m'a donné l'onction; il m'a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux captifs la libération et aux prisonniers la délivrance, proclamer une année de grâce de la part de Yahvé et un jour de vengeance pour notre Dieu, pour consoler tous les affligés. » Isaïe 61,1-4

Il ne fait aucun doute que l’Église, celle dont parle l’apôtre Paul, est toujours bien vivante à travers le monde. Elle n’attend pas que le Vatican s’ajuste à elle pour agir, pas plus que Jésus n’a attendu le Sanhédrin pour annoncer la bonne nouvelle du royaume. Aucune puissance terrestre, pas même le Vatican, le Pape, les cardinaux et les évêques ne peuvent se substituer à ce pouvoir de l’Esprit saint qui agit comme il l’entend. Il n’a pas à demander la permission à qui que ce soit pour distribuer ses dons, n’en déplaise aux autorités vaticanes et religieuses.

Au nombre des quelques commentaires que j’ai écoutés, il y en avait qui insistaient beaucoup pour dire que la fonction du Pape en était une de rassembleur et qu’il se devait de trouver un dénominateur commun pour assurer l’unité de l’Église. Il ne pouvait pas se permettre d’être trop à gauche ou trop à droite pour éviter de profondes divisions. Il lui fallait, à les entendre, qu’il fasse un peu plaisir à tout le monde.

Pareil commentaire m’apparaît tout à fait hors contexte d’une Église vivante dont la mission n’est pas de garder uni ce qui ne peut l’être, mais d’affirmer haut et fort la radicalité du message évangélique qui appelle à une conversion à la vérité, à la justice, à la bonté, à la compassion, à la solidarité.

Mgr Oscar Romero l’a fait au Salvador et on l’a tué. Il savait qu’il mettait sa vie en danger en prêchant le message évangélique et il l’a fait. D’autres, en Amérique latine et en Afrique, pour ne citer que ces deux continents, ont livré ce même combat sans être rattachés à quelque bannière religieuse. Déjà, pour eux l’Esprit leur avait fait découvrir que ces grands objectifs étaient des biens sacrés indispensables à une humanité qui se respecte. Ils ont été faits prisonniers, ont été torturés et tués. Des martyrs inconnus qui ne connaîtront jamais ici-bas les honneurs des autels, mais qui recevront, en son temps, ceux de l’Esprit-Saint et du Nazaréen.

Je ne sais pas ce qui va se passer avec le Vatican et ceux qui ont usurpé les pouvoirs de l’Esprit Saint et du Christ. Chose certaine, c’est que l’Esprit Saint et le Christ ne sont pas prisonniers du Vatican et qu’ils poursuivent, à travers des millions de personnes, leur œuvre de libération d’une humanité soumise à la cupidité et aux ambitions d’oligarchies sans scrupules. Ils suscitent des hommes et des femmes de bonne volonté pour mener ce combat et rassembler dans un même esprit ceux et celles qui aspirent à un monde tout autre de celui que nous servent les forces d’un monde de consommation, d’exploitation et de mensonge.

À moins que Pierre ne revienne à la base de sa véritable mission au service de cette bonne nouvelle d’une Humanité libérée des prédateurs et placée sous la gouverne du Nazaréen et de l'Esprit-Saint, le Vatican demeurera une référence culturelle et un sujet de choix pour les historiens. Il sera également courtisé par les pouvoirs politiques qui y rechercheront la caution morale de leurs conquêtes.

Pendant ce temps, l'Église vivante poursuivra son oeuvre et les dons de l'Esprit continueront à être distribués comme bon il l'entend.



Oscar Fortin
Québec, le 12 février 2013
http://humanisme.blogspot.com

http://www.alterinfo.net/LE-VATICAN-ET-L-EGLISE_a86748.html

 

 

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La chute de Babylone: la fin de l’Europe chrétienne.

by Lecitoyenengage

La démission de Benoît XVI vient confirmer que nous sommes en train de vivre une fin des temps. Une fin des temps qui sera marqué entre autre par la chute de Babylone qui n'est autre que l'empire romain chrétien d'occident. Cette chute sera totale et brutale car toutes les valeurs sur lesquelles le civilisation chrétienne s'est construite vont s'effondrer comme prévu. La voie sera ainsi ouverte à la venue de l'antéchrist...

 



Les enjeux de la démission du pape
Les enjeux de la démission du pape
http://www.alterinfo.net/Les-enjeux-de-la-demission-du-pape_a86790.html

 

Démission du Pape: où en sont l'Eglise et le Vatican ?

Avec la démission de Benoît XVI, les commentaires fusent de partout. Les médias font appel à leurs spécialistes des questions religieuses pendant que les journalistes vont surprendre monsieur et madame tout le monde pour leur demander ce qu’ils en [...]

 

 

 

Le pape des médias
Un printemps au Vatican ?

Le pape des médias - Un printemps au Vatican ?

La dignité du geste du pape, son sens du respect de ses responsabilités sont historiques. Une rigueur germanique s’est imposée dans la gestion d’une gouvernance efficace. C’est un  signe pour ses successeurs. Le monde moderne exige un  pape actif et en pleine possession de tous ses moyens, une adaptation de la forme d’une mission qui n’implique en rien une modification du fond. Une leçon pour les politiques ou les religieux au pouvoir qui s’accrochent.Mais ...suite
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Bientôt le Nouvel Ordre Mondial ? Opinion

 

(..) Le successeur de Benoît XVI sera très probablement ce fameux faux prophète qui doit préparer le terrain à l’Antéchrist, pour que toute la terre l’adore.


L’Eglise catholique va connaître, à l’instar du Christ, sa propre mort, sa propre crucifixion. Ceci sera accompli lorsque ce pape modifiera la doctrine pour supprimer le mystère de la Transsubstantiation (transformation du pain et du vin en Corps et Sang de Jésus-Christ), et appellera les religions du monde à se fondre en une seule. (..)

 

http://legrandreveil.wordpress.com/2013/02/12/la-demission-du-pape-confirme-les-tribulations/

 

 

Autre opinion, sur Eglise catholique

 

(...)

Le problème d’aujourd’hui, c’est que les prêtres, dans leur majorité, n’ont plus la foi, notamment chez les « una cum » (Vatican comme FSSPX). Ils tiennent simplement une boutique cléricale, méprisés par le monde et obéissant aux ordres d’une hiérarchie plus que douteuse. Ils ont oublié qu’un Catholique doit être dans le camp du bien, de la Vérité et non dans celui de la compromission. Ce triste constat nous amène à traiter un point sensible. Marranes et modernistes se sont donnés la main pour qu’aujourd’hui, le Corps mystique du Christ soit pourri de l’intérieur, tel un corps malade diminué par un fâcheux cancer.

Nous vivons une époque dramatique sur le plan spirituel, notamment pour la communauté catholique qui n’a de catholique que le nom. Le poisson pourrit toujours par la tête (..)


http://johanlivernette.wordpress.com/2013/02/13/la-melodie-catholique-de-labbe-lafitte/

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L’euro fort et la nouvelle version de BABEL

6a00d83451b56c69e2017ee8405c30970d-320wiAprès le Mali, le président socialiste français a décidé de partir en guerre contre l’Euro fort. C’est au cours de son discours prononcé devant le Parlement européen que F. Hollande est parti en guerre contre les forces de marché qui poussent l’euro vers des sommets.


Là, la partie sera plus difficile, très difficile. F. Hollande qui a tout de même fréquenté certains cercles atlantistes n’est pas stupide au point d’ignorer les forces qu’il prétend mettre au pas.


Pourquoi donc une telle déclaration sinon un terrible aveu d’impuissance et surtout l’annonce de l’échec de sa politique budgétaire ? En bon social-démocrate, François Hollande n’a pu s’empêcher d’évoquer « plus de solidarité ». Mais quelle est la portée de ce mot aujourd’hui, en pleine guerre monétaire, en période de fin du temps des NATIONS ?

 

D’ailleurs, soit dit en passant, F. Hollande n’est-il pas un acteur majeur de cette politique de désintégration des nations ? N’est-il pas un politicien pro-Babel ? Petit problème : lui et ses amis ne parlent pas la MÊME LANGUE.

Ils ne s’entendent plus entre eux !

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Les Britanniques veulent une Europe à la carte et les Allemands défendent le scénario d’une “Europe à deux vitesses” opposant les “bons” et les “mauvais élèves”.


On souhaite bonne chance aux socialistes idéologues pour trouver des alliés dans de telles circonstances…  D’ailleurs, les journalistes allemands signalent à F. Hollande qu’en agissant ainsi contre l’euro fort, il cherche à défendre les intérêts nationaux alors que le projet européen privilégie les intérêts européens. C’est la pagaille pour distribuer le budget européen entre les acteurs étatiques qui doivent affronter la révolte des masses qui demandent… à manger et du travail.


(..) Pauvre monde qui se révolte contre les commandements de son Créateur et va récolter la Révolution dont le Prince de monde est le leader incontesté. Il travaille inlassablement à ce projet pour détruire l’ancien monde et imposer le Nouvel Ordre.

Benoît XVI quitte le navire : la voie s’ouvre pour l’EGLISE DES TÉNÈBRES babéliennes

 

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Un signe qui ne peut pas passer inaperçu : l’annonce de la démission de Benoît XVI. Tout ce que LIESI a récemment publié dans ses derniers numéros vient de se confirmer : la voie s’ouvre sur un nouveau paradigme spirituel et géopolitique.


D’aucuns pourraient s’interroger sur la raison pour laquelle nous n’avons rien publié. La réalité est que les lecteurs qui connaissent nos publication depuis au moins 16 ans savent que nous avons déjà évoqué ce qui se passe. Encore une fois, nous recommandons aux lecteurs qui nous envoient de nombreux mails l’ouvrage L’EGLISE ECLIPSEE.


Que signifie cette décision qui n’a STRICTEMENT rien à voir avec la santé de l’occupant du siège apostolique ? Cf. les Brèves Religieuses Numéro 1 de LIESI – 2010.

Tout était annoncé en 1893… et le 21.12.2012 a bien été un « marqueur » nous introduisant dans l’année du ‘Serpent’.

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 05:38

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Par : Résistance.fr

stafford deathsLa réalité dépasse parfois l’imagination. Un scandale a récemment secoué l’opinion publique britannique. On a ainsi découvert il y a quelques jours qu’à l’hôpital de Stafford, ce ne sont pas moins de 1.200 patients qui ont perdu la vie entre 2005 et 2009 par manque de soins ou d’hygiène. Une affaire qui remet brutalement en cause le système de santé publique (national health service), fruit des contre-réformes libérales des années 80 et 90. David Cameron, Premier ministre britannique, a été contraint de présenter les excuses du gouvernement aux familles des victimes.

« Certains patients avaient tellement soif qu’ils buvaient l’eau des vases », a dit ce même Premier ministre lors d’un discours au Parlement. Les conditions infernales dans lesquelles la direction maintenait l’hôpital ont été scrupuleusement et scientifiquement reconstituées dans un rapport de près de 1.000 pages établi sous la houlette de M. Robert Francis. Ce dernier affirme qu’il s’agit « d’une histoire épouvantable qui a occasionné d’insoutenables souffrances à des centaines de personnes pendant plusieurs années ». « Le système a ignoré les signaux d’avertissement et a fait passer les intérêts de l’entreprise et la réduction des coûts avant la sécurité des patients », finit-il par ajouter.

« Les patients âgés et vulnérables n’étaient ni lavés, ni nourris, ni désaltérés. Ils étaient privés de dignité et de respect. Certains patients devaient se soulager dans leur lit quand personne ne les aidait à aller à la salle de bain », a expliqué M. Robert Francis, qui a soulevé avec précision le manque récurrent de soins et d’hygiène. Enfin, le personnel n’était pas assez nombreux et mal (ou pas suffisamment) formé. Les membres de Stafford qui voulaient s’opposer à ces dérives faisaient l’objet de menaces ou étaient quelquefois victimes de harcèlement moral.

Afin de faire taire le scandale, M. Cameron a annoncé son intention de créer une nouvelle figure en charge de la surveillance des hôpitaux, une sorte d’inspecteur en chef qui diligenterait des inspections dans les différents lieux de soins. Mais le tollé ne stoppera probablement pas de sitôt. Parce qu’aucun des dirigeants ou des responsables de Stafford ou de la NHS (national health service) n’a été sanctionné, suspendu ou licencié.

Après Stafford, ce sont désormais huit autres hôpitaux qui font l’objet d’une enquête. Leur point commun ? Avoir enregistré ces dernières années un taux de décès de patients anormalement élevé. Les hôpitaux de Basildon, Thurrock, Colchester, Tameside, Blackpool et East Lancashire pourraient être sérieusement inquiétés ; trois mille personnes y seraient mortes par manque de soins ces dernières années.

Cameron a enfin annoncé la création d’une série de consultants, parmi lesquels Ann Clwyd, pour la gestion des plaintes et réclamations relatives aux hôpitaux publics. Cette députée travailliste avait dénoncé il y a un an le traitement reçu par son mari à l’hôpital de Wales à Cardiff, « où il est mort comme un poulet de batterie ».

 

Capitaine Martin

 


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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 04:34

 

Agriculture mondiale : un désastre annoncé - André Neveu
 
  • Type : Livre
  • Editeur : AUTREMENT
  • Date de sortie : 10/10/2012
    • Description
      « Je veux mettre en garde les paysans du monde, les gouvernements et les consommateurs contre l'offensive du système capitaliste financier international qui insidieusement s'empare des meilleures terres et élimine ou marginalise les moins compétitifs, c'est-à dire l'immense majorité des petits et moyens agriculteurs. » Après les industries agroalimentaires et la grande distribution, le système capitaliste mondial investit aujourd'hui la terre agricole. Les très grandes entreprises de production se multiplient dans des pays comme le Brésil, l'Argentine, la Russie et l'Ukraine. Ce phénomène, né il y a vingt ans, touche toutes les régions du monde où les fonds de pensions acquièrent tous les jours de nouvelles terres, sans faire de bruit. En Afrique ou en Asie, des millions d'hommes et de femmes risquent d'être chassés de leurs terres. Est-ce inéluctable ?

    Les Etats peuvent y opposer la souveraineté alimentaire

    André Neveu, agronome, ancien responsable du département agriculture de la caisse nationale de crédit agricole, intervenait le 12 février 2013 - répondant à l’invitation du « Mouvement agricole et rural solidaire » - afin de présenter le contenu de son livre Agriculture mondiale : un désastre annoncé, publié en 2012 aux éditions Autrement.

     

    Résumé : « Le système capitaliste entre en force dans la production agricole. C’est un phénomène mondial, récent, rapide et de grande ampleur. Il conduit à la disparition de beaucoup d’exploitations moyennes et n’aura bientôt plus en face de lui que les centaines de millions de micro-exploitations du Tiers monde. Les conséquences en seront dramatiques.  Il faut impérativement réagir au plus vite. »

     

    Une nouvelle révolution agricole : la pénétration du système capitaliste en agriculture

     

    Pendant longtemps, le système capitaliste a ignoré la production agricole.

     

    Trois obstacles majeurs expliquaient cette absence: le morcellement des terres, une rentabilité insuffisante et les difficultés de gestion d’une très grande exploitation agricole. Mais tout change à la fin du 20ème siècle.

    En effet, vers 1990, la mondialisation des échanges se généralise et offre de nouvelles opportunités notamment en ouvrant de nouveaux espaces à l’activité agricole, la rentabilité des capitaux investis dans l’agriculture s’améliore et les techniques de production s’adaptent aux grandes structures.

    De plus, le changement de régime dans les pays de l’ex-bloc soviétique laisse de grandes structures en quasi-déshérence et l’émergence des agro-carburants nécessite de grandes quantités de matières premières à bon marché.

     

    Qu’est-ce donc qu’une exploitation agricole capitaliste ?

     

    C’est une exploitation de très grande dimension économique, appliquant des techniques modernes de production et dont les capitaux appartiennent à des investisseurs autres que le chef d’exploitation ou sa famille.

     

    Mais de nombreuses exploitations qui ne répondent pas à l’ensemble de ces critères peuvent plus ou moins rapidement basculer à leur tour dans le système capitaliste, par exemple après quelques opérations de regroupement avec des exploitations voisines.

    Sans constituer le seul critère de reconnaissance, la superficie des exploitations agricoles capitalistes frappe fortement les esprits. Car celle-ci atteint souvent des milliers, voire des dizaines de milliers d’hectares, éventuellement répartis sur plusieurs unités de production différentes. Mais il est évident que pour les élevages industriels, c’est le nombre d’animaux ou le chiffre d’affaires qu’il convient de retenir.

     

    Les instruments de l’offensive du système capitaliste en agriculture

     

    Comme le système capitaliste nécessite beaucoup d’espace (sauf pour les élevages industriels), on comprend son développement rapide en Amérique du Sud. Mais en Russie ou en Ukraine, les anciens kolkhozes sont des proies toutes désignées de même que les forêts massivement défrichées du Sud-Est asiatique et, maintenant, les savanes africaines.

    Toutes ces grandes exploitations ont besoin de capitaux apportés par des investisseurs privés (des fonds d’investissement par exemple) et de l’aide des banques commerciales pour leur fonctionnement courant.

     

    L’appui, sinon la complicité des gouvernements leur est également bien utile, qui leur assure ouverture des frontières, accès à la terre ou à l’eau d’irrigation, contraintes environnementales allégées et politique sociale « souple ».

    Les grandes exploitations travaillent en étroite relation avec les firmes agro-industrielles d’amont et d’aval, le négoce international et en bout de chaîne la grande distribution. En effet, ces entreprises exigent de grandes quantités de produits, des prix bas et le respect strict d’un cahier des charges, toutes choses que les grandes exploitations sont en mesure de leur fournir.

     

    Une offensive sur les 5 continents

     

    Le degré et les modalités d’implantation des exploitations capitalistes varient néanmoins beaucoup d’un pays à l’autre. L’Amérique du Nord en fut le berceau avec les grands vergers californiens et les ateliers géants d’engraissement des bovins. Mais c’est en Amérique du Sud que les grandes exploitations ont connu le plus grand essor suivi par les pays de l’ex URSS et de ses anciens satellites.

     

    En Europe occidentale, le système capitaliste se contente, pour l’instant, de quelques créneaux spécialisés comme l’élevage industriel ou les vignobles de prestige.

    Pour sa part, l’Afrique subsaharienne constitue une nouvelle terre promise pour les investisseurs étrangers. Enfin dans tout le Sud Est asiatique et en Océanie on trouve tout à la fois des millions de micro-exploitations comme en Chine ou en Inde et de grandes exploitations comme en Australie ou en Nouvelle Zélande.

    Au total, c’est peut-être entre un cinquième et un quart de la production agricole mondiale qui, dès maintenant ou à moyen terme, pourrait relever de l’agriculture capitaliste.

     

    Les dangers de l’expansion du capitalisme en agriculture

     

    Les conséquences de cette nouvelle révolution agricole en sont multiples et inquiétantes : la première tient à la profonde fracture que pourrait connaître l’agriculture mondiale si l’évolution actuelle va à son terme. Cette agriculture ne sera plus composée que de quelques dizaines de milliers d’exploitations capitalistes d’une part et de plusieurs centaines de millions de micro-exploitations de l’autre. Les moyennes exploitations auront disparu, hormis sur quelques petits créneaux spécialisés.

     

    Le monde rural sera partout déstabilisé car les grandes exploitations emploient peu de main-d’œuvre et ne font pas appel aux multiples services traditionnels des petites entreprises du voisinage. L’accélération de l’exode rural et la destruction du tissu social sont inévitables.

    Enfin, les grandes exploitations contribuent à la dégradation de l’environnement. Car comment protéger les espaces naturels et la biodiversité lorsqu’on doit faire travailler d’énormes engins sur des milliers d’hectares ? Comment éviter la baisse de la fertilité des sols, en particulier dans les pays tropicaux, dès lors que la rentabilité maximum et à court terme est l’objectif unique ?

     

    Les grandes exploitations sont néanmoins fragiles.

     

    La volatilité croissante des prix agricoles constitue déjà une menace permanente pour la rentabilité des capitaux investis. Les gestionnaires eux-mêmes ne sont pas à l’abri d’erreurs de gestion ni du surendettement. Enfin, des baisses de rendement des cultures sont prévisibles tandis que l’accroissement du coût des facteurs (terre, capital, eau…) pourrait pénaliser fortement les grandes exploitations grosses consommatrices de ces facteurs.

    Or si la rentabilité baisse, les capitaux se retireront aussi vite qu’ils sont arrivés. En cas de crise agricole sévère, et quelle qu’en soit la cause, un certain nombre de grandes exploitations seraient abandonnées à la friche et mettraient en péril l’approvisionnement des populations urbaines.

     

    La riposte doit s’organiser partout dans le monde

     

    Pour lutter contre le rouleau compresseur du système capitaliste en agriculture, des moyens d’importance inégale sont possibles. Tout d’abord, le droit des Etats (ou des groupes d’Etats) à la souveraineté alimentaire doit être reconnue par les instances internationales. Il permet de protéger et de développer les cultures vivrières aux dépens des cultures d’exportation. Or, dans de nombreux pays, ce sont ces dernières que privilégient les exploitations capitalistes.

     

    L’instauration du droit à la souveraineté alimentaire (combiné avec une politique foncière quelque peu restrictive) constituerait donc une entrave au développement de l’agriculture capitaliste.

    La modernisation de la petite agriculture paysanne est le corollaire du choix de la souveraineté alimentaire. Elle implique la reconnaissance du droit à la terre pour ceux qui la cultivent depuis des générations, une politique de l’eau plus démocratique, un appui aux organisations paysannes et bien entendu l’affectation d’importantes ressources financières.

    Enfin, l’action diffuse mais multiforme des citoyens consommateurs est aussi susceptible de gêner le développement de l’agriculture capitaliste. Elle passe par la recherche de produits de qualité, de proximité et diversifiés.

    Les citoyens souhaitent également un espace rural ouvert à tous, agréable et accueillant. Enfin, ils peuvent soutenir des initiatives favorables aux petits paysans comme celle que développe le commerce équitable.

     

    Conclusion

     

    Considérée comme irréalisable il y a encore un quart de siècle, la multiplication des très grandes exploitations agricoles capitalistes est le fait majeur de ce début du 21ème siècle. Cette offensive concerne tous les continents et toutes les grandes productions.

    Elle va éliminer ou marginaliser les autres formes d’occupation du territoire et plus  particulièrement nos moyennes exploitations européennes.

     

    Or, cette évolution n’est pas sans risque pour l’ensemble des consommateurs et en particulier les plus pauvres. Car la recherche du profit maximum pèsera sur l’avenir de la production agricole, sur la sécurité de l’alimentation des hommes et sur la nécessaire protection de l’environnement de la planète toute entière. Il est donc nécessaire de s’opposer vigoureusement à ce raz-de-marée.

     

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    14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 01:54

     

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    par Philippe Grasset, Dedefensa

    0702-NateBeelerUn mouvement d’abord intuitif nous a fait rapprocher deux textes de commentateurs qu’on peut considérer certes comme “dissidents” (ou “semi-dissidents”) mais dans un temps où l’information se trouve souvent bien mieux dans les canaux effectivement “dissidents” du système de la communication ; deux textes publiés sur des sites qui ne sont pas exactement des institutions-Système, mais qui ont tout de même une notoriété, une position institutionnelle ; deux commentateurs d’horizons différents, de croyances sans aucun doute différentes (l’un est croyant fervent, l’autre ne paraît pas l’être vraiment), d’opinions sans doute différentes mais caractérisées toutes deux par un radicalisme qui n’est pas aujourd’hui exceptionnel, qui est même, souvent, la marque inévitable de tout commentaire qui voudrait être significatif.

    Ce qui nous a poussé à les rassembler, à les mettre ensemble pour proposer un commentaire commun aux deux, c’est la forme de leurs commentaires. Il y a une remarquable concordance d’appel à des références hors de la politique, hors de la raison courante, – mais une raison que nous jugeons, justement, pervertie par la modernité, donc de plus en plus inutilisable en tant que processus “de confiance”, s’il est laissé à lui-même ; l’objet de cette démarche est pourtant le type de sujet de politique dont l’explication devrait être confiée à la seule raison. Pour autant, il ne s’agit pas d’interventions de type “complotiste”, donnant une interprétation extraordinaire à un événement, à l’aide d’éléments et de faits extraordinaires ou dissimulés qu’on affirme connaître. Il s’agit d’une interprétation de deux auteurs qui ont l’habitude de commenter, qui ont donc une certaine pratique, une documentation, une connaissance objective des sujets traités, etc.


    Le premier des deux auteurs s’appelle Xavier Larma et publie sur le site Pravda.ru. Larma est un conservateur très affirmé sinon radical, avec une tendance spiritualiste (peut-être “néo-eurasiatique”) ; un de ses articles, qui comparait Obama à un communiste, et même à Staline, le 19 novembre 2012, a eu un certain succès aux USA où une partie non négligeable de la droite populiste est de cette opinion. Ici, il s’agit d’un article du 4 février 2013, titré “La Russie menace l’Ouest”… Mais la menace est, par rapport aux commentaires courants, assez singulière, – sans pour autant qu’il faille la qualifier d’“absurde », – et c’est bien là qu’on sent combien les temps que nous vivons sont eux aussi très singuliers…

    «Putin a dit vendredi dernier: « l’Eglise Orthodoxe de Russie ainsi que l’Église russe orthodoxe à l’étranger ont une mission tout à fait spéciale en Russie et dans le monde entier. » Une « mission spéciale » fait référence, pour l’Occident au KGB, aux frappes nucléaires ou à la guerre froide. […] Il est clair comme de l’eau de roche que la rencontre de vendredi entre les leaders chrétiens de Russie et Putin sera ignorée par les médias occidentaux. L’indéniable influence de Putin sur le plan international pousse les médias libéraux à l’ignorer craintivement ou à ternir son image. Pendant ce temps, comme un bon roi chrétien, le président Vladimir Putin mène son peuple à Jésus.

    »L’Occident, quant à lui, préfère célébrer des jeunes filles perverties qui profanent des églises en Russie. Cette même église qui a été détruite par les communistes et reconstruite par la foi russe. L’Occident clame que Putin est un monstre qui a emprisonné de pauvres petites filles qui ne faisaient que chanter dans une église. Même les médias conservateurs, supposément chrétiens, ignorent l’église russe et les hommes qui comme Putin l’ont soutenue. C’est de la propagande qu’ils disent. Nous, nous appelons propagande la manière qu’a l’Occident de déformer et d’ignorer la vérité d’une église que Christ lui-même a sauvée. […]

    »Les fervents chrétiens russes s’apprêtent à conquérir le monde. Pas comme les communistes de l’Union Soviétique qui ont semé partout la guerre comme Obama et les États-Unis aujourd’hui. Ces Russes sont comme des Disciples de Jésus qui traitent leurs frères et sœurs humains avec amour. Ils aident les hommes et les femmes qui ont perdu leurs repères en devenant esclaves d’une société matérialiste et qui ont grand besoin de Lui. Il faut regarder vers l’Orient.

    »Dans la vidéo ci-dessus, Putin dit: « Il nous faut… tirer les leçons des perturbations qu’a connu le début du 20ème siècle. Il ne faut pas oublier que c’est la perte des valeurs spirituelles et nationales liée à la persécution de l’Église Orthodoxe Russe… qui a détruit l’unité de notre état et a entraîné des révolutions, des luttes fratricides, des conflits et des guerres. Nous espérons poursuivre notre partenariat positif et multiforme avec l’Église Orthodoxe Russe. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’aider à se fortifier. Nous poursuivrons notre coopération et nos efforts communs pour renforcer l’harmonie de notre société par de hautes valeurs morales. »»


    Le deuxième auteur est l’activiste américain David Swanson, qui s’inscrivit dans diverses campagnes aux USA (notamment pour obtenir la mise en accusation de GW Bush après l’attaque de l’Irak), qui a publié plusieurs livres (dont War Is a Lie), qui reste très actif dans la contestation et la “dissidence”, avec son site, avec le site War Is A Crime, avec une émission radio (Talk Nation Radio), etc. Son texte du 10 février 2013, sur PressTV.com, concerne d’une part le nationalisme US comme religion («La religion nationale des Etats-Unis d’Amérique est le nationalisme. Son dieu est le drapeau. Sa prière est le serment d’allégeance.») ; d’autre part, l’emploi des drones par le président US ainsi transformé en “Tueur-en-chef”, mais aussi bien comme “grand-prêtre” d’une nation qui ne vit dans sa dévotion religieuse que parce qu’on tue tout ce qui n’est pas d’elle…

    «Les prérogatives de son drapeau comprennent le pouvoir de vie et de mort, qui était auparavant détenu par les religions traditionnelles. Ses mythes sont construits autour du sacrifice de vies humaines destiné à protéger le peuple contre les maux extérieurs. Ses héros sont les soldats qui consentent à ce sacrifice parce que leur foi est sans faille. Le « Décret de rêve » qui donnerait la citoyenneté aux immigrants qui tuent et meurent pour le drapeau serait la meilleure expression de sa vénération du drapeau. Son grand prêtre est le Commandant en Chef. Son massacre d’infidèles n’est pas simplement la protection d’une nation qui a d’autres préoccupations, mais un acte qui constitue en lui-même la nation telle que ses fidèles la voient. Si la nation cessait de tuer, elle cesserait d’exister.

    »Que deviennent de tels mythes quand il s’avère que des robots tueurs volants font de meilleurs soldats que les soldats eux-mêmes? Ou quand on apprend que le président utilise ces robots volants pour tuer des citoyens étasuniens? A quelles convictions devons-nous renoncer pour atténuer le trouble que cela jette dans nos esprits?

    »Environ 85% des Étasuniens, et ce chiffre diminue vite, croient en dieu. La dévotion au drapeau décline peut-être aussi, mais elle est encore importante. La majorité des gens pensent que brûler le drapeau doit être interdit. La majorité des gens approuvent le pouvoir du président de tuer des non étasuniens avec des drones mais un pourcentage beaucoup plus faible approuve le meurtre de citoyens étasuniens avec des drones à l’étranger. C’est à dire que si le grand prêtre déclare que quelqu’un est un ennemi de dieu, beaucoup de gens pensent qu’il doit avoir le pouvoir de tuer cet ennemi… sauf si cet ennemi est un citoyen étasunien. En termes laïques, qui montrent encore mieux à quel point la situation est insensée, beaucoup d’entre nous soutiennent le meurtre basé sur la citoyenneté de la victime.

    »Il est clair que le Commandant en Chef tue sans arrêt des citoyens étasuniens en le envoyant à la guerre. Les drones ne changent rien à l’affaire. Des pilotes de drones se sont suicidés. Des pilotes de drones ont été les victimes d’attentats suicides de vengeance. Les drones ont tué des citoyens étasuniens dans des tirs « amis » accidentels . L’hostilité que les drones engendrent à l’étranger a généré des attaques terroristes et de tentatives d’attaques à l’étranger et à l’intérieur des frontières nationales des États-Unis.

    » On pourrait penser que ce n’est pas la même chose de sacrifier des hommes à notre saint drapeau en les offrant directement aux robots ailés du président sans intermédiaire étranger. Et pourtant, un quart environ du public étasunien trouve que c’est exactement pareil. Le président, selon eux, devrait pouvoir les tuer tous ou au moins tuer tous ceux (y compris les citoyens étasuniens) qui sont assez dégénérés pour se trouver à l’extérieur des États-Unis d’Amérique –dans des lieux effrayants et primitifs où la plupart des Étasuniens ne se sont jamais rendus et n’éprouvent aucun besoin de se rendre…»

    Il n’est nullement dans notre intention, ni de faire une revue critique ou approbatrice de ces deux points de vue, ni de faire une appréciation critique ou approbatrice des approches ainsi choisies, qui s’écartent manifestement de la structure et de la forme habituelles du commentaire politique. Après avoir donné, plus haut, certaines indications qui se veulent rassurantes sur le statut disons “professionnel” des deux auteurs, et en écartant résolument l’explication trop facile et nullement substantivée selon laquelle ils subiraient une certaine perturbation de leurs attitudes mentales, nous voulons prendre ces deux texte pour du comptant et ainsi apprécier combien il devient de plus en plus difficile, sinon impossible, de faire un commentaire de quelque intérêt sans utiliser des références qui dépassent largement les lignes habituelles du commentaire politique. Le fait est qu’après tout, en lisant ces deux textes, on en vient à la conclusion qu’ils ne sont pas plus stupides, pas plus incroyables, que les commentaires que nous sert la presse-Système sur le désordre formidable du monde courant en nous le présentant comme complètement ordonné, et qu’ils sont, d’un certain point de vue de plus en plus insistant, plus intéressants et éventuellement plus stimulants. Une fois écartées les réserves du conformisme et de l’alignement-Système des raisons subverties si inclinées par leur subversion à accepter ce rangement inepte du monde en cours, ces deux textes sont évidemment plus intéressants et plus stimulants que les productions écrasantes de monotonie et surréalistes de fausse raison et de raison subvertie, de la presse-Système.

    Il ne faut pas s’y tromper : ces deux textes ne ressortent pas de la veine “complotiste” ou de la spéculation politique à ce propos, ils ne vous présentent pas leur interprétation comme des faits ou des spéculations factuelles dans lesquels la raison, même maléfique, joue un rôle central… Lorsque Larma écrit «Les fervents chrétiens russes s’apprêtent à conquérir le monde», on comprend bien qu’il n’a aucune information spéciale sur des plans d’invasion préparés en secret, dans l’armée et dans les services secrets, et qu’il ne parle absolument pas de cela. Nos deux auteurs interprètent, et ils se réfèrent nécessairement à des domaines qui échappent à la raison subvertie et au programme-Système pour parvenir à une interprétation qu’ils voudraient à la fois crédible, convaincante et puissante… Qu’ils y soient ou non parvenus constitue un autre problème, qui ne nous intéresse pas ici ; seule compte la démarche. (La seule exception que nous ferions à notre indifférence pour le contenu, pour tenter d’enrichir notre propos, est la remarque que le domaine principal auquel il est fait appel est celui du spirituel dans le sens le plus large, qu’il soit jugé négativement ou positivement. C’est une indication évidemment importante… Nous-mêmes avons mis en évidence combien l’élément de la “spiritualité” devait être pris en compte pour bien apprécier et comprendre, notamment la politique russe actuelle : voir le 23 avril 2012.))

    Il s’agit d’une tendance assez nouvelle qui illustre un problème grandissant, – en tenant compte très fermement de tous les éléments qu’on a dits, pour bien montrer que nous sommes hors de la zone des originalités incontrôlables. Ce problème est celui de l’impossibilité grandissante de présenter et de commenter l’actualité et les événements, même si l’on est “dissident” et que l’on rejette à juste raison l’essentiel presque jusqu’à la totalité de l’information officielle et de la production épouvantable de la presse-Système. Le simple contrepied, la seule contradiction ne suffisent plus pour nous donner une explication des événements qui soit suffisante en même temps qu’acceptable. Il faut désormais rechercher dans d’autres domaines, avec tous les risques que cela comporte (notamment, ceux de l’entraînement de l’esprit, de la fascination du jugement, de la faiblesse de la psychologie, etc.). Il devient manifeste que la description des événements du monde selon les outils normatifs de la raison est devenue décisivement improductive, décisivement incompréhensible, même dans une posture qui se voudrait radicalement antiSystème et qui ne l’est donc plus complètement puisqu’elle ne parvient plus à embrasser et surtout à bien comprendre tous les aspects d’une manifestation du Système qu’elle veut observer.

    Cette évolution de la perception, puis de l’analyse et de l’interprétation des événements, constitue un problème fondamental pour bien apprécier l’évolution du Système. Mais surtout, elle répond à une nécessité, qui est justement l’évolution du Système, et aussi l’évolution de la situation générale, – évolution du Système et évolution des forces antiSystème qui se manifestent indépendamment de l’organisation humaine. Il s’agit d’un défi considérable à relever, si l’on entend poursuivre la démarche générale de tenter d’appréhender la véritable signification de l’évolution de la situation du monde. Dans ce cas, – cette tentative de relever le défi, – il s’agit d’un énorme effort d’adaptation, à la fois des commentateurs, à la fois de ceux qui les lisent, avec certainement la réduction accélérée, dans certains cas la disparition des références qu’on avait coutume d’utiliser pour cette sorte de démarche.

    Pour consulter l’original : Suivre ce lien.

    Traduction des parties en Anglais: Dominique Muselet

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    13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 16:18

    Mon article sur Michel Collon, vidéo, etc, ici :

    A Caroline Fourest: Michel Collon est un conspirationniste, ou un vrai journaliste?

     

    Mali-Oumar-Mariko-gauche-2-290x290.jpg

     

     

    URGENT Mali :

    Un dirigeant de gauche
    arrêté et menacé

    (par la France colonisatrice)

     

    Oumar Mariko, le plus populaire des dirigeants de gauche au Mali, que j'ai eu l'honneur de rencontrer il y a quelques années, vient d'être arrêté par la "Sécurité" malienne.

     

    En réalité, par la France.

     

    Nous sommes très inquiets pour sa vie, sachant que 205 dirigeants africains ont déjà été assassinés dans le passé par les puissances coloniales.


    Merci de faire circuler l'info et de signaler aux Affaires étrangères françaises votre préoccupation :

     

    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/

     

    Michel Collon 



    Un dirigeant de gauche arrêté au Mali : le véritable objectif de l'intervention ? - Eric Pauporté
    Ceux qui réclament une vraie démocratie au Mali sont dans le collimateur de la France. Signez la pétition...

    Oumar Mariko : « Le coup d'Etat nous a sauvés du mirage démocratique au Mali » - Interview
    La face cachée de la crise et le double jeu de la France depuis un an - Interview


     

    AGENDA
    Bruxelles - 16 février
    Michel Collon et Tariq Ramadan participeront au débat « L'enjeu malien ou le nouvel ordre colonial de l'Occident ? », organisé par l'European Muslim Network. A partir de 13h00 aux Facultés Saint Louis, Auditoire 1 - 43 Bld du jardin Botanique, 1000 Bruxelles. métro Botanique ou Rogier. PAF : 6 euros

    Soutenez l'info alternative,
    Rejoignez les Amis d'Investig'Action

     

     


    Relayez partout cette info pour sauver la vie de cet homme !


    Le PS n’est plus un parti de gauche  !

    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-ps-n-est-plus-un-parti-de-125956

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    13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 04:30

     

    Démondialisation : s’inspirer de Gandhi

     

    Comparer le combat en faveur d’une démondialisation avec celui de l’indépendance de l’Inde peut sembler exagéré. Il ne l’est pas. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le sort réservé à nos amis grecs dont les hôpitaux publics n’ont plus les moyens de soigner des maladies graves telles que le cancer ou le diabète. Faute d’une alternance politique hostile au néolibéralisme, les choses ne changeront pas et l’ensemble des pays de l’UE se retrouveront confrontés à la tiers-mondialisation. Il nous faut donc agir même si la tâche est rude, comme l’était celle de Gandhi. Nous devons suivre son exemple pour se libérer du joug néolibéral comme les indiens se sont libérés du joug de l’empire britannique.

     

    « Dès que quelqu'un comprend qu'il est contraire à sa dignité d'homme d'obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l'asservir »

     


    Cette première citation de Gandhi apparait essentielle à deux niveaux. Le premier est d’analyser la situation dans laquelle nous nous trouvons et qui fait que nous obéissons à des lois injustes. Les Indiens devaient ainsi comprendre que le peuple britannique n’était pas nécessairement fait pour gouverner et qu’il n’y avait aucune raison qu’ils aient plus de droits que les Indiens eux-mêmes en particulier dans la gestion des affaires politiques indiennes.


    Notre situation peut apparaitre comparable notamment par rapport au déni de démocratie dont fait preuve l’UE. Il n’y aucune raison pour que l’organisation de Bruxelles applique un traité qui a été rejeté par les peuples français, irlandais et néerlandais. Et nous devons en être convaincus.


    Le second point d’intérêt de la citation de Gandhi réside dans l’auto-persuasion de la possibilité d’un changement. Gandhi était convaincu que l’Inde obtiendrait son indépendance malgré l’opposition de l’empire britannique. Nous devons adopter la même conviction en ce qui concerne notre capacité à renverser le néolibéralisme.

     

     

    « Je m'oppose à la violence parce que lorsqu'elle semble produire le bien, le bien qui en résulte n'est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent.  »


    Ce point apparait comme le plus aisé à respecter en comparaison avec la lutte du Mahatma. Il est clair que nous ne devons en aucun cas adopter des attitudes violentes notamment lors de manifestation voire d’émeutes à venir. Dans cette optique, tant que la prophétie d’Emmanuel Todd de la suppression du suffrage universel ne s’est pas réalisée, le moyen le plus pertinent à l’accession au pouvoir réside dans les élections législatives et présidentielle.


    Cependant le message de Gandhi doit s’analyser plus largement et il va nous falloir respecter nos adversaires même lorsqu’ils adopteront des attitudes honteuses. Il nous faudra nous attaquer aux idées et non pas aux personnes pour laisser à ces dernières la possibilité d’évoluer. L’inspirateur de la révolution indienne ne disait pas autre chose lorsqu’il affirma : « Ayez de la haine pour le péché et de l'amour pour le pécheur ».

    Je pense au combat de Jean-Luc Mélenchon contre le FN. Il nous faudra continuer à combattre les idées tout en ayant la volonté de convaincre les personnes mais avec calme et sans violence verbale ni physique.

     

    « Le patriotisme n'est pas exclusif : c'est la même chose que l'humanité. Je suis patriote parce que je suis homme et humain.  »

     

    Le patriotisme de Gandhi peut s’analyser comme une forme de souverainisme dans le sens du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le mahatma peut être considéré comme un démondialiste avant l’heure, puisqu’il ne pouvait concevoir que les vêtements portés par les indiens soient produits en Angleterre.

     

    Ce combat s’apparente totalement au nôtre, nous qui voulons que les lieux de production coïncident avec les lieux de consommation afin de favoriser l’emploi et la réindustrialisation.

     

    Cette même volonté a poussé Gandhi à effectuer sa fameuse marche du sel afin de s’opposer au monopole britannique sur la production du sel indien. Quant à nous, il nous faut reprendre la main sur des multinationales qui se désintéressent de notre économie. L’exemple de Mittal, qui n’a vraiment que la nationalité en commun avec Gandhi, est caractéristique. L’Etat doit reprendre la main sur les outils de production du territoire afin de favoriser les intérêts de la France.

     

    « Les systèmes économiques qui négligent les facteurs moraux et sentimentaux sont comme des statues de cire : ils ont l'air d'être vivants et pourtant il leur manque la vie de l'être en chair et en os.  »

     

    Cette citation est une magnifique critique du néolibéralisme et de son homo œconomicus, cet être tellement rationnel qu’il en perd toute dose d’humanité. On pourrait dire la même chose des modèles économétriques ou du comportement des traders.

     

    La marche du sel
    La marche du sel

    « L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.  »


    Cette phrase est centrale. Gandhi a dû s’élever d’un contexte de colonisation, où on lui répétait que les choses devaient aller ainsi. Notre comportement doit rester le même face à la domination sans partage des médias en faveur du système dominant.


    « Il faut être fier d'avoir hérité de tout ce que le passé avait de meilleur et de plus noble. Il ne faut pas souiller son patrimoine en multipliant les erreurs passées.  »

     

    L’apprentissage des erreurs passées doit être répété inlassablement aux néolibéraux afin d’éviter de continuer à reproduire les mêmes erreurs que lors de la crise de 1929.

     

    « Les masses affamées ne réclament qu'un seul poème : de la nourriture réconfortante. On ne doit pas la leur donner en aumône. Il faut qu'elles la gagnent à la sueur de leur front.  »

     

    Il est certain que notre priorité devra être de donner du travail au peuple notamment en favorisant la réindustrialisation par des mesures protectionnistes pertinentes et en luttant contre la spéculation financière grâce à l’instauration d’un contrôle des changes.

     

    «D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez»

     

    L’Inde est devenue indépendante.

     

    «Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde.»

     

    La démondialisation triomphera…

     

     

     

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